christopher wool - Musées de Strasbourg

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christopher wool - Musées de Strasbourg
Communiqué de presse
CHRISTOPHER WOOL
16 juin - 24 septembre 2006
Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg
Les Musées de Strasbourg
Directeur des Musées
Fabrice Hergott
Conservateur en Chef du Musée d’Art
moderne et contemporain Emmanuel
Guigon
Commissaire de l’exposition
Marga Paz,
Commissaire indépendante
Musée d'Art moderne et contemporain
1 place Hans Jean Arp
F- 67076 Strasbourg Cedex
tél. 03 88 23 31 31
Horaires
Tous les jours de 11h à 19h,
le jeudi de 12h à 22h,
le dimanche de 10h à 18h.
Fermeture le lundi
Service communication
Marie Ollier
[email protected]
[email protected]
[email protected]
2 place du Château
F- 67076 Strasbourg Cedex
tél. 00 (0)3 88 52 50 18
fax 00 (0)3 88 52 50 42
www.musees-strasbourg.org
L’exposition du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg constitue la
première rétrospective européenne consacrée à Christopher Wool. Bien que cette
exposition mette l’accent sur la production plus récente de l’artiste, elle rassemble les
travaux de ses différentes périodes créatrices, depuis ses premières œuvres des années
1990 jusqu’aux créations les plus récentes.
L’exposition comprend 32 grandes peintures et une série de 18 dessins sur papier, la
juxtaposition de l’œuvre peint et de l’œuvre graphique étant particulièrement féconde.
Né à Chicago en 1955, Christopher Wool s’est fait connaître par ses peintures en noir et
blanc qu’il réalisa durant les années 1990, dans lesquelles il utilise des mots ou des
phrases tirés de chansons ou de films, comme par exemple « Fool » (imbécile), « Bad
dog » (méchant chien) ou la plus célèbre, « Sell the house sell the car sell the kids »
(vends la maison vends la voiture vends les gamins). La critique salua cette œuvre
comme une synthèse post-moderne d’humour noir, de poésie concrète et d’esthétique
punk, un commentaire pertinent sur notre civilisation et notre époque. Il est à présent
reconnu pour sa réflexion novatrice et aiguë sur les potentialités et les techniques
picturales.
Christopher Wool faisait à l’origine partie du groupe d’artistes qui émergea sur la scène
artistique new-yorkaise au début des années 1980, parmi lesquels se trouvaient
également Jeff Koons, Cady Noland et Robert Gober, entre autres. Wool partage avec
eux son intérêt pour les différents aspects de la culture de masse (cinéma, télévision,
musique) et pour une confrontation avec celle-ci. Ceci l’amena à employer des images
au statut d’icône et des textes dépouillés de leur contexte et rendus mécaniques, pour
créer des œuvres délibérément réductrices avec une économie de moyens héritée du Pop
Art.
Christopher Wool entreprend de renouveler les codes picturaux à travers différents
procédés : le recours aux séries, l’application de méthodes de l’art conceptuel à la
peinture, la peinture sur aluminium, le détournement de séries d’images issues de
l’industrie, ou encore la remise en cause de l’illusion spatiale.
Durant les années 1990, la construction picturale des tableaux de Christopher Wool
subit une profonde métamorphose, l’artiste ayant à présent recours à l’effaçage et à la
destruction comme méthodes de production d’images. Pour ce faire, il applique des
couches de peinture blanche sur les motifs sérigraphiés qu’il employait auparavant.
L’œuvre de Wool semble ainsi s’annuler elle-même. Elle paraît engloutir et digérer les
clichés constitutifs de la peinture contemporaine. Des éléments picturaux appauvris,
monochromes, empruntés aux techniques de reproduction de l’image, des modules
décoratifs bon marché, des coulures, des ratures et des badigeonnages, l’ombre d’un
chien qui passe, les détails de photos démesurément agrandis, ou encore des sérigraphies
et des polaroïds de ses propres œuvres. Tous ces procédés sont utilisés sans la moindre
complaisance, comme vidés de toute signification littéraire ou philosophique. Wool en
fait des œuvres calmes et convaincantes, comme l’écho de choses que nous pensons
trouver agréables, mais qui ne le sont jamais tout à fait, ou inversement.
Le catalogue des œuvres exposées rassemblera les essais de Consuelo
Císcar Casabán, directrice de l’IVAM, Marga Paz, commissaire de
l’exposition, et du critique d’art David Rimanelli.
L’exposition est coproduite avec l’IVAM de Valence, où elle a été
présentée du 6 avril au 21 mai 2006.

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