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Ecoutez Radio Nouakchott à NKTT 99.5 FM, et à NDB 92.0 FM Journal Indépendant d’Informations et d’Analyses - Deux éditions Arabe et Française N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014 Fondateur : Cheikhna Ould Nenni Site web http://www.ani.mr E-mail: [email protected] 20 ANNÉE 2999 ÈME Prix: 100UM Etranger: 1Euro - 1US$ Directeur Commercial: Moulaye Zeine Moulaye Zeine 23ème Sommet de l'Union Africaine: LIRE PAGE 3 La lutte conter le terrorisme au centre des débats PAGE Coupe du monde : Le Brésil à genoux devant Julio Cesar P AGE 2 Cérémonie de sortie de la 1ère promotion d’infirmiers d’état et de sages femmes de santé publique à Rosso 6 NATION 2 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014 2999 Cérémonie de sortie de la 1ère promotion d’infirmiers d’état et de sages femmes de santé publique à Rosso L e ministre de la s a n t é , M.Ahmedou Ould Hademine Ould Jelvoune a présidé, en présence du Wali du Trarza M. Isselmou Ould Sidi et des autorités administratives et sécuritaires, la sortie de la première promotion d'infirmiers d'état, de sages femmes et la deuxième promotion des infirmiers sociaux médicaux à Rosso,ce 26/06/2014 dans les nouveaux locaux de cette école. Cette promotion se compose de 13 infirmiers d'état, 11 sages femmes d'état et 106 infirmiers sociaux médicaux dont 60 à 70% de genre féminin. Elle porte le nom de son premier directeur Feu Docteur Aly Nehdhirou kelly a rendu l'âme en Tunisie à la suite d'une longue maladie. A cette occasion le ministre de la santé a pro- Lettre ouverte au Président de la République N ous, soussignés infirmiers chefs de postes de santé du département de Mbagne, avons l'honneur de porter à l'attention de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed O/ Abdel Aziz et aux responsables de notre ministère de tutelle sur la gestion opaque des crédits de fonctionnement alloués aux structures médicales. En effet, l'Etat avait prévu un montant global annuel de 600 000 UM à raison de 300 000 UM par semestre. A notre grande surprise, en cette fin du 1er semestre de l'année 2014, le médecin-chef de la circonscription sanitaire de Mbagne a réparti, de manière arbitraire cette première tranche : ainsi au lieu des 300 000 UM prévus, les postes de santé se sont retrouvés selon les humeurs du chef avec des sommes qui varient entre 190 000 et 90 000 UM au grand dam des infirmiers qui sont la cheville ouvrière de toute action sanitaire. La répartition des sommes dans les détails traduit son caractère aveugle et discriminatoire : Vinding : 144.000 UM, Debay Hijaj: 190.000 UM, Niabina : 190.000 UM, Garlol : 160.000 UM, Fonndou: 180.000 UM, Ndiawaldi: 100.000 UM, Bagodine: 190.000 UM, Mbotto : 190 000 UM, Sori Malé : 90 000 UM et ... Dawalalel : 90 000 UM. Où sont passés les reliquats ? La réponse à cette question demeure pour nous un mystère. Selon le médecin-chef, le Dr Bâ Hamet Abderrahmane, la trésorerie départementale aurait prélevé une taxe de 10% sur cette tranche. Ce qui représenterait 30 000 UM de moins pour chaque poste de santé soit 270 000 UM. Face à cette situation peu propice à un travail harmonieux, nous exigeons le remboursement des reliquats, notre rétablissement dans nos droits et le versement de ces sommes sur nos comptes bancaires. noncé un discours dans lequel a signifié le manque de ressources humaines et que les décideurs des pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour mettre une stratégie adéquate pour fournir les besoins nécessaires, suivant les orientations du chef de l'état, Mohamed Ould Abdel Aziz. C'est dans ce cadre, à travers quelques Wilaya du pays des écoles de santé publique ont été implantées. Après le discours du ministre le nouveau directeur, Dr Mouhamdi Ould Ahmed Haidara a fait la genèse de son établissement et a loué la collaboration franche, responsable du DRASS, du directeur du centre hospitalier de Rosso et du personnel d'encadrement de l'école pour la préparation du futur personnel soignant. Quant au représentant de la famille Feu Docteur Aly Nehdhirou kelly, Dr Diew dans son intervention a signifié que la famille du regretté disparu est très honorée que le chef du département de la santé ait pris le courage, en guise de reconnaissance, de baptiser cette promotion. Dr Diew finit par donner conseil à cette promotion de mener à bien leur mission à l'image de Feu Docteur Aly Nehdhirou kelly. Ensuite, ce fut la distribution des prix aux lauréats qui se sont distingués au cours des années de formation. A la sortie de la salle de conférence, un problème récurrent a été évoqué par les élèves et des parents au sujet de la formation privée. Ils posent un problème de justice à trancher entre les élèves officiels et ceux du privé. La formation théorique et pratique, tout au long du parcours, est la même ; le constat fait apparaitre que ceux du privé se distinguent plus que les autres par leurs résultats et leurs compétences théoriques et pratiques et en fin de formation, ceux de formation privée ne reçoivent que des attestations au lieu des diplômes. A cet effet, vu le sacrifice de prise en charge par les parents. A ce cas de figure les parents et les intéressés demandent à l'état de sanctionner tous ceux qui ont subi la formation de bénéficier d'un diplôme au lieu d'une attestation et de les insérer du moment qu'il y a un manque de ressources humaines. Le ministre avant son retour à Nouakchott a visité le bloc administratif de l'école, ensuite a clôturé sa visite par le centre hospitalier de Rosso pour s'imprégner des difficultés et évaluer davantage le travail dans les différentes structures. HOBD. CP/ROSSO. Les signataires : 1. Abdoulaye Samba Guèye Mle 42 826 Z (Vinding) 2. Wélé Samba, 45 244 C (Debaye) 3. Bâ Abderrahmane, 36 762 H (Niabina) 4. Aboubacry Bakayoko, 83 213 Y (Garlol) 5. Niang Silèye, 49 443 R (Fonndou) 6. Mohamed O/ Mahfoudh (Bagodine) 7. Abdoulaye Mangane, 35 359 H (Mbotto) 8. Hawa Anne, accoucheuse, (Sori Malé) 9. Ndèye Diop (Dawalelel) Nous créons votre site web à partir de 49.000 Ouguiyas Hébergement de votre site web à partir de 19.000 Ouguiyas par an Serveur sécurisé, Webmail professionnel [email protected]) Plus de soixante sites déjà hébergés sur nos serveurs. 