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Nouakchott à
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Journal Indépendant d’Informations et d’Analyses - Deux éditions Arabe et Française
N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014
Fondateur :
Cheikhna Ould Nenni
Site web
http://www.ani.mr
E-mail: [email protected]
20 ANNÉE
2999
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Directeur Commercial:
Moulaye Zeine Moulaye Zeine
23ème Sommet de
l'Union Africaine:
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La lutte
conter le
terrorisme
au centre
des débats
PAGE
Coupe du monde :
Le Brésil
à genoux
devant
Julio Cesar
P AGE 2
Cérémonie de sortie de la
1ère promotion d’infirmiers
d’état et de sages femmes
de santé publique à Rosso
6
NATION
2
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014
2999
Cérémonie de sortie de la 1ère promotion d’infirmiers
d’état et de sages femmes de santé publique à Rosso
L
e ministre de la
s a n t é ,
M.Ahmedou Ould
Hademine Ould
Jelvoune a présidé, en présence du Wali du Trarza M.
Isselmou Ould Sidi et des
autorités administratives et
sécuritaires, la sortie de la
première promotion d'infirmiers d'état, de sages femmes et la deuxième promotion des infirmiers sociaux
médicaux
à
Rosso,ce
26/06/2014 dans les
nouveaux locaux de cette
école.
Cette promotion se compose de 13 infirmiers d'état, 11 sages femmes d'état et 106 infirmiers
sociaux médicaux dont 60 à
70% de genre féminin. Elle
porte le nom de son premier directeur Feu Docteur
Aly Nehdhirou kelly a rendu
l'âme en Tunisie à la suite
d'une longue maladie.
A cette occasion le
ministre de la santé a pro-
Lettre ouverte au
Président de la
République
N
ous,
soussignés infirmiers
chefs de postes de santé du
département de Mbagne,
avons l'honneur de porter à
l'attention
de
Son
Excellence le Président de
la République, M. Mohamed
O/ Abdel Aziz et aux
responsables de notre
ministère de tutelle sur la
gestion opaque des crédits
de fonctionnement alloués
aux structures médicales.
En effet, l'Etat avait prévu
un montant global annuel
de 600 000 UM à raison
de 300 000 UM par
semestre. A notre grande
surprise, en cette fin du
1er semestre de l'année
2014, le médecin-chef de la
circonscription sanitaire de
Mbagne a réparti, de
manière arbitraire cette
première tranche : ainsi au
lieu des 300 000 UM prévus, les postes de santé se
sont retrouvés selon les
humeurs du chef avec des
sommes qui varient entre
190 000 et 90 000 UM au
grand dam des infirmiers
qui sont la cheville ouvrière
de toute action sanitaire.
La répartition des sommes
dans les détails traduit son
caractère aveugle et discriminatoire :
Vinding : 144.000 UM,
Debay Hijaj: 190.000
UM,
Niabina : 190.000 UM,
Garlol : 160.000 UM,
Fonndou: 180.000 UM,
Ndiawaldi: 100.000 UM,
Bagodine: 190.000 UM,
Mbotto : 190 000 UM,
Sori Malé : 90 000 UM
et ...
Dawalalel : 90 000 UM.
Où sont passés les reliquats ? La réponse à cette
question demeure pour
nous un mystère. Selon le
médecin-chef, le Dr Bâ
Hamet Abderrahmane, la
trésorerie départementale
aurait prélevé une taxe de
10% sur cette tranche. Ce
qui représenterait 30 000
UM de moins pour chaque
poste de santé soit 270
000 UM.
Face à cette situation
peu propice à un travail
harmonieux, nous exigeons
le remboursement des reliquats, notre rétablissement dans nos droits et le
versement de ces sommes
sur nos comptes bancaires.
noncé un discours dans
lequel a signifié le manque
de ressources humaines et
que les décideurs des pouvoirs publics ne ménagent
aucun effort pour mettre
une stratégie adéquate
pour fournir les besoins
nécessaires, suivant les
orientations du chef de l'état, Mohamed Ould Abdel
Aziz.
C'est dans ce cadre, à
travers quelques Wilaya du
pays des écoles de santé
publique ont été implantées.
Après le discours du
ministre le nouveau directeur, Dr Mouhamdi Ould
Ahmed Haidara a fait la
genèse de son établissement et a loué la collaboration franche, responsable
du DRASS, du directeur du
centre hospitalier de Rosso
et du personnel d'encadrement de l'école pour la préparation du futur personnel
soignant.
Quant au représentant
de la famille Feu Docteur
Aly Nehdhirou kelly, Dr Diew
dans son intervention a
signifié que la famille du
regretté disparu est très
honorée que le chef du
département de la santé ait
pris le courage, en guise de
reconnaissance, de baptiser cette promotion. Dr
Diew finit par donner
conseil à cette promotion
de mener à bien leur mission à l'image de Feu
Docteur Aly Nehdhirou kelly.
Ensuite, ce fut la distribution des prix aux lauréats
qui se sont distingués au
cours des années de formation.
A la sortie de la salle de
conférence, un problème
récurrent a été évoqué par
les élèves et des parents au
sujet de la formation privée.
Ils posent un problème de
justice à trancher entre les
élèves officiels et ceux du
privé.
La formation théorique
et pratique, tout au long du
parcours, est la même ; le
constat fait apparaitre que
ceux du privé se distinguent
plus que les autres par
leurs résultats et leurs
compétences théoriques et
pratiques et en fin de formation, ceux de formation
privée ne reçoivent que des
attestations au lieu des
diplômes.
A cet effet, vu le sacrifice de prise en charge par
les parents. A ce cas de
figure les parents et les
intéressés demandent à l'état de sanctionner tous
ceux qui ont subi la formation de bénéficier d'un diplôme au lieu d'une attestation
et de les insérer du
moment qu'il y a un manque
de ressources humaines.
Le ministre avant son
retour à Nouakchott a visité
le bloc administratif de l'école, ensuite a clôturé sa
visite par le centre hospitalier de Rosso pour s'imprégner des difficultés et évaluer davantage le travail
dans les différentes structures.
