Lire le rapport - Maison Française d`Oxford
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Maddalena CATALDI [email protected] 0033 (0)6 82 09 03 54 Centre Alexandre Koyré École des Hautes études en sciences sociales Paris Rapport du séjour à la Maison Française d'Oxford, décembre 2013 Le séjour d'un mois à la Maison Française d'Oxford a été une grande opportunité pour moi et m'a permis d'avancer dans mon travail de différents façonnes. Ma thèse en histoire de l'archéologie préhistorique s'intéresse à la longue durée des pratiques de cette discipline, dans le cadre d’une étude de cas -celui du site de la Vallée des Merveilles (Nice, Alpes-Maritimes, France). Je vais reconstruire la trajectoire qui mène de la découverte à l'interprétation scientifique et finalement à la protection patrimoniale de ces gravures de l'age du Bronze, dans le but d'identifier les rapports de continuité ou discontinuité qui on pourra éventuellement tracer entre les différentes phases de son histoire. La vallée des Merveilles est connue par les savants locaux à compter de la fin du XVIIe siècle, quand Pietro Goffredo (1629-1692), historien niçois à la cour des Savoia, en fait une description dans sa Storia delle Alpi Marittime (circa 1690), dans le chapitre dédié à la Chorographie de cette région. Je m'intéresse ainsi à ce type de texte dans la perspective d'éclaircir la pratique d'exploration savante du territoire, qui reste comme pratique fondamentale de la discipline archéologique. Dans le cadre de cette recherche s'insère la nécessité d'approfondir mon analyse du réseau d'antiquaires du premier Ashmolean Museum d'Oxford, et notamment le premier conservateur du musée, Robert Plot (1640- 1696), son successeur Edward Lhuyd, (1660-1709), mais aussi l'antiquaire John Aubrey (1626-1697). Ces savants sont à l'origine des recherches de terrain autour des vestiges du passé national en Angleterre. En effet, l'Ashmolean Museum est une institution qui, à la fin du XVIIe siècle, base la recherche en archéologie sur le recueil et la conservation d'objets, tout comme sur un approche mathématique et expérimentale, proche des conceptions émergeant en ce moment dans le réseau des savants de la Royal Society de Londres. Cette nouveauté est témoignée, entre autre, par la structure même du premier Ashmolean (l'édifice actuellement abritant le Museum of the history of science) qui ouvrait aux chercheurs des salles de lectures, des collections, ainsi que des laboratoires chimiques. J'ai demandé la bourse de séjour à la Maison Française pour pouvoir étudier les manuscrits et les œuvres de ce réseau d'antiquaires, et même si je n'ai eu qu'une vingtaine de jours pour mes recherches à cause de la fermeture des bibliothèques dans la période des fêtes, grâce à l'efficacité des services de la Bodleian Library, qui conserve les manuscrit de l'Ashmolean Museum dés 1836, et à la compétence et disponibilité du personnel, j'ai pu mener à bonne fin mon enquête. Je me suis d'abord intéressée aux manuscrits de John Aubrey -Monumenta Britannica (nom donné, sur le modèle du Monumenta Danica de Worm, aux miscellanea conservés en Mss Top. Gen. c. 24-25; Ms. Eng. misc. c. 323), Parambulation of Surray (MS Aubrey 4) et The Natural History of Wilt-shire (MS Aubrey 1-2) - ainsi que à ses correspondances avec Lhuyd et Plot, (MS Aubrey 12-13) qui témoignent des pratiques du travail de ces savants. L’œuvre d'édition et annotation dont Monumenta Britannica à fait l'objet dans les années quatre-vingts, par John Fowles et Rodney Legg, ont été les compléments indispensables de mes recherches. J'ai aussi consulté la publication de Robert Plot, Natural History of the Oxford-Shire, et Natural History of the Stafford-shire. Afin de pouvoir mieux comprendre les différences méthodologiques qui seraient éventuellement à la base de la controverse anglaise sur l'origine du monument de Stonehenge, j'ai pu consulter le manuscrit de Celtic temples de Wiliam Stukeley (1687-1765) (MS.Eng. Misc. c. 323) J'ai pu également prendre contact avec le spécialiste qui, dans le domaine des recherches en littérature anglaise, a le plus travaillé sur John Aubrey, Dr. William Poole, et qui a gentiment mis sa compétence à disposition d'une future discussion à ce sujet. En outre, grâce à la généreuse disponibilité de la direction (Mme Simonin) et à l'efficace assistance du secrétariat de la Maison Française (Mme Stevenson), j'ai eu l’occasion d’accéder aux archives du Museum of Archeology and Antropolgy (University of Cambridge) et de la Cambridge University Library, dans le but de ressembler la documentation nécessaire à un autre chapitre de ma thèse, portant sur les recherches de l'archéologue anglais Miles Crawford Burkitt (1890-1971). Il s'agit des photographies réalisés par Burkitt pendant sa prospection du site en 1929 (P. 27123.BUR P. 27193. BUR, MAA University of Cambridge) et des manuscrits et correspondances légués par l'archéologue à son université (MS. Add. 7959, Cambridge University Library). Je tiens enfin à remercier toute l'équipe qui travaille à l'administration et la gestion de la Maison Française d'Oxford, ainsi que sa directrice Mme Simonin, leur efficacité a rendu mon séjour toujours très agréable, facilitant toutes les démarches et aplanissant tous les problèmes. Enfin je veux ici remercier les autres résidents -dont j'ai pu connaître les travaux lors d'une fort intéressante journée doctorale organisée par la MFO-, qui m'ont accueillie de façonne chaleureuse rendant mon séjour agréable et riche en échanges.