La lettre n°23
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La lettre n°23
La Lettr e Mcla s 2007 N° 23 / janvier / mar Du mardi 30 janvier au dimanche 4 février Les incroyables tribulations de l’École d’opéra de Pékin École d’opéra de Pékin MILLE EN FA E U Q CIR I mmanquable, éblouissant, irrésistible, fascinant, un véritable cadeau… La liste des qualificatifs pour évoquer la tournée de l’École d’opéra de Pékin est aussi longue que le fleuve jaune tant ce spectacle est captivant. Loin d’être un opéra, comme pourraient l’imaginer les amateurs de Cosi fan tutte, Madame Butterfly et autres drames lyriques, ce spectacle, qui mêle tous les arts avec un rare brio, est un voyage dans l’imaginaire chinois. Sur scène, ce sont une vingtaine de garçons et de filles de neuf à vingt ans qui, sous l’œil vigilant et implacable de leur professeur, multiplient les sauts périlleux, les prouesses aériennes et créent un spectacle extraordinaire, tenant à la fois du cirque, de la gymnastique de haut niveau, du ballet, des arts martiaux, du théâtre populaire et du mime. Issu d’une longue tradition, ce spectacle, loin d’être une représentation d’école, est un enchantement qui voyage au cœur des contes et légendes de la Chine ancienne et éternelle. Ce sont des aventures de brigands au grand cœur, des combats contre les invasions barbares, des récits mythologiques, des histoires d’amour, d’empereur, de favorites, de réprouvés… inspirés du répertoire : Le Roi des singes, Adieu ma concubine, La Légende du serpent blanc, Le Bracelet de jade… Périple extraordinaire dans l’Empire du Milieu, les incroyables tribulations de l’école d’opéra de Pékin proposent un moment de rêve pour tous les publics. E 44 ESPAC n Yu m in di re ct io n Su Ka lm an an lu m iè re Je n Li E. e qu te ch ni pé da go gi qu e n tio na di or co ng La ng Sh ic ha tiq ue , tis ar r co ns ei lle h n Hi sa sh i Ito co ré al is at io es av ec le s él èv Ca o Ya ng ya ng , , Ca o Ke yo ng i Zh i, Gu o , Cu n Ch en Ch en o Xi ao le i, Ha M in gy ue , Gu ba o, Li Zi fe ng , ng Yu , Ji ao Ho Ma a Ya nc ha o, Lu Fa ng , M ng , pe ng Ho n Ya ny an , Qi an g Yu , W an g W W an g Ha o, , ng Xi ao to ng Yu zh ou , Ya i, ua Sh Yu , Yi n Ji yu an Zh an g Xu e, Yi n Ji yu an , , Zh ao Ta n, ng to Zh an g Ze e) (en alt er na nc Zh ou En xu s se ur et le s pr of es La ng Sh ic ha ng , n, Hu an g Pe ili , Te ng Li , da M en g Xi an Wan g Ru ku n, g, Ti an Ju nl in , Ya ng M ei fa ng , in Wan g Zh im ng Yu qi u, Yi n Pe ix i, Yi Zh an g Yo ng , Zh an g Ji yi ng ns ie ic le s m us ju n, g, Ho u Xi ao Ca i Gu oy in Xi fa ng , Hu i, pe ao ei , Hu Xi Ya n, Xu Zh iw Lu i Ha i, M a Zh ou Zh iq ia ng o, eb Xu ao Zh co pr od uc tio n qu Xu ex iao , ny, Be iji ng Xi e M C9 3 Bo big l de Ba rce lon na tio na er int re Fe sti va l its de Fo ur viè Nu s Le , 05 – GR EC 20 05 – Ly on ien de av ec le so ut pé en ne l’U nio n eu ro l eu ro pé en – Fo nd s so cia tio ns m ar di Re pr és en ta i et h, m er cr ed 20 à i et je ud h, ve nd re di 15 à e ch di m an 0 m ed i à 19 h3 à 20 h et sa L’Affaire de la rue de Lourcine Du mardi 9 au vendredi 19 janvier Eugène Labiche / Jérôme Deschamps / Macha Makeïeff Petit meurtre entre amis Labiche n’est pas seulement un merveilleux amuseur, mais un observateur profond, un railleur qui sait toujours où va son rire. ALPHONSE DAUDET THÉÂTR E Une drôle d’affaire! Dans l’appartement Second Empire des Lenglumé, on vit dans le confinement de la vie bourgeoise. Mais un matin, deux hommes en habit émergent du lit conjugal. La veille, ils ont copieusement arrosé leurs retrouvailles à la fête du lycée. Au réveil, Lenglumé découvre dans le journal qu’une femme vient d’être trouvée morte rue de Lourcine. On recherche les assassins. Dans le trouble des vapeurs d’alcool, le doute s’empare des deux hommes : et si c’était nous ? Après avoir reconstitué l’univers brinquebalant des Étourdis, Jérôme Deschamps, Macha Makeïeff et leur joyeuse troupe font la noce chez les petits bourgeois de Labiche. Un drôle de polar avec petit meurtre entre amis, une pièce délirante, acide et corrosive. Un drôle de décor ! «Ce que j’aime chez ces gens-là, c’est qu’on sait où ils habitent ! Ici, une alcôve et un petit salon, la pièce à vivre de Monsieur, passementerie, pompons, embrases et autres édredons. Et le lit. Tout converge vers cette embarcation redoutable. On met pied à terre, et on ne sait plus. Béance et amnésie. Le XIX e siècle est tout plein de poussières et dans l’appartement des Lenglumé, les portes battent. On se protège de l’extérieur, du Boulevard, on se replie dans les étoffes et les tapis brodés, dans l’usure des velours, les ouvrages de dames qui recouvrent les meubles. Tout est onctueux, encombré ; on bute parfois dans les repose-pieds. Sur les murs, la nature retenue, transfigurée en motifs épanouis. Volutes, frises et feuilles de marronniers roussies…» MACHA MAKEÏEFF Une drôle de troupe ! «Au-delà des aléas de la vie d’artiste, un regard sur la joyeuse règle du jeu qu’est l’alternance des comédiens. Un plaisir de troupe ! D’une répétition à l’autre et déjà d’une représentation à l’autre, on échange les rôles: celui qui joue Mistingue passe son tour et devient Lenglumé, Norine sera une brune déjantée et dansante ou bien une blonde exaltée prise de vertige. Lenglumé passe chez Courteline, Mistingue devient Justin, Potard est accablé d’une épouse suave. S’agite dans la maison un grouillot miniature. Les couples rangés varient et pourtant l’histoire est la même ! La folie, la noirceur des âmes, les élans bourgeois, les pulsions sauvages, la traversent. On s’amuse des variations, on mâtine, on mélange, on mêle et la même humeur, le même rythme parcourent le spectacle… » 2 MACHA MAKEÏEFF ESPACE 44 d’E ug èn e La bic he mis e en scè ne Jé rôm e De sc ha mp s et Ma ch a Ma ke ïef f déc or et cos tum es Ma ch a Ma ke ïef f lum ièr e Do mi niq ue Bru gu ièr e et Ro be rto Ve ntu ri scé nog rap hie Cé cil e De go s acc ess oir es Sy lvi e Ch âti llo n mu siq ues Os ca r Str au ss, An dré Ca mp ra, Pa sc al Le Pe nn ec , Jé De sc ha mp s, Ph ilip rôm e pe Ro uè ch e arr ang em ent s Pa sc al Le Pe nn ec ave c (en alte rna nce ) Lu c-A nto ine Diq ué ro, Ar no