Dimanche 25 octobre Lieder de Schumann Lieder de S chumann

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Dimanche 25 octobre Lieder de Schumann Lieder de S chumann
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Lieder de Schumann | Dimanche 25 octobre
Dimanche 25 octobre
Lieder de Schumann
diManche 25 OctOBRe – 16h30
Salle des concerts
Robert Schumann
Spanisches Liederspiel op. 74 *
Minnespiel op. 101 **
entracte
Spanisches Liebeslieder op. 138
Dorothea Röschmann, soprano
Angelika Kirchschlager, mezzo-soprano
Ian Bostridge, ténor
Thomas Quasthof, baryton-basse
Helmut Deutsch, piano *
Julius Drake, piano **
Fin du concert vers 18h30.
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Aux diicultés psychologiques et compositionnelles dans lesquelles se trouve plongé Schumann à
l’époque de son déménagement à Dresde en 1845, la in de la décennie apporte un soulagement
providentiel. Alors même que la ville est ensanglantée au mois de mai par les répercussions du
Printemps des peuples, alors que Robert et Clara sont eux-mêmes touchés dans leur chair par
la mort d’un de leurs enfants en avril, l’année 1849 renoue avec l’inspiration, une inspiration si
jaillissante que Schumann, enthousiaste, parle de son « année la plus féconde ». Près de quarante
œuvres – dont beaucoup sont des recueils ou des compositions de grandes dimensions – voient
le jour dans ce court laps de temps, où le mot d’ordre semble bien être la nouveauté. Non
seulement tous les genres, ou presque, s’y voient abordés (musique de chambre, piano, lied,
musique chorale, musique orchestrale avec solistes), mais les conigurations instrumentales et/
ou vocales s’y succèdent avec la plus grande diversité, depuis les quatre cors concertants du
Konzertstück op. 86 jusqu’aux simples et doubles chœurs, mixtes ou non, a cappella ou non, des
œuvres chorales, en passant par la voix déclamée et le piano des mélodrames. Le lied n’échappe
pas à cette entreprise combinatoire et s’en va batifoler dans les chemins moins fréquentés des
duos et quatuors, comme en témoignent aussi bien les Lieder pour trois voix de femmes op. 114
et les Vier Duette op. 78 que les recueils à géométrie variable op. 74, 101 et 138. Moins ésotérique,
plus accessible, ce Schumann joueur et théâtral (comme le conient les titres, spielen signiiant
jouer) y réunit Kenner [connaisseurs] et Liebhaber [amateurs], les deux types de musiciens de
l’époque, en gommant la frontière entre le salon et l’estrade, l’intime et le public.
Robert Schumann (1810-1856)
Spanisches Liederspiel op. 74
Erste Begegnung (soprano, mezzo-soprano)
Intermezzo (ténor, baryton)
Liebesgram (soprano, mezzo-soprano)
In der Nacht (soprano, ténor)
Es ist verraten (soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton)
Melancholie (soprano)
Geständnis (ténor)
Botschaft (soprano, mezzo-soprano)
Ich bin geliebt (soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton)
Textes : Emanuel Geibel.
Composition : du 24 au 29 mars 1849.
Création : 29 avril 1849 par des chanteurs du Gesangverein de Dresde accompagnés par Clara Schumann au piano.
Édition : Leipzig, Kistner, 1849.
Efectif : soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton et piano.
Durée : environ 32 minutes.
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La création du Spanisches Liederspiel par Clara Schumann et des chanteurs professionnels
témoigne de cette double iliation où se côtoient simplicité et exigence. Le lied s’y fait « opéra de
poche », quoique pas exactement dans le sens où l’entendait Marcel Beauils : dans l’espace de
neuf numéros, auxquels vient s’ajouter un étranger Contrebandier, feu d’artiice à l’espagnole, se
dessine un semblant d’intrigue, depuis la première rencontre des jeunes gens jusqu’aux multiples
facettes de l’amour, source de peines et de joie. Du Liederspiel théorisé par Johann Friedrich
Reichardt en 1801, où passages chantés se trouvaient complétés de dialogues parlés, ne reste
dans l’épure schumannienne que le chant ; la voix des protagonistes y navigue d’une tessiture à
l’autre, oscillant entre une véritable individualité – comme le montrent les n° 6 et 7 – et un type
de personnage, interprétable et interprété par plusieurs chanteurs à la fois. Vocalité épanouie,
héritée en partie des essais dramatiques des années précédentes, gestes uniicateurs (battements
de cœur d’Erste Begegnung et d’Ich bin geliebt et rythmes de boléro des n° 5 et 8) et unité tonale
autour de la mineur/majeur font de ce recueil, ou Cyclus, comme le sous-titrait Schumann, un
ensemble savoureux.
