passeport mus es suisses
Transcription
passeport mus es suisses
16 Vaud 24 heures | Mardi 23 décembre 2014 Tribunal de police Un étrange business de montres de luxe «tombées du camion» Une boutique écoulait des gardetemps assemblés en douce par un horloger qui volait des pièces sur son lieu de travail De la main à la main L’affaire remonte à près de quatre ans. Elle a valu huit jours de prison préventive à ce responsable de la boutique. Le temps pour la justice de démêler sans interférence un écheveau passablement embrouillé. «Je reconnais que j’aurais dû me poser plus de questions», admet l’accusé sur le ton de «si j’avais su». Depuis, le magasin a changé de raison sociale et d’exploitant. Il a toujours pignon sur rue et semble tirer son épingle du jeu dans le droit chemin. Entendu au procès, l’intermé- Pressé par l’augmentation des effectifs scolaires, le Conseil d’Etat fait bâtir de nouveaux locaux L’augmentation démographique oblige le Canton à prendre des mesures pour accueillir des étudiants supplémentaires, notamment au Gymnase Auguste Piccard, à Lausanne. 9 Georges-Marie Bécherraz Plus fort et plus subtil que la fausse montre de luxe remarquablement imitée fabriquée en Asie: la vraie montre de prestige confectionnée en douce avec des pièces d’origine et vendue en Suisse dans une boutique spécialisée dans l’horlogerie haut de gamme, à un prix sans concurrence. Le Tribunal de police de Lausanne jugeait la semaine dernière un commerçant qui était le dernier maillon de cet étonnant business. «Mon client admet la matérialité des faits, mais il dit qu’il ignorait la provenance illicite de ses montres», a plaidé son avocat. Cet ancien gérant associé a été condamné pour recel à 180 joursamendes à 30 francs avec sursis. Il a échappé de peu à une condamnation retenant aussi la falsification de marchandise. Les autres protagonistes, dont l’horloger «bidouilleur», ont déjà tous été condamnés. Le Gymnase Auguste Piccard s’agrandit Un extrait accablant de l’acte d’accusation établi par le procureur dans cette affaire de trafic de montres. DR diaire qui fournissait les fausses vraies montres est persuadé que le commerçant connaissait la provenance de ces garde-temps de luxe «tombés du camion»: «Pour moi, il savait que ces montres sans boîte ni papiers avaient été assemblées avec des pièces mises au rebut, récupérées sur son lieu de travail par mon beau-frère qui était horloger à la manufacture Officine Panerai, à Neuchâtel.» Et d’affirmer que, sur le lot – une petite dizaine de Panerai Luminor Marina 1950 GMT –, il y en avait quand même au moins une sans reproche, provenant selon lui de la vente à prix préférentiel au personnel de la maison. Ces montres étaient payées de la main à la main, à 60% du prix des originales sleon le procureur. La boutique possédait aussi une vitrine sur Internet. Les choses se sont gâtées lorsque Panerai a repéré sur son site une de ses montres apparemment neuves, laquelle était proposée pour 9000 francs, alors que le prix catalogue était de 14 000 francs. La marque a dépêché une personne pour acquérir l’objet afin d’en avoir le cœur net. Cette pièce était proposée à la vente accompagnée d’un faux certificat. Son origine n’a pas pu être établie avec certitude, quand bien même l’accusé prétend qu’il s’agissait d’une montre restituée à son propriétaire après une première affaire de vol à la manufacture. L’affaire se complique lorsqu’on ajoute que la boutique a cédé un certain nombre de ces montres douteuses contre des iPhone soustraits à un opérateur de téléphonie mobile par l’un de ses employés. Interrogé comme témoin, cet indélicat tient à rappeler qu’il n’a pas été condamné pour vol, mais pour abus de confiance. Le vendeur de montres jure quant à lui qu’il n’avait aucune raison de penser que ces téléphones étaient de provenance illicite et, dans le doute, le juge ne s’est pas attardé sur ce cas. Ce n’est pas tout… La boutique avait aussi acquis