Monsieur le Rabbin,

Transcription

Monsieur le Rabbin,
Monsieur le Rabbin,
Mes chers grands-parents ;
Mes chers parents, ma chère famille,
Mes petits frères, David et Benjamin,
Mes chers amis,
Avant de vous parler de ma Paracha, je voudrais tout d’abord vous
remercier d’être venus en ce grand jour pour moi, pour la mise des
Téphilines, et de m’accompagner ainsi lors de mon passage à l’âge adulte
religieux.
Tout d’abord, je suis très touché et fier d’avoir pu célébrer ma Bar
Mitsvah, en cette magnifique synagogue et d’avoir eu l’honneur d’être
accueilli par Monsieur le Rabbin Ariel Messas que je remercie infiniment.
Je remercie également mes deux professeurs Yehuda Bouaziz et Benjamin
Brami, pour avoir eu la patience de me préparer pendant toute cette
année ainsi que Monsieur le rabbin Halimi d’Avignon qui a assuré le suivi
pendant les vacances d’été. Je les remercie de m’avoir donné l’occasion de
réapprendre à lire mieux l’hébreu et découvert plus en profondeur les
enseignements de la religion juive.
Tout d’abord, je profite d’avoir la parole, sans risquer cette fois de me la
faire couper par mes frères, pour adresser un petit mot à mes parents,
mon cher papa qui se désole que je ne sois pas aussi sportif que lui mais
qui m’encourage toujours et qui m’a montré l’exemple dans mon
apprentissage de ma Paracha.
Ma maman, pour qui n’est rien jamais assez bien… je plaisante, et au
contraire qui m’a donné le goût de vouloir tout apprendre et comprendre
et c’est l’occasion de vous dire, à toi Papa et à toi Maman, combien je
vous suis reconnaissant de m’entourer de tout votre amour.
Ensuite, je souhaiterais adresser un petit mot spécial à mes grands
parents maternels, Mamie Vivi et Papi Albert avec qui j’ai passé des
vacances fantastiques à Montpellier ou ailleurs, qui par leur sens de la
critique, m’ont plongé dans la culture ashkénaze et la culture tout court
d’ailleurs, tout en me faisant découvrir la douceur de vivre au bord de la
Méditerranée.
Mes grands-parents paternels, que j’apprécie pour leur bonne humeur et
leur cuisine et les montagnes de chocolats et bonbons qu’ils nous
ramènent à chaque escale de croisière, même si Mamie Becky, je te le
redis ce n’est pas parce que je ne reprends pas cinq fois d’un plat que je
ne l’aime pas.
Et bien sûr un petit mot pour mon frère David, avec qui je partage
presque tout, surtout ma passion de la lecture (sauf pour ton dernier
choix …) et la chasse aux lézards et mon petit frère adoré Benjamin, qui a
à peine 3 ans et demi et déjà un sacré caractère et qui met beaucoup
d’animation dans la maison et nous fait courir partout.
Je remercie mes trois oncles Michel, Rémy et Laurent qui m’ont fait la joie
de venir des quatre coins du monde et ma tante Deborah connue pour son
entrain légendaire.
Enfin, je regrette de ne pas avoir eu la chance de connaître mes arrières
grands parents mais sans eux nous ne serions pas ici et j’ai compris qu’ils
avaient fait partie de générations, à différents endroits du monde, en
Russie, en Allemagne ou en Egypte, où la présence des Juifs n’étaient pas
toujours la bienvenue et surtout j’adresse une pensée toute particulière à
mon oncle Roni qui nous a quitté lorsque je n’avais pas encore un an,
sans doute beaucoup trop tôt.
La Paracha que j’ai lue ce matin se nomme Vayera, ce qui signifie « et Il
apparut » et se situe entre les chapitres 18 et 22 de la Genèse. C’est l’une
des parashiot les plus connues et les plus denses, principalement à cause
du passage du sacrifice, ou comme je l’ai appris pour être exact de la
ligature d’Yitzhak, lorsque Avraham est prié par Achem de sacrifier son fils
au nom de l’amour qu’Avraham porte à Achem. Achem apparaît à
Avraham, fraîchement circoncis. Il accueille trois anges, dont l'un pour lui
annoncer la naissance de son fils Yitzahak et deux pour détruire les villes
voisines de Sodome et Gomorrhe.
