Bagdad 1991… Adieu Saddam

Titre : Bagdad 1991… Adieu Saddam !
Auteur : Jérôme Gazwan SHAMMAS
Éditeur : Les Éditions de l’Égrégore
Collection : Document/Réalité
Disponibilité : 9 mai 2007
ISBN : 978-2-916335-02-5
ISSN : 1778-5642
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Jérôme Gazwan SHAMMAS
Bagdad 1991…
Adieu Saddam !
782916 335025
Prix public : 16,50 a
Pagination : 215 pages
Format : 13 x 20,5 cm
Façonnage : broché
Rayon/Genre : Immigration, société, témoignage
Document/Réalité
Les Éditions de l’Égrégore
L’AUTEUR
Jérôme Gazwan Shammas est né en 1971 à Bagdad. Chrétien assyro-chaldéen,
chimiste de formation et ancien opposant au régime du « raïs », il a précipitamment quitté l’Irak dans des conditions périlleuses. Il vit et travaille actuellement en
France, dans les Alpes-Maritimes.
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LE SYNOPSIS
En 1991, l’opération Tempête du désert, orchestrée par une coalition dirigée par les ÉtatsUnis, bat son plein. L’auteur, âgé de dix-neuf ans, profite du chaos dans lequel sombre la
ville de Bagdad pour s’enfuir. S’en suit un long « voyage pour la survie » qui le conduira du
Moyen-Orient à l’Europe.
Jérôme Shammas a fait « sa guerre d’Irak » en refusant de se soumettre à la dictature du «
raïs » et à la déchéance de son pays.
Cet ouvrage, empreint d’émotions et d’humour, relate la bravoure d’un jeune homme considéré comme « traître » par les autorités locales et qui, par sa fuite, a été jusqu’à mettre sa
famille en péril. Loin d’être un exercice littéraire, il constitue un témoignage poignant sur
les risques pris par de nombreux Irakiens et, plus généralement, par les immigrés clandestins
dans l’espoir d’échapper aux régimes dictatoriaux.
LE CONTEXTE
La situation que traverse, aujourd’hui l’Irak, est dramatique : voitures piégées, assassinats,
enlèvements, règlements de comptes, instabilité politique, guerre civile, etc. La pendaison de
Saddam Hussein, à tort ou à raison, fait presque oublier la terreur qu’imposait son régime au
peuple irakien.
Ce récit nous replonge sans ménagement dans les années 90, temps fort de la dictature qu’a
connue le peuple irakien et qui a conduit Jérôme Gazwan Shammas à quitter au moment
opportun son pays. Ainsi a-t-il anticipé, sans le savoir, les malheurs futurs de l’Irak. C’est
l’épreuve de cette fuite qu’il livre à travers ce témoignage.
QUELQUES EXTRAITS
« Dans la nuit du 16 janvier 1991, les événements, qui risquent de se dérouler en Irak d’un instant à
l’autre, font la “une” de l’actualité internationale. C’est le dernier ultimatum adressé à Saddam pour
que ses troupes quittent le Koweït. Chacun est rivé à son écran de télé ou à son poste de radio. Nous
attendons les dernières actualités. Les médias étrangers s’intéressent à l’impressionnante coalition
militaire sous l’impulsion américaine qui a investi le Golfe Persique. Elle est prête à intervenir à n’importe quel moment. »
« Et puis, pourquoi pas ?... Allah est grand et tout puissant, il peut donc faire des miracles ! Un proverbe arabe dit que « pour chaque début, il y a une fin ». La fin des pays occidentaux et le début d’un
nouvel empire islamique dans le monde ? Et finalement, à ce compte-là, pourquoi Saddam ne serait-il
pas le nouveau maître du monde ? »
« C’est l’heure des informations nationales. Le moment tant attendu arrive pour répondre aux angoisses et aux interrogations. Quelles sont les recommandations de Saddam ? Tout le monde se tait afin
d’entendre le journaliste. Le présentateur de la chaîne télévisée irakienne débute le journal par une
information ridicule et décevante. Il annonce le soutien d’étudiants soudanais de l’université de
Bagdad à l’armée irakienne. Ce groupe de cinquante étudiants se déclare prêt à participer à toute
entreprise pour sauver notre Irak et massacrer les Américains ! Quelle blague ! »
« Vous n’avez rien à craindre ! Nos bergers peuvent descendre les avions de chasse avec leurs simples
fusils ! Ce ne sont pas les Américains qui vont nous faire peur avec leur Rambo ou leur Star Wars et
leurs personnages qui sautent dans l’espace ! Tout ça, c’est du cinéma ! Nos soldats défendent des principes et des valeurs ! Ils protègent leurs mères, leurs femmes ou leurs sœurs, pas ces bâtards qui ne
savent même pas d’où ils viennent ! »
« On fait du camping près du cimetière. On a choisi de se cacher là-bas, pour éviter les bombardements. C’est en dehors de Bagdad et il n’y a rien de stratégique dans ce coin. C’est quand même fou
de se retrouver dans cette situation. Les gens, pour sauver leur peau, préfèrent vivre à côté des morts !
Mais, finalement, si un missile vient à nous tomber sur la tête, on n’aura pas besoin de creuser notre
propre tombe et en plus on économisera les frais d’enterrement. »