En hommage à Pierre Givaudon - l`Association des Anciens de

Transcription

En hommage à Pierre Givaudon - l`Association des Anciens de
Sommaire
Editorial
Hommage à André Masson
3
Hommage à Pierre Givaudon
5
VIE DE L’ASSOCIATION
De la com , toujours de la
com…(suite)
L’annuaire, un document de
travail indispensable
9
10
VIE DE L’ÉCOLE
Enquète 2010 de l’IESF
11
France Culture à l’I.O.
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Editorial
William RENARD (Promo 2009)
Webmaster du site http://www.supoptique.org/
Bienvenue dans votre nouveau numéro d’Opto !
Comme vous le savez peut-être, en ce moment a lieu l’enquête 2011 de
l’IESF (Ingénieurs Et Scientifiques de France – Ex CNISF). Nous vous invitons
vivement à participer à cette enquête, cela ne vous prendra qu’un petit
quart d’heure. Cette enquête à pour but d’assurer un suivi professionnel de
nos anciens et permet à différentes institutions d’évaluer notre École. Merci
donc de bien vouloir remplir soigneusement ce questionnaire.
TRIBUNE LIBRE
Le simple bon sens au secours de
l’humanité
16
Dans ce nouveau numéro, vous aurez l’occasion de découvrir les missions
de Florence POUTRIQUET qui nous a rejoints à l’Association comme chargée
de communication. Elle vous présente dans ce numéro les grands projets
en cours au sein de l’Association.
19
Je finirai en remerciant les anciens élèves qui continuent à soutenir nos
actions et j’encourage les anciens qui n’ont pas encore réglé leur cotisation
à le faire via le module de paiement en ligne sur le site. Nous comptons sur
votre soutien.
21
Si vous avez des suggestions et des idées, n’hésitez pas à contacter
Christine au 01 64 53 34 80 ou par mail à [email protected].
LE COIN DES ÉLÈVES
Concert 2011
L’INTERNATIONAL EN QUESTION
Québec : mission accomplie
PRIX ET RÉCOMPENSE
23
Bonne lecture à tous.
EN BREF
Conférences SFO 2011
24
Sauvons le Lycée Fresnel
25
Nouvelles des anciens
Décès
Nous venons seulement d’apprendre la disparition de
Michel PHILBERT (promo 53) le 16 octobre 2010.
Sincères condoléances à ses proches.
Photo de couverture :
Francis Tack (promo 81)
La lagune de Djerba (Tunisie)
2
Suite à un retour des courriers de l’Association adressé à
Micheline Adem (promo 69), nous avons enquêté et notre
amie Françoise Launay a découvert que le journal de la ville
de Malakoff de novembre 2009 annonçait le décès de
Micheline Adem. Françoise avait déjeuné avec elle quelques
temps après notre rencontre des 40 ans. Nous n’en savons
pas plus car ce n’était pas une expansive et nous ne connais
sions pas sa famille ; elle avait 64 ans seulement. Voilà donc
une bien triste nouvelle.
André Roussel (promo 68).
HOMMAGE
Hommage à
André Masson
André MASSON a marqué la vie de
la société ANGÉNIEUX.
Après avoir obtenu son diplôme
d’Ingénieur de l’Ecole Supérieure
d’Optique en 1948 et après un court
passage au sein de la société OPL
(Optique de Précision Levallois), il a
été embauché en 1952 par Pierre
ANGÉNIEUX, fondateur de la
société. Il occupa différents postes
au sein de la direction avant d’être
nommé Directeur Général Adjoint
en 1982.
Dans ses différentes fonctions, il a
animé puis piloté de nombreux
développements dans les domaines
des objectifs et zooms de photographie de cinéma et de télévision,
dans les applications grand public,
dans le spatial et dans les équipements militaires adaptés aux
spectres visible et infrarouge, dans
les dispositifs d’éclairage pour salles
d’opérations médicales. Dans tous
ces domaines, il a poussé la société
dans des challenges souvent jugés
audacieux par ses équipes qu’il sut
convaincre et entraîner, et qui
réalisèrent autant de réussites avec,
à la clé, de nombreux brevets. Car à
chaque fois, le contrat était rempli,
en performances et dans les délais.
Tous les clients d’ANGÉNIEUX
savaient que lorsque André
MASSON s’engageait personnellement, et ce malgré les enjeux,
ils pouvaient avoir confiance.
Très attentif aux besoins précis des
utilisateurs et à leur transcription en
spécifications techniques claires, il
pensait que c’était là où précisément résidaient le rôle et le talent
de l’ingénieur. C’est ainsi que le
zoom,
instrument
d’optique
complexe comportant des groupes
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de lentilles mobiles pilotés par ses
servocommandes, était devenu un
élément fondamental des caméras
de télévision de studio. André
MASSON a ainsi été amené à effectuer de nombreuses missions
notamment en Angleterre, aux Pays
Bas, en Allemagne et aux Etats-Unis,
d’abord pour de très nombreuses
réunions de travail avec les
constructeurs de caméras et les
grandes chaînes de télévision, puis
pour les développements optoélectroniques.
Bernard ANGÉNIEUX se souvient
d’un voyage aux USA où un certain
vendredi avait été découvert un
problème sur un objectif développé
par ANGENIEUX pour la NASA … qui
en avait besoin dès le lundi suivant.
André MASSON décida de reprendre l’avion le soir même. Arrivé en
fin de matinée le samedi à l’usine de
St Héand, il put joindre les
techniciens compétents à leur
domicile et travailler avec eux tout
le week-end. Le lundi, il était de
retour à New York, le problème
résolu !
Car André MASSON avait une
énergie et une curiosité intellectelle
peu communes. Sportif boulimque :
vélo, aviron, course à pied (il participait aux 100 km de Millau, épreuve
qu’il avait contribué à créer), grand
alpiniste (il avait gravi le Mont Blanc
plus de 40 fois, mais en disait que
c’était une course « facile »), et
chaque matin, avant d’arriver avant
tout le monde à son bureau, il
courait ses 10 km en guise de petit
déjeuner dans les collines qui
entourent Saint-Héand ! Il avait
étudié, à fond, des sujets aussi
divers que la mycologie et
l’oenologie
Toute sa vie il s’est également considérablement impliqué dans les
questions
de
formation
et
d’éducation, notamment au travail
coopératif. Il a ainsi contribué avec
quelques autres (Denis SUVERAN et
Claude PUECH, respectivement
Directeur Général et Directeur
Technique et Scientifique de
THALES
Angénieux,
Gérard
CORBASSON, ancien Directeur
Technique d’ANGÉNIEUX), avec
l’Université Jean Monnet (JeanPierre GOURE, alors Directeur de ce
qui est devenu le Laboratoire
Hubert CURIEN et Maurice VINCENT,
alors Président de l’Université,
aujourd’hui Maire de Saint-Etienne)
et les collectivités territoriales, à la
création du premier Pôle Optique
en France, l’actuel Pôle Optique
Rhône-Alpes.
Passionné de sciences et de
techniques, il faisait l’admiration de
tous pour son dynamisme et sa
détermination. Très tôt, alors que
ces domaines étaient encore peu
développés en tant que tels, il
comprit - dans la lignée de Richard
FEYNMAN, Prix Nobel 1965 et « père
de la nanotechnologie », et son
prophétique « There’s plenty of
room at the bottom » - toute
l’importance que les nanotechnologies seraient amenées à jouer dans
à peu près tous les secteurs de
l’industrie. Il faut reconnaître que sa
carrière d’expert en technologie
optique l’avait intimement familiarisé avec l’ultra-précision, celle du
nanomètre et bien en deçà. Ainsi,
avec quelques pionniers (parmi
lesquels, Marcel LAHMANI, André
MAYEUX, Alain DEVAL, Marc BONIS)
partageant ses convictions, il créa
dès 1989 le Club Nanotechnologie,
HOMMAGE
instance
de
discussions
et
d’échanges entre chercheurs et
industriels de toutes disciplines. Un
des premiers points forts du Club
fut la présentation de ses activités et
de sa vision du futur à l’Académie
des Sciences le 14 avril 1992. Fondateur du Club, il en assura la
Présidence jusqu’en 1995, date à
laquelle elle fut confiée à Claude
PUECH (ESO 67), puis à Stéphane
RENARD. En tant que Past-President,
André MASSON s’est sans relâche
investi dans les activités du Club,
devenu aujourd’hui le Club Nano
Micro Technologie.
Par son énergie, son engagement
sans faille dans l’entreprise et
auprès de ses clients, André
MASSON a marqué l’esprit des
équipes de toute l’entreprise, et
conduit à leur forte implication
associant
leurs
compétences,
depuis les calculs optiques, les
études mécanique et électronique,
la conception et l’action commerciale, jusqu’à la réalisation des
produits de hautes performances et
de grandes qualité qui ont fait la
renommée mondiale des produits
ANGÉNIEUX.
Son action a marqué la vie de la
société et a été récompensée par le
succès de toute une entreprise, à
laquelle il est resté dévoué après sa
retraite, qu’il a prise en 1989, en
restant toujours en lien avec
l’Institut d’Optique, avec la SFO et
l’association des anciens élèves de
l’Ecole.
En 2005, il fut élevé au grade
d’Officier de l’Ordre National du
Mérite.
Il aura été un des bâtisseurs de
l’Optique-Photonique française.
Il est décédé le 14 janvier 2011.