Fe ffe r ou Do mi Pa ren t, Lor ell a Cra niq ue vot ta ou Ma rie -Ch ris tin e Orr y, Jé rôm e De sc ha mp s ou Pa sc al Ter nis ien , Je an -Cl au de Bolle-Reddat, Nic ole Monestier, Ph ilip pe Le yg na c acc ord éon Pa sc al Le Pe nn ec pia no et tro mp ett e Ph ilip pe Le yg na c pro duc tion Des cha mp s & Ma keï eff Thé âtre de Nîm es Gra nd Thé âtre du Lux em bou rg Re pré se nta tio ns à 20h 30, sa uf le ma rdi et le jeu di à 20h , le sa me di à 19h 30 et le dim an ch e à 15h Rel âch e lun di 15 jan vie r L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche est publié aux éditions de L’Arche, collection Scène ouverte, théâtre Face à la mère Du lundi 29 au mercredi 31 janvier à 20h30 Jean-René Lemoine THÉÂTRE Les larmes étaient les épilogues THÉÂTRE UNIVERS ITAIRE DE NANT ES te xte , mi se en sc et int er pr ét at ion èn e Je an -R en é Le mo in e co lla bo ra tio n à la mi se en sc èn Cl ot ild e Ra mo e nd ou dé co rs Ch ris to ph e Ou vr ar d lum ièr es Do mi ni qu e Br ug ui èr e co nc ep tio n so no re Je an -D am ie n Ra te l des rêves de la nuit l « La mère est morte, tragiquement, dans un pays lointain en proie à la violence et à la déraison. Quelques années après, le fils choisit de la convier, par delà la mort, pour lui confier dans cet entretien différé, tout ce qu’il n’a jamais su, jamais osé lui dire. Tout au long de ce chant d’amour, le fils reparcourt le tumulte d’une relation de quarante années. Les images enfouies de la mère réaffleurent et s’effacent tour à tour, se superposant aux clichés des continents, des pays et des villes parcourus ensemble, pour se dissoudre enfin dans le cataclysme de la terre natale. Peut-on, avec les armes impalpables de la poésie, recoudre, retisser le réel ? Peut-on encore, dans l’effroi du monde, inventer des mythologies, tenter, à travers elles, de rester debout devant le désastre, éclairer le chaos, lancer une passerelle vers l’autre plutôt que s’arroger le monopole de la douleur ? co- pro du cti on MC 93 Bo big ny, La Pa sse rel le Sc èn e Na tio na le de Sa int -Br ieu c, Co mp ag nie Erz uli ave c l’a ide à la cré ati on d’œ uvr es dra ma tiq ue s du Mi nis tèr e de la cul tur e et de la com mu nic ati on (D. M. D.T.S. ) en co-réalisatio n avec le Théâtre unive rsitaire de Nantes C’est le fragile et téméraire défi de Face à la mère. » JEAN-RENÉ LEMOINE Du mardi 6 au jeudi 8 février à 20h30 3 Une Famille ordinaire José Pliya / Isabelle Ronayette THÉÂTRE ITAIRE UNIVERS THÉÂTRE de Jos é Pliy a mis e en scè ne Isa bel le Ron aye tte scé nog raph ie et cos tum es Ann abe l Ver gne ass isté e d’A gnè s Dem aeg dt ass ista nte à la mis e en scè ne et ciné aste Lau ren ce Reb oui llon créa tion lum ière Gild as Pla is créa tion son Dia ne Lap alu s pein ture Ma ri Sol Coq uet , Chr isti ne Des clo ître s con stru ctio n déc or Léo n Bon y ave c Den ise Bon al, Rom ain Bon nin , Cha nta l Gar rigu es, Joh an Ley sen , Agn ès Pon tier en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes prod uctio n Com pagn ie LRIR copr oduc tion Scèn e natio nale d’An goul ême le Gall ia – Théâ tre de Sain tes avec la part icipa tion artis tique du Jeun e Théâ tre natio nal et le sout ien de l’Ad ami reme rciem ents à la com pagn ie du Sole il Bleu , la com pagn ie Ex nihil o, le Cons erva toire natio nal d’Ar t dram atiqu e et la fami lle Mal phet tes Une Fam ille ordin aire de José Pliya est publ iée aux éditi ons Avan t-Sc ène théâ tre – colle ction des Qua tre-Vents Au nom de tous les miens « Le génocide rwandais reste pour moi un point d’incompréhension et d’interrogation sur la nature du mal. Je voulais écrire sur ce conflit mais trop d’émotion à la lecture des archives, pas assez de distance historique pour traiter le sujet comme je le désirais. Les Rwandais n’ayant pas le monopole de la barbarie, j’ai cherché dans notre histoire mondiale un autre point d’horreur et j’ai trouvé la Seconde Guerre mondiale et j’ai trouvé l’Allemagne en la famille Abraham. En vérité, Une Famille ordinaire n’est ni un récit historique, ni un récit de guerre. C’est mon histoire, l’histoire de ma famille vue en négatif comme pour exorciser le malheur, le mal tout court. Je me suis dit, que serais-je devenu si mon père, mon Oskar Abraham à moi, ne m’avait pas aimé ? Fort de cette question en forme de cauchemar, j’ai écrit cette pièce et tout le reste – les Hutus, les Allemands, les guerres…– n’est que prétexte. C’est autour de ce nœud familial qu’Isabelle et moi nous sommes rencontrés. Elle est la première qui, à propos de ce texte qui fait si peur aux directeurs de théâtre, m’a parlé de liens, de regards, de silences, de mésamour et de malentendus. Elle m’en a parlé avec passion, avec conviction de son regard si noir, si déterminé. Je lui fais confiance et je sais qu’elle en fera un objet dramatique singulier, intime, personnel. Je suis ravi de la compter dans ma “famille”. » JOSÉ PLIYA JEAN-RENÉ LEMOINE EST NÉ EN HAÏTI, JOSÉ PLIYA AU BÉNIN. Chacun dit un cauchemar. Celui d’une mère assassinée et de la terrible violence ordinaire, celui d’un génocide. Chacun a sa manière, intime et pudique, théâtralisée et décalée dans le temps. La comparaison s’arrête là. Au Théâtre universitaire ce trimestre on peut voir Face à la mère et Une Famille ordinaire. Deux miroirs pour un drame. Les Mille et une nuits Vendredi 9 février à 20h30 Nacer Khémir Le conte ne dit pas, il raconte CONTES « 44 ESPACE Depuis des temps immémoriaux, il avance, inéluctable, audevant de la voix qui tisse sa toile de récits. Le conte se déploie tel un destin aveugle. L’espace même du récit, c’est le temps, le temps suspendu. Le conte délie les mémoires et donne à la parole le pouvoir ultime, celui de vivre et de mourir. Ainsi la parole ancienne, ponctuée d’émotions naturelles, renaît éternellement de ses cendres. Immense et fragile, le conte devient ce jeu de miroirs à l’infini qui cherche à piéger le temps. J’ai commencé par filmer des conteurs, j’avais écouté beaucoup de contes et j’ai fini par raconter. J’avais vécu tôt en exil et les histoires sont devenues petit à petit mon seul territoire. Une fabuleuse route vers soi et vers les autres. Pour moi, raconter, c’est retrouver à la fois le