deux montres Franck Müller neuves, une Mariner et une Casablanca, pour le tiers de leur prix catalogue. Or il s’est avéré que ces deux montres, valant ensemble 46 300 francs, avaient été volées à l’usine. Le gérant souligne qu’il les a restituées spontanément lorsqu’il a appris leur provenance. Ce qui n’a pas empêché la marque genevoise de mandater un avocat pour plaider sa condamnation pénale. Cinq Panerai considérées comme falsifiées ont été séquestrées. Elles seront détruites comme si elles étaient de vulgaires copies. Une sixième montre, une Franck Müller Conquistador, a elle aussi été embarquée par la police. Or elle ne fait l’objet d’aucune accusation et elle aurait dû logiquement être restituée au prévenu, qui en est le propriétaire légitime. Le tribunal a cependant invoqué une disposition du Code de procédure pénale l’autorisant à confisquer l’objet, en garantie de paiement de frais de justice et de dépens. Déjà passablement endetté, l’intéressé a proposé en vain qu’on lui la rende. Pour qu’il puisse la vendre afin de régler ces frais, persuadé que «si c’est l’Etat qui la vend un jour, il le fera au quart de la valeur de l’objet». C’est le nombre de nouvelles salles de classe prévues au total L’établissement scolaire accueillera neuf nouvelles salles de classe polyvalentes. Trois salles de classe déjà présentes seront modifiées, dont deux pour accueillir spécifiquement des cours de sciences et une pour des cours de musique. Les travaux dureront six mois. Ils débuteront en février prochain pour s’achever en août de la même année. Les coûts ont été estimés à 3 950 000 francs. La somme est à la charge de l’Etat et sera amortie sur vingt ans. A la rentrée 2015, le gymnase pourra accueillir six classes supplémentaires, ce qui représente 234 nouveaux étudiants et dix nouveaux postes d’enseignant. K.B. PUBLICITÉ Coup de pouce de l’Etat à l’EVAM Les conditions de vie dans les abris PCi seront améliorées Le Conseil d’Etat vaudois a adopté la convention de subventionnement liant l’Etat à l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). D’un montant de 110,2 millions, elle prévoit une améPUBLICITÉ Contrôle qualité lioration des conditions d’hébergement dans les abris de protection civile (PCi). Depuis quelques mois, des demandeurs d’asile érythréens protestent. Ils demandent que ces structures d’accueil soient ouvertes en permanence et souhaitent y choisir leur nourriture. «On essaie de tenir compte de leurs demandes tant que faire se peut», a expliqué hier le chef du Département de l’économie et du sport, Philippe Leuba. Le Conseil d’Etat tient toutefois à rappeler que c’est «la seule solution existante pour pouvoir héberger tous les demandeurs d’asile attribués au canton de Vaud». L’EVAM s’efforcera de restreindre le temps d’hébergement dans les abris à une année, comme précédemment. Différentes solutions sont à l’étude pour offrir un accès élargi à des cours de formation et proposer des heures d’ouverture plus flexibles des abris. Sur le plan alimentaire, des changements seront introduits prochainement pour les repas de midi. Enfin, les surveillants des abris seront désormais équipés de détecteurs de métaux. Ils pourront effectuer des fouilles approfondies en cas de soupçon de détention d’un objet dangereux. Les résidents eux-mêmes le demandent pour leur sécurité, précise Philippe Leuba. Quant à la subvention accordée à l’EVAM, elle est en hausse de 700 000 francs, en raison d’un transfert de budget. L’interprétariat médical, qui était payé auparavant par le Service de la population, est désormais lié à l’EVAM, a expliqué le conseiller d’Etat. ATS ! --%#,2 6-- 6--- #"" , - 6" "" 6,"2 % 6- !6--( ,( 4:( ,62#" -6, - %--%#,2- ""6 - 6 2- 6 2- 62 ! - 6%,- : !6-- " 6--( "#,!2#"- : 5.$ $ $ #6 "#%--%#,2!6--( 6-)6+6 4$($5(5:$( #!!"2 7", !!, 6 6 * 2, #"" -!-2, #6 ""6 #!% 2 &/ #6,-'( 2,#679 2#67#- 7"2- &7 - -6, %,-"22#" 7#2, ,2 6' -6, 888(56,-(0 6( #""!"2- 2 ,"-"!"2- :5 5 $5