Rencontre départementale inter-associative du Var « Travailler
Transcription
Rencontre départementale inter-associative du Var « Travailler
Rencontre départementale inter-associative du Var « Travailler ensemble amoindrir la souffrance psychique et mieux accompagner l’usager » Mardi 17 novembre 2009 de 9 h à 12 h 30 Hôpital Léon Bérard - Hyères Rencontre organisée par le Comité Départemental 83 Et le Groupe Régional Santé de l’Uriopss En partenariat avec le Codes 83 Les associations sont de plus en plus, quel que soit leur secteur d’intervention, confrontées à la souffrance psychique des usagers, mais également des professionnels qui se sentent parfois disqualifiés par les situations rencontrées. Le travail en réseau s’organise et des outils sont progressivement élaborés pour répondre à cette problématique qui nécessite une articulation entre tous les secteurs. La participation du plus grand nombre est d’autant plus souhaitée que l’objet de cette rencontre est de favoriser les échanges et une meilleure connaissance entre les acteurs du département. Le contenu des interventions et échanges de la rencontre viendra alimenter la contribution associative coordonnée par l’Uriopss sur l’observation des besoins de santé et sociaux au niveau départemental et régional. Programme de la rencontre 9 h 00 Accueil des participants autour d’un café 9 h 15 Mot d’accueil, présentation de l’établissement et de la rencontre par B. Malaterre, Directeur de l’Hôpital Léon Bérard 1°) Présentation de l’Uriopss et du comité départemental par Alain Bogliolo, délégué départemental 83 2°) Présentation de la problématique par Véronique Dor, conseillère technique Uriopss Rappel du pourquoi de la réunion et des objectifs poursuivis. 9 h 45 Interventions - Témoignages associatifs Animation du débat et présentation des expériences poursuivies dans le département comme forme de réponses à la souffrance psychique des personnes par Jean-Marie Carlier, Président du Groupe Régional Santé de l’Uriopss 1 1°) Le Secteur de la Santé avec l’Hôpital Léon Bérard Témoignage de Mama-Tacko Galledou, ex-patiente du service des Brûlés et du Dr Philippe Queruel, Chef du service de réhabilitation des Brûlés 2°) L’Enfance et la Famille avec l’association Adsea 83 par Georges Loppart, Président 3°) Les personnes handicapées et leur famille avec l’association Villepinte – IME Bel’Estello, Par Catherine BONELLI Cadre de santé 4°) Les personnes en difficulté sociale avec l’association Moissons Nouvelles Par Gaëlle Combault, Educatrice spécialisée – Chrs Moissons Nouvelles 5°) Le secteur de la Prévention et Education à la Santé avec le Codes 83 Par Pierre Coupat, Chargé de projets et Mylène Baudry, Formatrice 11 h 30 Débat animé par Jean-Marie Carlier avec les participants 12 h 20 Conclusion de la rencontre 2 Introduction Les associations agissant dans le champ de la santé et du social sont nombreuses ; toutes, quel que soit leur secteur nous disent être confrontées à la souffrance psychique des personnes qu’elles accueillent et accompagnent. B) Une question transversale et inter-sectorielle C’est à partir de constats qui ont été posé au cours des rencontres associatives organisées en 2008 par l’Uriopss regroupant ainsi près de 140 personnes et des témoignages qui émergent de manière forte aujourd’hui de la part des associations, que nous vous convions à cette réunion sur une thématique qui semble être commune à l’ensemble des secteurs du champ de l’action sociale, médico-sociale, de santé et de solidarité : la souffrance psychique des personnes accueillies et accompagnées. C) De quoi parle-t-on ? L’expression « souffrance psychique » doit être entendue dans le cadre de notre réunion dans son acception large. L’objectif de la rencontre n’est pas de nous accorder sur une définition de ces 2 termes car cet exercice demande du temps et fait l’objet de nombreux écrits, rapports et colloques. Force est de constater que derrière la terminologie de « souffrance psychique », il y a des réalités différentes et des réponses diverses, on pourrait peut-être parler plus justement des souffrances psychiques. La constante qui fait l’objet de notre réflexion aujourd’hui, c’est un sentiment partagé, la perception forte de souffrances que l’on qualifie de « psychique » des usagers des établissements et services du secteur social, médico-social, de santé et de solidarité, la définition des publics ou usagers qui posent des problèmes aux professionnels et bénévoles de l’action sociale et le décalage existant ou ressenti comme tel entre les comportements de ces personnes et les prises en charge qui ne semblent pas ou toujours adaptées. Bien sûr, il existe des secteurs et modes d’intervention spécifiques pour répondre à la problématique de la souffrance psychique des personnes quelles qu’elles soient. Ici, c’est la perception émergente et perceptible dans tous les secteurs d’une souffrance psychique des personnes accueillies et accompagnées qui sert de base à nos échanges. Ces 2 termes recouvrent des réalités différentes (troubles psychiatriques, souffrance mentale, mal-être, désespérance, dépression…). Leur point commun réside dans les répercussions de la souffrance qui eux sont d’ordre psychique et ont un impact important sur la dimension sociale des personnes. La souffrance psychique se situe dans cette zone intermédiaire entre le champ social et le domaine psychique, zone dans laquelle les personnes vivant des difficultés dans leurs vies privées sont confrontées à des souffrances importantes dont l’origine est souvent sociale. Il est difficile voire impossible de dissocier (donc de traiter de façon séparée) la part relevant d’une réponse médicale de celle relevant d’une réponse sociale. 