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CHOISIR UN MéTIER
n° 226
.
dossier n° 52
2e trimestre 2010
Les métiers du design
Le design.
Une définition qui appelle
des questions
pages II & III
Les différents domaines
du design
pages IV à VII
Profession : designer
pages VIII & IX
Devenir designer
pages X & XI
Formations et diplômes
pages XII à XV
Carnet d’adresses
page XVI
Dossier coordonné
par Françoise Cœur,
Inspectrice générale
design & arts appliqués
LUMINAIRES
Projet de luminaires, réalisé en partenariat avec la société SCE (Société Centrale d’Eclairage).
Objectif : présentation de prototypes au salon « Maison et objet » à Paris en septembre 2010.
Projet réalisé par Julie Ozanne,
DSAA 1 création industrielle, promotion 2009/2010.
© Lycée Rive gauche, Toulouse
Les métiers du design
Design et société
Le Design, une définition
qui appelle des questions
Le design est au cœur des questions de société, il interroge l’humain. Il est une démarche de questionnement face aux problèmes que pose notre avenir immédiat.
« Vivre ensemble » ou comment un mobilier urbain, un aménagement collectif peuvent tisser des liens ;
« Communiquer » ou comment l’ergonomie du signe peut rendre intelligible la pensée ;
« Travailler / jouer » ou comment l’espace ou l’outil peuvent accompagner l’activité ;
« Se vêtir » ou comment, et pourquoi, s’habiller, se parer, se costumer…
Il induit, outre les bases technologiques indispensables à toute production, des croisements disciplinaires
qui font appel à la sociologie, la philosophie, l’économie et la gestion, le marketing… et au rêve.
Design et développement durable
BEKINI : Véhicule de loisir conçu et prototypé en partenariat
avec deux écoles d’ingénieur (Ensam Arts et Métiers
de Cluny, et Institut Supérieur du Transport et de l’Automobile
de Nevers).
La voiture repose sur le principe technique de 4 roues
directrices, et sur l’absence de colonne de direction, ce qui
permet de la piloter pieds nus cheveux aux vents. Véhicule
de loisir et de service, elle est pensée pour les stations balnéaires,
les terrains de golf. Son design reprend les codes du contexte
(serviette de bain déroulée en une feuille d’aluminium usiné
créant les zones d’assise du véhicule, planches de surf
servant de dossiers aux passagers...)
Ce prototype a été conduit et exposé au Salon Mondial
de l’automobile de Paris. Les étudiants Designers créateurs
sont maintenant designers chez Matra et Dassault Aviation.
© École supérieure des arts appliqués de bourgogne / Lycée de la communication, Nevers
Le design selon l’International Council of Societies
of Industrial Design
« Cette définition s’applique à tous les métiers du design. Elle contribue à l’élaboration d’une
discipline unique.
Le design est une activité créatrice dont le but est de présenter les multiples facettes de la
qualité des objets, des procédés, des services et des systèmes dans lesquels ils sont intégrés,
au cours de leur cycle de vie. C’est pourquoi il constitue le principal facteur d’humanisation innovante des technologies et un moteur essentiel dans les échanges économiques et culturels.
Les fonctions du design : le design a pour objectif de découvrir et d’assurer des relations structurelles, organisationnelles, fonctionnelles, sensibles et économiques, qui permettent de :
- veiller à la protection de l’environnement et à sa pérennité à l’échelle mondiale (éthique globale) ;
- assurer des avantages et une liberté accrue à la communauté humaine, aux utilisateurs finaux, aux producteurs et aux acteurs des marchés, qu’il s’agisse d’individus ou de groupe
(éthique sociale) ;
- promouvoir la diversité culturelle face à la mondialisation (éthique culturelle) ;
- proposer des produits, des services et des systèmes, dont les formes expriment (sémiologie)
la complexité intrinsèque au sein d’une cohérence interne (esthétique).
Le design s’attache à des produits, des services et des systèmes conçus au moyen d’outils,
d’une organisation et d’une logique impulsés par l’industrialisation – même lorsqu’ils ne sont
pas fabriqués en série. Appliquée à la conception, l’adjectif « industriel » doit être associé
au mot industrie ou à sa signification de secteur de production, voire à son ancienne définition
« d’activité industrieuse ».
Ainsi, le design est une activité qui implique un large éventail de professions dans lesquelles
produits, services, graphisme, architecture intérieure et architecture ont un rôle à jouer ;
L’objectif du design : à elles toutes et de concert avec d’autres professions complémentaires,
ces activités devraient souligner encore davantage la valeur de la vie.
Ainsi, le designer exerce une activité intellectuelle et pas simplement un métier ou un service
destiné à des entreprises. »
http://www.icsid.org
II
L
« Faire du design »,
c’est un métier,
et ça s’apprend !
’engouement suscité par le design et le
retentissement médiatique dont il bénéficie ont l’avantage de conforter quelque peu
l’image de cette discipline en France et de la
rendre visible. Quelques designers phares
sont hissés au rang de vedettes, voire de divas. Ils font l’objet d’articles savants ou vulgarisateurs, d’interviews rigoureuses ou complaisantes ; leurs productions, photographiées
par des artistes de renom, sont largement diffusées sur papier glacé. La piste est bientôt
suivie par les « branchés », bientôt rattrapés
par les autres. Ce bruitage est positif, le grand
public adhère, les chefs d’entreprise et les industriels intègrent la dimension design. Mais
cet engouement, en ce sens qu’il débouche
sur l’élargissement d’un « marché », réduit le
design à une mode alors qu’il est un mode
de pensée. Sa notoriété grandissante produit
donc des effets pervers. L’intérêt du public
allant grandissant, par glissement de sens,
on amalgame « design » et « décoration »
et l’écran télévisuel, évidemment assoiffé
d’audience, multiplie les sujets qui, plus que
de la rubrique design, ressortissent de l’onglet « bricolage ». L’objet devient artefact et
n’est plus perçu que superficiellement, dans
sa seule apparence visuelle et ludique. Et,
comme Monsieur Jourdain faisait de la prose
sans le savoir, chacun trouve à s’improviser
« designer » pour exprimer sa « créativité ».
Ce foisonnement est sympathique. Or, « faire
du design », c’est un métier, et ça s’apprend.
Ce qu’est le « design » : une démarche, un
processus de conception qui met en tension
un besoin, les possibilités technologiques et
les qualités formelles d’un produit.
Ce qu’il n’est pas : un « geste artistique »,
isolé et sans autre finalité que la volonté de
son créateur. Il n’est pas non plus un habillage « décoratif ».
Le design doit améliorer les performances du
produit et, soyons clairs, le vendre. Et pour
cela, séduire. Le produit doit séduire selon
les cas par une ou plusieurs qualités étroitement associées : sa forme, sans doute, et sa
fonctionnalité et son ergonomie, sa technicité,
son potentiel d’innovation, l’imaginaire qu’il
véhicule, la pensée qu’il induit, la poésie qu’il
suggère, la surprise qu’il crée…
Cohabitent donc et interagissent dans la
conception les relations entre la fonction et la
forme : la démarche créative et les contraintes
techniques, économiques, commerciales.
Serait-il plus lisible si l’on flanquait le mot
« design » d’un complément d’objet ? Design
de produit (le TGV ou la brosse à dent ?), design graphique (la page web ou la campagne
d’affichage ?), Design d’espace (l’abribus ou
la salle de bain ?), design de mode (le défilé
haute couture ou le maquillage ?).