pays réel et imaginaire. Dans ces moments-là, il y a comme une réconciliation entre l’espace et le temps. Un vrai moment de paix.» NACER KHÉMIR Samedi 10 février à 20h30 Beau désir CONTES POUR RIRE Cette manifestation, proposée par le Centre culturel européen, la Maison de la Culture et l’association de conteurs “Paroles de Marmite” aborde l’univers du conte, son actualité, sa pérennité, lors de rencontresdébats, centrées cette année sur l’humour dans le conte populaire. Tout un programme à suivre lors d’un café-contes LE SAMEDI 10 FÉVRIER. • 14h30 à 16h Nacer Khémir à propos de Nash Ruddui le Sage fou. • 16h15 à 17h45 Muriel Klein-Zloty à propos de l’humour juif. • 18h à 19h Jean-Paul Barbe à propos des fortunes de Till l’Espiègle. • 19h à 19h30 Apéro-contes (lieu à déterminer) 4 Henri Gougaud Contes d’amour et de plaisir N ouveaux contes en bonne santé, de ceux qui galopent en tous sens, de ceux qui jouent à saute-bouton, à trousse chemise, à la bête à deux dos, qui dansent le branle du loup et qui chantent les messes basses à deux voix nues, sans harmonium. Bref, s’il est vrai qu’en dessous du nombril toutes les religions se ressemblent, les histoires qui vous attendent ont non seulement le corps bien charnu, mais aussi l’âme œcuménique. Voilà qui tombe bien, car nous voyagerons d’Afrique aux Amériques et du Grand Nord au lit où se font nos enfants sans le moindre souci du temps qu’il fait sous le chapeau des archevêques. Vous y apprendrez, entre autres vérités essentielles, que le cœur des femmes ne bat pas seulement sous le sein gauche, et vous découvrirez sans supplément de prix en quelle étrange circonstance l’aiguillon viril vint aux hommes, par quel escalier dérobé l’amour grimpa de l’entrejambe au cœur et comment il convient d’accorder haut et bas pour que la vie ne se perde pas en chemin. Nouveaux contes amoureux pour ceux qui savent qu’en amour, le vaillant est celui qui dépose les armes. CONTES 44 ESPACE Histoire d’Argan le visionnaire Mardi 27 février à 20h et mercredi 28 à 20h30 Claude Brumachon Création À la poursuite de Jean-Baptiste Poquelin La nouvelle création de Claude Brumachon, avec le Centre Chorégraphique National de Nantes (CCNN), est un spectacle tout public qui réunit neuf danseurs pour un voyage magique dans l’univers de Molière. Une fantasmagorie en compagnie des personnages de l’Illustre Théâtre et d’Argan, le fameux malade imaginaire et de ses étranges visions. Extraits du carnet de route du chorégraphe. Des tableaux fugaces. Le rythme est rapide. Les tableaux se chassent comme dans un rêve, objets, situations, décors se font et se défont, on ne construit rien, l’espace peut à chaque instant revenir au point neutre. Nous ne sommes pas dans l’accumulation, l’espace peut devenir tout d’un coup pompeux puis se vider. Il en est de même du costume qui va de l’habit d’apparat au rien, misère de toiles et de tissus qui retournent au costume de cour. Du prince au mendiant, du concept à la narration, de l’érudit au malade, de l’avare à la femme savante, de la servante à la belle riche innocente. Du prince amoureux au valet, du bourgeois au fou, de la précieuse à l’exploiteur. Du maître à danser à l’épouse intelligente, du misanthrope au médecin. Un spectacle tout public Quelle étrange définition. Finalement tout spectacle ne devrait-il pas porter ce nom ? On y cache tellement de choses dans le tout public. Le spectacle enfant est-il plus facile à la réception ? Le tout public est-il synonyme de compromis, de populisme ? Je réponds non. Toutes ces questions me taraudent depuis que j’ai décidé de créer des spectacles pour les enfants. Quels critères ? Comment peut-on définir qu’un spectacle est destiné aux enfants ou ne l’est pas ? Pour moi, le spectacle enfant a la même pertinence qu’un autre, il reste un acte scénique. Je continue de penser que l’éveil de la pensée du citoyen commence très jeune. Artiste, relais, nous avons cette responsabilitélà : le ludique de la recherche, l’éveil au spectacle vivant. Ce sont eux demain qui iront au spectacle. DANSE Un charivari de personnages Les personnages passeront donc du coq à l’âne, se feront et se déferont rapidement, à la fois doux et tendres, coquins et astucieux, noueux et griffus, naïfs et royaux, maniérés et têtus, fragiles, riches ou pauvres, corps à facettes sortis de l’esprit de l’homme exceptionnel qu’est Molière. Quel charivari ! Quelle naïveté et quelle intelligence ! Le jeu de cette recherche-là m’amuse et nous allons nous y plonger avec les danseurs du CCNN. L’utilisation du demi-masque apporte quelque chose de mystérieux, à la fois figé et mouvant. Le visage y prend des transformations non illustratives, il devient autre tout en restant le même. Il y a dans le demi-masque quelque chose d’ambigu et d’androgyne. L’enfant peut y porter ses rêves, ses cauchemars, ses doutes, je cherche l’indicible, l’impalpable. Le demi-masque m’entraîne encore vers ces horizons bohèmes. Une autre manière Je cherche de manière jubilatoire la façon dont l’enfant curieux peut aborder avec un autre œil le monde des écrits magiques de Jean-Baptiste Poquelin. À travers la danse et des situations cocasses, une autre manière de comprendre pour l’enfant l’acte de création. Partir de cet espace vide où tout naît et dans lequel, de manière subjective, un personnage et son objet peuvent changer le sens des choses. Une pièce pure d’écriture, jeu d’espace-temps pour effleurer subtilement l’acte créatif face au monde de l’enfance. ESPACE 44 ch or ég ra ph ie ac ho n Cl au de Br um as si st an t m ar ch e Be nj am in La io n pt ce on dé co r-c es Je an -J ac qu Br um ac ho n dé co r co ns tru ct io n M CL A la at el ie rs de cq ue lin e co st um es Ja t Br oc he m aq ui lla ge et il Ca ro le An qu re iè m lu cr éa tio n ie r Ol iv ie r Te ss ba nd e so n iz é An th on y Ba le ré gi e gé né ra es Je an -J ac qu Br um ac ho n en co ur s) (di str ibu tio n co pr od uc tio n ra ph iqu e Ce nt re ch or ég Na nt es na tio na l de Cu ltu re M ais on de la nt iqu e de Lo ire -A tla Épilogue provisoire Je suis toujours étonné d’observer comment un trublion à une certaine époque devient un classique à d’autres. Molière à l’école, Molière étudié sous