les onduleurs les onduleurs
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LES ONDULEURS 1. Introduction 1.1. Définition L'onduleur est un convertisseur statique prélevant son énergie sur une source continue et la restituant à une charge sous une forme alternative à fréquence variable. 1.2. Onduleurs autonomes Les onduleurs autonomes convertissent une tension continue d'entrée Ve en une tension Ve alternative de sortie Vs. Le signal de commande C sert à régler la tension de sortie fe = 0 par rapport à la tension d'entrée : C Vs fs P • Vs = cte avec Ve variable ou V • Vs variable avec Ve = cte. L’énergie nécessaire à la commutation (extinction) des thyristors est fournie par des circuits auxiliaires. La fréquence de fonctionnement est indépendante de la charge. On en est maître. s fig.19 0 Is Fig. 6.1. Onduleur autonome 1.3. Onduleurs non autonomes Si l’énergie nécessaire à la commutation est prélevée au réseau alternatif, l’onduleur est dit non autonome. La fréquence est alors imposée par le réseau. On n’en est pas maître. C fe Ve C Is Is Ve fe Vs Vs fs = 0 P (a) P Vs fs = 0 (b) Redresseur fig.20 0 Is Onduleur non autonome Fig. 6.2. Fonctionnement d’un redresseur en onduleur non autonome c:/.../EPchapitre6 01/03/2007 PI - 1/7 Ce type de fonctionnement est observé pour les redresseurs contrôlables. La puissance est alors transférée de la charge vers la source. Dans les deux cas, P circule du continu vers l'alternatif. 1.4. Différents type d’onduleurs autonomes Suivant la nature de la source continue, on distingue : • les onduleurs de tension • les onduleurs de courants (commutateurs de courant) Ces dispositifs fonctionnent en commutation forcée et existent en monophasé et triphasé. 2. Onduleur autonome de tension Un onduleur de tension est alimenté par une source de tension continue, d'impédance négligeable. Grâce à un jeu d'interrupteurs, il impose à la sortie une tension alternative formée de créneaux rectangulaires. La nature capacitive de la source impose que la charge est de nature inductive. 2.1. Structure en pont d’un onduleur de tension monophasé Le signal alternatif recherché s'obtient K1 K4 en inversant périodiquement la polarité v + de la source continue appliquée aux E bornes de la charge par le jeu des interR L K2 K3 rupteurs commandés (fig.3). L'onduleur de tension décrit est un onduleur en pont. fig49a K1 et K3 d'une part et K2 et K4 d'autre part ne doivent être fermés en même v temps! La variation de fréquence du E signal périodique est obtenue par action 0 sur la fréquence de fermeture et T/2 t T -E d'ouverture des interrupteurs. Si de plus, K2 K4 (a) on ménage des intervalles à tensions K1 K3 nulles, on peut faire varier la valeur de la tension de sortie, (fig. 3): Fig. 6.3. Formes d'ondes en fonction de la durée de fermeture des interrupteurs Trois cas : a) commutation retardée (cas reporté sur la figure 3) : • quand K1 et K2 sont fermés, v = E, • quand K3 et K4 sont fermés, v = - E, • quand K1 et K4 ou K2 et K3 sont fermés, v = 0. c:/.../EPchapitre6 01/03/2007 PI - 2/7 L’ordre de fermeture des interrupteurs est 1, 2, 3, 4. v E b) commutation simultanée : les fermetures et ouvertures des interrupteurs sont 0 -E simultanées. • 0 < t < T/2, K1 et K2 fermés, K3 et K4 ouverts v=E K3 et K4 fermés Fig. 6.5. K3 0 -E v E K3 est ensuite fermé, K1 étant maintenu ouvert. K2 et K4 sont à leur tour 0 successivement et alternativement fermés -E v = 0 et - E fig49b K4 T/2 v=-E K2 est maintenu fermé, K4 étant ouvert. K1 et K3 sont fermés successivement et alternativement v = 0 et E, K K2 t (a) v E c) commutation alternée : D T K1 K1 et K2 ouverts, • T/2 < t < T, T/2 t T K2 K4 K1 K3 (b) K1 fig49d T/2 K2 T K3 t K2 (c) K4 K3 Dans le cas des onduleurs Fig. 6.4. Onduleurs de tension de tension, on constate que le courant s'inverse dans