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L 'ordre du jour (Agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique) a été modifié à cause des agressions croissantes des extrémistes dans le continent, agressions qui suscitent une grande inquiétude au sein des dirigeants africains. Le sommet s'est ouvert en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Kimoon, du Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, et du nouveau président égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi. Durant la cérémonie, plusieurs dirigeants se sont succédé à la tribune. Pour la présidente de la commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a souligné le "besoin de paix et de sécurité" pour pouvoir mettre en œuvre le programme de développement et d'agriculture. "Faire taire les armes d'ici 2020, voilà la priorité pour que les populations puissent cultiver la terre", explique-t-elle. Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Ban KiMoon, a appelé les présidents africains à se montrer "intransigeants et fermes" pour ne pas accueillir sur leur sol des chefs de guerre, rebelles ou chefs d'État déchus visés par des sanctions de l'ONU. Bankimoon s'est par ailleurs dit satisfait de la coopération entre l'union africaine et son organisation en donnant des exemples sur l'intervention au Mali, en Rca, en Somalie et en République démocratique du Congo. Il a appelé les dirigeants africains "à œuvrer pour le développement de leurs pays, une des armes efficaces pour combattre et éradiquer l'instabilité, la violence et le terrorisme." Appelé à la tribune, le nouveau président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi, a assuré l'UA de la volonté du Caire à jouer pleinement son rôle en termes de développement et de maintien de la paix, il a mis en garde contre les dangers du terrorisme "qu'il faut condamner fermement". Et pour le président en exercice de l'UA, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz: "La gravité des nouvelles menaces que constituent le terrorisme, le grand banditisme et tous les trafics illicites appellent une stratégie globale de l'Union." Une stratégie qui passe, selon M. Abdel Aziz, par la mobilisation de ressources financières "conséquentes" de la part des États, et d'une meilleure coordina- tion des mécanismes régionaux. "L'Afrique fait face depuis peu à un ennemi d'un nouveau genre plus redoutable et sans visage, je veux parler du terrorisme qui sévit en ce moment au Nigeria et en Somalie et qui a failli désagréger le Mali", a résumé le président tchadien Idriss Déby Itno. M. Déby a également insisté sur l'importance pour les États "d'assurer eux-mêmes leur sécurité individuelle et collective", et ne pas s'en remettre entièrement aux occidentaux. La veille, la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, avait dit à l'AFP espérer que "le sommet de Malabo, se mobilisera contre le terrorisme. En effet, et malgré les interventions militaires occidentales, surtout au Mali, et le renforcement des moyens de contrôle et d'intervention des Français, des Américains et des Britanniques en Afrique, les groupes armés, dans toutes leur diversité, multiplient leur attaques sanglantes dans un continent où la pauvreté et l'absence des fondements de développent gagnent encore du terrain." Le 25 juin, en supervisant la réunion consacrée à la mise sur pied d'un mécanisme africain d'intervention faces aux crises, le président mauritanien avait affirmé que: " La sécurité est le préalable à la paix, à la stabilité, un préalable sans lequel l'on ne saurait envisager ni développement ni progrès." Il a ajouté que: "Face à l'horreur des actes terroristes en particulier aux massacres de civils et autres enlèvements barbares, l'Afrique se doit, non seulement de parler d'une même voix, mais aussi d'agir d'une même main de fer pour mater la violence et la terreur." Notons qu'à Malabo, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a confirmé, le 24 juin, que "la phase initiale du dialogue inter-malien" se tiendra à Alger en juillet. "L'Algérie est un pays incontournable dans l'instauration de la paix dans la région du Sahel". Le chef de la diplomatie algérienne a annoncé, que cette réunion se tiendra à Alger en coopération avec la Cédéao, le Burkina Faso et la Mauritanie. A noter qu'en marge du sommet de Malabo, une réunion informelle des pays voisins de la Libye s'est tenue le 24 juin. B.G N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014 2999 Bref ... Le Chef de l’Etat exhorte les citoyens à la stricte observation des enseignements de l'Islam L e Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a prononcé un discours à l'occasion du début du mois béni du ramadan dans lequel il a exhorté les Mauritaniens " à sublimer les enseignements de l'Islam à travers leur stricte observation sans exagération et sans négligence, dans le cadre de notre sainte religion, loin de tout extrémisme qui pousse certains à des actes destructeurs au moment où