toutes ses coutures, Molière banalisé. Pensons à Molière poète libre et révolutionnaire, celui qui titille les nobles et les bourgeois. Les bourgeois qui se sont accaparés l’homme parce qu’il est d’une autre époque. Mais qu’en est-il d’eux à l’intérieur de l’œuvre du maître ? Se voient-ils dedans ? Création du Centre chorégraphique de Nantes, L’Histoire d’Argan… co-produite par la Maison de la Culture de LoireAtlantique, met en œuvre les savoir-faire des équipes techniques de la maison. C’est ainsi que l’atelier décor a conçu et réalisé l’univers de ce conte visionnaire. CLAUDE BRUMACHON 5 Les Géants de la montagne Le voyage Du mardi 6 au vendredi 16 mars Pirandello / Laurent Laffargue des comédiens Je crois vraiment que je suis en train de composer, avec une ferveur et une anxiété que je ne réussis pas à exprimer, mon chefd’œuvre, avec ces Géants de la montagne. Je me sens monté à un sommet où ma voix trouve des amplitudes d’une résonance inouïe. Mon art n’a jamais été aussi plein, aussi varié et imprévu : c’est vraiment une fête pour l’esprit et pour les yeux, tout en palpitations brillantes et frais comme le givre. Les Géants de la montagne sont le triomphe de la fantaisie, le triomphe de la poésie, mais en même temps, la tragédie de la poésie, au milieu de ce brutal monde moderne. LUIGI PIRANDELLO n nou vel le tra duc tio aro an Je an -Pa ul Ma ng mis e en scè ne e La ure nt La ffa rgu THÉ e TRE ass ist ant e à la mis llo t Mi nia So ne scè en scé nog rap hie n Ph ilip pe Ca sa ba Éri c Ch arb ea u construction décor LA Ateliers de la MC ttie r lum ièr e Pa tri ce Tro Pra ts lie tha Na es cos tum mu siq ue Na no son Yv on Tu tei n ues ma qui lla ge, per ruq ist ée Mu rie l Le ric he ass gn a go Ra d’E mm an ue lle e Ragogna masques Emmanuell ud et Ro tte lie Ju se dan acc ess oir es Éri c Ch arb ea u Ma rc Va lla do n rég ie lum ièr e Ala in Un ter ne hr cou tur ièr es Sa rah Mé ria ux Cé lin e Ma rin hab ille use tou rné e Sa rah Mé ria ux co las Br un rég ie gén éra le Ni , Ph ilip pe bu Ba e lèn ave c Hé ier, Félicien all Ch c Éri ot, rod Bé Mé no ret , Ju ttn er, La ure nt no, Sébastien Océane Mozas, Na Or ofi no , c La uri er, Je an -Lu tte Ro ud et, lie He rvé Pie rre , Ju Sté ph an e n, Isa be lle Sa do ya Sz es tak aris, 6 de la Ville/P coproduction Théâtre ion ale de nat La Cou rsiv e, scè ne de la Cul ture n La Roc hel le, Ma iso e, Com pag nie de Loi re-A tlan tiqu du Sol eil Ble u l’Ad am i, ave c le sou tien de stiq ue la par tici pat ion arti ion al Nat du Jeu ne Thé âtre Art isti que fice l’Of de de ave c l’ai ne et de la MC 93, de la Rég ion Aqu itai de Bob ign y ture Ma iso n de la Cul eil Ble u la Com pag nie du Sol le Min istè re par est con ven tion née Aqu itai ne de la Cul ture /DR AC et sub ven tion née par qui tain e d’A le Con sei l rég ion al la Vill e de Bor dea ux La Gir ond e de l le Con sei l gén éra LETTRE À MARTHA ABBA ESPA CE 44 Quelques jours après la création des Géants de la montagne à la Coursive, scène nationale de la Rochelle. Conversation téléphonique avec Laurent Laffargue, le metteur en scène. «C’est le récit du voyage des comédiens, Singulièrement, c’est en revoyant le film de Lubitsch, de toute une troupe de danseurs et de To be or not to be, qui dit autrement l’engagement des magiciens partis à la dérive, dans l’espoir acteurs, que j’ai retrouvé Pirandello. de trouver un Eldorado et de rallumer Dans la pièce de Pirandello, la troupe d’acteurs trouve les étoiles. Mais les maîtres du monde, refuge dans une villa isolée perdue dans les montagnes. les géants, grondent, et la menace se fait Nous avons choisi de situer l’action dans un squatt, lourde pour ces artistes qui rêvent de réun lieu étrange en périphérie d’une grande ville. La enchanter le monde. (…) On est ici face à pièce dit des choses sur l’exclusion. Cette troupe en la dernière pièce de Pirandello, une pièce errance, ce sont des exclus qui vont rencontrer qu’il a mis longtemps à écrire, lui pourtant d’autres personnes en marge de la société. Mais réputé pour sa manière rapide. Il est à la fin Les Géants parlent aussi de la postérité de l’auteur de sa vie et la pièce demeure inachevée, et de la peur de la mort. comme si étrangement il voulait laisser ce Une pièce pessimiste? C’est avant tout une pièce voyage en suspens. Au cœur des Géants, on sur la croyance et l’engagement, sur cette chose retrouve les thèmes majeurs de son œuvre. miraculeuse et fragile qu’est le théâtre. Dans un Comme chez Marivaux, il y a l’épreuve de monde d’information qui nous dévore et qui nous l’amour, il y a chez Pirandello cette quête infinie perd, c’est un moment si rare. Vous êtes en retrait de la vérité, le rapport de l’artiste au monde, les du quotidien, on fait le noir, vous entrez dans un frontières incertaines du réel et de l’imaginaire. monde imaginaire de plain-pied avec d’autres… Et puis cette interrogation : dans un monde voué Avec le théâtre on ouvre des écoutilles, on à la technique, à la production, l’homme est-il fait réapprend à écouter, on redécouvre le silence… pour l’art ? Avec Pirandello, on interroge cette magie. Il nous dit : faites confiance à cette chose-là. J’ai rencontré le théâtre de Pirandello lors de mes études au Conservatoire de Bordeaux en travaillant Les Géants… nécessitent une vraie distribution sur un de ses chefs-d’œuvre Six personnages en et des moyens scéniques importants. En scène, quête d’auteur. D’emblée j’ai été frappé par ce texte il y a treize comédiens. Autour d’un noyau et sa mise en abîme de la condition théâtrale, par la d’acteurs, j’ai reconstitué une véritable troupe façon dont Pirandello s’interroge sur la place et le qui défend une vision du théâtre, cet engaregard du spectateur. Monté à trois reprises par Giorgio gement volontaire. Nous partons pour une Strehler et par Georges Lavaudant, mais finalement de tournée d’une cinquantaine de dates avec manière assez rare en France, Les Géants sont une une vraie conviction. Avec une véritable interrogation sur la fonction du théâtre, sa nature, son rôle passion pour une pièce qui demeure un dans notre société. mystère. Des décors maison… D epuis sa conception par un scénographe jusqu’au jour de la