3 D) Des constats Voici brièvement, quelques uns des constats et interrogations soulevés par cette question, constats et interrogations que chacun complètera au regard de ses expériences respectives. - Une massification des problèmes sociaux conduisent à l’expression de souffrances psychiques que l’on peut retrouver dans tous les systèmes de prise en charge (social, éducatif, insertion, judiciaire, sanitaire) et à une sollicitation de plus en plus conséquente des intervenants. - Un nombre croissant d’associations et une diversité de secteurs d’interventions se trouvent confrontées à la souffrance psychique des personnes accueillies et ne savent pas forcément y répondre. - Au fil des années, nous assistons à la fermeture de lits d’hôpitaux psychiatriques, à une sectorisation différente et à l’augmentation de la précarité. La prise en charge des personnes connaissant une souffrance psychique est de plus en plus problématique. - Un lien semble se dessiner entre la précarité sociale et économique et la souffrance psychique : nombreuses sont les associations de solidarité qui témoignent à ce sujet. Les sentiments d’appartenance, d’utilité et d’identité sociale tiennent une place importante dans les problématiques de souffrance psychique, l’exclusion résultant d’une perte importante de ce qui fonde l’identité sociale de l’individu. Il y aurait une dimension préventive à la souffrance psychique encore insuffisamment explorée. - - L’évolution des pathologies en lien avec les questions de précarité bouscule les modes de prise en charge. La vision dichotomique du modèle à dominante médical (être en bonne santé/être malade mental) ne permet pas toujours de comprendre les états intermédiaires que l’on appelle « souffrance psychique » et qui se manifestent chez les certains usagers des structures sociales. - Une question qui traverse de nombreux secteurs est : Comment répondre au « cas psychiatriques » accueillis dans les structures ? - Le malaise des professionnels : acteurs de première ligne, souvent isolés et insuffisamment formés sur cette problématique. Certains d’entre eux, notamment les éducateurs spécialisés disent se sentir parfois impuissants, dépassés par des situations difficiles à gérer. Les équipes font part d'une inquiétude, de stress et de difficultés devant cette problématique, ressentant également une forme de souffrance psychique. Les professionnels de la santé ne sont pas non plus tous préparés à ces situations. - - 4 - - Les usagers des structures d’accueil et d’hébergement se sentent eux aussi insécurisés face aux comportements de certaines personnes en souffrance psychique, Les démarches de soins sont très complexes administrativement et psychologiquement. L’approche même des personnes en souffrance psychique est complexe car elle se heurte à l’absence de demande de soins manifeste chez les publics concernés. Des évolutions récentes des politiques publiques mais aussi du cadre réglementaire à cet égard : - Le Plan Régional de Santé Publique 2005-2009 (PRSP) a défini dans son programme 13, un axe de travail qui s’intitule « Mieux repérer, prévenir et prendre en charge la souffrance psychique et les suicides ». S’inscrivant dans une des 5 grandes thématiques de santé publique, ce programme décline une des thématiques de santé publique qui consiste à « Agir sur les pathologies ». Le PRSP rappelle que la question de la souffrance psychique a toujours été pointée, par les participants aux consultations locales réalisées en 2004 qui ont contribué à l’élaboration du Plan, comme une priorité à prendre en compte. - Avec la loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » du 11 février 2005, la reconnaissance de la maladie psychique comme un handicap, oblige à procéder à de nombreuses clarifications au sein du champ social et médico-social. Et pour finir, l’actualité : - Le débat public et les nombreux articles de presse mais également les études sur la souffrance au travail… Dans un contexte politique incertain, et un cadre budgétaire contraignant et contraint, chacun de son côté a dû imaginer des solutions, développer des réseaux, mutualiser parfois ses moyens. Il faut maintenant regrouper ces éléments, les faire connaître, les diffuser, les partager, pour agir et apporter les solutions à l’échelle des enjeux. C’est à une réunion concrète que nous avons souhaité convier les acteurs territoriaux, avec un triple objectif : - recenser les situations concrètes où les troubles psychiques des personnes posent problème au sein des associations de santé, d’action sociale et médico-sociales, - avoir des éclairages sur cette question à partir d’expériences concrètes menées dans le département, - partager les solutions, mutualiser les réponses apportées et dégager des voies d’amélioration. 5 Interventions – Témoignages associatifs – Points de vue 1°) Le Secteur de la Santé avec l’Hôpital Léon Bérard Témoignages de Mama-Tacko Galledou, ex-patiente du service des Brûlés et du Dr Philippe Queruel, Chef du service de réhabilitation des Brûlés Mme Mama-Tacko Galledou, victime d’un incendie dans un bus à Marseille en octobre 2006, a d’abord été soignée à la Conception à Marseille. Au bout de 3 mois, elle a ensuite été hospitalisée au service des grands Brûlés à l’hôpital Léon Bérard à Hyères. Dans les premiers temps, la souffrance physique étant trop envahissante et l’unique préoccupation, ce n’est pas la souffrance psychique à proprement parler qui primait. L’apparition de la souffrance psychique est intervenue à des moments où elle réalise, immobile sur son lit d’hospitalisation, qu’elle se ressent davantage comme un corps (chose) à soigner qu’un être humain global. Il lui fallait être active, se prendre en mains, retrouver son autonomie. Avec la peur, en parallèle, de ne pas arriver à se réinsérer, se retrouver en dehors de la société. La volonté est encore plus mise à l’épreuve, il faut rechercher des motivations pour continuer. Le processus est lent, long et douloureux. Parmi ses principales motivations pour se reconstruire : - La présence de ses parents au quotidien, sur place, à l’hôpital. - La rencontre avec des personnes de l’association nationale des Brûlés de France, qui montre qu’on peut aussi s’en sortir. Elle insiste sur le fait d’écouter des personnes qui connaissent ce type d’expérience. - A l’hôpital, sur le plateau technique, elle est confrontée à d’autres patients (toutes les pathologies), et précise qu’il y a un aspect positif à être confrontée à des personnes plus atteintes physiquement que soi. Sans oublier, le plaisir de pouvoir se plaindre ensemble sur les choses qui ne leur conviennent pas… - Les rapports avec les kinés et ergothérapeuthes avec lesquels il y a une bonne écoute. - Le bureau du psychologue, et celui du psychiatre qui sont des lieux agréables. Parfois, elle ne se sent pas concernée car le psychiatre voyait plus loin qu’elle sur les suites. - Mener à bien des expériences simples de la vie telle que faire un gâteau. Le but est thérapeutique et redonne une fierté de pouvoir re-faire quelque chose associé au plaisir de le partager. - La participation à la première sortie de l’hôpital qui est un moment fort de la reconstruction. Progressivement, on s’inscrit dans la réhabilitation. - La rencontre avec la responsable qualité de l’hôpital (par rapport à une formation antérieure) qui lui a permis d’exercer quelque chose d’utile, équivalent d’un travail à l’extérieur. Le rythme des soins, des choses à faire qui permettent de tenir debout. Autant de points positifs à mettre en avant pour la suite. La prise en charge de la douleur physique et psychique par l’hôpital aide à la reconstruction et la reprise d’une place dans le monde. 