Dossier de presse - Jean
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Dossier de presse - Jean
DOSSIER DE PRESSE JEAN-PIERRE SERGENT NATURE, CULTURES L'ORIGINE DES MONDES 1 MARS / 3 JUIN 2012 FERME DE FLAGEY Vernissage presse le vendredi 16 mars à 17h Vernissage le vendredi 16 mars à 18h Ferme de Flagey 28 grande rue 25330 Flagey / France / +33(0)3 81 53 03 60 Contact presse : Marie Payer / [email protected] Infos : Chris Liardon / [email protected] www.musee-courbet.fr / [email protected] / +33(0)381862288 JEAN-PIERRE SERGENT NATURE, CULTURES, L'ORIGINE DES MONDES 1 MARS / 3 JUIN 2012 SOMMAIRE 1 COMMUNIQUE DE PRESSE p. 3 2 TEXTES - Thierry Savatier, Jean-Pierre Sergent, de l’origine du Monde au monde des origines - Dorothée Lachmann, Civilisations - Jean-Pierre Sergent, Nature, cultures, l’origine des mondes p. p. p. 4/6 7 8 3 PRESENTATION DE L'EXPOSITION - Historique du lieu - Les œuvres - Plan de l'exposition p. p. p. 9 10 11 4 VISUELS p. 12/16 5 BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE p. 17/19 6 INFORMATIONS PRATIQUES p. 20 légendes : page 1 Suites Entropiques, 2011, #22, peinture acrylique sérigrqphié sur Plexiglas, 1,40 x 1,40 m / page 2 : photo Yves Petit COMMUNIQUE DE PRESSE Nature, cultures, l'origine des mondes Une exposition de Jean-Pierre Sergent 1 mars / 3 juin 2011 Vernissage le vendredi 16 mars à 18h Le Musée Courbet présente hors les murs à la ferme Courbet de Flagey, une exposition des œuvres de Jean-Pierre Sergent, artiste peintre français ayant longtemps vécu et travaillé à New York. Celui-ci présentera une installation murale monumentale (3,15 x 6,30 m) de dix-huit peintures sérigraphiées sur Plexiglas. Une sélection d'œuvres sur papier et sur Plexiglas sera également présentée. Le travail de l’artiste à été exposé l’an dernier au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse et il est régulièrement présent sur la scène de l’art contemporain international. Les peintures spécialement créées pour cette exposition Nature, cultures, l'origine des mondes, intègrent tous les thèmes chers à Courbet : le nu féminin, l'érotisme, la Nature avec ses arbres et ses animaux, les cultures diverses avec des approches esthétiques, philosophiques des mondes préindustriels. La profusion myriadique d'images (yantras Hindous, mangas Japonais ou encore scènes rituelles Précolombiennes) et de textes (parfois humoristiques, enfantins ou obscènes) s'entremêlent et jaillissent avec les couleurs pour créer une confusion, un basculement, une émotion. Celle des grandes expériences humaines de la naissance, de la sexualité et de la mort : l'émotion réjouie de l'être acculturé devant L'origine du monde. Devant l'installation le visiteur est enveloppé, plongé : corps, reflet et double, dans un univers coloré magique, solaire, fluide, continu, sexuel, puissant et spirituel. Il faut lâcher prise devant les œuvres de Sergent pour se laisser emporter, comme dans les rêves, la danse ou les transes, dans l'énergie matricielle du Monde et sa jouissance créatrice. Grâce à sa curiosité pour différents modes de pensée et ses expériences spirituelles vécues, JeanPierre Sergent, à travers ses œuvres, ouvre les yeux du public aux environnements issus de l'inconscient collectif traditionnel et contemporain ainsi qu'aux phénomènes artistiques immémoriaux.! Un catalogue accompagne l'exposition, avec un texte d'introduction de Thierry Savatier, auteur de L'origine du monde : Histoire d'un tableau de Gustave Courbet. JEAN-PIERRE SERGENT, DE L’ORIGINE DU MONDE AU MONDE DES ORIGINES L’art permet, en dépit des distances temporelles, de jeter des passerelles entre les créateurs. Gustave Courbet et Jean-Pierre Sergent en apportent la preuve à travers des correspondances, au sens baudelairien du terme, qui ne sauraient échapper à l’œil du spectateur. Commençons par les plus évidentes. D’abord s’impose le goût commun de travailler les formats monumentaux1. Leurs œuvres dépassent la taille humaine, comme pour mieux s’ouvrir sur l’univers qui les entoure, s’approprier l’espace et créer un choc visuel autant que pictural. Ensuite apparaissent les références imprimées et photographiques, en tant que support d’inspiration. Courbet utilisa de telles sources pour la composition de certains tableaux2. Suivant le même cheminement, Jean-Pierre Sergent puise dans le corpus ancien des motifs et graphismes ayant appartenu aux fresques pariétales, à l’art amérindien, aux yantras hindous. Il emprunte aussi aux ressources numériques des images de mangas japonais, des photographies érotiques ou de bondage kinbaku. Ces dernières références conduisent à un autre lien, plus complexe!: le rapport de proximité à la nature, indissociable de la représentation de la scène érotique. L’approche du paysage, chez Courbet, dénué de pittoresque, d’un réalisme très intériorisé, ne pouvait s’accomplir sans que l’artiste ne touche du doigt et de l’esprit la nature originelle, qu’il en saisisse la vigueur et la spiritualité. Pour le peintre, cette nature symbolisait la vie, que l’on retrouve dans les représentations animales, ou, cryptée, dans un singulier jeu d’anamorphoses où le paysage végétal et minéral devient anthropomorphe3. On la rencontre enfin, de manière cette fois symbolique, dans la série des sources, grottes et puits4, véritables «!paysages vaginaux!» dont l’aboutissement sera L’Origine du monde5. Un cheminement intellectuel, initiatique, qui nous entraîne