représentation, le décor prend forme loin des regards. Dans les ateliers de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique, François Corbal, chef d’atelier et son équipe contribuent eux aussi à la magie du spectacle vivant. Après avoir construit les décors de Forêts de Wajdi Mouawad, d’Atteintes à sa vie mis en scène par Joël Jouanneau, présentés cette saison, on pourra, à nouveau découvrir leur travail à travers deux spectacles, Les Géants de la montagne mis en scène par Laurent Laffargue et Histoire d’Argan le visionnaire une chorégraphie de Claude Brumachon. A partir de plans, de photos, de dessins en coupe ou en perspective, il faut restituer à 100 % les idées d’un autre, favoriser le mariage entre la poésie et le monde cartésien. Selon François Corbal, «il arrive que des solutions techniques influent sur le travail artistique ». D’une façon générale, la construction lui donne l’impression formidable «de travailler à l’état de prototype, de construire à chaque fois une pièce unique ». Les ateliers de la MCLA répondent aux besoins des spectacles maison, de coproductions, et parfois de commandes extérieures, pour Angers Nantes Opéra par exemple. Ci-dessus le décor de la création : Les Géants de la montagne (voir page 6) construit par l’Atelier décor de la MCLA. Les 7 doigts de la main Du jeudi 22 au samedi 24 mars à 19h30 Du cirque québécois survitaminé MILLE EN FA E U Q CIR I ls sont unis comme les cinq doigts d’une main et assez généreux et fous pour en rajouter deux. Ils forment une toute jeune compagnie de sept artistes de cirque basée au Québec et leur nom de scène Les 7 doigts de la main est aussi le titre de leur premier spectacle. Après des années passées sous les projecteurs des plus grands cirques, notamment le Cirque du Soleil et des cabarets du monde, ces sept artistes pleins d’énergie et d’invention ont décidé de mettre en commun leurs expériences et leurs talents. Mélange des genres réunissant diverses formes d’art, leur spectacle marie avec un vrai bonheur le théâtre, la danse et les performances acrobatiques, la musique et le multimédia. Jouant le collectif tout en cultivant l’indépendance, ils évoluent dans un univers qui tient du bricà-brac où tout s’entasse du petit salon à la chambre à coucher, la baignoire, la corde à linge et le bureau, les tableaux. Au cœur de ce monde bien à eux, ils racontent avec une folle espièglerie de drôles de tranches de vie… avec des numéros de diabolo, de rubans, de force pure, des sauts périlleux, des performances musicales swing, rap, tango, techno avec DJ en scène. Un vrai music-hall survitaminé et déjanté. E 44 ESPAC scè ne et cho rég rap hié l, con çu, écr it, mis en rol la ma in : Sha na Car de par les 7 doi gts nar d, Fao n Léo k ric Pat , ssé Isa bel le Cha ila , Séb ast ien Sol dev Sha ne, Gyp sy Sni der ult rea Tét et Sam uel Poc ket dire ctio n mu sica le DJ ma in la de gts doi 7 les et ges Jea n Lau rin con cep tion des écl aira tion lisa réa et con cep tion rea ult de la vid éo Oli vie r Tét Kor y DJ Poc ket et Eri ch les ina orig ues siq mu bé Lab dré An or con cep tion du déc ma in et les 7 doi gts de la , ara is, Jud y Jon ker sm De non Ma es cos tum 7 doi gts de la ma in les et r sie Tes e Hé lèn ina llag es Cha rlo tte Vez con sult ant e en ma qui ue stiq arti con trib utio n Poc ket inco mm ens ura ble DJ ts de la mai n prod ucti on Les 7 doig i, k Ach ard, Dino Bart olin -Roc rem erci eme nts Jan et lettr es du Qué bec , arts des seil Con il, Cirq ue du Sole ires étrangères Piste, ministère des Affa Josette Déchesne, En Verd un, r, l’Éc ole de cirq ue de thie Gau iel Dan , ada du Can jola ine Jac ob, ue, Lyn Hew ard, Mar cirq de le ona nati ole l’Éc Thé âtre nde , MO OG Aud io, le Guy Lali bert é, Mar c Lalo et Pau l Vac hon de l’Au berg ine, La Tohu en com plic ité ave c e ona le de Sain t-Na zair Le Fan al, scè ne nati 7 Dernier Caprice Du lundi 12 au vendredi 30 mars à 20h Joël Jouanneau Les Variations Glenn Gould Je me trouve sur une autre planète, parfois même dans un autre système solaire, et il semble que j’en sois le seul habitant. GLENN GOULD L ne en scè t m is e te x te e u a n n e a u o Joël J ra p h ie scénog s Gabel e non Jacqu Théve ranck F re iè ergel lu m a b lo B n son P o ti a ré c m is e n te à la naud a s s is ta e P il o u R ie u n è d r id is n en sc a x le lè n e A r e é H c e av au ip p e F e t P h il 8 THÉÂTRE e, u c ti o n c o p ro d u J e u d e P a u m d T h é â tr e ve n ce ro A ix -e n -P do L’ E ld o ra a m e d is e le s s R e lâ c h es h c n a e t d im COMME UNE FUGUE À LA CHAPELLE Après Atteintes à sa vie, créé à Nantes puis programmé au festival d’Automne à Paris avec le succès que l’on sait, Joël Jouanneau revient à la Maison de la Culture avec « une petite forme », un travail d’orfèvre intime, une fugue pour clavier bien tempéré à découvrir dans un nouvel espace théâtral : la Chapelle de la MCLA. Jouxtant l’Espace 44, cette petite salle pourra accueillir 100 spectateurs. CHAPELLE DE L’ESP ACE 44 e 10 avril 1964, le pianiste canadien Glenn Gould choisit Los Angeles pour faire ses adieux au public. La nouvelle surprend les mélomanes, mais sans plus. L’artiste a habitué son public et son entourage à ce qu’il était convenu d’appeler ses excentricités. Et si certains s’apitoient, peu y croient et beaucoup se gaussent, dans l’attente du concert qui infirmera la décision. Les sceptiques, gardons-nous bien de les juger et comment ne pas les comprendre : ne sont-ils pas légion ceux qui, à un âge souvent avancé et pas seulement dans le domaine musical, ont fait savoir leur retrait de la vie publique pour mieux faire ensuite commerce de leursadieux ? Glenn Gould lui, n’a que trente-deux ans, et pourtant il ne sera pas de ces tartarins-là. Jusqu’à sa mort, laquelle interviendra en 1982, il ne donnera plus aucun concert. En 1964 je n’avais que dix-huit ans, j’écoutais plus volontiers Kili Watch que les Variations Goldberg et il est probable que j’attribuais alors à ce Goldberg l’œuvre de Bach dont je ne pris connaissance que beaucoup plus tard, je veux dire bien après Hendrix et Coltrane, faisant par la suite un usage immodéré de cette œuvre, tel le puceau qui inaugure les joies du sexe à un