dossier de presse - Ministère du commerce
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dossier de presse - Ministère du commerce
(1 ère TEXTILE SHOW 2012 édition des Journées du Textile au Cameroun) SOUS LE HAUT PATRONAGE DE MONSIEUR LE MINISTRE DU COMMERCE Du 06 au 08 décembre 2012 au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé ******** DOSSIER DE PRESSE SOMMAIRE L’Evénement Fiche signalétique Etat des lieux de la filière Principaux intervenants Programme 1 A- L’EVENEMENT 1- Contexte et justification Dans la perspective de l’atteinte du statut de pays Emergent à l’horizon 2035, le Cameroun a pris l’option d’asseoir sa croissance économique sur la diversification des productions, l’intégration des différentes branches d’activités et une augmentation conséquente de la part des produits issus de l’industrie manufacturière dans le PIB. Aussi, s’est-il engagé dans la mise en œuvre d’un programme spécial d’appui à la compétitivité des filières de croissance. Il est question de développer les filières non agricoles jugées porteuses de croissance et disposant d’un potentiel élevé de création d’emplois. Le textile figure en bonne place des filières concernées. Le diagnostic de la filière textile a permis de relever ce qui suit: - une faible synergie entre les producteurs de tissus, les unités de confection industrielles et les créateurs; - la concurrence envahissante et ruineuse des produits issus de la friperie ; - une grande extraversion des habitudes de consommation ; situation d’autant plus préoccupante que les importations des matières textiles (tissus spéciaux, tissus imprégnés, étoffes de bonneterie, vêtements, friperie, autres articles textiles…) sont passées de 63 milliards en 2008 à 97 milliards en 2011, soit une augmentation de 54% (source : Comité Technique National de la Balance Commerciale). Compte tenu de la situation ainsi décrite, il y a lieu d’infléchir cette tendance en suscitant une prise de conscience accrue du consommateur local, une meilleure image du produit textile « made in Cameroon », et partant, une amélioration du solde de la balance commerciale. En somme, ces changements requièrent une forte mobilisation sociétale, une impulsion des leaders sociaux pour défendre la qualité du textile camerounais, soutenir une élégance toute camerounaise, et défendre par le textile une autre forme de dignité culturelle aux côtés de la musique, la peinture, la sculpture et autres… Cette option favorisera la découverte des merveilles des PME camerounaises ; ainsi, au delà du port de pagne, le consommateur pourrait améliorer son univers interne et externe par la richesse immense qu’offre la filière textile dans notre pays. Cette filière présente une offre aussi riche que variée des produits dérivés du coton, adaptés aux goûts des différents consommateurs, quelle que soit la couche sociale. Les fins d’années permettent d’avoir une vue panoramique de cette réalité à travers diverses manifestations et regroupements appelés communément « associations ». De ce point de vue, les femmes sont à l’avant-garde de la mouvance de la consommation locale du textile, bien loin devant les hommes, demeurés attachés à l’élégance occidentale, à travers les costumes, cravates, jeans et autres… Les femmes ne s’arrêtent pas là, 2 puisqu’elles animent le segment aval de la filière dans des professions de fileuses, teinturières etc… Elles contribuent ainsi à la valorisation du coton local et à la lutte contre la pauvreté. Eu égard à ce qui précède, il est opportun de bâtir un programme soutenu de communication et de promotion autour du textile camerounais. Fort heureusement, le Cameroun, à travers sa vision de développement, a envisagé la mise en œuvre d’une action de promotion de la consommation des produits locaux avec en point d’orgue la valorisation du textile à travers l’organisation des Journées y relatives, dont le nom de baptême est « TEXTILE SHOW ». Par cette vision axée sur la consommation locale, l’ambition est de positionner le Cameroun au même niveau que certains pays d’Afrique de l’Ouest où hommes et femmes confondus s’habillent essentiellement en tenues traditionnelles à base du textile local. 