Je n`ai jamais aimé, croyant aimer, je n`ai jamais ri

Transcription

Je n`ai jamais aimé, croyant aimer, je n`ai jamais ri
Le Rideau à Sonnette et La compagnie INOUIE-Thierry Balasse Présente
« Je n'ai jamais aimé, croyant aimer, je n'ai jamais rien fait que d'attendre devant la
porte fermée. »
MARGUERITE DURAS, L’AMANT
Sommaire
Le sujet et Le projet scénique
p.4
Extraits du récit
p.5
Équipe et Contact
p.7
Le Sujet
Qu'est-ce que les séparations fondent en nous ? Que fragilisent-elles ?
CalypSo aborde les moyens qu'on met en place pour survivre aux séparations, les mécanismes qui
se répètent, l'évolution des êtres, leurs transformations.
Partant de l'image de Calypso qui voit Ulysse partir et disparaître à l'horizon, j'ai tissé un récit
mêlant mythe et auto-fiction.
Partant de la grande histoire j'ai fait des allers-retours avec des moments de nos « vies minuscules »,
plus pudiques et plus sensibles. Nous serons nous même, nous serons Ulysse et Calypso et nous
serons toutes les voix possibles d’hommes et de femmes.
Le Projet Scénique
C’est un duo pour une comédienne et un batteur.
Un récit livré au micro accompagné par les sons improvisés du batteur et soutenu par une création
éléctroacoustique.
Sous la forme d'un concert, l'interprétation oscille entre le conte et le slam.
Les Percussions
Les rythmes joués, sont les battements qui sous-tendent ce qui se raconte, la seconde voix du récit.
Ils représentent ce qui ne se dit pas.
La création sonore et le dispositif sonore
Le son de la voix est spatialisé afin de permettre davantage d'intimité et de proximité avec les
spectateurs.
La création éléctroacoustique est le souffle qui donne davantage de relief à la relation Voix/Batterie.
Elle permet des moments de recul, sans texte, elle crée une densité à des moments, ou encore un
prolongement.
Extraits du Récit
Il s’est évanoui je ne crois plus à notre couple je pars elle m’a dit qu’elle m’aimait Je
veux voyager deux jours avant il m’a embrassé si fort on a fait l’amour très
tendrement et puis je pars deux jours avant j’ai rien vu je ne t’ai jamais empêché je
me suis détachée de notre histoire il m’arrive quelque chose de terrible je sais je
sais je pars je crois que il m’a insultée elle a éclaté en sanglot j’ai rien dit alors ça
veut dire que c’est fini je crois que je suis moins amoureux elle m’a trompé je l’ai
trompé mais il n’en sait rien il part quelqu’un lui aura dit je t’aimerai toujours c’est
un mensonge mais pas toujours de la même façon dans mes bras tu me manques
j’ai d’abord enlevé toutes les traces je veux te revoir j’en suis incapable je pense
très souvent à toi ça me touche je ne veux rien oublier de ce que tu es tu m’oublies
déjà ça se passe si vite j’ai encore envie moi moins mais je m’y fais je vais bien à toi
maintenant je n’y arrive pas je ne veux pas recommencer je veux revenir là où
c’était pas moi je suis bien mais je t’en veux de la brutalité arrête de m’avoir laissé
je pars seul ce jour-là je n’ai pas su faire autrement Je pars je pensais que tu étais
fâchée je ne me sens pas glorieux juste fâchée ça n’est pas personnel il me faut du
temps tu me manqueras tu verras que non ou je pars pas tant que ça. Je me
demande ce que devient ta vie depuis quoi te répondre je ne me sens pas
glorieuse je pars
On vit comment avec le manque ? Avec l’absence?
On trace?
On tisse?
On peuple?
