Apleinrégimepourterrasserl`hiver

Transcription

Apleinrégimepourterrasserl`hiver
LA MONTAGNE LUNDI 25 FEVRIER 2013
ENTRE NOUS
Et les animaux
dans tout ça ?
« Ils sont mieux armés que les humains pour résister
au froid, remarque le docteur Barthez, vétérinaire.
Seuls les petits chiens peu poilus sont très sensibles
à l’humidité, mieux vaut donc les couvrir avant de
sortir ». Les autres sont uniquement vulnérables
quand leurs coussinets restent trop longtemps sur des
sols gelés. Et s’ils marchent sur un sol qui a été salé,
il faut penser à leur rincer les pattes. « Et aussi éviter
que les chiens ingèrent de la neige, car ils risquent
d’attraper la gastrite des neiges ! »
15
LE P’TIT AIGUILLON… a surtout besoin d’un magicien
Être en forme, oui ! Sculpter ses formes,
re-oui ! P’tit Aiguillon envisage de s’offrir
les services d’un coach sportif, histoire de
se motiver. Auquel, il adjoindrait pour
encore plus d’efficacité ceux d’un préparateur physique, plus spécialisé dans la
performance. Courir quand il fait froid,
P’tit Aiguillon le fait déjà : bon point !
Mais prétexter une dépense énergétique
accrue en hiver pour se remplir l’estomac, il le fait aussi : mauvais point ! P’tit
Riom
Aiguillon n’a toutefois pas poussé la
mauvaise foi jusqu’à prétendre que ses
poumons risquaient de geler… Quoique !
À bien y réfléchir, c’est plutôt d’un magicien dont P’tit Aiguillon a besoin : d’un
coup de baguette, il se réveillerait avec
le mental d’une Louloute de retour de
boot camp avec le sergent Hartman. Et
le physique de Rocky Balboa achevant
Ivan Drago. À moins que ce ne soit d’un
coup de bâton !
Vivre sa ville
HOP, HOP, HOP ! ■ Comment se prendre en main, sans (trop) se prendre la tête, en attendant le printemps
A plein régime pour terrasser l’hiver
L’ŒIL AVISÉ DE
LOÏC DIAT
Étudiant en Master 2
de préparation physique
Certains me disent qu’ils ont
peur que leurs poumons gèlent
s’ils vont courir par grand
froid… Si on est bien couvert,
qu’on s’échauffe, qu’on y va
progressivement, et qu’on s’étire,
il n’y a aucun risque ! Par
contre, on doit faire attention
au verglas (risque de déchirure
musculaire et ligamentaire) et
augmenter les temps
d’échauffement et d’étirement
par rapport à l’été (sinon gare
aux tendinopathies). Je conseille
de porter un haut près du corps
et un ou deux plus amples
dessus. Il faut aussi bien se
couvrir les mains, la tête et les
jambes, et faire attention à ne
pas se mouiller les pieds. Et
Pour ceux qui ont trop de mal
à sortir, il ne reste plus qu’à
profiter de l’hiver pour trouver
un sport à pratiquer dedans !
Teint d’endive, moral dans les chaussettes, motivation
façon hibernation : même si les jours rallongent, le
printemps est encore loin ! Heureusement, il existe des
solutions pour lutter contre la fatigue saisonnière.
Elsa Charnay
[email protected]
L’
organisme lutte contre le
froid et les virus. Associé
au manque de luminosi­
té, ce phénomène en­
traîne une fatigue et une baisse
du moral. Encore plus quand les
écarts de température sont
brusques ! La bonne nouvelle,
c’est qu’en mettant en pratique
quelques conseils de profes­
sionnels, on peut sur vivre à
l’hiver !
Bien se nourrir et s’hydrater.
Le docteur Daturi, médecin
généraliste et du sport, est for­
mel. Avoir une alimentation
très équilibrée et très variée est
encore plus important au cœur
de l’hiver, notamment parce
qu’on mange moins de légumes
en cette saison. Et boire de
l’eau reste d’actualité, même si
la soif est moins intense :
« Quelqu’un qui perd 1 litre
d’eau en transpirant perd 10 %
1
de ses capacités neuromuscu­
laires ! » « On a tendance à
manger plus gras en prétextant
une dépense énergétique forte
pour lutter contre le froid, ajou­
te Loïc Diat, futur préparateur
physique. Mais l’hiver, on reste
surtout près du radiateur ! On
est en moins bonne forme et on
risque de prendre du poids ».