Bernard Angénieux, Gérard Corbasson (59), Jacques Debize (67), Denis Levaillant (76), Claude Puech (67)
André MASSON lors de la remise de l’insigne
d’Officier de l’Ordre National du Mérite
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Mars-Avril
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HOMMAGE
En hommage à Pierre Givaudon
Par Claude Babolat, Roland Geyl, André Roussel.
Il aimait particulièrement s'occuper de son jardin et de ses
huit petits-enfants à qui il a fait découvrir la Tour Eiffel, les
ous les SupOptiques ne connaissent pas chemins de randonnée des Pyrénées ou encore les sentiers
Pierre Givaudon ; pourtant il a marqué l’Optique en étant : champêtres de la vallée du Loir. (Philippe Roch).
• Président de l’Association des Anciens de 1983 à 1987 ;
il a succédé à Maurice Françon avant que Jean-Jacques
Chauffier ne prenne la relève en 1988.
• Professeur de Calcul de Combinaison Optique (CCO dans
notre jargon) à SupOptique de 1964 à 1980. Il succédait à
Jean Burcher, lui même disciple d’Henri Chrétien, avant que
Roland Geyl ne reprenne ce cours 1981.
• À l’origine avec Edgar Hughes et André Maréchal de la
mise au point des expressions mathématiques nécessaires
à l’écriture d’un logiciel d’optimisation automatique de
combinaisons optiques.
T
De plus il a marqué sa région de cœur par ses activités dans
la vallée du Loir. Dans son édition du 17 décembre 2010,
« l’Écho de la Vallée du Loir », l'unique hebdomadaire du
Vendômois, titre en première page : "Couture-sur-Loir :
l'auteur de la trilogie des Cavaignac est décédé - Pierre
Givaudon livre son dernier texte et puis s'en va".
De l'article, nous extrayons la partie biographique :
Pierre Givaudon est né à Boulogne-Billancourt il y a 80 ans.
Sorti de Polytechnique en 1950, il devient ingénieur à la
Direction Générale de l'Armement, où il fera toute sa
carrière. En 1959, il épouse Marie-Noël à la chapelle SainteCécile de Flée. Ils auront quatre enfants. En 1978, le couple
achète la propriété du Poirier, à Couture-sur-Loir, une
maison construite en 1650 par Marie Dubois, le valet de
chambre de Louis XIII. Pierre fait alors des allers-retours
entre la vallée du Loir et son appartement de Noisy-le-Roi,
en région parisienne. Son épouse est élue au conseil
municipal de Couture en 1995. Elle y siègera pendant deux
mandats.
Pierre Givaudon prend sa retraite après avoir piloté la Direction de l'électronique et de l'informatique toujours au sein
de l'armée. Une nouvelle vie s'offre à lui et il en profite alors
pour dépouiller pas moins de dix milles lettres issues des
correspondances de la famille Cavaignac, dont son épouse
descend en droite ligne. C'est ainsi qu'il a pu livrer une
chronique inédite en trois tomes, publiée cette année aux
Éditions du Cherche-Lune.
Très attaché au manoir de la Possonnière, il avait notamment animé une conférence sur ses différents propriétaires
depuis le grand-père de Ronsard jusqu'à la Communauté
de communes du pays de Ronsard. Homme discret dès qu'il
s'agissait de parler de lui-même, il n'hésitait pas toutefois à
ouvrir les portes de sa maison à ses amis et aux gens de
passage.
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Témoignage de l'équipe des Éditions du Cherche-Lune :
Depuis des années, nous avions pu nous apprécier et nous
estimer. Marie-Noël et Pierre Givaudon habitaient, à
Couture-sur-Loir, la maison de Marie Du Bois, une demeure
qui ne saurait laisser indifférents ceux qui s'intéressent à
l'histoire du Bas-Vendômois. Ils étaient des soutiens et
acteurs fidèles de l'animation du manoir de la Possonnière,
ce dont leur sont reconnaissants tous ceux qui aiment
Ronsard, son œuvre et son "pays". Pierre donnait de temps à
autre, dans la région, des conférences toujours appréciées
pour la richesse des informations et la clarté du propos.
Et l'équipe de Cherche-Lune a vécu avec Pierre Givaudon
l'expérience exceptionnelle de la "Chronique des Cavaignac". Après de longues années de lecture, de sélection, de
transcription dans ce remarquable fonds d'archives de la
famille Cavaignac, il a composé et organisé cette chronique
d'une famille dont l'histoire était laissée dans l'ombre.
Réaliser ces trois volumes fut une véritable aventure vécue
en commun et totalement partagée : la disponibilité de
Pierre fut entière pour contribuer à surmonter les obstacles
de toute nature qui surgissaient, parfois de manière
imprévisible. L'objectif commun fut tout de même atteint
dans les temps : les premiers cartons de livres étaient livrés
le premier jour des Rendez-vous de l'histoire à Blois, en
octobre dernier. Et Pierre Givaudon put venir, le samedi,
parler de son livre avec les premiers acheteurs.
Notre unique consolation est que Pierre ait pu voir son
ouvrage réalisé et nous dire que Marie-Noël et lui étaient
heureux du résultat. Mais nous avions échafaudé des
projets de dédicaces en librairie, de conférences devant
diverses associations et sociétés, de manière à ce qu'il ait le
plaisir de rencontrer son public. Le destin en a décidé autrement...
[introduction coordonnée par A. Roussel, promo 1968]
HOMMAGE
Apports de Pierre GIVAUDON au
Calcul de Combinaisons Optiques :
témoignage de Claude Babolat, promo 71.
P
ierre Givaudon a œuvré avec Edgar Hughes et André
Maréchal dans les années 60 et jusqu’au début des
années 70 à la mise au point des expressions mathématiques nécessaires à l’écriture d’un logiciel
d’optimisation automatique de combinaisons optiques ;
ces travaux ont fourni d’une part la matière du cours de
calcul de combinaisons optiques qu’assura Pierre Givaudon à l’École Supérieure d’Optique de 1964 à 1980 et
d’autre part ont permis l’écriture des logiciels de la
société CERCO exploités dans l’industrie jusque dans les
années 90.
Mes informations sur ces travaux proviennent de mes
échanges avec Edgar Hugues durant la vingtaine
d’années passées à ses côtés dans CERCO depuis 1974 ;
je dispose notamment de quelques copies de manuscrits ou d’imprimés d’époque dont l’encre s’efface peu à
peu ; malheureusement très peu de ces documents sont
datés, et l’auteur n’est presque jamais identifié clairement : il m’est donc impossible d’établir une chronologie
fiable et d’identifier la part de chacun des trois protagonistes dans ces travaux théoriques ; considérons donc
ceux-ci comme l’œuvre collective d’un normalien
physicien théorique, d’un polytechnicien mathématicien et d’un universitaire ingénieur et industriel.
Je suppose que tous trois avaient pressenti que
l’informatique alors naissante pouvait apporter bien
plus que l’automatisation des tâches fastidieuses de
réfraction dioptre par dioptre qu’elle commençait à
assurer ; cette idée évidente aujourd’hui, était quasi
iconoclaste pour l’époque, si l’on en croit les dernières
pages de l’ouvrage de Jean BURCHER, Les Combinaisons
optiques, encore publié jusqu’en 1967. Le challenge
était de faire tourner avec les ordinateurs (a) disponibles
au milieu des années 60, un programme complexe
devant manier un grand nombre de données ; il fallait
pour ce faire une mathématique pertinente (et de fait
élégante) dont les grandes lignes furent :
• Analyse des performances basée sur les aberrations
d’onde (l’écart aberrant), contrairement à l’approche
traditionnelle par les aberrations transverses (taches de
diffusion), voire les aberrations longitudinales
(caustiques) ; l’aberration d’onde est par nature plus
synthétique : elle contient l’information de phase et les
aberrations transversales s’en déduisent par dérivation.
• Marche paraxiale « h, k, u, v » bien adaptée à la
génération des différentes grandeurs caractérisant un
système optique
• Expression exacte des dérivées de toutes ces
grandeurs (b) en fonction des paramètres de construction de la combinaison optique (c) ; ce calcul de dérivées
ne nécessitait qu’un temps de calcul du même ordre
que celui de la réfraction des rayons dans le système
optique, tandis que les logiciels concurrents, essentiellement le POSD d’IBM, grand frère d’ ACCOS V, utilisaient
des différences finies obtenues en réalisant autant de
réfraction des rayons dans le système optique, d’où des
temps de calcul 30 à 50 fois supérieures à celui de la
mathématique mise au point par le trio HuguesMaréchal-Givaudon ; de plus ces différences finies sont
moins précises que les dérivées locales, d’où une
convergence moins efficace lors de l’optimisation poussée de systèmes optiques complexes: aujourd’hui un tel
gain est sans intérêt (quelques microsecondes au lieu de
quelques millisecondes), mais jusque dans les années
80, réaliser en quelques minutes ce qui demandait des
heures de calcul à d’autres, était un avantage technique
et économique décisif.
Pour mémoire le logiciel d’optimisation de CERCO résultant de ces travaux et de la sueur de ses collaborateurs
a pu ainsi fonctionner dès la fin des années 60 avec des
temps d’exécution supportables (quelques minutes par
cycle d’optimisation d’un objectif d’une dizaine de
lentilles) sur un IBM 360-40 dont la mémoire atteignait
(mazette !) 128 K.octets (mon PC à 699 Euros se contente
aujourd’hui de moins d’une millisecondes pour ce
même travail).