Minnespiel op. 101
Lied: „Meine Töne still und heiter“ (ténor)
Gesang: „Liebster, deine Worte stehlen“ (soprano)
Duett: „Ich bin dein Baum, o Gärtner“ (mezzo-soprano, baryton)
Lied: „Mein schöner Stern, ich bitte dich“ (ténor)
Quartett: „Schön ist das Fest des Lenzes“ (soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton)
Lied: „O Freund, mein Schirm, mein Schutz“ (mezzo-soprano)
Duett: „Die tausend Grüße, die wir dir senden“ (soprano, ténor)
Quartett: „So wahr die Sonne scheinet“ (soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton)
Textes : Friedrich Rückert.
Composition : juin 1849.
Édition : Leipzig, Whistling, 1852.
Efectif : soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton et piano.
Durée : environ 22 minutes.
Rien d’étonnant à ce que le compositeur se décide, sitôt le Spanisches Liederspiel ini, à renouveler
l’expérience. Il fait appel pour l’occasion à un poète déjà chanté lors de l’« année du lied »
1840, Rückert. Plus qu’aux Myrthen op. 25 et aux Lieder und Gesänge op. 27 et op. 51, c’est au
Liebesfrühling op. 37, écrit en 1840 à quatre mains avec Clara, que fait référence le Minnespiel
op. 101. Il en reprend d’ailleurs deux textes, auparavant traités en duo, et les transforme en
quatuors. Plus inégal que son frère aîné, le recueil, longtemps mal-aimé, notamment dans les
pays anglo-saxons (certains commentateurs y voyaient les premiers signes de la démence du
compositeur que l’année 1853 fera éclater au grand jour), célèbre encore l’amour de cette façon
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plus univoque, plus simple, qui caractérise cette « nouvelle manière » schumannienne. Alors que
les Opus 74 et 138 lorgnaient vers l’Espagne, le Minnespiel, lui, se souvient des Minnesänger du
Moyen Âge et de leurs chants d’amour courtois, tout en délaissant un peu le dramatique au proit
du lyrique, parfois avec le plus grand bonheur, comme dans le duo « Ich bin dein Baum, o Gärtner »
ou dans l’ému « Mein schöner Stern ».
Spanische Liebeslieder op. posth. 138
Vorspiel (piano à quatre mains)
Lied: „Tief im Herzen trag’ ich Pein“ (soprano)
Lied: „O wie lieblich ist das Mädchen (ténor)
Duett: „Bedeckt mich mit Blumen“ (soprano, mezzo-soprano)
Romanze: „Flutenreicher Ebro“ (baryton)
Intermezzo – Nationaltanz (piano à quatre mains)
Lied: „Weh, wie zornig ist das Mädchen“ (ténor)
Lied: „Hoch, hoch sind die Berge“ (mezzo-soprano)
Duett: „Blaue Augen hat das Mädchen“ (ténor, baryton)
Quartett: „Dunkler Lichtglanz, blinder Blick“ (soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton)
Textes : Emanuel Geibel.
Composition : d’avril à novembre 1849.
Édition : Winterthur, Rieter-Biedermann, 1857.
Efectif : soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton et piano à quatre mains.
Durée : environ 25 minutes.
Retour en Espagne avec les Spanische Liebeslieder, qui empruntent comme l’Opus 74 leurs textes
à un nouveau venu dans l’univers schumannien, Emanuel Geibel – dont les Chansons populaires
et romances d’Espagne, traductions de poèmes souvent anonymes, feront aussi les délices d’Hugo
Wolf dans son Spanisches Liederbuch de 1889-1890 (il reprendra d’ailleurs trois des poèmes utilisés
par Schumann : « Tief im Herzen », « Bedeckt mich mit Blumen » et « Dunkler Lichtglanz »). Un sixième
larron vient compléter le quintette à l’œuvre dans le Liederspiel et le Minnespiel en prêtant mainforte (c’est le cas de le dire) au pianiste, et l’instrument accompagnateur, fort de ses quatre mains,
y gagne deux solos introductifs (n° 1 et n° 6) qui divisent le recueil en deux parties égales. Quant
aux voix, chacune se voit attribuer un ou deux solos (contrairement à l’Opus 101, où le baryton
ne chantait que dans les ensembles) ; deux duos unisexes, l’un mouvant, l’autre éclatant, et un
doux quatuor inal complètent l’ensemble. Écrites elles aussi pour quatuor vocal et piano à quatre
mains, les Liebeslieder-Walzer de Brahms rendront, exactement vingt ans plus tard, hommage à ce
pan de la création schumannienne longtemps négligé.