6 Témoignage du Dr Queruel : reprenant les termes utilisés par Mlle Galledou dans d’autres circonstances : « je suis passée du « on » au « je ». L’équipe médicale doit parfois « harceler » le patient pour qu’il avance, pour qu’il ne se laisse pas aller. Les échanges avec Mlle Galledou ont permis d’éclairer les réalités vécues par les patients (patients qui sont dans l’immédiateté). Elle a aidé ses aidants à mieux travailler. 7 2°) L’Enfance et la Famille avec l’association Adsea 83 par Georges Loppart, Président Point de vue d’un dirigeant bénévole sur « Travailler ensemble pour amoindrir la souffrance psychique de l’usager et mieux l’accompagner » Lorsque la Délégation Départementale de notre département a projeté cette rencontre inter associative, il m’a semblé important de témoigner de ce qu’une association pouvait dire de ses engagements vis à vis des usagers dont elle a prévu dans ses statuts d’accompagner. Nous pourrions presque dire, en exagérant le trait, que l’associatif faillit lorsque des bénéficiaires de ses actions ne trouvent pas dans le cadre qui leur est proposé : apaisement et réconfort. Cette introduction permet de revisiter ce qu’il en est de la fondation des associations. Dans leur statut chacune, de par la loi, s’est donnée des buts qui ont à voir avec la réduction de la souffrance des autres, quelle soit dans le domaine social ou médical ou tout autre. Il nous suffit de lire l’article concernant les buts de l’association pour y voir s’inscrire tous les biens fondés du charisme associatif. C’est pourquoi il me semble important de témoigner de la réponse d’une association à la question qui nous est posée aujourd’hui : comment amoindrir et accompagner la souffrance des personnes qui s’adressent à nos institution (à entendre comme souffrance psychique, morale, sociale et non physique). En tant qu’administrateur je voudrais dire qu’il nous appartient, à la place qui est la nôtre, de questionner et éventuellement, si besoin était, de revisiter notre projet associatif et les buts que l’association se propose d’atteindre. S’il est vain pour l’association, dans son organisation, de répondre à toutes les souffrances des personnes qu’elle se propose d’accueillir, d’aider (constat qu’elle se doit d’intégrer dans son projet). Celle-ci se doit de revisiter sans cesse son projet et s’adapter aux incessantes mutations sociales et par la même humaines qui la déstabilise. Il appartient donc aux Conseils d’Administration de sans cesse repenser son projet au regard des usagers qu’ils ont mission d’accueillir puis d’accompagner, d’aider si cela s’avère nécessaire. D’autant plus que le projet associatif, depuis sa fondation, résulte en partie d’une analyse « extérieure» à laquelle ses membres ont souscrit pour répondre aux besoins qu’ils ont repérés et voulu prendre en charge. En effet ce projet par le fait qu’il est rarement alimenté par les bénéficiaires direct de l’action menée, s’origine d’une pensée collective d’hommes et de femmes qui par leur action bénévole veulent se consacrer à l’objet qui les réunit sans qu’ils en soient directement les bénéficiaires (y compris les associations de parents n’échappent pas à cette constatation – seules peut être des associations comme ATD Quart Monde sont constitués de leurs bénéficiaires). Ceci étant posé je voudrais témoigner de notre propre cheminement pour essayer de répondre au mieux aux attentes des personnes qui s’adressent à notre association en repensant ses modes d’organisation mais aussi en repensant la place qu’elle fait aux bénéficiaires de ses actions. Le développement des actions entreprises a répondu à un besoin repéré soit par les acteurs de terrain, soit par les acteurs politiques du département soucieux de répondre aux difficultés rencontrées par les populations qu’ils administrent. Ces réponses séquentielles ont façonné une organisation très verticale, riche d’une 8 compétence acquise tout au long des années de son exercice. Chaque service développait son savoir faire et se construisait sur ses propres logiques, indépendantes les unes des autres, l’association étant le lieu de gestion financière et de quelques fonctions administratives. Apparemment une organisation saine. Sauf que…. Du coté du personnel un sentiment de plus en plus émergeant lors de rencontres associatives sous la forme d’un délitement des liens, de la transmission, au profit d’un chacun pour soi. Un parler ensemble de plus en plus fantomatique, espace où le sujet se restaure. Une demande d’associatif au sens d’un retour à des valeurs qui avaient fondé cette entreprise sociale. Du coté des bénéficiaires une attitude plutôt consommatrice des actions proposées. En exagérant quelque peu, à l’image de ces personnes qui vont d’un service à un autre pour essayer de trouver auprès des différents interlocuteurs réponse à leur quête comme si aucun d’eux n’y pouvait répondre. Nous connaissons tous, a des degrés divers, ces démarches qui nous font obligation à chaque fois de décliner notre demande, nos identités, nos histoires personnelles pour être un peu entendu. En définitive une organisation très ciblée et très professionnelle sur des missions répertoriées n’ayant comme seule logique que d’appliquer au mieux les protocoles élaborés tout au long des années d’exercice sans lien avec les autres services au sein d’une même association. Rien de très exceptionnel dans nos organisations associatives, la difficulté souvent rencontrée de croisement des pratiques au sein de différentes associations d’un même secteur vient en témoigner. Fort heureusement ces pratiques viennent à être exceptionnelles et l’on constate de plus en plus