Ces formules sont notamment contenues dans les
derniers chapitres du polycopié de 29 pages (écrit je
suppose de la main de Pierre Givaudon) résumant son
cours de façon, disons aride, lorsque l’on le relit près de
40 ans plus tard. Cette concision ne doit pas faire oublier
la difficulté de la tâche entreprise ; Edgar Hugues m’avait
raconté comment la formule de « l’équation du dépouillement » ainsi nommée par ses auteurs et exprimant la
dérivée de l’écart aberrant, avait été laborieuse et devait
beaucoup à Pierre Givaudon pour l’écriture du troisième
terme (celui prenant en compte les effets du changement d’inclinaison du rayon principal), les deux autres
étant comme chacun sait, la variation locale du chemin
optique pour le premier, et l’effet du changement de
sphère de référence (défocalisation) pour le second (d).
a : il semble que le terme d’ordinateur n’était pas encore employé dans les années 60 : Hugues, Maréchal et Givaudon
parlent de « machines automatiques »
b : grandeurs paraxiales, encombrement, chromatiques, développement limité du 3ème ordre des aberrations
d’onde (sommes de Seidel), aberrations d’onde
c : indices, courbures, épaisseurs (les autres paramètres tels que coefficients d’asphèrisation, ou les excentrements
furent introduits plus tard)
d : pour les passionnés du sujet, je dispose d’un document d’une soixantaine de pages de lecture plus facile
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HOMMAGE
Voici en résumé, comme me l’a demandé notre Association
d’anciens élèves, ce que je sais sur la contribution de Pierre
Givaudon à la théorie du calcul des combinaisons optiques.
Mais pour beaucoup des plus anciens d’entre nous, son
apport au calcul optique a été son cours sur ce sujet à
l’École Supérieure d’Optique : cours magistral, uniquement
théorique, discipline quasi militaire (c’était pourtant juste
après Mai 68), mais avec bonhommie, émaillé d’expressions
d’artilleur, dont le « vu l’arbre en boule » est passé à la
postérité ; avec le recul, pour moi qui ait trempé longtemps
dans l’instrumentation optique, le contenu était le juste
nécessaire, mais il y manquait un peu de passion pour le jeu
du calcul optique, d’où peut-être l’origine du manque de
vocation des jeunes diplômés pour cet art ; ceci dit, il me
semble que Pierre Givaudon n’a jamais pratiqué par
lui-même et n’a donc pu connaitre et faire partager les joies
de terrasser élégamment les aberrations les plus retors.
Je rajouterai encore quelques éléments au-delà de ces
deux contributions marquantes, puisque les hasards de ma
vie d’opticien ont fait que j’ai côtoyé Pierre Givaudon à
plusieurs reprises :
• J’ai débuté ma carrière à l’APX (Ateliers de construction
de PuteauX, alors installés à Rueil-Malmaison), établissement de la DEFA (Direction des Études et Fabrication
d’Armement, ancêtre de la DGA) en charge des instruments
d’optique de l’arme blindée et de l’artillerie (vu l’arbre en
boule ?) ;
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Pierre Givaudon y dirigeait alors le service optique qui
développait à cette époque les épiscopes, les viseurs et
lunettes des tireurs et chef de char de blindés tels que les
AMX 30 et 10, et les premiers viseurs gyrostabilisés pour
hélicoptère. L’APX s’est depuis fondue dans l’AMX,
elle-même devenue GIAT et NEXTER aujourd’hui. Edgar
Hugues avait lui-même œuvré à l’APX et y avait gardé de
fructueux contacts, à l’origine, je suppose du rapprochement avec Pierre Givaudon.
• Beaucoup d’années plus tard, Pierre Givaudon participa
activement au nom de Thomson CSF (Thales depuis lors)
aux négociations en vue d’un achat éventuel de CERCO (qui
passa finalement dans le giron de SODERN) ; ceci me donna
l’occasion lorsque nous voyagions
ensemble de
nombreuses discussions sur l’optique (évidemment), sur
l’actualité, mais aussi sur la littérature des auteurs classique
modernes, notamment Marguerite Yourcenar, qu’il qualifiait de « grande bonne-femme »
Cette dernière expression me fait immanquablement
penser au jugement unanime que j’ai entendu sur Pierre
Givaudon par ceux qui l’ont approché : c’est un « grand
bonhomme », un « grand monsieur ». Adieu donc à
l’opticien humaniste !
HOMMAGE
Pierre GIVAUDON, professeur de
calcul des combinaisons optiques :
Témoignage de Roland Geyl (promo 79).
I
ssu de la promotion 79 de l’ESO, j’ai fait partie d’une
des dernières promotions de l’école à bénéficier du
cours de Calcul des Combinaisons Optiques dispensé
par Pierre Givaudon. Mes impressions en tant qu’élève
ont été celle d’un cours de haute volé mathématique
mais d’une rigueur et d’une précision sans faille très
impressionnante.
Après des exercices de classe préparatoire et de
première année sur les positions des images paraxiales
et le chro-matisme basés sur des formulations pas
toujours très souples, le formalisme h, u, k, v
m’apparaissait soudain d’une rigueur et d’une simplicité
extrême tout en apportant des possibilités d’analyse
insoupçonnées et puissantes.
Après des calculs d’aberrations du troisième ordre basés
sur les formulations type Henri Chrétien et Jean Burcher,
le formalisme présenté et expliqué par Pierre Givaudon
lors de son cours, basé sur les angles d’incidence des
rayons sur les dioptres, m’avait impressionné encore par
sa limpidité mathématique. Les aberrations, toujours un
peu mystérieuses pour les élèves ingénieurs que nous
étions, semblaient devenir des objets bien plus facilement compréhensibles.
Les formulations des dérivées partielles de l’écart
aberrant étaient ensuite la partie la plus ardue de son
cours car leurs applications à la mise au point de logiciel
de calcul automatique ou d’optimisation nous étaient
moins directement perceptibles.
J’ai eu l’honneur de reprendre son cours après son
départ et je me suis attaché à en garder l’esprit mathématique si élégant qui est pour moi un élément fondamental de la mission d’un ingénieur. En effet, un
ingénieur doit savoir d’être capable d’explorer un
problème en posant quelques équations et de construire des solutions sous forme analytique, ou d’une feuille
de calcul, avant de passer à l’étape suivante de définition détaillée. Mon autre mission a aussi été de
démocratiser le calcul automatique et je me souviens
des premières années de cours avec les séances de
calcul « aux cartes perforées » dans le centre de calcul
voisin de l’Institut d’Optique.
Aujourd’hui les logiciels d’optimisation du commerce
les plus simples, tournant sur des ordinateurs portables
stan-dards, permettent de gérer un volume de calcul
inimaginable à l’époque. Pourtant, l’intuition de
l’ingénieur calculateur devant sa console et l’efficacité
avec laquelle il peut piloter cette énorme puissance de
calcul est directement liée à la façon dont il s’est approprié les idées et principes contenus dans tout le formalisme très abouti que Pierre Givaudon a mis au point
avec Edgar Hughes et André Maréchal et qu’il nous a
enseigné avec brio et une rigueur toute militaire durant
un certain nombre d’année à l’École.
Par ces quelques lignes je tiens donc à rendre un
hommage respectueux pour son importante contribution à nos esprits d’ingénieurs issus de l’École.
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OPTO 170
Mars-Avril
2011
VIE DE L’ASSOCIATION
De la COM,...Toujours de la COM (Suite)!
Par Florence POUTRIQUET (promo 2008)
Chargée de communication à l’Association des Anciens
[email protected]
L
’année 2010 fût une année de transition pour
l’Association des anciens élèves. En effet, malgré une
baisse du nombre d’adhérents, probablement due à une
communication précipitée sur le paiement de la cotisation
qui a finalement été au point plus tard que prévu,
l’Association a eu une vie riche : progrès sur le site web,
transfert des bases de données, cotisation en ligne,
création du Club Entrepreneur, participation au Gala de
l'Optique, intégration de Paris Tech Alumni, création d’un
OPTO électronique...
Comme tout à chacun peut le constater en consultant le
lien www.supoptique.org, le site des anciens a nettement
évolué au cours des derniers mois. La navigation est
simplifiée, un nom d’utilisateur et un mot de passe
permettent de se connecter à un espace personnalisé où il
est possible de renseigner son profil ou de rechercher les
coordonnées d’un autre ancien. La grande nouveauté fût
clairement le paiement de la cotisation en ligne qui est
maintenant opérationnel.
Une autre grande nouveauté est la création du Club Entrepreneur à l’initiative d’élèves passés par la filière F.I.E. Ce
Club Entrepreneur a pour but d’aider tout ancien de
SupOptique souhaitant créer son entreprise par le biais de
« coaching ». Le Club Entrepreneur a également organisé,
en marge de l’Assemblée Générale de l’Association, un
débat sur le thème de l’entrepreneuriat.
OPTO 170
Mars-Avril
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Enfin, l’intégration de Paris Tech Alumni devrait permettre
à l’Association des anciens d’élargir le champ de ses
actions, d’avoir facilement accès aux anciens de toutes les
écoles de ParisTech et de participer à des conférences
diverses et variées.
Et depuis le mois de décembre, une Newsletter mensuelle
destinée aux élèves présente les différents métiers de
l’ingénieur opticien, sous forme de témoignage de jeunes
anciens et présente les activités de l’Association des
Anciens de SupOptique.