Angèle Leroy
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dorothea Röschmann
Musicus de Vienne (direction Nikolaus Musique de Vienne, notamment
Dorothea Röschmann est née à
Harnoncourt), l’Orchestre de
auprès de Gerhard Kahry et Walter
Flensburg (Allemagne). Elle a fait ses
l’Académie Sainte-Cécile (direction
Berry. Elle mène une carrière
débuts en 1995 en interprétant
Wolfgang Sawallisch),
internationale, se partageant entre le
Susanna sous la direction de Nikolaus
le London Symphony Orchestra
récital et l’opéra, et est reconnue
Harnoncourt au Festival de Salzbourg
(direction Antonio Pappano),
comme l’une des meilleures interprètes
– où elle a depuis été applaudie dans
l’Orchestre Philharmonique de Berlin
de Richard Strauss et de Mozart. À la
les rôles de la Comtesse Almaviva,
(direction Bernard Haitink, Nikolaus
Staatsoper de Vienne, elle a incarné
d’Ilia, de Servilia, de Nanette, de Pamina
Harnoncourt et Daniel Barenboïm),
Dorabella (Così fan tutte), Octavian
et de Vitellia sous la direction de chefs l’Orchestre Symphonique de Chicago
(Der Rosenkavalier) et Clairon (Capriccio),
comme Claudio Abbado, Daniel Harding, (direction Daniel Barenboïm), l’Orchestre au Royal Opera House, Mélisande
Charles Mackerras et Christoph von
Philharmonique de Munich (direction
(Pelléas et Mélisande), Sophie (Sophie’s
Dohnányi. Elle a été à l’aiche du
James Levine) et l’Orchestre de
Choice), Hänsel (Hänsel und Gretel) et
Metropolitan Opera de New York
Cleveland (direction Franz Welser-
Octavian. Ses engagements au concert
(Susanna, Pamina et Ilia avec James
Möst). Dorothea Röschmann a donné
incluent cette saison des récitals en
Levine), de Covent Garden (Pamina et
des récitals à Anvers, Lisbonne, Madrid, Europe et en Amérique du Nord avec
Fiordiligi avec Sir Colin Davis, la Comtesse Cologne, Bruxelles, New York, Londres Helmut Deutsch, Graham Johnson et
Almaviva avec Antonio Pappano), de
et Vienne, mais aussi au Concertgebouw Roger Vignoles, des concerts Schumann
la Staatsoper de Vienne (Susanna avec d’Amsterdam et aux festivals
à Paris, Vienne, Londres et Hambourg
Seiji Ozawa) et de la Staatsoper de
d’Édimbourg, de Munich et de
avec Dorothea Röschmann, Ian
Bavière (Zerline, Susanna, Annette,
Schwartzenberg. Elle a enregistré un
Bostridge et Thomas Quasthof,
Drusilla, Almirena, Marcellina, Anne
album de lieder de Schumann avec
un récital en solo à l’Alice Tully Hall de
Trulove et Rodelinda). Étroitement
Ian Bostridge et Graham Johnson,
New York, un récital en duo avec
associée à la Deutsche Staatsoper de
les neuf Airs allemands de Haendel
Felicity Lott et un récital en duo avec
Berlin, elle s’y est notamment produite avec l’Akademie für Alte Musik de
sous la direction de Zubin Mehta
Simon Keenlyside, tous deux au
Berlin, les rôles de Pamina et de Nanette Wigmore Hall. Elle a enregistré une
(Annette), de Claudio Abbado (Nanette), avec Claudio Abbado et celui de la
large discographie pour Sony
de Daniel Barenboïm (Eva, Elsa,
Comtesse Almaviva avec Nikolaus
Masterworks, remportant de nombreux
Pamina, Fiordiligi, Susanna, Zerlina,
Harnoncourt, Le Messie de Haendel
prix dont un Grammy. Ses dernières
Micaela, Donna Elvira) et de René
avec Paul McCreesh, Un requiem
parutions comprennent un disque de
Jacobs (Elmira dans Croesus de Kaiser
allemand de Brahms avec Simon Rattle
lieder de Hugo Wolf avec Helmut
et le rôle-titre de Griselda de Scarlatti). (récompensé par un Gramophone Award Deutsch, un disque d’airs et de duos
Elle a enin incarné Norina à La Monnaie et un Grammy Award), Sœur Angelica
d’opérette, My heart alone, avec
de Bruxelles et Pamina à l’Opéra de
Simon Keenlyside et des arias de
de Puccini avec Antonio Pappano,
Paris. Elle fera prochainement son retour la Symphonie n° 4 de Mahler avec
Haendel avec l’Orchestre de Chambre
au Festival de Salzbourg, à l’Opéra de
Daniel Harding, le Stabat Mater de
de Bâle et Laurence Cummings.
