L`Agefi : 2016-10-18 mar - S42 - J292 - Edition n°186
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L`Agefi : 2016-10-18 mar - S42 - J292 - Edition n°186
Mardi 18 octobre 2016 | Numéro 186 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR | [email protected] | Rédacteur en chef: François Schaller Vice-président de la Fed Il plaide pour plus de soutien de la part du gouvernement PAGE 11 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61 — CH-1026 ECHANDENS-DENGES SMI 8000.96 8075 8050 8025 8000 DOW JONES 18086.40 18160 18120 18080 18040 -1.10% -0.29% DÉFIANCE ENVERS LE SECTEUR BANCAIRE Les Suisses font des différences PAGE 4 TAUX DE DÉFAUT DANS LE TRADE FINANCE Relativement faible à très faible PAGE 12 AVEC SWITZERLAND GLOBAL ENTERPRISE Quand Google cible les PME PAGE 3 MURS VÉGÉTAUX DE PLUS EN PLUS TENDANCE La vague verte atteint les HUG PAGE 6 INNOVAUD ET SOUTIEN À L’INNOVATION Entreprises labellisées scale-up Concurrence et développement durable sont très compatibles CNUCED. Grand brainstorming à Genève sur le rôle de la concurrence et des consommateurs dans l’économie mondiale. NICOLETTE DE JONCAIRE La théorie économique postule que deux forces doivent s’équilibrer à puissance comparable pour assurer le bon fonctionnement des marchés: la demande et l’offre. Si cet équilibre se vérifie à peu près sur les marchés performants des pays développés, ce n’est que rarement le cas lorsque la concurrence est réduite, notamment dans les Etats en développement. Fortes de leur poids économiques, certaines entreprises peuvent imposer leurs produits et leurs services et sont invitées aux tables des négociations internationales. Les consommateurs et les associations qui les représentent font généralement figure de parents pauvres. Fin 2015, la Commission économique et financière des NationsUnies adoptait un projet de résolution intitulé «Protection du consommateur». Dans la foulée, l’Assemblée générale décidait également de créer un groupe intergouvernemental d’experts des législations et des politiques en matière de protection du consommateur dans le cadre d’une commission existante du Conseil du commerce et du développement de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Ce groupe se réunissait hier à Genève pour la première fois depuis l’adoption de la nouvelle résolution. La rencontre d’une semaine se tient à un moment où l’on constate une consolidation soutenue des entreprises, donc un risque accru d’abus de positions dominantes. Un article récent de The Economist affirme que, dans deux tiers des secteurs, la concentration était plus importante en 2012 qu’elle ne l’était en 1997. «La part moyenne pondérée du total détenue par les quatre entreprises principales de chaque secteur est passée de 26% à 32%». Or d’après la CNUCED, le phénomène cartellaire réduirait la production de 15%, avec surfacturation de 20%. Les objectifs de développement durable de l’ONU – comme les lois du marché – requièrent une concurrence saine, tant au niveau national qu’international, la compétition étant garante de qualité supérieure et de prix accessibles au plus grand nombre. PAGE 7 PAGE 5 LE MARCHÉ SUISSE DES ACTIONS HIER Retour brutal aux 8000 points PAGE 9 MARCHÉ DES DEVISES ET MANIPULATIONS Banque nationale... soupçonnée PAGE 11 LE NOUVEL HÔTEL DES BAINS DE SAILLON Son sens dans le groupe Boas PAGE 6 Assurances étudiants étrangers packagées CLÉMENT HANOY. Le responsable de projet pour le groupe genevois Swiss Risk & Care précise les enjeux de ce segment. Dont la population cible a augmenté de plus de 30% en moins de 10 ans. Le groupe lance plusieurs offres en Suisse. PAGE 3 De bonnes bases pour L’un des plus grands un renouvellement employeurs à Genève NESTLÉ. Le directeur financier François-Xavier Roger a participé à plusieurs présentations ces dernières semaines. ALOIS ZWINGGI. Le directeur du World Economic Forum fait le point sur le développement de l’institution. Le