ils croient bien faire et à l'erreur pendant qu'ils pensent avoir raison ". Voici le texte intégral de ce discours : " Mauritaniens, Mauritaniennes ; Il m'est agréable, à l'occasion du mois béni du ramadan, de vous adresser, à tous, mes chaleureuses félicitations et mes meilleurs vœux, priant Allah, Le Tout Puissant, de nous aider à nous acquitter du jeûne et de la prière, d'exaucer nos vœux et de nous récompenser. Mauritaniens, Mauritaniennes ; Le jeûne du mois du ramadan constitue une occasion de louer Allah pour les bienfaits incommensurables qu'il nous accorde et de sublimer les enseignements de l'Islam à travers leur stricte observation, sans exagération et sans négligence, dans le cadre de notre religion tolérante, loin de tout extrémisme qui pousse certains à des actes destructeurs au moment où ils croient bien faire et à l'erreur pendant qu'ils pensent avoir raison. Mauritaniens, Mauritaniennes ; Nos valeurs islamiques authentiques nous incitent à la solidarité et à la fraternité en tout moment, et particulièrement en ce mois béni de transcendance et de bonté chez les musulmans en dépit de toutes les vicissitudes. Ces valeurs bien enracinées chez notre peuple authentique constituent le meilleur rempart contre une certaine propagande qui vise à attenter à notre cohésion sociale et à notre sainte religion. Je prie Allah le Tout Puissant d'accorder à notre Oumma arabe et islamique et à l'humanité tout entière la paix et la sérénité. Je vous remercie ". Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves Un second tour est nécessaire pour départager Me Hindy et Me Ebetty, candidats au bâtonnat A e n croire le site tawary.com qui rapporte la nouvelle, l'élection du bâtonnier de l'ordre national des avocats qui a débuté jeudi dernier au palais de justice de Nouakchott, sera à deux tours. En effet, explique-t-il, le vote des trois cents huit avocats mauritaniens n'a pas pu départager Me Cheikh Ould Hindy et son rival Me Brahim Ould Ebbety. C'est dans un climat très tendu que l'opération du vote a com- mencé du fait que l'un des candidats dénonçait que la liste adverse ne remplissait pas les conditions requises. Les opérations du dépouillement des votes ont prouvé que sur les 308 votants, Me Cheikh Ould Hindy a recueilli 137 contre 84 pour Me Brahim Ould Ebbety, ce qui fait appel à un second tour. Cette élection devrait mener au choix de celui qui succèdera au bâtonnier sortant et non candidat, Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny. Le mandat du nouveau bâtonnier qui devra gérer l'Ordre national des avocats est trois années. Famine imminente dans les deux Hodhs A en croire le journal Le Calame, des citoyens des deux Hodhs ont mis en garde contre l'imminence d'une famine qui pourrait engendrer des conséquences dramatiques à cause de la faiblesse du pouvoir d'achat, de l'augmentation continue des prix des denrées de première nécessité et de l'absence constatée de l'Etat. Déjà, plusieurs campements et adwabas commencent à ressentir les conséquences de cette faim à travers le manque sur le marché de certains produits essentiels. Selon un notable de Fassala : " Heureusement qu'il y a les marchés hebdomadaires qui permettent de pallier à ces insuffisances ". Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014 Des centaines de familles restent menacées de faim à cause du manque de liquidité et de la migration de leurs troupeaux (principale ressource) vers le Mali à la recherche du pâturage. Décret présidentiel fixant l'horaire du travail pendant le mois béni de Ramadan P ar ailleurs, la Présidence de la République a rendu public un communiqué fixant l'horaire du travail pendant le mois béni du Ramadan dont voici le texte intégral : ''La Présidence de la République communique : Au cours du mois béni de Ramadan, l'horaire de travail dans les services publics est fixé ainsi qu'il suit : -du Dimanche au Jeudi : de 09 heures à 16heures. Sont exemptés de l'application de cet horaire : -Les Forces Armées Nationales et de Sécurité, -Les Hôpitaux et Dispensaires, -Les Etablissements Scolaires, -La Radio, la Télévision, le RAC, les Postes et Télécommunications''. ACTU 4 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN 2999 N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014 La gendarmerie démantèle la plus Tenue d’un Forum Jeunesse dangereuse bande de malfaiteurs et Développement à Paris à Nouakchott TAWARY-(Nouakchott)'une des patrouilles motorisées de la Gendarmerie nationale a réussi dans la nuit du samedi à dimanche à mettre la main sur la plus dangereuse bande de malfaiteurs qu'a connu la ville de Nouakchott. Selon une source dont nous taisons le nom, la bande opéré à bord de trois véhicules et elle est dotée d'un arsenal composé de d'armes blanches, de crics, de démontes pneus, de clés pour mener à bien leurs opérations de vols, d'arnaques et de cambriolages dans les Moughataas d'Arafat, de Toujounine et Dar-Naïm, dans la banlieue de Nouakchott. C'est à la suite d'un pli de plaintes déposées par des victimes au niveau des commissariats de police que la gendarmerie nationale à décider de se lancer des assauts et des opérations d'investigations pour arrêter les membres de cette bande qui terrorisent les populations jours et nuits, ajoute la même source. Après avoir repéré la maison, où, loge toute la bande, des éléments combatifs de la gendarmerie ont effectué une descente et ils ont réussi à mettre la main sur le groupe sans faire de bruit. Dans la maison, ils ont trouvé un important lot de matériel volé. Selon notre source, la gendarmerie doit déposer les caïds aux commissariats de police qui