C’est donc une année 2011 pleine de nouveaux
challenges qui s’annonce : remonter le nombre de
cotisants, organiser des débats et conférences, poursuivre
la participation de l’Association à Paris Tech Alumni,
communiquer davantage, organiser un partenariat avec
l’Institut...
L’Association des anciens vous invite à nous rejoindre :
chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, que ce soit en
cotisant ou en participant - par le biais d’un article pour
OPTO par exemple, ou en participant au CA pour prendre
en charge un dossier précis.
VIE DE L’ASSOCIATION
L’annuaire : un document de travail
indispensable !
Par Andre Roussel (promo 68)
[email protected]
Vous connaissez tous l’importance de l’annuaire des Anciens Élèves, surtout si les informations
données sont exactes ! Et là, il y a encore beaucoup de travail…
Nous préparons la parution de l’annuaire 2011 pour qu’il soit dans vos boites le 15 juillet.
Nous vous invitons à aller sans tarder sur le site www.anciens.supoptique.org pour vérifier et
mettre à jour la fiche qui contient vos données personnelles et professionnelle. Je vous invite
à bien lire toutes les lignes de votre fiche car il n’y a pas que les adresses à corriger ou compléter !
Pour les 2 zones d’adresses, nous insistons pour que vous vérifiiez avec soin les autorisations
de diffusion que vous donnez. Nous vous invitons à cliquer le bouton OUI pour que les coordonnées personnelle et professionnelle soit diffusées dans l’annuaire papier et dans l’annuaire
informatique : c’est indispensable pour qu’il soit utile.
ATTENTION : les corrections faites après le 15 avril ne pourront pas être prises en compte dans
l’annuaire papier. Par contre la version informatique est toujours à jour évidemment et
consultable à tout moment !
PS : Une demande de login et de mot de passe peut être faite en envoyant un mail à
[email protected] ou en cliquant sur « Mot de passe oublié ? » en haut à droite de la
page d’accueil du site internet.
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OPTO 170
Mars-Avril
2011
VIE DE L’ECOLE
Les nouveautés de l’enquête 2010
des Ingénieurs et Scientifiques de France
Par Sylvain PERROT (promo 2000)
[email protected]
S
ous l’impulsion de son Président Julien Roitman, le
Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France
affirme sa vitalité en allégeant son logo, raccourcissant
son nom et multipliant sa présence dans la presse. Alors
même que l’association fête ses 150 ans d’existence, le
besoin se fait sentir d’en raffermir la pertinence et
l’actualité dans un monde où l’organisation des réseaux
sociaux a profondément évolué. L’enquête menée chaque
année auprès des ingénieurs y contribue. Forte de ses
45000 réponses, elle dépasse aujourd’hui le cadre de
l’outil d’observation pour devenir le moyen de donner la
parole à notre communauté professionnelle sur des
thèmes d’actualité. En plus du corpus de questions qui en
constitue le cœur et permet de suivre les évolutions du
métier sur le long terme, elle intègre chaque année des
questions liées aux préoccupations de l’année écoulée.
Pour 2010, rappelez-vous, il s’agissait du taux de boursiers,
de la formation tout au long de la vie et de la crise
économique.
Au moment de répondre à l’enquête 2011, en ligne du 1er
mars au 10 avril, prenons quelques instants pour analyser
les résultats marquants de l’enquête précédente qui
portait alors sur notre situation en 2009.
Participation
La publication de ces résultats est rendue possible grâce à
notre forte mobilisation, qui, en produisant 413 réponses,
a permis de rendre significatifs les calculs statistiques. La
figure 1 indique la répartition de la par-ticipation en
fonction des promotions. Nous y constatons que les
promotions les plus anciennes sont moins représentées,
combinant les effets d’une moindre démographie et d’un
plus faible taux de participation. Les 10 dernières promotions cumulent ainsi autant de réponses que les 35
promotions précédentes.
450
400
Nombre d'individus
350
300
250
200
Réponses
Diplômés
150
100
50
0
1941- 1946- 1951- 1956- 1961- 1966- 1971- 1976- 1981- 1986- 1991- 1996- 2001- 20061945 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Promotions
Figure 1 : Nombre de diplômés et de réponses par promotion
OPTO 170
Mars -Avril
2011
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VIE DE L’ECOLE
Les thèmes d’actualité
En janvier 2010, lors de ses vœux à l’Enseignement
Supérieur, Nicolas Sarkozy annonçait un objectif de 30 %
de boursiers dans les Grandes Ecoles et faisait éclater une
polémique dont les soubresauts agitèrent les médias et
les écoles jusqu’à l’été. Tandis que beaucoup questionnaient le chiffre annoncé de 20 % ou la définition même
de « boursier », Ingénieurs et Scientifiques de France
ajoutait la question à son enquête : avez-vous bénéficié
d’une bourse pendant vos études d’ingénieur ?
Le tableau 1 indique les résultats pour notre école : 15 %
de boursiers sur critères sociaux, mais aussi près de 12 %
de titulaires d’une autre forme de bourse. Ces chiffres
s’élèvent respectivement à 18.4 % et 5.1 % sur l’ensemble
des écoles, et montent à 20.4 % et 6.0 % pour les moins de
30 ans. De quoi afficher un taux global de boursiers de
26.4 %, bien plus favorable, et relâcher la pression
politique autour de cet enjeu.
Avez-vous bénéficié d’une bourse pendant vos études d’ingénieur ?
Oui, attribuée sur des critères sociaux
Oui, attribuée sur autres critères
Non
Auriez-vous pu faire ces études sans cette bourse ?
Oui
Pas sûr
Non
%
15,3%
11,7%
73,0%
%
32,6%
26,7%
40,7%
Tableau 1 : Les bourses durant les études d’ingénieur
Dans le même temps, l’accent mis sur le développement
de la formation continue suscitait de nombreux remous
dans les services de ressources humaines contraints de
s’adapter à une évolution rapide de la régle-mentation et
des pratiques. Mais si l’on entendait beaucoup parler de
plan de formation, de DIF et si les stages se multipliaient,
les ingénieurs en bénéficiaient-ils ? Et l’obligation de
formation ne venait-elle pas nuire à la pertinence du choix
des stages ?
Le tableau 2 répond en grande partie à cette question. Les
erreurs d’aiguillage restent inférieures à 10% et pour
l’essentiel la population se répartit à parts égales entre
ceux qui bénéficient d’une formation continue pertinente
et ceux qui n’y ont pas accès. Il aurait été intéressant de
connaître la corrélation de ces réponses avec la taille de
l’entreprise. Il en ressort néanmoins que la moitié de nos
anciens ne voient pas leurs besoins de formation continue
comblés.
Seriez-vous prêt à suivre davantage de formations continues que celles dont vous bénéficiez ?
Oui, celles que vous suivez ne répondent pas totalement à vos attentes
Oui, car vous n’en bénéficiez pas ou pas assez
Non, car vous pensez que ce n’est pas par de la formation continue que l’on améliore ses compétences
Non, car vous pouvez suivre les formations que vous jugez utiles
%
9,0%
43,0%
7,4%
40,6%
Tableau 2 : Les SupOpticiens et la formation continue
L’année dernière, la situation économique était préoccupante : 18 000 ingénieurs avaient perdu leur emploi en
2009, augmentant le taux de chômage de 2 points ; les
ouvertures de poste baissaient de 30 %. Dans ce contexte
très difficile, notre situation apparaît en moyenne
meilleure que celle des autres écoles.
Seuls 31% d’entre nous ont connu un impact négatif en
2009, contre 41 % pour l’ensemble des ingénieurs. Cette
situation plus favorable se retrouve lorsque l’on détaille
cet impact au niveau de l’entreprise (tableau 3).
Votre entrepris e a pu en acheter une ou des autres
Nouvelles opportunités commerciales
Rapatriement d’activités qui étaient soustraitées ou délocalisées
Meilleure rentabilité
Fusion, acquis ition, rachat, fait, en c ours ou en disc uss ion
Dépôt de bilan réalisé ou probable
Réduc tion d’effectifs, faite, en cours ou en discussion
Déloc alisation
Chômage tec hnique
Moins de recours aux intérimaires et s ous -traitants
Salaires gelés ou hauss es limitées et très s électives
Diminution du chiffre d’affaires
Ecole
16,3%
21,3%
10,9%
14,5%
18,8%
2,3%
46,9%
16,2%
19,5%
44,1%
56,8%
43,3%
Tableau 3 : Impact de la crise au niveau de l’entreprise
Tous
ingénieur s
20,6%
25,1%
18,6%
17,8%
22,5%
2,5%
55,4%
16,2%
27,1%
56,3%
67,7%
60,3%
12
OPTO 170
Mars-Avril
2011
VIE DE L’ECOLE
Pour l’essentiel la crise s’est traduite, au niveau individuel,
par une augmentation de la pression des clients et des
donneurs d’ordre, par une dégradation de l’ambiance de
travail et par une hausse de la charge de travail. Néanmoins la situation semblait déjà se stabiliser ou
s’améliorer début 2010, moins de 17 % d’entre nous
indiquant qu’il anticipait une année pire que 2009, et 30 %
la pressentant meilleure.
A noter que la fédération professionnelle Syntec a entamé
un travail de fond pour améliorer l’enseignement de la
gestion de projet dans les écoles et les universités. Les
lacunes identifiées par nos jeunes diplômés sont très
semblables à celles des autres formations, avec un appel
plus prononcé et unanime sur la gestion de projet et la
capacité à planifier et organiser.
