consulter - CCI Moulins Vichy

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mve
AVRIL 2008
N° 151
Bimestriel
2,44 EUROS
CCI certifiée par
MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE MOULINS-VICHY
Partenaire de l’action
SOMMAIRE
DOSSIER
pp. 4 à 12
SERVICES À LA PERSONNE :
LE NOUVEAU MONDE
ENTREPRISES
pp. 13 à 20
Industrie et « truc en plumes »
Desamais « accro » à la droguerie
Élèves et chefs d’entreprise
p.21
ACTUALITÉ
Flash-Back
COUP DE CŒUR, COUP DE FOURCHETTE
p.21
Le Montégut à Coulandon
pp. 22 à 25
COMMERCE
PFIL d’avril
Le poids des foires expositions
✐ Pour toute information relative aux activités de la CCI :
contact CCI Moulins : 04.70.35.40.00 – Vichy : 04.70.30.41.00
ÉDITORIAL
LE GOÛT DES AUTRES
n ces temps de croissance difficile, la
santé éclatante des services à la personne a de quoi revigorer les esprits
chagrins : 1,9 million de salariés en
France, 116.000 créations d’emploi en
2006, 120.000 à 170.000 prévues en 2007.
L’Allier n’est pas en reste, avec 86 structures de
services à la personne au 31 décembre 2007,
auxquelles sont déjà venues s’ajouter six créations en janvier et février 2008.
Le secteur est en pleine mutation et riche de
perspectives, de la micro-entreprise à la franchise, comme le
montre le dossier que lui consacre ce numéro de MVE. La
CCI joue un rôle actif auprès des porteurs de projets, en collaboration avec les services de l’Etat et le Conseil général.
L’enquête réalisée par la CRCIA en 2007, et présentée lors du
colloque « Entreprises de services à la personne : parlons-en ! »
incite toutefois à ne pas se laisser gagner par l’euphorie ni par
E
l’ivresse d’une croissance à deux chiffres.
Comme tout secteur d’activité en mutation
fulgurante, les services à la personne révèlent
quelques zones de fragilité : professionnalisation insuffisante, temps partiel majoritaire,
communication rudimentaire, offre à diversifier, etc.
Ces entreprises jeunes et enthousiastes ont un
sérieux besoin d’accompagnement, en amont
de leur création, dans leurs premiers pas, pour
que le “bon plan” de la loi Borloo, dite de
cohésion sociale, ne devienne pas une source de collisions
sociales dont les entrepreneurs et leurs clients – souvent des
personnes dépendantes, âgées ou handicapées – sortiraient
meurtris. Les services à la personne seront vraiment un succès s’ils n’oublient pas ce facteur humain.
Henri Legrand, président de la CCI de Moulins-Vichy
MVE.– Directeur de publication : Gilles Forissier – Éditeur : CCI de Moulins-Vichy, BP 1729 Moulins Cedex, tél. 04.70.35.40.00, Mail : [email protected] – Rédaction, composition et mise en page : Bleu autour,
03500 Saint-Pourçain-sur-Sioule, tél. 04.70.45.72.45 – Imprimerie : Quillier, 03150 Varennes-sur-Allier – Périodicité : bimestrielle – Dépôt légal : Avril 2008 – Tirage : 6.500 exemplaires. Toute reproduction des articles,
informations et clichés photographiques publiés dans cette revue est subordonnée à l'autorisation du directeur de la publication.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N° 151
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DOSSIER
SERVICES À LA PERSONNE :
le nouveau monde
15% de croissance en 2007,
un début 2008 encore plus euphorique :
les services à la personne
sont en plein essor dans l’Allier
– comme dans le reste de la France.
Dopée par le plan Borloo depuis 2005,
l’activité se nimbe d’un parfum
d’Eldorado, et voit l’initiative privée
grignoter les parts encore importantes
du secteur associatif et des structures
publiques (centres communaux d’action
sociale). Pas de bulle Internet
à l’horizon, pourtant, ni de niche
à nouveaux riches : les micro-entreprises
ont l’essor prudent, emploient le plus
souvent une main-d’œuvre faiblement
qualifiée, loin du temps plein.
Professionnaliser et consolider
les emplois, développer certaines
des 21 activités recensées dans la
famille des services à la personne :
tels sont les enjeux de ce nouveau
monde. Éclairages et témoignages.
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Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
DOSSIER
emis au goût du jour, gonflé à l’air du temps, le service à la personne est l’un
des plus vieux métiers du
monde. L’ère de l’esclavage et des domestiques
est révolue, l’anarchie en déroute :
depuis quelques années, l’aide à
domicile, quelle qu’elle soit, se
moralise, se professionnalise, sort
de l’ombre, du travail au noir, du
petit job vivotant.
En 2005, le ministre Jean-Louis
Borloo flairait là un gisement d’emplois, lançait loi et plan pour créer
un demi-million de postes en trois
ans. Avec 120.000 salariés recrutés
en 2006, 160.000 annoncés en 2007,
l’objectif n’est pas irréaliste.
L’ivresse d’une croissance à deux
chiffres n’empêche pas la lucidité :
la durée de travail hebdomadaire est
en moyenne de 15 heures, et même
si, selon l’Agence nationale des services à la personne (ANSP), elle
s’étoffe de deux heures chaque
année, le temps plein pour chacun –
et surtout chacune – est encore un
peu loin.
R
« Marché porteur »
Quid de l’Allier dans ce concert
mitigé de louanges ? Délégué territorial de l’ANSP et directeur départemental du Travail, Pascal Dorléac
pose un regard optimiste sur « un
marché porteur » au taux de croissance flatteur : au 31 décembre
2007, l’Allier comptait 86 structures de services à la personne, onze
de plus qu’un an plus tôt.
L’embellie profite surtout aux
entreprises privées qui représentaient en fin d’année 31% du secteur, loin derrière les associations
(51%), les structures publiques
type CCAS complétant le tableau
avec 18%.
Côté emploi, les derniers chiffres
connus, de 2006, annonçaient 2049
salariés pour 877 équivalents temps
plein. « L’activité est uniformément
répartie sur l’ensemble du territoire
et sur les types d’activité », analyse
le “patron” de la direction départementale du travail, de l’emploi et de
la
formation
professionnelle
(DDTEFP), où le contrôleur du
travail Isabelle Ferreira délivre les
agréments simples et qualité (voir
encadré) : « En ce moment, c’est le
jardinage qui se développe. Depuis
le début de l’année, sur les treize
demandes d’agrément simple que
nous avons reçues, huit portaient
exclusivement sur le jardinage. »
☛
L’argument
des agréments
L
a DDTEFP délivre deux types d’agrément pour les structures de services à la
personne : l’agrément simple et l’agrément qualité. L’agrément qualité
concerne les publics les plus fragiles : personnes âgées et dépendantes, enfants
de moins de trois ans. Il est obligatoire. L’agrément simple, lui, est facultatif ; l’entreprise en a néanmoins besoin pour bénéficier des avantages sociaux et fiscaux
liés à l’activité de services à la personne : TVA à 5,5%, exonérations de charges
patronales. Pour obtenir ces agréments, les entreprises doivent exclusivement se
consacrer à l’activité de service à la personne. Ainsi une entreprise de nettoyage
industriel doit créer une autre société si elle veut proposer ce service à des particuliers (voir l’exemple d’EGN Particuliers).
La demande d’agrément doit être déposée à la DDTEFP. La durée d’instruction
du dossier est de deux mois pour un agrément simple, trois pour un agrément
qualité. L’agrément est accordé pour cinq ans. Sur les 86 structures répertoriées
dans l’Allier au 31 décembre 2007, 55 bénéficient d’un agrément qualité, et 31
d’un agrément simple.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
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DOSSIER
☛ La DDTEFP accompagne les porteurs de projet en amont de l’agrément, avec les services de la CCI et
du Conseil général : « Un dossier
sur treize est bien bétonné. Les gens
sont motivés, sincères, on les incite à
bien regarder la viabilité économique de leur projet. On ne refuse
pas d’agrément, on préfère mettre
davantage de temps à améliorer la
structuration du projet. C’est un
dialogue. On a eu deux ou trois porteurs qui ont choisi de différer leur
projet. La simple bonne volonté ne
suffit pas. »
Pour l’heure, selon la DDTEFP, les
services à la personne n’ont pas
attiré de mercenaires sans foi ni loi :
« On n’est pas dans le grand n’importe quoi. Les porteurs de projet
ont plutôt une motivation sincère et
profonde. Certaines entreprises
vont bien, d’autres commencent
plus mal. Mais aucune ne s’est cassé
la figure. »
Quant au risque d’abus dans le huis
clos du domicile, il paraît pour
l’instant absent, même s’il est difficile à mesurer : « On ne peut pas
faire de contrôle au domicile, on ne
Une foule
D’ACTIVITÉS
L
e code du travail (article D.
129-35) définit 21 activités
de services à la personne. Les
grandes familles sont : le service à la famille (garde d’enfant
ou soutien scolaire à domicile,
soins d’esthétique, coiffure), les
services aux personnes dépendantes (garde malade, aide à la
mobilité, conduite du véhicule
personnel, soins d’esthétique, soins et promenade d’animaux de compagnie),
services à la vie quotidienne (livraison de courses, livraison ou préparation de
repas, repassage, collecte et livraison de linge repassé à domicile, entretien de
la maison et travaux ménagers, assistance informatique), services au logement
et cadre de vie (petit bricolage, jardinage, maintenance, entretien et vigilance
temporaires de la résidence principale et secondaire), services d’appui administratif (assistance administrative).
6
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
peut le faire qu’au siège de l’entreprise. Mais s’il y avait un problème,
cela se saurait vite, l’Allier n’est pas
un département suffisamment vaste
et “anonymé” pour que de tels faits
ne soient pas connus et exposés. Et il
y a quand même des garde-fous, les
services de tutelle ou les unités territoriales d’action sociale (UTAS), qui
peuvent faire des contrôles dans le
cadre de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie, NDLR). »
Une offre à étoffer
Le 9 novembre 2007, la DDTEFP
organisait son premier Salon des
services à la personne, à Avermes,
avec le soutien de l’ANSP. Un signe
fort pour la promotion de cette
activité dans l’Allier, qui a réuni 34
structures de service à la personne
et 300 visiteurs.
Pour 2008, le plan d’action de la
DDTEFP prévoit entre autres de
développer la demande via le Cesu
préfinancé, encore sous-utilisé (voir
par ailleurs), et d’accroître l’offre en
la diversifiant : « On manque par
exemple de soins d’esthétique pour
les personnes dépendantes, ou de
soins et promenade des animaux de
compagnie. »
Le plan doit aussi amener les structures vers la certification de services
(AFNOR ou Qualicert), même si
Pascal Dorléac veut rester
« lucide » : « Avant d’arriver à la
certification, il faut déjà fonctionner
de façon adéquate, depuis un an ou
deux, avoir des salariés, au moins
quatre. C’est un processus très lourd
et coûteux. Il faut avoir le sens des
réalités : plus de 50% des structures
sont des associations, qui n’ont pas
les moyens de se certifier. De toutes
façons, on peut très bien avoir une
structure professionnelle, avec une
bonne connaissance de ses marchés,
de ses clients, et qui n’a pas besoin
de se certifier. La certification doit
apporter une plus-value. »
■
DOSSIER
CESU :
une coutume à développer
D
epuis le 1er janvier 2006, le
chèque emploi service universel
(Cesu) permet aux particuliers de
rémunérer une prestation relative aux
services à la personne. Délivré par
les établissements bancaires, il se
présente comme un chèque ordinaire
– il peut même être utilisé pour régler
des courses – mais s’accompagne
d’un volet social destiné à la déclaration des salaires versés. Ce volet
doit ensuite être envoyé au Centre
national du Cesu, à Saint-Étienne. La
déclaration de la rémunération peut
aussi se faire par Internet (www.cesuurssaf.fr/). Le centre national calcule
les cotisations et contributions
sociales, et les prélève automatiquement sur le compte bancaire du particulier après envoi d’un avis de prélèvement détaillé. Le Cesu donne
droit à un avantage fiscal (réduction
d’impôt ou un crédit d’impôt en cas
de non-imposition) égal à la moitié
des dépenses effectivement supportées (salaires nets et cotisations
sociales). Une exonération de cotisations patronales de Sécurité sociale
est possible pour les personnes de
70 ans et plus, ou invalides à 80%
ou bénéficiaires de l’APA.