La paracha nous détaille une importante mitzvah qui est d’accomplir le
devoir d’hospitalité, décrit à travers le comportement d’Abraham et de sa
femme Sarah. En effet, Abraham s’était fixé dans l’existence d’atteindre la
perfection dans son amour pour Achem et d’amener les hommes au
service du créateur. Son fils Yitzhak et son petit fils Yaakov marchèrent
sur ses traces, leurs pensées s’élevaient constamment vers le Seigneur et
leurs existences étaient consacrées à sa volonté.
Même lorsque nos patriarches ne priaient pas, ils pensaient à Achem en
permanence.
Avraham, dont la richesse était immense, consacra tous ses biens à la
gloire d‘Achem dans le monde. Il demanda un jour, à Sham, le fils de
Noah par quel mérite le Créateur l’avait, lui et sa famille, gardés en vie
lors du déluge, dans l’arche.
Sham, lui répondit qu’ils avaient survécu grâce à leur charité envers les
animaux. Ils étaient restés réveillés des nuits entières afin de les nourrir.
S’il en est ainsi, pensa Avraham, à quel point doit-il être plus important de
nourrir et d’aider les hommes ? Il planta donc un magnifique verger à
Beer Sheva. Sa tente s’ouvrait aux quatre points cardinaux afin de pouvoir
accueillir en permanence des hôtes venus de toute part.
Rapidement, tout le monde su qu’un homme offrait généreusement
l’hospitalité au cœur du désert. Les voyageurs ne tardèrent pas accourir.
En partant, Abraham leur demandaient de bénir le Seigneur ou de
s’acquitter une somme très élevée (reprendre dans le discours de
Yehuda), et c’est ainsi qu’il répandait le culte de D.ieu.
Un jour, 3 anges arrivèrent devant la tente de Abraham. Il courut pour les
accueillir et demanda à sa femme de leur préparer à manger.
Alors qu’il venait d’être circoncis, Abraham pria les anges de s’arrêter afin
de se reposer, et leur proposa une collation, qui devint une véritable
festin, tant son hospitalité était grande.
Pour remercier Avraham de sa générosité, les anges lui promirent qu’ils
reviendraient dans un an, et que son épouse aurait un enfant.
Les hôtes d’Avraham se levèrent pour prendre congé de ce dernier, et ils
lui expliquèrent qu’ils allaient à Sodome pour détruire cette ville où peu
d’habitant croyait en D.ieu. Avraham réussit à convaincre le créateur de
ne pas détruire cette cité s’Il y trouvait 50 justes. Il négocia avec le
Seigneur de ne point détruire Sodome, s’Il y trouva 10 croyants. A la nuit
tombante, les anges arrivèrent à Sodome et frappèrent à la porte de Loth,
le neveu d’Avraham.
Tous les habitants de Sodome qui avaient vu les étrangers entrer chez
Loth, lui demandèrent de les leur livrer. Loth refusa, préférant leur donner
ses filles plutôt que ses hôtes. C’est alors que ceux-ci sortirent et les
frappèrent de cécité.
Puis ils dirent à Loth de rassembler sa famille afin de quitter la ville mais
seules, sa femme et ses deux filles, acceptèrent de le suivre.
Les anges expliquèrent alors à Loth pourquoi ils étaient venus.
Ils allaient détruire Sodome et Gomorrhe. Loth était la seule personne qui
méritait d’être sauvé avec sa famille. Ils avaient pour consigne de partir le
plus loin possible sans se retourner. Evidemment la femme de Loth se
retourna pour voir sa ville se détruire et elle devint un bloc de sel. Loth
continua donc seul avec ses deux filles.
Ceci raconte dans les grandes lignes, les premiers passages de la Paracha
Vayera, qui est extrêmement riche et longue que je ne peux avoir la
prétention de décrire en entier.
En conclusion, à travers ce récit, on voit que Avraham et Loth, sont prêts
à tout pour aider les autres même s’ils ne les aiment pas et même s’ils
doivent tout sacrifier pour les aider.
Savoir offrir l’hospitalité est peut être une qualité encore plus grande que
de recevoir la présence divine, d’après nos Sages, puisqu’Avraham va se
relever, encore convalescent après sa circoncision pour accueillir les
invités. Alors que pour accueillir la présence divine, Achem voulut
qu’Avraham reste assis, celui-ci sent des forces lui revenir au moment
d’accomplir cette mitsvah tant attendue de recevoir les invités. J’ai été
très intéressé de découvrir comment Avraham qui ne se sentait pas
supérieur à quiconque, a estimé qu’il était naturel d’exprimer de la
gentillesse à tous les hommes et de les honorer.
Je vous remercie de m’avoir écouté et espère pouvoir rester digne de ces
enseignements.
Eytan