i-fang lin—christian rizzo
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i-fang lin—christian rizzo
•••••••••••••••••••••••••••• ••••••••••••• i-fang lin / christian rizzo (2008) •••••••••••••••••••••••••••• i-fang lin / christian rizzo 2008 une proposition de christian rizzo interprétation : i-fang lin musique : rythm and sound, dopplereffekt, christian rizzo texte de christian rizzo traduit par i-fang lin production : lʼassociation fragile coproduction : la SACD et le Festival d'Avignon dans le cadre du programme "le sujet à vif" 2008, lʼapostrophe, scène nationale de Cergy Pontoise et du Val dʼOise et le French Institute / Alliance française de New-York dans le cadre de « Crossing the line 2008 ». avec le soutien par leur accueil en résidence de : lʼOpéra de Lille, du Taipei Artist Village et de la compagnie Dance Forum de Taipei. spécial remerciement : Hsin-Yin SHIH, ancienne attachée culturelle de lʼInstitut Français de Taipei lʼassociation fragile est aidée par le ministère de la culture et de la communication / DRAC Nord pas de Calais au titre de lʼaide à la compagnie chorégraphique conventionnée. Elle est également soutenue par Culturesfrance pour ses tournées à lʼétranger. Depuis 2007, lʼassociation fragile / christian rizzo est en résidence à lʼOpéra de Lille. extraits de presse Positives attitudes Avignon. Bon démarrage du programme Sujets à vif qui réunit danseurs et auteurs. Sujets à vif Dans le jardin de la Vierge du lycée Saint-Joseph. Programmes C et D du 18 au 25 juillet. Le jardin de la Vierge nʼa rien perdu de son charme. Ces dernières années, le Vif du sujet, manifestation de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) dévolue à la danse dans le cadre du festival dʼAvignon, tournait de plus en plus à vide en proposant des petites formes. Cette année, le jardin de la Vierge du lycée Saint-Joseph redevient un terrain dʼexpérimentation. Le Vif sʼécrit désormais au pluriel. Les organisateurs ont misé sur des rencontres interdisciplinaires. Des interprètes choisissent des auteurs et se mettent au travail. Des quatre premiers spectacles, on retiendra deux propositions bien construites. La danseuse taïwanaise IFang Lin sʼest entichée de Christian Rizzo, auteur iconoclaste quʼelle a rencontré dans sa récente pièce Mon Amour. Lui aussi semble visiblement fasciné par lʼinterprète. Avec quelques objets, un écran noir, un bac à fleurs, un micro et des enceintes, une valise, ils installent des tableaux, des atmosphères. Il y a toujours chez Rizzo du défilé de mode. Cela tombe bien, IFang Lin est plastiquement irréprochable et porte aussi bien les tenues strictes (avec lunettes) que les petites robes colorées (avec casquette à visière). Elle bouge lentement et sʼarrête comme pour poser. Mais pas dans ces poses tartignolles qui vous transforment le plus sérieux des mannequins en bécasse. Les torsions, les pliés ont du poids et de lʼallure. Montée sur des chaussures qui piquent (talons hauts), elle transforme lʼespace par le déplacement de lignes claires et se montre tout aussi parfaite au sol pour interpréter une chorégraphie de jambes dans lʼétirement de chaque fragment. Pour le plaisir de la contemplation.(…) Marie-Christine Vernay, Libération, le mardi 15 juillet 2008 « Du quotidien au magique, trois voyages dʼun artiste » La semaine dernière ont enfin eu lieu deux événements très attendus et trop longtemps repoussés : les débuts new-yorkais du chorégraphe et plasticien Christian Rizzo et lʼouverture du tout nouveau Center for Performance Research à Williamsburg – un quartier de Brooklyn. Heureusement pour les amateurs de danse, non seulement les deux événements coïncidaient, mais ils ont prouvé quʼon nʼavait pas attendu pour rien. Trois aspects de lʼœuvre de Christian Rizzo étaient présentés là dans le cadre de « Crossing the Line », le festival du French Institute-Alliance Française, qui sʼattache à déplacer les frontières entre les formes. Parfaitement adapté à ce contexte, le projet de Christian Rizzo comprenait un spectacle, un montage de films et une installation : méthodes et médiums changeaient, mais la même sensibilité et les mêmes impressions circulaient merveilleusement dʼun espace à lʼautre. Lʼexpérience débutait avec 100% Polyester, une installation signée Christian Rizzo et Caty Olive, mettant en jeu deux robes brodées transparentes. Au Williamsburg Center, on ne pouvait les voir que depuis la rue, à travers la vitrine du petit studio de devant. Plusieurs projecteurs sur pied éclairaient les tuniques blanches qui, suspendues par un délicat dispositif en fil de fer et réunies par les manches, sʼanimaient au souffle de quelques ventilateurs, comme en une danse muette. Leurs ombres jouaient sur les murs blancs et, avec les changements de lumière, atteignaient les immeubles de lʼautre côté de la rue. Il nʼy avait aucun trucage, tout étant donné à voir. Comme le titre semble lʼindiquer, tout est manufacturé dans