La loi Borloo du 26 juillet 2005 a
également inspiré le Cesu préfinancé, variation sur le mode du ticket
restaurant. Ce titre de paiement
affiche en effet un montant prédéfini.
Ce coup de pouce en pouvoir
d’achat est accordé aux salariés par
les entreprises et les collectivités
locales.
Sous-directeur de l’Urssaf de l’Allier,
Gilles Plet voit dans le Cesu un moyen
efficace de lutter contre le travail au
noir : « Le coût horaire passe de 10€,
au noir, à 13 ou 14€ avec les exonérations et les allégements fiscaux.
Pour ce prix-là, on a la garantie des
droits des salariés et de l’employeur,
une meilleure protection. On ne peut
pas faire plus simple que le Cesu. »
✐
L’Urssaf, qui veille aux cotisations
des particuliers employeurs, a
mesuré l’impact du Cesu : « Nous
avons 6.500 comptes employeurs.
Environ un millier sont partis au
Cesu ; la demande a été très forte
en 2006, quand il a été lancé. »
En savoir plus
DDTEFP : Services à la personne, 04.70.48.15.35.
www.travail.gouv.fr/
Agence nationale des services à la personne :
www.servicesalapersonne.gouv.fr/
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Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
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DOSSIER
LA FRANCHISE
CROIT EN SA TOILE
Le collectif au service de l’individu, voilà l’argument massue
des franchisés implantés dans l’Allier dans le secteur
des services à la personne. Expérimentés ou novices,
les réseaux sont sûrs de leur force et sortent les muscles
(formation, certification, marketing, etc.)
pour élaguer la jungle de micro-entreprises.
n 2002, Jean-François
Delabrise ouvrait une
agence d’Adhap Services à
Bellerive-sur-Allier, puis
dans la foulée une antenne à
Moulins. « La franchise m’a
semblé être le choix le plus raisonnable à l’époque. Ça le reste », assure
le gérant au discours percutant. « Le
service à la personne est un secteur
très mouvant, avec des chaussetrappes un peu partout. La réglementation évolue de façon impor-
E
tante, ça n’est pas simple, et ça n’est
pas toujours expliqué non plus. Le
siège à Clermont-Ferrand m’apporte
ce décodage. Et le fait d’être un
groupe nous permet d’être représentés à l’ANSP, pour avoir la bonne
information. »
Le réseau d’aide aux personnes âgées
ou handicapées a aussi obtenu en
2006 la certification Qualicert dans
la catégorie « prestation de services à
la personne » : « Elle coûte de l’argent, mais elle va beaucoup plus loin
Jean-François
Delabrise, gérant
d’Adhp Services.
8
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
que le cahier des charges de l’agrément qualité. » Et elle permet surtout de se distinguer des concurrents, avec lesquels Jean-François
Delabrise est moins tendre que la
DDTEFP (voir par ailleurs) : « On
est dans une phase de développement
anarchique. Ça nous pénalise, car les
gens ne font pas la nuance. Le
nombre de structures a explosé. C’est
comme les boutiques de téléphones
portables, il y a quelques années. »
« Aux balbutiements »
Pessimiste, Jean-François Delabrise ?
« Le secteur en est encore aux balbutiements. Quand on a commencé, en
2002, on a voulu professionnaliser
nos salariés. Les effets d’annonce
vont dans notre sens. Les choses commencent à bouger, mais l’inertie est
toujours importante. » Une question
de tarifs, avant tout : « Pendant des
années, le prix de ce genre de prestations a été bas, parce qu’il y avait des
subventions. C’est difficile de lancer
des prix plus élevés. Le problème de
base pour tout le monde, c’est d’avoir
des marges suffisantes, supérieures à
20%. On est dans un métier où il y a
beaucoup de choses à faire, mais on
n’a pas les moyens de les faire. On ne
peut développer des produits que si
on a des niveaux de marges cohérents. »
Malgré ce diagnostic plus grisé que
grisant, Adhap Services fait travailler
33 salariés – les hommes sont encore
rares – en s’efforçant de leur proposer des emplois à temps plein : « Les
gens entrent chez nous à 80 heures
par mois, comme cela on est sûrs
DOSSIER
qu’ils les feront avec la qualité que
l’on souhaite. » Passé le cap des trois
mois de formation initiale en double
avec un équipier plus expérimenté,
le nouveau salarié voit son temps de
travail monter en puissance : « On
essaie d’aller le plus vite possible vers
le temps plein. C’est un casse-tête
chinois, mais je ne vois pas comment
on peut vivre en étant au SMIC +
10% à 60 heures par mois. On a une
moyenne d’environ 120-130 heures
par mois pour chacun. C’est un
métier très exigeant nerveusement.
La première qualité, c’est d’aimer les
autres. Si on ne l’a pas, on ne tient
pas. C’est comme un secouriste qui
ne supporterait pas la vue du sang. »
La “maison”
du plus fort…
Hasard ou mot de passe transversal
des franchisés, la métaphore de la
boutique de téléphones portables
résonne aussi à Vichy, dans les
locaux tout frais de Maison et
Services et la bouche du gérant
Damien Granier1 : « La franchise,
c’est un choix stratégique. J’ai fait
une étude de marché, j’ai lu beaucoup de documents, et j’ai constaté
que le secteur se professionnalise, se
structure. À terme, seules les
enseignes resteront. C’est comme les
boutiques de téléphonie mobile.
Dans dix ans, le secteur du service à
la personne aura le même résultat :
on ne se demandera pas “est-ce que
j’en ai besoin ?” mais “à qui vais-je
m’adresser ?”. Et on cherchera un
nom, un spécialiste. »
Ce qui, sans surprises, caractérise
Maison et Services, selon Damien
Granier : « Le siège est en Mayenne,
à Laval. Il y a 123 implantations en
France. Maison et Services a été créée
en 1999, c’est une émanation de l’enseigne SPID, un spécialiste du nettoyage industriel, qui était régulièrement sollicité pour faire des interventions à domicile. Elle a pris les
techniques du nettoyage industriel
pour les appliquer au particulier, en
les adaptant car on entre dans l’intimité des gens. » Après une expérience dans l’industrie, Damien
Granier s’est reconverti aux services
à la personne sans peine : « Les premiers contacts avec Maison et
Services ont eu lieu six mois avant
l’ouverture. J’ai passé deux mois de
formation au siège, pour comprendre
le nettoyage. » Le droit d’entrée et la
redevance mensuelle sont qualifiés
de « raisonnables », et la relation
avec le siège « ouverte et franche » :
« Il y a du conseil, une centrale
d’achat, une assistance informatique,
technique, et même une hot-line, si je
suis confronté à un chantier particulier. Tout est fait dans un esprit
coopératif. D’ailleurs, la redevance
n’est pas perçue la première année. »
Histoire de laisser le franchisé
prendre ses repères : « J’ai déjà
recruté quatre personnes, pour 1,5
équivalent temps plein. En fin d’année, j’espère être à 20 personnes, soit
six à sept équivalents temps plein.
C’est du temps partiel choisi. J’ai une
quinzaine de clients, et 50 devis pour
février. Mon objectif est d’avoir 50
clients réguliers en juin. On vend du
confort, il faut générer le besoin. »
Pour se faire connaître, Damien
Granier a mis les moyens : 60.000
prospectus pour arroser l’agglomération, des insertions dans la presse
locale, une distribution dans les
commerces de proximité et un
contact chez les « prescripteurs »,
agences immobilières, déménageurs
et assureurs. « J’ai intégré le Club
Business 03 de Viadeo, une plateforme Internet de mise en relation à
but économique. C’est un site de
rencontres pour le business, comme
Facebook. Il y a 163 membres dans
l’Allier. Des réunions mensuelles sont
organisées à Vichy ou Montluçon,
avec à chaque fois une présentation
d’activité. J’ai présenté Maison et
Services en janvier. Ça m’a permis de
Damien
Granier
a ouvert
son agence
en janvier
2008.
voir que les entreprises ne connaissaient pas assez le Cesu préfinancé et
ses avantages. »
■
✐ Adhap Services : 04.70.32.77.16
(Bellerive) et 04.70.20.43.67 (Moulins).
Maison et Services : 04.70.59.86.30.
1. Damien Granier bénéficie d’un prêt d’honneur accordé par Vichy Initiative. Il est également lauréat du réseau Entreprendre.
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DOSSIER
LES CLICS
SE DÉPLACENT
ans la vie personnelle comme dans la vie professionnelle, l’informatique tient une place de plus
en plus grande et à part les “techniciens” du secteur, qui n’a pas eu besoin d’une assistance ?
« Beaucoup de personnes de mon entourage me
sollicitaient pour des conseils concernant leur équipement informatique, explique Alain Gauthey, directeur
de l’informatique d’un laboratoire pharmaceutique international, aujourd’hui pré-retraité, et comme je connaissais
deux jeunes informaticiens qui souhaitaient créer leur activité de conseil, j’ai pensé qu’on pouvait créer une société
d’assistance informatique aux particuliers à domicile dans
le cadre du développement des services à la personne. » La
SARL Alias Informatique a ainsi vu le jour à Vichy en septembre 2006, suivie en octobre par la création d’Alias Pro,
réservée, pour rester conforme à la loi, aux services aux
entreprises (TPE). Alias surfe sur le ras-le-bol des hotlines (assistance à distance par téléphone) et propose ses
services à domicile sur mesure : formation à l’utilisation
des micro-ordinateurs, à leurs extensions, à la maintenance, assistance technique et conseil pour l’achat de
matériels ou de logiciels. « Nous pouvons acheter le matériel avec la personne, et même le faire venir chez nous pour
le vérifier et ensuite aller le connecter chez elle », précise
Alain Gauthey, qui accompagne bénévolement les deux
informaticiens salariés. « Le démarrage de notre activité en
2007 a été difficile, mais il faut du temps pour se faire
connaître. L’avenir est plus prometteur, on nous appelle
désormais au-delà de Vichy, jusqu’à Clermont-Ferrand. »
D
✐ Tél. : 04.70.97.85.70. www.alias-informatique.fr/
Alain Gauthey (à gauche) et Patrice Laforest, un des conseillers d’Alias.
