Ateliers
Transcription
Ateliers
Ateliers 1er cycle Atelier de 1ère année Professeur Vincent Mangeat Ateliers de 2ème année Professeur Pierre von Meiss Professeur Patrick Mestelan Professeur Luca Ortelli 11 1 Atelier du Professeur Vincent Mangeat e année Collaborateurs scientifiques Elena Cogato Lanza Philippe Meyer Joëlle Neuenschwander Feihl Paule Soubeyrand Pierre Wahlen Assistants Chaire Marc Bertoli Alexandre Kapellos Sandra Priod Dayer Stephan Bersier Assistants Atelier Alvaro Varela Jacques Aymon Anna Birgitsdottir Christian Bridel Thierry Bruttin Jean-Gilles Decosterd Olivier Galletti Yves Joos Jean-Michel Landecy Ariane Poncet Meier Secrétariat Sabrina Damiani 1er cycle Enseigner l’architecture en première année L'enseignement de l'architecture articule, en première année et sous la responsabilité d'un professeur, le cours de théorie d'architecture, le cours de théorie du projet et l'enseignement du projet proprement dit. La particularité de cette année c'est qu'elle doit être une introduction et une prise de conscience du champ disciplinaire et qu’en même temps, elle doit aboutir à la maîtrise d'un savoir-faire projectuel. Savoir faire un projet, c'est disposer d'une méthode appuyée sur une théorie, la théorie du projet, et d'une connaissance des questions spécifiques que pose l'architecture, questions qui sont débattues dans sa théorie. L'architecture comme discipline: son champ et son objet Le point de vue adopté pour l'enseignement est celui qui veut situer l'architecture dans le spectre largement ouvert des "mises en espace". Tout ce qui concerne l'espace nécessaire pour la vie de l'homme est affaire d'architecture. On pourrait dire que, du paysage à la scénographie, en passant par la construction du territoire, les infrastructures et les grands ouvrages et, bien entendu à la place considérable qui lui revient, la maison de l'homme, il est toujours question de mettre en espace un thème et de donner la forme construite qui lui convient à un territoire ou à une ville. A ce point de vue, moins étroitement attaché à l'espace qu'il est convenu d'appeler "d'architecture", conception héritée d'une progressive séparation des tâches dans autant de spécialités, devrait correspondre une possibilité de redéployer, demain, les prises de rôle d'un architecte issu d'une formation universitaire plus polytechnique que pluridisciplinaire. Polytechnique parce que capable d'embrasser simultanément plusieurs techniques mais à travers le point de vue spécifique et original qui est celui-là même de l'architecture. L'architecture, parce qu'elle traite de la forme, de la forme de l'espace et de sa construction selon des procédures qui lui sont propres, est une discipline autonome. L'architecte ne maîtrise pas d'autres disciplines que la sienne, mais il sait que d'autres disciplines sont en cause quand il s'agit de l'espace construit pour la vie de l'homme. On peut bâtir sans architecte mais parce que dans le travail de l'architecte le savoir-faire est subordonné à un savoir-penser, l'architecte veut toujours élever l'acte de bâtir dans une dimension culturelle. Thème et territoire: l’idée moderne en architecture Contenu de l’enseignement. Si la mise en espace d'une pensée procède d'une "entrée dans le thème" où se reconnaît une position d'auteur, c'est avec la transformation/construction du territoire qu'elle s'accomplit. Le sens de l'oeuvre procède autant de ce pour quoi elle est faite, sa destination, que du rôle qu'elle prend dans un processus continu de transformation du territoire ou de la ville. Le binôme thème et territoire implique autant de prise de position, autant de pensée critique de son auteur qui, en construisant une maison, construit la ville. L'enseignement théorique et l'enseignement du projet veulent approfondir cette très ancienne question en montrant ce qu'elle devient et comment elle s'accomplit, rationnellement, dans la modernité. C'est à partir des questions d'aujourd'hui que l'enseignement établit une sorte "d'histoire à l'envers" en proposant de remonter aux sources chaque fois que c'est nécessaire et aussi loin que faire se peut. Un corpus d'une quinzaine de grands exemples de référence pris dans la modernité articule les enseignements. La théorie d'architecture et la théorie du projet émergent de ces exemples qui, eux-mêmes, s'ouvrent sur la diversité