une volonté de partage et d’échange. L’association ADVSEA n’a pas échappé à cette histoire dans laquelle l’ensemble des acteurs associatifs, bénévoles et salariés, trouvaient satisfaction. Si nous ne pouvons exclure les contingences matérielles qui depuis fort longtemps impactaient nos réflexions, pour autant celles ci ne remettaient pas en cause le bien fondé supposé et défendu de nos démarches. Le sentiment d’enfermement de nos pratiques dans des logiques sectorielles sans trop de liens avec celles des autres secteurs de l’association exprimé par les acteurs salariés de l’association, la plus grande précarité des publics accueillis nécessitant des réponses plurielles, ont conduit le Conseil d’Administration a revisité son projet et proposé une autre lecture des actions soutenues par l’association. Ce mouvement, cette dynamique générale en replaçant la question relationnelle au centre de nos préoccupations associatives – celle du personnel salarié et non plus seulement celle de l’usager – est venue autant interroger nos modes d’organisation que la manière dont nous considérions celui ou celle pour lequel ou laquelle nous voulions agir. Ce processus crée les conditions d’une autre façon d’envisager la place de celui ou celle pour lesquels nous affirmons vouloir nous mobiliser, de repenser nos modes d’accueil pour permettre aux personnes qui s’adressent à nos services de trouver temps au déroulé de leur demande. Ce temps qui aujourd’hui est compté, monétisé, normalisé, doit être un temps qui reconnaît pour les professionnels comme pour les bénéficiaires, la difficulté d’une vraie relation à un autre inconnu. 9 Comment chacun (éduquant/éduqué - soignant/soigné - aidant/aidé bénévole/professionnel) va pouvoir dire, a sa place d’exception, ce qui le gêne, lui plaît ou le met en situation difficile. Au-delà de la mission politique sur laquelle nous nous engageons, au delà du traitement de difficultés ponctuelles ou chroniques qui paralysent à des moments différents chacun d’entre nous, nous devons collectivement d’être en capacité de produire l’énergie nécessaire aux conditions d’exercice de chacun a sa place dans la société, quelque soit sa souffrance. Comment, professionnels, salariés, bénéficiaires, passer d’une souffrance envahissante, paralysante et inhérente à tout être humain à une souffrance créatrice et « moteur » d’une mise au travail continue d’un exercice citoyen. 10 3°) Les personnes handicapées et leur famille avec l’association Villepinte – IME Bel’Estello, Par Catherine BONELLI Cadre de santé « Accompagner les familles qui sont dans le déni du handicap ». L’IME Bell’Estello est un établissement qui a un agrément pour accueillir des enfants et adolescents de 3 à 18 ans. Dans la majorité des cas, la prise en charge se termine à 20 ans, l’objectif essentiel étant l’intégration professionnelle (ESAT ou milieu normal) ou une orientation en foyer occupationnelle/ Nous en sommes venus à nous poser la question, lorsqu’au bout de plusieurs années d’accompagnement d’un jeune au sein de l’Institut, les parents et luimême ne comprenant pourquoi il n’était pas possible d’intégrer un poste de travail en milieu normal. Or, la prise en charge prenait fin et nous n’avions plus beaucoup de temps reprendre le problème. Qu’avions nous raté dans notre prise en charge ? Introduction De tout temps, l’anormalité de l’enfant a fait l’objet de traitement spécifique parmi les humains. Ainsi, dans l’antiquité grecque, l’infirmité visible est donnée comme un message au groupe fautif. Cet évènement contre nature doit alors ne pas être exposé voire même être retourné à l’envoyeur ! Au Moyen-âge, on y oppose le bouffon, envers du monde sous couvert de dérision, au mystique conduisant vers l’au-delà (Dieu habiterait plus particulièrement cet enfant). La notion du handicap apparait avec la guerre 14-18 avec un grand nombre de personnes invalides à réinsérer dans le corps social. Le terme est emprunté à la course hippique dans une société industrielle, commerciale, spectaculaire où il faut être performant, concurrentiel, médiatique. L’intégration est une façon d’apprivoiser l’écart que représente le hors du commun et de le réduire. L’action des parents a permis la création de structures spécialisées pour que les enfants puissent bénéficier de soins et d’éducation. Dans les années 80, l’intégration en milieu normale a été développée en même temps que l’apparition des diagnostics précoces et la prise en charge des jeunes enfants et de leurs parents. Le déni Pour autant cela n’a pas changé grand-chose sur le fond. Les professionnels sont confrontés à ce qu’ils appellent le déni du handicap, l’écart entre le discours des parents et le constat qu’ils font sur les capacités réelles de l’enfant. Malgré une réflexion accrue des professionnels, le déni reste un phénomène régulier. On ne peut vraiment dire que les parents veulent nier l’état réel de leur enfant (ils sont bien conscients de l’ampleur des difficultés rencontrées), mais nier leur permet de développer un certain nombre d’images qui représentent le portrait d’un enfant qui n’est pas celui que l’on a devant soi. Cela ne correspond pas à un enfant en particulier mais à un ensemble d’images d’un ou plusieurs enfants de leur entourage (frère, cousin, ami…). Cet enfant correspond plus aux grandes étapes du développement normal. Ces représentations se métamorphoseront au fur et mesure que l’enfant grandit avec des réaménagements du réel et l’idéal (représentations par rapport à un frère plus jeune). Cet évolution permet 11 d’accompagner la reconnaissance de l’altérité de leur enfant rendue difficile par leur handicap et peut être amoindrir la douleur de la réalité. Cette situation peut aussi se voir auprès de professionnels qui ont qu’une approche centrée sur la déficience de l’enfant en oubliant le contexte familial, social….. Et, se satisfont des progrès à l’instant T. Ce qui en quelque sorte permet de nier le réel du handicap et l’impact qu’il peut avoir sur les parents. Il est donc nécessaire d’être attentif sur les conséquences du handicap sur le sujet lui-même mais aussi sur l’entourage familial et soignant ou éducatif. L’accompagnement Notre interrogation est de savoir comment accompagner ces familles sur l’acceptation du handicap et de la pathologie alors que la déception n’en est que plus grande après avoir