10
UN CHEF
DANS SA CUISINE
’ai fait des cours de cuisine à domicile à Paris, en
extra pour un restaurant où j’étais chef. Il y avait
une bonne demande. De retour à Vichy, dont je
suis originaire, j’ai voulu faire la même chose au
lieu de créer un restaurant, en me demandant
cependant si ça marcherait ici. » Et ça marche
pour Delphine Milet qui, depuis l’ouverture de l’Atelier
de Delphine en février dernier, se déplace chez les particulier(e)s avec ses outils et ses produits, et donne des cours
pour deux à huit personnes : « J’apporte aussi les tabliers,
les torchons et les toques pour tout le monde, je n’utilise
que la cuisinière et le réfrigérateur, et je fais la vaisselle
avant de repartir. » La jeune femme est là dans son élément et confie avoir conservé une vocation d’enseignant
d’hôtellerie et de restauration après ses parcours à l’école
hôtelière de Chamalières (BTS), à l’École nationale supérieure de la pâtisserie d’Yssingeaux (CAP) et même un
récent stage de créateur d’entreprise au CFH de Vichy. Ce
qui l’amènera à faire bientôt une petite entorse au “tout à
domicile” : pour recevoir certains cours de groupe, elle va
aménager dans les prochains mois un atelier qui n’aura
rien de virtuel. Il faut cependant une activité complémentaire aux cours et Delphine Milet leur a associé dès le
départ celle de chef à domicile, où elle n’est pas moins à
l’aise puisqu’elle a fait ses classes auprès de chefs troisétoiles (dont Troigros) avant de devenir elle-même chef
dans plusieurs établissements parisiens : « La cuisine gastronomique est plutôt un produit de luxe mais j’apporte à
domicile la qualité du restaurant pour un budget adaptable
à chacun ; mon intervention permet aussi à une maîtresse
de maison de se libérer de sa cuisine pour participer à un
événement familial … »
«
J
✐ Tél. 06.03.01.47.30. Site : atelierdedelphine.over-blog.com
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DOSSIER
LE NETTOYAGE
SE MET EN MÉNAGE
on congé maternité s’entrecoupe de fréquents passages au bureau. En attendant qu’apparaisse un “service à la jeune maman gérante seule en poste”,
Caroline Gauthey jongle entre bébé et boulot. En
juin 2006, elle a créé EGN Particuliers, filiale d’EGN
Propreté, société de nettoyage industriel installée à
Vichy depuis 1999 : « Le plan Borloo a été le déclencheur.
Avant, on faisait un peu de travail chez les particuliers, mais
sans faire de publicité. Les réductions d’impôts ont tout
changé. Il nous a fallu créer une structure à part, agréée par
l’État, avec un code APE spécifique. Il a fallu du temps pour
avoir les informations. Ensuite j’ai eu l’agrément en un mois
et demi. » Le démarrage a été laborieux, reconnaît la jeune
femme : « Les gens trouvent ça super, mais entre le moment où
ils appellent et le moment où ils se décident, il peut se passer six
mois. Le plus difficile, c’est de les conquérir. Après, ils s’habituent, ils restent fidèles. J’ai essayé les mailings, la radio : ce qui
marche le mieux, c’est la publicité dans la presse. Pour l’instant, j’ai une vingtaine de clients sur Vichy, et quelques-uns
sur Clermont-Ferrand. Ça va de deux à dix heures par
semaine, en moyenne c’est trois. On nous demande surtout du
ménage, du repassage, ponctuellement les vitres, le nettoyage
de terrasses, un peu de garde d’enfants. Les particuliers ont
une grosse exigence, plus forte que les professionnels. J’ai neuf
salariées pour l’instant, qui ne font pas plus de 20 heures par
semaine ; certaines travaillent aussi pour EGN Propreté. Ce
ne sont que des femmes de plus de 30 ans. J’ai eu de mauvaises
expériences avec des plus jeunes, qui laissent tomber du jour
au lendemain. Il faut des femmes discrètes, qui ne parlent pas
trop. » Ralentie dans ses objectifs par sa maternité, Caroline
Gauthey espère doubler, voire tripler son activité : « Je
manque de recul. J’y verrai plus clair dans deux ans. » Et le
développement de la concurrence ne l’effraie pas : « C’est la
preuve qu’il y a un marché. »
S
UN SERVICE…
LOIN DES SERVICES
ourquoi et comment se lancer dans la création de
services à la personne ? Pour Christian Giraud, il
faut d’abord aimer rendre service aux personnes et
répondre à une attente de la population : « Ici, à
Garnat-sur-Engièvre et dans les communes, tant côté
Allier que Saône-et-Loire et Nièvre, on est en bout
de département, loin des services. Je sentais de plus en plus une
demande autour de moi, les maires que j’ai contactés ont bien
accueilli mon projet de création d’une structure de services à la
personne. »
Avant de créer en novembre dernier l’EURL À Touservice à
Domicile, Christian Giraud, qui avait quitté son emploi chez
PSA après 32 ans de présence, a dû affiner son projet, tant
pour déterminer sa zone d’activités que pour définir ses prestations. Ces démarches étaient également nécessaires pour
être agréé “service à la personne” par la DDTEFP, « trois mois
de travail mais en étant toujours bien conseillé par la
DDTEFP », précise Christian Giraud qui a obtenu l’agrément simple en décembre dernier.
Aujourd’hui, À Touservice à Domicile propose une série de
prestations qui s’adressent principalement aux personnes
âgées ainsi qu’aux personnes qui travaillent mais qui n’ont plus
le temps de tout faire et qui sont encore peu familiarisées avec
les services à domicile. Pour ces dernières, Christian Giraud a
choisi une palette large : vigilance temporaire des habitations,
soutien scolaire jusqu’au collège, garde et accompagnement
d’enfants de plus de trois ans, entretien intérieur et extérieur de
la maison, petit bricolage, livraison, préparation – à domicile –
de repas, assistance informatique et Internet, etc.
Après une prospection du territoire, une cinquantaine de personnes sont très intéressées par ces services et les premières y
ont recouru, justifiant l’embauche à temps partiel d’une personne chargée des ménages.
P
✐ Tél. 04.70.97.45.30.
✐ Tél. 06.18.21.77.80.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
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DOSSIER
LES ACTIONS DE LA CCI
Enquête et colloque, “boîte à outils” pour les conseillers, stand,
formation… La CCI Moulins-Vichy s’implique pour transformer
en succès les espoirs que suscitent les services à la personne.
vec ses collègues auvergnates, la CCI MoulinsVichy a pris la mesure de
l’enjeu que représente le
développement des services à la personne. De
février à avril 2007, les CCI de la
région ont ainsi mené une vaste
enquête auprès de 545 entreprises
exerçant une activité dans le service
aux particuliers.
Parmi les conclusions, on peut retenir que les services à la personne
sont un secteur jeune : les entreprises ont moins de cinq ans et 75%
de leurs employés ont moins de 45
ans. 59% sont des entreprises individuelles, qui dans 69% des cas ne
A
comptent pas d’autre salarié que
leur créateur. L’effet Borloo est
attesté par la naissance de 40% des
entreprises après 2005. Les salariés
sont généralement peu diplômés
(71% ont le niveau BEP/CAP).
Contrairement aux associations et
CCAS dont le « public » est constitué avant tout de personnes dépendantes, les entreprises privées sont
concentrées sur les services de
confort, liés à l’amélioration du
bien-être et du cadre de vie. La
politique commerciale est pour le
moins rudimentaire : le bouche à
oreille arrive en tête des modes de
démarchage, avec une utilisation
dans 95% des entreprises.
Le CFH s’ouvre
aux services à la personne
A
u-delà de ses formations et stages de professionnalisation en hôtellerie-restauration, le CFH (Centre de formation hôtelière) est toujours à l’écoute des
besoins en formation des entreprises, ce qui l’amène aujourd’hui à proposer des
formations adaptées aux entreprises qui ont pour champ d’activité les services à
la personne.
Les prestations non-médicales mises en œuvre par ces entreprises ont beaucoup
de points communs avec les métiers de l’hôtellerie-restauration et elles renvoient
ainsi à des thèmes de formation pour lesquels le CFH dispose d’une expertise
particulière. Le CFH est donc en mesure de contribuer au perfectionnement technique du personnel des entreprises de service à la personne et leur propose dès
maintenant une formation qui s’articule autour de sept modules thématiques (au
choix) de deux à trois jours chacun : entretien du cadre de vie, entretien du linge,
couture et réparations courantes des vêtements, hygiène alimentaire et préparation des repas, préparation de menus diététiques (différents types de régimes et
habitudes alimentaires), service à table et petit-déjeuner, relations et communication.
Pour les salariés, ces modules peuvent être financés au titre du plan de formation
de l’entreprise et du DIF (Droit individuel à la formation).
12
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
INFORMATION.– Les CCI ont
un rôle de conseil et d’information
capital dans le développement des
services à la personne. A MoulinsVichy
comme
ailleurs,
les
conseillers création disposent d’une
“boîte à outils”spécifique (fiches
pratiques sur la réglementation,
l’étude de marché, etc.) et bénéficient de modules de formation
réguliers pour rester au plus près
d’un secteur en pleine mutation.
ZOOM.– Le stand “Commerces et
Services”que présente la CCI sur
les foires expos de Moulins et Vichy
propose entre autres un zoom sur
les services à la personne.
VOYAGE.– Un déplacement collectif est prévu au 2e Salon des services à la personne, les 4, 5 et 6
décembre à Paris.
GUIDE POUR CRÉER SON
ENTREPRISE.– Compte tenu des
spécificités liées au secteur (agrément, type d’activités concernées,
marché en expansion,…), les
conseillers des CCI ont élaboré un
dossier destiné aux porteurs de projets dans le cadre du groupe de travail « services à la personne ». Ce
dossier est composé d’un guide
intitulé « Construire mon projet de
services à la personne » et de fiches
techniques. Le guide doit permettre
aux créateurs, avec l’aide du
conseiller CCI, de se poser les
bonnes questions, de prendre les
bonnes décisions pour passer de
l’idée à la concrétisation du projet.
Les fiches techniques concernent
les sujets tels que le Cesu, les types
d’agrément, les activités relevant du
champ des services à la personne,
l’Agence nationale des services à la
personne, etc.
■
✐ Contact : service Développement territorial,
Commerce et Tourisme (04.70.35.40.36).
ENTREPRISES
INDUSTRIE
ET « TRUC EN PLUMES »
erchée au sommet du
puy Saint-Ambroise, avec
pour seuls voisins deux
chevaux de trait discrets,
l’agence CAPSA est un
ovni, une capsule isolée au
bout d’un chemin incertain dont le
cœur de métier est l’événementiel,
la communication. Un paradoxe
assumé par Laurence Viallet, sa
fondadrice.
Entre art et industrie, paillettes et
poutrelles, show-biz et showroom, CAPSA réussit le grand
écart depuis 1999 : « Avant, j’étais
responsable du développement
dans une entreprise de marketing
direct. Puis j’ai eu un petit garçon,
et j’ai décidé de me mettre à mon
compte. »
L’agence se fait d’abord les dents
sur le développement commercial,
le conseil et la prise de rendez-vous
qualifié, puis s’oriente vers l’événementiel : « C’est ce qui me correspond vraiment ». Tout bascule en
2001, quand l’agence est sollicitée
pour organiser les Journées relationnelles : « Notre première grosse
manifestation. Elle nous a servi de
tremplin, et nous a permis de nous
constituer un réseau. »
L’année suivante, Daniel Marchand,
chef d’entreprise à Thiel-surAcolin et initiateur avec Bernard
Chandioux des Journées relationnelles, demande à Laurence Viallet
de monter un festival de la chanson
française : « C’est ce qui nous a lancés dans le monde de la chanson. »
En 2003, CAPSA ajoute la production de spectacles à sa carte de
visite.
Depuis, Laurence Viallet et sa
petite escouade féminine enchaî-
P
Mariage et maintenance, charme et machines-outils…
L’agence CAPSA s’est fait un nom en glissant paillettes
et fantaisie dans l’austère monde des affaires.
nent les salons, forums et foires
dans l’Allier et les départements
voisins, en appliquant leur savoirfaire : rigueur et sens de la fête.