progressivement de la grotte à «! l’Ori-gyne!»6, du symbole au réel «!ob-scène!», c’est-à-dire à la mise au-devant de la scène d’une image tabou (l’icône du sexe féminin). Ses nus participent à cette approche de la nature. Subversifs ils ne figurent pas la beauté platonicienne, idéalisée, vidée de sa charge érotique. Ses femmes sont bien réelles, charnelles, humaines, sensuelles, vivantes jusque dans les imperfections physiques de leurs courbes puissantes qui ne sont pas sans évoquer cette fécondité qui caractérise la nature telle que les Vénus du paléolithique supérieur le suggèrent7. Beaucoup d’entre elles sont en outre mises en scène dans un paysage où elles se fondent. L’adéquation de la nature féconde et de la scène érotique devient évidente. Or, cette même adéquation entre dans la définition de la peinture de Jean-Pierre Sergent. Celle-ci pourra, dans un premier temps, dérouter le spectateur habitué à la notion classique de tableau-objet. Car l’artiste ne revendique aucune volonté décorative – en d’autres termes, utilitaire – comme l’explique sa phrase définitive!: «!Il faut assassiner le tableau!!!» Son rapport à la nature, lui aussi déroutant pour l’observateur contemporain, se situe au cœur d’un univers dont l’Occident d’aujourd’hui a oublié l’existence, que l’on pourrait appeler «!le monde des origines!», qui n’avait rien d’édénique, mais dans lequel homme et nature vivaient en harmonie. Ce lien primordial fut brisé il y a longtemps et l’apparition des monothéismes, en monopolisant la notion du sacré et des rites, contribua largement à le faire disparaître. D’abord en affirmant une volonté de domination de l’homme sur la nature, comme le précise le texte biblique8. Ensuite en diabolisant le corps, en le réduisant à la seule fonction de procréation, en en abolissant l’érotique primordiale. La relation de symbiose avec la nature entra alors dans la nuit des cultures occidentales. Parallèlement, d’autres cultures, parce qu’elles échappèrent ou résistèrent aux monothéismes, conserveront avec la nature ce lien privilégié, comme les sociétés organisées autour du chamanisme, tant sur le continent amérindien qu’en Sibérie. Or, c’est précisément à ces cultures chamaniques et ancestrales que Jean-Pierre Sergent se réfère et c’est à cet univers qu’il se propose de nous initier. Sa peinture s’offre à nous comme une transcription graphique des flux d’énergies telluriques et cosmiques dont le caractère sacré n’est compréhensible que si nous quittons le confort de nos schèmes de pensée et si nous nous reportons à ceux des cultures concernées, c’est-à-dire si nous acceptons l’invitation de l’artiste à découvrir d’autres cosmogonies. Sans doute la référence chamanique fera-t-elle penser à des pratiques magiques qui risqueraient de nous égarer. Il nous faudrait plutôt, ici, reprendre le mot de Georges Méliès, qui voyait dans «!magie!» l’anagramme du mot «!image!». Car ce sont bien des images que Jean-Pierre Sergent propose à notre interprétation. Des images aux multiples significations, conformes à ce que disait Antonin Artaud des hiéroglyphes mexicains!: «!Les formes, les lignes ne sont pas belles!; elles sont utiles, elles servent. Mais elles ne servent ni à manger ni à boire, ni à favoriser les commodités matérielles de la vie. Elles servent à capter des forces, ou à rendre capable de capter les forces. On ne les sépare pas de la magie. Elles ont un contenu de vie, qui, à son tour, dégage une science. Les hiéroglyphes mexicains sont en même temps un art et un langage et ils doivent s’entendre sous plusieurs sens.!»9 Des images complexes donc, le plus souvent formées de strates dont la superposition, au premier regard, suggère un monde chaotique, un espace de lutte entre les différents éléments qui les composent. Un espace où formes géométriques, symboles des sociétés archaïques, animaux, végétaux et figures humaines s’entrechoquent, s’harmonisent et, finalement, apparaissent au fur et à mesure que le spectateur exerce son regard, jusqu’à former une union fusionnelle. Si André Breton définissait la peinture surréaliste comme des «!photographies de rêves!», les œuvres de Jean-Pierre Sergent seraient donc les transcriptions graphiques des transes chamaniques dont il fit l’expérience, là où l’humain, l’animal, le minéral et le végétal ne forment plus des espaces ontologiques cloisonnés et où l’on peut embrasser tous les domaines signifiants du sensible. Le spectre des couleurs des sérigraphies, riche, violent et contrasté, tout comme la polymorphie des graphismes, sont là pour nous rappeler que le lien primordial avec la nature n’a rien d’idyllique. Imaginer ce lien comme l’accomplissement d’un paradis terrestre serait sombrer dans l’angélisme. En effet, les énergies mises en présence ne peuvent tendre vers l’harmonie qu’à partir d’un conflit de l’ordre et du chaos, du monde visible et de l’invisible, de la souffrance et du plaisir, territoires dont les frontières, comme nous le montre l’artiste, peuvent fluctuer, s’interpénétrer, se superposer pour finalement cohabiter comme les deux faces d’une même médaille. Un tel rapport à la nature ne saurait évidemment faire l’impasse sur l’énergie vitale par excellence, en d’autres termes la sexualité, exprimée à travers le nu féminin, l’érotisme, thématiques qui relient toujours Gustave Courbet et Jean-Pierre Sergent. Marcel Duchamp ne s’y était pas trompé, lorsqu’il voyait dans l’érotisme un