d'autant de thèmes mis en espace selon autant de règles. L'enseignement du projet aborde, tout de suite, toutes les questions fondamentales quand bien 12 1e année Atelier du Professeur Vincent Mangeat "Les éléments mis en jeu, en interaction les uns avec les autres, créent une logique ou une nécessité interne qui donne son sens à l'oeuvre" ”Structure”, couvent de la Tourette, le Corbusier, architecte. Rendu ombré surexposé, modélisation numérique, Patrick Mollard, 1997 même cela se fait-il dans un ordre croissant de complexité. Le triptyque FORME - STRUCTURE - MATIERE, parce qu'il est abordé sans délai, renvoie chaque fois la conception d'un espace aux conditions de sa construction. Moyens L'atelier de première année est maintenant "réamarré" au Département d'Architecture. A l'Avenue de l'Eglise-Anglaise sont concentrés le maximum d'enseignements théoriques et la critique magistrale. Des moyens ad hoc sont mis à disposition des étudiants : modélisation informatique des exemples de référence, médiathèque, bibliothèque, interface professeur/étudiant, bureaux de la chaire... A Sévelin, un atelier permet aux étudiants de développer leur travail avec l'encadrement des assistants. Enseignements “in situ” Trois semaines d'enseignement "in situ" font partie intégrante du cours. Rome, Genève et Amsterdam. Trois villes choisies parce que, dans le temps et dans l'espace, elles articulent une suite ininterrompue de modernisations. Théorie de l’architecture Le cours circonscrit tout d’abord le champ disciplinaire puis c’est à partir du corpus de référence constitué autour d’une quinzaine de grands exemples que s’articule la théorie. Le point de vue général est situé dans la modernité, tous les exemples sont choisis pour leur importance dans l’histoire du XXe siècle et c’est à partir de là qu’il s’agit de remonter aux sources aussi loin qu’il est possible de le faire pour montrer les filiations, si elles existent, les continuités et les discontinuités. La méthode est bien celle éprouvée du ”projet à l’envers” de l’édifice bâti à la pensée du concepteur ; il s’agit de rendre explicite le champ théorique auquel se rattache l’oeuvre. D’inspiration structuraliste, la méthode veut opposer l’approfondissement à l’éparpillement; moins de références en nombre, mais plus de reconnaissance au fond. NB : Celui qui, dans son travail intellectuel c'est-à-dire critique, choisit de mettre en espace sa pensée, fait de l'architecture. En exerçant ses moyens, en apprenant à pétrifier sa pensée, celui-ci devient progressivement architecte. 13 1e année Atelier du Professeur Vincent Mangeat Collaborateurs pour l’enseignement Vincent Mangeat, professeur O r i g i n a i r e de F o n t e n a i s (JU), Vincent Mangeat est né le 21 avril 1941. Après ses études à Genève, il obtient son diplôme d’architecte en 1969 à l’EPFL. A Paris il suit le cours de Jean Prouvé à l’Ecole des Arts et Métiers. Assistant des professeurs Brechbühler et Foretay, puis chargé de cours au Département d’architecture de l’EPFL, il est nommé en 1985 professeur-assistant à l’EPF-Z où il enseignera jusqu’à son entrée en fonction à l’EPF-L, en 1990, en qualité de professeur extraordinaire et dès 1993, en qualité de professeur ordinaire de projet et de théorie d’architecture. Après de nombreuses années passées en deuxième cycle (3ème et 4ème années) et conformément à un principe admis de mobilité des enseignants du Département d’Architecture, il assume maintenant l'enseignement de première année. Préoccupé par l’évolution de la pratique d’architecture dans un environnement en mutation, il a ouvert le champ de ses réflexions, de sa pratique et de son enseignement à toutes les questions de “mises en espaces”, des grands ouvrages à la scénographie, en donnant à la construction des maisons la part qui lui revient. Il veut amplifier les prises de rôles de l’architecte dont il aime souligner que la spécialité est d’être généraliste. Comme praticien de l’architecture, il est notamment l’auteur de nombreux projets ou réalisations pour des programmes privés, publics et institutionnels. Ses travaux ont fait l’objet de plusieurs publications et ont été exposés en Suisse et à l’étranger. Jacques Aymon Architecte d’intérieur diplômé de l’Ecole des Arts D é c o r a t i f s de Genève en 1968. Architecte indépendant. Enseigne à l’Ecole des Arts décoratifs de Genève. Assistant du Prof. Mangeat depuis 1997. 