Paris et à la Staatsoper de Vienne.
Pergolèse avec David Daniels et
Ses engagements à l’opéra cette
Les derniers concerts de Dorothea
L’Europe galante avec Fabio Biondi.
saison la conduisent entre autres au
Théâtre des Champs-Élysées (Les Sept
Röschmann l’ont amenée à collaborer
avec l’Orchestre du Concertgebouw
angelika Kirchschlager
d’Amsterdam, l’Orchestre
Née à Salzbourg, Angelika Kirchschlager Songspiel de Kurt Weill), au Metropolitan
Péchés capitaux et Mahagonny
Philharmonique de Vienne, l’Orchestre a étudié au Mozarteum de sa ville
Opera (Hansel), à la Staatsoper de
de la Radio de Munich et le Concentus natale ainsi qu’à l’Académie de
Munich (le Prince Orlofsky, Octavian
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et Clairon) et à la Staatsoper de
dans Sémélé) et, l’année suivante, il a
Charles Mackerras, des œuvres de
Vienne (Octavian et Clairon). En 2007,
interprété Quint dans la production
Janácek avec Thomas Adès, de Noel
elle a été nommée « Kammersängerin » du Tour d’écrou de Britten mise en
Coward avec Jefrey Tate et de
de la Staatsoper de Vienne par le
Schubert avec Leif Ove Andsnes,
scène par Deborah Warner pour
gouvernement autrichien et, en 2009, Covent Garden – où on l’a aussi
Mitsuko Uchida et Antonio Pappano,
membre d’honneur de la Royal Academy entendu dans The Tempest de Thomas des pièces pour orchestre de Britten
of Music de Londres. Elle est professeur Adès (Caliban), dans Don Giovanni
avec les Berliner Philharmoniker et Sir
au Mozarteum de Salzbourg.
Simon Rattle, des œuvres de Wolf
(Don Ottavio) avec Antonio Pappano
et dans La Fiancée vendue (Vasek) avec avec Pappano, des cantates de Bach
ian Bostridge
Bernard Haitink. Il a fait ses débuts au
avec Fabio Biondi, des cantiques de
Ian Bostridge a été chercheur post-
Festival de Munich en incarnant
Britten, Le Tour d’écrou (Gramophone
doctoral au Corpus Christi College
Néron dans la production du
Award, 2003) et des arias de Haendel
d’Oxford avant de décider de se
Couronnement de Poppée mise en
avec Harry Bicket. Ses concerts ont
consacrer au chant. Depuis cette
scène par David Alden en 1998 (il y a
permis de l’entendre sous la direction
époque, sa carrière internationale de
été applaudi depuis dans The Rake’s
des plus grands chefs (Sir Simon Rattle,
récitaliste l’a conduit dans les plus
Progress et dans Le Viol de Lucrèce) et
Sir Colin Davis, Sir Andrew Davis, Seiji
grandes salles de concert au monde
il a chanté Le Journal d’un disparu de
Ozawa, Riccardo Muti, Mstislav
ainsi que dans des festivals aussi
Janácek dans une nouvelle traduction Rostropovitch, Daniel Barenboïm,
prestigieux que le Festival de Salzbourg, de Seamus Heaney (mise en scène de
Daniel Harding, Donald Runnicles,
le Festival d’Édimbourg, le Festival de
James Levine, Antonio Pappano) et
Deborah Warner) à Londres, à Paris,
Munich, la Schubertiade, le Festival de à Munich, à Amsterdam et à New York. avec des orchestres comme les
Vienne ou le Festival d’Aldeburgh.