espérer à tord. De manière mathématique, sur 100 prises en charges, nous pouvons dire que : • 70 cas sont soit dans l’acceptation en ayant transposé leur espoir de se réaliser par un autre moyen (autre enfant, mais aussi socialement, professionnellement) ou bien, ils sont résignés parce qu’ils n’ont pas les moyens de se projeter autrement. On les retrouve aussi dans une souffrance qu’ils n’arrivent pas à surmonter afin de se projeter pour leur enfant. • 25 de ces cas sont dans un déni partiel. On peut parler de déni partiel lorsque les parents ont accepté l’altérité de leur enfant et misé sur une autre compétence (par exemple en misant sur le sport ou bien sur l’intellect lorsque le handicap est une altération motrice. • 5 dans un déni total. Ils ne peuvent se reconnaitre en tant que parent de cet enfant. Il est nécessaire aussi de prendre en compte le contexte familial. Dans une même famille, la progression sur le deuil de l’enfant idéal ne se fait pas forcément à la même vitesse pour chacun. Il est donc nécessaire pour les professionnels de repérer alors les personnes ressources. Que proposons-nous pour les accompagner ? On parle de la disponibilité des soignants à écouter ces familles et de pouvoir répondre en fonction de leur préoccupation du moment, leur permettre d’aller vers l’avant. Pour cela, il faudra définir en équipe le type d’approche lors des entretiens avec les familles qu’ils soient à leur demande ou celle des familles: • Médicale avec les entretiens avec le pédopsychiatre, la psychologue • Educative • Scolaire • ou bien rééducative, les réunions de groupe (équipes éducatives) et de synthèse permettant d’avoir un langage unique avec la famille et de mieux la sécuriser. Les phases de fermeture dans certain cas peuvent être des moments où les familles sont confrontées à des réalités que l’équipe pourra utiliser pour permettre pour avancer dans la reconnaissance de ces parents en tant que parent de cet enfant là. 12 4°) Les personnes en difficulté sociale avec l’association Moissons Nouvelles Par Gaëlle Combault, Educatrice spécialisée – Chrs Moissons Nouvelles Gaëlle Combault Le CHRS Moissons Nouvelles est situé sur la commune de La Garde, accueille 34 femmes sans charge de famille (6 lits d’urgence, 28 lits d’insertion) qui vivent toutes une situation de rupture (familiale, conjugale, sociale). Les femmes accueillies sont en situation de rupture sociale, souvent après des violences conjugales. Le terme "CHRS" ou Centre d'Hebergement et de Réinsertion Sociale a considérablement évolué depuis plusieurs années. La mission première du CHRS repose sur l’accompagnement, or, de plus en plus, il s’agit d’une prise en charge, qui amène à raisonner autrement, la "réinsertion" n'étant plus du tout envisagée de la même manière. Certaines missions des CHRS, telle qu'écrites dans les textes de lois, mériteraient d'être réévaluées et réécrites pour être plus proches de la réalité. Notre public a considérablement évolué : nous accueillons des femmes âgées de 18 à 80 ans, et la plupart ont plus de 35 ans. Ce vieillissement de la population accueillie, nous amène à faire le constat suivant : les problématiques sont beaucoup plus marquées et les personnes sont de plus en plus "enkystées" dans leurs problèmes et leur souffrance. Pour les plus jeunes, nous disons qu'elles sont de plus en plus désocialisées et déstructurées. Elles manquent certes de repères éducatifs et sociaux, mais montrent des carences affectives et éducatives de plus en plus prononcées. Du coup, elles se projettent peu, ont peu d'envies et de désirs (de vie). En tout état de cause, le public accueilli au CHRS a donc évolué et changé. Aux problématiques sociales se rajoutent des problématiques psychologiques de plus en plus marquées voire psychiatriques (dépression, schizophrénie, toxicomanie, addictions). Nous avons donc dû apprendre à travailler autrement et ajuster nos pratiques. La fermeture de lits de psychiatrie peut expliquer en partie que nous accueillons aujourd'hui ces publics. Nous pouvons dire que les problématiques des personnes accueillies aujourd'hui relèveraient de structures intermédiaires qui sont à créer ; structures relais entre la psychiatrie et les CHRS. Ces structures seraient plus « contenantes » qu'un CHRS mais moins fermées que l'hôpital. Elles seraient médicalisées mais pas essentiellement centrées sur le soin. On pourrait y préparer une insertion en stabilisant un état psychique meurtri. Par exemple, au CHRS, nous accueillons de plus en plus de personnes présentant une addiction à l'alcool. Notre règlement interdit l'introduction d'alcool. Pourtant, nous devons travailler avec ce produit car il est le symptôme. Quel paradoxe ! Nous devons donc faire avec cela et accompagner au mieux les personnes accueillies vers une solution la plus adaptée possible qui tienne compte de tous les éléments précédemment cités. Notre métier d'éducateur est donc à repenser. Les professionnels ont dû s’adapter à ces nouvelles problématiques. Il leur faut apprendre à travailler avec la maladie mentale (dépression, schizophrénie, toxicomanie, addictions, etc.). Aujourd’hui, un infirmier intervient sur place pour distribuer les médicaments aux personnes accueillies, pour s’assurer que les traitements sont pris. 13 Un travail en réseau s’est développé avec le CMP ainsi qu’avec un médecin psychiatre. Les relations s’avèrent relativement compliquées avec les professionnels soignants. Les travailleurs sociaux du CHRS ont une approche différente de celle des soignants, plus ancrée dans la vie au quotidien avec ces personnes. Les psychiatres ne font pas confiance à ce qui est dit par les travailleurs sociaux. Il nous faut exercer une certaine vigilance pour éviter la « maltraitance institutionnelle », institution, qui par son fonctionnement peut générer de la souffrance. 