Après une journée au stand à parler
gros sous, industriels et commerciaux desserrent le nœud de cravate
devant une revue « plumes », des
magiciens ou des chanteurs. « Un
salon, c’est six mois de travail »,
explique Laurence Viallet, à la fois
prestataire et créatrice d’événements, comme le récent Salon du
charme et de l’érotisme à
Montluçon : « Il y a eu plus de
2.000 visiteurs à Athanor, c’était
très bien pour une première. On
observe les tendances, les attentes
des gens. »
les anniversaires d’entreprise explosent. On est sollicitées dans l’Allier,
la Nièvre, la Saône-et-Loire. C’est
une façon de resserrer les rangs,
créer une cohésion. » CAPSA a également été chargée d’animer le
centre commercial des QuatreChemins, à Vichy, au rythme d’un
rendez-vous par mois.
■
✐ Tél. 04.70.42.14.63.
www.capsa-evenements.com/
« Etre réglo et sympa »
Et d’expliquer la réussite de
CAPSA par « l’esprit d’équipe »
qui règne sur la colline de SaintLéon : « On est comme une famille.
D’ailleurs, je parle de mes trois
salariées comme de “mes filles”.
C’est pour cela que nos manifestations sont sympathiques, conviviales. Pour durer, il faut être réglo
et sympa. »
Et ne pas compter les heures : « Je
prends une semaine de vacances par
an. C’est plus qu’un boulot pour
moi. Sans ça, je suis perdue. »
Bonne nouvelle pour la “workaholic”, 2008 a démarré en trombe :
« En ce moment, les séminaires et
FORUM
de la maintenance
D
epuis 2002, CAPSA organise le
Forum de la maintenance au
Centre des expositions de Nevers, pour
le compte de COMETE, club de donneurs d’ordre de la Nièvre, du Cher et
de l’Allier (Valéo, SOMAB, Faurecia,
etc.). Les 16 et 17 avril, la 9e édition
réunira environ 80 exposants, dont des
entreprises du nord de l’Allier.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
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SAGA D’ENTREPRISE
DESAMAIS
« ACCRO » À LA DROGUERIE
On n’a pas tous les jours cent ans… Jusqu’au 2 avril, Desamais
teurs du salon et un feu d’artifice
offert aux invités et aux Moulinois.
Distribution donne un éclat particulier à son siècle d’existence :
musée éphémère, reconstitution du premier magasin, ateliers,
salon Centrexpo à grand spectacle, etc. Un coup de projecteur
unique sur le pionnier moulinois de la droguerie en gros.
ontrecorbeau, Coloricine,
Poliboy, « chlorax javellisant »… Dans le hall de
Desamais Distribution, l’armoire aux souvenirs a le parfum entêtant des produits
ménagers de grand-maman, façon
madeleine de l’astiquage. Calligraphie obsolète, étiquettes défraîchies,
les grognards de la droguerie ont
encore de beaux restes face aux flacons bien frais de Kalitt Maison, aux
pimpants tuyaux de Tropic, leurs
modernes héritiers des marques distributeurs Desamais.
Deux vitrines qui embrassent un
siècle d’histoire, disent le refus
d’amnésie, du coup d’éponge
magique. Entrée en 2000 dans la
C
14
galaxie Colam Entreprendre, goutte
d’eau dans un groupe de 20.000 salariés, l’entreprise moulinoise aurait pu
franchir dans l’anonymat le cap de
ses cent ans d’existence. Personne ne
s’en serait ému, pas même la famille
Desamais, retirée des affaires depuis
1990. Son directeur général, Éric
Tissot, a pourtant voulu un anniversaire éclatant, inédit dans la vie d’un
groupe peu enclin à l’autocélébration : « Cent ans, c’est important. Peu
d’entreprises ont une telle histoire.
C’est une chance. Moulins est
reconnu comme le berceau de la droguerie en gros en France. Même au
BHV, à Paris, les gens le savent. Cet
anniversaire, c’est un formidable projet d’entreprise pour nos salariés, et
un formidable effet de levier pour
notre salon Centrexpo. »
Lancé par Desamais, ce salon professionnel du bricolage et de la décoration célèbre ses 25 ans les 29, 30 et 31
mars au cœur des festivités du centenaire : « Il réunira cette année 412
exposants, et 10.000 visiteurs. C’est le
plus gros salon professionnel organisé
à Moulins. Il bloque 4.000 chambres
de Nevers à Vichy. » Unique en
France par son ampleur généraliste,
Centrexpo verra éclore, le 30 mars,
une improbable « Desamais night
fever » avec en vedettes Patrick
Hernandez, Patrick Juvet, Bonnie
Tyler, Gloria Gaynor – les Polyboy
et Coloricine de la variété internationale ? – pour les exposants et visi-
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
« Esprit de famille »
Pour cette soirée anniversaire, Éric
Tissot a eu la délicatesse de réserver
une table à la famille Desamais. Une
attention qui touche Claire Sédille,
petite-fille de Francis Desamais, fondateur du premier magasin en 1908,
place d’Allier à Moulins, et fille de
René Desamais, qui avec son frère
Marcel a transformé l’entreprise en
un géant interrégional de la droguerie en gros : « On va s’arranger avec
les enfants, les neveux et les nièces,
pour que tout le monde soit là ce
week-end. Je suis contente que l’entreprise tourne bien, que le personnel
soit heureux là-bas. Il y a un esprit de
famille qui reste, une notion de respect de l’autre, une façon différente
d’envisager les relations humaines. »
Un esprit ancré par René Desamais,
patron philanthrope et grand-père «
magique » d’Olivier Sédille, marqué
par l’humanité et la simplicité d’un
homme préférant aux mondanités les
balades dans les bois : « Pendant les
grèves de 1968, souligne Claire
Sédille, il venait devant le magasin
dépanner les salariés qui avaient des
problèmes d’argent. L’ambiance était
familiale, je me souviens qu’il nous
parlait de ses “filles”. À son enterrement, en 1989, le chœur et la nef de la
cathédrale n’étaient qu’une fleur ; le
curé nous a dit qu’il n’avait jamais vu
cela. »
Pour de nombreuses familles moulinoises, Desamais reste un nom
mythique. Jusqu’à sa fermeture dans
les années 1990, le magasin de la
place d’Allier figurait parmi les
phares du commerce local. Il avait
été ouvert en 1908 par Francis
Desamais, fils de charcutier et génial
SAGA D’ENTREPRISE
droguiste, qui avait créé une seconde
échoppe rue de la Flèche, en 1921,
après une Première Guerre mondiale
dont il était revenu gazé : « C’est
sûrement pour cela qu’il est mort
jeune, en 1945, à 60 ans », explique sa
petite-fille.
L’entre-deux-guerres a vu Francis
Desamais inventer le commerce de
demi-gros, en installant les réserves
rue des Bouchers : « Il a eu l’idée de
dire : j’achète, je stocke et je revends à
mes collègues au détail », résume Éric
Tissot. Après la Seconde Guerre
mondiale, René et Marcel Desamais
transcendent l’entreprise paternelle,
passent du demi-gros au gros.
1500 m2 d’entrepôts sont créés allée
des Gâteaux en 1956, et dès 1976 il
faut en construire d’autres, bien plus
grands, au nord de Moulins.
Parallèlement, les magasins Desamais
fleurissent dans le centre de la
France : « Il y a eu jusqu’à 50 magasins, dans les années 70 », souligne
Claire Sédille.
Un an après le décès de René
Desamais, la famille vend l’entreprise
à François Michaud, un Moulinois
qui a fait carrière dans les surgelés.
Le groupe Desamais compte alors 33
magasins Desamais, trois grandes
surfaces de bricolage, d’immenses
entrepôts à Avermes et une flotte de
camions arrosant 32 départements.
Chiffre d’affaires de 180 MF, résultats nets après impôts de 8 MF :
Desamais est promis à une poursuite
d’expansion glorieuse vers le sud et la
région parisienne.
Dix ans plus tard, quand Colam
Entreprendre rachète l’entreprise,
celle-ci s’est recentrée sur son activité
de grossiste distributeur. Tous les
magasins ont été vendus, y compris
celui de la place d’Alllier, qui s’était
étendu sur la rue des Bouchers.
« Mon père avait fait une passerelle
pour relier le magasin de la place
d’Allier à celui de la rue des
Bouchers. Et il avait fait installer un
escalator, le premier dans la région.
Tous les gamins venaient faire du
“montateur”. Et Desamais a eu un
des premiers ordinateurs de Moulins,
en 1976 », rappelle Claire Sédille, qui
n’a pas oublié non plus les
dimanches après-midi entre balade et
prospection : « Mon père nous disait :
“On va faire un petit tour”. Et nous
allions dans une ville où il y avait
quelque chose à vendre, un futur
magasin. C’était un fou de travail. Il
a travaillé jusqu’à sa mort.
L’entreprise, c’était sa vie. »
À l’image de Poliboy et Contrecorbeau, Desamais aurait pu
rejoindre l’armoire aux souvenirs de
la « drogue », comme disait René
Desamais, s’il n’avait attiré l’œil de
Colam, leader mondial de la distribution de produits électriques pour
les artisans, en quête de diversification via sa filiale Sellenium : « Ils ont
choisi le créneau de la distribution
en bricolage-décoration pour les
moyennes surfaces spécialisées. Sellenium a repris Desamais, alors en
difficulté, avec la volonté d’en faire
le leader national sur le marché. »
En quelques années, l’entreprise
rebondit : « On est passés de 75 à 210
salariés. Les entrepôts d’Avermes ont
été agrandis deux fois, de 4.000 m2 en
2003, et 2.000 en 2005, ce qui fait
22.000 m2 sur 9 ha. En 2007, nous
avons refait 1.200 m2 de bureaux.
Cette année, nous réorganisons tout
le système logistique, et nous déposons un permis de construire pour
agrandir de 4.500 m2 en 2009-2010. »
L’année 2007 a vu une croissance de
20%, pour un chiffre d’affaires de
70 M€ : « Nous avons 6% de croissance organique, le reste est en croissance externe, avec l’acquisition de
grossistes régionaux en difficulté,
dont les savoir-faire complètent les
nôtres. La distribution régionale n’a
pas d’avenir. » Depuis Avermes,
Desamais Distribution arrose 7.000
points de vente, et son réseau de
130 franchises Eurêka Ma Maison :
« Nous avons deux magasins en propriété, à Montceau-les-Mines et
Moulins. »
■
PROGRAMME
J
usqu’au 2 avril, les fabricants et le personnel de Desamais Distribution animeront
plusieurs festivités. Place d’Allier, sous chapiteau, un musée de la Droguerie exposera les produits d’hier et aujourd’hui, et l’histoire de Desamais en images (ouvert de
10 à 18 heures) ; le premier magasin sera reconstitué (avec façade, meubles de
métiers en vendeurs en tenue d’époque) dans le magasin Phox – l’échoppe originelle
ayant été remplacée par l’enseigne Marionnaud. Des ateliers seront ouverts pour la
circonstance en plusieurs points de l’agglomération : Centre national du costume de
scène (création et rénovation de cuirs et tissus), salle Isléa à Avermes (décoration
murale) et Château de Panloup à Yzeure (travail et entretien du bois).
✐ Tél. 04.70.48.12.34 – www.desamais2008.fr/
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
15
ENTREPRISES
À LA POINTE
DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE
D
CAP SUR
LA RUSSIE
ET LE MAGHREB
D
ans le cadre du programme CCI
International Auvergne, la CCI de
Moulins-Vichy a reçu pour secteurs de
prospection la Russie, la Roumanie et le
Maghreb. Le 6 février, quatorze entreprises de la région se sont retrouvées à
Clermont-Ferrand pour rencontrer le
conseiller commercial de l’ambassade
de France à Moscou. Du producteur de
fromages au fabricant de cuisines de
luxe, tous espèrent trouver des marchés
dans ce nouvel Eldorado de la croissance où les millionnaires et milliardaires ajoutent chaque jour des pages
au Who’s who cyrillique. Une mission
collective doit se rendre sur place en
septembre prochain.
