FAUT-IL DOUTER DE TOUT ? Première critique : ma croyance que
Transcription
FAUT-IL DOUTER DE TOUT ? Première critique : ma croyance que
FAUT-IL DOUTER DE TOUT ? I - PUISQU'IL EST TOUJOURS POSSIBLE QUE NOS CROYANCES SOIENT FAUSSES, IL FAUT DOUTER DE TOUT Troisième critique : Il est faux qu'il faille douter de tout ce qui est incertain nous n'avons pas de raison de douter d'une croyance bien justifiée + une croyance bien justifiée n'est pas nécessairement une croyance certaine Argument de l'illusion, argument du rêve, argument du malin génie Il est possible que toutes nos croyances soient fausses + Une croyance incertaine est une croyance qui peut être fausse Toutes nos croyances sont incertaines + II - CRITIQUE DE L'ARGUMENT PRECEDENT Première critique : ma croyance que je pense et que j'existe résiste au doute Inscrivez dans le schéma ci-dessous les affirmations suivantes : (1) Une croyance qui ne peut pas être fausse est une croyance certaine (2) L'argument de la première partie n'est pas correct (3) Il n'est pas possible que je ma croyance que je pense et que j'existe soit fausse (4) Il est faux que toutes nos croyances soient incertaines (5) Ma croyance que je pense et que j'existe est une croyance certaine + Il est est faux qu'il faille douter de tout ce qui est incertain Il faut douter de tout ce qui est incertain Il faut douter de toutes nos croyances Il n'est pas possible que ma croyance que je pense et que j'existe soit fausse nous n'avons pas de raison de douter d'une croyance incertaine, quand cette croyance est bien justifiée Une croyance qui ne peut pas être fausse est une croyance certaine Ma croyance que je pense et que j'existe est une croyance certaine Il est faux que toutes nos croyances soient incertaines TR : Jusqu'ici, nous n'avons envisagé le doute que d'un point de vue épistémologique, c'est-à-dire exclusivement du point de vue d'une théorie de la connaissance. Nous nous sommes demandé quelle était la place du doute dans le cadre d'une rationalité purement théorique et nous avons finalement estimé que le doute n'est rationnel que lorsqu'il porte sur des croyances qui ne sont pas rationnellement justifiées. Il nous faut maintenant considérer les implications d'un doute radical sur le plan, non plus seulement de la pensée, mais de l'action, de la vie sociale et de l'identité personnelle. III - LE DOUTE RADICAL DU POINT DE VUE DE L'ACTION, DE LA VIE SOCIALE ET DE L'IDENTITE PERSONNELLE Premier argument : le doute radical met dans l'impossibilité d'agir Un être ne peut agir que s'il croit en la réussite de son action Un être ne peut agir que s'il peut former des croyances Une action c'est un comportement qui s'explique par des désirs et des croyances + Si je doute de tout, je ne peux former de croyances Si je doute de tout, je ne peux agir Deuxième argument : le doute radical est incompatible avec la vie sociale Expliquez pourquoi il ne peut y avoir de vie sociale sans confiance Construisez à partir de là un argument montrant que le doute radical est incompatible avec la vie sociale L'argument de la première partie n'est pas correct Deuxième critique : l'argument implique une contradiction Trouvez cette contradiction Troisième argument : le doute radical menace notre identité personnelle Notre identité personnelle est essentiellement constituée par notre mémoire, par nos projets et par les valeurs que nous reconnaissons S'il faut douter de tout, alors il faut mettre en question ce que nous pensons être notre passé, il faut renoncer à nos projets, et nous ne pouvons plus reconnaître aucune valeur comme telle Le doute radical vide de sens tout ce qui fait notre identité personnelle