Finalement, qu’est-ce que « l’objet du design » ?
Et dans quel fichier ranger le design qui ne
réfléchit plus des objets mais des univers, qui
ne conçoit plus des produits ou des services
mais des scénarios d’usage, qui prospecte
l’avenir, ou le design « atout-marketing » qui
remplace le besoin par le désir. Mais désir et
besoin ne sont-ils pas synonymes ?
Et, en fin de compte, qu’est-ce qu’un produit
réussi ? La performance se lit-elle du point de
vue économique, fonctionnel, technologique,
esthétique ? La complexité du processus de
création rencontre l’étendue des applications
possibles : de l’objet le plus modeste, réalisé
en petite série mais à forte valeur d’estime,
au produit de haute technologie mais agissant sur l’environnement, de la scénographie
éphémère d’une manifestation commerciale
ou culturelle à l’aménagement pérenne d’un
espace de vie chargé de sens, de la page
virtuelle à la campagne publicitaire engageant des financements lourds … chaque
projet met en jeu des compétences pointues, des hypothèses de résolution variées,
des démarches plasticiennes et créatives
confrontées à des démarches scientifiques
exigeantes et rigoureuses.
Le design, valeur ajoutée, enjeu fort pour l’économie, est obligatoirement prospectif et
s’inscrit dans les innovations technologiques, la Recherche & Développement. Le design
doit interroger l’industrie et renouveler la vision de la production et de la consommation.
De longue date, les sciences et techniques industrielles se préoccupent d’éco-conception et, pour l’habitat et la construction, de haute qualité environnemental (HQE). Le
design est en première ligne car il intervient dans tous les domaines : logement, communication, transport, santé, équipement, services. « Concevoir un produit à consommer »
induit que les produits conçus s’intéressent aux modes de production et aux habitudes de
consommation, à la provenance géographique des matériaux, à la quantité d’emballage,
à la durée de vie de l’objet, à son recyclage, au sort fait aux déchets… Ces contraintes
sont sources de créativité, des solutions concrètes sont directement issues de la recherche en design.
HQE : Démarche de création de modèles de maisons et de principes de mobiliers
industriels à ossatures bois, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec un industriel basé en Bourgogne.
Les projets ont consisté à la conception d’architecture intérieure visant la cible de
personnes à mobilité réduite (ergonomie, circulation normées), l’accueil de sportifs
lors d’une installation événementielle (mobiliers de couchage, et rangements
des effets personnels...) et la conception d’architecture légères de loisir (de type
chambre d’hôtes). Tous les projets ont considéré les impératifs de haute qualité
environnementale.
Projet réalisé par des étudiants de DSAA Créateur-Concepteur, options Création
Industrielle et Architecture Intérieure.
© École supérieure des arts appliqués de Bourgogne
Lycée de la communication, Nevers
III
Les métiers du design
Les différents domaines du design
De produits, d’espace, événementiel, graphique,
de mode, industriel ou artisanat d’art...
le design est multiple
Le design de produits
NESPRESSO : Prototype de machine à café nomade.
Le dispositif fonctionne comme une gourde aux propriétés thermiques développées.
L’emballage est pensé pour recevoir quelques capsules de la marque pour choisir le parfum idéal.
Projet réalisé en DSAA Créateur Concepteur Option Création industrielle dessiné par Delphine Klein
et Marion Pannier. Finaliste du concours Nespresso et exposé au salon du meuble de Milan.
© École supérieure des arts appliqués de Bourgogne
Lycée de la communication, Nevers
IV
Le design de produits renvoie à différents
domaines de pratique : les cibles varient
(consommateur, industriel, producteur, etc.) ;
les secteurs diffèrent (biens d’équipement,
services) ; les activités sont innombrables.
À l’image de la définition donnée au niveau
international, l’évolution et la remise en
cause des pratiques du designer sont permanentes. Les domaines répertoriés peuvent aller du design opérationnel (réponse
à un besoin existant) au design prospectif
(recherche de nouveaux comportements,
par exemple).
Le designer produits doit avoir la capacité
à transcrire, à traduire les besoins par les
scénarios d’usage et de comportements
(schémas complexes prenant en compte
les consommateurs potentiels, les fonctions, l’ergonomie, le contexte… liés à l’utilisation future). La dimension technique est
prégnante, elle implique la connaissance
des matériaux, de leur mise en œuvre et de
leurs propriétés, la prise en compte des enjeux économiques et la faisabilité des projets. De plus, la connaissance des univers
« produit », l’identification des comportements de l’utilisateur, l’intuition des nouveaux modes de vie sont essentielles.
Sans ignorer le phénomène de la marque
(« branding »), la conception de projet réunit une équipe pluridisciplinaire : modeleurs
2D/3D, prototypistes, maquettistes, ingénieurs produit, ergonomes, sociologues,
écologues, spécialistes marketing, sémiologues, gestionnaires spécialistes de la démarche qualité…
Le design de produits vise deux cibles principales :
- Le grand public : de l’entreprise au consommateur, B to C (business to consumer)
- Les entreprises : de l’entreprise à l’entreprise B to B (business to business)
Il concerne deux secteurs : les biens d’équipement (l’automobile et les transports en
général, la bijouterie, le commerce de détail, la construction et le BTP, l’électricité et
l’électronique, l’équipement radio – TV et les
télécoms, l’édition, la presse et l’imprimerie,
l’habillement, le textile, le cuir et la chaussure, l’hôtellerie-restauration, le meuble, le
jouet, les sports et les loisirs…), et les services (l’administration publique, les activités
financières, l’éducation, la Recherche & Développement, la santé et l’action sociale, les
services aux particuliers…).
Le design d’espace
Le domaine de l’espace recouvre plusieurs
réalités : l’espace habité qui concerne l’architecture d’intérieur, l’espace scénographique des lieux de représentation, l’espace environnemental qui s’intéresse au
cadre naturel ou paysager comme au cadre
construit. Le design d’espace rencontre
donc l’aménagement de sites publics ou
privés, collectifs ou individuels mais aussi la
conception d’éléments mobiliers, urbains ou
intérieurs.
Les activités du designer d’espace sont
fondées sur l’interprétation des attentes du
maître d’ouvrage et la prise en compte qualitative et ciblée des besoins des usagers,
elles requièrent des connaissances scientifiques, techniques et artistiques mais aussi
des qualités organisationnelles et méthodologiques Le designer d’espace propose des
solutions conceptuelles, stratégiques et formelles adaptées aux problématiques de la
demande, qui nécessairement s’inscrivent
dans un contexte culturel, historique, social,
économique, juridique et réglementaire. Il
s’attache à concevoir et mettre au point le
projet tout en participant au suivi de sa mise
en œuvre. Chacune des étapes de conception est concrétisée par la production de documents de communication du projet ainsi
que des éléments de visualisation des choix
technologiques et techniques.
Le design d’espace concerne différents secteurs d’activité économique :
- l’espace architectural et urbain : habitat,
tertiaire, industriel, commercial, culturel,
cultuel, loisirs… ;
- le paysage urbain, naturel et construit ;
- le patrimoine architectural, industriel, historique ;
- les produits d’environnement, mobilier, luminaire, objet… ;
- la mise en scène : muséographie, scénographie, arts de la rue…
Le design événementiel
Le domaine de l’événementiel porte sur la
conceptualisation et la création de produits
de communication appliqués à des volumes
et par extension, sur l’aménagement d’espaces communicants.