L’avis des jeunes diplômés sur la formation
L’enquête interrogeait les diplômés sur leur formation. Le
dépouillement s’est focalisé sur les réponses des moins de
30 ans. Un peu plus d’un quart estiment que notre formation présente des lacunes et le tableau 5 détaille les
domaines dans lesquelles elles se trouvent. Dans
l’ensemble des autres écoles, ce sont 39 % des diplômés
âgés de moins de 30 ans qui estiment que leur formation
comporte des lacunes. Celles-ci sont principalement
identifiées dans les domaines de type économie, gestion,
finances, droit, ainsi qu’au niveau de la maîtrise de
l’Anglais, de la gestion de projet et de l’expérience à
l’international.
Oui
Non, pas vraiment
Vous ne les connaissez pas assez bien pour répondre
Effectif correspondant
Tableau 4 : Y a-t-il des domaines dans lesquels les jeunes diplômés de l’école qui vous a formé ont aujourd’hui des lacunes ?
1-Oui
Enseignem ent théorique
Sciences de base
Sciences appliquées
Disciplines type économie, gestion, finances, droit….
Autre
Enseignem ent pratique
4,3%
19,3%
64,7%
3,2%
Manque de temps passé en entreprise (stage)
Manque d’expérience à l’international
Manque de maîtrise de l’anglais
Manque d’attention à la sécurité, à la santé au travail, à l’ergonomie…
Manque d’attention à l’environnement, au développement durable, à l’écocompatibilité
Capacité à planifier, organiser, gérer le processus de production insatisfaisante
33,8%
46,9%
42,4%
22,6%
39,4%
62,3%
Capacité à concevoir des composants, des appareils ou des systèmes complexes insuffisante
Lacunes pour être capable d’adapter des produits ou solutions standard en fonction des
souhaits des clients ou donneurs d’ordres
Lacunes en matière de gestion de projet
Autre
24,5%
36,5%
75,6%
3,2%
Tableau 5 : Domaines dans lesquels les moins de 30 ans situent les lacunes de la formation
OPTO 170
Mars-Avril
2011
27,7%
48,6%
23,7%
565
13
Figure 2 : Domaines dans lesquels les moins de 30 ans situent les lacunes de leur formation,
toutes écoles confondues
VIE DE L’ECOLE
Participez à l’enquête 2011
Chaque année, l’enquête des Ingénieurs et Scientifiques de France confirme son efficacité comme outil de suivi du
devenir de nos anciens. Elle est aussi utilisée par d’autres institutions pour évaluer l’école et mettre à jour les grilles
salariales. Vous pouvez consulter l’ensemble des résultats de l’enquête sur le site de l’Institut d’Optique, dans la
rubrique Formation, Ingénieur, Débouchés.
De nouveau cette année, soyons nombreux à consacrer un quart d’heure de notre temps à
remplir le questionnaire, ouvert entre le 1er mars et le 10 avril.
Pour ce faire, entrez l’adresse, l’identifiant et le mot de passe suivants :
Adresse : http://enquete.cnisf.org/cnisf2011/index.html
Identifiant : ESO
Mot de passe : S9005ZS
APPEL À COTISATION 2011
Vous êtes l’un(e) des 2900 anciens diplômés de l’École. Répartis sur 85 promotions, vous êtes 30% issus des 10
dernières.
Longtemps unique dans son domaine, notre École affronte depuis plusieurs années une forte concurrence. Notre
formation, basée sur une spécialité en pleine expansion, s’est adaptée à des évolutions extrêmement rapides de nos
métiers et nous a également préparés à occuper des fonctions très variées.
Des écoles se rapprochent au sein de Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES), certaines se regroupent sur un même site, d’autres fusionnent. Dans ce contexte très changeant, notre diplôme a besoin d’être défendu,
et malgré la grande diversité de situation que chacun d’entre vous représente, c’est notre principale mission.
Un Conseil d’Administration rajeuni, la création d’un Club Entrepreneurs, un site internet rénové, notre implication
dans ParisTech Alumni, l’organisation d’une Table Ronde,… Notre Association bouge et s’adapte.
Quelle que soit votre situation, vous êtes un(e) Ancien(ne) de SupOptique, et nous n’avons jamais eu autant besoin
de vous, et de vous tous.
Merci d'avance pour votre soutien.
Denis Levaillant
Cotisation NORMALE (56 €) + abonnement OPTO (24 €)80 € ¯
Cotisation COUPLE (112 €) + abonnement OPTO (24 €)
Cotisation JEUNE ANCIEN / promos 09-10 (14 €) + abonnement OPTO (11 €)
Cotisation SANS ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE (14 €) + abonnement OPTO (11 €)
(à l’appréciation des personnes concernées)
80€
136€
25€
>25€
Cotisation de SOUTIEN (112€) + abonnement OPTO (24 €)
>136€
Cotisation PERPÉTUELLE
(cf. statuts de l’association = 20 fois le montant de la cotisation annuelle)
1120€
Le paiement de la cotisation s’effectue de préférence en ligne sur notre site http://www.supoptique.org/,
ou par chèque à l’ordre de « Anciens de SupOptique » sans oublier de nous joindre ce présent courrier
en cochant la case correspondant à votre situation
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OPTO 170
Mars-Avril
2011
VIE DE L’ECOLE
France Culture en direct
à l’Institut d’Optique pour
“24 heures au coeur de la recherche”
Dans le cadre de sa journée spéciale "24h au cœur de la Recherche", France Culture a diffusé ses émissions du matin de
6h00 à 12h00 en direct de l'Institut d'Optique le jeudi 3 février dernier. Cette matinée s'est déroulée devant un public de
lycéens, d'étudiants, d'enseignants, de chercheurs et enseignants-chercheurs.
Programme « 24h au cœur de la Recherche » : Voici les thèmes abordés le 3 février dernier.
6h-6h45 : Pas la peine de crier par Marie Richeux
La rencontre, abrégée, qui court toute la semaine : le chercheur Le Chevalier
L'histoire du plateau de Saclay du néolithique au XXe en passant évidemment par les fouilles des villas
gallo-romaines.
Avec notamment Vincent Charpentier
6h45-9h : Les Matins par Marc Voinchet
Avec notamment Valérie Pécresse, Albert Fert, Alain Aspect et Michel Alberganti
9h-10h : La fabrique de l'histoire par Emmanuel Laurentin
A-t-on changé le moule de Polytechnique? Les bouleversements du métier d'ingénieur
10h-11h : Les nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
Sciences en jeu, frontières mouvantes de la science et de la philosophie, caractères comparés de la
recherche dans les deux domaines
Avec Heinz Wismann et Etienne Klein
11h-12h : Culturesmonde avec Florian Delorme et Sylvain Kahn
La Chine dans la recherche. Et nous dans tout ça ?
OPTO 170
Mars-Avril
2011
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TRIBUNE LIBRE
Le simple bon sens au secours
de l’humanité
Par Patrice DAVI (Promo 1982)
[email protected]
E
puisement des ressources, pollutions gravissimes,
déforestation, désertification, épuisement des réserves
d’eau douce, dérèglement climatique, chute de la biodiversité,…
La planète est saccagée, l’espèce humaine est en péril, et
nous en sommes entièrement responsables !
Non, nous n’allons pas droit dans le mur … car nous
l’avons déjà percuté !
Et il ne s’agit plus de savoir s’il faut être pessimiste ou
optimiste, il nous faut tout simplement AGIR !
Plus nous tarderons, plus la traversée du mur sera
douloureuse, si tant est que nous puissions encore avoir
une chance de découvrir ce qui se trouve de l’autre côté…
Pétrole, uranium, cuivre, zinc, etc… Nous vivons sur une
planète de dimensions finies et n’importe quel enfant en
âge d’un minimum de raisonnement peut comprendre
qu’il ne peut pas y avoir de consommation croissante sur
une durée infinie !
Le modèle consumériste américain ou européen n’est tout
simplement pas viable, et encore moins généralisable aux
pays émergents pourtant légitimement désireux de
vouloir nous ressembler.
Le prix des énergies non renouvelables et ceux des
matières premières va s’accroître pour atteindre des
sommets, d’où des situations propres à déclencher crises
économique, sociales voire militaires, et ceci à brève échéance.
Le réchauffement climatique est l’une des
conséquences directes de l’exploitation effrénée du
charbon, du pétrole et du gaz.
Son emballement possible et rapide suite à la fonte du
permafrost par exemple pourrait avant la fin du siècle
nous acheminer vers l’extinction pure et simple de notre
espèce… ainsi que de celles qui n’y sont pour rien. Et ce
n’est pas quelque semblant de Grenelle fanfaronnant et
politicien qui va nous sauver du désastre sous couvert de
décisions d’une portée ridicule au regard de celles qui
devraient être prises.
Nos déchets s’accumulent :
•
rejets atmosphériques soi-disant en deçà de
normes imposées par une OMS manipulée par les industries concernées.
•
pollution des nappes phréatiques et des sols par
les pesticides utilisés dans l’agriculture industrielle.
•
déchets nucléaires d’une dangerosité démoniaque, dont on ne sait que faire et que l’on va enfouir
jusqu’à des profondeurs sujettes aux secousses sismiques
ou aux infiltrations d’eau, et dont nos descendants
subiront les gravissimes conséquences.