recevaient les plaintes pour leur déferrement au parquet et le matériel pour qu'il soit restitué à ses propriétaires. Il faut rappeler que les quartiers périphériques de la ville connaissent en cette période de chaleur, des séries de vols, de viols à main armée, de crimes odieux et de cambriolages sans précédents et cela nécessite des efforts considérables de la part de l'ensemble des appareils sécuritaires. L "L e multiculturalisme, qui a toujours existé en Mauritanie, est né d'un vécu historique." Ce rappel est de Lô Gourmo Abdoul, qui animait un thème sur "Comment renforcer l'unité nationale sur des bases institutionnelles stables ?" en marge du Forum Jeunesse et Développement qui s'est tenu samedi dernier, à Paris, nous rapporte le site Cridem. Pour lui, les Mauritaniens n'ont pas à réinventer leur multiculturalisme. "On a qu'à le faire vivre. On a qu'à le traduire dans nos actes politiques et culturels. On a à en tenir compte pour l'introduire dans l'espace de nos rapports", a déclaré M. Lô lors de cette rencontre organisée par Swahifri consulting. L'historien Abdarahmane Ngaidé, qui a participé à ce forum, a invité les Mauritaniens à expérimenter le concept du "Bonheur national brut". "Je pense que pour bâtir une nation, il faut être serein. Les Bhoutanais disent quelque chose d'extrêmement intéressant que nous devons peutêtre tester en Mauritanie : c'est développer ce qu'ils appellent le bonheur national Brut. Il faut d'abord gagner le combat de la tolérance qui est loin d'être le cas aujourd'hui, explique un des conférenciers, Abdel Weddoud Ould Cheikh qui a renvoyé les Mauritaniens à l'histoire des Etats-Unis d'Amérique "fabriqués par des migrants" venus notamment de l'Afrique Noire et de l'Europe. "Les Etats-Unis d'Amérique se sont construits sur la tolérance", ajoute-t-il. "L'Etat est devenu le principal diviseur de la Nation Mauritanienne. Et tant qu'on n'aura pas réglé ce problème, ce sera toujours un débat qui tourne à vide, c'est peine perdue pour la résolution des autres questions nationales", complète Lô Gourmo Abdoul. "En organisant cette rencontre dans un esprit purement apolitique, Swahifri consulting a voulu donner la parole à la jeunesse pour qu'ils expriment librement leurs opinions sur un ensemble de questions qui touchent l'avenir de notre cher pays ", a conclu Aïssata Kane, fondatrice de Swahifri consulting. Amende pharaonique contre BNP Paribas : 5 questions pour comprendre l’affaire Comment la banque française en est-elle arrivée là? Quels sont les enjeux de ce dossier suivi jusqu'au plus haut sommet de l'Etat en France? Quelles en seront les conséquences pour BNP Paribas, ses clients, ses employés? Lorient le jour /AFP NP Paribas est sur le point de tourner lundi une page douloureuse de son histoire en payant une amende record de neuf milliards de dollars afin d'échapper à des poursuites pénales pour violation d'embargo américain sur certains pays, Soudan et Iran notamment. Cette pénalité financière est la plus lourde jamais infligée par les Etats-Unis à une banque étrangère. B 1-Que reproche la justice américaine à BNP? La banque a géré des transferts d'argent, notamment pour le compte d'entreprises chinoises selon des sources, à destination de clients situés dans des pays soumis à des sanctions économiques de la part des Etats-Unis. La justice américaine a passé en revue 100 milliards de dollars (72 milliards d'euros) de transactions effectuées entre 2002 et 2009. L'enquête a déterminé que quelque 30 milliards de dollars de transactions (21,5 milliards d'euros) avaient été dissimulées par la banque afin d'échapper aux sanctions. La majorité des opérations incriminées portent sur des transactions avec le Soudan, essentiellement dans le secteur pétrolier, mais BNP Paribas est aussi accusée d'avoir facilité des transferts vers l'Iran et d'autres pays BNP Paribas est sur le point de tourner lundi une page douloureuse de son histoire en payant aux Etats-Unis une amende record de neuf milliards de dollars. AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN sous embargo des Etats-Unis. 2-Pourquoi le groupe tombe sous le coup du droit américain? Les transactions incriminées, légales en France et en Europe, ont été réalisées en dehors du territoire américain. Mais ces virements ont été effectués en dollars et ont donc transité par les EtatsUnis. Le gouvernement américain exige en effet que tout paiement dans sa devise passe par une chambre de compensation située sur son territoire. Une chambre de compensation est un organisme qui sert d'intermédiaire entre opérateurs financiers (acheteur et vendeur) pour garantir et assurer les paiements. A partir du moment où la transaction passe sur leur territoire, les Etats-Unis estiment que leur droit s'applique. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a relevé que les EtatsUnis avaient opéré un changement de doctrine dans la deuxième moitié des années 2000, se montrant plus intransigeants avec les transactions en dollars effectuées hors de leur sol. Le problème soulevé par de nombreux observateurs est que le dollar étant la monnaie des échanges internationaux, beaucoup d'entreprises internationales se retrouvent sous le coup de la loi américaine, créant une sorte d'impérialisme juridique. 