14 Anna Birgisdottir O r i g i n a i r e de Reykjavik (Islande) elle est née le 6 octobre 1971. Après ses études à l’EPFL, elle obtient son diplôme d’architecture en 1997. Depuis, elle s’engage dans l’enseignement en tant qu’assistante du Professeur Mangeat. Comme praticienne de l’architecture, elle travaille depuis 1997 en tant que collaboratrice au sein d’un bureau d’architecture et réalise parallèlement des travaux personnels de manière indépendante. Christian Bridel Né le 14 avril 1963 à Lausanne. Il obtient son diplôme d’architecte à l’EPFL en 1989. Il ouvre son bureau d’architecture où il développe son travail. Certains projets, concours et réalisations sont en outre menés en association, avec P. Bonnet en particulier. Il est assistant du projet à la chaire du Professeur Mangeat depuis 2000 Thierry Bruttin Originaire de Nax (VS) où il est né le 28 mars 1964. Il obtient son diplôme d’architecte en 1991 à l’EPFL. Depuis, il est responsable de projet au bureau d’architecture Vincent Mangeat SA à Nyon. Il ouvre son bureau d’architecture « Thierry Bruttin Sàrl » en 1997. Depuis 1998 il est assistant à la chaire du Professeur Mangeat à l’EPFL. Elena Cogato Lanza Née à Vicenza (Italie), le 26 septembre 1964. Elle obtient son diplôme d’architecte à l’Institut universitaire d’architecture de Venise. Grâce à une bourse de la Confédération SuisseConseil de l’Europe (1991-1992), elle entreprend des recherches sur l’urbanisme suisse, et obtient le titre de Docteur ès- sciences à l’EPFL (1999, DA, sous la direction du Professeur Martin Steinmann) avec une thèse intitulée L’urbanisme en devenir: réseaux et matériaux de l’aménagement urbain à Genève dans les années trente. Depuis 2000 elle est collaboratrice scientifique à l’EPFL, sous la responsabilité du Professeur Vincent Mangeat ; dans le cadre de la chaire de la première année, elle s’occupe principalement de la rédaction des textes à l’appui du cours, destinés aux étudiants. Collaboratrice scientifique à la Fondation Braillard Architectes à Genève depuis 1993, membre de l’Association Européenne d’Histoire Urbaine et de l’Axe Trois du LOUEST (Laboratoire des organisations urbaines, espaces sociétés et temporalités, UMR 7544 CNRS), elle poursuit des recherches portant sur l’histoire de l’urbanisme et des savoirs de l’urbain, ainsi que sur le projet urbain contemporain. Jean-Gilles Decosterd Né en 1963. Il apprend le métier d’ébéniste puis celui d’architecte. Diplômé de l’EPFL en 1993 sous la conduite des Prof. A. Cantafora et G. Braghieri. Il ouvre son propre bureau « Decosterd et Rahm, associés » à Lausanne en 1996. Il mène dès lors une réflexion croisée entre architecture, paysagisme et art contemporain, reconnue à l’occasion de divers concours, publications et expositions, en Suisse et à l’étranger. Olivier Galetti Originaire de Vionnaz (VS) est né le 22 février 1963. Après son gymnase à StMaurice il obtient son diplôme d’architecte en 1989 à l’EPFL. De 1989 à 1993 il s’engage comme assistant du Professeur Tschori à l’institut de technique du bâtiment puis dès 1999 comme assistant de la chaire de 1ère année à l’EPFL. Comme praticien il fonde son bureau en 1989 avec Claude Anne-Marie Matter à la suite d’un 1er concours lauréat. Depuis, son activité professionnelle est principalement caractérisée par des constructions institutionnelles issues de concours lauréats. Ses travaux ont fait l’objet de publications et expositions en Suisse et dans d’autres pays étrangers. 1e année Chaire du Professeur Vincent Mangeat Collaborateurs pour l’enseignement Yves Joos Originaire de Lugano (Tessin) où il est né en 1969. Il obtient son diplôme d’architecte en 1996 à l’EPFL. Il s’engage dans l’enseignement comme assistant de projets, est architecte collaborateur au sein d’une agence d’architecture et entretien une activité indépendante. Jean-Michel Landecy Architecte et photographe.Diplômé en 1990 de l’Ecole d’Architecture de Paris-Belleville, il est co-lauréat du Prix I n t e r a s s a r 2000 à Genève pour la réalisation de la Fondation Jeantet. Il photographie l’architecture et la ville depuis 1980 et reçoit en 1987 le prix du jury Ilford pour son travail sur la ville contemporaine. Son travail a été exposé au Musée de l’Elysée en 1997 et il publie régulièrement ses reportages d’architecture au