"Pochoirs des rues" Miss Tic Miss.Tic est une artiste, plasticienne et

Transcription

"Pochoirs des rues" Miss Tic Miss.Tic est une artiste, plasticienne et
"Pochoirs des rues" Miss Tic
Miss.Tic est une artiste, plasticienne et poète parisienne, née en 1956.
Elle est notamment connue pour ses pochoirs sur les murs de Paris.Elle
produit ses œuvres illégalement sur les murs mais maintenant elles
sont exposées dans de grandes galeries de la ville.
Elle passe son enfance dans le 18e arrondissement de Paris puis à Orly.
Elle perd ses parents très tôt. Puis elle s'établit à Saint-Germain-desPrés où elle fait du théâtre. Après son bac, elle part en Californie, aux
États-Unis. C'est là qu'elle découvre l'art du graffiti. Elle revient à Paris
au bout de deux ans et exerce ses talents artistiques dans diverses
professions comme le décor de théâtre. Elle commence la peinture au
pochoir
sur
les
murs
en
1985.
Ses pochoirs appliqués en une seule couche, représentent
généralement des femmes. Ces images détournées sont issues des
magazines, accompagnées d'un jeu de mot. On retrouve ses graffitis
sur les murs de Paris particulièrement dans le 13e arrondissement.
Miss.Tic a également décoré les murs d'Avignon et vendu son travail à
la marque Ucar de location de véhicules utilitaires. Elle a travaillé pour
des marques de luxe comme Longchamp et Louis Vuitton, mais aussi
pour la marque de papeterie Oberthur. Le Victoria and Albert Museum
de Londres possède deux de ses estampes. Elle participe également à
la Biennale de Venise 2006. En 2007, Miss.Tic signe l'affiche du film de
Claude
Chabrol
:
La
fille
coupée
en
deux.
Artiste excentrique créant des pin-up brunes au pochoir, mademoiselle
Miss. Tic intrigue par ce pseudo farfelu. Ce pseudo est emprunté à la
sorcière qui tente de voler le sou fétiche du radin Picsou, elle
revendiquera le côté humoristique de ce personnage de BD qui rate
constamment son but.
Pourtant, on pourrait attribuer un double sens à ce surnom. Miss. Tic
est encore très jeune quand elle monte à Paris, sa petite valise à
l'arrière d'une mobylette. Transcrivant son quotidien en dessinant au
pochoir, assorti de messages plus ou moins optimistes, elle trouve
enfin son style en faisant son autoportrait : cheveux noirs et coupe
seventies. Son art naît réellement en 1985 là où elle l'a voulu : sur les
murs de Paris, offrant ses œuvres au public, les rendant plus
accessibles, refusant l'Art qui s'enferme dans les musées.
On peut alors admirer ses peintures drôles et poétiques partout dans
Paris ! Depuis sa première exposition à la galerie Agnès B., l'artiste n'a
cessé d'attirer les foules par ses titres amusants : 'Maudite sorcière',
'Femmes mur', 'Muses et hommes'. .. C'est ainsi que depuis plus de
vingt ans, Miss. Tic envoûte toujours autant ses admirateurs par la
tactique de ses pochoirs...
Diabolisée
Miss. Tic n'a pas que des amis dans la profession... Ses détracteurs
l'accusent de massacrer les murs de Paris alors qu'elle se veut militante
pour sauvegarder les quartiers encore typiques comme la Butte aux
Cailles
ou
le
Marais.
Permisdepocher!
A la suite d'une condamnation en 1999 contre un propriétaire
mécontent d'avoir son mur mystifié, l'artiste demande à présent
l'autorisation préalable avant de pocher.
Féminisme Poésie et Provocation :
Son approche picturale se distingue par le choix de figures féminines
brunes en robe noire assorties de textes où de jeux de mots. Ces mots
semblant malicieux, irrévérencieux, mettent en relief, au premier
comme au second degré, un féminisme libertin qui interpelle les
regardeurs des deux sexes.
La palette, traditionnellement noire pour les pochoirs de rue, se
rehausse parfois de rouge. Après avoir consacré nombre de pochoirs
aux autoportraits, Miss.Tic s’est attaquée à différentes représentations
féminines, souvent issues des publicités, images de mode et autres
illustrations de magazines féminins. Ces détournements se jouent des
stéréotypes en les mettant en exergue. Les femmes sont donc
majoritairement belles, sexy, séductrices ; en référence à modèle
posant pour de la lingerie. Mais la provocation proposée par le dessin
se confronte toujours au texte distancié qui vient non pas nuancer,
mais bien déjouer l’impression première laissée par le graphisme. En
découle immanquablement un questionnement. Miss Tic dénonce
ainsi l'image donnée de la femme dans notre société de l'image.