14 5°) Le secteur de la Prévention et Education à la Santé avec le Codes 83 Par Pierre Coupat, Chargé de projets et Mylène Baudry, Formatrice 15 Débat - Echanges avec la salle Il y a eu un projet de création d’une maison d’accueil des personnes alcooliques en post cure, avec la Croix Rouge avec différents partenariats, mais le projet n’a pas abouti. Un dispositif spécifique aux personnes alcooliques manque dans le département. Questionnements : Faut-il créer une structure spécialisée pour chaque petite variante de souffrance psychique ? Sommes-nous contraints à la pluridisciplinarité, sachant qu’une association seule ne peut pas tout faire ? La pluridisciplinarité, ce n’est pas savoir tout faire, mais travailler avec les autres, sans cloisonnement. Comment améliorer la qualité de l’accompagnement ? - Par un rehaussement du niveau des réponses : recours à un psychiatre (pour un hôpital), à une appartement thérapeutique pour les personnes proches de la sortie. - On ne peut pas tout faire (et perdre les savoirs faire essentiels) : comment articuler les savoir faire des uns et des autres ? Des solutions : y Un travail en réseau, avec un maillage resserré. Intervenir dans la complémentarité. y Pour amoindrir la souffrance : être avec ceux qui souffrent des mêmes choses : ça peut aider, faire le tremplin avec l’extérieur. Aller de l’un vers l’autre. y La parole ; y La formation ; y La création d’un poste de référent santé. y Créer un lieu de rencontre entre usagers/professionnels y Avec la mutualisation : rencontre usagers, patients, professionnels, partager les expériences. y Les activités type vidéo, au sein de l’hôpital, permettent de maintenir l’espoir. Elles apportent une amélioration, une reprise de confiance quand l’activité menée n’est pas que pour soi mais également pour les autres. y Le projet associatif vient rappeler pourquoi on est là. Le respect de la personne, son bien-être. y Dans l’association : le Projet associatif est le garant de la légitimité de la mission. y Important de se connaître, se reconnaître. Une expérience dans le département (Zone bleue) Il s’agit d’une MECS qui accueille des 15-18 ans avec troubles du comportement aigus et qui vivent quelque temps à bord d’un bateau. Cela permet d’élargir le champ des usagers : le scolaire, le milieu hospitalier. C’est par l’activité que les jeunes s’en sortent. Zone bleue a un projet de création d’un groupement d’intérêt associatif professionnels/usagers sur le Var. Sur le début de l’intitulé de la rencontre : « travailler ensemble », signifie qu’une part de la souffrance psychique vient des dysfonctionnements des associations 16 entre elles. Travailler ensemble ne doit pas générer une souffrance d’un public déjà vulnérable. Les petites associations sont malmenées, or, ce sont ces lieux qui font le maillage. Conclusion Importance du cadre (quotidien, environnement, rythme) générant une sécurité. La confiance, l’accompagnement, la disponibilité. La parole associative : c’est aussi le problème des dirigeants bénévoles (pas qu’une affaire de professionnels). 17 FORMATIONS « REPÉRAGE DE LA CRISE SUICIDAIRE ET PRISE EN CHARGE DE LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE CHEZ LES JEUNES » Pierre COUPAT, Chargé de projets méthodologie et évaluation, Pôle Régional de Compétences en Education pour la Santé. Mylène BAUDRY, Formatrice, Chargée de mission - Association ALEAS. Dispositif présenté dans le cadre de la rencontre inter associative du 17/11/2009 à l’hôpital Léon BERARD. « Travailler ensemble pour amoindrir la souffrance psychique et mieux accompagner l’usager » ; une rencontre organisée par l’URIOPSS PACA. Un acteur de la Promotion et de l’Education pour la Santé : •Addictions •Santé Sexuelle •Nutrition •Santé mentale •…… •(actions collectives, formation, …) Un acteur des politique de santé - Animation de réseau - Participation à des diverses instances régionales ( conférences régionale de santé, COREVIH évaluation dde programme du PRSP, …. - Membre d’un réseau national et régional Un centre de ressources : • Documentaires • •Pôle Régional de compétences en Education pour la Santé FORMATIONS « REPÉRAGE DE LA CRISE SUICIDAIRE ET PRISE EN CHARGE DE LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE CHEZ LES JEUNES » Le suicide : une priorité de santé publique d’où le plan national de Prévention. 11 000 décès ( sous évaluation à 20/25%). 200 000 tentatives qui donnent lieu à des contacts avec le système de soins. Objectif de -20% à été annexé à la Loi de Santé Publique de 2004 vers -10 000 décès/2008. La problématique du suicide ne se résume pas au seul système de soins mais nécessite de partager un objectif global de promotion de la santé au bénéfice de la population générale. De l’idéation au passage à l’acte, différentes manifestations du phénomène suicidaire, 3 âges de la vie sont concernés plus significativement par le problème : • les jeunes à partir de l’adolescence • les hommes adultes (stagnation) • les personnes âgées (+ fort taux de décès) QUELQUES OBJECTIFS POSÉS : Travail sur les facteurs de risques Accompagnement de l’entourage (deuil comme facteur de risque) Adaptation de la politique de prévention aux spécificités régionales, culturelles, …. Optimisation de l’articulation entre le repérage de la crise suicidaire et la prise en charge des personnes. CODES 83 : FORMATIONS « REPÉRAGE DE LA CRISE SUICIDAIRE ET PRISE EN CHARGE DE LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE CHEZ LES JEUNES » Contribuer au développement du dispositif national de repérage de la crise suicidaire sur le Var (demande de la DRASS PACA) Développer une meilleure connaissance des réseaux de prévention et de prise en charge de la crise suicidaire : - Amélioration des connaissances et des compétences des acteurs de proximité - Amélioration du travail de réseau de ces acteurs sur cette problématique Présentation de la dynamique globale via l’outil de catégorisation de résultats Activités de promotion de la santé Développement d’offres de promotion de la santé 3 Formations 2j par territoire de proximité et 1 atelier à distance. Représentations d’intérêts, collaboration entre organismes 3 Rencontres territoriales. Mobilisation sociale Développement de compétences personnelles Facteurs influençant les déterminants de la santé Offres en matière de promotion de la santé Professionnaliser les acteurs de proximité. Les déterminants de la santé Environnement matériel favorable à la santé : Amélioration de l’articulation entre le repérage et prise en charge (précoce). Potentiel social et engagement favorables à la santé Environnement social favorable à la santé Développer la connaissance des réseaux et des acteurs Améliorer l’implication des acteurs de proximité dans le champ de la santé mentale. Compétences individuelles favorables à la santé Ressources personnelles et types de