sein de la presse internationale. Depuis 1987, il est assistant du Professeur Vincent Mangeat au DA avec la charge de la représentation de la ville et de l’architecture par la photographie. Philippe Meyer Architecte diplômé DPLG 1985. Architecte indép e n d a n t . Collaborateur DA/EPFL depuis 1990. Ariane Poncet Meier Née en 1966 à Lausanne. Après des études supérieures artistiques elle obtient son diplôme d’architecte à l’Ecole d’architecture de l’Université de Genève en 1993. Après un stage à Rome (Studio Grau) et diverses activités dans le cadre de la représentation et du graphisme en architecture, elle exerce, dès 1995, une activité indépendante d’architecte à Genève. En 2000, elle est assistante en première année à la chaire du Professeur Mangeat à l’EPFL. En 1998, elle crée avec Philippe Meier l’agence « Meier et associés architectes ». Tous deux de nationalités suisse et française, ils exposent et publient leurs projets dans les deux pays. Joëlle Neuenschwander -Feihl Née en 1958 à Lausanne. Obtient une licence ès lettres (histoire de l’art, histoire, français) en 1983 à l ’ U n i v e r s i t é de Lausanne. De 1984 à 1992, elle est assistante du Professeur J. Gubler (histoire de l’architecture) au DA de l’EPFL. Parallèlement, elle mène une activité d’historienne indépendante dans le domaine de l’histoire locale de l’architecture et de l’urbanisme de la période 1850-1930. Depuis 1995, elle est employée de la Société d’Histoire de l’Art en Suisse en tant qu’auteur de l’Inventaire suisse d’architecture moderne 1850-1920 (INSA) dont elle a publié la partie concernant Montreux (nov. 2000). Elle prépare actuellement le chapitre sur Vevey. Depuis 2000, collaboratrice scientifique à la chaire du Professeur V. Mangeat. Paule Soubeyrand De nationalité française, née à Courbevoie (Hauts-deSeine) le 22 avril 1963. Elle suit ses études d’architecte à Saint-Étienne et obtient son diplôme d’architecte D.P.L.G en 1988. En 1989 elle rejoint l’équipe des collaborateurs du Bureau d’Architecture Vincent Mangeat SA. En 1994 le professeur V. Mangeat l’engage comme assistante puis comme collaboratrice scientifique. Convaincue de l’interdépendance des questions relatives à l’espace et sa matérialisation et leurs domaines d’application, elle recherche et réalise des projets faisant appel à diverses techniques : la construction pour l’Homme, le tissage et l’expression visuelle. Pierre Wahlen O r i g i n a i r e de Rubingen (BE) 1964. Après ses études à Lausanne, il obtient le diplôme d ’ a r c h i t e c t e en 1990 à l’EPFL. Depuis lors, il assume une charge d’assistant puis de collaborateur scientifique auprès de la chaire du Professeur V. Mangeat. A ce titre, il a participé activement à la mise en place de l’enseignement renouvelé du cours de première année. Responsable de l’accompagnement d’un groupe d’étudiants, il s’occupe également de la gestion de la chaire et prend part aux différentes publications réalisées dans ce cadre. Dans sa pratique professionnelle, qu’il conduit simultanément comme collaborateur du bureau d’architecture de V. Mangeat, il participe notamment à l’étude et à la réalisation d’ouvrages publics importants. Alvaro Varela Est né le 22 mars 1970 à La Coruna (Espagne). Après ses études à Lausanne, il obtient en 1997 son diplôme d’architecture à l’EPFL. Assistant à l a c h a i r e d u Professeur Mangeat depuis 1998 , il est chargé de la partie représentation et modélisation du projet. En février 2000, il est co-fondateur avec L. Guidetti et C. Gnaegi du bureau tribu’architecture. L ’ a c t i v i t é p r o f e s s i o n n e l l e d e tribu’architecture s’engage dans plusieurs domaines d’activités liés à l’architecture. En construction, tribu’ réalise actuellement le projet de diplôme d’architecture. Tribu’ est également largement engagé à communiquer l’architecture et l’environnement construit au public. Plusieurs programmes éducatifs ont été développés pour les écoles et autres institutions. 