Newsletter numéro 3 - Du jetable au durable
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Newsletter numéro 3 - Du jetable au durable
r tte sle w ne Le DVD jetable, une aberration environnementale ................................................................................................................................p.2 ............................................................... Les lingettes, 16 fois plus chères et 20 fois plus de déchets.............................................................................................................p.2 p.2 Préférons les piles rechargeables....................................................................................................................................................................... p.3 Halte aux sacs pastique dans les îles.................................................................................................................................................................p.4 Le plaidoyer d’Hubert Reeves pour les Amis du Vent ..........................................................................................................................p.4 édito Quand les associations s’engagent................................................................................................................p.5-6 Jetable ou durable ? Question d’habitudes .................................................................................................. p.7 Adjoindre le geste à la parole… C’est toute la différence entre attitude et comportement. Consommateurs, industriels, distributeurs sont aujourd’hui de mieux en mieux sensibilisés aux enjeux du « tout jetable ». Les actions concrètes émergent de toutes parts. Chaque geste, aussi anodin qu’il soit, a son importance. Souvenons nous que celui qui déplace les montagnes, commence toujours par les petites pierres. Les Comptes-rendus en ligne Les comptes-rendus des tables rondes, qui se sont déroulées en mai dernier, sont en ligne sur le site www.wwf.fr. Ces tables rondes ont rassemblé à tour de rôle les différents acteurs concernés par la problématique des sacs de caisse (distributeurs, ONG et industriels). Elles ont ainsi permis de confronter les points de vue de chacune des parties prenantes. DANIEL RICHARD - Président du WWF France Le succès des autocollants anti-COUNS Plus de deux mois après son lancement lors de la semaine du développement durable, l’autocollant « Merci d’épargner ma boîte aux lettres » crée par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, est actuellement en rupture de stock. Imprimé à un million d’exemplaires, l’autocollant a été très demandé et le Ministère estime que près de 5 % des foyers français ont apposé le message sur leurs boîtes aux lettres. Ce sont donc environ 40 000 tonnes de papier, soit plus de 950 000 arbres épargnés, qui pourraient être économisées chaque année à condition que l’autocollant soit respecté. Pour répondre à la demande, le Ministère a commandé deux millions d’exemplaires supplémentaires, ils seront disponibles à la fin du mois de septembre. ® (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. Sommaire 3 n° Le succès des autocollants anti-COUNS .............................................................................................................................. ...........................................................................................p.1 p.1 Le DVD jetable, une aberration environnementale Depuis le début du mois de mai, on trouve sur Internet un produit jetable insolite : le DVD. Lancé par CDiscount, filiale du groupe Casino, le DVD-D (D pour « disposable », jetable) s’autodétruit en 8 heures. Une fois l’emballage ouvert, le disque est altéré par une substance non toxique.Le DVD est commercialisé dans un emballage recouvert d’un capot plastique et fixé par un écrou. Pour utiliser le DVD à la séance, il faut uniquement ouvrir le capot de protection et dévisser l’écrou de sûreté. L’effacement total des données de lecture ne commencera que 8 heures après l’ouverture du boîtier. L’effacement est irréversible et total. L’aberration du jetable devient