Plus récemment, il a interprété Don
Berliner Philharmoniker, les Wiener
En 1999, il a créé un cycle de mélodies Ottavio à la Staatsoper de Vienne ainsi Philharmoniker, l’Orchestre
composé pour lui par Hans Werner
que son premier Aschenbach dans
Symphonique de Chicago, l’Orchestre
Henze. Il a été en résidence au
une nouvelle production de Mort à
Symphonique de Boston, le London
Konzerthaus de Vienne et à la
Venise à l’English National Opera,
Symphony Orchestra, le London
Schubertiade de Schwarzenberg en
à La Monnaie de Bruxelles et à
Philharmonic Orchestra, le BBC
2003/2004, il a partagé une série
Luxembourg – il reprendra ce rôle
Symphony Orchestra, l’Orchestre
« carte blanche » avec Thomas
pour ses débuts à La Scala de Milan.
Philharmonique de Rotterdam,
Quasthof au Concertgebouw
Sa discographie comprend La Belle
l’Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam en 2004/2005 et il a
Meunière de Schubert avec Graham
d’Amsterdam, l’Orchestre
organisé sa propre série « Perspectives » Johnson (Gramophone Award 1996),
Philharmonique de New York,
au Carnegie Hall en 2005/2006 puis
The Rake’s Progress (rôle de Tom Rakewell) l’Orchestre Philharmonique de Los
au Barbican Centre de Londres en
avec Sir John Eliot Gardiner (Grammy
Angeles et l’Orchestre du Metropolitan
2008. Ian Bostridge a fait ses débuts
Award, 1999) et L’Enlèvement au sérail
Opera de New York. Membre
de chanteur lyrique en interprétant
(Belmonte) avec William Christie. Sous honoraire du Corpus Christi College
Lysandre dans Le Songe d’une nuit
contrat d’exclusivité avec EMI Classics, d’Oxford depuis 2001, Ian Bostridge
d’été de Britten avec Opera Australia
il a par ailleurs gravé des lieder de
au Festival d’Édimbourg en 1994.
Schubert et de Schumann (Gramophone causa de musique par l’Université de
En 1996, il a fait ses débuts à l’English
Award 1998), des mélodies anglaises
s’est vu remettre un doctorat honoris
St Andrew en 2003. L’année suivante,
National Opera avec le rôle de Tamino et des lieder de Henze avec Julius Drake, il a été fait compagnon de l’Ordre de
de La Flûte enchantée (il y est retourné Our Hunting Fathers de Britten avec
par la suite pour le rôle de Jupiter
Daniel Harding, Idomenée avec Sir
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l’Empire britannique.
thomas Quasthof
de Vienne (Élias de Mendelssohn),
Le Voyage d’hiver de Schubert avec
Thomas Quasthof est l’un des
avec Daniel Barenboïm
Daniel Barenboïm (DVD). Son récent
chanteurs les plus en vue de sa
(Kindertotenlieder et Rückert-Lieder de
album d’arias sacrées, Betrachte meine
génération. Régulièrement invité par
Mahler), en concert avec l’Orchestre
Seel, a été nommé aux Grammy Awards
les orchestres philharmoniques de
Baroque de Fribourg à Berlin, avec les
et il a participé à un projet jazz avec
Vienne et de Berlin, il a travaillé avec
Berliner Philharmoniker et Sir Simon
Till Brönner, lequel projet a donné lieu
les plus grands ensembles et avec des Rattle (concerts du nouvel an), avec le à une tournée (New York, Vienne,
chefs de l’envergure de Claudio Abbado, New York Philharmonic Orchestra
Cologne, Berlin) et à un enregistrement
Daniel Barenboïm, Bernard Haitink,
dirigé par Riccardo Muti et Daniel
récompensé par le prestigieux prix
Mariss Jansons, Kurt Masur, Seiji Ozawa,
Barenboïm à New York, avec l’Orchestre ECHO ainsi que par une nouvelle
Sir Simon Rattle, Helmuth Rilling,
du Concertgebouw d’Amsterdam et
nomination aux Grammy Awards.
Christian Thielemann ou Franz Welser- Mariss Jansons à Amsterdam et à
Le CD qu’il a gravé pour les enfants,
Möst. En 1995, les débuts de Thomas
Singen mit Thomas Quasthof, a lui
Vienne, avec Sir Simon Rattle à
Quasthof au Festival Bach de l’Oregon Philadelphie et avec l’Orchestre du
aussi été récompensé par le prix
ont lancé sa brillante carrière aux
Gewandhaus de Leipzig à Leipzig et à
ECHO, et il a enregistré son dernier
États-Unis. Il y a depuis été applaudi
Londres. En 1999, Thomas Quasthof a disque, consacré aux cantates en
avec d’importants orchestres dans des signé un contrat d’exclusivité avec
dialogues de Bach, avec Dorothea
festivals prestigieux ou dans des salles Deutsche Grammophon. Trois de ses
Röschmann et les Solistes Baroques
comme le Carnegie Hall de New York,
disques ont été récompensés par un
de Berlin. Thomas Quasthof a
où il se produit régulièrement depuis
Grammy Award : Des Knaben
commencé à étudier la musique à
qu’il y a donné son premier récital
Wunderhorn de Mahler avec Anne
Hanovre avec Charlotte Lehmann
(Le Voyage d’hiver de Schubert) en
Soie von Otter et les Berliner
(chant) et Huber-Contwig (musicologie).
