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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. MINISTERE DES MINES. PROJET DE BONNE GOUVERNANCE DANS LE SECTEUR MINIER COMME FACTEUR DE CROISSANCE (PROMINES) UNITE D’EXECUTION DU PROJET ID Projet : P106982 – IDA – H589 ZR – TF010744 Recrutement d’un Consultant chargé d’Elaborer un document stratégique sur les Exploitations artisanales et à Petites Échelles. Termes de Référence. 1- Contexte. Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, en collaboration avec la Banque Mondiale et le Département Britannique pour le Développement international (DFID), a mis en place un Projet transversal pour le développement du secteur minier dans plusieurs provinces de la RDC. Ce projet est élaboré selon en adéquation avec le processus ITIE (Initiative sur la Transparence des Industries Extractives) et ITIE++, afin de soutenir la transformation durable, à long terme, des ressources minérales du pays. Spécifiquement, le projet comprend quatre composantes techniques (en plus d’un volet de gestion) : Composante A : Renforcement des dispositifs de base pour l’accès aux ressources minières ; Composante B : Renforcement de la capacité de gestion du secteur ; Composante C : Renforcement de la Transparence et de la Responsabilisation sociale ; Composante D : Gestion du secteur pour un développement durable ; Composante F : Gestion du Projet. L’Exploitation Artisanale et à Petite Échelle (EAPE) est un sous-volet important et transversal du projet qui s’inscrit le mieux dans les quatre premières composantes. L’appui à l’EAPE dans le projet PROMINES a pour objectif de promouvoir des modèles d’exploitation dans des zones bien délimitées par le Gouvernement et qui respecte les normes internationales en matière de transparence, de social et d’environnement. Ceci comprend : 1°) la transformation des Zones de Recherche Géologique (ZRG) en Zones d’Exploitation Artisanales (ZEA), ou Permis d’Exploitation à Petite Échelle (PEPE) ; 2°) l’amélioration des pratiques sur les ZEA déjà en exploitation. Pour arriver à une meilleure organisation de ces différents types de 1 permis, le Gouvernement, le SAESSCAM, le CAMI et la Division des Mines, bénéficieront des connaissances et moyens techniques, organisationnels et financiers adaptés au contexte actuel. Depuis plusieurs années, des institutions étatiques ont reçu des financements et des équipements dans le but de soutenir leurs activités. Ces activités ont été menées dans les provinces, en partenariat avec les agences concernées. Il manquait a ce type de stratégies de renforcement de capacités un cadre national pour mieux cerner les efforts de tous les partenaires. L’élaboration d’une politique nationale et d’un plan stratégique mis en place par le Gouvernement est un élément important dans le cadre du projet PROMINES. Politique et plan stratégique pour l’EAPE. L’expérience de plusieurs pays montre qu’une politique nationale sert avant tout à encadrer les efforts des gouvernements dans le domaine EAPE. A titre d’exemple, le Ghana, la Tanzanie, le Zimbabwe, la Colombie, le Pérou, le Rwanda et l’Uganda, disposent d’une politique nationale pour l’EAPE. Celle-ci s’inspire de la législation nationale et exprime clairement la vision du Gouvernement. Il s’agit de développer un cadre national d’exploitation qui contribue à la réduction de la pauvreté par la création d’emplois dignes et stables, ainsi que l’accroissement du PIB grâce à la hausse de la production minière. A partir de ces politiques nationales, des plans stratégiques pour les institutions concernées par l’EAPE mettent en œuvre ces visions dans des actions concrètes avec des résultats bien précis et quantifiables. L’élaboration de ces plans stratégiques permet de mettre en évidence des carences institutionnelles - soit en matière de connaissances, de capacités, de systèmes, etc.