Comme pour le design de produits, deux
cibles principales : le grand public et les entreprises et deux secteurs : les biens d’équipement et les services auxquels s’ajoute, de
façon non négligeable, l’exposition à vocation culturelle.
Les outils de communication ainsi créés
s’adressent à tous types d’annonceurs, quel
que soit son marché, son mode de distribution et sa clientèle, B to B ou B to C.
Les marchés d’application sont très vastes,
on peut les regrouper en trois catégories :
- volumes éphémères de communication :
le secteur de la publicité sur le lieu de vente
(PLV), de la communication sur le lieu de
vente (CLV) et du packaging,
- espaces éphémères de communication :
les secteurs du stand d’exposition dédié à
la communication sur les foires, salons et
congrès, la scénographie commerciale et
d’expositions temporaires ou itinérantes, les
espaces événementiels,
- espaces pérennes de communication.
A l’articulation du design d’espace et du
design graphique, l’exigence technique fait
coïncider les deux domaines. Il s’agit de bien
concevoir des volumes mais ceux-ci doivent
porter du sens, à des fins commerciales ou
culturelles. Les stratégies de communication et leur mise en œuvre rencontrent la
connaissance des matériaux, de leurs propriétés, des modes d’assemblage, la maîtrise des procédés d’éclairage, des outils
informatiques, des logiciels professionnels
spécifiques et des techniques d‘impression. La prise en compte des enjeux économiques, ergonomiques, écologiques, de la
règlementation en vigueur et de la faisabilité
des projets est essentielle et le respect des
délais, souvent très courts, impératif.
PROPOS RECUEILLIS
Patrick Le Quément
Directeur de Renault Design - in Design(s), ed. Bréal, 2004
« La concurrence a toujours existé dans l’automobile. Mais plus ou moins dure, selon les
rapports entre l’offre et la demande. Et puis, il y a le fait que le design est devenu un argument de vente, comme l’image de marque. Vous pouvez prendre l’image de n’importe
quel produit industriel pour vous en convaincre… »
Christophe Pillet
Concepteur de l’hôtel Sezz à Saint-Tropez - in La Parisienne, avril 2010
« Avant, nous consommions tous du style international avec l’idée que nous pouvions
être partout chez nous. Je trouvais cela satisfaisant, mais là aussi cette idée est derrière
nous ».
Olivier SIDET
Designer
« Je crois que ça fait plusieurs années qu’il y a des débats récurrents sur : design/art,
lieux ou on trouve le design et lieux de l’art… Je sais qu’aujourd’hui je suis heureux de
pouvoir montrer des choses qui n’ont aucun autre scénario d’existence que celui de la
galerie. Alors, savoir si ce qui est montré c’est de l’art ou du design… Moi je pense que
c’est toujours du design. Simplement c’est exercé de manière totalement libre. Effectivement, ce n’est pas du tout du design industriel. Je trouve qu’il y a une chose simple qui
est l’exercice de la liberté. Moi je revendique ça. ».
V
Les métiers du design
Le design graphique des médias,
du hors média et du multimédia
Le design graphique a pour fondement la
conceptualisation et la création de produits
de communication au service d’un particulier, d’une institution ou d’une entreprise ; il
donne forme et sens à un concept de communication, à une identité, à une idée, à un
message, etc. Il s’agit donc de maîtriser la
stratégie de communication dans différents
domaines dont le cœur de l’activité reste le
graphisme. L’activité est centrée sur la mise
en page ou la mise en forme de contenus
graphiques fixes ou animés sur des supports médias très variés.
Le design graphique investit trois grands
champs :
- Le graphisme éditorial : les secteurs du
livre, de la presse et du hors médias avec
les plaquettes, flyers, rapports, etc.),
- Le graphisme d’identité : les secteurs de
l’identité visuelle : corporate (tout ce qui relève de la stratégie d’entreprise, du nom, de
l’identité, etc.) et branding (tout ce qui relève
de la marque, du nom, de l’image, etc.),
- La signalétique, l’affiche, l’illustration de
presse et du livre.
Les produits de communication ainsi créés
sur tous types de supports traditionnels,
© ESAIG Estienne
VI
EN BTS, informatique rime… avec innovation !
dit « print », ou multimédia, s’adressent à
tout commanditaire ou annonceur quel que
soient son marché, son mode de distribution, le média utilisé et sa clientèle B to B
ou B to C.
Le design graphique s’intéresse à l’actualité
mondiale, aux évolutions en termes de design, de techniques de communication et de
marketing. Il requiert une créativité pragmatique, inspirée de l’analyse des attentes du
client, de sa vision du produit, de son message. Œuvrant essentiellement dans des
domaines qui impliquent un renouvellement
constant et rapide des formes, il doit anticiper et être prospectif. Il s’agit de décliner
l’image d’une marque, de mettre en valeur
des produits ou des services, d’interpréter
les signes et les messages à véhiculer par
le ou les médias proposés, de proposer un
ton pour une formule éditoriale. Le dialogue
du designer graphique entre pairs et avec
d’autres interlocuteurs (y compris commerciaux), demande une forte capacité d’adaptation et d’organisation dans des contextes
simultanés et donc, une forte réactivité.
La maîtrise du dessin, mais aussi des outils
informatiques, des logiciels professionnels
spécifiques et des techniques d’impression
et de multimédia sont indispensables
TRAITS D’ORCHESTRE : Les musiciens de l’orchestre national de France vus par les étudiants
de l’École supérieure des arts appliqués et des industries graphiques Estienne.
Grand hall de la Maison de Radio France, exposition du 16 mars au 31 mai 2009.
DESIGN de MODE
Re-matérialiser. Variations
autour d’un matériau unique.
BTS 1 design de mode
et d’environnement
en partenariat avec la société
Balas Textile.
ESAA Duperré.
Professeurs :
Fabienne Fradet
(crédit photographique),
Valérie Batelot,
François-Xavier Hérody.
Le design de mode, le design textile
Si les autres domaines du design sont ouverts et polyvalents et si l’insertion s’opère
dans différentes structures, celui de la mode
est particulièrement éclaté et pluriel.
Les terrains sont variés et peuvent relever
stricto sensu de l’univers « mode » : la haute
couture, le prêt-à-porter, les créateurs, les
grands magasins, les centrales d’achat des
grandes surfaces et les bureaux d’achat à
l’étranger, mais concerner aussi les différents domaines du design (produit, communication, espace), la VPC (vêtement,
aménagement de la maison, cosmétique,
paramédical, etc.) ou l’industrie lourde (automobile, aéronautique…).
L’image du « créateur » ou du « styliste »
qui renvoie au succès médiatisé d’un petit
nombre d’enseignes, mérite d’être revisitée.
Les profils d’emploi dans le secteur de la
mode sont extrêmement divers, parfois inattendus. Il reste que le profil des designers de
mode est lui, assez stéréotypé : la passion
de « la Mode », de l’air du temps, de la tendance et… une forte puissance de travail.
On relève cependant, sous le terme « mode »,
plusieurs entrées et on trouve des fonctions
qui s’apparentent au métier de « consultant »,
des fonctions qui engagent une « conception »
dans le domaine du vêtement, du textile, de
l’accessoire ou de l’environnement maison et
des fonctions qui relèvent du « dessin ».