flagrante lorsque l’on étudie plus précisément l’impact environnemental de l’objet. Ce produit est déclaré totalement recyclable par le fabricant ; cela ne veut pas dire qu’il sera pour autant recyclé. En effet, ce produit est surtout une source de déchet supplémentaire. D’autant plus qu’en France, il n’existe pas encore de filière de recyclage assurant la collecte des CD et DVD usagés. En location, un DVD est utilisé en moyenne 30 à 40 fois pendant les deux premiers mois d’exploitation(1). Si le DVD a suffisamment de succès, il reste en rayon et est loué 10 à 20 fois par mois. La location fait du DVD un produit partagé par plusieurs utilisateurs. Le DVD Jetable ne représente donc qu’une seule utilisation contre environ 30 pour un DVD à la location. Le DVD jetable a donc un impact environnemental 30 fois plus élevé que le DVD à la location : 30 fois plus… • de matières premières pour la fabrication du support et de l’emballage, • de camions sur les routes pour transporter les produits, • d’énergie pour traiter le support et son emballage en fin de vie. La solution la plus écologique reste évidemment la mutualisation du produit, son utilisation par plusieurs personnes, c’est-à-dire la location. (1) source : GDF Video / magasins video futur. Les lingettes, 16 fois plus chères et 20 fois plus de déchets Les lingettes ont envahi en quelques années le marché français. La gamme n’a de cessée de s’élargir . On trouve aujourd’hui des lingettes pour l’entretien des sols, pour laver les vitres, pour dépoussiérer les meubles, pour bébés, désinfectantes, démaquillantes, de crème solaire… et la liste est encore longue… Simple d’utilisation, elle remplace chiffon, seau d’eau et détergent. Après utilisation, tout est jeté. La lingette est un produit jetable par excellence : seulement quelques minutes d’utilisation. Pourtant la lingette présente beaucoup d’inconvénients économiques et environnementaux. Prenons l’exemple de l’entretien d’une maison de 100m2 de surface pendant un an : Nettoyage traditionnel Consommation d’eau 1 820 litres Consommation de détergent Production de déchets Coût 12,5 litres Nettoyage avec lingettes 1530 lingettes 1,16 kg 23 kg 34,83 € 555,77 € (Source : Observatoire bruxellois de la Consommation durable) La production de déchets est donc quasiment multipliée par 20. Ceci est dû à la lingette elle-même mais aussi et surtout à l’emballage et à son sur-emballage. En effet, les lingettes sont ® conditionnées soit en emballage collectif, soit en emballage individuel. En emballage individuel, les lingettes génèrent une quantité encore plus importante de déchets. (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. Scénario p.2 Préférons les piles rechargeables et pensons à les recycler Un foyer possède en moyenne 25 appareils à piles1 (appareil photo numérique, baladeur, télécommande, lampes torche etc.) En remplacement de ces piles qui se jettent après emploi, les piles rechargeables représentent une solution plus écologique et moins coûteuse. En effet, une pile rechargeable peut être rechargée jusqu’à mille fois2. Sachant que les piles qu’elles soient normales ou rechargeables polluent énormément puisque toutes les piles contiennent des métaux lourds toxiques (mercure, plomb, cadmium, zinc, nickel) toxiques pour l’homme ou pour l’animal, et nécessitent un traitement spécifique, mieux vaut préférer un produit durable. Après usage, lorsque les piles sont jetées n’importe où, ou qu’elles sont mises en décharge non aux normes, les boîtiers s’altèrent par oxydation et des métaux lourds s’en échappent et se mêlent aux eaux usées, pénètrent le sol puis les nappes phréatiques. La quantité de mercure contenu dans une seule pile peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau et jetée dans la nature elle pollue 1 m3 de terre. Incinérée, ce sont ses composants toxiques qui se dégagent dans les fumées ou restent dans les cendres. Ces composants toxiques, très persistants dans le temps, pénètrent plus ou moins rapidement et directement les chaînes alimentaires, exposant l’homme à une intoxication lente mais certaine3. Les piles rechargeables polluent sur le fond