HOBD. CP/ROSSO.
Les signataires :
1. Abdoulaye Samba Guèye
Mle 42 826 Z (Vinding)
2. Wélé Samba, 45 244 C
(Debaye)
3. Bâ Abderrahmane, 36
762 H (Niabina)
4. Aboubacry Bakayoko, 83
213 Y (Garlol)
5. Niang Silèye, 49 443 R
(Fonndou)
6. Mohamed O/ Mahfoudh
(Bagodine)
7. Abdoulaye Mangane, 35
359 H (Mbotto)
8. Hawa Anne, accoucheuse, (Sori Malé)
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Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014
ACTUALITE
3
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
23ème Sommet de l'Union Africaine:
La lutte conter le terrorisme
au centre des débats
Les travaux du 23eme Sommet de l'Union Africaine à
Malabo qui ont débuté le 26 juin dans la grande salle du
centre de conférence de Sipopo, furent dominés par le
dossier du terrorisme.
L
'ordre du jour
(Agriculture et la
sécurité alimentaire en Afrique) a
été modifié à cause des
agressions croissantes des
extrémistes dans le continent, agressions qui suscitent une grande inquiétude
au sein des dirigeants africains.
Le sommet s'est ouvert
en présence du secrétaire
général de l'ONU, Ban Kimoon, du Premier ministre
espagnol, Mariano Rajoy, et
du nouveau président égyptien, le maréchal Abdel
Fattah al-Sissi.
Durant la cérémonie,
plusieurs
dirigeants se
sont succédé à la tribune.
Pour la présidente de la
commission
de
l'UA,
Nkosazana Dlamini-Zuma, a
souligné le "besoin de paix
et de sécurité" pour pouvoir mettre en œuvre le
programme de développement et d'agriculture.
"Faire taire les armes d'ici
2020, voilà la priorité pour
que les populations puissent cultiver la terre",
explique-t-elle.
Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Ban KiMoon, a appelé les présidents africains à se montrer "intransigeants et fermes" pour ne pas accueillir
sur leur sol des chefs de
guerre, rebelles ou chefs
d'État déchus visés par des
sanctions de l'ONU.
Bankimoon s'est par
ailleurs dit satisfait de la
coopération entre l'union
africaine et son organisation en donnant des exemples sur l'intervention au
Mali, en Rca, en Somalie et
en République démocratique du Congo. Il a appelé
les dirigeants africains "à
œuvrer pour le développement de leurs pays, une
des armes efficaces pour
combattre et éradiquer
l'instabilité, la violence et le
terrorisme."
Appelé à la tribune, le
nouveau président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi, a
assuré l'UA de la volonté du
Caire à jouer pleinement
son rôle en termes de
développement et de maintien de la paix, il a mis en
garde contre les dangers
du terrorisme "qu'il faut
condamner fermement".
Et pour le président en
exercice de l'UA, le président
mauritanien,
Mohamed Ould Abdel Aziz:
"La gravité des nouvelles
menaces que constituent le
terrorisme, le grand banditisme et tous les trafics illicites appellent une stratégie globale de l'Union."
Une stratégie qui passe,
selon M. Abdel Aziz, par la
mobilisation de ressources
financières "conséquentes"
de la part des États, et
d'une meilleure coordina-
tion des mécanismes régionaux.
"L'Afrique
fait
face
depuis peu à un ennemi
d'un nouveau genre plus
redoutable et sans visage,
je veux parler du terrorisme qui sévit en ce moment
au Nigeria et en Somalie et
qui a failli désagréger le
Mali", a résumé le président tchadien Idriss Déby
Itno.
M. Déby a également
insisté sur l'importance
pour les États "d'assurer
eux-mêmes leur sécurité
individuelle et collective", et
ne pas s'en remettre entièrement aux occidentaux.
La veille, la ministre
kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed,
avait dit à l'AFP espérer
que "le sommet de Malabo,
se mobilisera contre le terrorisme. En effet, et malgré
les interventions militaires
occidentales, surtout au
Mali, et le renforcement
des moyens de contrôle et
d'intervention des Français,
des Américains et des
Britanniques en Afrique, les
groupes armés, dans toutes leur diversité, multiplient leur attaques sanglantes dans un continent
où la pauvreté et l'absence
des fondements de développent gagnent encore du
terrain."
Le 25 juin, en supervisant la réunion consacrée
à la mise sur pied d'un
mécanisme africain d'intervention faces aux crises, le
président mauritanien avait
affirmé que: " La sécurité
est le préalable à la paix, à
la stabilité, un préalable
sans lequel l'on ne saurait
envisager ni développement ni progrès."
Il a ajouté que: "Face à
l'horreur des actes terroristes en particulier aux
massacres de civils et autres enlèvements barbares,
l'Afrique se doit, non seulement de parler d'une même
voix, mais aussi d'agir
d'une même main de fer
pour mater la violence et la
terreur."
Notons qu'à Malabo, le
chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra,
a confirmé, le 24 juin, que
"la phase initiale du dialogue inter-malien" se tiendra à Alger en juillet.
"L'Algérie est un pays
incontournable dans l'instauration de la paix dans la
région du Sahel".
Le chef de la diplomatie
algérienne a annoncé, que
cette réunion se tiendra à
Alger en coopération avec
la Cédéao, le Burkina Faso
et la Mauritanie.
A noter qu'en marge du
sommet de Malabo, une
réunion informelle des pays
voisins de la Libye s'est
tenue le 24 juin.
B.G
N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014
2999
Bref ...
Le Chef de l’Etat exhorte
les citoyens à la stricte
observation des enseignements de l'Islam
L
e Président de la République Monsieur Mohamed
Ould Abdel Aziz a prononcé un discours à l'occasion
du début du mois béni du ramadan dans lequel il a
exhorté les Mauritaniens " à sublimer les enseignements de l'Islam à travers leur stricte observation sans exagération et sans négligence, dans le cadre de notre sainte religion,
loin de tout extrémisme qui pousse certains à des actes destructeurs au moment où ils croient bien faire et à l'erreur pendant qu'ils pensent avoir raison ".
