Le premier mur végétal de Nantes

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Le premier mur végétal de Nantes
Le premier mur végétal de Nantes
Près de 3 000 plantes de dix espèces différentes ont été installées une à une sur le mur.
Un mur végétalisé vient d'être réalisé sur un immeuble en cours d'achèvement à l'angle de la rue des Olivettes et de la
rue Marmontel. C'est le premier à s'insérer dans une démarche Haute qualité environnementale.
L'été prochain la façade de l'immeuble réalisé par le promoteur Bati Nantes et le bailleur social Atlantique Habitations dans le
quartier Madeleine-Champ de Mars sera entièrement recouverte de végétaux. On ne distinguera plus la toile noire ni l'ossature
métallique qui retiennent le terreau dans laquelle plus de 3 000 plantes développent leurs racines.
C'est le premier mur végétalisé réalisé par l'entreprise paysagiste Verdilignes basée à Saint-Marc-sur-Mer près de Pornichet. Il
s'intègre à la démarche Haute qualité environnementale (HQE) voulue par les promoteurs du projet.
10 m3 d'eau par an
Le mur végétalisé devient très à la mode. Une société lyonnaise, Canevaflor a déposé un brevet pour ce type de végétalisation
qui permet de consommer le moins d'eau possible pour arroser les plantes. En effet ce mur de 75 m2 ne nécessitera pas plus
de 10 m3 d'eau dans l'année. Une centrale assure une diffusion de l'eau au goutte à goutte. « Il n'y a pas de système d'arrosage
en continu. Le mur peut d'ailleurs rester trois semaines sans alimentation en eau grâce à la consistance spéciale du substrat qui
assure une rétention d'eau importante notamment avec du terreau de la fibre de coco », explique Emmanuel Brzozowski de la
société Verdilignes.
Ce mur présente de nombreux avantages : l'isolation thermique assure un meilleur confort l'été, l'isolation acoustique avec une
atténuation de 20 à 30 décibels et le traitement de l'air. Le végétal capte les gaz à effet de serre. Un système de bio filtration
peut également piéger les particules polluantes. Le système permet le traitement d'une masse de gaz à effet de serre
supérieure à celle rejetée par le bâtiment. Petit avantage supplémentaire : il est insensible aux dégradations de type tags.
Plantes vivaces
Un tel mur a un coût : entre 800 et 1 000 € le m2. Pour l'immeuble de la rue des Olivettes, trois personnes ont travaillé pendant
trois semaines pour réaliser le mur végétalisé. Il aura fallu plus d'une semaine à deux personnes pour assurer l'installation des
plantes vivaces, fougères, chèvrefeuille, santoline, lierre et autre campanule selon le plan décidé à l'avance par l'architecte et le
promoteur.
Il faudra aussi penser au contrat d'entretien puisqu'une telle réalisation nécessite deux à trois interventions de taille par an et un
contrôle régulier du système d'arrosage.
Eric Cabanas
Presse-Océan