3-Que risque la banque? Les sanctions ne seront annoncées que lundi soir par les autorités américaines, mais l'essentiel a déjà filtré: BNP devra payer une amende de près de 9 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros), record pour une banque française, et reconnaître sa culpabilité. Le groupe se verra en outre imposer pendant un an une suspension partielle de ses opérations de compensation en dollars. Les services Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014 concernés se situent à Paris, Genève et Singapour et comprennent notamment les activités liées au négoce international de pétrole et de gaz. L'amende est nettement supérieure à celles infligées à d'autres banques européennes condamnées pour ces mêmes faits (HSBC, Standard Chartered...), mais les analystes estiment que BNP Paribas pourra l'absorber. La banque n'a provisionné qu'un peu moins de 800 millions d'euros en perspective de l'amende, mais elle disposait en 2013 d'un coussin confortable de 94,4 milliards d'euros de fonds propres. La reconnaissance de sa culpabilité pose un risque en termes de réputation. Certains clients américains, des fonds de pension notamment, ne peuvent pas traiter avec une banque qui a plaidé coupable. L'établissement pourrait donc perdre des clients. Le même risque se pose pour la suspension de la compensation en dollars pour certaines activités: elle ne représente qu'une partie minime du chiffre d'affaires de la banque mais est utilisée par de nombreux clients, qui, même s'ils se verront proposer une solution de remplacement, pourraient préférer se tourner vers une banque qui assurera elle-même la compensation. 4-Quelles conséquences pour les clients et les employés? Du côté des clients, la banque se veut rassurante et indique qu'il n'y a aucun impact à craindre des suites de cette affaire. La banque s'est séparée d'une douzaine d'employés, dont deux responsables de haut rang, pour répondre à la demande de la justice américaine, mais il ne devrait pas y avoir d'autres départs, selon une source. Côté syndical, la CGT s'est inquiétée dans un communiqué des conséquences pour l'emploi de ces sanctions. 5-Quelles suites politiques à cette affaire? En France, l'Élysée, Matignon, Bercy et le Quai d'Orsay se sont emparés publiquement de ce dossier, craignant que des sanctions trop lourdes n'affectent la capacité de la banque à proposer des crédits. Si les autorités françaises n'ont jamais contesté la légitimité d'une sanction, elles ont plaidé pour une réponse équitable n'hésitant pas à mettre dans la balance les négociations commerciales transatlantiques en cours et à solliciter le président américain Barack Obama. Ces réactions sont survenues à un moment où la presse faisaient état d'une amende de 10 milliards de dollars (7,2 milliards d'euros), jugée disproportionnée. TRIBUNES 5 NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014 2999 Demain, le Ku Klux Klan pour combattre le racisme ? Israël élu à la commission de décolonisation de l’ONU par Alain Gresh n juin 1967, dans un texte qui devait devenir célèbre, écrit pour un numéro des Temps modernes, la revue dirigée par Jean-Paul Sartre et consacrée au conflit israélo-arabe, le célèbre orientaliste Maxime Rodinson posait une question iconoclaste résumée par le titre: "Israël, fait colonial?". Il fallait un certain courage pour formuler une telle interrogation, à l'heure où la majorité des médias français se déchaînaient contre le président égyptien Gamal Abdel Nasser et voyaient dans la défaite de celui-ci une revanche de la guerre d'Algérie. A l'heure, aussi, où l'on discutait doctement du socialisme supposé d'Israël, et où des milliers de jeunes Français, juifs et non juifs, découvraient la vie communautaire dans des kibboutz. Qu'écrivait Maxime Rodinson en substance? Que l'immigration juive en Palestine s'inscrivait dans un mouvement bien plus E universel de colonisation des terres soi-disant vierges (c'est-à-dire peuplées de barbares), ce que le fondateur du sionisme, Theodor Herzl, reconnaissait volontiers à l'époque. Quels qu'aient été les discours des pionniers du sionisme installés en Terre sainte, leur but était le même que celui des Français en Algérie ou des droits fondamentaux de la personne, fut lu par Jan Smuts, le premier ministre de l'Afrique du Sud, un pays où sévissait la ségrégation raciale. C'est à un événement du même type mais moins médiatisé que l'on a assisté ce mois-ci. Comme le précise un communiqué du département de l'information de l'ONU: prochain." Normalement, les membres des bureaux des commissions sont présentés par les groupes régionaux aux Nations unies et acceptés sans vote. La candidature d'Israël était présentée par le groupe des pays européens auquel ce pays appartient. Selon le communiqué des Nations unies, le représentant de Londres Le vote n'a été acquis que par 74 voix et 69 abstentions et, comme l'a précisé le représentant de la Libye: "C'est une honte pour l'humanité. (…) Européens en Amérique du Nord: conquérir la terre et en expulser ses habitants, tout cela au nom de la civilisation, bien sûr. J'ai longuement développé cette dimension coloniale dans "De quoi la Palestine estelle le nom?"