Voici le texte intégral de ce discours :
" Mauritaniens, Mauritaniennes ;
Il m'est agréable, à l'occasion du mois béni du ramadan, de
vous adresser, à tous, mes chaleureuses félicitations et mes
meilleurs vœux, priant Allah, Le Tout Puissant, de nous aider à
nous acquitter du jeûne et de la prière, d'exaucer nos vœux et
de nous récompenser.
Mauritaniens, Mauritaniennes ;
Le jeûne du mois du ramadan constitue une occasion de
louer Allah pour les bienfaits incommensurables qu'il nous
accorde et de sublimer les enseignements de l'Islam à travers
leur stricte observation, sans exagération et sans négligence,
dans le cadre de notre religion tolérante, loin de tout extrémisme qui pousse certains à des actes destructeurs au moment
où ils croient bien faire et à l'erreur pendant qu'ils pensent avoir
raison.
Mauritaniens, Mauritaniennes ;
Nos valeurs islamiques authentiques nous incitent à la solidarité et à la fraternité en tout moment, et particulièrement en
ce mois béni de transcendance et de bonté chez les musulmans
en dépit de toutes les vicissitudes. Ces valeurs bien enracinées
chez notre peuple authentique constituent le meilleur rempart
contre une certaine propagande qui vise à attenter à notre
cohésion sociale et à notre sainte religion.
Je prie Allah le Tout Puissant d'accorder à notre Oumma
arabe et islamique et à l'humanité tout entière la paix et la sérénité.
Je vous remercie ".
Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves ... Brèves
Un second tour est nécessaire pour départager Me
Hindy et Me Ebetty, candidats au bâtonnat
A
e n
croire le
site
tawary.com qui
rapporte la nouvelle, l'élection
du bâtonnier de
l'ordre national
des avocats qui
a débuté jeudi
dernier
au
palais de justice
de Nouakchott, sera à deux tours.
En effet, explique-t-il, le vote des trois cents huit avocats mauritaniens n'a pas pu départager Me Cheikh Ould Hindy et son
rival Me Brahim Ould Ebbety.
C'est dans un climat très tendu que l'opération du vote a com-
mencé du fait que l'un des candidats dénonçait que la liste adverse ne remplissait pas les conditions requises.
Les opérations du dépouillement des votes ont prouvé que
sur les 308 votants, Me Cheikh Ould Hindy a recueilli 137 contre 84 pour Me Brahim Ould Ebbety, ce qui fait appel à un second
tour.
Cette élection devrait mener au choix de celui qui succèdera
au bâtonnier sortant et non candidat, Me Ahmed Salem Ould
Bouhoubeiny.
Le mandat du nouveau bâtonnier qui devra gérer l'Ordre
national des avocats est trois années.
Famine imminente dans
les deux Hodhs
A
en croire le journal Le Calame, des citoyens des deux
Hodhs ont mis en garde contre l'imminence d'une
famine qui pourrait engendrer des conséquences
dramatiques à cause de la faiblesse du pouvoir d'achat, de l'augmentation continue des prix des denrées de première nécessité et de l'absence constatée de l'Etat.
Déjà, plusieurs campements et adwabas commencent à ressentir les conséquences de cette faim à travers le manque sur
le marché de certains produits essentiels.
Selon un notable de Fassala : " Heureusement qu'il y a les
marchés hebdomadaires qui permettent de pallier à ces insuffisances ".
Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014
Des centaines de familles restent menacées de faim à cause
du manque de liquidité et de la migration de leurs troupeaux
(principale ressource) vers le Mali à la recherche du pâturage.
Décret présidentiel fixant
l'horaire du travail pendant le mois béni de
Ramadan
P
ar ailleurs, la Présidence de la République a rendu
public un communiqué fixant l'horaire du travail pendant le mois béni du Ramadan dont voici le texte intégral :
''La Présidence de la République communique :
Au cours du mois béni de Ramadan, l'horaire de travail dans
les services publics est fixé ainsi qu'il suit :
-du Dimanche au Jeudi : de 09 heures à 16heures.
Sont exemptés de l'application de cet horaire :
-Les Forces Armées Nationales et de Sécurité,
-Les Hôpitaux et Dispensaires,
-Les Etablissements Scolaires,
-La Radio, la Télévision, le RAC, les Postes et
Télécommunications''.
ACTU
4
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
2999
N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014
La gendarmerie démantèle la plus Tenue d’un Forum Jeunesse
dangereuse bande de malfaiteurs et Développement à Paris
à Nouakchott
TAWARY-(Nouakchott)'une des patrouilles motorisées de la Gendarmerie nationale a réussi dans la nuit du
samedi à dimanche à mettre la main sur la plus dangereuse bande de malfaiteurs qu'a
connu la ville de Nouakchott. Selon une source dont nous taisons le nom, la bande opéré
à bord de trois véhicules et elle est dotée d'un arsenal composé de d'armes blanches, de
crics, de démontes pneus, de clés pour mener à bien leurs opérations de vols, d'arnaques et de
cambriolages dans les Moughataas d'Arafat, de Toujounine et Dar-Naïm, dans la banlieue de
Nouakchott.
C'est à la suite d'un pli de plaintes déposées par des victimes au niveau des commissariats de
police que la gendarmerie nationale à décider de se lancer des assauts et des opérations d'investigations pour arrêter les membres de cette bande qui terrorisent les populations jours et nuits,
ajoute la même source.
Après avoir repéré la maison, où, loge toute la bande, des éléments combatifs de la gendarmerie ont effectué une descente et ils ont réussi à mettre la main sur le groupe sans faire de bruit.
Dans la maison, ils ont trouvé un important lot de matériel volé.
