NE LE DIS À PERSONNE» : rencontre avec

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NE LE DIS À PERSONNE» : rencontre avec
CS 1-11-06
30/10/06
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«NE LE DIS À PERSONNE» : rencontre avec
Ovation debout pour l’équipe de Ne le dis à personne au CinévilleColombier, le film sort cette semaine.
Alex a perdu sa femme, massacrée par un sérial killer. Huit ans après
le drame, alors qu’il tente de faire le deuil impossible de l’amour de sa vie,
un mail arrive, il y voit Margaux en temps réel.
Après Mon idole, Guillaume CANET revient derrière la caméra avec
une adaptation du best seller de Harlan COBEN. À la lecture de ce livre,
je suis tombé en arrêt devant ce thriller guidé par l’amour.
Mais les droits étaient achetés pour un tournage américain… qui ne s’est
pas fait c’est alors que j’ai écris à Coben en lui expliquant ce que j’allais
en faire avec beaucoup de conviction et là j’ai compris qu’il fallait se
battre pour avoir ce qu’on veut confie le réalisateur qui avoue être passionné par la réalisation depuis toujours : nous faisions des courtmétrages avec nos copains et c’est en tournant pour des potes que je suis
devenu acteur. Exit le jeune premier, place au cinéaste de 32 ans passionné, motivé, qui sait où il va dans cette histoire palpitante de 2 heures
sans jamais lasser, j’ai essayé de garder ce côté haletant pendant tout le
travail d’écriture : savoir ce qu’on dit et ce qu’on ne dit pas et après c’est
six mois de montage pour garder la “moëlle”, jouer avec les éléments
sans lourdeur. Tout est soigné dans ce film : des plans du début aux airs
de campagne américaine jusqu’à la poursuite infernale à travers le périf :
les ambiances polar sont habituellement sombres et sous la pluie explique G. CANET, j’ai fait
l’inverse, ce type vit un drame en plein été, tout est beau et lumineux autour de lui.
Avec une telle motivation, le cinéaste à la barbe de grand ado s’est offert une distribution de
rêve. Le pivot du film François CLUZET qui ne cache pas son bonheur : Guillaume valorise les
gens qu’il engage, plus l’acteur se sent en confiance, plus il a envie de donner ; Marie-Josée
CROZE (Les invasions barbares, Munich) pleine de talent, il ne fallait pas un star identifiée pour
ménager l’intrigue.
Puis Jean ROCHEFORT dans le milieu du cheval bien sûr, André DUSSOLLIER qui a tiré ses
premiers coups de pistolet dans ce film, s’amuse CANET, Kristin SCOTT-THOMAS la merveilleuse amie d’Alex, l’indispensable François BERLÉAND en flic obsédé, Nathalie BAYE, mais
aussi Gilles LELLOUCHE, Jalil LESPERT, Olivier MARCHAL… Côté musique, là encore G. CANET
a été persuasif : il me fallait une guitare solo, quelque chose de très épuré, j’ai demandé à
Mathieu CHEDID qui a accepté de jouer en “live” tout en découvrant le film, à l’émotion pure,
la bande originale est le fruit de cette prise de son unique. À l’issue de l’avant-première, Guillaume CANET a reçu le “Hublot d’or” du festival du Croisic “de la page à l’image” pour l’adaptation du roman à l’écran, c’est un signe.
R.M.
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Photos Benoît Meudec
Guillaume CANET réalisateur, François CLUZET et Marie-Josée CROZE acteurs