Pour simplifier :
Les stylistes : le « styliste vêtement », le
« styliste tendance », le « styliste accessoire »,
« chaîne et trame » ou « maille » ou bien
le « styliste conseil-acheteur », le « styliste
photo » qui met en situation et en valeur
les produits textiles, les vêtements, les véhicules, l’environnement maison, les cosmétiques, l’alimentation, pour la presse, le
net, les agences publicitaires, la télévision
(images fixes, séquences courtes)…
Les designers : « le designer couleur », le
« designer matière », le « designer polysensoriel »…
Les « dessinateurs-stylistes textile », « infographistes » ou encore « graveurs » (impression textile), « illustrateurs vêtement »…
L’« attaché de presse » qui assure l’interface et l’information auprès de la presse
écrite, la télévision, le net, réalise le shopping boutiques ou show-room ou l’« assistant rédactionnel » qui effectue la liaison
entre le rédacteur (journaliste) et le bureau
de presse.
Design industriel et artisanat d’art
Contrairement au designer qui ne produit
la plupart du temps que des projets, ceuxci étant réalisés dans le cadre de l’industrie
ou de l’artisanat, l’artisan d’art suit la plupart
du temps sa production d’un bout à l’autre :
il conçoit, il fabrique et il commercialise. De
plus, il doit trouver sa clientèle, maîtriser ses
outils de gestion, renouveler son outil de
production et, bien souvent, former.
Mais comme le design qui, bien qu’ayant
une histoire, s’inscrit dans l’actualité et
dans l’avenir immédiat, les métiers d’art
dépassent aujourd’hui l’image de la transmission de savoir-faire patrimoniaux, voire
simplement traditionnels. Outre la valeur
artistique des productions et l’indéniable
nécessité de conserver ces savoir-faire et
de leur permettre de perdurer, les métiers
d’art représentent un enjeu économique
fort, notamment dans les métiers du luxe.
Les 69 entreprises que rassemble le Comité Colbert pèsent environ 12 milliards
d’euros. Cette excellence patrimoniale doit
impérativement s’impliquer dans la création
contemporaine pour trouver ou garder ses
marchés.
DMA ébénisterie : Console Autour du jeu
Nicolas Viel.
© Lycée des métiers de l’ameublement, Revel
VII
Les métiers du design
Le design est une profession de synthèse,
il s’appuie sur une activité conceptuelle
et créatrice, dans une dialectique
entre « dessin » et « dessein ».
Profession : designer
S
i, de toute évidence, concevoir une campagne de communication est différent
de concevoir une salle de bain ou un canapé,
des points communs relient l’ensemble de
l’activité du design. De plus, pour identifiés
qu’ils soient, ces différents domaines développent de plus en plus de porosité entre
eux. On voit un designer graphique s’intégrer
dans une agence produit, un styliste tissu intervenir dans le service design intégré d’un
constructeur automobile… Le design est une
profession de synthèse, il s’appuie sur une
activité conceptuelle et créatrice, dans une
dialectique entre « dessin » et « dessein ».
Dans tous les cas, la technique implique une
ouverture pluridisciplinaire permettant de
travailler en équipe et de distinguer les dif-
CROQUIS ET MAQUETTE
Contenant de type vase, dont la particularité est d’anticiper sur sa casse, puisqu’il en renferme un
autre, puis un autre... A l’instar des poupées russes.
Croquis d’intention et premières modélisations sur le thème « Exprimer et canaliser ses émotions
au moyen d’un objet exutoire», mémoire de DSAA, Jessica Lévy.
© Lycée rive gauche, Toulouse
VIII
férents champs technologiques mais aussi
de les mettre en relation. La culture technologique passe aussi par la veille et la maîtrise des outils informatiques et des logiciels
professionnels. La prise en compte des enjeux éthiques, économiques, ergonomiques,
écologiques et des règles déontologiques est
indispensable. Parallèlement, la démarche
de projet impose curiosité, sensibilité artistique et plastique, goût de l’innovation, prise
de risques calculés. Quoi qu’il en soit, le designer possède les bases des vocabulaires
spécialisés pour dialoguer avec l’ingénieur,
le chef de projet, le directeur du marketing.
Créatif, il est ouvert à l’international, capable
d’identifier les enjeux sociaux et perméables
aux tendances
trop agressifs, les matières hostiles, les
odeurs déplaisantes. Tout doit être feutré,
lisse et accueillant, sentir « le neuf »…
L’emploi s’est aussi développé grâce aux
nouvelles générations de designers. L’offre
a créé la demande et le prosélytisme des
designers récemment sortis des écoles,
mais aussi leur conviction et leur talent, ont
fait émerger un marché du travail. Leur compétence confirmée par leurs résultats leur a
permis de se constituer un réseau de relation
et de définir les profils de postes, donc, de
« coopter » les nouveaux entrants. L’entrée
dans le métier s’effectue le plus souvent à
l’issue de stages, en France ou à l’étranger.
Un quart des designers choisissent le statut
de travailleur indépendant.
Agence de design
ou service de design intégré,
designer indépendant ?
L’insertion professionnelle s’effectue dans
une agence, un bureau de création indépendant, un service intégré à une entreprise
publique ou privée, une administration, une
collectivité territoriale, une association. Le
designer indépendant travaille en free lance
ou en qualité de consultant.
Le « designer junior » ou « concepteur », est
Le design est une discipline jeune en France
et cette complexité des domaines, des pratiques, des produits et des structures engendre un paysage un peu flou, difficile à cerner. Les designers stars, qui rendent visible
la profession, sont un peu l’arbre qui cache la
forêt, mais eux-mêmes animent souvent une
équipe. La profession est créatrice d’emploi.
Des milliers de designers sont salariés et travaillent au sein d’agences ou d’entreprises
dont le chiffre d’affaire est considérable. Les
structures se répartissent en 3 codes APE. A
peine 20% des structures réalisent plus des
trois quart du chiffre d’affaires et emploient
80% des effectifs. Le design de produits représente la majorité des emplois, avec une
forte composante packaging, mais plus de
la moitié des structures pratique parallèlement le design de communication. Le design
graphique, dans sa dimension multimédia,
connaît actuellement un fort développement.
De plus, l’activité n’est pas réduite au seul
design, les supports de communication d’un
produit ou d’une marque sont également traités, ainsi que le conseil stratégique et le suivi
technique.
Le nombre d’emplois indirects est largement
augmenté par l’élargissement des spécialités. On voit émerger un « design sonore »
(qui ne se souvient des quelques notes qui
suivent 118..., remplaçant le numéro d’appel
des renseignements téléphoniques ?), un
« design olfactif »… Une équipe de designer
travaille sur le design sensoriel chez Renault
pour traquer les claquements de portières
un débutant encadré : dans le cadre d’une
équipe dirigée par le chef d’équipe, il conçoit
et présente le projet sous forme de roughs,
plans, maquettes, et/ou images de synthèse.
Le « designer sénior », « directeur artistique »,
« responsable de bureau d’étude » est un
chef d’équipe, confirmé, autonome. Il peut
encadrer une équipe et, à terme, devenir
chef de projet.
Le « chef de projet », adjoint au directeur
d’étude ou de création, coordonne la conception et le suivi de production du projet avec
mise en relation client et assure de manière
autonome un ou plusieurs projets.
Le « directeur d’étude » ou « directeur de création », cadre, suit les projets transversaux.