………………………………
Revenir là où le corps a laissé l’empreinte
S’y reposer
L’épouser quelques instants
Se relever délicatement
S’en extraire
Ne pas l’abîmer
Revenir là où le corps a laissé l’empreinte
Et inlassablement
S’y reposer – l’épouser – s’en extraire
Vouloir fondre en elle
Vouloir fondre en elle
Vouloir revenir au temps d’avant la trace
Au temps d’avant
Infiniment
Et ensuite chaque petite marque
Emprunter chaque petite marque
Et s’y replonger
Comme à l’instant premier
L’instant premier où ta bouche
L’instant premier où ta peau
L’instant premier où tout ton être
Ne plus vivre que cet instant
Jusqu’à trouble…
L’empreinte en a dessiné une autre
Inconnue
La conquérir
La conquérir et intégrer ses contours
Intégrer sa profondeur
Et chercher l’objet
L’objet de la trace
Son poids sa force
En quête de
Fondre en chaque corps
En chaque corps retrouver ces courbes-là
Ce creux là
Cette niche
Équipe
Écriture et interprétation : Sandrine Nicolas
Création musicale et interprétation : Eric Groleau
Création éléctroacoustique : Thierry Balasse
Son : Ben Meurant
Sandrine Nicolas
Après un cycle d’apprentissage Art et techniques de l’acteur à l’école Claude Mathieu, elle complète sa
formation par le chant et le kung-fu (ceinture noire 3ème dan)
Elle joue dans diverses mises en scène de textes classiques et contemporains et participe à plusieurs créations dont
Le Gardien de Cailloux de/par Sylvie Montlahuc et Mange-moi de Nathalie Papin mis en scène par Dominique
Lurcel.
Attirée par les nouvelles formes d’écriture, elle a été auteure et interprète dans Le Mur du son conçu par Thierry
Balasse. Elle a adapté et joué dans La Brûlure sur la Joue d’après un récit de Marina Tsvetaeva, (mis en scène par
Sylvie Montlahuc) et joué dans Seul Richard (opéra conçu par Thierry Fournier d’après William Shakespeare).
Elle a réalisé des performances à partir de récits poétiques, notamment Tu dis de Juliette Fontaine, artiste et
codirectrice du CAPA d’Aubervilliers avec laquelle elle continue de collaborer.
Elle a joué dans A3 de Barry Hall mis en scène par Marc Toupence et Hullul, concert-spectacle conçu par Thierry
Balasse. Elle a aussi tourné dans The Retake, moyen métrage réalisé par Jean Hubert (Rijksakademie,
Amsterdam).
Depuis 2009, elle est co-responsable des projets pour la petite enfance et le jeune public au sein du Rideau à
Sonnette. Elle a crée Petit’Ô et Cabinet de Curiosités surréalistes à l'Usage des Tout-petits, qu’elle a co-écrit avec
Hélène Seretti.
Dernièrement elle a joué dans Le Chemin du Serpent d‘après Torgny Lindgren, adapté et mis en scène par Marc
Toupence, à Belfort et au TAPS de Strasbourg, joué dans le long métrage Juste après les larmes de Tiburce
en Janvier 2015, elle a crée ÎlOt sur la même thématique que CalypSo, à L'Espace Germinal à Fosses. C'est un
spectacle qui mêle théâtre et film d'animation. ÎlOt est encore en tournée. Elle travaille actuellement à l'écriture de
KRIM, un projet prévu pour la saison 2017-2018, sur la thématique des pulsions.
Eric Groleau
Il commence la batterie en autodidacte à l’âge de 9 ans, puis il rencontre Charles Bellonzi qui devient son maître. Il
étudie le jazz avec les plus grands noms et joue ainsi avec Maurice Vander et Johnny Griffin.
Parallèlement, dès l’âge de 14 ans, Eric est engagé dans différents orchestres de variété, ce qui lui permet de faire de
multiples rencontres. Il intègre également différents groupes de jazz et de rock.
En 1989, il entre au CNR de Poitiers où il étudie les percussions classiques. Cet enseignement lui permet d’élargir ses
pratiques orchestrales et l’ouvre notamment à la musique contemporaine.