moteur capital de l’art («!le –isme le plus important!», disait-il). Là encore, le spectateur pourra se sentir dérouté par cette approche de sujets qui font appel au tabou dans notre culture occidentale, où la pensée philosophico-religieuse reste dominée par un axe moral incluant Platon, Augustin d’Hippone et Kant, auxquels il faut bien ajouter Sade et Georges Bataille dans leurs démarches respectives d’associer la sexualité à une pulsion de mort. Les philosophies alternatives de Lucrèce, Spinoza et Nietzsche l’auraient sans doute mieux prédisposé à accueillir ces représentations de la création du monde, de la pulsion de vie dans ses composantes les plus actives. Cette pulsion de vie avait été fort bien comprise par les premiers hommes, lorsqu’ils peignaient ou gravaient les attributs masculins et féminins sur les parois des grottes10, par les Egyptiens sculptant le dieu Min11, ainsi que par la plupart des civilisations ancestrales lorsqu’elles représentaient leurs divinités liées à la fertilité12. Autant de représentations érotiques à forte charge d’énergie spirituelle. Ce sont des références similaires que reprend Jean-Pierre Sergent. Les sexes, les postures sont présents, mêlés à d’autres symboles, pour mettre en lumière le Vivant dont le désir est un enjeu primordial. Mais, de même que la sexualité rituelle (des cultures tantriques ou de celles qui célèbrent la nature) ne s’aborde pas avec la facilité liée à la société de consommation, c’est-à-dire rapidement et sans une forme d’initiation, les peintures de Jean-Pierre Sergent ne montrent pas explicitement la scène érotique. Les femmes, qu’elles soient fantasmées dans les mangas ou dans un graphisme de bande dessinée occidentale, ne dévoilent vraiment leurs pratiques sexuelles qu’à un œil exercé. Il faut de la patience, de la persévérance, pour les distinguer pleinement. Le spectateur doit d’abord décrypter d’autres signes, identifier des symboles parfois hypnotiques ou hypnotisants (cercles concentriques, spirales mystiques, multiplication infinie d’un même motif, etc.), distinguer les couches successives qui les recouvrent! ; seuls les textes en anglais, le plus souvent obscènes et argotiques, servent parfois de guide tout en rappelant le lien qu’entretient l’artiste avec la scène créative new-yorkaise. Chaque strate identifiée contribue à la clarification de l’œuvre, à lui apporter un sens nouveau. Au fur et à mesure que le regard s’exerce, s’affute, des références émergent. Comment ne pas penser, devant certains tableaux, à Jackson Pollock, à Roy Lichtenstein!? Et, bien sûr, à L’Origine du monde de Gustave Courbet, revisité dans Suites entropiques 2011 n05, ce sexe féminin dont la pose rappelle La Vulva de Léonard de Vinci13 et les indications «!anatomiques!» L’Infame Vénus couchée, L’Age nubile et Age pour concevoir14, dessins de Jean-Jacques Lequeue (1757-1826), si surprenants de réalisme que l’on crut un moment qu’ils étaient un canular de Marcel Duchamp. La référence au concept de superposition est donc récurrente chez Jean-Pierre Sergent, qu’il s’agisse des énergies, des sens, des symboles, des graphismes ou des couleurs jusqu’à tutoyer une abstraction qui n’est, finalement, jamais présente. Et l’on comprend mieux pourquoi s’est opéré chez lui le choix de la sérigraphie, technique par excellence de la superposition de couches successives. Le choix du Plexiglas comme support principal n’a rien non plus d’innocent. Car, devant une œuvre de l’artiste, le spectateur voit le reflet de son image projeté sur la peinture, il s’y plonge, s’y intègre jusqu’à participer, involontairement, à sa métamorphose. Peut-être est-ce là l’ultime moyen qu’à trouvé le peintre, dans son rôle de passeur, pour nous initier à son univers si particulier et pour nous mettre en contact avec la magie perdue du monde qu’avait magistralement définie Antonin Artaud!: «!Si la magie est une communication constante de l’intérieur à l’extérieur, de l’acte à la pensée, de la chose au mot, de la matière à l’esprit, on peut dire que nous avons depuis longtemps perdu cette forme d’inspiration foudroyante, de nerveuse illumination, et que nous avons besoin de nous retremper à des sources encore vives et non altérées.!»15 7 Vénus de Lespugue, musée de l’Homme 11 Min, Dieu ithyphallique Egyptien 7 L’Origine du monde, Gustave Courbet, musée d’Orsay 1 L’installation de Jean-Pierre Sergent ici exposée, Nature, Cultures, L’Origine des mondes, mesure 315 x 630 cm. On rapprochera cette dimension de celle d’Un enterrement à Ornans : 315 x 668 cm. 2 Il s’agissait de photographies ou de gravures ayant servi à l’illustration, le plus souvent, d’éditions populaires. 3 Voir, par exemple, La Cour de Conches, Le Géant de Saillon, Fontaine bleue, respectivement 1864, Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, 1873, Amiens, musée de Picardie et 1875, Collection Marc Sursock. 4 Citons, à titre d’exemples, Le Puits noir (vers 1860-1865, Baltimore, The Baltimore Museum of Art), La Source de la Loue (1864, Buffalo, The Albright-Knox Art Gallery ; 1864, Washington D.C., The National Gallery of Art ; 1864, Hambourg, Kunsthalle) et La Grotte Sarrazine (vers 1864, Los Angeles, Paul Getty Museum). 5 1866, Paris, Musée d’Orsay. 6 « Ori-gyne », jeu de mot lacanien, allie le terme latin « os, oris » (le trou, l’orifice) et le terme grec « gune » (la femme). 