Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2016

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Journée internationale des droits des femmes 8 mars 2016
PREFET DU CANTAL
Journée internationale des droits des femmes
8 mars 2016
DOSSIER DE PRESSE
Bureau de la communication interministérielle
Préfecture du Cantal - 04.71.46.23.14
[email protected]
Préfet du Cantal
Sommaire
Présentation du film « femmes et agricultrices »
Les actions organisées le 8 mars dans le Cantal
Un engagement gouvernemental fort pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les
hommes
Historique de la journée internationale des droits des femmes
Présentation du film « femmes et agricultrices »
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Richard VIGNON , préfet du
Cantal, a souhaité accueillir en préfecture la présentation du film « femmes et agricultrices ».
Porté par la fédération départementale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux,
avec le soutien de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles et des
services de l’État (9400 € attribués au titre de la mission droit des femmes et 20 822 € au titre
de la politique de l’emploi par la DIRECCTE), ce film part de plusieurs constats :
- le secteur agricole souffre d’un déséquilibre de la répartition Femmes / Hommes avec un taux
de féminisation à 20 %
- le rôle des femmes sur les exploitations est en profonde mutation depuis les 30 dernières
années
- baisse du nombre d’actifs agricole, liée à une diminution du nombre d’exploitations
- les centres de formation accueillent un nombre de plus en plus important de jeunes filles, qui
peinent à trouver un employeur pour réaliser leur apprentissage
- la représentation très stéréotypée du paysage agricole freine le recours au salariat féminin et
l’engagement des filles dans les filières agricoles.
Aussi, il a été décidé en 2014, de réaliser une enquête qualitative et quantitative sur la place
des femmes dans l’agriculture cantalienne. Suite aux résultats de ces travaux, un comité de
pilotage a travaillé à la mise en place d’actions notamment de communication afin de lever les
stéréotypes et les idées reçues sur la mixité :
- lors d’événements locaux ou nationaux
- auprès du public jeune
- auprès du grand public
- auprès des exploitants et exploitantes
À ce titre, la FDGEAR, avec le soutien de la FDSEA a réalisé, en 2015, un film sur les femmes
et agricultrices du Cantal. Huit agricultrices ont ainsi témoigné dans ce support afin de
valoriser la place occupée par les femmes sur les exploitations, d’en montrer l’étendue des
responsabilités et des tâches qu’elles y assument.
Ce projet continue à s’inscrire dans une vision globale de sensibilisation, d’information sur la
mixité professionnelle. Le comité de pilotage de l’action travaille à la rédaction d’un support
pédagogique pour accompagner le film, afin d’en faciliter l’utilisation par les établissements
scolaires et les organismes de formation même hors secteur agricole.
Les actions organisées le 8 mars dans le Cantal
Date et heure
Lieu
Le 8 mars 2016 à
15h30
Préfecture du Cantal, Aurillac
Le 8 mars 2016 à
20h15
Le 8 mars 2016 de
8h00 à 12h00
Descriptif de l’action
Présentation du film « femmes et agricultrices », porté par la fédération
départementale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux, avec le
soutien de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles
et des services de l’État.
Cinéma le Cristal à Aurillac
Temps d’échange autour de l’engagement des femmes dans la sphère
publique, en présence de femmes élues et de présidentes d’association,
avant la diffusion du film « Les Suffragettes » à 21 heures.
EREA, Aurillac
A l’initiative de l’établissement, en partenariat avec le CIDFF, la Gendarmerie,
le service social de l’EREA, Emile Laubie (sophrologue) et la délégation aux
droits des femmes, l’objectif est de travailler les problématiques auxquelles
sont confrontées l’établissement concernant la banalisation des violences
sexistes verbales et physiques.
Quatre ateliers seront mis en place à destinations des élèves.
Autres actions autour du 8 mars
Date et heure
Le 1er mars 2016 à
20h30
Lieu
Descriptif de l’action
Théâtre municipal Aurillac
Le Planning Familial du Cantal propose un spectacle de danse
contemporaine de la CompagnieSurya Berthomieux sur « la liberté des
corps », dédié à toutes les femmes du monde qui luttent pour leurs libertés.