15 2 e année 1er cycle Atelier du Professeur Pierre von Meiss "Enseigner ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu". (Aristophane 445368 av. J.C.) Préambule L'art de l'architecture transforme les moyens de la technique en œuvre utile et signifiante. Apprendre à aimer l'architecture, à la concevoir et à la construire, c'est interroger l'histoire, saisir une culture et élargir nos références, afin de parfaire nos ressources de projeteur. Apprendre à projeter signifie aussi apprendre des techniques et faire des choix. Au cours d'un processus itératif, que se partagent la raison et l'intuition, il s'agit d'intégrer le thème, le programme avec sa philosophie sous-jacente, et le site dans son territoire. L'architecture est en quelque sorte une "œuvre collective". L'ouvrage n'est jamais isolé et l'œuvre individuelle s'appuie toujours sur des précédents; nos choix se réfèrent à un vécu et aux images que nous avons intériorisées. L'université offre un milieu fécond pour le développement de votre personnalité d'architecte. A l'apport des enseignants se mêlent les échanges entre étudiants et les recherches en bibliothèque. Les méthodes d'enseignement mises en place dans notre atelier développent votre esprit critique et votre autonomie dans différentes situations didactiques et professionnelles à venir. Assistants Emmanuelle Bonnemaison, Ivo Frei, Thierry de Pourtalès Secrétariat Margrit Lambert Cours de service DGC Professeur Pierre von Meiss Pour chaque problème à résoudre il est essentiel d'établir l'état des connaissances afin de ne pas s'instaurer en ré-inventeur inutile. Itinéraire Notre didactique se base sur le concept de découverte des aspects élémentaires et durables de l'architecture et du paysage. L'itinéraire que nous proposons va de l'échelle de l'espace intérieur à celle du territoire. Le rôle de chaque construction est double: répondre à sa destination particulière et contribuer à la transformation de la rue, de la ville et du paysage. Les problématiques sont abordées par identification progressive plutôt que simultanée, à travers une suite d'étapes, manière de parcours initiatique et ludique qui réserve une juste part à la réflexion et à la créativité. "Parrains / marraines" Le programme offre en marge une ouverture sous forme d'une critique peut-être un peu déroutante, mais entièrement extérieure à l'école (autour de Noël). Des architectes contactés par la chaire, reçoivent chacun deux étudiants dans leur bureau. Les objectifs sont les suivants: - développer l'autonomie de l'étudiant; - s'exercer à présenter son projet; - connaître un bureau d'architecte...; - aborder aussi des questions de construction - matérialisation. 16 2e année Atelier du Professeur Pierre von Meiss Le projet souterrain Semestre d’hiver L'enjeu Avec la raréfaction et le renchérissement des terrains en situation urbaine, les surfaces construites sous terre avoisinent souvent en nombre celles qui émergent. De plus en plus, le souterrain comprend non seulement d'importants lieux d'interface entre moyens de transport, mais aussi des lieux où des personnes séjournent et travaillent pendant plusieurs heures par jour. A quelques exceptions près cette nouvelle réalité n'est pas encore entrée dans notre manière de penser les édifices. La ligne du sol reste une sorte de ligne de démarcation absurde entre l'architecture de la ville "à l'air" et celle purement technique "sous terre", sans égard pour l'homme qui l'utilise. Théorie Le plaisir de reconnaître le flux des forces. Le projet souterrain. Seuils et espaces de transition. Parcours et orientation. Les sept points du projet de lumière naturelle. Corps et revêtement, La planche explicative. Exercices et projet En plus d'être d'actualité, la problématique abordée est un excellent support pour l'apprentissage du projet au niveau d'un 3ème semestre. L'accent est mis sur l'accès, les seuils, l'espace intérieur, la structure, la lumière, les textures et matériaux. Le site sera la ville de Turin qui est en train de réaliser son premier métro. Vous ferez le projet de cinq stations en ligne en travaillant chacun sur une station tout en faisant partie d”une “agence d’architecture” de cinq étudiants à la recherche d’une stratégie commune pour créer des séries de stations qui ont un air de famille. Cette didactique du projet individuel inséré dans une stratégie de groupe s’est avérée extrèmement profitable, lorsque nous l’avons mise à l’épreuve en 2000/01 pour la première fois. Afin de constituer des références, nous commencerons le semestre par un voyage à Bilbao ou à Londres pour étudier leurs remarquables réalisations de métros récents. Station de métro du CHUV Nicolas Braem, étudiant 2000-01 Champs de recherche Nos