7 On se reportera, par exemple, à la Vénus de Willendorf, conservée au Musée d’Histoire naturelle de Vienne (Autriche) ou à la Vénus de Lespugue, conservée au Musée de l’Homme (Paris). Et, là encore, L’Origine du monde prend tout son sens si l’on admet, selon une découverte récente, que le tableau représente une femme enceinte d’environ cinq à six mois. Voir à ce sujet Thierry Savatier, L’Origine du Monde, histoire d’un tableau de Gustave Courbet, Bartillat, 4e édition, 2009, pp. 259-263. 8 « Dieu les [Adam et Eve] bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » (Genèse I, 28). 9 Antonin Artaud, Œuvres, Gallimard, collection « Quarto », pp. 674-675. 10 Pensons, par exemple, à la Vénus d’Angles sur l’Anglin. 11 Dieu ithyphallique de la fertilité et de la reproduction. 12 Citons ainsi les scènes d’accouplements rituels de Konarak (Inde), de Ti-n-lalan (Lybie), celles sculptées sur les sarcophages étrusques (Italie), les terres-cuites précolombiennes, les statuettes de cérémonies de mariage des Lobis (Mali, Côte d’Ivoire), les vases grecs (Ve et IVe siècles), etc. 13 Vers 1513, Royal Library, Windsor Castle. 14 Dessins conservés à la Bibliothèque nationale de France. 15 Antonin Artaud, op. cit., p. 680. CIVILISATIONS par Dorothée Lachmann / Poly / mai-juin 2011 Un pied à New York, l’autre à Besançon, Jean-Pierre Sergent fait escale au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse avec Mayan Diary, exposition éclatante d’énergie, où se mêlent chamanisme, érotisme et civilisations anciennes, pour une belle exploration de l’humain. Lisse et brillant. Voilà le plexiglas de Jean-Pierre Sergent. Mais qu’on ne s’y trompe pas : sous la surface bouillonnent des mondes saturés d’informations, des civilisations toutes entières. Alors qu’il avait commencé sa carrière avec un langage pictural abstrait, l’artiste franc-comtois a amorcé un tournant il y a une dizaine d’années, en s’installant à New York. Le besoin « de remettre un peu de contenu » dans ses œuvres. « Vivre là-bas a été déterminant dans mon travail, évidemment. On y est confronté aux plus grands artistes internationaux, il y a une émulation et une liberté de création qui n’existent pas en France. New York, c’est aussi la rencontre de toutes les cultures dans une même ville », raconte Jean-Pierre Sergent. Superpositions Sa marque de fabrique ? Faire apparaître, par chocs visuels, des scènes superposées où se côtoient et s’opposent cultures et références. Motifs issus des civilisations anciennes, mangas pornographiques et géométries hindoues se heurtent et se confondent ainsi dans un éclat de couleurs acidulées. « Ma principale référence picturale est celle de la présence, dans l’art pariétal, d’images superposées durant des millénaires sans commencement, ni fin apparente. Cette “surimposition” iconographique cyclique sans lien cohérent logique, fait fortement référence à la Mâyâ indienne où la vérité ultime, présence du divin, est cachée par des réalités illusoires, protéiformes, fragmentaires, contradictoires et multiples » explique l’artiste. « L’inspiration puise également dans les métamorphoses vécues lors de transes chamaniques, quand l’individu se dissout pour se transformer en différentes entités humaines, animales, végétales, minérales, spirituelles, pour enfin fusionner dans les réseaux génético-cosmiques. L’idée maîtresse de ma création artistique est de rendre hommage à l’humain historique, intemporel et contemporain, au corps, à la beauté ; aux différentes réponses et interprétations sur la sexualité, l’art et la mort, imaginées lors de rituels sacrés ou profanes au cours de notre histoire.» Vibrations Voyages de l’âme, visions enfouies, impressions parallèles : cette énergie vitale jaillit de la surface lisse et brillante dans une explosion de rouge, de bleu, de jaune à l’intensité vibrante, amplifiée par la matière. « Le plexiglas est à la fois un support et une protection. Les panneaux font trois millimètres d’épaisseur, c’est comme une peau dont j’habille les murs et qui produit un effet flottant et magique. C’est aussi un matériau qui densifie les couleurs car la lumière y pénètre différemment. » Pratiquant la sérigraphie, Jean-Pierre Sergent travaille ses images sur ordinateur. Il les applique ensuite en deux, trois ou quatre couches successives sur le plexiglas, avant un monochrome final, au pinceau. « Je travaille à l’envers, je ne vois pas ce que je fais, et c’est ce qui me permet de créer davantage avec mon inconscient. Quand je retire le film de protection, sur l’endroit du plexiglas, c’est toujours une surprise pour moi. » Au cœur de l’exposition, l’installation monumentale Mayan Diary – un patchwork de vingt peintures de 10,50 mètres de long sur 2,10 mètres de haut – fait vibrer d’énergies la grande salle lumineuse du Musée des Beaux-Arts. C’est « un carnet de voyage non littéraire constitué de stimuli visuels et émotionnels collectés lors de mes voyages successifs au Mexique et au Guatemala et de mon quotidien dans la New York multiculturel et multiethnique », confie Jean-Pierre Sergent. « Au début, c’est la superposition et l’accumulation d’éléments iconographiques venant des rencontres faites au Museo de Antropología de México, aux sites archéologiques de Chichen-Itzá, Uxmal, Mitla, Oaxaca, ainsi qu’avec les peuples Maya, Mixtec, Zapotec et leurs créations artistiques. Par la suite, le travail s’est enrichi de nombreuses images venant des sociétés pré-modernes et des périodes archaïques des grandes civilisations, images