Selon notre source, la gendarmerie doit déposer les caïds aux commissariats de police qui recevaient les plaintes pour leur déferrement au parquet et le matériel pour qu'il soit restitué à ses propriétaires.
Il faut rappeler que les quartiers périphériques de la ville connaissent en cette période de chaleur, des séries de vols, de viols à main armée, de crimes odieux et de cambriolages sans précédents et cela nécessite des efforts considérables de la part de l'ensemble des appareils sécuritaires.
L
"L
e multiculturalisme, qui a toujours existé en Mauritanie, est né d'un vécu historique."
Ce rappel est de Lô Gourmo Abdoul, qui animait un thème sur "Comment renforcer
l'unité nationale sur des bases institutionnelles stables ?" en marge du Forum
Jeunesse et Développement qui s'est tenu samedi dernier, à Paris, nous rapporte le
site Cridem.
Pour lui, les Mauritaniens n'ont pas à réinventer leur multiculturalisme. "On a qu'à le faire vivre.
On a qu'à le traduire dans nos actes politiques et culturels. On a à en tenir compte pour l'introduire dans l'espace de nos rapports", a déclaré M. Lô lors de cette rencontre organisée par Swahifri
consulting.
L'historien Abdarahmane Ngaidé, qui a participé à ce forum, a invité les Mauritaniens à expérimenter le concept du "Bonheur national brut". "Je pense que pour bâtir une nation, il faut être
serein. Les Bhoutanais disent quelque chose d'extrêmement intéressant que nous devons peutêtre tester en Mauritanie : c'est développer ce qu'ils appellent le bonheur national Brut.
Il faut d'abord gagner le combat de la tolérance qui est loin d'être le cas aujourd'hui, explique un
des conférenciers, Abdel Weddoud Ould Cheikh qui a renvoyé les Mauritaniens à l'histoire des
Etats-Unis d'Amérique "fabriqués par des migrants" venus notamment de l'Afrique Noire et de
l'Europe.
"Les Etats-Unis d'Amérique se sont construits sur la tolérance", ajoute-t-il. "L'Etat est devenu le
principal diviseur de la Nation Mauritanienne. Et tant qu'on n'aura pas réglé ce problème, ce sera
toujours un débat qui tourne à vide, c'est peine perdue pour la résolution des autres questions
nationales", complète Lô Gourmo Abdoul.
"En organisant cette rencontre dans un esprit purement apolitique, Swahifri consulting a voulu
donner la parole à la jeunesse pour qu'ils expriment librement leurs opinions sur un ensemble de
questions qui touchent l'avenir de notre cher pays ", a conclu Aïssata Kane, fondatrice de Swahifri
consulting.
Amende pharaonique contre BNP Paribas :
5 questions pour comprendre l’affaire
Comment la banque française en est-elle arrivée là? Quels sont les enjeux de ce dossier suivi jusqu'au plus haut sommet de l'Etat en France? Quelles en seront les conséquences pour BNP Paribas, ses clients, ses employés?
Lorient le jour /AFP
NP Paribas est
sur le point de
tourner lundi une
page douloureuse
de son histoire en payant une
amende record de neuf
milliards de dollars afin d'échapper à des poursuites
pénales pour violation d'embargo américain sur certains
pays, Soudan et Iran notamment. Cette pénalité financière est la plus lourde jamais
infligée par les Etats-Unis à
une banque étrangère.
B
1-Que reproche la
justice américaine
à BNP?
La banque a géré des
transferts d'argent, notamment pour le compte d'entreprises chinoises selon des
sources, à destination de
clients situés dans des pays
soumis à des sanctions économiques de la part des
Etats-Unis.
La justice américaine a
passé en revue 100 milliards
de dollars (72 milliards d'euros) de transactions effectuées entre 2002 et 2009.
L'enquête a déterminé que
quelque 30 milliards de dollars de transactions (21,5
milliards d'euros) avaient été
dissimulées par la banque
afin d'échapper aux sanctions.
La majorité des opérations
incriminées portent sur des
transactions avec le Soudan,
essentiellement dans le secteur pétrolier, mais BNP
Paribas est aussi accusée
d'avoir facilité des transferts
vers l'Iran et d'autres pays
BNP Paribas est sur le point de tourner lundi une page douloureuse de son histoire
en payant aux Etats-Unis une amende record de neuf milliards de dollars. AFP
PHOTO / PHILIPPE HUGUEN
sous embargo des Etats-Unis.
2-Pourquoi le
groupe tombe sous
le coup du droit
américain?
Les transactions incriminées, légales en France et en
Europe, ont été réalisées en
dehors du territoire américain. Mais ces virements ont
été effectués en dollars et ont
donc transité par les EtatsUnis.
Le gouvernement américain exige en effet que tout
paiement dans sa devise
passe par une chambre de
compensation située sur son
territoire. Une chambre de
compensation est un organisme qui sert d'intermédiaire
entre opérateurs financiers
(acheteur et vendeur) pour
garantir et assurer les paiements. A partir du moment
où la transaction passe sur
leur territoire, les Etats-Unis
estiment que leur droit s'applique.
Le gouverneur de la
Banque de France, Christian
Noyer, a relevé que les EtatsUnis avaient opéré un changement de doctrine dans la
deuxième moitié des années
2000, se montrant plus
intransigeants avec les transactions en dollars effectuées
hors de leur sol.
Le problème soulevé par
de nombreux observateurs
est que le dollar étant la monnaie des échanges internationaux, beaucoup d'entreprises
internationales se retrouvent
sous le coup de la loi américaine, créant une sorte d'impérialisme juridique.
3-Que risque la
banque?
Les sanctions ne seront
annoncées que lundi soir par
les autorités américaines,
mais l'essentiel a déjà filtré:
BNP devra payer une amende
de près de 9 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros),
record pour une banque française, et reconnaître sa culpabilité.
Le groupe se verra en
outre imposer pendant un an
une suspension partielle de
ses opérations de compensation en dollars. Les services
Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014
concernés se situent à Paris,
Genève et Singapour et comprennent notamment les activités liées au négoce international de pétrole et de gaz.