janvier 1999. En mars 2003, il a fait des Philharmoniker dirigés par Claudio
Il a obtenu de nombreux prix, dont le
débuts remarqués de chanteur
Abbado, les orchestrations de lieder
Premier Prix au Concours International
lyrique en interprétant Don Fernando
de Schubert avec le Chamber
de Musique de l’ARD de Munich (1988),
(Fidelio) avec les Berliner Philharmoniker Orchestra of Europe (également
le Prix Chostakovitch (Moscou, 1996)
dirigés par Sir Simon Rattle au Festival dirigé par Claudio Abbado) et, au
et le Prix du Festival Scotsman-Hamada
de Pâques de Salzbourg. Ses débuts à
printemps 2006, des cantates de Bach Trust (Festival International
la Staatsoper de Vienne dans le rôle
avec les Solistes Baroques de Berlin.
d’Édimbourg, 1996). En 1996, il a été
d’Amfortas (Parsifal sous la direction
Ses enregistrements pour Deutsche
nommé professeur au département
de Donald Runnicles) ont suivi au
Grammophon comprennent aussi
de chant de l’Académie de Musique
printemps 2004 – il a repris le rôle en
des lieder de Brahms et de Liszt avec
de Detmold. Il y a enseigné jusqu’à
janvier 2005 sous la direction de
le pianiste Justus Zeyen, Le Chant du
l’automne 2004, époque à laquelle il a
Sir Simon Rattle. Parmi les temps forts cygne de Schubert et les Vier ernste
rejoint l’Académie de Musique Hanns
de la saison 2008/2009, on peut
Gesänge de Brahms, un CD de lieder
Eisler de Berlin. Depuis 2003, il soutient
mentionner des récitals avec Daniel
romantiques allemands, un récital
la fondation des « Enfants de Tchernobyl
Barenboïm à Berlin et à Milan, mais
d’airs d’opéras allemands avec
de Basse-Saxe ». Thomas Quasthof a
aussi d’autres récitals à Amsterdam,
Christian Thielemann et les Chants
reçu l’ordre du mérite des mains du
Cologne, Londres, Graz, Barcelone et
d’un compagnon errant de Mahler
Président de la République allemande
Schwarzenberg. Il se produira en
avec le Philharmonique de Vienne
en octobre 2005. Un an après, il s’est
outre avec Michael Schade à Cologne
dirigé par Kurt Masur. En octobre
vu remettre le Prix européen de la
et à Luxembourg, avec Daniel Harding 2005, il a par ailleurs enregistré
culture pour la musique à la
(La Création de Haydn), au Musikverein La Belle Meunière avec Justus Zeyen et Frauenkirche de Dresde. Il vient de
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recevoir la Médaille d’or de la Royal
Julius drake
aussi renommés que Thomas Allen,
Philharmonic Society de Londres.
Né à Londres, Julius Drake est
Olaf Bär, Ian Bostridge, Angelika
Thomas Quasthof a fondé le Concours
considéré comme un excellent
Kirchschlager, Sergei Leiferkus, Felicity
International de Chant « Das Lied »,
musicien de chambre. Il a donné des
Lott, Katarina Karneus, Christopher
dont la première édition s’est déroulée
récitals et participé à des
Maltman, Mark Padmore, Christoph
à Berlin en février 2009.
