Vous avez constaté il y a quelques temps que nous avions ajouté le

Transcription

Vous avez constaté il y a quelques temps que nous avions ajouté le
Vous avez constaté il y a quelques
temps que nous avions ajouté le lien
du site non officiel Espagnol. Mais
qui
se
cache
derrière
« Alixintrepido.es » ?
Hola compañero, ou plutôt « Ave
Cesar », merci pour ces quelques
instants que tu nous accordes. Il y a
peu, nous avons découvert ton superbe
site espagnol et nous avons eu envie de
faire plus ample connaissance avec toi,
alors raconte nous…
Qui es-tu et que fais-tu dans la vie ?
Mon nom est César Espona, je suis né
il y a 40 ans à Barcelone, et je travaille
comme
ingénieur
pour
une
multinationale électrique. J'ai aussi une
entreprise
de
programmation
informatique et nous créons, entre
autre, des sites web.
D’où te viens cette passion pour
l’œuvre
de
Jacques
Martin ?
C’était il y a douze ans quand j'ai lu
pour la première fois le Tombeau
étrusque. Cet album a été mon premier
contact avec les aventures d'Alix. À
cette époque,
l'éditeur espagnol
« Oikos-Tau » ne distribuait que 5
albums en espagnol, ils étaient les
seuls albums publiés de la collection
Alix. J’ai tout de suite apprécié la
qualité des dessins, la rigueur
historique et cette douce saveur que
Jacques Martin arrivait à nous
transmettre dans ses albums.
Pourquoi t’es-tu lancer dans la création
d’un site sur Alix. Y avait-il une
demande ?
Il y a plusieurs raisons à cela.
J'avais
navigué
sur
le
site
d’AlixIntrepide.org en de multiples
occasions et j’avais été impressionné
par les animations flash, cela me faisait
rêver. Le site, de par la qualité des
informations, me permettait d'être en
permanence à jour avec les dernières
nouveautés et j’avais envie de partager
cela avec d’autres compatriotes. En
effet, l’idée d’un site espagnol me
trottait dans la tête depuis quelques
années déjà.
Grâce à internet il m’a été possible de
nouer des contacts avec d’autres
amateurs espagnols qui, comme moi,
étaient à la recherche d’informations
sur
Alix
et
Jacques
Martin.
Rapidement, je me suis rendu compte
que je n’étais pas seul et que d’autres
aussi souhaitaient en savoir plus sur
cette univers passionnant.
Rappelons que, jusqu’il y a peu, il
n'existait aucun site web en espagnol
sur Alix.
C’est l’année 2008, celle du 60ème
anniversaire, qui m'a poussé à faire le
grand saut et je ne le regrette pas.
Le site va-t-il rester à vocation « Alix »
ou vas-tu aussi parler de Lefranc, Jhen,
Arno et les autres ?
En principe, ce site a été imaginé
comme point de rencontre avec
uniquement les amateurs d’Alix mais il
y a beaucoup de personnes qui
m'écrivent pour me signaler qu’ils sont
aussi très amateurs de Lefranc.
Personnellement j’ai déjà lu quelques
albums de Lefranc et j'aime beaucoup.
Je pense qu'avec le temps il y aura
aussi une rubrique sur Lefranc sur le
site, mais l’Espagne n’ayant publié que
quelques albums de Lefranc, il ne nous
sera pas facile d’en parler. Concernant
Jhen et Arno, il n’y a jamais eu
d’albums en Espagne, ce qui explique
pourquoi ils n'ont pas beaucoup
d’amateurs ici. Personnellement, les
albums de Jhen m'attirent beaucoup car
le Moyen- Âge est une de mes périodes
préférées. J'ai d’ailleurs quelques
albums de Jhen en français.
Comment les amateurs étrangers
d’Alix accueillent-ils ton site ?
En général, l'accueil par les amis
belges et français est très enthousiaste
et généreux. Notons aussi que la
quantité et la qualité des contenus du
site d’AlixIntrepide.org s’avère très
utile pour les amateurs espagnol et
moi-même.
Merci à vous tous.
De notre côté, pouvons-nous t’aider à
faire évoluer ton site ?
Certainement, des passionnés comme
Jorge de Lisbonne qui prennent part au
forum avec des nouvelles et des
commentaires contribuent à la vie du
site ainsi que Bernard (BVH) qui est
d'une grande aide et qui collabore, dans
une certaine mesure, à alimenter le Site
Web Espagnol ainsi que ma collection
privée bien sur. Je suis toujours à la
recherche
d’informations
pour
compléter mon site donc vous pouvez
m’envoyer de temps en temps des
petites choses que je mettrai sur le site.
J’ajouterais que je vais peu à peu
rendre le forum plus complet afin qu'il
permette davantage de possibilités aux
utilisateurs et ainsi étendre un peu plus
le réseau d’Alix en Espagne.
Tu traduis toi-même des albums du
français vers l’espagnol, pourquoi ?