induites également par de nombreuses lectures ethnographiques et philosophiques sur les cultures et mythologies amérindiennes, indiennes, japonaises, australiennes, pré-historiques, etc. » À côté d’autres sérigraphies de différents formats, on découvre des impressions sur papier, un travail que Jean-Pierre Sergent mène en parallèle, selon la même approche. La perpétuelle métamorphose du monde, cet incessant jaillissement de vie, sont insufflés ici comme une transcendance. Une sorte de commémoration détonante des civilisations passées, si riches en humanité. NATURE, CULTURES, L'ORIGINE DES MONDES Le réalisme et l'audace : Le tableau L'Origine du Monde de Gustave Courbet est un point d'ancrage dans l'histoire de l'art occidentale, cette toile est un jalon qui a repoussé les limites des curseurs de la pensée artistique. C'est un sexe de femme et rien d'autre, un peu comme l'Urinoir de Duchamp est un urinoir, ou les Demoiselles d'Avignon de Picasso sont des prostituées dans un bordel attendant le client, leurs visages métamorphosés en masques magiques africains... Comme également l'assemblage du Goat-Tire de Rauschenberg, le Flag de Jasper Johns, Les Drippings de Pollock, etc... Les artistes contemporains doivent donc beaucoup de leurs libertés d'agir et de créer à Courbet, l'insoumis, l'audacieux ! L'érotisme : La sexualité et la sensualité chez Courbet sont aussi celles des paysans de La Terre de Zola où une saillie est une saillie et il n'y a rien de moral ni d'immoral dans cet acte, juste un acte de plaisir, de procréation et de multiplication des générations. Ayant longtemps vécu dans une ferme et élevé des chevaux, mon point de vue est similaire, un corps est un corps dans toute sa beauté, sa dimension charnelle, spirituelle et humaine lors du rituel érotique. Mais l'iconographie sexuelle dans mon travail représente également le chaos, les fractales, le bourdonnement et le vrombissement incessant de la vie. Les images provenant principalement de Mangas japonais sont souvent en opposition aux figures géométriques silencieuses et ordonnées qui représentent, elles, la permanence, l'intemporalité de l'ordre des structures génético-structurelles du vivant, des sociétés humaines et du Cosmos. Cultures : L'érotisme se lit différemment avec la culture propre à chacun et son rapport à l'existentialisme, aux codes religieux, moraux ou son rapport au sacré. Aujourd'hui dans un monde multipolaire inondé de pornographie par l'internet (le plus gros business après l'armement), l'image érotique est souvent un bien de consommation populaire mainstream. Réintégrer ces dessins avec des textes crus et parfois choquants, me permet de parler à l'inconscient du spectateur, de le replacer devant sa réalité, ses fantasmes inavoués, sa médiocrité de business man et sa finitude corporelle. Mais également de l'emporter, s'il sait lâcher prise, dans la philosophie Tantrique, la transe rituelle, le magma terrestre et les temps cosmiques. L'origine des mondes / Les cycles temporels : Le 19 ième siècle a été en France un siècle de très grande création artistique, principalement littéraire. Paradoxalement, très réaliste avec l'apparition de l'industrialisation et l'esclavage du travail, mais aussi très spirituel : Victor Hugo, Gérard de Nerval, Huysmans, Rimbaud, Flaubert, avec en peinture le début de l'ouverture sur les mondes "archaïques", paradisiaques, extra Européens de Gauguin. C'est aussi en Amérique le siècle des ethnocides des tribus indiennes, et en occident le début du capitalisme inscrivant son histoire linéaire, son histoire de l'art, ses musées, sa philosophie... tout cela se construisant quelque part de manière coloniale, rationnelle et scientifique en opposition des sociétés traditionnelles plus nomades, anarcho-communautaires, animistes, détentrices des calendriers cycliques, des savoirs empiriques ancestraux, des temps profonds, de l'imaginaire et du temps du rêve : les pensées Hindou, Maya, Esquimaux, Aborigène, Jivaros, etc... Mon travail est au confluent de ces différents cycles historiques, beaucoup de Patterns et Yantras utilisés dans mes peintures sont des symboles d'unité et d'énergie cosmique. Comme dans l'Origine du Monde, iIs représentent le commencement et la fin de la vie, le Bardo bouddhiste, l'endroit où l'on se retrouve dans l'état de plénitude dans l'Univers, l'Ici et le Maintenant, le Non Moi, nothing else ! Nature : Les paysages de Courbet sont les paysages de mon enfance et chaque fois que j'allais au Metropolitan Museum de New York, je passais voir les paysages de la Loue, qui me rappellaient des souvenirs et mes liens affectifs avec ma famille originaire de cette étonnante région de Franche Comté. Courbet peignait un monde où l'interaction et la cohabitation Homme-Animaux-Nature était encore réelle. L'élevage, la chasse, la pêche, le coupage du bois, tout cela faisait partie du quotidien. Ce monde ensorcelé et merveilleux rempli de faunes, de muses et d'esprits, s'est évanoui après la deuxième guerre mondiale lorsque la société est entrée dans cette spirale infernale : le rouleau compresseur du progrès, de la surproduction et de l'hyperconsommation et nous sommes aujourd'hui bien seuls face à notre destinée. Quid des cerfs et des papillons porteurs de l'âme des morts ? Des Baleines mammifères sœurs aux chants envoûtants ? Du Faucon, le guide spirituel ? Des Fourmis qui démembrent le corps lors des transes