L'amende est nettement
supérieure à celles infligées à
d'autres banques européennes condamnées pour ces
mêmes
faits
(HSBC,
Standard Chartered...), mais
les analystes estiment que
BNP Paribas pourra l'absorber. La banque n'a provisionné qu'un peu moins de 800
millions d'euros en perspective de l'amende, mais elle
disposait en 2013 d'un coussin confortable de 94,4
milliards d'euros de fonds
propres.
La reconnaissance de sa
culpabilité pose un risque en
termes
de
réputation.
Certains clients américains,
des fonds de pension notamment, ne peuvent pas traiter
avec une banque qui a plaidé
coupable. L'établissement
pourrait donc perdre des
clients.
Le même risque se pose
pour la suspension de la compensation en dollars pour certaines activités: elle ne représente qu'une partie minime
du chiffre d'affaires de la
banque mais est utilisée par
de nombreux clients, qui,
même s'ils se verront proposer une solution de remplacement, pourraient préférer se
tourner vers une banque qui
assurera elle-même la compensation.
4-Quelles conséquences pour les
clients et les
employés?
Du côté des clients, la
banque se veut rassurante et
indique qu'il n'y a aucun
impact à craindre des suites
de cette affaire.
La banque s'est séparée
d'une douzaine d'employés,
dont deux responsables de
haut rang, pour répondre à la
demande de la justice américaine, mais il ne devrait pas y
avoir d'autres départs, selon
une source. Côté syndical, la
CGT s'est inquiétée dans un
communiqué des conséquences pour l'emploi de ces sanctions.
5-Quelles suites
politiques à cette
affaire?
En
France,
l'Élysée,
Matignon, Bercy et le Quai
d'Orsay se sont emparés
publiquement de ce dossier,
craignant que des sanctions
trop lourdes n'affectent la
capacité de la banque à proposer des crédits. Si les autorités françaises n'ont jamais
contesté la légitimité d'une
sanction, elles ont plaidé pour
une réponse équitable n'hésitant pas à mettre dans la
balance les négociations commerciales transatlantiques
en cours et à solliciter le président américain Barack
Obama. Ces réactions sont
survenues à un moment où la
presse faisaient état d'une
amende de 10 milliards de
dollars (7,2 milliards d'euros),
jugée disproportionnée.
TRIBUNES
5
NOUAKCHOTT INFO
QUOTIDIEN
N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014
2999
Demain, le Ku Klux Klan pour combattre le racisme ?
Israël élu à la commission de décolonisation de l’ONU
par Alain Gresh
n juin 1967, dans
un
texte
qui
devait
devenir
célèbre,
écrit
pour un numéro des Temps
modernes, la revue dirigée
par Jean-Paul Sartre et
consacrée au conflit israélo-arabe, le célèbre orientaliste Maxime Rodinson
posait une question iconoclaste résumée par le titre:
"Israël, fait colonial?". Il fallait un certain courage
pour formuler une telle
interrogation, à l'heure où
la majorité des médias
français se déchaînaient
contre le président égyptien Gamal Abdel Nasser et
voyaient dans la défaite de
celui-ci une revanche de la
guerre d'Algérie. A l'heure,
aussi, où l'on discutait doctement du socialisme supposé d'Israël, et où des
milliers de jeunes Français,
juifs et non juifs, découvraient la vie communautaire dans des kibboutz.
Qu'écrivait
Maxime
Rodinson en substance?
Que l'immigration juive en
Palestine s'inscrivait dans
un mouvement bien plus
E
universel de colonisation
des terres soi-disant vierges (c'est-à-dire peuplées
de barbares), ce que le fondateur
du
sionisme,
Theodor Herzl, reconnaissait volontiers à l'époque.
Quels qu'aient été les discours des pionniers du sionisme installés en Terre
sainte, leur but était le
même que celui des
Français en Algérie ou des
droits fondamentaux de la
personne, fut lu par Jan
Smuts, le premier ministre
de l'Afrique du Sud, un pays
où sévissait la ségrégation
raciale.
C'est à un événement du
même type mais moins
médiatisé que l'on a assisté
ce mois-ci. Comme le précise un communiqué du
département de l'information de l'ONU:
prochain."
Normalement, les membres des bureaux des commissions sont présentés
par les groupes régionaux
aux Nations unies et acceptés sans vote. La candidature d'Israël était présentée par le groupe des pays
européens auquel ce pays
appartient. Selon le communiqué des Nations unies,
le représentant de Londres
Le vote n'a été acquis que par 74 voix et 69 abstentions et,
comme l'a précisé le représentant de la Libye: "C'est une honte
pour l'humanité. (…)
Européens en Amérique du
Nord: conquérir la terre et
en expulser ses habitants,
tout cela au nom de la civilisation, bien sûr. J'ai longuement développé cette
dimension coloniale dans
"De quoi la Palestine estelle le nom?"(Les liens qui
libèrent, Paris, 2009).
Dans ce livre, j'évoquais
également un épisode de la
fondation des Nations
unies. Lors de sa première
présentation, le préambule
de la Charte de l'ONU, qui
proclamait la foi dans les
"Malgré la forte opposition du Groupe des États
arabes,
M.
Mordehai
Amohai, d'Israël, a été élu
aujourd'hui Vice-Président
de
la
Quatrième
Commission
de
l'Assemblée générale chargée des questions politiques spéciales et de la
décolonisation. Les cinq
autres
"grandes
Commissions" ont aussi
complété leur bureau pour
la soixante-neuvième session de l'Assemblée qui
s'ouvrira le 16 septembre
a protesté contre le refus
exprimé par plusieurs pays
arabes: "Son homologue du
Royaume-Uni, au nom du
Groupe des États d'Europe
occidentale et autres États,
a exprimé sa "déception"
face à la décision du
Groupe des États (arabes)
d'appeler à un vote.
"Contester une candidature soutenue par un Groupe
régional est contraire aux
normes et aux pratiques
établies et crée un précédent dangereux pour les
futures élections", a-t-il dit."