Entrée gratuite
Le 7 mars 2016 de
9h30 à 11h30
Centre Leymarie (Salle2)
10 rue Jean Cinq Arbres
15000 Aurillac
Le 14 mars 2016 à
14h00
Lycée agricole Louis Mallet
Le 14 mars 2016
Collège de Vic s/ Cère
Le CIDFF animera une réunion de présentation du nouvel outil de promotion
de l’égalité entre les filles et les garçons, pour faire connaître ce jeu aux
structures du département (clubs sportifs, associations, mairies, centres
sociaux, ACM …) afin que ceux et celles qui le souhaitent puissent ensuite
être formés à l’utilisation et contribuer à lutter contre les stéréotypes de
genre.
Organisation d’un débat sur les stéréotypes de sexe par le CIDFF auprès
d’une classe d’élèves de Terminale
Ateliers sur l’éducation à l’image avec le Centre audiovisuel Simone de
Beauvoir auprès des 2 classes de 3ème
Table ronde organisée par la Commission femmes de la FFB et le CIDFF sur
l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les secteurs
d’emplois traditionnellement masculins et notamment les métiers du
bâtiment.
Le 15 mars 2016 de
10h00 à 12h00
Espace Hélitas – Aurillac.
Le 15 mars 2016 à
15h00
INFA Saint-Flour
Le 15 mars 2016 à
9h00
Lycée Emile Duclaux Aurillac
Journée de formation à destination des enseignant-e-s du département sur
« médias et stéréotypes de genre, comment travailler avec les jeunes »
animée par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Le 17 mars 2016
Collège de Laroquebrou
(journée)
Intervention du CIDFF auprès des 4 classes de 5ème sur la prévention des
violences
Débat, animé par le CIDFF, sur les stéréotypes de sexe et l’égalité
professionnelle auprès de 9 stagiaires de la formation (atelier multi-sectoriel)
Un engagement gouvernemental fort pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et
les hommes
Les inégalités entre les femmes et les hommes persistent encore aujourd’hui.
Quelques chiffres extraits de l’édition 2015 du rapport « chiffres-clés - vers l’égalité réelle
entre les femmes et les hommes » montrent la persistance d’inégalités :
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écart de salaires nets mensuels (privé et public confondu) : 19,2 %
les retraites des femmes sont inférieures en moyenne de 40 % à celles des hommes
les femmes représentent 83 % des travailleurs à temps partiel, le plus souvent dans des
emplois précaires
les choix professionnels féminins sont largement influencés par des stéréotypes de
genre. En 2012, 50,6 % des emplois occupés par les femmes sont concentrés dans 12
des 87 familles professionnelles contre 20 familles professionnelles concentrant plus de
50 % des emplois occupés par les hommes.
les carrières des femmes se heurtent au plafond de verre et aux interruptions de
l’activité professionnelle (charges familiales)
les femmes représentent 28 % des créations d’entreprise
les femmes sont plus touchées par la pauvreté, notamment les familles monoparentales
(81,5 % de femmes)
77 % des tâches domestiques sont assumées par les femmes
part des licences féminines dans les fédérations de sport : 36,8 %
217 000 femmes se déclarent sur une année victimes de violences au sein du couple
contre 77 000 hommes
et 84 000 victimes de viol ou tentatives de viol contre 16 000 hommes.
En 2013, le « Gender Gap Report » du World Economic Forum qui étudie les disparités
hommes-femmes en matière de participation des femmes à la vie économique, représentation
politique, éducation, santé et longévité dans 136 pays - classe la France à la 45ème place en
termes d’égalité femmes hommes, ce qui constitue une amélioration par rapport à la 57ème
place de 2012.
Depuis 2012, une nouvelle méthode d’action interministérielle fait de l’égalité femmes-hommes
une politique publique à part entière, portée par tous les ministères.
Elle se décline en quatre axes principaux :
• atteindre l’égalité professionnelle : élargir la mixité dans l’orientation scolaire et des
métiers, promouvoir l’égalité salariale dans les entreprises, faciliter la création et la reprise
d’entreprise par les femmes…
• combattre les violences faites aux femmes : apporter une réponse à toutes les violences
déclarées, protéger les femmes victimes, mobiliser toute la société par la sensibilisation et la
formation des professionnels…
• assurer l’accès aux droits, notamment en matière de santé : gratuite et anonymat de la
contraception pour les mineures, remboursement à 100% de l’IVG, amélioration de l’offre de
soins de proximité sur tout le territoire…
• promouvoir la parité dans la sphère politique, économique et sociale : extension du
domaine de la parité à tous les postes décisionnaires…
Des textes de référence ont été adoptés en ce sens.