l'interrupteur qui est passant. Il faut donc ajouter à l'interrupteur unidirectionnel commandé, une diode montée en anti-parallèle qui assure la continuité du courant lorsqu'il change de sens, (fig.5). On obtient alors le schéma plus réaliste de la fig.6. Fonctionnement en commutation simultanée : phase 1 : supposons que Th3 et Th4 soient initialement conducteurs : v = - E et i < 0 (de B vers A). Th1 D1 + E D4 v i A D3 fig49c R Th3 L D2 Th4 B Th2 phase 2 : on éteint Th3 et Th4 . A cause de la self, le Fig. 6.6. courant ne s’éteint pas instantanément mais s’écoule à travers D1 et D2. v passe de -E à +E et le courant s’éteint au bout d’un certain temps et, si on ne fait rien, reste nul. A partir de ce moment, les diodes D1 et D2 sont polarisées en inverse et les thyristors susceptibles d’être allumés. phase 3 : on amorce Th1 et Th2 au moment où i(t) = 0. c:/.../EPchapitre6 01/03/2007 PI - 3/7 Ensuite, le processus recommence. On obtient donc les formes d’onde de la fig. 7 E v is i 0 i T T/2 t 0 T T/2 t fig.6_6 -E D1 Th1 D2 Th2 fig.6_9 D3 Th3 D4 Th4 Fig. 6.7. Fig. 6.8. Le courant iS débité par la source est donné à la figure 8. Si T << τ (τ = L/R, constante de temps), le courant moyen débité par la source vaut : E T2 ISmoy ≈ R 8 τ2 2.2. Onduleur en demidemi-pont On peut remplacer deux des interrupteurs par un diviseur capacitif (fig.9) On obtient alors un onduleur en demipont dont le signal de sortie est donné par: • v = +E/2, quand Th1 ou D1 conduit, • v = - E/2, quand Th2 ou D2 conduit. M is C E/2 + E D1 v i Th1 A B R E/2 fig50 L D2 C Th2 N Fig. 6.9. – Onduleur en demi-pont 2.3. Onduleur pushpush-pull K1 Si le diviseur de tension de l'entrée est remplacé par un transformateur à point milieu, fig.10, on obtient l'onduleur pushpull dont le résultat se traduit par : E N fig51 • quand K1 est fermé, v = + 2 N2 E, 1 N • quand K2 est fermé, v = - 2 N2 E B N1 2 N1 2 K2 N2 v A Fig. 6.10. – Onduleur push-pull 1 c:/.../EPchapitre6 01/03/2007 PI - 4/7 Les deux thyristors sont à l’état passant à tour de rôle ce qui produit des impulsions de courants en sens inverses dans les deux moitiés du primaire induisant ainsi un tension alternative de forme rectangulaire au secondaire. 2.4. Principales utilisations. utilisations. Les principaux domaines d'application des onduleurs de tension sont : * la réalisation d'alimentations de sécurité pour les charge équipements ne pouvant supporter les coupures et commutateur automatique les microcoupures du réseau Redresseur Onduleur industriel: ordinateurs, secteur appareils médicaux,... Les onduleurs fonctionnent à C8_112 partir de batteries et Batterie délivrent des tensions de d'accumulateurs valeur et de fréquence Fig. 6.11. – Principe d'une alimentation de sécurité constantes (fig.11). C’est le principal débouché des onduleurs autonomes. La commutation est forcée. * la réalisation de variateurs de vitesse pour moteur à courant alternatif (moteurs synchrones et asynchrones) par action sur la fréquence (V/f constant). L'onduleur est alors alimenté à partir du réseau industriel par un redresseur. La commutation est également forcée. * la ligne CCHT permet le transfert de l’énergie électrique sous forme de courant continu de HT (fig.12). Exemple la ligne par câble sous-marin entre la France et l’Angleterre fonctionne depuis 1961. C8_110 France : 225 kV T HT Angleterre : 275 kV HT T + 100 kV filtre filtre - 100 kV Alternateur Redresseur ligne CCHT Onduleur Utilisation Fig. 6.12. – Exemple de ligne courant continu haute tension (CCHT) * liaison asynchrone entre deux réseaux alternatifs de fréquences différentes (exemple Japon 50 et 60 Hz) * Récupération d’énergie lors du freinage de puissants moteurs à courant continu (train, métro, laminoir,..). 