Les méthodes de l’agriculture industrielle sont directement à l’origine de l’épuisement des réserves d’eau
douce, par le fait de vouloir faire pousser n’importe quoi
n’importe où, sur des immensités dont les sols sont incompatibles avec les choix de cultures, nécessitant des quantités d’eau astronomiques et des engrais de synthèses
fabriqués à partir du pétrole.
Les sols, de surcroît empoisonnés par les pesticides,
meurent en quelques années, victimes d’une désertification avançant au rythme d’un hectare toutes les cinq
secondes. Le plus dramatique est que ces sols pourraient
parfaitement être durablement valorisés pour nourrir
sainement et en quantité suffisante les familles de
paysans locaux qui, au lieu de cela, se retrouvent expulsés
de leurs terres par des multinationales criminelles, allant
s’entasser dans les bidonvilles pour y mourir de faim.
Qui est ainsi au courant que la moitié des individus qui
meurent de faim sont des paysans ?
La forêt tropicale, essentielle au maintien de l’équilibre
global de la Vie sur Terre, disparaît au rythme d’un hectare
toutes les deux secondes. En une année, cela correspond
au quart de la surface de la France !
Ce joyau naturel est exploité pour son bois dont certaines
espèces sont en voie de disparition, pour son sous-sol qui
renferme du pétrole et des ressources minières, ou bien
saccagé pour être remplacé par des monocultures de soja
destinées à nourrir nos animaux d’élevage, ou des
monocultures destinées à la fabrication d’agrocarburants
sensés remplacer une fraction ridicule de ce qui vient
remplir les réservoirs de nos chères voitures.
Face à ce tableau pour le moins plutôt sombre, la seule et
unique solution est la décroissance drastique de notre
consommation matérielle et énergétique dans le cadre
d’une refonte totale de notre modèle de société.
Car ce n’est ni la science ni la technologie qui vont nous
apporter les solutions.
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OPTO 170
Mars-Avril
2011
TRIBUNE LIBRE
NON, la fusion nucléaire ne va pas nous fournir une
énergie inépuisable, alors qu’il n’est envisagé la construction que d’un prototype sensé éventuellement fonctionner durant quelques instants, d’ici un demi-siècle au plus
tôt, qui coûte une véritable fortune, engouffrant des
sommes faramineuses qui pourraient être employées à
tellement de causes bien plus utiles, et tout ceci alors que
l’on a besoin de solutions immédiates !
NON, le stockage du CO2 ne nous permettra pas de
pouvoir brûler sans scrupules les réserves de charbon
«malheureusement» encore importantes, la technologie
étant encore balbutiante et d’un coût exorbitant.
NON, l’énergie nucléaire n’est pas une solution, car elle ne
sert qu’à produire l’électricité, elle ne fera jamais avancer
nos voitures ni encore moins nos avions, les réserves
d’uranium sont « heureusement » limitées, lesquelles
seraient épuisées en quelques années seulement si
chaque pays parvenait au taux de nucléarisation de la
France.
NON, les voitures électriques ou les prototypes à
hydrogène ne sont pas des véhicules « propres », les
centrales à charbon produi-sant l’électricité ou bien les
usines de craquage du méthane produisant l’hydrogène
balançant allègrement leurs faramineuses quantités de
CO2 dans l’atmosphère.
NON, les énergies solaire, éolienne et géothermique, ne
suffiront jamais à satisfaire une demande qui serait la
généralisation du mode de vie actuel d’un américain ou
d’un européen.
En effet, qui est au courant qu’actuellement il sort des
chaînes de fabrication deux voitures par seconde,
chacune nécessitant pour son élaboration soixante dix
tonnes de matière première ?
Et de même, qui est au courant qu’il se fabrique dans le
monde 85 téléphones portables par seconde, chacun
nécessitant 35 kilos de matière première ?
Où va-t-on trouver les ressources minières nécessaires à la
continuation de cette folie, pendant combien de temps
pourra t-on exploiter les métaux rares entrant dans
certaines technologies dites « d’avenir » ?
La SEULE solution réside dans la sobriété matérielle et
énergétique.
Comment faire entendre cette évidence dans un monde
englué dans la philosophie du « toujours plus », soumis au
« dogme de la croissance », où l’on veut nous faire croire
que le bonheur ne réside que dans la matérialité à
outrance, basé sur une robotisation menée par un
système publicitaire au service des multinationales
corrompant des gouvernements uniquement désireux de
préparer les prochains scrutins ?
Comment peut-on ne pas admettre qu’il est tout simplement IMPOSSIBLE qu’un jour les chinois et les indiens
disposent du taux de véhicules fièrement affiché par les
Etats-Unis, qu’ils soient à essence, électrique ou à
hydrogène ?
Photo F. tack
OPTO 170
Mars-Avril
2011
17
Photo F. tack
Que pourrait-on faire d’une énergie inépuisable sur une
planète vidée de ses ressources et tellement saccagée que
de toute façon bon nombre d’espèces, dont la notre,
seraient vouées à disparaître ?
Alors pour répondre à celles et ceux qui peinent à entrevoir les tenants et les aboutissants d’une telle situation :
NON, il ne s’agit pas de revenir à l’âge des cavernes. Il est
absolument essentiel de continuer à développer la
science et la technologie. Il ne faut en aucune façon
renier ce que toutes nos découvertes ont pu nous
apporter. Il ne faut en aucune façon renier l’intelligence
fabuleuse et surtout la curiosité dont la nature nous a
pourvus.
Mais le développement d’une technologie ne doit pas
être réalisé dans le seul but de faire gagner de l’argent à
ceux qui l’exploitent, ou bien dans celui de favoriser une
croissance économique dans laquelle on se demande
bien qu’est-ce qu’on est en train d’économiser, mais dans
l’unique souci de satisfaire une réelle amélioration et un
réel besoin d’une vie matérielle sensée être généralisable
à tous et sensée être durable.
TRIBUNE LIBRE
Les trente glorieuses furent une époque formidable, sans
doute nécessaire. L’énorme erreur que nous faisons est de
croire que les bases de la société qu’ils l’ont portée sont
pérennes et que notre modèle est durable. Il est absolument essentiel de comprendre que l’évolution est faite
d’étapes, que l’étape précédente est révolue, et qu’il nous
faut passer à la suivante.
Nous aurions dû engranger la transition dès le début des
années 80. Nous avons trente ans de retard et nous allons
le payer très cher. Si nous ne mettons pas en oeuvre
cette transition tout de suite, alors nous allons la subir!
Et plus nous attendrons encore, plus elle sera
douloureuse.
On a pu aller sur la Lune juste pour montrer qu’on en était
capables, et ce fut formidable. Mais aujourd’hui à quoi cela
sert-il de construire un avion pouvant contenir huit cents
passagers, juste pour la frime, alors que l’on sait pertinemment que le trafic aérien va s’effondrer suite à l’ascension
du prix du kérosène ?
OUI, il est possible de nourrir dix à douze milliards d’êtres
humains en agriculture biologique et durable, sans
engrais ni pesticides de synthèse. Il faut savoir que la
moitié des céréales cultivées sur terre sert à nourrir les
animaux que l’on mange, avec un rendement de un pour
dix. C'est-à-dire que si l’on consommait directement les
produits que peuvent fournir les terres concernées on
pourrait nourrir dix fois plus de monde ! Alors il ne s’agit
pas de devenir végétarien, mais réduire fortement notre
consommation de viande va devenir une exigence
incontournable. L’agriculture biologique est devenue
une véritable science, qui fournit désormais des rendements au moins équivalents à ceux, transitoires ceux-là,
que permet l’exploitation d’une terre en culture chimique.
Il va nous falloir obligatoirement œuvrer pour une
relocalisation de la production de nourriture, d’énergie
et de biens matériels, ceci afin de diminuer les transports
polluants qui de toute façon vont devenirs de plus en plus
chers.
Ce changement radical de modèle de société que l’on ne
peut pas détailler davantage ici même va nécessiter une
redéfinition complète des taches qui devra se faire dans
un esprit de partage, où chacun aura un « travail »,
gagnant ce dont il a réellement besoin dans un monde où
de toute façon il ne sera plus question de s’acheter des
inutilités stupides uniquement destinées à se forger une
image superficielle débilitante. Il s’agira d’« Être » et non
plus d’« Avoir ». Chaque tache sera rémunérée à sa juste
valeur, étant hors de question que continuent de se
déployer ces échelles de salaires actuelles d’une étendue
démesurée et inacceptable.
Sobriété et Partage sont les clefs de notre avenir, si nous
décidons d’en avoir un …
Le communisme a montré qu’il n’était pas viable. Le
capitalisme est en train de vivre ses dernières heures.
L’alternative porte un nom : le Bon Sens.
Comme disait Gandhi : « Vivre simplement, pour que
simplement d’autres puissent vivre. »
*********************************************************
« Le simple bon sens au secours de l’humanité », 80
pages, 5 euros + 2 euros de frais d’envoi
Contacter l’auteur : Patrice Davi
5 rue Gustave Guillaumet 92310 Sèvres ; tel. 01 45 07 82
91
courriel : [email protected]
EXCUSES
Une erreur s’est glissée dans le numéro 169 d’opto à la page 9 (liste des anciens présents à l’AG du 18.11.2010).
En effet, Claude VÉRET est de la promotion 1946 et non de la promo 1996, comme indiqué.
Toutes nos excuses à cet « ancien » !