- qui pourront ensuite être résolues par des budgets nationaux ou par des tiers partenaires intéressés. L’EAPE finit par devenir le point d’entrée pour un dialogue continuel sur l’amélioration du secteur. Dans le contexte de la RDC, une telle politique nationale ainsi que des plans stratégiques éventuels aideront le Gouvernement à solliciter, d’une manière organisée, des soutiens appropriés, basés sur une vision à long-terme du développement du secteur. Ces documents aideront aussi le Gouvernement à mieux encadrer les interventions des tiers partenaires qui, pour l’instant, travaillent de manière dispersée sur l’étendue du territoire national. Programmes de renforcement de capacités. A partir de ces politiques nationales, des programmes de renforcement de capacités deviennent plus faciles à établir et permettent d’évaluer les résultats attendus par le Gouvernement par rapport au secteur EAPE. Ceci nécessite des mécanismes de suivi et d’évaluation pour capter l’impact. De tels programmes permettront d’envisager, non seulement l’appui en termes d’équipements, mais aussi en termes d’échanges d’expériences sur des problématiques essentielles dans le domaine, des formations sur des thèmes techniques et managériaux, et la mise en place d’un système pour la meilleure gestion des services eux-mêmes. Système pour capter et réconcilier la production EAPE a l’échelle nationale. Un élément en particulier, qui aidera à mieux évaluer et capter la valeur réelle de la contribution EAPE à la production nationale et par la suite au PIB, sera l’appui au renforcement et à l’extension des systèmes courants de captation et de réconciliation de la production au niveau 2 national. Pour l’instant, la RDC dispose d’un système pilote des intervenants dans quelques minerais clés - Cassiterite, Wolframite et Tungsten - dénommé le system iTSCi. Par contre, il n’en existe pas pour l’ensemble des minerais dans le pays. En outre, il reste plusieurs défis à relever par rapport à l’harmonisation des chiffres ressortant du système iTSCi au niveau national. Comme PROMINES œuvre dans un autre volet du projet à l’établissement d’une banque de données nationale pour les statistiques minières, le développement d’un système pour l’EAPE sera intégré là-dedans. Un logiciel pour suivre le flux fiscal dans le processus ITIE en RDC pourra servir comme mécanisme pour harmoniser la production EAPE dans un système national. 2- Objectifs du Travail. Ces TDR visent à ce que le Gouvernement congolais, en particulier le Ministère des Mines et les agences spécialisées dans la domaine EAPE, soit doté d’outils, de connaissances et de processus de fonctionnement qui vont lui permettre d’atteindre les objectifs et les résultats repris dans le plan stratégique. Ceci correspond à une politique nationale sur la question de la mutation vers la petite mine en RDC. 3- Missions du Consultant. Phases et Tâches Principales par Phase. Phase 1: L’élaboration de la politique et du plan stratégique relatif à l’EAPE A. Politique nationale pour l’EAPE. La politique nationale pour la RDC, en ce qui concerne l’EAPE, va s’inspirer d’autres pays qui partagent des caractéristiques communes. Ce processus d’élaboration devrait être coordonné par le Ministère des Mines avec l’implication des autres Ministères ou d’autres acteurs si le Gouvernement juge cela opportun. Certaines bonnes pratiques issues des politiques publiques relatives à l’EAPE pourront être prises en compte par la RDC. B. Processus consultatif pour finaliser le Plan Stratégique National pour le SAESSCAM. En mars 2013, le SAESSCAM a soumis à l’appréciation du projet PROMINES un premier draft d’un plan stratégique, « SAESSCAM : Plan Stratégique à l’Horizon 2016 ». Ce document sera la base des travaux exécutés sous la section 1B. De plus, PROMINES finance un audit institutionnel qui inclut le SAESSCAM. Les recommandations venant de cet audit devront aussi être intégrées dans le processus consultatif, car il est fondamental que ce plan d’amélioration institutionnel soit centré sur une stratégie bien précise. Le SAESSCAM canalisera ses efforts dans les prochains trois à cinq ans. Ce plan devra intégrer des perspectives et pratiques innovatrices d’autres régions du monde pour améliorer la gestion du secteur EAPE en RDC. Dans le cadre des composantes 1A & B, la firme/consortium/consultant s’occupera des tâches suivantes : 1. Faire une analyse comparative des politiques publiques nationales et des plans stratégiques nationaux portant sur l’EAPE dans quatre pays qui pourront servir de modèle d’inspiration pour la RDC. Les quatre pays seront choisis en collaboration étroite entre