(Les liens qui libèrent, Paris, 2009). Dans ce livre, j'évoquais également un épisode de la fondation des Nations unies. Lors de sa première présentation, le préambule de la Charte de l'ONU, qui proclamait la foi dans les "Malgré la forte opposition du Groupe des États arabes, M. Mordehai Amohai, d'Israël, a été élu aujourd'hui Vice-Président de la Quatrième Commission de l'Assemblée générale chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation. Les cinq autres "grandes Commissions" ont aussi complété leur bureau pour la soixante-neuvième session de l'Assemblée qui s'ouvrira le 16 septembre a protesté contre le refus exprimé par plusieurs pays arabes: "Son homologue du Royaume-Uni, au nom du Groupe des États d'Europe occidentale et autres États, a exprimé sa "déception" face à la décision du Groupe des États (arabes) d'appeler à un vote. "Contester une candidature soutenue par un Groupe régional est contraire aux normes et aux pratiques établies et crée un précédent dangereux pour les futures élections", a-t-il dit." Le vote n'a été acquis que par 74 voix et 69 abstentions et, comme l'a précisé le représentant de la Libye: "C'est une honte pour l'humanité. (…)Pour la première fois dans l'histoire de l'Organisation, une entité occupante a été élue à la vice-présidence d'une commission chargée de mettre fin à la décolonisation. (…). Cette élection a montré clairement la défaite de l'entité israélienne, qui a reçu moins de la moitié des voix." "La paix c'est la guerre", proclamait Big Brother dans 1984, le roman de George Orwell. "La colonisation c'est la décolonisation", proclament aujourd'hui les Nations unies. Cette élection, au moment même où Israël intensifie son programme de colonisation dans les territoires palestiniens signe, encore une fois, la démission de la plupart des Etats de la communauté internationale et, en premier lieu, de l'Union européenne (et de la France) qui a porté cette candidature. Elle montre aussi que seule la mobilisation de la société civile est apte, en ce moment, à sanctionner Israël, comme vient de le prouver la décision de l'Eglise presbytérienne, une des plus importantes aux Etats-Unis (1,8 million de membres), de retirer ses investissements de Caterpillar, HewlettPackard and Motorola Solutions ("Presbyterian Church votes to divest holdings to sanction Israel", The Guardian, 21 juin) pour leurs activités dans les territoires palestiniens occupés. Comme le rappelle un article du Monde diplomatique du mois de juin, c'est cette campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) qui provoque des "alarmes israéliennes", et qui permettra de venir à bout du colonialisme de TelAviv. NB : Le surtitre de cet article est emprunté à un tweet que j'ai reçu mais dont je n'ai pu retrouver l'auteur. HTTP://BLOG.MONDEDIPLO.NET/ Le retour des somnambules Par Dominique Moisi* PARIS - Le 28 juin 1914, l'archiduc Franz Ferdinand, le prince héritier de l'empire austro-hongrois et son épouse Sophie, la duchesse de Hohenberg ont été assassinés à Sarajevo déclenchant une succession de funestes décisions qui a culminé dans la Première Guerre mondiale. Un siècle plus tard, le monde baigne toujours dans les conflits et les incertitudes, comme le démontre la situation au Proche-Orient, en Ukraine ainsi que dans les mers du Sud et de l'Est de la Chine. La connaissance des erreurs passées permettra-t-elle d'éviter une autre catastrophe planétaire? Il est certain que l'ordre mondial a radicalement changé au cours des cinq dernières années. Mais le sentiment de plus en plus répandu que nous avons perdu la maîtrise sur le cours de l'histoire, accompagné de sérieux doutes envers les capacités et les principes de nos dirigeants, donne une certaine résonance aux événements de Sarajevo de 1914. Il y a à peine un an, une comparaison entre la situation de l'été1914 et celle tait à l'Asie: les experts se perdaient en conjectures sur l'équivalence de la Chine moderne avec l'Allemagne sous le kaiser GuillaumeII, car la hausse des tensions régionales produite par les revendications territoriales de la Chine ressemblait, dans une certaine mesure, à la situation des Balkans à la veille de la Première Guerre mondiale. Cependant, dans les quelques derniers mois, le contexte international a considérablement changé. Vu les développements récents au Proche-Orient et en Europe de l'Est, on pourrait raisonnablement affirmer que c'est le monde entier qui ressemble maintenant à l'Europede1914. En fait, la situation contemporaine pourrait être qualifiée d'encore plus dangereuse. Car après tout, il y a un siècle, le monde n'était pas hanté par le spectre de l'apocalypse nucléaire. Les instruments du suicide collectif de l'humanité n'ayant pas encore été inventés, la guerre pouvait encore être envisagée selon l'expression célèbre du stratégiste prussien Carl von Clausewitz - "la poursuite de la politique par d'autres moyens". la terreur qui en découle a empêché la guerre froide de dégénérer (même si elle a bien failli le faire surtout lors de la crise des missiles cubains de 1962). Toutefois, au fil du temps, le concept de la "destruction mutuelle assurée" est devenu de plus en plus abstrait. En ce moment même, l'Iran tente de convaincre les États-Unis qu'un califat fondamentaliste s'étendant d'Alep à Bagdad constitue une menace beaucoup plus grande qu'un arsenal voisin de plus en plus puissant. En bref, la "bombe" ne semble plus offrir la protection ultime. Cet état de fait a été dicté, en partie du moins, par la prolifération mondiale de l'arsenal nucléaire. Il était beaucoup plus facile de convaincre les pays de s'entendre sur un ensemble de règles communes lorsque, malgré leurs idéologies irréconciliables, ils partageaient, en fin de compte, une grande partie des mêmes horizons de la tremise de l'Union européenne, qui, malgré son impopularité actuelle, rend inimaginable la guerre entre ses membres. En conséquence, les risques réels résident ailleurs qu'en Europe, là où de telles structures favorisant la paix sont inexistantes et où les règles du jeu varient grandement. Dans un tel contexte, l'angoisse existentielle de plus en plus palpable dans le monde entier, intensifiée par la mémoire de l'archiduc En ce moment même, l'Iran tente de convaincre les États-Unis qu'un califat fondamentaliste s'étendant d'Alep à Bagdad constitue une menace beaucoup plus grande qu'un arsenal nucléaire. nucléaire. L'Ukraine, dans