Depuis 1995, Eric s’est produit avec Dominique Pifarély, Louis Sclavis, Tim Bern, Marc Ducret, Ibrahim Maalouf, Yves
Robert, David Chevallier, Médéric Collignon, Gérard Marais, Jean-Luc Ponthieux, Olivier Benoît, Vincent Courtois,
Sylvain Kassap, Hélène Labarrière, François Corneloup, Michel Godard, François Couturier, Claude Tchamitchian…
Toujours avide de nouvelles expériences, il collabore à divers projets artistiques : spectacles pluridisciplinaires en lien
avec le texte et l’écriture, musique électroacoustique, musique improvisée, jazz…
Il a récemment participé à plusieurs spectacles musicaux de la Compagnie Inouïe dont La Face Cachée de la Lune,
Zoom, John Cage au creux de l’oreille, Jean Jaurès le monde sensible, Concert pour le temps présent. Il a crée la
musique du spectacle ÎlOt, écrit et mis en scène par Sandrine Nicolas.
Thierry Balasse
Son lien avec le son commence par l’écoute de Gérard Philippe lui racontant des histoires sur le magnétophone Révox
C36 de son père, mais aussi de quelques larsen et effet d’échos involontaires sur la même machine. Plus tard, il s’initie
à la batterie en autodidacte. Après sa formation de technicien son à l’ENSATT, il travaille pour le théâtre en mêlant
percussions, synthétiseur et échantillonneur. De cette expérience avec le théâtre, il gardera son goût prononcé pour les
liens possibles entre les mots, le texte et la musique. Il y a aura en 1989 une rencontre déterminante avec Christian
Zanési, puis quelques années plus tard avec Pierre Henry, dont il fut l’interprète. Une résidence de 5 ans à La muse en
circuit dirigée par David Jisse et une rencontre importante avec Sylvain Kassap, puis avec Eric Groleau vont l’amener à
développer plus loin son rapport particulier à la musique électroacoustique : Il cherche à renouer avec la musique
concrète (marquée par la matière sonore, l’improvisation et l’acceptation de ne pas tout maîtriser) en développant sans
cesse de nouveaux instruments (les gants larsen par exemple), en jouant avec l’espace par la multidiffusion, en utilisant
un instrumentarium toujours instable, et en continuant à utiliser les vieux outils analogiques (synthétiseur Minimoog,
chambre d’écho à bande, réverbération à ressort,…) et l’ordinateur, et toujours l’utilisation des mots, de la poésie.
Il est directeur artistique de la compagnie Inouïe, directeur artistique de la collection « Chut ! » de l’école des loisirs et
artiste en résidence aux Scènes du Jura.
Les spectacles qu’il a conçu pour la compagnie Inouïe : « Le mur du son », « La machine à explorer les sons »,
« Impressions » (textes de Henri Michaux), « Zoom – John Cage au creux de l’oreille », « La face cachée de la lune »
(musique Pink Floyd), « Concerts-lectures sous casque », « Voyage au centre de l’oreille », « Touch » (trio avec Eric
Groleau et Cécile Maisonhaute) et « Jean Jaurès, le monde sensible ».
Les compagnons de théâtre et de danse : Bruno Abraham Kremer, Daniel Zerki, Didier Galas, Vincent Dupont, Sabine
Novel, Hestia Tristani…
En 2015, il jouera sur scène « La face cachée de la lune », « Jean Jaurès, le monde sensible », « Polissonneries »,
« Voyage au centre de l’oreille », créera son nouveau solo « Miroir des formants » et commencera son nouveau travail
de création : « Concert pour le temps présent », autour de la musique de Pierre Henry.
Contact
Sandrine Nicolas 06.74.57.30.10
[email protected]
www.lerideauasonnette.fr
CalypSo a reçu le soutien de la Ferme des Arts (77) dans le cadre d'une résidence de création et
sortie de résidence en février 2015, il a été présenté sous une première forme à l'Atelier du
Plateau (75019 Paris) en Mars 2015. deux nouvelles résidences, pour finaliser la création, sont
prévues :
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Une résidence d’essai au CENTQUATRE-PARIS (Paris 19ème), du 3 au 16 octobre 2016
Une résidence de finalisation de création à L’Espace Culturel Le 148 (Alfortville), du 24 au 28
octobre 2016, avec une sortie de résidence publique : Le 28 octobre 2016 à 19h30