La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les homme marque une
avancée significative dans la volonté de rendre effective l’égalité professionnelle, avec
notamment des mesures qui prévoient que :
- la négociation est enrichie de deux nouveaux thèmes : le déroulement de carrière et la mixité
des emplois. Elle a pour but de supprimer les écarts de rémunération et les différences de
déroulement de carrière entre les femmes et les hommes
- les entreprises doivent, pour les contrats conclus à compter du 1er décembre 2014, respecter
les exigences d’égalité professionnelle pour pouvoir accéder aux marchés publics
La loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi est venue inclure ces
questions dans le cadre de la rationalisation des obligations de négocier et des
informations/consultations du comité d’entreprise afin d’en renforcer l’effectivité. Plus
précisément, la négociation sur l’égalité professionnelle :
• se déroulera désormais dans le cadre plus large d’une négociation sur « l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail » ;
• restera annuelle, la loi ne prévoit plus désormais que lorsqu’une entreprise est couverte
par un accord relatif à l’égalité professionnelle la périodicité de la négociation devienne
triennale ;
• mais il sera désormais possible aux entreprises dotées d’un accord en matière d’égalité
professionnelle, ou, à défaut d’accord, d’un plan d’action unilatéral, de modifier la
périodicité et le regroupement des thèmes de l’ensemble de leurs obligations en
négociant un accord d’entreprise majoritaire.
Dans le cadre du regroupement des obligations d’information et de consultation
récurrentes du comité d’entreprise :
• l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été intégrée dans le champ
de la consultation annuelle sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de
travail et l’emploi, soit une des trois grandes consultations annuelles du comité
d’entreprise ;
• pour renforcer encore l’effet de cette consultation, le législateur a aussi prévu que la
base de données économiques et sociales qui constitue le support de ces consultations
devra désormais obligatoirement contenir une rubrique dédiée sur l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise ;
• enfin, le comité d’entreprise pourra désormais se faire assister d’un expert technique
afin de préparer cette consultation.
Enfin, dans le cadre de l’organisation des élections professionnelles, les organisations
syndicales devront désormais respecter dans la composition de leur liste de candidats une
obligation de parité relative au regard de la composition sexuée du collège électoral concerné
et d’alternance stricte dans sa présentation entre les candidats de chacun des deux sexes tant
que cela est possible. Le non-respect de ces obligations sera sanctionné en cas de saisine du
juge par l’annulation de l’élection du ou des candidats concernés. La seule obligation de
l’employeur sera d’informer les organisations syndicales de la composition sexuée de chacune
des collèges.
Les dispositions concernées entreront en vigueur au 1 er janvier 2017.
Historique de la journée internationale des droits des femmes
Au début du XX°s, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits et réclamer
le droit de vote.
La création d’une Journée internationale des femmes a été proposée pour la première fois à
Copenhague en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes. Le but
étant de servir notamment à la propagande en faveur du vote des femmes et à l’amélioration
de leurs conditions de travail. L’initiative en revient à l’Allemande Clara Zetkin (1857-1933) qui
dirige de 1891 à 1917 « Die Gleichheit » (L’Egalité), importante revue et organe de
l’Internationale des femmes socialistes, qu’elle a fondée en 1907 avec Rosa Luxemburg.
Cette proposition est aussitôt adoptée. Mais la date n’est tout d’abord pas fixée. La grève des
ouvrières de Saint Pétersbourg, le 8 mars 1917 va fixer la tradition du 8 mars.
Alors que les femmes ouvrières et ménagères défilent paisiblement à Saint Pétersbourg, la
capitale russe de l’époque, réclamant du pain, le retour de leurs maris partis au front, la paix et
la République, la grève s’étend rapidement et spontanément à l’ensemble du prolétariat. Au cri
du pain, s’ajoutent vite ceux de la paix immédiate, à bas l’autocratie et à bas le tsar. En
quelques jours, la grève de masse se transforme en insurrection, avec le passage de la
garnison à la révolution. Dans la capitale russe, les manifestations se succèdent et s’amplifient
pour aboutir en 5 jours à la chute de l’empire soviétique.
C’est le 8 Mars 1921 que Lénine décide d’une Journée internationale des femmes, dont il fixe
la date en souvenir des ouvrières de St-Pétersbourg.
Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
La Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en
1977. En France, c’est le gouvernement socialiste français avec Yvette Roudy (Ministre des
Droits des Femmes) qui instaure en 1982, le caractère officiel de la célébration de la journée
de la femme le 8 mars.

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