Le « chef de fabrication » ou « responsable
technique », dans les métiers de l’exposition,
assure le suivi de production, la réception du
chantier et la relation avec les fournisseurs ;
dans le secteur du packaging ou de la PLV,
assure le suivi de production et signe les
bons à tirer.
Le « design manager », cadre supérieur, investit les domaines de la stratégie et du management du design.
PROPOS RECUEILLIS
Boris BOUISSAGUET, professeur agrégé, Lycée Rive gauche, Toulouse
Design et dessin
« Il est question de se situer en conscience
dans une période charnière entre l’utilisation
de la main comme principal outil de projection
de la pensée, et la révolution numérique,
qui n’en est plus à ses balbutiements.
L’enseignement du design peut de ce point
de vue particulier parfois sembler réactionnaire.
Privilégier le dessin dans l’ère du tout
numérique est-il encore concevable ? Nombreux
sont les praticiens, et parmi eux la plus jeune
génération de designers à s’accorder sur le fait
que la pensée se projette, éclot, explose même
littéralement, dans sa spontanéité, par l’acte de
jeter un premier trait. Le plus court chemin entre
l’idée et sa projection :
la main qui pense. Et pas seulement dans ce
jaillissement initial, mais la main triture la matière
aussi, sculpte la forme, démonte les interactions,
creuse les inflexions voulues. Le modeleur
informatique, bien nommé, a ses propres logiques,
son propre langage, et donc formule ses propres
choix, in fine. Loin d’être une guerre entre anciens
et modernes, c’est bien la conscience qui se doit
d’être interrogée ici. L’analyse de la production
des formes actuelles, pour qui y aiguise son œil,
permet d’en percevoir l’influence.
Et s’il s’agit d’une question de langage, poser
la question du balbutiement, du repentir, de
l’hésitation, ou du bug ne revient pas au même.
Il y a par exemple un long chemin entre
l’anti design italien ou la fougue punk du premier
Ron Arad, la bride lâchée par Coop Himmelblau,
et les plus virtuoses des récentes envolées
de Franck O’Gehry ou Zaha Hadid permises
par l’outil numérique. Il n’empêche, ce qui trie
ce très bon grain de l’ivraie, ce n’est pas juste
une accélération technologique, mais bien une
pensée claire projetée spontanément en actes,
et simplement relayée même si magnifiée, par
un outil un peu plus performant. Une conscience
critique est en train de naitre face au tout venant
d’une production industrielle nivelée et sans
imagination. L’enseignement du dessin-dessein,
trouve dans cette question précise
toute sa légitimité. »
IX
Les métiers du design
Devenir designer
Le discours dominant
veut que,
plus que le titre,
c’est le parcours
de formation
qui est important.
A
la question « Comment enseigner le
design ? », Ettore S0TTSAS répondait :
« Le design est une façon de concevoir la
vie. C’est une façon de concevoir la société,
la politique, l’érotisme, la nourriture, et même
le design. Au bout du compte, c’est une utopie figurative ou une métaphore sur la vie.
Assurément, le design, pour moi, ne se limite pas à la nécessité de donner forme à
un produit plus ou moins stupide pour une
industrie plus ou moins raffinée. Si l’on veut
dispenser un enseignement quelconque sur
le design, le premier des enseignements à
donner porte sur la vie et l’on doit insister en
expliquant que la technologie est l’une des
métaphores de la vie. ».
Pourquoi former les designers, pourquoi les former dans des structures
diversifiées, pourquoi les diplômer ?
X
Tous les indicateurs confirment l’importance
et la vitalité d’une formation de haut niveau
relayée par la diversité des cursus. Le métier est jeune, il se structure, il s’impose car il
répond à une réalité moderne. Socialement,
économiquement et culturellement, il est en
pleine expansion.
Une étude sur les politiques européennes
de design, réalisée par l’Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI) en
2004, confirme que la profession est créatrice d’emploi mais aussi que les formations
de haut niveau qui sont aujourd’hui proposées aux étudiants présentent une grande
diversité de statuts, de cursus, de méthodes
pédagogiques et font de l’offre de design
française l’une des plus riches et des plus
diversifiées.
Les études menées sur la liaison formationemploi, notamment celle de Monique Vervaeke, sociologue chargée de recherche au
CNRS (article de CPC Info, juin 2006), montrent qu’il existe des passages d’un secteur
de design à un autre mais que la spécialité
de formation est un « critère de différentiation
d’insertion ». Le « créatif autodidacte » est
une vue de l’esprit. Au contraire, les entreprises privilégient à l’embauche les candidats ayant une solide formation et apprécient
de plus en plus les diplômes étrangers. De
plus, la diversité des formations initiales est
un atout pour la profession.
Le discours dominant veut que, plus que le
titre, c’est le parcours de formation qui est
important. Fortement valorisé par une dimension internationale. C’est naturellement exact.
Pourtant on constate une forte évolution du
profil des recrutés : environ 60% des designers embauchés avant 1998 sont diplômés
d’une formation spécialisée en design. Ils sont
près de 90% entre 1998 et 2002 et les profes-
sionnels récemment recrutés ont un niveau
d’études correspondant à bac+4 ou bac+5.
Le diplôme est un atout, confirmé par la notoriété de l’établissement où il a été préparé,
quel que soit leur statut ou leur tutelle.
On constate également que le recrutement
à bac + 2 est très minoritaire (7% des nouveaux embauchés entre 98 et 2002). Pour
autant, un cycle court peut accéder à des
postes de responsabilité si ce cycle est repris
postérieurement par une formation longue,
avec notamment un passage à l’étranger.
On sait que le maillage du territoire par les
formations répond à la demande des étudiants mais aussi aux besoins de la société.
Plus de la moitié des agences de province
ont moins de 10 ans et la progression se
poursuit. L’activité design est maintenant
exercée par des professionnels formés dans
des écoles spécialisées. Ces écoles s’attachent les talents des designers les plus actifs. Les stages à l’étranger et les échanges
d’étudiants et d’enseignants s’intensifient.
Donc nous formons.
Design ou arts appliqués ?
Ce n’est qu’en 1996 que l’Éducation nationale accepte l’appellation « design », lors de
la rénovation du baccalauréat F12 Arts appliqués. En effet, en seconde « de détermination », deux options sont créées : « Création
design » et « Culture design ».
Rentrée 2010, cet enseignement, rénové,
devient « d’exploration » sous l’intitulé
« Création & culture design ». Le baccalauréat prend, lui, l’intitulé « Sciences et techniques Design & arts appliqués », intégrant
ainsi la double dimension « design » et « arts
appliqués », qui englobe les « métiers d’art ».
À partir de 2002, le mot « design » est acquis et qualifie l’ensemble des BTS rénovés :
design de produits, design graphique, design
d’espace, design de mode, textile & environnement, design de communication espace et
volume…
La demande des familles est forte pour
ce type de formation, attractive en terme
d’image, motivante pour les élèves. L’Éducation nationale entre dans une dynamique
nouvelle : offrir, à un secteur professionnel
naissant un socle de formation élargi. Aux
écoles tutélaires viennent progressivement
s’ajouter des lycées de province pour aboutir à un maillage cohérent de l’ensemble du
territoire.
La suite d’études et l’insertion professionnelles sont possibles à bac + 2 et bac + 4
ainsi que l’accueil des élèves aux parcours
non encore fixé à plusieurs niveaux d’entrée.
En somme, des formations d’excellence sont
ouvertes à des publics variés, pour des itinéraires souples et des sorties diversifiées.
Quels contenus pour quels profils ?