l'escalade de son conflit avec la Russie, semble plus s'inquiéter d'un embargo sur le gaz naturel que de l'arsenal nucléaire de la Russie. Même le Japon, le seul pays ayant directement subi une attaque nucléaire, semble indifférent au fait que la Chine culture occidentale. C'est ici que réside la deuxième différence fondamentale entre 2014 et 1914: l'Europe n'est plus le centre du monde. Le Kiev d'aujourd'hui ne peut être comparé au Sarajevo d'il y a un siècle. Un conflit déclenché en Europe ne pourrait plus dégénérer en guerre Ferdinand, est tout à fait justifiée. Un État djihadiste vient d'émerger au ProcheOrient. Les pays d'Asie du Sud-Est ont déjà commencé à construire des îles artificielles, dans le sillon de l'exemple de la Chine, dans la mer de Chine du Sud, pour étayer leurs revendi- Un État djihadiste vient d’émerger au Proche-Orient. d'aujourd'hui aurait semblé artificielle. Le seul parallèle que l'on pouvait faire se limi- Les armes nucléaires ont complètement changé la donne, car l'équilibre de possède des armes nucléaires, alors qu'il prend une position ferme envers son mondiale, ne fût-ce qu'en raison que l'Europe a tissé de nombreux liens par l'en- Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014 cations territoriales dans la région. De son côté, le président russe VladimirPoutine poursuit des visées impériales manifestement anachroniques. Ces développements devraient servir d'avertissement que le monde ne peut fuir la vérité et éviter en même temps la catastrophe. En 1914, les grands de l'Europe, ayant failli à trouver des compromis satisfaisants, se sont résignés à l'inévitabilité de la guerre (certains avec un peu plus d'engouement que d'autres). Selon l'historien Christopher Clark, ils s'y sont rendus comme des "somnambules". Même si visiblement 2014 n'a pas grand-chose à voir avec 1914, ces deux époques ont cependant en commun une caractéristique essentielle: le risque qu'un environnement politique de plus en plus complexe sur le plan de la sécurité submerge des dirigeants un peu dépassés. Avant qu'ils ne prennent conscience des risques, la situation pourrait déraper. Traduit de l'anglais par Pierre Castegnier. * Dominique Moisi, un professeur de L'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), est conseiller principal l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est actuellement professeur invité au King's College de Londres. Copyright: Project Syndicate, 2014. www.project-syndicate.org SPORTS 6 PAR NOUAKCHOTT OUAKCHOTT INFO INFO N Q QUOTIDIEN UOTIDIEN 2999 N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014 : MOHAMED OULD FEILY DIT ANTAR *COURRIEL: [email protected] Coupe du monde - Le Brésil à genoux devant Julio Cesar Si le Brésil est encore en vie dans son Mondial, il est persuadé de le devoir en grande partie à son gardien de but, Julio Cesar. Un héros inattendu, très critiqué il y a quatre ans et qui ne suscitait guère d'intérêt depuis le début du Mondial. Par Laurent VERGNE/Eurosport e peuple et les médias créent leurs idoles. Le terrain, lui, choisit ses héros. Et ce ne sont pas toujours les plus attendus. Le Brésiltout entier comptait sur Neymar pour le propulser en quarts de finale de sa Coupe du monde en évitant le piège chilien. A l'arrivée, un seul nom ressort du lot. Julio Cesar. Le gardien de but est partout. Sur toutes les chaines de télé. Dans tous les journaux. Sur Twitter, du #JulioCesarOBrasilTeAma au #JulioCesarNossoHeroi sans oublier le #JulioCesarObrigadoGuerr eiro, la célébration collective ne connait pas de limites depuis samedi après-midi. Il y a la performance, bien sûr, puis l'attitude du joueur, aussi, qui a visiblement touché. L Des larmes avant, pendant et après Il faut dire que Julio Cesar a beaucoup pleuré samedi à Belo Horizonte. Il a pleuré avant le match. Après, aussi. Au micro de Globo, à sa sortie du terrain, il a eu toutes les peines du monde à livrer son sentiment, les mots entrecoupés de sanglots. "Seul Dieu et ma famille savent par quoi je suis passé aujourd'hui", dira-t-il, un brin mystérieux. Dix minutes plus tôt, l'ancien gardien de l'Inter Milan avait déjà pleuré. Juste avant la séance de tirs au but. "Plusieurs joueurs sont venus me parler, ils m'ont dit des choses très belles, qui m'ont donné de la force, explique-t-il. J'ai pris tout ça, c'était fort, le moment était très fort. Je n'ai jamais caché que j'étais quelqu'un de très émotif. J'ai besoin de ça. Mais quand les tirs au but ont commencé, j'étais parfaitement concentré." Résultat, deux arrêts, avant le dernier tir chilien sur le poteau. Dans le même but où, sa barre transversale cette fois, l'avait déjà sauvé à l'ultime minute de la prolongation. "Après tout, note Eduardo Mendes dans Lance, la compétence et la chance vont souvent de pair." Si Julio Cesar a lu la presse dimanche matin, il y a de bonnes chances qu'il se soit encore mis à pleurer. Il n'y en a que pour lui. Il est partout. D'un média à l'autre, ses notes oscillent entre 8,5 et 10. Pour Globo, il est "Le sauveur de la partie", pour O Dia, "Saint Julio" puis "Julio Cesar, c'est notre roi" peut-on lire dans le cahier intérieur. "Ave Cesar", tranche Lance. Folha, le quotidien de Sao Paulo, se montre beaucoup plus mesuré : "Julio Cesar et la chance sauvent le Brésil de l'embarras". Bien vu. Il n'empêche. Julio Cesar est célébré comme jamais, lui dont personne ne parlait ici depuis le début de la Coupe du monde. On l'avait presque oublié. Le Brésil lui dit merci avec le zèle de la culpabilité de celui qui n'aurait pas prêté assez d'attention à quelqu'un de finalement pas si anodin que cela… Je sais qu'on a dit beaucoup