good décla La Tribune

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good décla La Tribune
Fédération des Travailleurs des Industries du Livre, du Papier
et de la Communication CGT
263, rue de Paris - case 426 - 93514 Montreuil cedex
Tél. 01 48 18 80 24 Fax 01 48 51 99 07
Site Internet : filpac-cgt.fr
La Tribune, laboratoire du libéralisme ?
S’opposer au plan de la direction, c’est défendre l’information !
La Filpac CGT considère que les orientations patronales qui affectent l’existence de La Tribune
illustrent une nouvelle école libérale de la presse.
Ce qui s’imposerait à La Tribune essaimerait dans toute la presse. Ce que veut mettre en place la
direction actuelle représente pour le patronat un véritable laboratoire.
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Aucun projet éditorial ! Le vide sidéral en dit long sur le traitement futur de l’information. Le
marketing et la communication se substituent au fond éditorial.
Un passage au numérique qui ne laisserait qu’une place marginale et épisodique au papier
imprimé. C’est la fonction de l’arrêt prévu au mois d’août de l’édition papier. Toute
diminution, a fortiori un arrêt même momentané, de l’édition papier entraîne la perte
irrécupérable d’une partie du lectorat.
40 millions en 40 mois ont été dilapidés, 70 journalistes ont été supprimés. Le tandem WeillDecamp n’investit rien d’autre que la perspective de destruction de l’entreprise de presse.
La suppression du service édition dans sa totalité signifie que les secrétaires de rédaction, les
infographes, les iconographes, les correcteurs disparaissent au profit d’entreprises soustraitantes.
La rédaction est ravalée au rôle d’exécutant, ce qui nie au passage les fonctions traditionnelles
du journalisme. La qualité est exclue par le principe libéral : priorité aux chiffres pas aux
lettres.
Pour combler ce déficit, la direction actuelle ferait appel à autant de « contributions
extérieures », ouvrant la voie au publireportage et à l’auto-glorification desdits intervenants.
Les annonceurs de tout poil formatent à leur guise l’information, ramenée à de vulgaires
données numérisables.
Le portage, dont Paris Portage a la charge, serait supprimé, les salariés licenciés.
La révolution numérique en cours a bon dos : il s’agit moins d’adapter le journal à cette nouvelle
donne que d’asservir l’entreprise aux normes libérales en vigueur. La Tribune deviendrait un journal
low cost, compromis bâtard entre édition numérique et survivance aléatoire de sa formule imprimée.
La représentation patronale – SPQN – n’a manifestement plus court, elle a rendu les clés à un Etat qui
fournit au patronat ses stratèges pour assurer, en force, sans négociation aucune, le passage au nouveau
modèle économique.
Accepter le plan de suppression des effectifs à La Tribune reviendrait à capituler en rase campagne
devant le coup de force en cours à La Tribune, dont les conséquences à fragmentation se feraient sentir
dans toute la presse.
Voilà pourquoi la Filpac CGT se situe aux côté des salariés de La Tribune qui refusent l’acceptation de
leurs licenciements, et qui se battent contre vents et marées pour la survie de l’information et de La
Tribune.
Montreuil, le 6 juillet 2011

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