au moins autant que les piles jetables mais comme une seule pile rechargeable suffit là où il faudrait 1000 piles jetables, on pollue 1000 fois moins (puisqu’une pile rechargeable peut être rechargée jusqu’à 1000 fois). Les économies ne sont pas non plus négligeables puisque, dans un appareil photo numérique par exemple, en incluant le coût des piles, du chargeur et de l’électricité, recharger 4 piles coûte de 0,01 à 0,03 €, par rapport à un lot de 4 piles qui coûte en moyenne entre 1 et 4 €. En comparaison avec l’achat répété de piles alcalines, sur une année, le choix de piles rechargeables est des plus pertinents. Il faut savoir que la production de piles nécessite 50 fois4 plus d’énergie que la pile n’en fourni en fonctionnant et utilise des matières premières non renouvelables ! De plus, la pile bénéficie d’un réseau de gestion de déchets spécifiques. Mais, en France, nous sommes peu sensibilisés au problème de la collecte et du recyclage des piles. En effet, sur les 7205 millions de piles et accumulateurs utilisées en France chaque année, on estime que 70% finissent dans la nature6, en décharge ou incinérés avec les ordures ménagères. Autant d’aberration alors que des structures de valorisation existent. La France dispose de sites de traitement d’une capacité théorique supérieure à la totalité des quantités mises sur le marché. Enfin, à côté de la problématique environnementale, le retraitement des piles n’est pas à négliger. Ce sont 4 500 tonnes de zinc7 , 5 500 tonnes de manganèse et 10 à 12 tonnes de mercure qui pourraient être réutilisée. Ainsi, les structures existent pour les entreprises et les particuliers (22 000 points de collectes en France), le recyclage est à notre portée. 1- Uniross 2- En fonction de la nature de la pile 3- Groupe de travail piles - c/o CES 8/10 rue Villedo 75001 - Paris SCIC Terre et Mer Environnement Cour Saint-Martin, rue Emile Demagny - 14230 - Isigny-sur-Mer. 4- Recyclages.com 5- Fonds Français pour la Nature et l’Environnement – décembre 2003 6- Ibid ® (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. 7- Ibid p.3 « Halte aux sacs plastique dans les îles » : La volonté de l’association «Les Amis du Vent» est d’utiliser l’expérience acquise en Corse, dans sa campagne « Halte aux sacs plastiques » lancée en 1999. Elle élargit son objectif à toutes les îles de la planète afin de bouter ces sacs à usage unique hors des milieux insulaires. Des milliers de tonnes de matière plastique asphyxient le milieu marin causant des dégâts irréparables. Un tiers des particules relevées au N ord-Est de l’Atlantique serait des fragments de matière synthétique.* Devant la modicité du coût d’un sac plastique, il faut évoquer le coût pour la biodiversité de la perte de la posidonie, des poissons et des cétacés. Les milieux insulaires sont vulnérables à toute forme de pollution et c’est pour cela que l’exigence de chacun, simple citoyen ou décideurs doit être élevée. La suppression des sacs plastiques des îles et la prise de conscience des consommateurs sont les prémices pour passer de la société du jetable à la société du durable. L’envolée des prix des matières premières (pétrole, acier…)1 va nous imposer une empreinte écologique plus légère. À ce jour, l’Île de la Réunion et Margie Sudre, l’île de Ré avec l’association Echomer, Chypre avec Ecognosia, les îles grecques avec Oikotopia et Saint Barthélémy avec Subproject sont déjà partenaires et se sont lancées dans la campagne contre les sacs à usage unique. Toutes les îles sont des territoires où l’écologie et le respect de l’environnement doivent être des valeurs essentielles. On doit aussi penser que la terre est une île dans l’infini de l’univers. Serge ORRU * Étude de l’Université de Plymouth et de Southampton et Alister Hardy, Foundation for Ocean Science Le plaidoyer d’Hubert Reeves pour les Amis du Vent Voilà donc des îles en avance sur les autres qui vont vouloir, je l’espère, rattraper leur retard. • Non seulement parce que ces dérivés pétroliers représentent un gaspillage d’énergie (non renouvelable) pour leur fabrication. ® • Non seulement parce que leur dispersion enlaidit les