de choses quand Luiz Felipe Scolari a fait de moi son numéro un… D'autant que, au-delà de la séance de tirs au but, le joueur de Toronto avait déjà fait le job dans le temps règlementaire. Son arrêt spectaculaire sur une frappe à bout por tant d'Aranguiz au cœur de la seconde période, a pesé lourd. "Tout le monde parle des tirs au but et c'est sans doute ce que l'histoire retiendra, mais cette parade-là, s'il ne la réussit pas, je pense que l'équipe ne se relève pas derrière", insistait samedi soir l'ancien attaquant auriverde, Casagrande. C'est une douce revanche pour Julio Cesar d'être ainsi célébré, car sa sélection a suscité beaucoup d'interrogations. L'évolution de sa carrière ces derniers temps laissait sceptique. Puis il y a le souvenir de la Coupe du monde 2010. Sa "faillite", comme le dit l'intéressé lui-même, contre les Pays-Bas, en quarts de Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014 finale. "Je sais qu'on a dit beaucoup de choses quand Luiz Felipe Scolari a fait de moi son numéro un, rappelait-il samedi soir. Je sais aussi que d'être le vilain, le coupable, ce n'est pas agréable. J'ai dû gérer toutes ces émotions ces quatre dernières années, puis je suis passé à autre chose. Je me suis très bien préparé psychologiquement pour ce Mondial, je me sens bien." "Scolari a été beaucoup critiqué pour avoir accordé sa confiance à Julio Cesar, et il y avait des raisons de doute, note Rodrigo Stafford dans le journal O Dia. Mais il a assumé ce choix et Julio Cesar lui a donné plus que raison contre le Chili." Pénurie de mouchoirs et de superlatifs Pour autant, si la presse brésilienne n'est pas avare de compliments pour son Cerbère, elle n'est pas dupe non plus. La belle histoire césarienne traduit surtout les carences de cette équipe. Après le grand frisson, un journaliste carioca soulignait samedi à quel point tout ceci ne sentait pas bon pour la Seleçao. "Au Brésil, racontait-il, on dit que le gardien, c'est comme l'arbitre. Tant qu'on ne le voit pas, qu'on n'en parle pas, c'est très bon signe. C'est quand on commence à en parler que ça ne va pas, car ça veut dire qu'on a eu besoin de lui. Et ça, il ne faut pas que ça dure. Pour un match, d'accord. Mais Julio Cesar ne pourra pas jouer les sauveurs à chaque fois. Le Brésil ne doit pas avoir besoin de son gardien. Il faut que Scolari trouve des solutions. Ce n'est pas Julio Cesar qui doit gagner ce Mondial. On lui demande juste de ne pas le perdre." Le moins que l'on puisse dire, c'est que, samedi, à Belo Horizonte, Julio Cesar a outrepassé les limites de ce rôle, pour le bien de tous. "J'espère qu'il n'y aura pas de tirs au but la prochaine fois, a-t-il fini par sourire. Pour le cœur de nos familles et de nos supporters, ce serait mieux." Sinon, il faudra rejouer les sauveurs. Deux certitudes, quand même. D'abord, si le même scenario doit se reproduire, le responsable de l'intendance de la Seleçao peut prévoir triple ration de mouchoirs. Sinon, il y aura vite pénurie. Elle pourrait se doubler d'une autre. Pour les journaux brésiliens. Même si leur imagination est sans bornes, ils vont se retrouver à court de superlatifs pour l'ami Julio... DIVERS/ANNONCES 7 N INFO NOUAKCHOTT OUAKCHOTT INFO Q QUOTIDIEN UOTIDIEN N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014 2999 Coupe du monde 2014: Il échange une place pour la finale de l'édition 1950 contre celle de cette année Joedir Belmont n’avait pas pu assister à la finale du Mondial 1950... 20minutes.fr l y a les gens qui se savent pas où ils ont rangé leur dernière facture de téléphone. Et puis il y a des gens I comme Joedir Belmont. Ce Brésilien de 85 ans aurait dû assister à la finale de 1950 au Maracana entre le Brésil et l'Uruguay. Malheureusement, il n'avait pu se rendre au stade ce jour-là "pour raisons personnelles", tout en gardant le précieux sésame. 64 ans plus tard, Belmont a proposé à Sepp Blatter de lui offrir ce billet historique pour l'ouverture du musée de la FIFA. Demande bien entendu acceptée, en échange de CONSEILLERS de la Rédaction: Mohamdy Ould Babbah Mohamed Lemine Ould Kettab Directeur de Publication Mohamed Mahmoud Aboul Maaly Société éditrice de Nouakchott Info et Akhbar Nouachott Coordination Cellule des Ntic Mohamed Ould Khattatt Responsable Messagerie: Moulaye Ould Zein [email protected] REDACTEUR EN CHEF: MOHAMED M. KHATTATT 46 41 61 17 - 37 10 11 11 [email protected] Grand reporter: Ely Ould Maghlah : 46814105 Secrétaire de Rédaction Chef d’édition: Bakari Gueye - 4675 06 04 [email protected] Desk sports : Mohamed Ould Feily dit ANTAR : 22269573 Coordination du réseau des correspondants : Khalil Sow trois places pour la finale 2014. 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CORRESPONDANTS: Nouadhibou : Elvagha Cheibany Tel : 4600.2003 Tagant : Khalil Sow - 4650 61 73 Trarza : Ousseinou M’bareck Diarra 46 47 11 64 Brakna : Abdoulaye Alassane 46 48 64 39 Boîte postale : 1905 Téléphone : 4525.02.71 Fax : 4525.54.84 Fils d’agence : AMI - AFP Ilot ZRA 425- Tevragh-Zeina (non loin de la Clinique Mme Chérif) Visa n° 015/MIPT/DAPLP du 15.05.1995 Site web: www.mapeci.com Tiré sur les presses de l’Imprimerie Nationale BUREAU MAURITANIEN DE CONSEILS EN MANAGEMENT DE LA QUALITE RUB NOUAKCHOTT INFO QUOTIDIEN * Certification ISO 9001 :2000 * Certification ISO 18001(OHSAS) * Certification ISO 22000 (HACCP) * Formation Normes ISO9001 & Auditeurs * Chasseurs de têtes (recrutement, diagnostic 218 Immeuble BMCI BP: 3672, Nktt -Mauritanie TEL 222 525 72 26 Mobile 614 86 23 [email protected] - Site Web: www.cdm2.mr Directeur de publication: Mohamed Mahmoud Abou Maaly 2999 Annonces