âge tardif et se découvre alors, mais pour un temps mesuré, un corps de cabri. De Gould je ne savais rien non plus et s’il m’arrive sans complexe d’affirmer que son interprétation des Variations est indépassable, c’est pour dire comme tout le monde et non par conviction, car en vérité c’est la seule que j’aie jamais entendue, et si c’est sur la sienne que mon choix s’est porté, c’est, je le confesse, plus du fait des « excentricités » du pianiste que par connaissance musicale. Disons que la célébrissime dimension de sa chaise compta plus dans mon choix que l’intériorité de l’interprète, et c’est pourquoi j’affirme ce qui suit : si j’avais été le seul auditeur de Gould, il eût eu raison de renoncer. Reste cette décision à laquelle il ne faillit pas et qui continue de sonner dans mon crâne comme un appel face à la déraison d’une époque glacée dans sa logique marchande. J’ai tenté, par cette petite Fantasiestücke théâtrale de la comprendre de l’intérieur. Si donc, on y voit Glenn Gould dans sa loge dans l’heure qui précéda la première note de cet ultime concert, ni l’assistante Pétula, ni les propos tenus n’ont à voir avec le maître, et, de fait, tout ici est pure fiction, sauf pour moi. JOËL JOUANNEAU Du mercredi 28 au vendredi 30 mars à 20h30 David Lescot Un Homme en faillite Silence, on liquide! THÉÂT RE T HÉÂTR E UNI VERSI TAIRE DE NA NTES tex te et mis e cot en scène David Les scé nog rap hie l Alw yne de Da rde cos tum es Sy lve tte De qu est lum ièr e Jo ël Ho urb eig ht ave c Pa sc al Bo ng ard No rah Kri ef Sc ali De lpe yra t L’Homme est au chômage, surendetté. Sa femme le quitte. Un mandataire liquidateur est là, chargé d’établir le “reste à vivre” ou “biens inaliénables”, de négocier avec les créanciers, d’organiser un plan de redressement. Tout ceci étant parfaitement officiel. David Lescot a étudié le problème avant d’écrire cette pièce. «Il ne s’agit pas d’un plaidoyer contre la misère, mais d’une pièce sur la séparation, matérielle et affective. Or, il ne suffit pas de dire “stop” pour que tout s’arrête. On peut hésiter, revenir… J’aimerais que ce processus constitue le fil de cette pièce qui deviendrait, en somme, un petit manuel de résistance. Le monde de l’Homme, le nôtre, est celui de la réussite. Quand on en est éjecté, on peut avoir envie de tout balayer. Lui, il se bat. Je pense à une formule de Beckett : «mourant de l’avant», c’est-à-dire dans un cheminement actif. Alors l’Homme va essayer de vivre sans rien de superflu, dans un monde restreint où ne demeurent que la loi et la Femme, il va d’ailleurs chercher à la revoir… Une seconde chance lui est offerte. Avec l’aide du Mandataire, il peut tenter l’expérience d’un redépart. Seulement, l’être humain ne peut jamais rien recommencer à zéro. Il y a le vécu, qui vous fabrique, auquel personne n’échappe.» ée pro duc tion dél égu ms, CDN La Com édi e de Rei cop rod uct ion Par is Thé âtre de la Vill e, ma tiqu e Le Fes tin, cen tre dra çon nat ion al de Mo ntlu ros Com pag nie du Kaï atio n de ave c l’ai de à la cré de la Culture ère la DMDTS-Minist n ave c tio lisa réa coen sita ire le Thé âtr e uni ver de Na nte s DAVID LESCOT Mardi 27 mars à 20h Russell Maliphant Company DANSE ESPACE 44 Transmission ch or ég ra ph ie Ru ss el l M al ip ha nt lum ièr e M ic ha el Hu lls da ns eu rs El is ab Julie Guibert, et ta D’ Al oi a, Sa Pi tre , W in ifr ed iko Kino, Roberta Bu rn et Sm ith mu siq ue mu ku l La ba nd e son ore con tie nt un mo rce au de l’A cou sti c.s pa ce. lab .op en au dio po ol (ht tp: //a cou sti c.s pa ce. re- lab .ne t/l ab /) et M us ic fo r 8m Gu es t et Sa ra m av ec Iv or h Sa rh an di co stu me s Sa sh a Ki er Tra nsm iss ion a été cré ée grâ ce à l’a ide de Art s Co un cil En gla nd , Lon do n C’e st un e com ma nd e du Fes tiv al de Da nse de Ca nn es, Sa dle r’s We lls Tru st, Lon do n, Re gg ia Em ilia Da nse et Th e Pla ce Th ea tre Push chorégraphie Ru ssell Malipha nt lum ièr e M ic ha el Hu lls da ns eu rs Ju lie et Al ex an de r Gu ib er t Va ro na mu siq ue An dy Co w to n co stu me s Sa sh a Ki er Pu sh fut cré é à l’o rig ine grâ ce au Sa dle r’s We lls Tru st en col lab ora tio n ave c Sy lvie Gu ille m et Ru sse ll Ma lip ha nt en co -ré ali sa tio n av ec ON YX -La Ca rri ère , Sa int -H erb lai n Russell Maliphant Sculpteur de lumières C horégraphe anglais le plus marquant de sa génération, Russell Maliphant sculpte les mouvements du corps en une fascinante combinaison gestuelle. Inspirée notamment de la capoeira brésilienne, son écriture, entre force et subtilité, mêle également le classique, le contemporain, la danse contact, le tai-chi et le yoga. Autant de registres finement ciselés par les faisceaux de lumière, autant de gestes qui filent avec un époustouflant naturel. Les deux pièces qui composent le programme qu’il donne ici témoignent de la richesse de ses recherches et de son exigence. Transmission, fruit d’une très étroite collaboration avec son créateur lumière Michael Hulls, trouble les repères habituels du spectateur. Les danseurs et leurs ombres semblent imbriqués dans un fourmillement de lumières et de corps à vous couper le souffle. Push est une composition virtuose et fluide où se disputent la force et la grâce. Construit en une succession de brefs tableaux, ce duo nous offre la richesse d’invention d’un thème et ses multiples variations. 