le Gouvernement et PROMINES, cela en fonction des préoccupations majeures du Gouvernement relatives au 3 développement de l’EAPE. Des questions comme la superficie du pays, la multitude de minerais, la politique de décentralisation, etc., devront être prises en compte. Cette analyse comparative concernera, entre autres, les domaines suivants : a. Éléments clés qui ressortent à travers toutes les politiques ; b. Modèle d’analyse macro-économique qui soutient les stratégies choisies pour le développement de l’EAPE ; c. Stratégies pour soutenir cette vision macro-économique de développement du secteur lesquelles sont les plus fréquentes et quelles sont, en gros, les éléments de ces stratégies ? d. Organisation institutionnelle (rôles et responsabilités) y compris la question de la décentralisation pour mieux encadrer l’EAPE ; e. Mode et statut légal pour l’EAPE : zones du Gouvernement, permis privés, autres? f. Structure de formalisation des travailleurs ; g. Rôle des fédérations ou associations des travailleurs/exploitants, et leur relation avec le Gouvernement en termes d’appui et d’encadrement. 2. Soumettre l’analyse comparative à PROMINES et au Gouvernement un mois avant que les consultations aient eu lieu entre les agences et les institutions gouvernementales en RDC. 3. Prendre connaissance des documents-clés qui serviront comme éléments de base pour le plan stratégique du SAESSCAM, notamment. a. « SAESSCAM : Plan Stratégique à l’Horizon 2016 » ; b. L’Audit Institutionnel en cours avec Price Waterhouse Cooper (PWC) ; c. La documentation par rapport à chaque objectif prioritaire énuméré dans le Plan Stratégique, et ou nécessaire ; d. Les lois et règlements portant sur les objectifs institutionnels. 4. Compléter l’étude avec des réunions préliminaires entre les agents du SAESSCAM, du Ministère et d’autres agences clés au niveau national pour mieux comprendre la vision du Gouvernement par rapport au développement du secteur EAPE. 5. Développer un plan d’ateliers consultatifs à l’échelle nationale et provinciale pouvant être mené dans le but de finaliser une politique nationale sur l’EAPE. 6. Développer un plan d’ateliers à l’échelle nationale et provinciale pouvant être mené pour la finalisation du plan stratégique pour le SAESSCAM. 7. Développer un programme de renforcement de capacité pour les agences concernées avec l’EAPE qui tienne en compte : a. Les résultats de « l’Audit du Cadre Institutionnel et Organisationnel régissant le Secteur des Mines » ; b. Les discussions avec les partenaires qui sont intervenus, ou qui continuent à intervenir dans le secteur EAPE avec des programmes de renforcement de capacité. Faire le constat des forces et faiblesses de ces initiatives pour les prendre en compte dans l’élaboration du programme de renforcement de capacités pour PROMINES. 4 Phase 2 : Programme de renforcement de capacités des agences concernées par l’EAPE La deuxième phase aura comme but de mettre en œuvre un programme de renforcement de capacités, élaboré dans la première phase, pour les agences concernées par l’EAPE, notamment SAESSCAM (d’autres agences pourront être incluses le cas échéant). 1. En ce qui concerne la mise en œuvre d’un programme de renforcement de capacités, les tâches devront être définies précisément à la fin de la première phase. Cette définition sera soumise comme avenant au contrat avant que la Phase 2 ne commence. Néanmoins, le renforcement de capacités va inclure les stratégies suivantes : • Le transfert de technologies dans le développement des mines à petite échelle à travers des opérants biens expérimentés dans le domaine. Ce transfert de technologies et de pratiques va impliquer les agences gouvernementales et également les membres des coopératives et les petits opérants. Des visites à l’étranger ou l’accueil d’opérants de l’extérieur pourront être effectués si nécessaire; • La mise en place de systèmes essentiels pour la transparence et la bonne gestion des services. Des manuels de procédures, ainsi que des systèmes pour gérer les équipements (inventaires) etc, seront nécessaires. • Le plan de développement pour la gestion des ressources humaines, notamment la grille salariale, le système pour inciter les agents à se développer dans leur domaine (career development), et les conditions transparentes de promotion ; • Des visites d’échanges entre les provinces, mais aussi hors du pays, sur des thèmes ou des problématiques biens définis comme essentiels pour la transformation vers la petite mine. 2. Établir un système de M&E qui suit le développement du personnel et la performance de l’institution/les institutions. 