2- Objectifs du TEXTILE SHOW 2.1. Objectif principal L’organisation des journées promotionnelles du textile, dénommées « TEXTILE SHOW », vise principalement la stimulation de la consommation locale du textile camerounais, par l’amélioration de son image, en vue de favoriser l’émergence d’une industrie locale dans le secteur et contribuer ainsi à lutter contre la pauvreté. Cette manifestation constituera une occasion idoine pour célébrer le textile camerounais ainsi que les métiers qui l’entourent (filature, tissage, ennoblissement, teinture, bonneterie, confection, stylisme, création de modes, etc…). 2.2. Objectifs spécifiques De façon spécifique, il s’agira : - de relancer la consommation du textile camerounais par l’amélioration de son image de marque ; - d’identifier les difficultés et obstacles qui entravent le développement de l’industrie textile et de prescrire une thérapeutique pour y faire face ; - de favoriser la connaissance des produits textiles locaux ainsi que le savoir-faire des nationaux au sein des différents métiers de la filière ; - de favoriser la rencontre entre les producteurs et les consommateurs des produits textiles ; - de susciter l’émergence d’un forum d’échanges entre les professionnels de la filière coton/textile ; - de sensibiliser les consommateurs potentiels du textile camerounais sur les valeurs sociale et culturelle du pagne. 3- Résultats attendus À l’issue du TEXTILE SHOW 2012, 3 - les difficultés et obstacles au développement de l’industrie textile au Cameroun sont identifiés ainsi que les solutions pour y remédier ; - les produits textiles locaux ainsi que les professionnels de la filière sont connus ; - les rencontres entre les producteurs et les consommateurs des produits textiles sont organisées ; - les consommateurs potentiels du textile camerounais sont sensibilisés sur le rôle social et culturel du pagne, sa place dans la société et le langage véhiculé par les différents motifs. B- FICHE SIGNALETIQUE 1- Activités : Deux activités sont au menu du TEXTILE SHOW 2012 : - l’exposition vente des produits textiles ; - la confection et livraison des tenues en 45 minutes. 2- Lieu et durée : Les activités se dérouleront au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé sur une durée de trois (03) jours allant du 6 au 8 décembre 2012. 3- Partenaire technique : L’Interprofession Coton Textile Confection (ICOTEC), partenaire technique du Ministère du Commerce dans l’organisation du TEXTILE SHOW 2012, a eu entre autres pour rôle de mobiliser les professionnels de la filière pour une participation active aux activités programmées. C- ETAT DES LIEUX DE LA FILIERE COTON-TEXTILE-CONFECTION 1- Introduction La filière coton-textile-confection est l’ensemble des activités qui concourent à la production du coton, des produits dérivés et des sous-produits. C’est l’une des branches industrielles la plus intégrée au Cameroun, de par ses activités qui vont de la production à la transformation du coton en différents produits et sous-produits. Le développement de cette filière est axé autour de la culture du coton, la filature, le tissage, la teinture et la confection. Au plan économique, elle contribue pour plus de 12% au PIB industriel et 4% au PIB global. Les produits issus de cette filière, pris ensemble occupe le 4ème rang des produits d’exportation avec plus d’un millions d’emplois. 4 Conçue et développée dans un contexte de protectionnisme des marchés, la filière coton-textile-confection est mise à mal aujourd’hui au Cameroun dans le nouveau contexte mondial de la libéralisation des échanges et de la globalisation des économies. Alors que cette filière comptait une trentaine d’entreprises dans les années 80, l’on en dénombre aujourd’hui moins d’une dizaine, de statut formel, à laquelle il faut ajouter une multitude de micro entreprises informelles engagées dans des activités de confection sur mesure. 2- Différentes mutations Sur le plan international : - l’émergence de nouveaux concurrents provenant des pays à faibles coûts salariaux; - une délocalisation de la production vers les pays du Maghreb et du Sud-est Asiatique qui sont devenus des zones de sous-traitance. Ces délocalisations ont surtout touché le secteur de la confection où la main d’œuvre constitue une part importante du prix de revient ; - l’utilisation des techniques de production de plus en plus intensives en capital, ce qui s’est traduit par une réduction des effectifs; - la mise en place des machines perfectionnées et des procédés innovants par les entreprises pour faire face à une demande sans cesse renouvelée. Sur le plan national : - la filière coton-textile-confection est fragilisée; - le Cameroun ne présente pas d'avantages comparatifs qu'il s'agisse du coût de la main-d’œuvre, de