comportement des jeunes Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions Faire coopérer, mutualiser les acteurs, création de réseau La Santé Amélioration de la Santé mentale des jeunes. - Diminution du nombre de suicide et de tentatives LA FORMATION ET LES RENCONTRES TERRITORIALES : 2009 : 3 territoires sur le Var (Toulon, Brignoles, Draguignan) Formation : 2 jours + 1 jour de suivi à distance Formateurs : Professionnels formés par le Pr TERRA (Formation de formateur DGS pour ce dispositif national) : - Mylène BAUDRY (ALEAS) - Dr Bruno MALAFOSSE (ORION). Rencontres territoriales (2010) organisées en partenariat avec les structures de prise en charge des jeunes dans cette problématique (Hôpitaux, CMP, associations, ….). FOCUS SUR LA FORMATION Contenu théorique et supports des travaux en formation: expérience professionnelles des stagiaires sur la gestion de la crise suicidaire Pré test de connaissances Travail sur les idées reçues Epidémiologie La trajectoire de la personne en crise suicidaire Le modèle de la crise Le potentiel suicidaire Les facteurs de risques L’entretien d’évaluation des facteurs de risques et du potentiel suicidaire Modalités pédagogiques: articulation entre apports théoriques et mises en situation. FOCUS SUR LA FORMATION Avancement du projet: - Démarrage des 3 sessions de formation en octobre 2009. - 2 jours de formation pour chaque territoire (réalisé), les journées à distance pour tous sont prévues en novembre et décembre 2009. FOCUS SUR LA FORMATION Evaluation des résultats, analyse qualitative du processus de formation et du projet (« mi-parcours »). BILAN DES DEUX PREMIERS JOURS DE FORMATION SUR LE RISQUE SUICIDAIRE ET LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE SUR TROIS TERRITOIRES LE PUBLIC EDUCATEURS, ANIMATEURS, TRAVAILLEURS SOCIAUX, INFIRMIERS …DU SECTEUR ASSOCIATIF, HOSPITALIER ET ÉDUCATION NATIONALE. NOUS AVONS FAIT LE CHOIX DE LA MIXITÉ PROFESSIONNELLE ET DE RENCONTRES TERRITORIALES SUR TROIS SECTEURS DU DÉPARTEMENT DRAGUIGNAN ET BRIGNOLES. : TOULON, AU TOTAL, UNE CINQUANTAINE DE PERSONNES SE SONT RETROUVÉES. ELLES AVAIENT EN COMMUN DE TRAVAILLER AU CONTACT DE JEUNES, SELON LEUR FONCTION, LE PLUS SOUVENT COMME PROFESSIONNELS SALARIÉS, MAIS AUSSI QUELQUES PERSONNES BÉNÉVOLES. L’ENSEMBLE DES PARTICIPANTS A SOULIGNÉ L’INTÉRÊT DE CE BRASSAGE D’EXPÉRIENCES QUI PERMET DE MIEUX COMPRENDRE LA PLACE DES DIFFÉRENTS INTERVENANTS ET LES COMPÉTENCES DES UNS ET DES AUTRES, MAIS AUSSI DE SE CONNAITRE SUR UN TERRITOIRE, CE QUI N’EST PAS TOUJOURS LE CAS, ET DE CONSTITUER AINSI UN RÉSEAU INFORMEL PERMETTANT DE MIEUX ORIENTER LE PUBLIC SI NÉCESSAIRE. BILAN DES DEUX PREMIERS JOURS DE FORMATION SUR LE RISQUE SUICIDAIRE ET LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE SUR TROIS TERRITOIRES LA FORMATION, PROPOSÉE PAR LE PR TERRA, PRÉSENTE DES OUTILS D’ÉVALUATION DE LA CRISE SUICIDAIRE, ET NOUS AVONS ÉGALEMENT EXPLORÉ DES PISTES SUR L’ACCUEIL DES JEUNES ET L’ENTRETIEN. POUR CELA, NOUS AVONS ÉTUDIÉ DES CAS CONCRETS QUE NOUS AVONS ÉVALUÉ APRÈS AVOIR PRÉSENTÉ LA GRILLE ET NOUS AVONS SURTOUT FAIT DES MISES EN SITUATION QUI PERMETTENT DE MIEUX SE REPRÉSENTER LE VÉCU DES JEUNES ACCUEILLIS MAIS AUSSI DE SE POSITIONNER EN TANT QUE PROFESSIONNEL DANS UNE POSTURE QUI N’EST PAS NÉCESSAIREMENT CELLE QUE NOUS CONNAISSONS HABITUELLEMENT. LORS DES 1ÈRES ÉVALUATIONS ORALES, NOUS AVONS ÉVOQUÉ LEURS DIFFICULTÉS À APPRÉHENDER LA PROBLÉMATIQUE DE LA CRISE SUICIDAIRE ET DU SUICIDE DES JEUNES. PLUSIEURS QUESTIONS LA DIFFICULTÉ ONT ÉMERGÉES : À ENTENDRE LA CRISE SUICIDAIRE ET LA SOUFFRANCE DES JEUNES LE SENTIMENT D’IMPUISSANCE RÉFLEXIONS SUR LA LÉGITIMITÉ, DES RÔLES DE CHACUN ET LES LIMITES DE L’INTERVENTION ET MÊME DE L’ÉCOUTE. LA QUESTION SOUS-JACENTE ÉTANT POUR CERTAINS : « QUELLE AIDE PEUTON VRAIMENT APPORTER SI L’ON N’EST PAS THÉRAPEUTE ? » ALORS QUE D’AUTRES PEUVENT SE RÉFUGIER DANS DES RÉPONSES PLUS TECHNIQUES ET OPÉRATIONNELLES (RECHERCHE DE STAGE OU D’AIDE FINANCIÈRE). CEPENDANT, LA PLUPART DES STAGIAIRES PRÉSENTS ONT SOUVENT À ENTENDRE LA SOUFFRANCE ET LE MAL-ÊTRE DES JEUNES, CE QUI PEUT, SOIT LES METTRE EUX-MÊMES EN DIFFICULTÉ, SOIT BLOQUER LA COMMUNICATION AFIN DE NE PLUS ENTENDRE. BILAN DES DEUX PREMIERS JOURS DE FORMATION SUR LE RISQUE SUICIDAIRE ET LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE SUR TROIS TERRITOIRES LES STAGIAIRES ONT SOULIGNÉ LORS DE L’ÉVALUATION FINALE: L’INTÉRÊT DU CHOIX TERRITORIAL ET DES ÉCHANGES ENTRE PROFESSIONNELS. LE SOULAGEMENT D’AVOIR QUELQUES OUTILS CONCRETS D’ANALYSE ET D’ÉVALUATION DU RISQUE SUICIDAIRE DES JEUNES L’EFFICACITÉ DES JEUX DE RÔLES ET DES MISES EN SITUATION DURANT LA FORMATION LA NÉCESSITÉ D’AVOIR DES TEMPS DE THÉORISATION DES PRATIQUES ET DE PRENDRE DU RECUL PAR RAPPORT AU RYTHME PROFESSIONNEL ET AUX SITUATIONS PARFOIS TRÈS IMPLICANTES QUI PEUVENT EMPÊCHER DE PENSER. ENFIN, ILS ONT MENTIONNÉ LE CARACTÈRE « RASSURANT » DE LA FORMATION CE QUI A PERMIS À CERTAINS DE DÉMYSTIFIER LA CRISE SUICIDAIRE ET DE SE SENTIR MIEUX ARMÉ, ET DONC PLUS DISPONIBLE. LA PRÉSENCE D’UN FORMATEUR À FAIRE PASSER LES MESSAGES. PSYCHIATRE, TRÈS ACCESSIBLE, A LARGEMENT CONTRIBUÉ FORMATIONS « REPÉRAGE DE LA CRISE SUICIDAIRE ET PRISE EN CHARGE DE LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE CHEZ LES JEUNES » Pierre COUPAT, Chargé de projets méthodologie et évaluation, Pôle Régional de Compétences en Education pour la Santé. Mylène BAUDRY, Formatrice, Chargée de mission - Association ALEAS. Dispositif présenté dans le cadre de la rencontre inter associative du 17/11/2009 à l’hôpital Léon BERARD. « Travailler ensemble pour amoindrir la souffrance psychique et mieux accompagner l’usager » ; une rencontre organisée par l’URIOPSS PACA. Plan d’accès Hôpital Léon Bérard - Avenue du Dr Armanet - 83418 Hyères Rencontre inter-associative du Var Travailler ensemble pour amoindrir la souffrance psychique et mieux accompagner l’usager Organisée par la Délégation Départementale du Var En partenariat avec le Codes 83 mardi 17 novembre 2009 de 09 h 00 à 12 h 30 Hôpital Léon Bérard Avenue du Dr Armanet - BP 10121 - 83418 Hyères Cedex (plan d’accès au dos) Union inter-régionale interfédérale des organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux 54 rue Paradis - 13256 Marseille cedex 06 - www.uriopss-pacac.asso.fr Les associations sont de plus en plus, quel que soit leur secteur d’in- Programme tervention, confrontées à la souffrance psychique des usagers, mais Travailler ensemble pour amoindrir la souffrance psychique également des professionnels qui se sentent parfois disqualifiés par et mieux accompagner l’usager les situations rencontrées. Le travail en réseau s’organise et des outils sont progressivement élaborés pour répondre à cette problématique qui nécessite une articulation entre tous les secteurs. 