Le vote n'a été acquis
que par 74 voix et 69
abstentions et, comme l'a
précisé le représentant de
la Libye: "C'est une honte
pour l'humanité. (…)Pour la
première fois dans l'histoire de l'Organisation, une
entité occupante a été élue
à la vice-présidence d'une
commission chargée de
mettre fin à la décolonisation. (…). Cette élection a
montré clairement la défaite de l'entité israélienne,
qui a reçu moins de la moitié des voix."
"La paix c'est la guerre",
proclamait Big Brother
dans 1984, le roman de
George Orwell. "La colonisation c'est la décolonisation", proclament aujourd'hui les Nations unies.
Cette
élection,
au
moment même où Israël
intensifie son programme
de colonisation dans les
territoires
palestiniens
signe, encore une fois, la
démission de la plupart des
Etats de la communauté
internationale et, en premier lieu, de l'Union européenne (et de la France) qui
a porté cette candidature.
Elle montre aussi que seule
la mobilisation de la société
civile est apte, en ce
moment, à sanctionner
Israël, comme vient de le
prouver la décision de
l'Eglise presbytérienne, une
des plus importantes aux
Etats-Unis (1,8 million de
membres), de retirer ses
investissements
de
Caterpillar,
HewlettPackard and Motorola
Solutions ("Presbyterian
Church votes to divest holdings to sanction Israel",
The Guardian, 21 juin) pour
leurs activités dans les territoires palestiniens occupés. Comme le rappelle un
article du Monde diplomatique du mois de juin, c'est
cette campagne BDS (boycott, désinvestissement,
sanctions) qui provoque
des "alarmes israéliennes",
et qui permettra de venir à
bout du colonialisme de TelAviv.
NB : Le surtitre de cet article est emprunté à un
tweet que j'ai reçu mais
dont je n'ai pu retrouver
l'auteur.
HTTP://BLOG.MONDEDIPLO.NET/
Le retour des somnambules
Par Dominique Moisi*
PARIS - Le 28 juin 1914,
l'archiduc Franz Ferdinand,
le prince héritier de l'empire austro-hongrois et son
épouse Sophie, la duchesse
de Hohenberg ont été
assassinés à Sarajevo déclenchant une succession de funestes décisions
qui a culminé dans la
Première Guerre mondiale.
Un siècle plus tard, le
monde baigne toujours
dans les conflits et les
incertitudes, comme le
démontre la situation au
Proche-Orient, en Ukraine
ainsi que dans les mers du
Sud et de l'Est de la Chine.
La
connaissance
des
erreurs passées permettra-t-elle d'éviter une autre
catastrophe planétaire?
Il est certain que l'ordre
mondial a radicalement
changé au cours des cinq
dernières années. Mais le
sentiment de plus en plus
répandu que nous avons
perdu la maîtrise sur le
cours de l'histoire, accompagné de sérieux doutes
envers les capacités et les
principes de nos dirigeants,
donne une certaine résonance aux événements de
Sarajevo de 1914.
Il y a à peine un an, une
comparaison entre la situation de l'été1914 et celle
tait à l'Asie: les experts se
perdaient en conjectures
sur l'équivalence de la Chine
moderne avec l'Allemagne
sous le kaiser GuillaumeII,
car la hausse des tensions
régionales produite par les
revendications territoriales
de la Chine ressemblait,
dans une certaine mesure,
à la situation des Balkans à
la veille de la Première
Guerre mondiale.
Cependant, dans les
quelques derniers mois, le
contexte international a
considérablement changé.
Vu les développements
récents au Proche-Orient et
en Europe de l'Est, on pourrait raisonnablement affirmer que c'est le monde
entier qui ressemble maintenant à l'Europede1914.
En fait, la situation
contemporaine
pourrait
être qualifiée d'encore plus
dangereuse. Car après
tout, il y a un siècle, le
monde n'était pas hanté par
le spectre de l'apocalypse
nucléaire. Les instruments
du suicide collectif de l'humanité n'ayant pas encore
été inventés, la guerre pouvait encore être envisagée
selon l'expression célèbre
du stratégiste prussien
Carl von Clausewitz - "la
poursuite de la politique par
d'autres moyens".
la terreur qui en découle a
empêché la guerre froide
de dégénérer (même si elle
a bien failli le faire surtout
lors de la crise des missiles
cubains
de
1962).
Toutefois, au fil du temps, le
concept de la "destruction
mutuelle assurée" est devenu de plus en plus abstrait.
En ce moment même,
l'Iran tente de convaincre
les États-Unis qu'un califat
fondamentaliste s'étendant
d'Alep à Bagdad constitue
une menace beaucoup plus
grande
qu'un
arsenal
voisin de plus en plus puissant.
En bref, la "bombe" ne
semble plus offrir la protection ultime. Cet état de fait
a été dicté, en partie du
moins, par la prolifération
mondiale
de
l'arsenal
nucléaire. Il était beaucoup
plus facile de convaincre les
pays de s'entendre sur un
ensemble de règles communes lorsque, malgré leurs
idéologies irréconciliables,
ils partageaient, en fin de
compte, une grande partie
des mêmes horizons de la
tremise de l'Union européenne, qui, malgré son
impopularité actuelle, rend
inimaginable la guerre
entre ses membres.
En conséquence, les
risques réels résident
ailleurs qu'en Europe, là où
de telles structures favorisant la paix sont inexistantes et où les règles du jeu
varient grandement. Dans
un tel contexte, l'angoisse
existentielle de plus en plus
palpable dans le monde
entier, intensifiée par la
mémoire de l'archiduc
En ce moment même, l'Iran tente
de convaincre les États-Unis qu'un
califat fondamentaliste s'étendant
d'Alep à Bagdad constitue une menace
beaucoup plus grande qu'un arsenal
nucléaire.
nucléaire. L'Ukraine, dans
l'escalade de son conflit
avec la Russie, semble plus
s'inquiéter d'un embargo
sur le gaz naturel que de
l'arsenal nucléaire de la
Russie. Même le Japon, le
seul pays ayant directement subi une attaque
nucléaire, semble indifférent au fait que la Chine
culture occidentale.