Le développement exponentiel des métiers
du design, la reconnaissance récente de sa
« valeur ajoutée » par les entreprises, l’engouement du public – pour de bonnes ou
de mauvaises raisons – produisent un choc
salutaire. Même si des malentendus subsistent, le design n’est plus considéré comme
l’habillage du produit, le « style » dicté par la
« tendance », la forme. Cette rupture met à
jour de nouveaux besoins pour les designers,
notamment celui d’intégrer progressivement
des conventions collectives afin de se situer sur une grille salariale correspondant à
des niveaux de qualification. Et donc, définir
et hiérarchiser les compétences requises.
Entre la sensibilité de l’autodidacte autoproclamé et la rigueur de l’ingénieur passionné
par la relation forme/fonction/matière/technique, un individu plus complexe apparaît qui
évolue entre le « tout technique », le « tout
mercatique » et le « tout plastique ». Cette
tension entre des pôles complémentaires rejaillit auprès des acteurs de la formation. Ils
doivent intégrer la complexité des langages
employés et des enjeux disciplinaires pour
que leurs étudiants comprennent la place
qu’ils occupent au cœur des activités de la
conception.
La filière
Design & Arts appliqués
à l’Éducation nationale
L’ensemble des formations est centré sur la démarche créative liée au respect d’un cahier des charges et sur l’acquisition de l’autonomie. Aux différents niveaux, l’enseignement
s’appuie sur une approche expérimentale et une permanente
pratique du dessin. Il fait interagir culture générale, artistique
et technique et créativité et s’appuie sur la maîtrise des outils traditionnels et numériques pour mettre en œuvre la démarche de projet.
Remarque :
Les formations marquées d’un astérisque accèdent
au niveau supérieur si ce dernier est de la même spécialité.
XI
Les métiers du design
Formations et diplômes
Au niveau IV, le baccalauréat STI arts appliqués est une première étape vers une
poursuite d’études (rénové, il prendra à
la rentrée 2011 le titre : Sciences et techniques Design & arts appliqués - STD2A). Il
apporte le socle nécessaire pour un accès
à l’enseignement supérieur dans l’ensemble
© ESAA Boulle
« Réinventer notre manière d’être, habiter le vivant,
intensifier le présent, enchanter le réel, voyager… »
Le BTS Design de Communication, Espace et Volume (DCEV) explore dans le champ
du design des problématiques liées aux concepts de l’éphémère et de l’événementiel.
Certains dispositifs pédagogiques s’appuient sur des partenariats avec des entreprises
qui par leur ancrage à un contexte réel permettent d’enrichir le propos et les apprentissages.
Bien souvent, le postulat de travail repose sur un cahier des charges fourni par le partenaire,
qui est analysé, critiqué, réécrit. L’investigation est menée jusqu’au stade de l’avant-projet,
parfois jusqu’au prototype. Elle permet ainsi à l’entreprise partenaire de disposer à l’issue
de l’étude d’un champ varié d’hypothèses autour de la proposition première.
La gamme des millésimés chez VCP
Depuis plus de six ans, nous poursuivons une collaboration régulière et fructueuse avec l’entreprise
Veuve Clicquot Ponsardin du groupe LVMH autour des différents produits de la gamme et de ses
positionnements. Cette année, la demande consistait à reconsidérer le packaging de la gamme
des millésimés, en l’associant au moment subtil et particulier de la dégustation.
Lors de la prise de contact sur le site de Reims, il s’agissait pour les étudiants de comprendre
le positionnement et les engagements de l’entreprise, d’appréhender l’univers poétique du champagne
et les indices gustatifs de la dégustation et de qualifier la notion de luxe propre au produit,
en vue des approches et des recherches à venir.
Les propositions peuvent être parfois surprenantes, comme celle consistant à habiller un Rare
Vintage 1988 d’une armure d’acier. Ce millésime, caractérisé par sa grande finesse et sa rareté,
se révèle quasiment inaccessible par la présence d’un hérissement de pointes acérées. Qui s’y frotte
s’y pique, il convient alors si l’on souhaite le déguster de faire preuve d’une extrême délicatesse.
Tel un livre précieux, rarement sorti de la bibliothèque, le packaging lauréat adopte un tout autre
parti pris qui permet de dévoiler peu à peu une secrète bouteille millésimée. Une modernité affirmée
par le choix de lignes franches et une élégante simplicité.
Les deux étudiants, auteurs du projet lauréat, ont ainsi pu bénéficier d’un stage au sein de la société VCP.
XII
des formations préparant aux métiers du
design, notamment dans les filières technologiques mais aussi en classe préparatoire
aux grandes écoles (CPGE ENS Cachan
département design).
La pédagogie développée en classes de
première et de terminale s’appuie sur des
démarches expérimentales qui permettent aux élèves d’appréhender de manière
active les univers complexes du design et
des métiers d’art. Il s’agit, en cycle terminal, de permettre aux élèves d’acquérir une
première culture du design, d’engager une
pratique expérimentale et de maîtriser les
bases des outils capables de traduire leurs
intentions.
Les résultats à l’examen sont excellents et
relativement stables sur les dix dernières
années : 1999 : 90% reçus ; 2005 : 92% reçus ; 2009 : 88,3% reçus
Les effectifs augmentent régulièrement. En
1996, environ 1400 élèves étaient scolarisés en terminale baccalauréat STI arts appliqués, ils sont près de 2400 aujourd’hui.
Les Classes de mise à niveau
des arts appliqués
Ces classes sont ouvertes aux élèves issus
d’un baccalauréat d’une filière autre qu’arts
appliqués. Sur une durée d’une année, elles
permettent une réorientation à des élèves
particulièrement motivés. Comme le bac
STI arts appliqués, elles donnent accès à
des poursuites d’études diversifiées bien
que majoritairement ciblées sur les formations design.
La classe de mise à niveau des arts appliqués accueille près de 1500 élèves aujourd’hui.
Les Classes préparatoires
à l’École Normale Supérieure de Cachan,
département design
L’accès est ouvert à tous bacheliers, sur
dossier scolaire. Les études se déroulent
sur deux ans et préparent au concours de
l’ENS les élèves qui souhaitent se diriger
vers l’enseignement (agrégation d’arts appliqués). Les places en CPGE sont rares
mais les réussites au concours d’entrée à
l’ENS sont encore plus rares (8 postes offerts en 2009). Cependant, ces deux années de formation bénéficient d’une excellente notoriété et permettent aux élèves qui
n’intègrent pas l’ENS de poursuivre dans
les différentes structures d’enseignement
supérieur artistique.
Une centaine d’étudiants fréquentent les 2
années des 3 sections.
Au niveau III (bac + 2), les BTS design et
les Diplômes des métiers d’art accueillent
les élèves titulaires d’un bac STI Arts appliqués, les étudiants issus d’une classe de
mise à niveau des arts appliqués ou encore
les élèves issus d’une formation de niveau
IV en relation avec la spécialité du diplôme
postulé.
L’élargissement de l’offre de formation se
poursuit. En 1996, toutes spécialités confondues, le nombre d’étudiants se présentant
aux BTS design était d’un peu plus de 900,
ils sont aujourd’hui plus de 2500.