9 Ha Ha Ha Ailleurs en Loire- Du jeudi 11 janvier au dimanche 4 février Xavier Bouvier / Benoît Devos RE THÉÂT Les «Klouns» d’Okidok U n titre simple et efficace qui en dit long sur la teneur du spectacle. Un titre comme un pari car ici, le rire est maître ; il s’affiche, tantôt en finesse, tantôt à grands éclats, sur les lèvres d’un public sans âge. Sur scène, deux drôles de personnages dont le nez rouge et la dégaine ne sont pas sans rappeler les clowns des pays de l’Est. Mais ce clin d’œil à la tradition se double d’un goût prononcé pour l’imaginaire, allié à un sens inné du comique, et à une technique d’acrobates hors pair. Autant d’éléments qui font de Ha Ha Ha un spectacle fantasque, univers mystérieux d’un duo clownesque, à la frontière des dessins animés de Tex Avery et du théâtre d’objets. Succession de sketches aussi improbables que désopilants, le spectacle de la compagnie OkiDok enfonce le clou et gagne à tous les coups. Bref ces «klouns» sont vraiment des clowns irrésistibles. Leurs maladresses et leurs pitreries sont un enchantement. Il ne faut sans aucun prétexte rater leurs chutes, sauts et cabrioles facétieuses. Car leur apparente maladresse, c’est tout un art ! Zigmund Follies de réa lisé ave c l’ai de çai se la Com mu nau té fran le de la Culture, la Direction généra Arts de la scène Service général des JEUDI 11 JANVIER À PORNIC à 20h30 IER VENDREDI 12 JANV 20h30 RE à À NORT-SUR-ERD NVIER DIMANCHE 14 JA À VALLET à 17h R SAMEDI 3 FÉVRIE 30 À ROUANS à 20h VR IER DIM AN CH E 4 FÉ ILL E à 17h À ST-M AR S-L A- JA Du samedi 3 au mercredi 28 mars Philippe Genty TTES ONNE MARI spe cta cle de la Compagnie Philippe Genty tex te et mis e en scè ne Phi lip pe Ge nty ass isté de Ma ry Un der wo od cos tum es Ma ry Un der wo od inte rprè tes Eri c de Sar ria Phi lip pe Ric har d tec hni cie n Syl vai n Bu c Jeux de mains «U Un conteur découvre avec effroi que sa main gauche, depuis quelque temps, fouille ses poches, son portefeuille, ouvre ses lettres, ses tiroirs… Il la surprend même en train de tourner sa veste. Comment celle-ci l’entraîne par accident à l’intérieur, après avoir traversé au péril de sa vie une fermeture… la sinistre fermeture éclair ! Comment au cours d’une poursuite effrénée entre lui et sa main gauche, il rencontre Félix Nial de la police secrète, égaré dans un de ses déguisements… Comment il se perd dans une fausse perspective en empruntant des lignes de fuite pour plonger au fond d’un trou de mémoire aux confins de la mer des souvenirs… Sa main droite estelle complice ? Joue-t-elle un double jeu ?… Telles sont les énigmes qui trouvent leurs réponses dans Zigmund Follies. Une odyssée à deux doigts d’une tragédie, sur un rythme à trois doigts. Les péripéties contées dans Zigmund Follies sont authentiques, seules les lampes des projecteurs ont été changées afin d'éclairer d’un jour nouveau cette sombre histoire.» PHILIPPE GENTY 10 ue spe cta cle clo wn esq uv ier Bo de et ave c Xa vie r et Be no ît De vo s mis e en scè ne Lo uis Sp ag na eau cos tum es et cha pit Lil i es cha uss ure s, car ott he et pho to de l’a ffic Tri sta n Lo cu s cré ati on lum ièr e La ure nt Ka ye e rég ie son et lum ièr Jo fro i Sm ets s rec her che s mu sic ale DJ Pit ch aux arr ang em ent s mu sic Elo i Ba ud im on t Fre e coa chi ng bre ak Mr cop rodu ctio n Com pag nie Phil ippe Gen ty Maison de la Culture de Nevers et de la Niè vre ave c le sou tien de la Scè ne nati ona le de Mar ne-l a-Va llée Min istè re de la Cult ure et de la Com mun icat ion Ville de Nev ers Con seil gén éral de la Niè vre SA ME DI 3 MA RS À ST- MA RS -LA -JA ILL E à 21h SA ME DI 10 MA RS À RO UA NS à 20h 30 MA RD I 20 MA RS À NO RT- SU R-E RD RE à 20h 30 ME RC RED I 28 MA RS À PO RN ICH ET à 20h 30 -Atlantique Du mercredi 21 mars au samedi 5 mai Philippe Avron Un sacré périple ! THÉÂT RE «C de et ave c Phi lipp e Avr on lum ière And ré Dio t ce spectacle sera le reflet de mon merveilleux et inlassable voyage, du monde à la scène, des rencontres, des étonnements de la vie au «petit rond de bois» du théâtre face aux «ingénieux chimistes de nos métamorphoses» que sont les spectateurs. On découvrira des animaux étranges et familiers : mon chien Jeff, les chevaux du haras de Cluny disciples de Deleuze et de ses «associations inouïes», le saumon après mon voyage au Québec. Mon professeur de philo sera aux prises avec les «terminales de Montauban» et partagera avec elles quelques secrets du théâtre, les gestes essentiels de Jacques Lecoq, les «objets» de Shakespeare. On fera la connaissance de Roger, qui, au creux de la vague, a fondé «les déprimés sans frontières»… mus ique Jean-Jacques Lemetre régi e Oph élia A. MERCREDI 21 MARS À GUÉRANDE à 20h30 JEUDI 22 MARS À REDON à 20h30 SAMEDI 24 MARS À LA CHAPELLEDES-MARAIS à 20h30 DIMANCHE 25 MARS À HAUTE-GOULAINE à 17h MARDI 27 MARS À TEILLÉ à 20h30 Le théâtre de Philippe Avron L’Histoire de Roger Comédien chez Jean Vilar, longtemps humoriste avec son complice Claude Evrard, homme de théâtre accompli maintes fois récompensé (prix de la critique, Molière 1999 et 2002 du meilleur One Man Show, prix de la SACD…) acteur de cinéma à redécouvrir chez René Clair ou Michel Deville, Philippe Avron a travaillé à la scène avec Benno Besson, Roger Planchon… Toute sa vie est liée au théâtre, cette « cour d’honneur » où il fait merveille, cette scène qui est sa vie. Du vendredi 16 mars au jeudi 26 avril THÉÂTRE Jean-Yves Pick / Didier Lastère / Jean-Louis Reynaud Attention, dernier service ! Plat de résistance À ANCENIS, CHÂTEAUBRIANT ET MACHECOUL à 20h L’École du spectateur Du lundi 22 au vendredi 26 janvier Juste un petit coup de main compagnie Le Bruit du frigo mise en scène Cédric Laurier À SAINT-MARS-LA-JAILLE, MACHECOUL Pour les enfants des écoles maternelles et primaires, les équipes de la Maison de la culture, en partenariat avec les salles du réseau RIPLA, ont choisi une série de spectacles. Du lundi 29 janvier au vendredi 9 février La Chaussette jaune spectacle d’après l’album d’Hélène Riff mise en scène Anne-Claude Romarie À partir de 7 ans Du lundi 26 février au vendredi 2 mars Des Pieds et des mains écriture, mise en scène et interprétation Lidwine Bretécher À LA GRIGONAIS, NORT-SUR-ERDRE, LIGNÉ, VARADES À partir de 3 ans À NORT-SUR-ERDRE, ANCENIS, LIGNÉ, CHÂTEAUBRIANT À partir de 4 ans Des ateliers sont proposés en amont de La Chaussette jaune. Public : classes primaires des écoles concernées par le spectacle 11 Agenda Les expositions Du vendredi 2 février au samedi 3 mars Michaële Andréa Schatt Le travail de Michaële Andréa Schatt présente un mélange de fragments, de textes et de formes. Par applications de collages, elle obtient des transparences et des superpositions. Dans ce parcours qui s’articule autour de taches colorées, de strates superposées, l’œil guette et décrypte une forêt de signes. Du vendredi 9 mars au samedi 7 avril Michel Steiner Alors qu’il vit et travaille dans le sud, le travail de Michel Steiner est loin d’une explosion de couleurs. Comme si la lumière blanche arasait