C'est ici que réside la
deuxième différence fondamentale entre 2014 et
1914: l'Europe n'est plus le
centre du monde. Le Kiev
d'aujourd'hui ne peut être
comparé au Sarajevo d'il y a
un siècle. Un conflit déclenché en Europe ne pourrait
plus dégénérer en guerre
Ferdinand, est tout à fait
justifiée.
Un État djihadiste vient
d'émerger au ProcheOrient. Les pays d'Asie du
Sud-Est ont déjà commencé
à construire des îles artificielles, dans le sillon de
l'exemple de la Chine, dans
la mer de Chine du Sud,
pour étayer leurs revendi-
Un État djihadiste vient d’émerger au Proche-Orient.
d'aujourd'hui aurait semblé
artificielle. Le seul parallèle
que l'on pouvait faire se limi-
Les armes nucléaires
ont complètement changé
la donne, car l'équilibre de
possède des armes nucléaires, alors qu'il prend une
position ferme envers son
mondiale, ne fût-ce qu'en
raison que l'Europe a tissé
de nombreux liens par l'en-
Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014
cations territoriales dans la
région. De son côté, le président
russe
VladimirPoutine poursuit
des visées impériales manifestement anachroniques.
Ces
développements
devraient servir d'avertissement que le monde ne peut
fuir la vérité et éviter en
même temps la catastrophe.
En 1914, les grands de
l'Europe, ayant failli à trouver des compromis satisfaisants, se sont résignés à l'inévitabilité de la guerre
(certains avec un peu plus
d'engouement que d'autres).
Selon
l'historien
Christopher Clark, ils s'y
sont rendus comme des
"somnambules". Même si
visiblement 2014 n'a pas
grand-chose à voir avec
1914, ces deux époques ont
cependant en commun une
caractéristique essentielle:
le risque qu'un environnement politique de plus en
plus complexe sur le plan de
la sécurité submerge des
dirigeants un peu dépassés.
Avant qu'ils ne prennent
conscience des risques, la
situation pourrait déraper.
Traduit de l'anglais par
Pierre Castegnier.
* Dominique Moisi, un professeur de L'Institut d'études politiques de Paris
(Sciences Po), est conseiller
principal l'Institut français
des relations internationales (IFRI). Il est actuellement
professeur invité au King's
College de Londres.
Copyright: Project
Syndicate, 2014.
www.project-syndicate.org
SPORTS
6
PAR
NOUAKCHOTT
OUAKCHOTT INFO
INFO
N
Q
QUOTIDIEN
UOTIDIEN
2999
N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014
: MOHAMED OULD FEILY DIT ANTAR *COURRIEL: [email protected]
Coupe du monde -
Le Brésil à genoux devant Julio Cesar
Si le Brésil est encore en vie dans son Mondial, il est persuadé de le devoir en grande
partie à son gardien de but, Julio Cesar. Un héros inattendu, très critiqué il y a quatre
ans et qui ne suscitait guère d'intérêt depuis le début du Mondial.
Par Laurent
VERGNE/Eurosport
e peuple et les
médias
créent
leurs idoles. Le
terrain, lui, choisit
ses héros. Et ce ne sont
pas toujours les plus attendus. Le Brésiltout entier
comptait sur Neymar pour
le propulser en quarts de
finale de sa Coupe du
monde en évitant le piège
chilien. A l'arrivée, un seul
nom ressort du lot. Julio
Cesar. Le gardien de but est
partout. Sur toutes les chaines de télé. Dans tous les
journaux. Sur Twitter, du
#JulioCesarOBrasilTeAma
au #JulioCesarNossoHeroi
sans
oublier
le
#JulioCesarObrigadoGuerr
eiro, la célébration collective ne connait pas de limites
depuis samedi après-midi. Il
y a la performance, bien
sûr, puis l'attitude du joueur,
aussi, qui a visiblement touché.
L
Des larmes avant, pendant et après
Il faut dire que Julio
Cesar a beaucoup pleuré
samedi à Belo Horizonte. Il
a pleuré avant le match.
Après, aussi. Au micro de
Globo, à sa sortie du terrain, il a eu toutes les peines du monde à livrer son
sentiment, les mots entrecoupés de sanglots. "Seul
Dieu et ma famille savent
par quoi je suis passé
aujourd'hui", dira-t-il, un brin
mystérieux. Dix minutes
plus tôt, l'ancien gardien de
l'Inter Milan avait déjà pleuré. Juste avant la séance
de tirs au but. "Plusieurs
joueurs sont venus me parler, ils m'ont dit des choses
très belles, qui m'ont donné
de la force, explique-t-il. J'ai
pris tout ça, c'était fort, le
moment était très fort. Je
n'ai jamais caché que j'étais
quelqu'un de très émotif.
J'ai besoin de ça. Mais
quand les tirs au but ont
commencé, j'étais parfaitement concentré."
Résultat, deux arrêts,
avant le dernier tir chilien
sur le poteau. Dans le
même but où, sa barre
transversale cette fois, l'avait déjà sauvé à l'ultime
minute de la prolongation.
"Après tout, note Eduardo
Mendes dans Lance, la
compétence et la chance
vont souvent de pair." Si
Julio Cesar a lu la presse
dimanche matin, il y a de
bonnes chances qu'il se soit
encore mis à pleurer. Il n'y
en a que pour lui. Il est partout. D'un média à l'autre,
ses notes oscillent entre
8,5 et 10. Pour Globo, il est
"Le sauveur de la partie",
pour O Dia, "Saint Julio"
puis "Julio Cesar, c'est
notre roi" peut-on lire dans
le cahier intérieur. "Ave
Cesar", tranche Lance.