recherches se placent dans une perspective pédagogique allant de l'espace proche jusqu'à l'échelle du territoire. Nous cherchons à mieux articuler les connaissances en théorie et pratique du projet en vue de leur transmission efficace. Le rayonnement de nos travaux dépasse largement le cadre de l'EPFL. Projets de recherche en cours - L'espace souterrain, un programme de notre temps, jusqu'alors négligé par les architectes - Lumière et ombre en tant que matériau du projet - L'architecture de la gravité, l’esthétique du flux des forces - Le projet du (re-)vêtement, son histoire et ses perspectives - L'architecture du paysage, du minéral au végétal; une introduction au paysagisme. Livres von Meiss, Pierre, De la forme au lieu une introduction à l'étude de l'architecture PPUR, Lausanne, 2e éd. 1993 von Meiss, Pierre, De la cave au toit témoignage d'un enseignement, PPUR, Lausanne, 1992 en préparation: Technique et expression Articles récents v. Meiss, P., The aesthtetics of gravity,L’esthétique de la gravité, dans “EaV” (Enseignement, architecture, Ville), no 5, 1999/2000, Versailles. v. Meiss, P., Corps et revêtement, Cahiers de l’enseignement de l’architecture no 8, AEEA/EAAE, 2000 v. Meiss, P., Existe-t-il une avant-garde aujourd'hui? Dans STOA no 2, revue annuelle, AEEA, Paris, 1997 v. Meiss, P., Une école, trois architectes, dans le catalogue d'exposition de l'Atelier Cube, Birkhäuser. Cahiers didactiques 1. Le projet souterrain 2. Les toits 3. Tissus urbains et maisons-cour 4. L'architecture du paysage (textes choisis) Témoignages d’un enseignement No 1 - Réaffectation d’une friche minière : centre d’activités et de sports en plein air à St. Triphon, projets, été 1999. No 2 - Autoroutes et paysages, été 2000 No 3 - Le projet du souterrain, hiver 2000/01. 17 2e année Atelier du Professeur Pierre von Meiss Théorie Lecture du site et du territoire Le croquis de voyage Méthodologies du projet de paysage Le végétal comme matériau du projet L’architecture du paysage Semestre d'été L'enjeu Au fil des trente dernières années trois forces transforment radicalement nos paysages: • l’industrialisation de l'agriculture et la globalisation des marchés; • le redécoupage du territoire non pas par des limites géographiques ou politiques, mais par les rubans-"rivières" artificiels des voies de transport, (autoroutes, T.G.V., aéroports), qui créent des limites aux impacts insoupçonnés sur l'environnement. Ces rubans sont toujours conçus pour relier des destinations; leur effet de limite et de redécoupage local doit également entrer dans les considérations du projet. • La mobilité individuelle bouleverse la notion même de ville comme lieu de centralité, elle mène vers une ville diffuse, voire à l'abolition de la distinction ville-campagne. Une image nocturne prise par satellite montre une nébuleuse de lumières quasiment ininterrompue, allant de Manchester jusqu'à Bologne. L'architecte, bien qu'il ne soit qu'un acteur parmi d'autres, doit par une réflexion critique développer et élabo- Emscher Park dans la Ruhr, la plus grande friche industrielle en mutation. 18 rer des moyens qui lui sont propres pour contribuer à la gestion du paysage en mutation. Exercices et projet Savoir lire et interpréter la morphologie, le climat, la biologie et l’histoire d’un territoire et d’un lieu, être détenteur d’un bagage inattendu, incluant la représentation de paysages, de sols et de plantes sera un atout pour aborder les grands projets du 2e cycle. Notre objectif minimal est l'introduction à une culture du paysage et l'apprentissage d'une méthodologie. Notre souhait est de vous responsabiliser pour que vos projets dépassent le stade de "la mise à plat de la topographie" ou le recours mal maîtrisé à des alignements d'arbres qui ne seraient qu'une ligne graphique dans le projet dessiné. Au terme du semestre vous ne serez pas paysagistes, mais des architectes sensibilisés et avertis des compétences en jeu. A l’Ascension, un voyage d’étude autour des thèmes du paysage, des jardins et des espaces publics mènera l’atelier à Naples. 