la productivité, ou du coût des facteurs de production non échangeables tels que l'électricité, le carburant, le transport, etc. Or ces facteurs recouvrent une proportion non négligeable du coût de production; 3- Organisation et fonctionnement Le segment en amont assure les activités de production et d’égrenage. De 110 000 tonnes de coton-graine produit en 2009/2010, la production est passée à 136 000 tonnes en 2010/2011, malgré les 25 000 tonnes exportées de manière frauduleuse vers le Nigeria en 2011. En perspective, 165 000tonnes et 200 000 tonnes sont attendues respectivement pendant les campagnes cotonnières 2011/2012 et 2012/2013. Dans tous les cas, le niveau actuel de production ne couvre que 44% de la capacité de traitement des neuf (09) usines d’égrenage de la SODECOTON. On note un retour à la productivité avec des rendements qui sont passés à 900 Kg/ha durant les années 2005-2009 à 1 100 kg/ha en 2010/2011. 5 La transformation du coton brut en coton fibres (égrenage du coton), est aussi réalisée par la SODECOTON. En 2011, la production de coton fibre était de l’ordre de 58 000 tonnes exportées majoritairement (près de 95%) à l’état brut. Les produits issus de la première transformation sont le coton fibre et le linter. La trituration des grains de coton issus de l’égrenage permet d’obtenir de l’huile de coton (DIAMAOR) et les tourteaux utilisés en alimentation animale. Le segment central couvre les activités réalisées par quelques firmes dont la CICAM qui transforme environ 2 500 tonnes de coton fibres par an, c’est-à-dire moins de 5% du coton-fibre produit localement par la SODECOTON. Ce segment concerne le cardage (à partir du coton fibre), la filature, le tissage et l’ennoblissement. On y obtient du filé, des écrus, des tissus teints, des tissus éponges, et des pagnes. La CICAM ne tourne qu’à 50% de ses capacités et ne couvre que les 10% du marché local par la production de 3000 tonnes de tissus sur les 40 000 tonnes de besoins locaux en matière textile. Outre la CICAM quelques PME de ce segment peuvent être citées : SYNCATEX, SOCAFTEC, NOUFIL, etc… Le Segment aval couvre la confection et la bonneterie (fabrication des articles à mailles). Il s’agit notamment de la production industrielle ou semi-industrielle constituée d’uniformes et vêtements de travail et, au niveau informel, de vêtements et costumes sur mesures et les activités connexes (tapisserie, cordonnerie..). Les produits qui en ressortent sont les vêtements, les matelas, les couvertures, les draps, les serviettes, les sacs, les couvre-lits, les nappes de tables, les chaussures etc. Selon les résultats de l’enquête sur l’emploi et le secteur informel, le métier de la confection est un gisement d’emplois. En effet, il y aurait approximativement 10 000 à 15 000 tailleurs dans les seules villes de Douala et Yaoundé. 4- Contraintes de la filière coton-textile-confection Au menu des contraintes au développement de la filière coton/textile, on peut citer : - la forte dépendance de l’étranger en matière d’intrants et des consommations intermédiaires ; - la baisse tendancielle des cours mondiaux du coton due à l’instauration des pratiques anticoncurrentielles des grands pays producteurs ; - la non maîtrise des importations illégales ; - une faible synergie entre les producteurs de tissus, les unités de confection industrielles et les créateurs ; - la présence des produits de la friperie qui font concurrence aux produits de la filière. 5- Atouts de la filière coton-textile-confection 6 Plusieurs atouts militent en faveur de la filière coton-textile-confection: - le cadre institutionnel et l’environnement économique. Il s’agit des mesures réglementaires déjà prises par le Gouvernement et qui portent entre autres sur l’estampillage et le marquage de certains produits importés et leur taxation ; l’inscription de cette filière parmi les filières prioritaires à développer (voir DSCE) ; - la loi américaine sur les opportunités d’affaires et la croissance en Afrique (AGOA), traitant des échanges commerciaux entre les USA et l’Afrique, accorde des facilités commerciales pour les produits venant de certains pays du continent. Le Cameroun est l’un des 15 pays africains dont la procédure de certification des produits est bouclée et par conséquent, il peut obtenir le visa AGOA. Mais, cette opportunité est encore sous exploitée ; - l’existence des ressources humaines bien formées (stylistes, modélistes, etc.) ; une bonne organisation