Folha, le quotidien de Sao
Paulo, se montre beaucoup
plus mesuré : "Julio Cesar
et la chance sauvent le
Brésil de l'embarras". Bien
vu. Il n'empêche. Julio Cesar
est célébré comme jamais,
lui dont personne ne parlait
ici depuis le début de la
Coupe du monde. On l'avait
presque oublié. Le Brésil lui
dit merci avec le zèle de la
culpabilité de celui qui n'aurait pas prêté assez d'attention à quelqu'un de finalement pas si anodin que
cela…
Je sais qu'on a dit beaucoup de choses quand Luiz
Felipe Scolari a fait de moi
son numéro un…
D'autant que, au-delà de
la séance de tirs au but, le
joueur de Toronto avait déjà
fait le job dans le temps
règlementaire. Son arrêt
spectaculaire sur une frappe
à
bout
por tant
d'Aranguiz au cœur de la
seconde période, a pesé
lourd. "Tout le monde parle
des tirs au but et c'est sans
doute ce que l'histoire
retiendra, mais cette parade-là, s'il ne la réussit pas,
je pense que l'équipe ne se
relève pas derrière", insistait samedi soir l'ancien
attaquant
auriverde,
Casagrande. C'est une
douce revanche pour Julio
Cesar d'être ainsi célébré,
car sa sélection a suscité
beaucoup d'interrogations.
L'évolution de sa carrière
ces derniers temps laissait
sceptique.
Puis il y a le souvenir de
la Coupe du monde 2010.
Sa "faillite", comme le dit
l'intéressé lui-même, contre
les Pays-Bas, en quarts de
Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014
finale. "Je sais qu'on a dit
beaucoup de choses quand
Luiz Felipe Scolari a fait de
moi son numéro un, rappelait-il samedi soir. Je sais
aussi que d'être le vilain, le
coupable, ce n'est pas agréable. J'ai dû gérer toutes
ces émotions ces quatre
dernières années, puis je
suis passé à autre chose.
Je me suis très bien préparé psychologiquement pour
ce Mondial, je me sens
bien." "Scolari a été beaucoup critiqué pour avoir
accordé sa confiance à
Julio Cesar, et il y avait des
raisons de doute, note
Rodrigo Stafford dans le
journal O Dia. Mais il a assumé ce choix et Julio Cesar
lui a donné plus que raison
contre le Chili."
Pénurie de mouchoirs et
de superlatifs
Pour autant, si la presse
brésilienne n'est pas avare
de compliments pour son
Cerbère, elle n'est pas dupe
non plus. La belle histoire
césarienne traduit surtout
les carences de cette équipe. Après le grand frisson,
un journaliste carioca soulignait samedi à quel point
tout ceci ne sentait pas bon
pour la Seleçao. "Au Brésil,
racontait-il, on dit que le
gardien, c'est comme l'arbitre. Tant qu'on ne le voit
pas, qu'on n'en parle pas,
c'est très bon signe. C'est
quand on commence à en
parler que ça ne va pas, car
ça veut dire qu'on a eu
besoin de lui. Et ça, il ne faut
pas que ça dure. Pour un
match, d'accord. Mais Julio
Cesar ne pourra pas jouer
les sauveurs à chaque fois.
Le Brésil ne doit pas avoir
besoin de son gardien. Il
faut que Scolari trouve des
solutions. Ce n'est pas Julio
Cesar qui doit gagner ce
Mondial. On lui demande
juste de ne pas le perdre."
Le moins que l'on puisse
dire, c'est que, samedi, à
Belo Horizonte, Julio Cesar
a outrepassé les limites de
ce rôle, pour le bien de
tous. "J'espère qu'il n'y aura
pas de tirs au but la prochaine fois, a-t-il fini par
sourire. Pour le cœur de
nos familles et de nos supporters, ce serait mieux."
Sinon, il faudra rejouer les
sauveurs. Deux certitudes,
quand même. D'abord, si le
même scenario doit se
reproduire, le responsable
de l'intendance de la
Seleçao peut prévoir triple
ration de mouchoirs. Sinon,
il y aura vite pénurie. Elle
pourrait se doubler d'une
autre. Pour les journaux
brésiliens. Même si leur
imagination est sans bornes, ils vont se retrouver à
court de superlatifs pour
l'ami Julio...
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7
N
INFO
NOUAKCHOTT
OUAKCHOTT INFO
Q
QUOTIDIEN
UOTIDIEN
N° 2999 DU DIMANCHE 30 JUIN 2014
2999
Coupe du monde 2014:
Il échange une place pour
la finale de l'édition 1950
contre celle de cette année
Joedir Belmont n’avait pas pu assister à
la finale du Mondial 1950...
20minutes.fr
l y a les gens qui se
savent pas où ils ont
rangé leur dernière
facture de téléphone.
Et puis il y a des gens
I
comme Joedir Belmont. Ce
Brésilien de 85 ans aurait
dû assister à la finale de
1950 au Maracana entre le
Brésil
et
l'Uruguay.
Malheureusement, il n'avait
pu se rendre au stade ce
jour-là "pour raisons personnelles", tout en gardant
le précieux sésame.
64 ans plus tard,
Belmont a proposé à Sepp
Blatter de lui offrir ce billet
historique pour l'ouverture
du musée de la FIFA.
Demande bien entendu
acceptée, en échange de
CONSEILLERS de la Rédaction:
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Mohamed Lemine Ould Kettab
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dit ANTAR : 22269573 Coordination du réseau
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trois places pour la finale
2014. Le vieil homme, qui a
au moins échappé au
Maracanazo -la défaite
contre l'Uruguay- a bon
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Saisie
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Nouakchott Info Quotidien N° 2999 du 30 juin 2014
espoir d'avoir mieux choisi
sa finale: "Cette fois, j'espère pouvoir suivre le match
et voir le Brésil être sacré
champion du monde".
CORRESPONDANTS:
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Tagant : Khalil Sow - 4650 61 73
Trarza : Ousseinou M’bareck Diarra 46 47 11 64
Brakna : Abdoulaye Alassane 46 48 64 39
Boîte postale : 1905
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