2e année Atelier du Professeur Pierre von Meiss Collaborateurs pour l’enseignement Pierre von Meiss professeur Originaire du canton de Zurich, Pierre von Meiss est né en 1938. Il obtient son diplôme d’architecte en 1962 à l’EPUL. De 1962 à 1970, il est professeur assistant à l’Université de Cornell. Depuis 1970, il est professeur à l’EPFL.. Il donne un cours de théorie d’architecture et conduit un atelier de projet orienté d’une part vers les éléments de composition, l’espace, la structure, la lumière et la matière; et d’autre part, vers la forme urbaine et l’interprétation d’un lieu par le projet. En dernière année du Génie civil, il donne un cours d’introduction à l’architecture portant sur les relations entre technique et expression. Il a enseigné comme professeur invité aux universités de Bucarest, de Brno, Varsovie, Newcastle-upon-Tyne (Kent State) et dans le Graduate Program de l’université de Pennsylvanie. De 1972 à 1977, il a prépar é e t d é v e l o p p é l e L a b o r a t o i r e d’Expérimentation Architecturale (LEA). En 1986, il publie un important ouvrage didactique ”De la forme au lieu” aux PPUR traduit depuis en italien, anglais et allemand. En 1991, il publie aux PPUR ”De la cave au toit”, un témoignage d’enseignement d’architecture. Son activité comme critique d’architecture aboutit régulièrement à des publications dans les principales revues d’architecture. Il est président de l’Association Européenne pour l ’ E n s e i g n e m e n t d e l ’ A r c h i t e c t u r e (AEEA/EAAE) de 1996 à 1998. Depuis 1999, Dr honoris causa de l’Institut d’Architecture “Ion Mircu”, Université de Bucarest. Emmanuelle Bonnemaison Née en 1963 à Tonnerre, France. Diplôme DESA de l’Ecole spéciale d’Architecture. Assistante au semestre d’été de la chaire du Professeur Pierre von Meiss depuis 1997. Recherches: Etude historique du Parc Mon-Repos, Lausanne.Participation aux recherches liées à l’enseignement de la chaire. Le paysage du centre à sa périphérie urbaine (Thèse de doctorat). Organisation profesionnelle : Membre de la Fédération Suisse des architectes-paysagistes, Vice-présidente du Groupe romand de la FSAP, membre du comité de rédaction de la revue “anthos”. 1990-1995 architecte-paysagiste, chef de projet, bureau Borgeaud, paysagiste, Lausanne. Depuis 1996, bureau de paysage indépendant. Publications : anthos 2/97 LausanneJardins’97 ,“Faim”. Architeccture suisse 12/97, “Faim”. anthos 1/98, Natures en ville, “Le renard et le goéland”. Ivo Frei Né en 1960 à Thal. 1985 Diplôme d’architecture, EPFL. 1987-91 assistant du Département d’architecture de l’EPFL 1991-92 chargé de cours au DA de l’EPFL. Depuis 1996, premier assistant au Département d’architecture de l’EPFL. Recherches : Participation aux recherches liées à l’enseignement de la chaire, notamment : Les maisons-cours, lieux archétypiques de l’architecture (DA,1997). Le projet du (re)vêtement, son histoire et ses perspectives (DA). Organisation professionnelle : FAS Membre actif, SIA Membre actif de 1993 à 97, vice-président et président du groupe des architectes Vaud, SPSAS Membre actif, REG A Registre suisse des architectes, 1985-89 Architecte indépendant. 1990 Fondateur de l’Atelier Niv-O, architectes, Lausanne, plusieurs réalisations, concours et distinctions. Publications : “Architecture de papier, Individualité contre collectivité” dans Architecture suisse no 79/1987. Articles sur la profession d’architecte dans les journaux et revues professionnelles. Thierry de Pourtalès Né en 1969 à Neuchâtel. 1995 Diplôme d’architecture de l’EPFL. 1998 Assistant au Département d’architecture de l’EPFL. Recherche : Participation aux recherches liées à l’enseignement de la chaire, notamment : le thème du cheminement du flux des forces en architecture, (DA, en cours). Organisation professionnelle : SIA Membre actif, REG Registre neuchâtelois des architectes, 1994-98 Atelier d’architecture Th. de Pourtalès, Areuse, NE. 1995-96 Travail en association avec le bureau J.-L. Rivier, architecte, Lausanne. 1997-98 Associé fondateur de l’atelier d’architecture AV architectes, Neuchâtel-Bienne. 