En 2002, les constats sur le devenir des étudiants en BTS montraient que seulement
20% d’entre eux entraient directement sur le
marché du travail, la plupart du temps dans
des petites structures. Les chiffres ont peu
évolué, ils restent 80% à poursuivre leurs
études, en France ou à l’étranger. Cela
conforte l’opinion des professionnels qui assurent qu’un designer doit être formé à bac
+ 4 ou bac + 5. Le BTS remplit bien son rôle
de socle, de période d’apprentissage des notions fondamentales.
La poursuite d’étude est ensuite ouverte en
Diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA), à
l’université ou dans les Ecoles supérieures d’art.
Les Brevets de technicien supérieur design (bac + 2)
Six spécialités de BTS sont proposées : design de produits, design d’espace, design
de mode-textile & environnement (option
design de mode, option textile, matériaux,
surface), design graphique (communication
visuelle option graphisme-édition-publicité,
option multimédia), design de communication espace et volume, concepteur en arts
et industries céramiques.
La structure des formations est analogue pour chacune des spécialités. À titre
d’exemple, le BTS design de produits,
récemment actualisé, répartit les enseignements de la façon suivante :
- une dizaine d’heures d’enseignement général : culture générale et expression, philosophie, langue vivante, mathématiques et
sciences physiques, économie et gestion.
- un peu plus de 20 heures en enseignement
artistique et professionnel : culture design,
technologies, pratique plastique, atelier 3D,
atelier de conception (1. analyse et méthode,
2. construction et process, 3. communication
et infographie),
On peut noter que le vaste et polymorphe
secteur du graphisme est très attractif pour
les étudiants mais aussi celui qui offre le plus
d’emplois. Les formations s’orientent de plus
en plus vers le numérique, en sachant que
l’image se concrétise en image fixe ou image
animée et que l’image imprimée passe de
toute façon actuellement le plus souvent par
l’état numérique, les deux étant souvent liés.
Les Diplômes des métiers d’art (bac + 2),
de l’habitat, du décor architectural, du
spectacle, du textile, du bijou, du livre,
du verre, de la céramique, du cinéma
d’animation…
Les titulaires d’un diplôme des métiers d’art
s’insèrent prioritairement dans le secteur artisanal, voire en qualité de travailleurs indépendants, affiliés à la Maison des Artistes.
Pour autant, l’enseignement dispensé poursuit des objectifs analogues à ceux des formations « design » tournées vers l’industrie.
Le nombre d’implantations des DMA est
réduit, compte tenu des besoins professionnels limités. Très attractifs, ils sont sélectifs
à l’entrée.
Les référentiels sont découpés en crédits
d’enseignement pour faciliter les parcours
européens et les poursuites d’études à
l’étranger.
Les étudiants issus des DMA sont particulièrement intéressés par la création ou la
reprise d’entreprise. Pour leur permettre
de conforter leurs compétences dans le
domaine de la gestion d’une très petite
entreprise, une licence professionnelle en
alternance a été créée à leur intention en
partenariat avec l’université de Marne-laVallée.
En 1996, 250 étudiants se présentaient aux
DMA, ils sont aujourd’hui 600.
MANGEOIRE A OISEAUX
Projet de diplôme de DSAA Créateur-Concepteur option Création Industrielle dans le champ
des céramiques techniques.
L’objet reprend les codes formels d’une pièce
de céramique tournée, mais ses qualités de
surface permettent d’amplifier le chant des
oiseaux lorsqu’ils sont à l’intérieur. La partie
concave contient de l’eau pour leur toilette,
moment idéal pour déclencher le chant, ce
dernier est alors amplifié par la forme du
volume, et les qualités de finitions de l’objet
(émaillé-biscuit), et sert de porte voix au
volatile. Suspendu dans un arbre la pièce est
un système audio de haute définition mais
bucolique.
© École supérieure des arts appliqués
de bourgogne
Lycée de la communication, Nevers
XIII
Les métiers du design
Après le DSAA,
Les
CQP de d’études
l’industrie
poursuite
oupharmaceutique
insertion professionnelle ?
Les étudiants de DSAA, comme l’ensemble de la population étudiante, souhaitent de plus
en plus poursuivre des études. La vocation professionnalisante à haut niveau du DSAA
conduit donc à établir des passerelles qui permettent aux diplômés de poursuivre un cursus
en master, tout en maintenant fermement le cap de l’insertion professionnelle. C’est-à-dire
que les étudiants qui le souhaitent peuvent entrer en master 2 dans certaines formations.
En particulier, un partenariat est établi avec l’ENS Cachan, département design.
Au niveau II (bac + 4), l’accès aux Diplômes supérieurs d’arts appliqués
(DSAA) est ouvert.
Sept spécialités de DSAA sont proposées :
créateur concepteur, option création industrielle, option architecture intérieure et
environnement et option communication
visuelle, architecture intérieure et création de modèles, mode et environnement, créateur concepteur textile, arts
et techniques de la communication (la
particularité de cette formation est de recruter des étudiants de divers horizons
(design, commerce, édition) pour un travail en équipe pluridisciplinaire, création typographique (travail de la lettre,
création de caractères et communication
textuelle appliqués à diverses problématiques et divers supports), illustration
médicale et scientifique.
La certification des DSAA est construite
au cours de la deuxième année autour
d’un projet qui donne lieu à une soutenance, appuyée sur un mémoire. Des professionnels, de notoriété nationale ou internationale, suivent les étudiants à toutes
les étapes de leur formation et de leur
certification. On rencontre ainsi dans les
classes et au cours des workshops : Ruedi Bauer, Olivier Sidet, Frédéric Ruyant,
Matali Crasset, Nestor Perkal, Patrick Lecharpy, Tardi, Paul Cox, etc.
CASQUE
Concours design : le casque de vélo et la protection de tête pour cyclistes.
Une initiative de l’association Prévention MAIF, en partenariat avec le magazine Intramuros, dans le
cadre de l’opération Ensemble à vélo / Permis Cycliste pour enfants.
Le projet présenté ci-dessus a été réalisé par Audrey De Launay, DSAA 1 création industrielle,
finaliste du concours, projet prototypé et exposé. Publication sur Intramuros.
© Lycée rive gauche, Toulouse
XIV
Les établissements accueillant les
DSAA, au nombre de 13, sont peu
nombreux. La particularité de ces formations, qui sont avant tout professionnalisantes, nécessite une structure
pédagogique et matérielle confirmée
ainsi que de solides partenariats professionnels pour les accueillir. C’est donc
dans les écoles « historiques » que se
sont implantés les premiers DSAA :
Duperré (créée en 1856), Boulle (créée en
1886), Estienne (créée en 1889), Olivier
de Serres (qui a regroupé en 1969 l’ancienne École d’arts appliqués à l’industrie
et l’École des métiers d’art). Ces établissements ont rejoint de longue date le Réseau Cumulus. Pour autant, compte tenu
du succès de ces formations, reconnues
par les designers et plébiscitées par les
étudiants, un élargissement de l’offre s’est
avéré indispensable. Ont été ouverts les
DSAA de Roubaix, Lyon, Nevers et, à la
rentrée 2006, celui de Marseille, à la rentrée 2007, ceux d’Illchirch-Graffenstaden
et de Toulouse. La rentrée 2010 verra l’ouverture de trois nouveau DSAA : à Chaumont, à Nantes et à Rennes.
PROPOS RECUEILLIS
Valérie de CALIGNON, professeur agrégé, ESAA Boulle
L’exemple du DSAA architecture intérieure à l’École supérieure des Arts appliqués Boulle
La poursuite d’études
La promotion de juin 2009 a vu sept étudiants
sur quinze prolonger leurs études en 2010.