Plus au sud, plus au chaud, le salon
Bâtimatec d’Alger accueillera, du 3 au
5 mai, un stand d’entreprises auvergnates. Une première pour la région –
alors qu’une centaine de sociétés françaises fréquentent ce grand rendez-vous
algérois – qui verra la participation,
entre autres, de l’entreprise Baudin de
Lurcy-Lévis, fabricante de machines à
chanfreiner le verre.
epuis 2003, la CCI Moulins-Vichy est engagée, à travers le réseau
Entreprendre en France, dans la démarche qualité de “Chambre de commerce,
porte d’entrée de la création, reprise et transmission d’entreprise” qui consiste à proposer l’ensemble de services le plus efficace possible aux créateurs, repreneurs et
cédants (lire MVE n° 150). Cet engagement a rapidement porté ses fruits puisque
l’unité Entreprendre en France de la CCI a été labellisée dès 2003, en se classant à
l’audit deuxième au classement national et première en Auvergne. À l’audit de renouvellement en novembre 2007, elle s’est classée à nouveau première en Auvergne.
Cette labellisation permet à la CCI-MV d’être reconnue nationalement et localement
comme interlocuteur incontournable de la création d’entreprise. La démarche ne s’arrêtera pas là puisqu’en 2008 la CCI-MV va la généraliser à l’ensemble des services
recevant les créateurs, repreneurs et cédants tels que les services formation et
Industrie. Pour mesurer le champ d’activité de ces services, rappelons qu’en 2007 ils
ont compté 2.145 contacts créateurs, 657 contacts repreneurs, 1.486 contacts entreprises, 489 participants aux “Rendez-vous du créateur” d’une demi-journée et 55
participants au stage “5 jours pour entreprendre”.
✐ Contact : Unité Entreprendre (04.70.35.40.36).
CONTRAT DE SITE :
LE TEMPS DE L’ACCOMPAGNEMENT
P
ilotés par la CCI Moulins-Vichy dans le cadre du contrat de site de Vichy, les programmes Evolution Innovation et International concernent actuellement treize
entreprises. Ils sont entrés dans leur dernière phase – après l’élaboration du plan
d’actions et la formation –, c’est-à-dire un accompagnement individuel personnalisé
dont la finalité est la mise en place du plan d’actions défini préalablement.
Ces deux programmes s’adressent aux entreprises de production localisées sur le
bassin de Vichy. Leurs enjeux sont les mêmes : anticiper ou assimiler les mutations des
univers économiques de ces entreprises, pour les aider à développer leurs affaires.
Grâce à une forte mobilisation des partenaires publics, les dépenses globales liées à
ces programmes sont prises en charge à hauteur de 80%. Il est encore temps de s’inscrire auprès du service Industrie pour bénéficier de ces programmes.
✐ Contact : service Industrie de la CCI (04.70.35.40.32).
SANTÉ – PRÉVOYANCE – RETRAITE
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Des milliers d’adhérents nous font confiance.
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Mail : [email protected] – www.mutuelle-auvergne.com
16
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
ENTREPRISES
JPM CERTIFIÉ ISO 14001
L
’établissement JPM, qui produit des serrures à Avermes, était un des derniers sites du groupe suédois Assa-Abloy à ne pas avoir la norme environnementale ISO 14001. Aussi, dès son entrée en
fonction en 2006, Gérald Bauza, directeur du site, a lancé la procédure de certification, confiée à
Jean-Louis Dumont, le responsable sécurité environnement du site ; celui-ci est issu de l’IEQT de Vichy
et a pu s’appuyer sur les conseils des services de la CCI.
Après la mise en place d’un système de management de l’environnement, le personnel a été formé sur
site aux objectifs environnementaux. Ces derniers étaient bien résumés par le slogan de l’opération :
MERCI, comme Maîtrise des risques, Économiser l’énergie, Réduire les déchets, Changer pour le mieux
en pensant environnement et Intégrer l’environnement dans le développement des nouveaux produits
(notamment en réduisant l’impact environnemental des traitements de surface).
En questionnant au hasard le personnel, le chargé d’audit a pu constater que le message était bien
assimilé et la certification est arrivée en février dernier. Elle s’inscrit dans la ligne des aménagements
déjà réalisés sur le site : sécurisation de la station d’épuration et mise en place d’une gestion des déchets.
3e NUIT DES LEADERS DE L’ALLIER
A
près une édition 2007 accueillie à Montluçon, c’est au Palais des congrès-Opéra de Vichy
qu’a eu lieu le 7 février dernier la 3e Nuit des Leaders de l’Allier. Dix-sept entreprises étaient
sélectionnées pour le trophée de leader dans six catégories. Suite aux délibérations du jury en
décembre dernier, les chefs d’entreprises distingués ont été conviés par le journaliste Bruno
Masure à monter sur le podium : Jean-Noël Sautereau (Arpégy, habillages de cheminée et appareils de chauffage, à Saint-Yorre) au titre de l’innovation industrielle, Daniel Bono (Fumage artisanal du Sichon, à Brugheas) au titre de la reprise d’entreprise (où concouraient aussi les entreprises
Ami, à Vaumas, et Don Foster, à Saint-Germain-des-Fossés), Michel Combemorel (Landis et Gyr,
à Montluçon) au titre du développement durable (où concouraient aussi CGR, à Saint-Yorre, et
Bosch, à Yzeure), Robert Boursat (Productic, mécanique générale et usinage de précision, à
Montbeugny) au titre de l’initiative locale (où concourait aussi Courrier Services 03, à Cusset), Éric
Gohier (JCE Biotecnology, systèmes d’isolation, à Hauterive) au titre de la croissance et du développement (où concouraient aussi Anett Huit, à Saint-Germain-des-Fossés, et Zeller Plastik, à
Creuzier-le-Vieux) et Frank Bachmann (Baudin, machines à façonner et polir le verre, à Lurcy-Lévis)
au titre de l’international (où concourait aussi ITS, à Saint-Yorre). Enfin cette 3e édition a mis particulièrement à l’honneur Imanol Sanchez, le patron de l’usine de tubes cosmétiques CTL Packaging,
installée à Charmeil ; l’entreprise vient de doubler sa surface et emploie actuellement près de 260
personnes. Hors catégorie, et bénéficiant d’un coup de chapeau, l’entreprise Desamais, installée
depuis 100 ans sur l’agglomération moulinoise, le restaurateur Jacques Decoret qui se reloge en
grand à Vichy, et les Ateliers Louis Vuitton à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
UNE LÉGISLATION
PLUS REACH
L
es entreprises ont vu entrer en
vigueur, le 1er juin 2007, une nouvelle législation européenne baptisée
REACH. À ce sigle anglais signifiant
« enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques », correspondent de nouvelles obligations pour
les fabricants, importateurs et utilisateurs en aval de substances chimiques.
REACH concerne lesdites substances
(colorants, peintures, etc.) et les articles
dans la composition desquels elles
entrent. Les entreprises qui fabriquent
ou importent une substance à plus
d’une tonne par an, doivent enregistrer
via Internet cette substance auprès de
l’Agence européenne des produits chimiques (AEPC), basée à Helsinki. S’il
s’agit d’une préparation, il faut procéder à l’enregistrement de chaque substance entrant dans la composition de
cette préparation, pour laquelle la
quantité d’une tonne par an est dépassée. Toutes les PME-PMI auvergnates
sont touchées par REACH. Le service
industrie de la CCI ClermontFerrand/Issoire met en place un dispositif d’accompagnement pour aider les
entreprises de la filière mécanique à
“digérer” cette réglementation qui
impose un pré-enregistrement des substances chimiques auprès de l’AEPC
avant le 1er décembre 2008. Avec la
labellisation du Pôle de compétitivité
ViaMeca, et en collaboration avec les
CCI d’Auvergne, l’action collective a
pour but d’accompagner dix entreprises de la filière mécanique en leur
apportant une méthodologie pour se
mettre en conformité avec la réglementation REACH. Les entreprises participantes bénéficieront de conseils dans
leurs choix stratégiques et leurs relations
avec leurs clients et fournisseurs.
L’action collective doit débuter en avrilmai. Le choix du consultant recruté pour
effectuer cette action sera présenté très
prochainement.
✐ Renseignements auprès du service industrie
de la CCI Moulins-Vichy au 04.70.35.40.32
ou à la CCI Clermont-Ferrand/Issoire
au 04.73.43.43.08.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
17
ENTREPRISES
ÉLÈVES ET CHEFS D’ENTREPRISE
Pour préparer les repreneurs à devenir rapidement
des chefs d’entreprise efficaces,
l’École des managers (EDM) d’Auvergne
allie formations et accompagnement.
De droite à gauche : Quentin Désormière, Patrick Fournol,
intervenant à l’EDM, et Jean-Claude Désormière.
nstallée par la CRCIA dans les
locaux de CCI Formation à La
Pardieu (Clermont-Ferrand),
l’École des managers (EDM)
d’Auvergne a accueilli sa deuxième promotion en septembre
dernier. Au rythme d’environ deux
jours de formation tous les quinze
jours, le cursus s’achèvera en
octobre prochain. Les treize élèves,
dont cinq Bourbonnais, sont donc à
mi-parcours, comme le précise le
directeur Yves Cognet : « Après la
première phase de formation consacrée à l’acquisition de connaissances
de base, les participants utilisent
maintenant ces dernières pour une
deuxième phase autour de l’autodiagnostic de leur entreprise ; ensuite, la
troisième phase verra une mise en
œuvre du plan d’actions résultant de
l’autodiagnostic, chacun sera alors
en situation de chef d’entreprise qui
doit gérer les points forts et les points
faibles de son affaire. »
Pour être encore plus en situation,
les sessions de l’EDM se décentrali-
I
18
années. Sur ces entrefaites, Yves
seront d’ailleurs, notamment dans
Cognet est venu au garage présenter
les entreprises concernées. Rien de
les services de son école… « La forfigé non plus du côté des intervemation EDM me semblait intéresnants puisque ceux-ci sont souvent
sante, explique Quentin Désormière,
des professionnels de l’entreprise,
car je n’avais pas beaucoup de
des consultants, qui se déplacent, si
bagages en gestion, on ne fait que la
besoin est, chez leurs “étudiants”.
survoler en BTS, et la gestion est
Enfin, la diversité des participants
importante pour un chef d’entre– issus de secteurs économiques difprise. J’ai donc accepté la formation,
férents, certains déjà engagés dans
mais dès les premiers jours, j’ai été
une reprise qui n’est qu’un projet
surpris en bien et j’ai senti que c’était
pour d’autres – contribue aussi à la
exactement ce qu’il me fallait. Les
dynamique de la formation. Trois
formateurs pratiquent souvent ce
témoignages de participants (lire
qu’ils enseignent, la formation est
MVE n°149) ont déjà permis de saiconcrète, complète ; elle m’a rappelé
sir cette dynamique et celui de
beaucoup de choses que je n’avais pas
Quentin Désormière ne les démenen tête et cela vous fait prendre
tira pas.
conscience du travail qu’il faut faire.