Je n'ai traduit que quelques albums, le
reste est le fruit d’une collaboration
avec d'autres amateurs. Nous avons
d’ailleurs créé un groupe de traduction
(sans but lucratif) en vue d'échanges,
animé par une véritable passion pour le
héros du « Maitre » Jacques Martin.
La raison pour laquelle nous les avons
traduit en Espagnol est simple : on
n’apprécie jamais totalement une BD,
ou une autre lecture d’ailleurs, si elle
n'est pas dans sa langue maternelle.
Bien qu'ayant appris le français, la
facilité à lire un album n’est pas la
même et c’est normal. Quand on lit
dans sa langue, le message arrive
directement et on peut alors consacrer
toute son attention aux dessins, au fil
de l'histoire et la vitesse de lecture est
correcte. C’est comme voir un film
sous titré ou doublé, on apprécie
beaucoup plus quand c’est doublé dans
sa propre langue.
Nous traduisons dans le respect de
l’auteur, avec une grande rigueur et un
souci de qualité. A ce propos, pour
l’été 2009, nous aurons terminé la
traduction de l'Île maudite. C’est une
traduction, comme pour celle d’Alix
l’intrépide, que les amateurs espagnols
attendent depuis très longtemps.
Il paraît que les albums espagnols sont
très difficiles à trouver, est-ce exact ?
Si oui pour quelles raisons selon toi ?
Oui ils sont presque introuvables.
L'éditeur « Oikos-Tau » a publié
seulement 5 albums et ils ont cessés
avoir été édités il y a déjà plus de 25
ans. Aujourd'hui, avec beaucoup de
chance, on peut en trouver un sur
Ebay, par exemple Les légions perdues
ou Le dernier spartiate, en seconde
main, pour une moyenne de 150,00€
l’album. Signalons aussi que, quelques
années plus tard, un autre éditeur,
« Norma-Comics », en a publié 5
autres, depuis l’album « Iorix le
grand » jusqu’à
« Les proies du
volcan ». Cela n’a duré que quelques
années, car ils ont aussi cessé d’être
publiés. A l’heure actuelle, on peut
encore parfois trouver quelques
exemplaires de cette édition à 70,00€
sur Ebay. Comme vous le voyez, les
éditeurs n'ont jamais parié sur cette
série BD, malgré le fait qu'il existe
toute une légion d’amateurs et de
collectionneurs d’Alix. Ils nous ont
toujours promis d’éditer l'île Maudite,
le Dieu Sauvage ou l'Enfant grec, mais
ils ne l'ont jamais fait, c’est dommage.
Permets moi de faire ici un petit aparté
pour signaler qu’en Espagne, le
marché subit aujourd'hui l'invasion des
Mangas. La ligne claire n’intéresse
plus
que
des
collectionneurs
nostalgiques comme nous. Le seul
« vestige » qui reste dans les librairies
est la collection Tintin !
As-tu déjà rencontré Jacques Martin et
ses dessinateurs en Espagne ou
ailleurs?
Non pas encore et j’aimerais bien.
J’espérais le voir lors de l'exposition de
septembre 2007 à la maison de la
bande dessinée de Bruxelles, mais
lorsque j’y suis passé, il n’était pas
présent. J’en ai profité pour acheter
quelques albums signés ainsi que
d'autres livres.
Que collectionnes-tu, uniquement
Jacques Martin ou d’autres auteurs ?
Ma collection tourne principalement
autour
d’Alix
mais
j’apprécie
beaucoup Tintín, Lucky Luke et
Astérix. C’est un peu normal puisque
ce sont les trois séries les plus traduites
en Espagne. J’aime aussi quelques BD
historique catalane qui sont parues
dernièrement. Elles plaisent beaucoup
en Catalogne car elles décrivent des
scènes historiques et des personnages
célèbres. C’est grâce à tout cela
qu’elles rencontrent un immense
succès.
La photo te représente à l’occasion de
l’exposition de Bruxelels que tu viens
d’évoquer. L’as-tu aimée et viens-tu
souvent en Belgique ?
J'ai été en Belgique une seule fois, la
grand partie de mon séjour fut
consacré principalement au tourisme
(Bruges, l'Atomium, le Manneken-Pis,
les gaufres, les frites,...) et le reste du
temps pour la BD. J'ai beaucoup
apprécié l'expo 2007 et je ne rejette pas
l'idée d'assister à d’autres événements
du même genre dans lesquels je
pourrais peut-être saluer Messieurs
Martin, Simon ou d’autres auteurs de
l’univers Martin.
Pour terminer cette interview, quelle
pièce aimerais-tu acquérir et qui te
manque ?
Une photo avec Jacques Martin serait
super ainsi que la totalité des albums
traduits. Ces deux choses seraient pour
moi un grand bonheur.
Merci beaucoup, César, pour tes
réponses et nous te souhaitons, d’ores
et déjà, plein de succès avec ton site,
en tout cas nous on aime beaucoup et,
personnellement,
j’apprécie
grandement ta carte retraçant les trajets
qu’Alix à parcourus lors de ses
aventures, c’est une excellente idée.
Félicitations amigo !
BVH – Janvier 2009