paysages. • Mais aussi parce que de tels sacs ont une utilisation éphémère et deviennent en l’espace d’une journée des déchets jetés à la poubelle ou aux quatre vents et polluant la nature pour quelques siècles! Et je suis horrifié à la lecture de la liste de leurs victimes que la Ligue ROC me fournit concernant surtout les espèces marines (cétacés, tortues, et thons par exemple). Ces animaux les confondent avec des proies ou les absorbent avec elles, et meurent par étouffement. Or les déchets solides, dont 95 % seraient des sacs en plastique, sont de plus en plus nombreux dans la mer! Bien sûr, il faut des mesures transitoires pour permettre des reconversions des entreprises de fabrication. Mais vienne le temps des envols de cerfsvolants et d’oiseaux, à l’exclusion de ceux de sacs en plastique! C’est pourquoi notre Ligue ROC et moi-même nous associons à votre campagne. Chaleureusement.» Hubert REEVES, Astrophysicien, Président de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage Pour les Amis du Vent, juin 2004. (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. «Taïwan a interdit les sacs plastique à usage unique dès 2002. En 2003, c’est au tour de l’île Maurice de prendre des mesures. En 2003 également, les Corses ont décidé d’imiter ces comportements responsables. Déjà, l’Irlande a instauré une modeste taxe pour inciter les gens à prendre l’habitude du filet, du cabas ou de réutiliser les anciens sacs, par souci d’économie. Et ça marche! p.4 Quand les associations s’engagent … un communiqué de presse : Halte aux sacs plastique pseudo dégradables !) Répondant à l’appel «Halte aux sacs plastique» de l’association «Les Amis du Vent»1, la grande distribution insulaire ne distribue plus de sacs plastique à usage unique sur l’île de Beauté depuis le 1er août 2003. D’autres îles, Saint Barthélémy, La Martinique, La Réunion, l’île de Ré s’apprêtent à suivre cet appel. Mais cette action écologique est maintenant habilement contournée par des industriels qui commencent à diffuser des sacs en polyéthylène soit-disant dégradables ou «à durée de vie maîtrisée». Mais ces produits ne sont pas biodégradables2 3 !! Il y a confusion4. Ils peuvent, dans le meilleur des cas, se réduire en confettis, voire en poussières totalement indestructibles et qui vont persister et s’accumuler dans l’environnement pendant plusieurs siècles. Quel est l’effet de ces micro poussières sur notre santé ? Risquent-elles de passer dans la chaîne alimentaire5 6? Ces questions sont pour l’instant sans réponse. Dans l’eau, sans photo-dégradation, ces sacs restent intacts et vont causer les mêmes dégâts à la faune marine que les sacs en plastique. Pour le rendre dégradable, les fabricants ajoutent au polyéthylène un additif de déstabilisation. Les fabricants restent muets sur la nature de cet additif !! Quel est-il ? Des études passées et récentes montrent qu’il s’agit de produits toxiques à base de dithiocarbamates, un puissant pesticide, qui de surcroît peut contenir des métaux lourds 7. Ces additifs sont libérés dans le milieu lors de la fragmentation de ces sacs8 9. Ces mêmes études confirment clairement que ces matériaux ne sont pas biodégradables ni compostables. Enfin, ces sacs ne sont pas conformes aux normes récentes sur les matériaux d’emballage biodégradables10 puisqu’ils contiennent en majorité du polyéthylène (+ de 85 %) et un ou des additifs non biodégradables. ® Devant cette situation, qui vise à troubler l’usager par un vocabulaire trompeur, qui ne résout pas cette question environnementale et qui au contraire va l’aggraver, nous alertons solennellement les consommateurs, la distribution et les pouvoirs publics sur les dangers de l’utilisation de tels sacs dégradables ou «à durée de vie maîtrisée» dans notre environnement immédiat et lointain. Seuls les sacs répondant à la norme européenne EN 13432 peuvent se prévaloir d’une complète biodégradabilité et compostabilité. Ils sont reconnaissables à leur certification OK-compost imprimée sur les sacs et délivrée par l’AIB-Vinçotte, organisme certificateur indépendant situé à Bruxelles. • Serge Orru, Président de l’association Les Amis