L’équipe de Rédaction
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LE COIN DES ELEVES
Le concert des élèves de l'Institut d'Optique
a remporté un vif succès !
C'est le 10 février dernier, dans l'auditorium de l'Établissement, que nous avons eu le plaisir d'applaudir de
véritables artistes ; Et ils ont su si bien nous faire partager leur passion !
Des oeuvres de S.V. Rachmaninov, J. Williams, J.S. Bach, L. Bonfo, R. Clayderman, S. Bonavita, J. Groban, F.
Chopin, E. Bozza, A.N. Scriabine, F.P. Tosti, A. Dvorak, I. Albeniz... se sont succédées au cours de la soirée.
Que ce soit au piano, au violon, à la flute, au basson, au hautbois, au violoncelle ou à la guitare, tous nous ont
montré leur talent ! Nous avons même été charmés par un chanteur en solo...
Félicitations à toutes et à tous, et à l'année prochaine, même heure, même endroit.
OPTO 170
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LE COIN DES ELEVES
DELITE est une entreprise créée par 5 étudiants motivés de
l'IOGS dans le cadre du YEP (Young Enterprise Project).
Après plusieurs mois de préparation, elle propose dès à
présent des kits apéritifs avec des produits décoratifs à LED
à des prix très attractifs.
N'attendez plus, illuminez vos soirées avec DELITE !
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par téléphone : 06.71.87.62.20
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Mars-Avril
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L’INTERNATIONAL EN QUESTION
Québec : Mission accomplie
Par Julie MANDAR et Guillaume LECLERCQ (promo 2008)
[email protected], [email protected]
I
l y a un an, nous vous racontions
notre arrivée à Québec et les
démarches d’immigrations accomplies (OPTO n°166, mars 2010). Nous
traversions une double période de
grisaille et de solitude : l’hiver et la
recherche d’emploi. Notre vie à
beaucoup changé depuis. En mai
2010, le printemps est arrivé et la
situation
professionnelle
s’est
débloquée…
Julie, constatant que nos efforts
étaient vains, et déçue après qu’une
belle opportunité lui ait échappée
par manque d’expérience, décide
de changer de méthode. Elle prend
rendez-vous avec un chercheur de
l’université Laval qui travaille en lien
étroit avec les industriels. Elle lui
explique sa volonté de trouver un
poste d’ingénierie en optique,
quitte à reprendre des études. Après
quelques semaines de négociation,
le plan est établi : elle démarrera
une maîtrise (équivalent d’un
master) au mois de mai, au sein de
l’entreprise ABB Bomem. La formule
ressemble fortement à une formation par l’apprentissage (sa deuxième!). La filiale québécoise d’ABB
fabrique des systèmes de spectrométrie à transformée de Fourier. La
maîtrise de Julie concerne le développement d’un spectromètre dédié
aux études astrophysiques. En
parallèle, elle suit un à deux cours
par semestre : spectroscopie à transformée de Fourier, conception
optique,
et
instrumentation
astronomique.
En parallèle, Guillaume apprend
que la chambre de commerce de
Québec organise des stages pour
les immigrants sans expérience de
travail à Québec.
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Julie - Observatoire du Mont-Mégantic
Ces stages non rémunérés durent
entre 2 et 5 jours. Un prétexte pour
ajouter une expérience locale dans
le curriculum vitae. Guillaume
s’inscrit. Il est convoqué une
semaine plus tard à un entretien
pour un stage chez Doric Lenses,
une entreprise qui produit des
assemblages photoniques. Après 30
minutes
d’entretien,
on
lui
demande ses prétentions salariales.
La meilleure façon d’être détendu
en entretien d’embauche : ignorer
qu’on est en entretien d’embauche.
Guillaume a débuté quelques
semaines plus tard. Il développe
une gamme de produits pour
l’optogénétique. Ce domaine scientifique concerne l’interrogation par
la lumière de cellules rendues
photosensibles et/ou fluorescentes
grâce à des modifications génétiques. La technique est principalement appliquée en neurosciences à
l’heure actuelle.
Le hasard fait que nous avons
commencé la même semaine,
début mai! Libérés, et en même
temps
À la balle au prisonnier, c’est impossible à faire sans tricher.
Une fois ces ennuis professionnels
réglés, d’autres préoccupations ont
pris la place : qui va pelleter la neige
pour dégager la voiture ce soir?
Est-ce que ça se fait tous les ans le
traitement antirouille sur la voiture?
Est-ce que Québec va de nouveau
accueillir une équipe de hockey en
ligue
nationale?
Ou
as-tu
commencé à prendre l’accent?
Par ailleurs, nous avons goûté aux
loisirs qu’offrent Québec et ses
environs. La ville accueille des
festivals à longueur d’année.
Humour, musique, bière, carnaval
de Québec,… Le plus démesuré,
c’est le festival d’été qui a lieu
pendant dix jours sur les plaines
d’Abraham (en plein centre ville),
avec cinq scènes différentes, 1 à 2
concerts par soir et par scène. Pour
les plus gros concerts, la foule
dépasse les 100 000 personnes
(Québec compte 500000 habitants)!
L’INTERNATIONAL EN QUESTION
À l’affiche l’année dernière : Carlos
Santana, Iron Maiden, Rammstein,
John Butler Trio, Black Eyed Peas,
Apocalyptica... À 60$ l’entrée pour la
totalité des spectacles, on retrouve
rapidement un rythme de vie étudiante.
Mais l’hiver est la saison la plus riche
pour les loisirs. Nous en avons
d’avantage profité cette année :
nous avons acheté des skis alpins et
un forfait de soirée, afin de pouvoir
accéder n’importe quel jour à partir
de 16h aux deux stations à
proximité de Québec, à respectivement 30 et 40 minutes de route. En
effet, bon nombre de pistes sont
éclairées jusqu’à 21h. Skier un
mercredi soir, ça coupe la semaine
en deux. Certes, l’altitude est faible,
mais c’est le fun pareil (on a-tu pris
quelques expressions aussi ?). Ski de
fond et raquette sont également
faciles à pratiquer. Envie d’un weekend qui sort de l’ordinaire? Il suffit
de louer un chalet en pleine nature,
et de goûter au plaisir de mettre les
pieds devant un poêle après 2
heures de randonnée en raquette.
Vincent, Guillaume, Steve, Florence, Julie – Départ pour
l’observation des baleines
Nous avons eu l’immense plaisir de
recevoir la visite de plusieurs
anciens de SupOptique. En février
2010, Nicolas Müller (promo 2008) a
découvert le carnaval de Québec
avec nous. À l’été 2010, Cécile Chaix
(promo 2008) nous a rendu visite,
rapidement rejointe par Steve
Hocquet (promo 2007), Florence
Poutriquet (promo 2008) et Vincent
Brissonneau (un ami, ancien de
l’ISTASE). Nous sommes allés
admirer les baleines à Tadoussac
avec ces derniers.
Avec Guillaume Maucort (promo
2008), de passage à Québec pour un
congrès de neurosciences, et
Guillaume Goubert (promo 2008
diplômé 2010), installé à Québec
depuis plus longtemps que nous,
nous avons partagé un brunch à la
française. Puis nous avons profité
des dernières couleurs de l’automne
lors d’une promenade dans le parc
de la Jacques Cartier.
Guillaume (promo 2008, diplômé 2010), Guillaume (promo 2008),
Guillaume (promo 2008)
Merci à nos visiteurs pour ces bons moments partagés.
Vous recherchez des informations sur l’immigration, l’emploi ou la vie au Québec? Sur les
démarches d’immigration? Ou bien vous passez par Québec?
Contactez nous !
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PRIX ET RECOMPENSES
Des laboratoires de recherche aux marchés
mondiaux de l’énergie éolienne
et de la surveillance aéroportuaire
Cédric Villani, Médaille Fields 2010, remet le 10ème Prix Chéreau-Lavet de
l’Ingénieur inventeur à Jean-Pierre Cariou
Le 10éme Prix Chéreau-Lavet - Prix de l’Ingénieur Inventeur vient récompenser Jean-Pierre Cariou, pour
l’application de la technologie LIDAR (Light Detection And Ranging) aux mesures anémométriques
(impulsionnel à laser fibre), d’abord en météorologie et en climatologie, puis sur de nouveaux marchés
porteurs - énergie éolienne, environnements aéroportuaires - aux enjeux commerciaux considérables
Le Prix spécial du Jury est remis à Christian Wittrisch, qui a conçu et développé le SIMPHOR (Système
d'Instrumentation et de Mesure en Puits Horizontaux), une solution technologique originale pour effectuer
des mesures en forage horizontal
Pour Julien Roitman, Président d’Ingénieurs et Scientifiques de France et Président de l’Association Marius
Lavet : « Cette année encore pour sa dixième édition, le Prix Chéreau -Lavet met en lumière les parcours exemplaires
d’inventeurs ayant fait la preuve que l’innovation technologique peut et doit être conduite jusqu’à ses finalités
économiques – de sorte que la science et l’industrie développent leurs affinités et se fécondent mutuellement ».
Cédric Villani déclare : « En récompensant cette année Jean-Pierre Cariou, le jury du Prix Chéreau-Lavet résume
la volonté de valoriser l’esprit de translation du savoir académique. Son aptitude à générer une activité
économique tangible et prospère à partir d’une innovation scientifique, son profil et son parcours professionnel,
témoignent de ce dépassement des frontières qui séparent encore trop la recherche fondamentale et ses applications commerciales ».