les formes, submergeait les contours, il peint dans un contre-jour lumineux des êtres proches, qui interrogent le spectateur comme on fixerait de manière intense l’objectif du photographe. Au cœur de cette relation, une couleur essentielle : le blanc. Lecture Mercredi 7 mars à 20h – Chapelle de l’Espace 44 Dépouilles. Texte dramatique d’Éric Pessan lu par le Théâtre du Reflet. « Il ou elle est mort, morte. On n’en saura pas plus. Soigneusement apprêté, il ou elle attend au funérarium le passage des vivants venus rendre un dernier hommage… » Éric Pessan, qui vit près de Nantes, a publié trois romans aux éditions de la Différence: L’Effacement du monde, 2001 ; Chambre avec gisant, 2002 ; Les Géocroiseurs, 2004. Il a fait paraître l’été dernier chez Robert Laffont un quatrième roman, Une très très vilaine chose. Dépouilles est son premier texte pour le théâtre. Rencontres d’artistes Créées à l’origine pour les troupes de théâtre amateur adhérentes de la MCLA, les soirées «rencontres d’artistes» offrent à tous, membres de troupes ou grand public, quelques clés pour mieux apprécier un spectacle: conférence sur l’auteur avant la représentation (rendez-vous à 18h), et rencontre avec les comédiens après le spectacle. Samedi 3 février : Ha, Ha, Ha à l’espace culturel Cœur en scène à Rouans. Dimanche 4 février : Ha, Ha, Ha à l’espace culturel Paul Guimard à Saint-Marsla-Jaille à 15h30. Mercredi 7 mars : Les Géants de la montagne à l’Espace 44 Pour plus d’informations : Bertrand Chauveau au 02 28 24 28 12 Les Mercredis du spectateur Le mercredi à 18h – entrée libre – passage Pommeraye • Autour de L’Affaire de la rue Lourcine d’Eugène Labiche Rencontre avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff le mercredi 10 janvier. • Autour des Géants de la montagne de Luigi Pirandello La Maison de la Culture de Loire-Atlantique et le Centre Culturel Franco-Italien s’associent pour vous convier le mercredi 28 février à la conférence Le Dernier Mythe de Pirandello : Les Géants de la montagne par Anna Frabetti. Rencontre avec les comédiens le mercredi 14 mars. Pour plus d’informations : Fabienne Pollet au 02 28 24 28 15 Changements de décors • Métamorphoses scéniques au théâtre et à l’opéra : toiles peintes, châssis, trucs et praticables aujourd’hui • Séminaire et cycle de conférences publiques L’École nationale supérieure d’architecture et la MCLA proposent un cycle de rencontres autour de la notion du décor. Il s’agit d’aborder la pratique théâtrale à travers la question de la scénographie, et plus particulièrement de se concentrer sur la question de la métamorphose de la scène via la pratique du changement de décor. S’intégrant dans le dispositif plus large du séminaire de recherche destiné aux étudiants du cycle spécialisé Scénographe DPEA, elles s’ouvrent également au théâtre amateur et à tout public intéressé par cette approche de l’art théâtral. Ces rencontres s’appuient sur la programmation de spectaclesde la MCLA, d’Angers Nantes Opéra et du Théâtre Universitaire de Nantes entre autres. La programmation et l’animation sont assurées par Marcel Freydefont, scénographe, maître-assistant à l’Ensan, responsable du cycle de formation Scénographe DPEA. Jeudi 18 janvier 2007 de 9h30 à 12h30 – ENSAN Dépt Scénographie - Hall Alstom - 15 rue Lanoue Bras de Fer à Nantes • Autour de Le Golem opéra de John Casken Jean Boillot, metteur en scène, Laurence Villerot, scénographe, Régis Vasseur, Jean Vallée, directeurs techniques, Alexis de la Péchardière, chef d’atelier construction décor. Production d’Angers Nantes Opéra. Présenté les 9, 10, 12 et 14 janvier 2007 au Théâtre Graslin. Vendredi 9 février 2007 de 9h30 à 12h30 – Chapelle de la MCLA • Autour de Une Famille ordinaire de José Pliya Mise en scène d’Isabelle Ronayette. Présenté les 6, 7 et 8 février au T.U. Annabel Vergne, scénographe. Carnet Pirandello A l’occasion du spectacle Les Géants de la Montagne, la MCLA, en co-édition avec Joca Seria, publie son 9e Carnet consacré à Pirandello. Ce volume comprend, outre des textes de Pirandello lui-même, des écrits d’auteurs spécialistes du dramaturge italien : Gérard Génot, Alfred Mortier, Carlo Solinari, Georges Piroué entre autres, ainsi qu’une biographie et une bibliographie. En vente 8 € à la librairie de l’Espace 44. En janvier 2007, la MCLA lance son blog ! Retrouvez-nous sur : blog.mcla.fr Jeudi 15 mars 2007 de 9h30 à 12h30 – Chapelle de la MCLA • Autour de Les Géants de la montagne de Luigi Pirandello Mise en scène par Laurent Laffargue. Présenté du 6 au 16 mars à la MCLA. Philippe Casaban, Éric Charbeau, scénographes, François Corbal, chef d’atelier construction décor. Jeudi 22 mars 2007 de 9h30 à 12h30 – Chapelle de la MCLA • Autour de J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce, Atteintes à sa vie de Martin Crimp et Dernier Caprice de Joël Jouanneau Tous trois mis en scène par Joël Jouanneau, présentés au T. U. et à la MCLA en 2005, 2006 et 2007. Jacques Gabel, scénographe. [email protected] ou 02 28 24 28 24 MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE BP 30111 – 44001 Nantes Cedex 1 Standard 02 28 24 28 24 – Fax 02 28 24 28 35 www.mcla.asso.fr RÉSERVATIONS/BILLETTERIE 10 passage Pommeraye – 44000 Nantes Tél. 02 51 88 25 25 Du lundi au vendredi de 11h à 18h 30 Le samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h 30 Directeur de publication : Philippe Coutant Rédacteur en chef : Solange Désormière Documentation : Maryvonne Cornet Réalisation graphique : Le Kwalé/Nantes Crédits photographiques : Hervé Bruhat • Agence Enguerand • Marco Samson • Franck Courtès • Phannara Bun • Jean-Jacques Brumachon • Patrick/Les 7 doigts de la main • Bibliothèque et Archives du Canada • Jef Rabillon • Damien Bossis • Hugo Glendinning • Jean Charles Dherville • Compagnie Philippe Genty • Editions La Différence • Michaële Andrea Schatt. ISSN : N° 1243-9 487 La Maison de la Culture de LoireAtlantique, scène conventionnée théâtre, est subventionnée par le Conseil général de Loire-Atlantique, avec le concours du ministère de la Culture – Direction régionale des Affaires culturelles des Pays de la Loire et la participation de la Ville de Nantes et du Conseil régional des Pays de la Loire.