chamaniques ? Des Abeilles et des Papillons qui dessinent le parcours de l'âme dans l'au-delà avec les Libellules ? "But then the river rises and bring flood-water. Dragonflies drift on the river, their faces look upon the face of the sun, but then suddenly there is nothing. The sleeping and the dead are just like each other, Death's picture cannot be drawn." L'Epopée de Gilgamesh, Le Déluge, mythe de création mésopotamien. PRESENTATION ET HISTORIQUE DU LIEU LA FERME DE FLAGEY La Ferme de Flagey dépendance du Musée Courbet, est situé à 12 km d'Ornans et 37 km de Besançon. Cette Propriété familiale des Courbet où sa soeur préférée Juliette, entretint son souvenir, est un lieu charmant, envoûtant et fortement imprégné de la mémoire de Gustave Courbet. Situé sur le premier plateau en moyenne montagne. dominant la ville d'Ornans et la région, le lieu est magique et enchanteur, avec son potager, son café de Juliette et la beauté de son architecture de ferme franc-comtoise traditionnelle. Courbet y peint en 1864 son fameux chêne de Flagey ou Le chêne de vercingétorix, majestueux, magique, divin, druidique : à la fois patriarcal et matriarcal ! Œuvre exposée maintenant à Tokyo. L'espace grandiose d'exposition, dans la grange d'une superficie de 170m2 avec une hauteur sous plafond de plus de 8m, a été réhabilité en juillet 2009 par le Conseil Général du Doubs, pour accueillir des expositions d'art contemporain et des manifestations culturelles : concerts, conférences etc... Devant le mur Ouest de la grange, un grand mur de support de six mètres trente de long par trois mètres quinze de haut sera spécialement construit pour accueillir la grande installation murale des Plexiglas de Jean-Pierre Sergent, grâce à une scénographie originale de l'architecte Jean-Pierre Breuillot. 10,70m 15,40m Plan de la salle d”exposition Gustave Courbet Le désespéré,1843-1845, collection particulière Dessin montrant l’implantation de l’installation murale, 2012 Le Chêne de Flagey, 1864, 89 x 110 cm, Murauchi Art Museum, Japon PRESENTATION DES ŒUVRES SUITES ENTROPIQUES Les Suites Entropiques*, continuation de la série new yorkaise précédente Mayan Diary 2000/2010, ont été réalisées par Jean-Pierre Sergent durant l'été 2011 spécialement pour cet évènement. Dix huit de ces peintures 1,05 x 1,05m comprenant quatre vingt deux œuvres au total seront montées sur le mur de soutien de panneau de bois. Quatre peintures sur Plexiglas et une vingtaine de petit formats de la série Mangas, Yantra Y Otras Cosas 2011 seront également présentées au public. *L'entropie mesure le degré du désordre d'un système physique; le nombre de réarrangements des constituants fondamentaux; les ratios de l'ordre et du chaos et donc par extension, du rationnel avec l'irrationnel, de la structure géométrique et de l'exubérance. MAYAN DIARY OU LES CARNETS DE VOYAGE DE JEAN-PIERRE SERGENT La série de peintures sur Plexiglas Mayan Diary 2000/2010, commencée à New York, fait suite aux séries Amana 1998, Le Rêve de l'Homme Emprisonné 1999 et les oeuvres sur papier Dionysos 1998. Mayan Diary est un carnet de voyage non littéraire constitué de stimuli visuels et émotionnels collectés lors de mes voyages successifs au Mexique et au Guatemala ainsi que durant mon vécu dans la New York multiculturelle et multiethnique. Au début, c'est la superposition et l'accumulation d'éléments iconographiques venant des rencontres faites au Museo de Antropología de México, aux sites archéologiques de Chichen Itza, Uxmal, Mitla, Oaxaca, ainsi qu'avec les peuples Maya, Mixtec, Zapotec et leurs créations artistiques. Par la suite, le travail s'est enrichit de nombreuses images venant des sociétés prémodernes et des périodes archaïques des grandes civilisations, images induites également par de nombreuses lectures ethnographiques et philosophiques sur les cultures et mythologies amérindiennes, indiennes, japonaises, australiennes, préhistoriques etc. Ma principale référence picturale est celle de la présence, dans l'art pariétal, d'images superposées durant des millénaires sans commencement ni fin apparente. Cette "surimposition" iconographique cyclique sans lien cohérent logique, fait fortement référence à la Mâyâ indienne où la vérité ultime, présence du divin, est cachée par des réalités illusoires, protéiformes, fragmentaires, contradictoires et multiples. Mon inspiration puise également dans les métamorphoses vécues lors de transes chamaniques, quand l'individu se dissout pour se transformer en différentes entités humaines, animales, végétales, minérales, spirituelles pour enfin fusionner dans les réseaux génético-cosmiques. L'idée maîtresse de ma création artistique est de rendre hommage à l'Humain historique, intemporel et contemporain, au corps, à la beauté; aux différentes réponses et interprétations sur la Sexualité, l'Art et la Mort, imaginées lors de rituels sacrés ou profanes au cours de notre histoire. MANGAS*, YANTRAS* Y OTRAS COSAS Les Small Papers de la série Mangas, Yantras & Otras Cosas commencée en automne 1999, sont des sérigraphies sur papier Rives B.F.K., 25x25 cm. Rédemption par le vide, l'absurde et le sacré Mon travail de Jean-Pierre Sergent est un travail d'embrouillage du langage pictural.. J’utilise des compressions iconographiques pour créer un système d'une grande entropie qui nous fait perdre les repères spatio-temporels au spectateur et qui l’emmène dans un monde onirique où l'art pariétal