09 h 00 Accueil des participants autour d’un café 09 h 15 Mot d’accueil, présentation de l’établissement et de la rencontre par Bernard Malaterre, Directeur de l’Hôpital Léon Bérard Les objectifs de cette rencontre sont de trois ordres : - recenser les situations concrètes où les troubles psychiques des personnes posent problème, - avoir des éclairages sur cette question à partir d’expériences menées dans le département, - partager les solutions, mutualiser les réponses apportées et dégager des voies d’amélioration. La participation du plus grand nombre est d’autant plus souhaitée que l’objet de la réunion est de favoriser les échanges et une meilleure connaissance entre les acteurs du département. Son contenu alimentera une contribution associative sur l’observation des besoins de santé et sociaux au niveau départemental et régional. Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des initiatives similaires développées par l’Uriopss dans les autres départements de la région en 2008. Présentation de l’Uriopss et du comité départemental du Var par Alain Bogliolo, Délégué Départemental Problématique de la rencontre (constats) par Véronique Dor, Conseillère Technique Uriopss 09 h 45 Témoignages associatifs Animation du débat et présentation des expériences du département par Jean-Marie Carlier, Président du Groupe Régional Santé de l’Uriopss. Le secteur de la santé avec l’Hôpital Léon Bérard. Témoignage de Mama-Tacko Galledou, ex-patiente du service des Brûlés et du Dr Philippe Queruel, Chef du service de réhabilitation des Brûlés. L’ Enfance et la Famille avec l’association Adsea 83 par Georges Loppart, Président Les personnes handicapées et leur famille avec l’association Villepinte - IME Bel’Estello, par Catherine Bonelli, Cadre de Santé Les personnes en difficulté sociale avec l’association Moissons Nouvelles par Gaëlle Combault, Educatrice spécialisée - Chrs Moissons Nouvelles et Sophie Muzzupapa, Educatrice spécialisée - dispositif Equinoxe Le secteur de l’Education pour la Santé avec le CODES 83 par Pierre Coupat, Chargé de projets et Mylène Baudry, Formatrice Rencontre inter-associative à l’attention de tous les acteurs associatifs bénévoles et salariés du département du Var 11 h 30 Débat et échanges avec les participants 12 h 30 Conclusion de la rencontre Bulletin d’inscription Bulletin d’inscription Délégation départementale du Var Délégation départementale du Var Travailler ensemble pour amoindrir Travailler ensemble pour amoindrir la souffrance psychique et mieux accompagner l’usager la souffrance psychique et mieux accompagner l’usager RAPPEL rencontre inter-associative Mardi 17 novembre 2009 09 h 00 – 12 h 30 Hôpital Léon Bérard - Avenue du Dr Armanet - BP 10121 - Hyères à renvoyer par retour de fax à l’attention de Christine Canezza au plus tard le 13 novembre 2009 Uriopss 54 rue Paradis – 13286 Marseille cedex 06 Tél. 04 96 11 02 20 – Fax. 04 96 11 02 39 - [email protected] RAPPEL rencontre inter-associative Mardi 17 novembre 2009 09 h 00 – 12 h 30 Hôpital Léon Bérard - Avenue du Dr Armanet - BP 10121 - Hyères à renvoyer par retour de fax à l’attention de Christine Canezza au plus tard le 13 novembre 2009 Uriopss 54 rue Paradis – 13286 Marseille cedex 06 Tél. 04 96 11 02 20 – Fax. 04 96 11 02 39 - [email protected] Association, Etablissement, Service : .......................................................................................................................................................... .......................................................................................................................................................... Adresse : ........................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................... Association, Etablissement, Service : .......................................................................................................................................................... .......................................................................................................................................................... Adresse : ........................................................................................................................................ .......................................................................................................................................................... Code Postal : .............................. Ville : ................................................................ Tél :...................................... Fax : ............................ mail : .......................................................... Nom(s), Prénom(s), fonction(s) : .......................................................................................................................................................... .......................................................................................................................................................... .......................................................................................................................................................... Code Postal : .............................. Ville : ................................................................ Tél :...................................... Fax : ............................ mail : .......................................................... Nom(s), Prénom(s), fonction(s) : .......................................................................................................................................................... .......................................................................................................................................................... ..........................................................................................................................................................