Autres artistes du street art : JR, BANSKY, ERNEST PIGNON ERNEST
ORIGINES STREET ART
L'expression « Street Art » est relativement récente et désigne une forme d'expression culturelle
finalement extrêmement ancienne qui est celle d'apposer sa marque sur un mur. Après les fameux
graffitis new-yorkais des années 70, les galeries se sont peu à peu ouvertes à l'art du graffiti et ont tenté
de faire oublier ses origines quelque peu douteuses en inventant le concept de « post-graffiti ».
L'évolution du graffiti a donc connu peu à peu une véritable renaissance artistique à travers cette
explosion de créativité et de nouvelles idées qu'on appelle aussi et surtout le Street art qu'exposent
des artistes de monde entier dans les rues. A la fin des années 80 alors que les murs de Paris étaient
saturés de graffitis et tags en tout genre, de nombreux graffeurs ont voulu se différencier, sortir de la
masse, s'évader du trow-up new-yorkais. La nouvelle génération d'artistes encore inspirée des graffitis
new-yorkais renouvelle néanmoins l'art de la rue et le fait foisonner de toutes les façons. Le grand
précurseur de cet art urbain Gérard Zlotykamien mène l'art vers la rue avec ses éphémères, dessins
furtifs représentants d'étranges silhouettes rendant hommage à la disparition. L'artiste écrit en parlant
de son travail « ouvrir quelque part quelque chose sur l'expression, la liberté ».
L'art de rue est donc libre, il n'y a pas de ligne de conduite, pas d'unité si ce n'est celle de la rue. Les
murs se mêlent de techniques les plus variées. Certaines comme le pochoir ou l'affiche qui existe
pourtant depuis des siècles renaissent et d'autres comme le sticker émergent. Le graffiti reste et
continue de prospérer. Cependant, le street-artiste n'a plus les mêmes buts même si l'essence reste la
même c'est-à-dire le refus du système. On voit donc de nouvelles motivations apparaître. Le Street Art
avec ses nouvelles techniques et motivations transforme les rues de la ville en de véritables musées à
ciel ouvert accessible et gratuit à tous
Au début des années 80, lorsque les murs de Paris étaient saturés de graffitis le pochoir apparaît
comme une nouvelle forme d'expression urbaine. En effet, des artistes de l'époque comme Blek le Rat,
Nemo, Mosko et associés ou encore Miss.Tic voulant se différencier des fameux graffitis New-yorkais
se mettent à utiliser cette technique.
LE POCHOIR
Le pochoir également appelé « Stencils » est un moyen de reproduction de logos, dessins et messages
très pratique et efficace. Il prolifère et devient très vite à la mode. Néanmoins, le pochoir était déjà
utilisé en typographie dès le XIIe siècle en particulier pour l'impression des textes liturgiques et
également employé comme un outil de communication publicitaire sauvage ainsi qu'il a longtemps été
le moyen privilégié des militants politiques.
Sa technique assez simple consiste à découper dans un matériau rigide comme du carton, du plastique,
du bois, du métal ou même des radiographies. En tout cas, le pochoir doit être assez robuste pour
survivre au transport et à l'utilisation qu'en fait le pochoiriste. A partir du moment où le support est
choisi, l'artiste dessine ou décalque le motif provenant d'une image, d'une photographie, etc avec
lequel il « bombera » par la suite les murs de la ville. Il est également possible d'utiliser les deux parties
du pochoir : la partie découpée et le contour de la partie découpée afin d'obtenir deux effets distincts.
Même si la pose dans la rue est rapide, la préparation est longue et minutieuse. Le plus souvent, les
pochoiristes utilisent l'aérosol ou la bombe pour la mise en couleur car c'est le médium le plus rapide.
Cependant, il peut aussi arriver qu'ils emploient le pinceau, l'éponge ou le stylo. On comprend bien
que les usagers du pochoir réalisaient la première partie c'est à dire la découpe de celui-ci avant de se
retrouver dans la rue
Un pochoir s'il est bien fait peut être réutilisé plusieurs fois et pour une même réalisation on peut
employer plusieurs pochoirs afin d'ajouter différentes formes, couleurs et finitions plus évocatrices. De
plus il nécessite moins d'expérience que le graffiti et est donc plus accessible puisqu'il permet de
réaliser de belles compositions sans savoir forcément dessiner. Dès qu'il est dans la rue, il suffit donc
au pochoiriste de reproduire son modèle un peu partout pour marquer son territoire de la même façon
que le fait le writer avec le tag.
De nos jours on peut évidemment citer le phénomène Banksy à propos du pochoir. Le street-artiste
anglais Banksy est aujourd'hui une des nouvelles légendes du Street Art. Originaire de Bristol, en
Angleterre, l'artiste utilise son art comme un medium de communication afin de déclarer son
mécontentement envers la société et les hommes politiques. Ce mythe qu'il a créé est sans doute dû à
une œuvre absolument subversive, ironique et provocante et surtout au mystère de son identité
restant inconnue et qui lui permet ainsi de duper la justice.