enregistrements avec les plus grands
Prégardien, Amanda Roocroft et
artistes et il est régulièrement à
Willard White. Julius Drake est
helmut deutsch
l’aiche des lieux les plus prestigieux
fréquemment à l’aiche de festivals
Helmut Deutsch a étudié le piano,
en Europe, au Japon et aux États-Unis. internationaux de musique de
la composition et la musicologie dans
Les saisons passées, il a été applaudi
chambre – récemment encore, on a
sa ville natale de Vienne, où il a
au Festival d’Aldeburgh, au Festival
pu l’entendre à Kuhmo (Finlande), à
également obtenu le prix de
d’Édimbourg, au Festival de Munich,
Delft (Pays-Bas), à Oxford (Angleterre)
composition. Il s’est ensuite spécialisé
au Festival de Salzbourg, à la
et à West Cork (Irlande). Il forme un
dans l’accompagnement de lieder et
Schubertiade et au Festival de
duo avec Nicholas Daniel. Professeur à
dans la musique de chambre, ce qui l’a
Tanglewood, mais aussi au Carnegie
la Royal Academy of Music de Londres
amené à collaborer avec de nombreux
Hall et au Lincoln Center de New York, et professeur invité au Royal Northern
instrumentistes de renommée
à la Philharmonie de Cologne, au
College of Music, il donne régulièrement
internationale dans diférents contextes. Théâtre du Châtelet et au Musée de
des masterclasses à Amsterdam, à
Depuis ses débuts d’accompagnateur
Louvre à Paris, au Musikverein et au
Bruxelles, à Oxford, à Paris, à Vienne et
avec la soprano Irmgard Seefried, il a
Konzerthaus de Vienne, à La Scala de
à l’Institut Schubert de Baden près de
travaillé avec des chanteurs aussi
Milan, au Concertgebouw d’Amsterdam, Vienne. Julius Drake a enregistré de
renommés que Juliane Banse, Barbara
au Wigmore Hall et aux BBC Proms de
nombreux disques pour Altara, Bis,
Bonney, Grace Bumbry, Ileana Cotrubas, Londres. Directeur du Festival de
Chandos, Eloquentia, EMI, Etcetera,
Diana Damrau, Brigitte Fassbaender,
Hyperion, Naxos, Onyx et Virgin.
musique de chambre de Perth
Angelika Kirchschlager, Genia Kühmeier, (Australie) de 2000 à 2003, Julius Drake Sa discographie comprend notamment
Christiane Oelze, Rita Streich, Ruth
a également été directeur musical de
des mélodies de Sibelius et des
Ziesak, Olaf Bär, Matthias Goerne,
la production du Journal d’un disparu
mélodies de Grieg avec Katarina
Dietrich Henschel, Jonas Kaufmann,
de Janácek mise en scène par
Karneus (Hyperion), des lieder de
Thomas Moser, Christoph Prégardien,
Deborah Warner (plusieurs
Mahler et des lieder de Tchaïkovski
Thomas Quasthof, Andreas Schmidt,
représentations à Munich, Londres,
avec Christianne Stotijn (Onyx), des
Bo Skovhus, Michael Volle et Bernd
Dublin, Amsterdam et New York) et
sonates françaises avec Nicholas
Weikl. Pendant 12 ans, il a en outre été
directeur artistique du Festival de
Daniel (Virgin), des chansons
l’accompagnateur attitré de Hermann
lieder de Leeds (édition 2009). Il sera
espagnoles avec Joyce DiDonato
Prey. Helmut Deutsch a participé à de
par ailleurs directeur musical du
(Eloquentia) et des lieder de Schumann
nombreux enregistrements primés et il Festival de Machynlleth (Pays de
avec Alice Coote (EMI). Parus sur le
est régulièrement à l’aiche des plus
Galles) de 2009 à 2011. Sa passion
label Wigmore Live, les enregistrements
grandes salles et des plus grands
pour la mélodie a conduit Julius Drake de ses récitals au Wigmore Hall
festivals au monde. Actuellement
à concevoir des séries de récitals pour comprennent des concerts avec
professeur à la Hochschule für Musik
le Wigmore Hall de Londres, la BBC et
Lorraine Hunt Liebersen, Joyce
de Munich, il a enseigné le piano à
le Concertgebouw d’Amsterdam.