Créé pour récompenser chaque année un ingénieur français dont l’innovation appliquée à l’industrie
constitue une rupture technologique et commerciale reconnue, le Prix Chéreau –Lavet, Prix de
l’Ingénieur-Inventeur, s’est fixé comme objectif la promotion d’une « culture décloisonnée de l’innovation »,
notamment auprès des jeunes publics. Il est doté de 15.000 euros.
Jean-Pierre CARIOU (promo 1981) est Ingénieur de l’Institut d’Optique Graduate School, et Docteur en
Astronomie et Techniques Spatiales de l’Université Paris VII ; il embrasse dès 1986 une carrière de recherche
au sein de l’ONERA, au Département d’Optique Théorique et Appliquée (DOTA). Ses domaines de compétence et de recherche sont depuis lors les capteurs lasers, destinés aux applications aéroportées et spatiales.
Les équipes qu’il encadre concentrent leurs recherches sur la technologie LIDAR (Light Detection And Ranging), qui exploite les capacités du laser pour la télédétection atmosphérique. Les performances techniques du
procédé offre en effet une alternative aux solutions préexistantes, notamment à celles utilisant les seuls
radars classiques. Les LIDAR développés par Jean-Pierre Cariou trouvent naturellement une destination
commerciale dans des laboratoires scientifiques où la précision des caractéristiques atmosphériques qu’ils
offrent rencontre les attentes de la recherche. Marché d’excellence, mais marché de niche s’il en est.
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EN BREF
Liste de conférences en Optique
et domaines connexes
Année 2011
23 – 25 mai
1st EOS Conference on Optofluidics (EOSOF 2011)
Münich
(Allemagne)
24 mai
Environnement professional Microtechnologies
Lausanne
(Suisse)
4 juillet
OPTIQUE Marseille 2011
Organisée par SFO
Le congrès OPTIQUE Marseille 2011 se déroulera sur le campus de
l’université de Provence à deux pas de la gare St Charles, en plein
centre de Marseille, et sera l’occasion de consolider les relations
entre tous les acteurs de cette discipline, issus de laboratoires tant
publics qu’industriels.
Marseille
4 juillet
Congrès Général de la SFP
Bordeaux
8 juillet
ETOP, Educational & Training in Optics & Photonics
Carthage
(Tunisie)
15 - 19 août
(Mexique)
ICO-22, International Commission for Optics congress
Puebla
5 - 8 septembre Optical complex systems
12 septembre
19 septembre
25 septembre
Marseille
IFSA
Parrainée par SFO
Sciences de la fusion et leurs applications
Bordeaux
Eurodisplay 2011
Parrainée par SFO
Bordeaux
Optical microsystems
4th EOS Topical meeting on Optical microsystems
Capri (Italie)
Nous vous rappelons le site de la SFO : http://www.sfoptique.org
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EN BREF
Sauvons le Lycée Fresnel
Par André ROUSSEL (Promo 1968)
[email protected]
Je me fais le relais du Réseau Optique et Photonique, suite à cet appel au secours des enseignants du Lycées Fresnel
ainsi que des nombreux ingénieurs qui emploient des techniciens de la filière du Lycée Fresnel. Merci à tous les amis
de l’Optique et d’ailleurs de diffuser largement ces informations.
Nous avons tous plus ou moins travaillé et côtoyé des BTS de Fresnel, en général tous aussi bons les uns que les autres,
et je suis bien placé pour le dire !
Peut-on tenter de mener une action commune ??? Y aurait-il un coordinateur en Région Parisienne et proche de
Fresnel ? MERCI à vous tous.
Message reçu de F. Monti concernant Augustin Fresnel, ses lentilles, ses phares, ses maths et son lycée !
J'utilise ce réseau ROP, d'Optique et de Photonique, ([email protected]) pour un appel au Soutien.
La plupart d'entre vous seront d'accord pour dire que le monde de l'optique est fascinant. Les débouchés y sont
nombreux, les applications larges et toujours à la pointe de la technique. L'optique est partout dans nos laboratoires,
du microscope simple aux systèmes multiphotons, de l'analyse d'images aux reconstructions 3D, 4D, 5D qui donnent
de réponse à des questions de physiques, de biologie ou de sciences fondamentales.
Quelles sont les formations en optique en France ?
Au niveau ingénieur, la plupart des grandes écoles proposent des cours d'optique, la plus fameuse est probablement
"SupOptique". Qu'en est-il au niveau Bac, Bac+2 ou Bac+3 ? Peu d'établissements forment à l'optique de précision. La
plus connue est probablement le Lycée Technique d'Optique Augustin Fresnel. Ce Lycée situé dans le 15ème à Paris
était à l'origine partie intégrante de l'Institut d'optique Théorique et Appliqué et constituait l’École des Métiers puis
l'École d'Optique Appliquée qui formait uniquement des opticiens de précision.
Aujourd'hui, la formation BAC+2 en Génie Optique au Lycée Fresnel est menacée par le rectorat. Je vous joins une
copie du texte diffusé en ce moment et rédigé par l'équipe d'enseignant. Vous connaissez cette formation au lycée?
Vous avez vous même suivi cette formation ou vous employez des personnes issues de cette formation ? Lisez la suite
et répondez à cet appel pour tenter d'infléchir la décision de fermeture du rectorat. Si vous le pouvez soutenez le
lycée Fresnel, sinon diffusez largement ce mail, merci à tous,
Dr. Fabrice Monti
Laboratoire Microfluidique, MEMS et Nanostructures
UMR 7083 Gulliver, CNRS – ESPCI, 10 rue Vauquelin 75005 Paris
http://www.gulliver.espci.fr
Tél.: + 33 (0) 1 40 79 51 61 ; Fax.: + 33 (0) 1 40 79 51 57
Courriel : [email protected]
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EN BREF
Texte de l'équipe enseignante du Lycée Fresnel
Le lycée Fresnel, dans lequel vous avez poursuivi une partie de votre scolarité est menacée. En effet, à la rentrée 2011,
les deux classes de 1ère STI GO seront fermées ainsi que la classe de seconde, et l'année suivante ce sont les 2 classes de
Terminale STI qui fermeront. Aucune ouverture de classe n'est programmée par le rectorat pour les années à venir.
L'équilibre du lycée est fragilisé car ces classes de STI sont les viviers des BTS d'optique et la classe de seconde
ali-mentait nos classes de premières STL, SSI et STI. Les classes de STI réformées qu'on appelle maintenant STIDD seront
installées au lycée Buffon d'en face. Ce lycée déjà saturé est obligé de supprimer une classe de 6ème pour pouvoir
accueillir les STI2D, et ne disposant pas d'atelier, ils utiliseront dans un premier temps les locaux de Fresnel pour
l'enseignement technique !
Le rectorat a fait le choix de les installer dans ce lycée, au détriment du lycée Fresnel, arguant que ce lycée presti-gieux
est plus attractif. Nous, enseignants, parents d'élèves et élèves du lycée Fresnel, nous nous battons depuis des mois
pour défendre notre Lycée et nous avons du mal à nous faire entendre lorsque nous expliquons au rectorat que notre
petite structure à taille humaine a permis à des générations d'élèves qui intégraient notre établissement en BEP, en
première STI ou en seconde, et qui parfois avaient un parcours chaotique, de poursuivre leurs études avec succès pour
intégrer nos BTS ou faire des études supérieurs en DUT, CPGE, universités, écoles d'ingénieurs ou licences professionnelles.
Nous sommes à la recherche de témoignage dans ce sens, et c'est pour cela que je me permets de vous contacter pour
vous demander si vous avez fait une partie de votre scolarité en pré-bac à Fresnel, de bien vouloir nous en-voyer, si vous
souhaitez défendre ce lycée, votre témoignage concernant votre parcours scolaire et ce que vous pensez de ces
décisions de fermeture.
Avec nos remerciements.
PS : N'hésitez pas à faire diffuser largement surtout auprès des anciens de Fresnel.
Voici le blog de Fresnel, crée par un enseignant pour donner un compte rendu des actions menées par les équipes
d'enseignants, élèves et parents d'élèves contre le démantèlement du lycée.
http://lycee-fresnel.over-blog.com/
Vous pouvez nous envoyer un courriel à l’adresse suivante :
[email protected] à l’attention de M. Touzan. Merci d'avance.
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La revue Opto est éditée par l’Association des anciens élèves « Anciens de SupOptique » – Siège social :
C/o Institut d’Optique Graduate School RD 128 Campus Polytechnique, 2 avenue Augustin Fresnel,
91127 Palaiseau cedex –
Tél. 01 64 53 34 80 [email protected] - www.supoptique.org
Directeur de la publication : Denis Levaillant.
Équipe de Rédaction : Christine Chanteloup et André Roussel ([email protected])
Mise en page : Étienne Blondé.
Ont collaboré à ce numéro : William Renard, Bernard Angénieux, Gérard Corbasson, Jacques
Debize, Denis Levaillant, Claude Puech, Claude Babolat, Roland Geyl, Florence Poutriquet, Sylvain
Perrot, Laurence Franchiset, Patrice Davi, Julie Mandar, Guillaume Leclercq, Joëlle Bourges (SFO),
Les auteurs des articles sont responsables de leurs propos qui n’engagent pas la responsabilité
des Anciens de SupOptique.
Crédits photos et documents : Francis Tack, Laurence Franchiset, Christine Chanteloup, Jacques
Sabater.
Parution : 4 numéros par an.

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