professionnelle et interprofessionnelle permettrait de satisfaire la demande locale et d’exporter des articles finis vers des pays tiers ; la création en 2010, sous l’égide du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, de l’Interprofession de la Filière CotonTextile-Confection (ICOTEC) exprime à suffisance cette volonté ; - le niveau d’intégration verticale élevé avec l’existence des structures de traitement du coton en amont et en aval ; - l’existence d’une demande intérieure élevée d’articles vestimentaires : il a été relevé que la CICAM et les autres unités ne satisfont que 15% de la demande locale en produits textiles. Une meilleure organisation de la production permettrait de substituer aux 85% de besoins jusqu’ici satisfaits par les importations ; - un accès à une matière première (coton graine) de bonne qualité. Par ailleurs, le taux de transformation est relativement faible (environ 5% de la production) ce qui offre encore des opportunités pour plus de transformation ; - la présence d’un vaste marché porteur en l’occurrence le marché de la CEMAC à l’intérieur duquel le Cameroun dispose d’un leadership au plan économique. Il s’agit d’un marché de 30 millions d’habitants avec un taux de croissance moyen annuel de 2,5% ; - une bonne capacité d’adaptation des créations aux goûts et préférences de la clientèle africaine, européenne, afro-américaine et latino-américaine ; - l’existence d’unités de confection industrielle qui pourraient servir de support aux créateurs. 6- Perspectives de développement confection - de la filière coton-textile améliorer les capacités de pilotage et de formulation des politiques publiques dans la filière coton-textile-confection; 7 - améliorer la gouvernance du secteur à travers, notamment le renforcement des contrôles aux frontières afin de juguler les problèmes de contrebande, de fraude et de contrefaçon; - appuyer l’organisation et la structuration des acteurs notamment à travers l’accompagnement de l’Interprofession de la Filière Coton-Textile-Confection (ICOTEC) et susciter aussi l’émergence des regroupements des professionnels des entreprises par métier; - encourager la promotion des produits notamment la promotion des produits des PME sur le marché local et à l’exportation ; - mettre à la disposition des PME, des ressources humaines qualifiées, à travers l’harmonisation et la professionnalisation des programmes de formation en couture et développer au sein des filières de formation professionnelles une spécialisation en stylisme et en création de mode; - favoriser une synergie entre les producteurs de tissus, du fil, les unités de confection industrielles et les créateurs. D- PRINCIPAUX INTERVENANTS DE LA FILIERE N° RAISON SOCIALE OU DENOMINATION SEGMENT D’INTERVENTION 01 OPCC-GIE (Organisation des Producteurs de Coton du Cameroun) AMONT 02 SODECOTON AMONT 03 CICAM CENTRAL (Filature et tissage) 04 SYNCATEX CENTRAL (Tissage) 05 SOLICAM CENTRAL (Tissage) 06 NOUFIL CENTRAL (Tissage) 07 SOCAFTEC CENTRAL (Tissage) 08 BONNECAM AVAL 09 KENARAMIC AVAL 10 LAKING TEXTILE AVAL 11 CAARD AVAL 12 BIBI CONFECTION 13 CONFECTION COUTURE TOP MODEL AVAL 14 CONFECTION EDOUARD BERGER AVAL 15 BUETEC BRODERIE AVAL 16 AFRITUDE AVAL 8 17 BLAZ DESIGN AVAL 18 CIPHENA AVAL 19 ADESCOT AVAL 20 BLACK GIRAFFE AVAL 21 STRADEL AVAL 22 Confection MANDILARIS AVAL (1 ère TEXTILE SHOW 2012 édition des Journées du Textile au Cameroun) SOUS LE HAUT PATRONAGE DE MONSIEUR LE MINISTRE DU COMMERCE Du 06 au 08 décembre 2012 au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé ******** Jeudi 06/12/2012 10h00-12h00 : Cérémonie officielle d’ouverture présidée par Monsieur le Ministre du Commerce - Allocution du Président Intérimaire de l’ICOTEC - Allocution de Monsieur BLAZ ESSOMBA, 40ème Icône de la mode - Remise solennelle par Monsieur BLAZ ESSOMBA à Monsieur le Ministre du Commerce du Tableau symbole de sa désignation comme 40ème Icône Mondiale de la mode - Discours d’ouverture de Monsieur le Ministre du Commerce - Coupure du ruban symbolique et visite du site 9 d’exposition 12h00-20h00 : Animation des stands d’exposition/confection et livraison des tenues en 45 minutes (prix promotionnels) Vendredi 07/12/2012 9h00-20h00 : Ouverture des stands et animation/confection et livraison des tenues en 45 minutes (prix promotionnels) Samedi 08/12/2012 9h00-20h00 : Ouverture des stands et animation/confection et livraison des tenues en 45 minutes (prix promotionnels) Fin de TEXTILE SHOW 2012 10