2.5. Formes d’ondes Les signaux présentés par les onduleurs classiques sont des créneaux rectangulaires. La décomposition en série de Fourier donne pour composante fondamentale une sinusoïde de fréquence f (habituellement 50 Hz). Si on élimine toutes les autres c:/.../EPchapitre6 01/03/2007 PI - 5/7 composantes de la série de Fourier, on obtiendra donc un signal (à peu près) sinusoïdal : le problème de filtrage est sous-jacent dans toute étude d’onduleur. La résolution de ce problème nécessite des cellules de filtrage lourdes, encombrantes et onéreuses mais peut être simplifié par l’obtention de signaux adaptés. Ces signaux (fig.13) peuvent être obtenus par action sur la commande des thyristors Th1, Th2, Th3, Th4. On définit ainsi divers types d'onduleurs autonomes : (a) Les onduleurs à ondes rectangulaires ou mutateurs Réglables par la valeur du générateur continu. (a) t (b) Les onduleurs en créneaux de largeur variable La valeur moyenne de la tension de sortie est réglable par action sur la durée du créneau (rapport cyclique). (c et d) Les onduleurs à modulation de largeur d'impulsion. MLI (ou PWM: pulse width modulation). La largeur et l'espacement variables réduisent le taux d'harmoniques. Ce sont des onduleurs sophistiqués. (e) Les onduleurs en marche d'escalier (b) t (c) t (d) La forme se rapproche de la sinusoïde. Ces onduleurs possèdent un grand nombre d'éléments. 3. Onduleur autonome de courant courant t (e) t fig53 Les onduleurs de courant ou commutateurs de courant sont alimentés par une source de Fig. 6.13. – Diverses formes d'ondes courant d'ondulation négligeable et imposent à la sortie un courant formé de créneaux rectangulaires. La figure 14 schématise la commutateur de courant à sortie triphasé qui est le plus usuel. La commutation du courant est favorisée par la présence de condensateurs, en parallèle sur la charge, non représentés. Les onduleurs de courant fonctionnant en commutation forcée sont surtout utilisés pour la réalisation d'entraînement à vitesse variable avec moteurs synchrones ou asynchrones. La forme des ondes est donnée à la figure 15. c:/.../EPchapitre6 01/03/2007 PI - 6/7 K1 I K2 K3 K'3 K'1 K'2 i1 K1 K'1 K2 K'2 K3 K'3 i1 i2 i3 t i2 t fig52a i3 T t fig52b Fig. 6.14. Onduleur de courant triphasé 4. Fig. 6.15. courants triphasés Onduleur à résonance Dans les onduleurs à résonance, la charge est constituée par un circuit résonnant peu amorti alimenté à une fréquence très proche de la fréquence de résonance. La fréquence de fonctionnement est donc imposée par la charge et la commutation est naturelle. Le fonctionnement de l’onduleur n’est plus autonome. • l'onduleur série : source de tension continue circuit résonnant série peu amorti, • l'onduleur parallèle : source de courant continu circuit résonnant parallèle, (fig. Les onduleurs à résonance sont souvent appelés onduleurs moyenne fréquence car ils fonctionnent à des fréquences nettement supérieures à celle du réseau industriel (400 Hz à 400 kHz). Leur utilisation classique consiste à fig54 alimenter des charges qui, à leur fréquence normale de fonctionnement, i sont nettement capacitives (générateurs I d'ozone,..) ou nettement inductives (générateurs de chauffage par - I0 induction,..). I v G K1 i L C K3 T/2 K4 K2 T t Fig. 6.16. – Onduleur parallèle Ces charges ont en général un très mauvais facteur de puissance qu’il faut compenser. On ajoute alors une inductance ou un condensateur et on forme ainsi un circuit résonnant. Le double avantage de la commutation naturelle et du fonctionnement à fréquence élevée conduit à les utiliser de plus en plus comme convertisseurs intermédiaires dans une cascade de conversion de l'énergie. Dans une alimentation à résonance, par exemple, on trouve successivement un redresseur à diodes, un onduleur à résonance, un transformateur moyenne fréquence et un redresseur à diodes. c:/.../EPchapitre6 01/03/2007 PI - 7/7