successeur désigné de Paul Bulcke à la présidence du comité exécutif (CEO) de Nestlé, Ulf Mark Schneider, bénéficiera d’une bonne plateforme de croissance. Avec une majorité de catégories de produits qui s’avèrent numéro un ou deux mondiaux, aussi bien dans l’alimentation et les boissons que dans les domaines des sciences de la vie et des soins pour la peau. Nestlé est au-dessus de la moyenne s’agissant de croissance interne, même si le groupe traverse une phase un peu plus faible. L’évolution des ventes après neuf mois en 2016 sera d’ailleurs publiée après-demain. «Nous sommes sûrs que la quatrième révolution industrielle va bouleverser les entreprises, les gouvernements, la société en général. A une vitesse sans commune mesure avec les révolutions précédentes.» Le ton est donné. Le directeur du World Economic Forum à Genève-Cologny (WEF) est optimiste sur les chances de succès de l’industrie suisse dans ce nouvel environnement. Il estime cependant que le gouvernement et le parlement pourraient être plus entreprenants dans l’adaptation du cadre législatif pour des entreprises comme Uber ou Airbnb. Si le WEF devait changer de localisation, dit-il, ce Les activités sont bien équilibrées tant pour le mix produits que géographiquement. Il s’agit cependant de mieux allouer encore les ressources et d’améliorer le rendement des capitaux investis (ROIC) après goodwill (encore trop bas à 10,9% en 2015). Le rendement des actifs opérationnels, c’est-à-dire avant les acquisitions, avoisine 30%. Un seuil qui s’avère fondamentalement très bon. Nestlé utilisera tous les leviers pour progresser encore, selon le directeur financier (CFO), François-Xavier Roger, qui se trouvait sur le devant de la scène pour le souligner lors des dernières présentations. PAGE 5 ALOIS ZWINGGI. Le WEF est un organisateur d’événements devenu également gestionnaire de communautés d’intérêt et créateur de contenu. serait peut-être la région bâloise, Montreux, le Canada ou Singapour. PAGE 5 Les infrastructures refont envie RELANCE. Le besoin de rattrapage pourrait être réalisé grâce au nouvel intérêt des gouvernements et investisseurs. CHRISTIAN AFFOLTER L actualité en continu c sur www.agefi fi.com MIQUE Q EN DIRECT ” “ L’INTELLIGENCE ÉCONOM Les infrastructures pourraient vivre un âge d’or sans précédent. Les collectivités publiques prennent conscience du besoin de rattrapage comme du potentiel de relance que représentent ces investissements. Voilà qui intéresse tout particulièrement en raison des mesures des banques centrales arrivées au bout de leur efficacité. Un stimulateur d’activité d’autant plus puissant qu’il améliore l’efficacité, et donc la productivité, combiné à une durée d’exploitation qui atteint habituellement plusieurs décennies. Si l’infrastructure au sens clas- sique a été considérée pendant longtemps comme un domaine réservé aux gouvernements (probablement aussi en raison de l’importance stratégique de certaines installations), les partenariats public-privé (PPP) sont aujourd’hui en train de se multiplier, avec une grande variété de modalités. Une tendance initiée par des gouvernements qui ont procédé à des privatisations d’infrastructures publiques, mais qui va aujourd’hui au-delà de ce modèle. Les conditions semblent enfin réunies pour que le besoin de rattrapage avéré depuis la première vague de création de véhicules de placement en infrastructures dans l’après-crise financière, en 2007/2008, puisse être assouvi près de dix ans plus tard. Du côté des investisseurs, les possibilités se sont multipliées également, surtout à l’échelle internationale. En Suisse, elles se manifestent par exemple au ni- www.DeutscheFunds.ch veau des participations dans le réseau de transport haute tension (une minorité de 49% de BKW Netzbeteiligungs ayant acquis la part d’Alpiq dans Swissgrid appartient au fonds CSF Infrastructures énergétiques Suisse). SUITE PAGE 11 9HRLEMB*jeiaae+[C\K\A\E\M .com