Installé à l’entrée de Lapalisse en
Après six mois à l‘EDM, je
1982, Jean-Claude DésorÉchange
peux déjà apporter à l’enmière a développé ses activités de garagiste avec les d’expériences treprise, notamment grâce
au travail d’autodiagnosenseignes Volvo Trucks à
tic de nos entreprises respectives. En
partir de 1985 puis Citroën à partir
avril prochain, nous allons d’ailleurs
de 1987. En 2005, il a mis l’établisseprésenter dans un séminaire comment aux dernières normes de la
mun les dossiers que nous avons étamarque automobile avant de
blis sur nos entreprises respectives :
prendre sa retraite en 2007 et de
nous verrons comment les autres ont
céder son affaire à son fils Quentin.
résolu leurs problèmes, comment ils
Celui-ci venait juste de terminer
feraient avec les nôtres. L’intérêt de
dans sa 21e année sa formation (BTS
l’EDM est aussi qu’on n’est pas seul ;
en maintenance et après-vente autonous échangeons nos expériences.
mobile) complétée d’une autre spéC’est particulièrement enrichissant
cifique à Citroën. Pour l’épauler
pour un jeune de 21 ans comme moi
dans sa reprise, Quentin Désormière
de parler avec des personnes qui ont
peut compter sur son père qui n’est
40 ou 50 ans ou de découvrir les
jamais loin du garage et sur sa mère,
contraintes
d’autres
métiers.
Nicole Désormière, qui continue
Maintenant, je recommanderais pard’assurer l’accueil et la comptabilité
ticulièrement l’EDM aux reprede l’entreprise, avant de prendre à
neurs… »
■
son tour sa retraite dans quelques
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
ENTREPRISES
Une aide financière
pour l’innovation
L
LES JOURNÉES
RELATIONNELLES,
OASIS TEMPORELLE
L
es 10es Journées relationnelles se sont
déroulées les 12 et 13 mars au Parc des
expositions de Moulins (voir MVE 150). Basé
sur la convivialité et l’échange, un tel rendezvous est en passe de devenir une espèce
menacée par la course contre le temps – et
par les mails.
Témoin de cette évolution, Christian
Barichard a connu les temps pionniers des
Journées de l’engrenage, galop d’essai des
Journées relationnelles dans les écuries plutôt
fraîches du château des Laurents, à Lusigny.
Ce technico-commercial de l’entreprise yzeurienne OSP (Outils spéciaux de précision) est
resté fidèle au rendez-vous : « Le côté affectif
est important. Chandioux et JouaninMarchand (instigateurs des Journées, NDLR)
sont à la fois des partenaires et des amis.
C’est surtout ce côté amical qui compte. Les
Journées relationnelles permettent de se
poser, de se voir. On a de moins en moins de
temps pour ça, avec les 35 heures. Ça permet de mieux se connaître, de mieux travailler. Le relationnel est plus important que
sur un salon classique. Tout se joue autant lors
du repas que sur le stand ; on est dans la
convivialité. Le problème, c’est qu’on est dans
l’Allier, pas à Paris ou Lyon. Les gens n’ont
plus le temps d’aller sur les salons, les donneurs d’ordre sortent moins. C’est le cas pour
tous les salons, qui sont désaffectés à cause
du coût et du temps. Les donneurs d’ordre travaillent davantage par Internet. Mais ça ne
remplace pas le relationnel. Heureusement
pour nous, les commerciaux, il y a encore
besoin de contact, de conseil, d’aller voir sur
place. »
Le service industrie de la CCI Moulins-Vichy relaie un appel à projet du
pôle de compétitivité ViaMéca destiné à encourager l’innovation technologique dans les domaines d’activité suivants : mécanique, mécaniquement, matériaux dans les filières transports (aéronautique, véhicules roulants, etc.) et biens d’équipements industriels. Destiné aux PME de moins de
2000 personnes, il concerne les projets de développement de nouveaux
produits, de diversifications, les choix d’investissements, la qualification
technique de nouveaux procédés, et toute démarche d’innovation produit
ou process à caractère technologique.
Cet appel à projet propose un accompagnement dans la phase de faisabilité, puis dans celle de la réalisation, par des avances remboursables de 40
à 60% du coût global du projet.
✐ Contact : service Industrie de la CCI (04.70.35.40.32).
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
19
ENTREPRISES
LA CCI-MV
EN VOISINE
À MONTLUÇON
L
e 3 Forum des entreprises et des métiers
dans l’Allier se tiendra du 8 au 10 avril au
Parc des expositions de Montluçon. Initié et
organisé par ASMODIE, association engagée
dans le développement industriel de la région
montluçonnaise, ce forum a plusieurs objectifs :
mettre en rapport les exposants industriels, faciliter les contacts inter-entreprises, présenter aux
industriels techniques, matériels, applications
d'économie d'énergie ou de production environnementale et enfin permettre des rencontres
avec des organismes spécialisés dans les
domaines de l'environnement et des énergies.
Dans ce contexte, la CCI Moulins-Vichy sera
présente par un stand en deux parties : l’une
sera consacrée au centre de ressources
Qualidev et à ses actions proposées aux entreprises dans l’objectif, notamment, du développement durable ; la seconde fera la promotion
de l’IEQT, l’Institut européen de la qualité totale,
tourné vers la formation des professionnels QSE
(Qualité Sécurité Environnement).
e
LES RENDEZ-VOUS
DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE
L
e Club développement durable, qui s’est
substitué en 2006 au club Environnement
d’Auvergne Qualité Performance (AQP), poursuit en 2008 son programme de réunions thématiques autour d’un exposé souvent suivi d’une
visite d’entreprise. L’objectif étant d’échanger
des expériences concrètes en rapport avec le
développement durable, ces réunions s’adressent aux personnes exerçant des responsabilités
dans le domaine du développement durable, de
la qualité, de l’environnement et de la sécurité.
Elles sont gratuites pour les adhérents d’AQP,
et les non-adhérents sont invités à contacter
préalablement, l’animateur du club, au
04.70.35.40.32. Le programme du 1er semestre
2008 se poursuit mardi 20 mai par “les économies d’énergie, facteur de votre compétitivité”
avec des témoignages d’entreprises à la CCI de
Moulins, de 17 à 19 heures.
20
11 AVRIL :
L’IEQT
OUVRE SES PORTES
C
haque printemps, l’Institut européen de la qualité totale (IEQT) de Vichy organise
une journée “portes ouvertes”. Vendredi 11 avril, de 9h à 17h30, le public pourra
découvrir ses locaux, 5-15 rue Montaret : les équipements mis au service des étudiants, les
formations (bac + 3 à + 5), le film Réseau des IEQT, projeté en continu. Des rencontres
sont prévues avec des entreprises, les étudiants et l'équipe pédagogique.
L’IEQT a permis à beaucoup de ses étudiants d’acquérir une qualification professionnelle
offrant de véritables débouchés. Certains y ont vécu une reconversion réussie, en forçant
parfois le destin avec une volonté peu commune. C’est le cas de Solange Samba qui,
après avoir intégré l’IEQT de Vichy, a changé sa vie à 39 ans : « Au départ, j’ai une formation scientifique avec un DEUG physique chimie et un BTS en agriculture option productions animales. Mais à part un CDD à l’INRA de Clermont-Ferrand, je n’ai pas trouvé
de travail et j’ai dû me faire embaucher comme simple agent de production chez Michelin.
Ensuite, j’ai appris que Michelin recrutait des qualiticiens et comme notre atelier recevait
souvent des stagiaires de l’IEQT de Vichy, je me suis renseignée auprès d’eux. Mon projet
a alors été de faire une formation à l’IEQT au moyen d’un congé formation. Ç’a été vraiment difficile de faire accepter cela, je suis revenue à la charge plusieurs fois, j’ai passé plusieurs entretiens et finalement j’ai réussi à me faire admettre en 2006. Comme j’avais des
bases en agroalimentaire, j’ai choisi cette option pour préparer ma licence professionnelle
d’animateur qualité. Mais ma chance a été, pendant ce parcours, de faire un stage à la
T2C, les transports clermontois : comme mon dernier emploi me donnait une connaissance
de l’industrie, la T2C m’a confié la préparation des audits externes pour la certification de
ses services. J’ai valorisé cela lorsque je suis revenue chez Michelin avec mon diplôme fin
2007. Le responsable de mon atelier a été très attentif à ma demande pour accéder un
poste Qualité. J’ai passé, pendant trois heures et devant 10 personnes de l’entreprise, un
entretien que j’avais bien préparé avec les conseils de l’IEQT, et particulièrement de la responsable de la formation continue. En présentant mon travail à la T2C, j’ai réussi à les
convaincre de mes capacités et Michelin m’a rapidement proposé un poste de technicien
Qualité “Méthodes et mesures” après un an de formation à la culture maison. Déjà, je participe à des rencontres avec des stagiaires et on me cite comme exemple de persévérance
et comme preuve que, chez Michelin, les efforts paient… Je suis fière de mon passage à
l’IEQT : grâce à ma formation, j’ai pu être tout de suite opérationnelle chez T2C, tout cela
m’a redonné confiance en moi et je peux dire aussi que la Qualité a changé ma vision des
choses. J’ai appris à utiliser des outils, notamment des méthodes de résolution qui me servent même à la maison… »
Indicateurs économiques
Parce que les indicateurs économiques de base sont devenus d’un usage quotidien
pour la gestion de l’entreprise, MVE publie les plus significatifs recueillis
auprès des centres de documentation de la CCI-MV.
• Prix à la consommation (base 100 en 1998) : 117,56 (janvier 2008),
variation de +2,8% sur 12 mois, taux d’inflation sur 2005 à 2006 = 1,6%.
• Indice des loyers (qui se substitue à l’indice du coût de la construction
comme référence pour la révision des loyers en cours de bail dans le parc locatif privé) :
114,30 (4e trimestre 2007).
• Plafond mensuel de la sécurité sociale 2008 : 2.773€.
• SMIC horaire brut à compter du 01.07.07 : 8,44€.
• Taux de chômage dans l’Allier en novembre 2007 : 7,9% (Auvergne : 7,2% ; France : 7,9%).
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
ACTUALITÉ
Coup de cœur, coup de fourchette
LE MONTÉGUT
FLASH-BACK
● L’ATRIUM, PALAIS DU
TERTIAIRE.- Inauguré en
janvier dernier, l’Atrium
accueille ses premiers locataires au début du printemps
dans l’ancien site de l’embouteillage, près de la gare, entièrement rénové par la communauté d’agglomération Vichy
Val d’Allier. Cette ancienne
friche industrielle a été aménagée à l’intention du secteur
tertiaire pour recevoir sur
8.000m2 une pépinière d’une
quinzaine
d’entreprises
(bureaux de 18 à 70m2), un
centre d’affaires (bureaux et
salles temporaires), un hôtel
d’entreprise (bureaux de 31 à
186 m2), des “open spaces” de
plus de 477 m2 et divers services
communs.
Enfin,
proche du futur pôle
d’échange intermodal de la
gare, l’Atrium n’en dispose
pas moins d’un vaste parking
privatif.
La Montagne et le site
www.vichy-economie.com/
● UNE ANTENNE DU
CONSEIL RÉGIONAL À
MOULINS.- Alors que de
grands services publics quittent la préfecture de l’Allier,
le
Conseil
régional
d’Auvergne y a ouvert début
février sa troisième antenne
délocalisée, 65 boulevard
Ledru-Rollin. Il s’agit d’un
espace d’information, d’accueil et de conseil où chacun,
du particulier à l’entreprise,
peut se renseigner sur les
compétences, les actions et les
aides relevant de la région.
La Montagne
À COULANDON
L
a route s’évade en douce
de la départementale
Moulins-Souvigny, après
Coulandon. S’ébroue au
milieu des lacets, façon
Houdini du bitume, s’affranchit
du vallon. L’hôtel Le Chalet et
son restaurant Le Montégut
sont perchés là, sur un des premiers balcons du Bocage bourbonnais. Une belle harmonie
de bâtiments, hôtel trois-étoiles
de 28 chambres où les cadres
en soirée étape peuvent se délester du stress dans un parc de trois hectares avec
plan d’eau et piscine ; la civilisation, ses chiffres d’affaires, ses marges, tout paraît
soudain si loin.
