Politique agricole au Conseil des États: La petite chambre fait
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Politique agricole au Conseil des États: La petite chambre fait
Communiqué de presse Aux médias de Suisse romande Oberwil-Lieli, le 7 novembre 2012 Politique agricole au Conseil des États: La petite chambre fait tourner la roue de la réforme et veut réintroduire les contributions pour les animaux Le Conseil national avait encore pris fait et cause pour le Conseil fédéral et l’avait suivi avec une nette majorité pour la suppression des contributions pour les animaux. Or la Commission de l’économie et des redevances du Conseil des États (CER-E) a ployé contre toute attente sous la pression massive du lobby de l’Union suisse des paysans et de l’UDC et veut enrayer la pièce maîtresse de la réforme. L’environnement et la majorité des exploitations agricoles en sont les perdants. En effet seules les exploitations les plus grandes dans les régions les plus propices, qui produisent souvent de manière trop intensive, peuvent profiter de telles contributions. Pour toutes les autres on peut prédire une perte de revenu. Avec cette décision surprise de réintroduire les contributions pour les animaux, la Chambre haute brusque le Conseil fédéral. Celui-ci souhaitait éliminer les composants les plus absurdes de la politique agricole actuelle avec la suppression de cette catégorie de paiements directs. La décision de la CER-E est un retour en arrière dur à avaler et elle fait quasiment exploser le cœur de cette réforme et tous les efforts entrepris. Manifestement la Commission a succombé à la pression massive du lobby de l’Union suisse des paysans. La décision n’est ni rationnelle ni compréhensible. C’est que la réallocation des contributions pour les animaux dans des catégories de paiements directs correspondants à des buts précis, était le principal motif de la réforme, car ces paiements directs n’avaient presque que des conséquences négatives. Les contributions pour les animaux sont en désaccord avec les exigences de l’OMC. Ils entraînent une situation de surplus sur le marché du lait et de la viande et contribuent ainsi aux prix très bas pour les producteurs. Ils sont responsables en grande partie des dommages à l’environnement dus à l’agriculture. Et ils portent aussi préjudice au revenu des agriculteurs, comme le montrent différents modèles de calcul concordants. Tous les arguments avec lesquels la CER-E justifie étonnamment sa décision détaillée dans le communiqué de presse, sont avérés incorrects. Ils pourraient provenir directement de l’Union suisse des paysans qui se mobilise depuis des mois et par tous les moyens pour le maintien des contributions pour les animaux. La CER-E souligne qu’une réallocation des contributions pour les animaux en contribution à la surface entraînerait une „trop forte extensification“ de la production animale. Apparemment, il a échappé à la majorité des membres de la Commission que la Suisse importe annuellement plus d’un million de tonnes d’aliments pour animaux de l’étranger, surtout d’Amérique du sud, pour nourrir ses effectifs trop hauts d’animaux, avec des conséquences dommageables pour l’environnement chez nous aussi bien que dans les pays d’origine. Que le Conseil des États s’oppose à la décision du Conseil fédéral et du Conseil national sur ce point central, est totalement incompréhensible pour Vision Landwirtschaft et de nombreuses autres organisations des milieux agricoles, environnementaux, économiques et de consommateurs. La CER du Conseil des États rend ainsi à l’agriculture un mauvais service et se prononce avec sa décision contre une agriculture durable et centrée sur le marché. Renseignements: Dr. Andreas Bosshard, Directeur Vision Landwirtschaft, Tel. 056 641 11 55 ou 079 771 05 47 [email protected] Dr. Markus Jenny, Président Vision Landwirtschaft, Tel. 044 954 05 35, 079 425 88 17 [email protected] Anne Berger, Communication Suisse romande, Tel: 031 372 01 15, [email protected] www.agriculture.ch Vision Landwirtschaft: portrait Vision Landwirtschaft est une association créée en 2007 à Schötz (LU) par des agronomes, des écologistes, des agriculteurs et des artistes. Vision Landwirtschaft est un atelier de réflexion compétent et doté d’une large assise qui dispose du savoir technique, de l’indépendance et des connexions avec d’autres forces constructives pour amener des points de vue porteurs d’avenir et des solutions pratiques dans la politique agricole et le débat public. Notre conception se fonde sur une agriculture durable, paysanne et économiquement forte, qui ne produit pas seulement des denrées alimentaires, mais fournit aussi des prestations importantes à la société, par exemple pour l’environnement, le paysage et la sécurité de l’approvisionnement, et reçoit en contrepartie une juste rémunération. 2