Dormir. Le manque de lu­
mière peut dérégler les cy­
cles de sommeil. Or, « cette ré­
cupération est pr imordiale,
insiste le docteur Daturi. Un
quart d’heure de décalage par
nuit suffit pour générer une
“dette de sommeil”. Se coucher
quand on a sommeil évite de
devoir attendre le prochain cy­
cle, soit une heure et demie à
deux heures ». Il faut en revan­
che veiller à ne pas trop dor­
mir : « Chez une personne âgée,
six heures suffisent (il ne faut
chercher à dormir plus en con­
sommant des hypnotiques, qui
2
entraînent chutes et troubles de
mémoire). Huit, en moyenne
pour un jeune adulte ». Et une
sieste d’un quart d’heure suffit
à la récupération physique.
De l’activité physique. Quand
on est en bonne condition
physique, on est plus résistant.
Le médecin recommande une
demi­heure de marche, cinq
jours sur sept : « Marcher d’un
bon pas, pas faire du lèche­vitri­
nes, permet par exemple de lut­
ter contre les pertes osseuses.
Les activités d’endurance lon­
gues et peu intenses sont plus
bénéfiques au niveau cardiaque,
pulmonaire, ostéoarticulai­
re, etc. qu’un sport violent, y
compris pour la perte de
poids ». Loïc Diat conseille, lui,
une activité physique au moins
deux fois par semaine. « Et pour
qu’elle soit efficace, il faut
qu’elle dure au moins une heu­
re, échauffement et étirement
compris ». Par contre, gare au
surentraînement qui rend vul­
nérable aux infections…
Éviter la grippe. Mieux vaut
se prémunir de cette mala­
die qui affaiblit l’organisme
pendant plusieurs semaines.
3
4
« Même un sportif doit s’arrêter
au minimum quinze jours s’il a
fait une grippe car le virus tou­
che les muscles et les articula­
tions. Le cœur étant un muscle,
il est lui aussi atteint. Et en cas
d’effort violent, il y a un vrai ris­
que de mort subite », alerte le
docteur Daturi, qui recomman­
de la vaccination. Une pharma­
cienne riomoise va aussi dans
ce sens « surtout pour les per­
sonnes âgées et à risque » et
ajoute à l’ordonnance allopathi­
que « le “vaccin” homéopathi­
que, idéal pour les enfants, ainsi
que l’utilisation d’huiles essen­
tielles, à condition d’être con­
seillé par un spécialiste ».
Sus aux carences ! « On a
tendance à manger toujours
la même chose », remarque la
pharmacienne qui préconise en
ce moment des cures d’oligoé­
léments, ainsi que de vitamines
et éventuellement de pré et des
pro­biotiques. Pour les femmes
et les seniors surtout, de la vita­
mine D et du fer. Du magné­
sium également. Et de la vitami­
ne C en cas d’épisode
infectieux, et pour les sportifs
de la vitamine B1 contre les
crampes et les tendinites. ■
5
FRÉDÉRIC SANDOULY
Pilote de motocross, six ans
en championnat du monde
Pour garder la forme et la ligne
(sans faire de gros sacrifices !)
alors que je me suis blessé, je
cours minimum deux fois par
semaine. Je fais aussi du vélo ou
du ski de fond, mais en doublant
le temps par rapport au footing
pour que ce soit efficace ! Je
recommande deux à trois
footings hebdomadaires de 45
minutes à une heure, à jeun,
pour puiser dans les mauvaises
graisses. À condition de ne pas
trop monter le cardio (125 à
145) pour taper dans
l’endurance, pas dans la
résistance ! À enchaîner avec
un parcours de gainage (3 fois
30 sec. coude gauche, 30 sec.
milieu et 30 sec. coude droit)
et de training (2 fois 5 min. de
renforcement musculaire avec
des séries enchaînées de dix
pompes, abdos, flexions,
extensions, lombaires, etc).
Riom