Trois d’entre eux sont entrés en école
d’architecture, trois autres en master design
à l’ENS, la septième étudiante est en dernière
année d’architecture intérieure à l’école
des Beaux arts de Pékin.
Par ailleurs, plusieurs étudiants ont repris
des études d’architecture après une à trois
années d’expérience professionnelle.
L’insertion professionnelle
A l’issue du DSAA, le délai d’insertion durable
sur le marché du travail varie de 0 à 6 mois,
exceptionnellement de 9 à 12 mois.
Une fois acquise une première expérience
professionnelle, aucun jeune diplômé,
n’est au chômage durablement.
Cependant l’embauche directe en CDI
est exceptionnelle. Plusieurs contrats en CDD
en sont le préalable général.
Le champ d’insertion professionnelle
est vaste (événementiel, architecture
commerciale et design global, agences
d’architecture intérieure et d’architecture,
images et films d’animation spécifiques
au projet d’espace).
Les lieux d’évidence de l’insertion professionnelle
des DSAA sont les agences d’architecture
intérieure et d’architecture commerciale :
Jean-Michel Wilmotte, Andrée Putman,
Saguez&Partners… mais aussi toutes
les agences d’architecture intérieure
sans renommée particulière, de moyenne
et petite taille ; également : les bureaux
de design global intégrés de groupes
et grands magasins. À Paris, les jeunes
diplômés embauchés dans un bureau
d’études intégré (Printemps, Bon Marché,
L’Oréal, Dior, LVMH) sont d’emblée rémunérés
2000 € brut. Dans ces mêmes structures,
le salaire passe rapidement à 3000 € brut
et plus, après 2 à 3 années d’expérience.
Dans ces structures également, l’augmentation
du niveau de responsabilité, la prise en
charge de chantiers et le suivi complet
des projets arrivent rapidement.
Les DSAA trouvent également leur place
dans les grandes agences d’architecture,
soit au sein d’une équipe dédiée à
l’architecture intérieure et au design
(chez Jean Nouvel, Valode et Pistre…)
soit pour tenir un rôle spécifique lié à
la communication ou la recherche de produits
et matériaux (concours, expositions,
publications, banque de données, répertoire).
Dans le cadre de ces missions précises,
ils sont valorisés pour un regard particulier,
une culture différente, des compétences
complémentaires à celles des architectes.
C’est aussi dans les agences d’architecture
les plus réputées que les DSAA sont le moins
bien payés à l’entrée : 1500 € de salaire brut
dans les grandes agence parisiennes
qui embauchent régulièrement des DSAA
sortants. Après deux ans d’ancienneté
la fourchette salariale varie de 2000
à 2500 € brut.
Certains anciens DSAA se tournent
rapidement et définitivement vers
la représentation du projet, en indépendant
ou au sein d’agences spécialisées, comme
Arte Factory. Le degré d’exigence concernant
la communication des projets augmente
sans cesse, y compris dans le cadre
des concours publics, où le rendu doit souvent
associer perspective 3d, power point et film
d’animation. La compréhension de l’espace et
du projet sont nécessaires pour mener à bien
ces différentes missions de représentationcommunication. C’est une des options
d’entrée dans la vie professionnelle
les plus rémunératrices.
Quelques uns ont fait le choix de conserver
un statut de free lance qui les rémunère
correctement, leur donne l’opportunité
de rencontres et d’expériences variées,
une bonne autonomie de travail, avec une
responsabilité (au sens juridique) qui reste
circonscrite. Ils deviennent ainsi des prestataires
sous-traitants d’agences d’architecture
intérieure, capables de suivre un projet
de bout en bout, y compris en phase chantier.
Quelques anciens DSAA ont créé
leur propre agence, après minimum cinq ans
d’expérience en agence.
Quelques uns ont passé le CAPET et/ou
l’Agrégation et sont devenus professeurs
après quelques années
d’expérience professionnelle.
Ceux qui s’exportent à l’étranger (Melbourne,
Mexico, New York, Nouméa) au sein d’agence
d’architecture intérieure en demande
de compétences reconnues, semblent obtenir
rapidement des responsabilités en tant que
chefs de projet. Les projets suivis sont
majoritairement des constructions
ou restructurations de grands hôtels.
A Barcelone, trois diplômés de 1999 ont fondé
leur propre agence d’architecture intérieure.
On retrouve la promotion de juin 2009 au
bureau design de Martin Margiela,
dans l’équipe archi intérieure
de Jean Nouvel, dans l’agence
de Paul Chemetov, pour des missions
de représentation et communication
graphique, dans le bureau intégré
(architecture intérieure) du Bon Marché,
enfin une étudiante est embauchée,
après avoir effectué une mission d’assistance
à maitrise d’ouvrage pour le lancement
d’un grand concours d’architecture.
XV
Les métiers du design
Carnet d’adresses
Des écoles
du ministère
de la Culture
Les institutions
Agence pour la promotion du design industriel (APCI)
24 rue du Charolais, 75012 Paris
www.apci.asso.fr
École nationale supérieure
de création industrielle (ENSCI)
48 rue Saint-Sabin, 75011 Paris
Agence régionale du développement et de l’innovation
41 rue Garibaldi, 69006 Lyon
http://www.ardi-rhonealpes.fr/
Alliance française des designers (AFD)
c/o Maison des photographes, 121 rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris
www.alliance-francaise-des-designers.org
Cité du design
3 rue Javelin Pagon, 42048 Saint-Etienne cedex 1
www.citedudesign.com
*L’ENSCI est également sous la tutelle
du ministère de l’Industrie
Le Lieu du design
74 rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris
www.lelieududesign.com
École nationale supérieures des arts
décoratifs (ENSAD)
31 rue d’Ulm, 75240 Paris
Valorisation des industries de l’ameublement (VIA)
Viaduc des Arts, avenue Daumesnil, 75012 Paris
www.viafrance.fr
École supérieure d’art et de design
de Saint-Etienne
3 rue Javelin Pagon,
42048 Saint-Etienne cedex 1
Où préparer les Diplômes supérieurs
arts appliqués du ministère de l’Éducation nationale
Paris, École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art
DSAA créateur concepteur :
Lyon, Lycée La Martinière Terreaux-Diderot
- option création industrielle
Marseille, Collectif des lycées Jean Perrin, Denis Diderot, Marie Curie,
Antoine de Saint-Exupéry
- option architecture intérieure et environnement
Strasbourg Illkirch – Graffenstaden, Lycée Le Corbusier
- option communication visuelle
Toulouse, Lycée Les Arènes, Rive-Gauche
Rennes, Lycée de Bréquigny
Paris, École supérieure des arts appliqués Boulle
Nevers, Lycée de la communication
DSAA architecture intérieure et création de
modèles
Nantes, Lycée Eugène Livet
Paris, École supérieure des arts et industries graphiques
DSAA arts et techniques
de la communication :
- option communication
- option typographie
DSAA illustration médicale et scientifique
Paris, École supérieure des arts appliqués Duperré
DSAA mode et environnement
Roubaix, École supérieure des arts appliqués et du textile
DSAA créateur concepteur textile
Lyon, Lycée La Martinière Terreaux
Chaumont, Lycée Charles de Gaulle
DSAA créateur concepteur
- option communication visuelle
Consulter
www.lycee-pasteur.com/sitenational/artsappli.htm
www.onisep

Documents pareils