du Vent et du Festival du Vent, initiateur de l’appel Halte aux sacs plastiques, [email protected]. • Pierre Feuilloley, Président du COBIO (Comité Français pour la Biodégradabilité), [email protected]. • Florence Couraud, CNIID (Centre National d’InformationIndépendante sur les Déchets), [email protected] 1- Les Amis du Vent, www.lefestivalduvent.com, [email protected], 06 15 73 42 39 2- A. Calmon. Evaluation objective de la biodégradabilité des matériaux : mise au point d’une méthode et d’un dispositif expérimental. Thèse de l’INP de Toulouse, 09 Juillet 1998 3- Labelling biodegradable products, Contract SMT 4 CT97-2167, Final report, 2002 4- P. Feuilloley. Ce plastique faussement biodégradable. La Recherche, N° 374, Avril 2004 5- Des particules de 10µm ont été retrouvées dans des sols (travaux en cours à l’université de Lorient) 6- R.C. Thomson et al. Lost at the sea: where is all the plastic ? Science, vol 304, 7 may 2004 7- P. Feuilloley, G. César, L. Benguigui, Y. Grohens, H. Bewa, S. Lefaux. Biodégradation des films en polyéthylène, conjecture ou réalité? Colloque «Matériaux biodégradables et environnement», Rouen, Mai 2003 8- J. Fritz. Strategies for detecting ecotoxicologic effect of biodegradable polymers in agricultural application. Macromol. Symp. 2003, 197, 397-409 9- J. Fritz. Degradation of natural and synthetic polymers in compost and soil environment. CEN TC 249 WG9, N°109, 2004 10- Norme NF EN 13432. Exigences relatives aux emballages valorisables par compostage et biodégradation. Sept. 2000 Pour les Amis du Vent, juin 2004. (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. (Les Amis du vent publient p.5 (Des jeux et du tri) Créée en 2001, l’association Canibal s’est donné pour but de sensibiliser le grand public aux gestes du tri sélectif des déchets. Canibal a voulu donner au tri sélectif un aspect moins moralisateur et plus ludique. Ciblant principalement des étudiants, grands consommateurs de cannettes recyclables, Canibal a mis en place des collecteurs sur différents campus de la région lyonnaise. A l’insertion d’une canette (acier ou aluminium), chaque collecteur active un jackpot type casino et en cas de gain l’utilisateur est récompensé de son geste de tri par un cadeau offert par un partenaire. Les canettes récupérées sont ensuite recyclées au lieu de terminer dans les poubelles des campus universitaires. Pour plus d’information : www.canibal.fr (Des pharmaciens citoyens) Les commerces de proximité sont aussi de grands distributeurs de sacs plastique. Les pharmacies en particulier, propose systématiquement des sacs, souvent trop petits pour êtres réutilisés. Conscients du gâchis et soucieux de la protection de leur environnement, 1300 pharmaciens citoyens sont regroupés au sein du groupement GIPHAR et proposent des sacs plastiques « écologiques » recyclables et réutilisables. GIPHAR propose aussi gracieusement des conseils et guides de santé publique et de gestes verts. Pour connaître la liste des points de vente membre de GIPHAR : www.giphar.com (Sud vélo, « Ne jetez plus ») ® (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. L’été venu, cette association de « cyclosportifs » s’inquiète du comportement des cyclistes sur la route qui rejettent les emballages vides de leurs aliments énergétiques ou les simples papiers d’aluminium enveloppant leur goûter. Sudvélo a donc lancé une campagne « pour dire haut et fort qu’en 2004, on ne vide plus son cendrier sur la route, ni ses ordures dans les prés. Et qu’en 2004, on a conscience de son environnement et qu’on ne jette plus ! ». Un logo à apposer sur vélos, dossards ou bidons est donc disponible (ci-contre) auprès de l’association pour que le message passe et que « la marmotte ne considère pas, à tort les cyclistes comme de vilains pollueurs. » Pour plus de renseignements, consultez leur site : www.sudvelo.org p.6 Passer du jetable au durable au quotidien est une question d’habitude. Un changement de tous ces petits gestes anodins qui nourrissent notre poubelle, boite magique qui fait disparaître nos déchets. Illustration par Pierre et Paul. Une journée jetable… Une journée durable 7h00 : Pierre se réveille. 