DiDonato, Christopher Maltman et
l’Université de Musique de Vienne de
L’une de ces séries, « Julius Drake and
Gerald Finley. Avec Ian Bostridge, il a
1967 à 1979 et il donne régulièrement
Friends » (organisée au Middle Temple en outre sorti une série de disques
des masterclasses en Europe et au Japon. Hall de Londres) a réuni des chanteurs primés chez EMI (œuvres de Schumann,
10
Schubert, Henze et Britten, The English
Songbook et La Bonne Chanson). Ses
derniers enregistrements avec Gerald
Finley pour Hyperion (œuvres de
Barber, Ives, Schumann, Ravel et
Britten) ont quant à eux bénéicié
d’un excellent accueil critique tandis
que leur version des Songs de Barber
et les Lieder sur des poèmes de Heine
de Schumann ont remporté un
Gramophone Award en 2008 et en
2009. Parmi les temps forts de la
saison à venir, on peut mentionner
l’animation d’un concert d’anniversaire
au Wigmore Hall de Londres, des
récitals aux États-Unis, au Canada et
en Europe avec Gerald Finley, d’autres
récitals au Festival d’Édimbourg et à
Barcelone, à Londres et à Bruxelles
avec Bejun Mehta, le Livre de lieder
espagnols de Wolf avec Ian Bostridge
et Angelika Kirchschlager dans le
cadre d’une tournée européenne qui
les conduira notamment au Verbier
Festival et au Festival de Salzbourg,
le premier volume d’une intégrale des
lieder de Liszt en sept disques pour
Hyperion avec le ténor américain
Matthew Polenzani et des récitals au
Carnegie Hall, au Concertgebouw
d’Amsterdam et au Wigmore Hall avec
Alice Coote.
11
et aussi…
> cOnceRtS
mERCREDI 25 novEmBRE, 20H
> MÉdiathÈQUe
DU 7 AU 10 novEmBRE
Wolfgang amadeus Mozart
Ouverture du Schauspieldirektor
Frédéric chopin
Concerto pour piano n° 2
Benjamin Britten
Frank Bridge Variations
Felix Mendelssohn
Symphonie n° 4 « Italienne »
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
Les arts Florissants fêtent
leurs 30 ans
Depuis leur fondation en 1979, William
Christie guide Les Arts Florissants dans
leur magistrale traversée des baroques
français, anglais et italien.
3 concerts, dirigés par Paul Agnew,
Jonathan Cohen et William Christie.
Chamber orchestra of Europe
James Conlon, direction
Emanuel Ax, piano
JEUDI 12 novEmBRE, 20H
Sur le site internet
http://mediatheque.cite-musique.fr
… d’écouter un extrait dans les
« Concerts » :
Schön Blümelein op. 43 n° 3 et Liebesgram
op. 74 n° 3 de Robert Schumann par
Christina Landshamer (soprano),
Ulrike Andersen (contralto) et Jérôme
Hantaï (piano) enregistré à la Cité de la
musique en mai 2007
DU 12 AU 17 JAnvIER
Œuvres de Joseph haydn et
Ludwig van Beethoven
Trio Almaviva
Jérôme Hantaï, piano Brodmann 1814
(collection Musée de la musique)
Alessandro moccia, violon
Alix verzier, violoncelle
Jan Kobow, ténor
4e Biennale de Quatuors à cordes
Pour cette quatrième biennale, la
Cité de la musique a proposé aux
formations invitées de se partager
l’œuvre complète de Schubert pour
quatuor à cordes. Avec, en guise de
contrepoint à cette intégrale, une
belle série de créations, signées
Georges Aperghis, James Dillon, Marc
Monnet, Emmanuel Nunes, Olga
Neuwirth et Brice Pauset.
(Les concerts sont accessibles dans leur
intégralité à la Médiathèque de la Cité de
la musique.)
… de regarder dans les « Dossiers
pédagogiques » :
Le romantisme : Schumann dans les
« Repères musicologiques »
À la médiathèque
vEnDREDI 13 novEmBRE, 20H
> SaLLe PLeYeL
… de lire :
Robert Schumann de Brigitte
François-Sappey
Karlheinz Stockhausen
Punkte
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 9 « Hymne à la joie »
mARDI 3 novEmBRE, 20H
> ZOOM SUR Une œUvRe
Felix Mendelssohn
Ouverture « Les Hébrides »
Robert Schumann
Concerto pour violoncelle
Symphonie n° 3
MeRcRedi 5 Mai, 18h30
Brussels Philharmonic
Chœur de la Radio Flamande
Chœur de chambre octopus
michel Tabachnik, direction
Solistes de la Chapelle musicale Reine
Elisabeth – Bruxelles
Franz Schubert
Die schöne Müllerin
Hélène Pierrakos, musicologue
orchestre des Champs-Élysées
Philippe Herreweghe, direction
Jean-Guihen Queyras, piano
> cOnFÉRence PaRticiPative
diManche 11 avRiL, 16h
Divas et autres voix
Jean-marie Lamour, musicologue
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Bénédicte Sørensen | Stagiaires : Diane Fanjul, Laetitia Marion
Imprimeur FOT | Imprimeur FRANCE REPRO | Licences no 1014849, 1013248, 1013252
Hymnes et variations

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