côtoie l'art populaire japonais, le graffiti urbain et le yantra hindou. J’accumule, sans respect aucun, ni de la chronologie, ni de l'esthétique, ni de la morale, des images à la présence colorée et transcendante. Je vous parle de jouissances sexuelles et de transes spirituelles, là où les mots, les images et les langages finissent par se dissoudre pour accueillir cet autre monde. Lieu de passage et de vérité, mon oeuvre vous enveloppe comme un sein, une matrice ou un rêve du premier et du dernier jour. C'est une réflexion sur la vie cyclique qui ne se soucie ni du temps qui nous abîme et nous blesse, ni des sentiments outrageants d'autrui. C'est la présence de l'être transposée dans le vide cosmique et la peinture sacrée. *Le Manga Hentai, bande dessinée japonaise : image dérisoire, dessin non abouti, esquisse rapide ou transformation... Mélanges d'images érotiques et de textes violents, le Hentai est un art populaire qui consiste à faire l'amalgame de la pornographie et du dessin animé japonais provoquant auprès du public une fascination pour l'image érotique. *Le Yantra : Figure géométrique hindoue tracée pour dompter le mental et maîtriser les forces cosmiques. Les Yantras sont réputés pour révéler les concepts et aspects du monde, méditer sur un Yantra peut donner accès à l'unité. Ces compositions de signes géométriques proportionnés et centrés véhiculent des contenus conscients de par leur signification connue, mais ils interpellent aussi des structures psychiques inconscientes. 9 x Mangas, Yantras Y Otras Cosas 42 x 41 cm 2010/11 14 x Mangas, Yantras Y Otras Cosas 25 x 25 cm 2010/11 PLAN DE L’EXPOSITION COIN PROJECTION VIDEO ŒUVRES PRESENTEES - installation murale de 3,15 x 6,30 m & 4 peintures sur Plexiglas, 1,40 x 1,40m - 9 petits papiers, 0,42 x 0,41 m. - 1 vitrine horizontale avec 14 Mangas, Yantras Y Otras Cosas, 2011, x 0,42 x 0,41m VISUELS # 1 / L’INSTALLATION Visuels presse | jpsergent.com>upcoming Vue de l’Installation murale monumentale deNature, Cultures, L’Origine Des Mondes, Musée Courbet - Ferme de Flagey, 18 peintures acrylique sérigraphié sur Plexiglas de 1,05 x 1,05 m. dimension totale : H 3,15 m, L 6,30 m. VISUELS # 2 / LES PLEXIGLAS Visuels presse | jpsergent.com>upcoming Suites Entropiques, 2011, #34, #03, #15, #13, peinture acrylique sérigrqphié sur Plexiglas, 1,40 x 1,40 m. VISUELS # 3 / LES PLEXIGLAS Visuels presse : jpsergent.com>upcoming Suites Entropiques, 2011, #05, #07, #18, #04, peinture acrylique sérigrqphié sur Plexiglas, 1,40 x 1,40 m. VISUELS # 4 / SMALL PAPERS Visuels presse : jpsergent.com>upcoming Mangas, Yantras Y Otras Cosas, 2011, #77, #76, #02, #48, acrylique sérigrqphié sur Papier Rives BFK, 0,25 x 0,25 m VISUELS # 5 / SMALL PAPERS Visuels presse : jpsergent.com>upcoming Mangas, Yantras Y Otras Cosas, 2011, #60, #27, #02, #45, acrylique sérigrqphié sur Papier Rives BFK, 0,25 x 0,25 m EXPOSITIONS PERSONELLES 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2004 2002 1999 1998 1997 1993 1990 1989 1983 "Mayan Diary 20", Musée des Beaux Arts, Mulhouse, France "Banque Vontobel", Genève, Suisse "Montreux Art Gallery", Montreux, Suisse "Art Amazone Gallery", Neuchâtel, Suisse "Montreux Art Gallery", Montreux, Suisse "Mon Loup", Besançon, France "Société Générale", Dijon, France "Montreux Art Gallery", Montreux, Suisse "Kursaal", Besançon, France "Le Pavé dans la mare", Besançon, France "Mayan Diary 24", Ornans, France "Mayan Diary 6", Conseil Général, Besançon, France "L'Axe Bartoldi", Centre d'art mobile, France "Mayan Diary 18", set design of Verdi's Traviata Opéra, Besançon, France "Les Cent Pas", Mairie de Besançon, France "Société Générale", Besançon, France "La Table des Halles", Besançon, France "Mayan Diary", Taller Boricua Cultural Center, NYC "York Square Gallery", New Haven, CT "French Institute", New York City, US "French Consulate", NYC "Gallery Riverin-Arlogos", Eastman, Canada "Gallery G", Jean Greset, Besançon, France "Gallery Yannef", Toronto, Canada "Gallery Transit", Strasbourg, France "Gallery Edition du Faisan", Strasbourg, France "Gallery du Clos St-Amour", Besançon, France Jean-Pierre Sergent devant Mayan Diary18, Opéra Théatre de Besançon, mars 2007 photo Yves Petit EXPOSITIONS COLLECTIVES 2011 2010 2009 2007 2005 2004 2003 "Biennale des arts plastiques", Besançon, France "Lineart", Gand, "Art Gallery 826", Knokke-le-Zoute, Belgique "artbygenève", Genève, Suisse "Galerie Esquisse", Nyon, Suisse "Biennale des arts plastiques", Besançon, France "Biennale des arts plastiques", Besançon, France "Spiralearte Gallery", Milano, Italie "Gallery Ferrero", Nice, France "Kunst 05 Zurich", Galerie Zéro, l'Infini, Zurich, Suisse "Biennale des Arts Plastiques", Besançon, France "RAPSIDA", Gallery 138, NYC "Desire Submerged into the Earth", Gallery 138, NYC "Scope Art Fair", Yukiko Kawase, Londres, Royaume-Uni "Europe Day", Dahesh Museum of Art, NYC "Artincubator", Ethan Cohen Fine Arts, NYC "Rapture", Gallery 138, NYC "The Divided World", York Square Gallery, New Haven, CT "Art Happens", Time Square Lobby Gallery, NYC "La France d'hier et d'aujourd'hui", Fire Patrol #5, NYC B I O GRAP H I E 1958 Naissance à Morteau, France. 1978-81 Etudie l'architecture à Strasbourg et la peinture à l'école des Beaux-Arts de Besançon. 1983-91 Travaille l'abstraction géométrique sur panneaux d'Isorel. Parallèlement à son activité de plasticien, il élève et entraîne des chevaux américains dans le Doubs. 