3. Passer en revue les systèmes en place pour l’instant dans le pays pour la récolte de statistiques de production EAPE. Analyse des forces et faiblesses. 4. Se concerter avec ITIE à propos de la possibilité d’harmoniser les chiffres de production EAPE avec leur nouveau logiciel pour les flux fiscaux. 5. Proposer au gouvernement un système de récolte et d’harmonisation des chiffres de production pour l’EAPE à intégrer dans la base de données nationale et d’autres processus comme ITIE, si possible. 4- Résultats et échéancier. Phase 1: L’élaboration de la politique et du plan stratégique relatifs à l’EAPE : 1. Analyse comparative d’EAPE dans quatre pays : réalisée un mois après signature du contrat ; 2. Plan avec échéances pour les ateliers consultatifs (à combiner avec les voyages en provinces) : réalisé un mois après que le contrat soit signé ; 5 a. l’élaboration d’une stratégie nationale publique pour EAPE, b. Finalisation du « SAESSCAM : Plan Stratégique à l’Horizon 2016 » ; 3. Politique publique nationale d’EAPE : réalisée 4 mois après signature du contrat ; 4. « Plan Stratégique à l’Horizon 2016 » avec résultats attendus définis par année : réalisé 4 mois après signature du contrat ; 5. Programme de renforcement de capacité qui reflète les stratégies du « Plan Stratégique à l’Horizon 2016 » et les résultats de l’audit institutionnel : réalisé 4 mois après signature du contrat. Phase 2 : Programme de renforcement des capacités des agences concernées par l’EAPE : 1. Systèmes de suivi pour mesurer l’impact du renforcement ; 2. Modules de formation (si développés) ; 3. Rapport fait par les participants de « visites d’apprentissage » : deux semaines après la rentrée ; 4. Rapport de suivi des formations ; 5. Système proposé pour récolte et harmonisation nationale des statistiques de production EAPE. 5- Durée et Jours prestés : La durée du contrat sera d’Un an et demi (1½) 6- Profil du Consultant : Le Consultant sera un Bureau d’étude international Spécialisé en Evaluation environnementale et sociale, disposant d’au moins Dix (10) années d’expérience avec les Institutions financières internationales, en particulier la Banque Mondiale et le DFID. 7- Personnel-clé membre de l’équipe du Consultant : Une équipe sera formée avec les qualifications suivantes : 1. Expert dans le domaine de planification nationale avec les institutions gouvernementales disposant des qualités de pouvoir mettre en place un processus consultatif de dialogue. Attester d’au moins 12 années d’expérience professionnelle avec comme preuve à l’appui des exemples de processus déjà mis en place avec un gouvernement africain. Un(e) Africain(e) sera un ajout. 2. Expert dans la politique institutionnelle portant sur l’EAPE avec au moins 12 ans d’expérience. Disposer d’exemples de politique et de plan stratégique développés avec un gouvernement en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine. 3. Expert dans le renforcement de capacités des institutions étatiques avec au moins 10 années d’expérience. Les expériences antécédentes doivent démontrer des stratégies innovatrices pour renforcer les institutions, non seulement liées à la formation traditionnelle. L’expertise 6 dans la collaboration avec des centres nationaux d’éducation ou une formation analogue est essentielle. 4. Expert dans les statistiques et base de données avec 10 années d’expérience dans des pays où l’infrastructure de communication est minime et les distances géographiques entre les bureaux de l’État sont énormes. Les experts doivent fournir au moins deux références liées aux travaux antécédents réalisés au sein des institutions étatiques qui ont bénéficiés de leurs appuis techniques. Si à la négociation du contrat les experts figurant dans la proposition technique changent, PROMINES se réserve le droit d’annuler les négociations et procéder a la sélection du deuxième meilleur candidat. 7