Plutôt penser au repas du soir, à ces menus Terroir, Plaisir, Festif qui invitent à
éteindre le Blackberry pour se plonger dans une fricassée d’escargots au basilic et
jambon d’Auvergne, ou s’offrir une poêlée de langoustines aux pâtes fraîches. Ne
penser qu’au dessert, ce chaud et froid de poires au saint-pourçain rouge qui promet un retour en chambre sur un petit tapis de volupté. « Il faut rester sur une bonne
impression », relève Pierre Réchoud, le chef originaire du Sud-Ouest arrivé là en
1993, à la création du restaurant.
L’hôtel, lui, existait depuis 1947 : « Il a été ouvert par Mme Essein, puis Henri Hulot l’a
tenu pendant 25 ans. C’est lui qui l’a transformé, en le faisant passer de huit à vingt-huit
chambres. » Ainsi parle Gilles Navarro, propriétaire depuis trois ans du Chalet et du
Montégut – un saut qualitatif après la Route Bleue, hôtel-restaurant en bord vrombissant de RN7 à Saint-Loup, et une nouvelle marche dans un parcours étonnant,
commencé en 1981 dans un tabac-loto et la “limonade” : « J’ai découvert la grande
restauration ici. »
En quête d’une troisième cheminée aux Logis de France, classé parmi les « Tables
régionales d’Auvergne », Le Montégut est obligé de jouer largement la carte de l’identité bourbonnaise. Ce qui ne torture pas Pierre Réchoud : « Il y a plein de produits de
qualité ici, le charolais, la moutarde de Charroux, les fromages… Je peux quand même
personnifier. »
Son Sud-Ouest se glisse ainsi dans le canard (émincé à la Duchambais à sa façon),
le foie gras, les desserts influencés par le Pays basque. Mais sans dynamiter les
codes : « On fait avant tout le terroir, les goûts de la région. Les gens sont attachés à certaines valeurs. Et petit à petit, je les amène vers le changement, un peu de Moyen-Orient,
un mariage viandes-crustacés, du laqué, des épices. » Sa carte, changée à 90% trois
fois par an, a vu ainsi débarquer un lapin au cacao, une alliance veau-langoustines,
une terrine de foie gras au homard, ou une fricassée de volaille aux moules… De
quoi pimenter les nombreux banquets et réunions de familles en quête de « dépaysement » à deux pas de la préfecture, et un bon moyen de piquer la curiosité zappeuse du bataillon de cadres et de commerciaux de passage : « C’est une clientèle
très exigeante, qui compare en permanence. »
✐ Tél. : 04.70.46.00.66.
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
21
COMMERCE
PFIL D’AVRIL
Créateurs ou repreneurs d’entreprise,
les porteurs de projets bénéficient, grâce aux PFIL
(plates-formes d’initiative locale), de prêts à taux zéro,
de 5.000 à 15.000€ – de précieux coups de pouce.
Démonstration par quatre (nouveaux) bénéficiaires.
Hélène Guillaumin
(Ambiance Café,
La Ferté-Hauterive)
ncienne commerçante, salariée depuis 1999 dans une
entreprise de distribution automatique de sandwichs, boissons, etc.,
Hélène Guillaumin a vécu la
sécheresse du licenciement, l’été
dernier. Peu après, l’ex-salariée
décide de reprendre le marché
local (Saint-Pourçain et alentours)
qu’elle connaît bien puisqu’elle y
A
Depuis la fin 2007, les PFIL
Moulins Initiative et Vichy
Initiative, animées par la CCI
de Moulins-Vichy, ont renforcé
leur partenariat avec les collectivités
locales, notamment en abondant
les fonds de prêt des deux PFIL.
Cette évolution est dans l’esprit
du dispositif qui, par ses prêts
d’honneur aux créateurs-repreneurs
d’entreprises, cherche à favoriser
le développement des territoires
qui est une des principales
préoccupations des collectivités
locales. Des représentants
de ces dernières et de la CDC
d’Auvergne (Caisse des dépôts
et consignations, partenaire constant
du développement local)
témoignent bien d’ailleurs
de cette adéquation.
22
gérait les distributeurs automatiques. Elle réussit à convaincre les
entreprises et les collectivités déjà
clientes de repartir avec elle.
Grâce à la formation “une journée
pour entreprendre” à la CCI de
Moulins-Vichy, elle est informée
des prêts d’honneur des PFIL.
Avec l’aide au dossier des services
consulaires, la demande de prêt
auprès de Moulins Initiative est
accordée. Hélène Guillaumin, qui
a créé l’entreprise Ambiance Café
en novembre dernier, a aussi
contracté un emprunt bancaire et
obtenu un prêt OSEO de créateur
d’entreprise pour financer son
outil de travail : « C’est urgent
d’avoir des distributeurs installés
chez mes clients et le prêt de
Moulins Initiative m’a permis d’en
acheter un quatrième ; ensuite,
pour rentabiliser mon activité, je
compte en installer six autres. »
Tout en prospectant de nouveaux
clients, Hélène Guillaumin assure
chaque jour l’approvisionnement
des distributeurs en produits frais
et, le cas échéant, veille à leur
dépannage.
DES PARTENARIATS
● DANIEL GARCENOT, responsable du programme PME-Emploi à la
CDC Auvergne (Caisse des dépôts et
consignations) : « La CDC est partenaire de longue date de France
Initiative Réseau qui anime les platesformes d’initiative locale. Dans l’Allier,
elle est partenaire depuis 2002 des
quatre PFIL, dont celle de Moulins
Initiative et de Vichy Initiative, chacune
recouvrant un territoire dont elle est en
mesure d’estimer les besoins en
matière d’aide à la création d’entreprises et de développement économique et social. Les acteurs locaux
connaissent le mieux ces besoins et,
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
plutôt que de se substituer à eux, la
CDC les accompagne financièrement
en réabondant les fonds de prêts et
appuyant les démarches qui vont vers
une plus grande “professionnalisation” des PFIL comme la récente création des clubs Initiative. En 2002, la
CDC Auvergne avait abondé les fonds
de Moulins Initiative et de Vichy
Initiative, en incitant les PFIL, par un
effet de levier, à trouver d’autres
financements. En 2007, pour répondre
à leur volonté d’augmenter leur prêt et
d’élargir leurs bénéficiaires, la CDC
Auvergne vient de les abonder à nouveau . »
COMMERCE
Gilles Cocquelet
(garage Cocquelet
Incorvaia, Avermes)
n 2006, Gilles Cocquelet,
chef d’atelier du garage
Incorvaia, s’entend avec son
patron, qui souhaite vendre son
affaire, pour prendre sa suite. La
passation de pouvoir se fait sur un
an. Fin 2007, le salarié reprend
officiellement ce garage fortement
spécialisé dans la carrosserie.
C’est un de ses clients, membre
du conseil d’administration de
Moulins Initiative, qui l’oriente
vers la PFIL via la CCI de
Moulins-Vichy. « C’était la seule
aide dont je pouvais bénéficier
pour compléter mon apport personnel et le prêt bancaire, j’ai donc
déposé un dossier qui a été accepté.
Ce prêt à taux zéro va me permettre de renforcer la trésorerie et
de réaliser plus rapidement certains investissements matériels. »
Le garage, qui est agréé par les
E
assureurs et travaille pour plusieurs grandes marques automobiles, a besoin de tous ses moyens
pour répondre à la surcharge de
travail qu’entraîne notamment,
depuis 2007, la fermeture des ateliers de peinture des garages qui
n’étaient pas aux normes. Pour
faire face à la demande avec ses six
salariés, Gilles Cocquelet va
d’ailleurs bientôt embaucher une
secrétaire.
Bernard Moulin
(SARL Spectruming,
Vichy)
endant des années, dans le
cadre de la société Spectrum du
groupe Arcange spécialisé dans la
dépollution, Bernard Moulin a participé à des recherches sur un procédé novateur de traitement de l’eau.
Puis il a racheté Spectrum pour fina-
P
☛
RENFORCÉS
● STÉPHANE BUJOC, Moulins
Communauté (communauté d’agglomération) : « Membre du conseil
communautaire,
je
représente
Moulins Communauté au conseil
d’administration
de
Moulins
Initiative et je participe également
au comité d’agrément qui examine
chaque mois les demandes de prêts.
Au début, c’était un dispositif nouveau pour nos élus et nous souhaitions savoir s’il répondait à nos
attentes qui sont notamment d’assurer sur notre territoire la continuité
des entreprises, des commerces et de
leurs emplois. Aujourd’hui, la com-
mission des affaires économiques de
la communauté d’agglomération
estime que le bilan est tout à fait
satisfaisant et elle contribue au fonds
qui alimente les prêts d’honneur. À
titre personnel, j’ajoute que j’apprends beaucoup de choses avec
d’autres membres du comité lorsque
nous étudions les dossiers… »
● JEAN-PAUL CHÉRASSE ,
communauté de communes Val
de Besbre-Sologne bourbonnaise :
« Notre communauté de communes
a adhéré dès 2003 à Moulins
Initiative et s’est engagée à des ver-
sements réguliers pour abonder son
fonds de prêts. Il y a eu déjà plusieurs bénéficiaires sur notre territoire et nous avons pu constater que
le dispositif s’adapte aux besoins de
chaque porteur de projet et qu’il permet, notamment aux jeunes, de
mieux négocier avec une banque.
Nous avons aussi installé sur notre
territoire, pour développer l’économie sociale, une école de l’entrepreneuriat qui apporte à la fois une formation et un accompagnement à des
porteurs de projets locaux. Et ceux-ci
pourraient être tout à fait éligibles
aux prêts de la PFIL… »
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
23
COMMERCE
Au bar,
Carole Lelièvre à gauche
et Maryline Journé.
☛ liser son procédé de lutte contre la
légionellose. Celui-ci est maintenant
breveté et, en décembre dernier, il a
décroché le 1er prix du concours
national de la création innovante
Créa’Acc patronné, entre autres, par
l’APCE (Agence pour la création
d’entreprise innovante).
Explications : « Le bio-film qui
tapisse l’intérieur des canalisations
abrite les bactéries dangereuses
comme les légionelloses. Il fallait
donc trouver le moyen non chimique
de détruire le bio-film, ce que réalise
l’activation de l’eau sous l’effet
d’ondes électromagnétiques, un procédé dérivé de l’imagerie médicale
par résonance magnétique. Mon dispositif se compose d’une armoire
électrique-électronique reliée à un
boîtier fixé sur l’extérieur de la canalisation, qui contient une antenne
émettant des ondes à basse fréquence. »
Contacté dans un salon spécialisé
par l’agence Vichy Développement,
Bernard Moulin, né à Thiers il y a
maintenant 60 ans, choisit de s’installer au parc de la Croix Saint-
Martin pour passer à la fabrication
industrielle des boîtiers Spectrum à
destination des hôpitaux, maisons
de retraite, stations thermales, cabinets de dentiste, etc. « Ayant obtenu
un emprunt bancaire pour financer
la création de Spectruming, je
compte sur une aide d’OSEO, en
plus des aides dont je bénéficie déjà
comme les chèques services apportés
par mon prix de l’innovation, et l’accompagnement de Vichy Initiative.
Ce prêt, que j’ai découvert par mon
comptable, est des plus importants
pour moi car il me permet de financer rapidement l’achat des composants pour la fabrication des premiers
Spectrum. »
Bernard Moulin recherche des techniciens en électricité et en électronique pour démarrer la production.
De nouvelles applications du procédé sont à l’étude avec l’ENITA
(École nationale d’ingénieurs des
travaux agricoles) pour l’industrie.