6h50 : Paul se réveille. 8h00 : En retard, Pierre plonge la main dans le réfrigérateur et prend une mini brique de jus d’orange et un gâteau ensaché qu’il mangera sur la route. 7h40 : Paul se sert un grand verre de jus d’orange et beurre ses tartines en écoutant la radio. 9h00 : Avant de commencer la journée, Pierre et ses collègues se retrouvent autour de la machine à café et d’un gobelet de café chaud en se racontant leur soirée de la veille. 8h00 : Paul croise son voisin sur le palier, il a l’air pressé. 8H50 : Un peu en avance, Paul prépare le café pour ses collègues et sort les tasses en céramique de chacun. 12h3O : Cette fois-ci, pas le temps d’aller déjeuner dans la petite brasserie du coin de la rue. Les dossiers pour la réunion de cet après-midi ne sont pas terminés. Un déjeuner acheté au coin de la rue à déguster devant l’ordinateur, c’est plus pratique : salade toute emballée avec les couverts jetables à l’intérieur, une canette de jus de fruit, le tout dans un petit sac à usage très éphémère. 13h00 : Dommage qu’aujourd’hui le temps presse, le déjeuner se fera au bureau. Il doit se renseigner sur un potentiel fournisseur qu’il doit rencontrer à 15h30. Mais, un coin cuisine est aménagé avec des couverts disponibles, il peut alors se faire livrer un plat du restaurant du bout de la rue. 13h10 : En imprimant les informations, il se rend compte que le stock de papier est encore important. Depuis que l’entreprise a décidé d’imposer le recto verso et que certains disposent 2 pages par feuille, les économies sont impressionnantes. 15h30 : Paul arrive à sa réunion et, à sa grande surprise, retrouve Pierre lors de la réunion. 19h30 : Sur le chemin du retour, Paul s’arrête à Superprix pour faire ses courses. Trois œufs et une tranche de jambon à la coupe suffiront pour ce soir. 15h00 : Avant sa réunion de 15h30, Pierre imprime le dossier de présentation. En l’agrafant, il se dit que les participants pourront peut-être utiliser le recto pour prendre des notes. 15h30 : Tout est prêt, les dossiers, le vidéo-projecteur, les gobelets, le café, le jus d’orange, les petites assiettes cartonnées pour les biscuits dans leurs sachets individuels. La réunion avec les futurs clients peut commencer. 19h00 : Enfin, la journée est terminée. 19h30 : Sur le chemin du retour, Pierre s’arrête à Superprix pour faire ses courses. Ce soir, Pierre n’a pas le courage de cuisiner, deux tranches de jambon des pommes de terre sous vide en portion individuelle suffiront pour ce soir. 19h40 : En ensachant ses courses à la caisse, Pierre prend une poignée de sacs plastique supplémentaires, ça sert toujours et somme toute, ils sont gratuits et en libre service…pourquoi se priver ? 19h50 : Bientôt arrivé chez soi après une dernière vérification de la boîte aux lettres. 19h51 : La sacoche dans une main, un sac plastique de course dans l’autre, Pierre ne peut faire face à la déferlante multicolore de publicités qui tombe à ses pieds. Avec ces trois supermarchés à proximité de chez lui, il a pourtant l’habitude. Heureusement, son voisin l’aide a ramasser les papiers étalés dans le hall d’entrée. 21h00 : Le dîner terminé, Pierre essuie l’évier avec une lingette désinfectante. 21h10 : Comme tous les soirs, Pierre descend sa poubelle qui déborde déjà… ® 19h40 : Paul paye ses courses et remplit son cabas de poche. 19h50 : En récupérant son courrier, Paul recroise son voisin submergé par des courriers non sollicités. Avec son autocollant « Non merci à la pub », Paul n’a plus ce fastidieux tri à faire le soir. 21h00 : Le dîner terminé, Paul passe l’éponge sur la surface de l’évier. 21h10 : Paul va se coucher, la poubelle est presque vide... (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. Jetable ou durable ? Question d’habitudes. p.7 Plus de 3 500 personnes se sont déjà engagées à mieux consommer et à diminuer leur empreinte écologique en signant le manifeste « du jetable au durable » et vous ? Devenez des consom’acteurs et dites, oui au durable en signant le manifeste sur ® (ensemble pour une planète vivante) Ingénierie et conception graphique : O2 France. www.wwf.fr p.8