1991 Déménage à Montréal pour se consacrer exclusivement à la peinture. Travail sur Plexiglas, matériaux industriels, coupures de presse et photos ; début des sérigraphies. 1993 Installe son studio à New York. Travail sur objets trouvés sa série des peintures-sculptures et sérigraphies sur Plexiglas. 1998 Réalise une œuvre monumentale pour l'Alliance Française de New York. Travaille comme sérigraphe professionnel à la Drexel Press. 2000-03 Elabore Mayan Diary, série d’images au format unique carré,1,05 m x 1,05 m. sérigraphiées au dos de Plexiglas permettant de réaliser de monumentales installations murales modulables. Mayan Diary est exposé dans plusieurs galeries et centres culturels new-yorkais. Développe son travail à partir de l'image numérique pour retravailler les images trouvées et découper les films sérigraphiques. 2005 Déménage son atelier à Besançon, France. 2007 Installe Mayan Diary 18, 3,15 x 6,30 m. pour la mise en scène du décor minimaliste de Didier Brunel pour l'opéra La Traviata de Giuseppe Verdi, à l’Opéra Théâtre de Besançon. 2008 Installe Mayan Diary 24, 3,15 x 8,40 m. dans la Salle des Iles Basses en partenariat avec la Ville d'Ornans. 2011 Expose Mayan Diary 20, 2,10 x 10,50 m. au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse.Travaille sur une nouvelle série de peinture sur Plexiglas : les Suites Entropiques, technique artistique palimpseste utilisant la sérigraphie, la récupération, l'appropriation et l'accumulation iconographique. 2012 Présente Suites Entropiques, 3,15 x 6,30 m. pour l’exposition Nature, Cultures, l’Origine des Mondes, à la Ferme de Flagey, Musée Courbet. Aujourd’hui Jean-Pierre Sergent vit entre New York et Besançon. Son œuvre est largement exposée en France, en Europe, au Canada et aux Etats-Unis. PHOTOS D’ATELIER 2003, in New York, LIC , Sachie Kumano 2012, Besançon, Yves Petit 2002,Taller Boricua, Charles Eshelman 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1992 1991 1988 1987 1986 1985 "Desire + The Hurricane", Gallery 138 @ White Box, NYC "Independent Art Fair", T.A.B.A.K. Museum, Vienne, Autriche "Independent Art Fair", Plaza Hotel, NYC "A Cry For Peace", Fire Patrol #5, NYC "Trophy-ism", Idefine Art, Brooklyn, NY "Opera Gallery", NYC "Nomad Territories", D.F.N. Gallery, NYC "Dionysos, the Organs of Life", Gallery Juno, NYC "Fin de Siècle", Swiss Embassy Paris, France "Profusion", Gallery Edition du Faisan, Strasbourg, France "Sous le Signe de Zorro", Gallery Vivas, Paris, France "Body, Trace, Memory", Eight Floor gallery, NYC "Interpellation", Sorbonne University, Paris, France "Conceptual Documents for Impossible Art", 8th floor Gallery, NYC "Pier Show III", Brooklyn, NY "68 J Art group Show", Brooklyn, NY "Burning Show", Patrice Landau Gallery, NYC 88 "Pier Show II", Brooklyn, NY "L'Université de la Ruelle Propose", Montréal, Canada "Gallery Moos", Toronto, Canada "Exposition Ardoise", Gallery Edition du Faisan, Strasbourg, France "Gallery Edition du Faisan", Strasbourg, France "Gallery G", Besançon, France "2nd Biennial of Besançon", France "Gallery Edition du Faisan", Strasbourg, France "Gallery Mathieu", Besançon, France Jean-Pierre Sergent devant l’installation Mayan Diary 20, musée des Beaux-Arts Mulhouse, 2011 PUBLICATIONS j-psergent.com>reviews 2011 2009 2007 1998 1996 MAYAN DIARY, catalogue de l'exposition du Musée des Beaux-Arts de Mulhouse D'AILLEURS, revue de l'Ecole Régionale des Beaux Arts de Besançon, dirigée par Laurent Devéze KEE MAGAZINE, Hong Kong, "The Alchemy of Desire" article par Sooni Gander FRENCH NEW YORK NEWS, Céline Curiol TELERAMA # 2438, "Le Pari New York", Olivier Pascal-Moussellard ENTRETIENS VIDEO j-psergent.com>video 2009/11 INSOLATION ET AUTRES PUISSANCES SYMBOLIQUES 2009 & ENTRETIEN 2011 Deux films documentaires réalisés par Jean-Luc Gantner pour LE JOURNALDE NEON. INFORMATIONS PRATIQUES Nature, cultures, l'origine des mondes Une exposition de Jean-Pierre Sergent | 1 mars / 3 juin 2011 Muséographie : Jean-Pierre Breuillot & Fabienne Coste Vernissage le vendredi 16 mars à 18h Conférence de presse : vendredi 16 mars à 17 h RENCONTRES AVEC L’ARTISTE dimanches 1 avril, 13 & 20 mai & samedis 17 mars &14 avril à 15h. Samedi 17 mars à 16h : discussion ouverte entre l’artiste et Laurent Devèze, directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Besançon. Dimanche 13 mai à 15h : conférence de Thierry Savatier, auteur de L'origine du monde : Histoire d'un tableau de Gustave Courbet. Un catalogue accompagne l'exposition avec un texte d'introduction de Thierry Savatier, format : 23 x 23 cm, 48 pages Prix : 15 ! NB : Dû au caractère érotique de certaines œuvres, cette exposition est déconseillée aux mineurs. MUSEE COURBET / FERME DE FLAGEY www.musee-courbet.fr / [email protected] / +33(0)381862288 ADRESSE Ferme de Flagey, 28 grande rue, 25330 Flagey, France / +33(0)381530360 du mercredi au dimanche de 14h00 à 18h00 / Entrée libre et gratuite DIRECTIONS Flagey est situé à 12 km d'Ornans, prendre la route à droite à la sortie de Silley, à Flagey la Ferme est sur votre gauche à l'entrée du village. CONTACTS presse : Marie Payer / [email protected] Ferme de Flagey : Chris Liardon / [email protected] / +33(0)381250360 JEAN-PIERRE SERGENT www.j-psergent.com / [email protected] / +33(0)673449486 Infos presse / visuels : www.j-psergent.com > upcoming PARTENAIRES Le conseil Général du Doubs, le Musée Courbet d'Ornans, Pays de Courbet