Carole Lelièvre
(LJD Tapas, Vichy)
près une sérieuse expérience
commerciale et une installation
à Vichy, Carole Lelièvre a mis au
point avec sa fille Maryline Journé,
cuisinière et pâtissière professionnelle expérimentée, une formule de
restauration qui privilégie la convivialité : « Outre la restauration classique, que nous conservons pour les
repas de midi, nous avons voulu pour
le soir répondre à une demande plus
spécifique, celle des petits groupes qui
A
veulent se partager un apéritif et un
peu plus après une réunion, un spectacle ou une rencontre sportive ; ils
ne savent pas toujours où se mettre
dans les restaurants et ils ont parfois
l’impression de déranger. Nous leur
proposons au 50, avenue Poncet un
espace de convivialité où ils pourront
boire et manger, debout s’ils veulent,
autour d’un comptoir conçu pour
recevoir les assiettes de tapas, les
pâtisseries et les verres, apéritifs ou
vins. »
Pour financer son projet, Carole
Lelièvre a pu compter, en plus d’un
emprunt bancaire, sur un prêt de
Vichy Initiative : « C’est en nous
documentant à la CCI de MoulinsVichy que nous avons pris connaissance de ce prêt. Son obtention
compte pour nous car cela nous permet de nous concentrer sur l’acquisition de matériel productif sans trop
craindre de grignoter notre réserve
financière. Et si on nous a accordé ce
prêt, c’est qu’on fait confiance à
notre projet, c’est une autre forme de
soutien… »
■
✐
Contact : PFIL (Vichy Initiative
et Moulins Initiative), 04.70.35.40.36.
Nous sommes fiers de vous présenter notre site de vente par Internet
associé à un service de proximité. Le concept du eMagasin,
c’est une boutique ouverte 24/24 sur laquelle vous pouvez prendre le temps
de rechercher, comparer et commander tranquillement de chez vous.
www.fminfo.fr
Ce site s’applique aussi bien au professionnel qu’au particulier.
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24
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Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
COMMERCE
Marcel Devaux.
LE POIDS DES
FOIRES EXPOSITIONS
Première foire exposition de l’année,
Moulins a donné la tendance pour ces grands
rassemblements commerciaux et festifs. Du 17 au 21 avril,
sa cousine vichyssoise s’attachera à poursuivre
sa reconquête du public et des exposants.
tabilité des achats réfléchis,
baisse des achats spontanés :
Moulins Foirexpo a parfaitement rempli son rôle de
thermomètre de la santé
commerciale, du 8 au 17
février. « C’est la première foire de
l’année, celle qui donne la tendance », explique Marcel Devaux,
représentant de la CCI MoulinsVichy et président de l’association
où siège également la Ville de
Moulins.
Au parc des Isles, la 60e édition a fait
le plein, avec 240 exposants (55%
hors département) bien serrés dans
10.000 m2 couverts, dont 7.000 m2 de
chapiteaux, et 5.000 m2 en extérieur.
La rénovation, régulièrement promise, d’un bâtiment de 3.000 m2
donnerait un supplément d’air et
d’exposition à une foire qui voit
revenir, d’une année sur l’autre, 85%
de ses exposants et estime à 15 M€ le
montant des achats réalisés durant
les dix jours de foire. Impossible, en
revanche, d’évaluer le nombre de
visiteurs – l’entrée est gratuite.
En 2007, l’équipe d’Alliexpo, organisatrice de Moulins Foirexpo, était
appelée au chevet de la Foire de
Vichy. « Elle s’était étiolée, analyse
Marcel Devaux. Elle a été une très
bonne foire, mais comme elle se
déroulait au printemps, les organisateurs ont voulu la centrer sur les loisirs. Du coup, il y avait beaucoup
trop de caravanes, et la Foire ressem-
S
blait à un salon. Nous lui avons
redonné son caractère généraliste. »
Redémarrant en douceur, sur une
durée plus courte, la Foire de Vichy
a réuni 135 exposants en 2007 au
Palais du Lac et sur ses abords. La
prochaine édition en attend 150,
dans le Palais, sur les pelouses et
sous un chapiteau de 2.500 m2. La
proximité du plan d’eau appelle
naturellement les animations nautiques, déclinées en exposition de
bateaux, baptêmes et démonstrations.
La CCI dans les stands
La CCI de Moulins-Vichy est présente sur les deux foires expositions
grâce à un stand préparé par les techniciens consulaires et dont le thème
change tous les ans. 2008 est placé
sous le signe des “Commerces et
services en Allier”. Élie Chekroun,
vice-président de la CCI et président
de la commission CDEC, en livre
les enjeux : « Nous avons d’abord
voulu éclairer le public sur un secteur
qui propose 97 métiers. Il représente
72% des entreprises de l’Allier, ce qui
en fait aussi le premier employeur du
département. Il reste diversifié, entre
le commerce rural et le commerce de
périphérie, et très vivant puisque
chaque année près de 150 nouveaux
concepts de commerces apparaissent
au niveau national. Le stand fait
aussi une large place à la consomma-
tion en rappelant notamment la
technicité des produits et le développement de l’information pour la protection du consommateur : à
Moulins, des professionnels du commerce et des représentants des services de l’État ont animé des conférences autour de ce thème, devant un
public nombreux et très intéressé.
Enfin, le stand présente les possibilités de carrières et les formations disponibles, un domaine où la CCI de
Moulins-Vichy est bien placée puisqu’elle gère plusieurs centres de formation, dont les plus connus sont le
CFH, l’IEQT et le CEL, et participe
à la gestion de l’IFI 03. Tout cela
souligne l’importance des commerces,
qui n’est pas seulement économique
mais humaine puisqu’ils contribuent
au maintien du tissu social. »
■
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
25
ACTUALITÉ
L’ALLIER
STAGES INTER-ENTREPRISES
FORTE EN PASSEPORTS NUMÉRIQUES
AU CFH
L
L
’opération “Passeports pour l’économie numérique” est un succès
dans l’Allier, 7e département français avec 303 passeports délivrés
et fer de lance pour l’Auvergne (3e région, 493 passeports). La CCI
Moulins-Vichy a largement contribué au succès de l’opération, grâce à
l'Atelier des TIC qui a délivré 104 passeports et effectué 144 sessions.
Parmi les récents bénéficiaires, Isabelle Danyach témoigne : « J’avais en
projet l’ouverture d’une boutique à Vichy de vente d’objets de décoration dans trois styles : oriental, moderne et anglais. Ayant des problèmes
pour trouver un local, je me suis orientée vers la vente en ligne sur
Internet. J’ai appris l’existence du Passeport pour l’économie numérique
en suivant une formation à la création d’entreprise. J’ai suivi quatre
modules, qui m’ont apporté des informations sur les avantages d’un site
Internet, les possibilités de réduction pour l’achat de matériel informatique. Ça m’a été profitable : je me suis rendu compte de l’importance
de la vente en ligne, et qu’un site pouvait m’aider à me faire connaître
et à toucher plus de clientèle. Je suis en train de créer l’organigramme
et le référencement du site ; j’espère l’ouvrir assez rapidement, avec
l’aide d’étudiants en commerce et en informatique de Vichy. »
Le FAFIH (Fonds de formation de l’industrie hôtelière) poursuit en
2008 son effort pour favoriser l’accès à la formation des salariés des
petites entreprises (moins de dix salariés) en assurant le financement des
formations pour lesquelles le CFH a été agréé. Six stages inter-entreprises
de un à deux jours sont ainsi proposés pour les prochains mois :
14 et 15 avril, la cuisine des plats du jour ;
26 mai, préparation aux entretiens individuels professionnels ;
27 et 28 mai, maîtrise des coûts en restauration ;
4 et 5 juin, le guide des bonnes pratiques d’hygiène et la qualité alimentaire en restauration ;
11 juin, sécurité, les risques professionnels
23 et 24 juin, barman limonadier.
Ces stages auront lieu au CFH à Vichy, sauf celui de “maîtrise des coûts
en restauration” dans les locaux de la CCI de Clermont. À noter que
ces formations sont aussi ouvertes aux personnels des entreprises de
plus de 10 salariés ou aux non-salariés de l’industrie hôtelière, il faut
seulement consulter le CFH pour connaître les modalités de financement dans ces cas.
INFORMATION SÉCURISÉE,
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ET TIC
LES DÉCISIONS DE LA
L
L
e réseau Cybermassif, au travers de ses 12 Centres de Ressources
TIC dans le Massif Central, a lancé en janvier 2008 son nouveau
projet Cybermassif 2010. Ce programme, qui sera mis en œuvre
dans le département de l'Allier par l'Atelier des TIC (Moulins/Vichy)
et le CerTIC (Montluçon), entend sensibiliser et accompagner les
entreprises sur deux aspects, sécuriser leurs systèmes d'information et
entreprendre une démarche d’intelligence économique.
Les actions proposées devront permettre aux entreprises de :
● Prendre conscience des enjeux de la sécurité de leurs systèmes
d’information. Cette prise de conscience passe d’abord par une sensibilisation aux risques.
● Identifier les méthodes et solutions permettant de répondre à
leurs besoins.
● Mettre en œuvre des solutions pour réduire le niveau de vulnérabilité de leur système d’information par le biais de diagnostics individualisés et des tests d’intrusion.
● Faciliter les échanges d’informations et de savoirs en matière de
sécurité des systèmes d'information entre les entreprises.
L’Atelier des TIC a aujourd’hui pour nouvelle mission d’aller plus loin
dans l’explication des technologies des systèmes d'information. Il
s’appuie sur des compétences externalisées (experts du réseau
Cybermassif clairement identifiés par ses soins), pour réaliser les
audits nécessitant une expertise spécifique plus complexe. Des
audits en interne sont actuellement proposés ; il suffit de prendre
contact avec les Centres de Ressources.
L’Atelier des TIC proposera très prochainement un planning d’événements sur des thématiques relatives à la sécurisation des systèmes
d’information et à l’intelligence économique.
✐ Contact : Atelier des TIC (04.70.35.40.04).
26
CDEC
a commission départementale d’équipement commercial (CDEC) s’est prononcée, le 18 décembre, sur la
demande présentée par la SCI Moulins Place d’Allier : la
création d’un ensemble commercial, au sein du marché couvert de Moulins, composé de dix magasins et d’un marché
permanent de sept stands environ spécialisés dans l’alimentaire, pour une surface de vente totale de 4.124 m2. Le
dossier a reçu un avis favorable – cinq oui, une abstention.
Le 18 janvier, la CDEC a examiné le dossier de la SICA du
Bocage bourbonnais, qui souhaitait obtenir l’autorisation
d’étendre de 150 m2 la surface de vente du libre-service
agricole GammVert à Lurcy-Lévis – soit une surface de
vente totale de 449 m2. La demande a été approuvée à
l’unanimité des cinq votants.
Le même jour, la CDEC a rejeté la demande d’extension de
461 m2 du supermarché Aldi Marché de Lapalisse, déposée
par la SARL Aldi Beaune. Ce dossier, qui faisait passer la
surface de vente totale à 760 m2, a recueilli deux oui pour
quatre non.
Le 30 janvier, la CDEC a examiné un dossier présenté par
la SAS SODEM : la création, par simple transfert sans création de surface supplémentaire, d’un magasin d’ameublement et d’électroménager But, d’une surface de vente
totale de 2.900 m2, sur un terrain au lieu-dit Fromenteau à
Toulon-sur-Allier. Ce dossier a reçu un avis favorable unanime des cinq votants.
✐ Contact : service Développement territorial,
Commerce et Tourisme (04.70.35.40.36).
Moulins-Vichy Économique – Magazine de la CCI-MV – Avril 2008 – N°151
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