cette installation. Et quʼy a-t-il de plus banal, de plus artificiel quʼune robe en polyester ? Et pourtant. Lʼeffet provoqué par ces danseurs fantômes nʼen était que plus magique et curieusement sensible. Et le brouhaha de la rue laissait la place à une réalité bien plus tangible, offrant aux spectateurs transformés en voyeurs les bribes dʼun rendez-vous secret. Le même univers intérieur sʼexprimait dans Fantômes et Vanités n°4, montage dʼextraits brefs projeté en boucle qui opère comme une sorte de journal intime en images détournées. Ces images, projetées sur le mur nu dʼun bureau, surgissaient ici et là : séquences évocatrices dʼautres performances dʼartistes (Solo de William Forsythe, Le Marié mis à nu dʼAlexander McQueen, Le Ballet triadique dʼOskar Schlemmer…) et des plans tournés pendant des répétitions, avec des danseurs sʼexprimant en diverses langues. Christian Rizzo contribue personnellement à ce montage avec Lettre dʼamour n°1 (version courte), qui enchaîne un feu dʼartifices et une chanson de Joy Division – Love Will Tear Us Apart – après des images de marcheurs solitaires dans un champ vert et brumeux qui finissent par se fondre dans un sousbois. Encore des fantômes. Le solo sans titre créé par Christian Rizzo pour la danseuse taïwanaise I-Fang Lin débutait aussi dans une tonalité quotidienne avec sa manière de sʼinstaller dans le grand studio du fond, couchant une enceinte sur le côté, faisant serpenter une corde épaisse et noire sur le sol gris. On avait lʼimpression de la voir peindre et ses mouvements lents et voluptueux dans cet environnement dépouillé appartenaient autant à la sculpture quʼà la chorégraphie, surtout le passage où, couchée sur le dos, le visage détourné des spectateurs, elle dessinait de ses longues jambes minces divers motifs sensuels et géométriques à la fois. Perchée sur de hauts talons en verni noir, vêtue dʼun costume masculin sombre, des lunettes à montures épaisses sur le nez, elle prononçait au micro un flot de phrases non traduites, tout en évoluant énergiquement, mais nerveusement à travers lʼespace blanc. Aucune explication nʼest donnée à propos de cette femme étrangère, isolée, qui semble perdue, malgré ses mouvements en spirale, étroitement contrôlés – ou peut-être à cause dʼeux. Comme les deux autres épisodes proposés par Christian Rizzo, par sa structure si simple, le solo tourne autour dʼun mystère impénétrable. I-Fang Lin, interprète remarquable dʼune grande intelligence, a bien fait de passer commande à ce chorégraphe dans le cadre du programme « Sujets à Vif » organisé pendant le festival dʼAvignon. Cependant, tout en dressant dʼelle un portrait fascinant, Christian Rizzo se livre aussi à un autoportrait. Et cʼest éblouissant. Claudia La Rocco, The New York Times, 29 septembre 2008 - traduction denise luccioni biographie dʼi-fang lin Née à Kaohsiung (Taiwan), I-Fang lin décide de devenir danseuse à lʼâge de 14 ans. elle entreprend dʼabord une formation classique à lʼacadémie nationale des arts de Taiwan et à lʼinstitut national des arts de Taiwan, puis opte pour la danse contemporaine et décide de poursuivre son apprentissage en France. après un passage au conservatoire d'Orléans puis à l'université paris VIII, elle est admise au centre national de danse contemporaine d'Angers, dont elle obtient le diplôme en 1993. Elle débute en tant quʼinterprète à Montpellier avec Didier Théron, partage le parcours de la compagnie « la camionetta » durant cinq créations et rencontre le travail de Jacques Patarozzi. elle collabore ensuite avec la compagnie Pierre Droulers et chorégraphie parallèlement un duo avec Carine Gori. puis elle danse pour les chorégraphes Anne Lopez et Emmanuelle Huynh. Depuis juillet 2001 elle travaille avec la compagnie Mathilde Monnier. Depuis Août 2004, I-Fang Lin est praticienne diplômée de la méthode Feldenkrais. calendrier de tournées dates passées 2009 les 12, 13, 14 novembre Festival Les Inaccoutumés – Ménagerie de Verre Paris - France les 6 et 7 novembre « qui va-là », carte blanche à lʼassociation fragile/christian rizzo - Opéra de Lille – Lille – France le 3 mai Rencontres Chorégraphiques de Carthage 2009 Tunis - Tunisie le 5 avril Auditorium de Coulanges (95) Festival Escales en Val d'Oise – Gonesse - France le 31 mars lʼapostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du val dʼOise – Théâtre des Arts Festival Escales en Val d'Oise Cergy-Pontoise – France 2008 le 12 décembre Le Fanal, scène nationale de Saint Nazaire Saint Nazaire - France les 25, 26 & 27 septembre Center for Performance Research CPR Festival Crossing the Line New-York – Etats-Unis les 6,7,8,10,11,12 et 13 juillet 62E Festival dʼAvignon Jardin de la Vierge du Lycée Saint Joseph Avignon – France ••••••••••••• Contact lʼassociation fragile / christian rizzo 9, rue de la pierre levée 75 011 Paris tel : +33 (0)1 48 00 83 59 [email protected] www.lassociationfragile.com ••••••••••••••••••••••••••••