19 2 e année 1er cycle Atelier du Professeur Patrick Mestelan « Le sens de l’existence se situe dans l’espèce plus que dans l’individu, lequel doit se borner à apporter sa contribution à un édifice d’ensemble qui le dépasse infiniment.» Luc Ferry, Le nouvel ordre écologique. Assistants Marc Bretler Robert Ruata Barry Stanton Secrétariat Lydia Roduit LA CONNAISSANCE ET L’ECHANGE Un lieu pour le végétal La didactique La didactique s’insère dans le cursus d’études du premier cycle et propose d’élargir et d’approfondir les connaissances architecturales et de développer la réflexion critique. Par la conception d’édifices publics en territoire urbain, la problématique de l’atelier traite des rapports qu’entretient l’objet architectural avec la ville et l’espace public. Plus particulièrement, elle développera une réflexion relative à la connaissance du monde végétal (exposition, conservation, sauvegarde) et à l’économie que ce monde induit (production et échange, marché). Notre civilisation contemporaine s’interroge de façon toujours plus pressante sur la qualité de son environnement qu’elle détériore inexorablement. Sous la poussée des mouvements écologiques, la conférence internationale de Rio, en 1992, opère une prise de conscience profonde et développe un concept de développement durable où l’économie se prête à la gestion de la réversibilité des ressources, de la qualité environnementale et de l’équité sociale. Le thème annuel sera confronté à l’observation de la nature, à la compréhension de son dynamisme de ses changements, à la disparition et à l’apparition de certaines espèces. Source de vie, le végétal concerne autant un patrimoine menacé et une mémoire à découvrir qu’un grand espoir pour le futur. Il est présent non seulement dans l’alimention mais aussi dans le médicinal, l’énergétique et l’environnement. Il peut bouleverser une organisation d’un territoire. Le développement scientifique et la biodiversité ouvrent de nombreuses perspectives et mettent en cause les réseaux hégémoniques de production et de consommation. Le thème proposé a une double vocation : développer les connaissances architecturales et initier l’étudiant(e) à la connaissance du monde végétal. Dans ce but, la problématique tentera d’explorer le sens de la démarche architecturale, une façon de voir et de s’approprier le monde par un dessin (dessein). Cette démarche est un acte de création et de liberté qui pourtant se mesure en fonction des autres. Dans son édification, comme dans sa compréhension, l’œuvre architecturale ressort inéluctablement de l’éthique puisqu’elle émane d’un regard porté sur les autres au travers de notre propre connaissance. La conception d’espaces publics destinés à la plante ne peut contourner cette problématique. Elle est basée sur le besoin d’offrir des lieux propres à une interrogation sur la qualité de l’espace et sur l’esprit qui s’en dégage: un langage architectural dont l’ordre structurel, la matière et le traitement de la lumière en seront les interprètes. Les exigences programmatiques inhérentes au projet d’architecture seront traitées avec d’autant plus de soin qu’elles sont un prétexte à la problématique. Elles procéderont d’une double référence pour chacun des deux projets traités durant l’année: offrir des lieux propices au regard porté sur la lisibilité du monde afin d’effectuer une prise de conscience quant à son devenir; tenter de mesurer l’acte de création architecturale à l’échelle de la collectivité et du temps: à celle de la mémoire. Cette considération est d’autant plus importante que l’architecte ne peut se soustraire à la vocation collective de son œuvre, que ce soit lors de son édification ou par sa “réelle présence” dans le territoire. Le support thématique de chaque projet traité sera également un prétexte à la connaissance et au développement des lieux pris en considération. Il traitera de l’interdépendance des échelles d’observation, de conception et d’intervention. Incitant à la découverte de la qualité paysagère du lieu et abordant la question de l’image architecturale en relation avec ce lieu, le thème traitera de l’impor- 20 2e année Atelier du Professeur Patrick Mestelan Théorie du projet L’enseignement se partagera entre: le cours théorique: il abordera des notions relatives à la définition de la forme architecturale, à sa constitution et au sens qu’elle requiert, en approchant une théorie du projet où la forme architecturale est évocatrice d’activités et formatrice de sens, et par extension, approchera la métamorphose de l’ouverture; les séminaires méthodologiques: ils fourniront des apports théoriques et instrumentaux relatifs au développement des travaux pratiques. Ils traiteront de la connaissance du thème, de l’histoire (territoire et architecture), de la méthodologie, de la composition, de la construction et de la représentation. Ils seront sujets à des invitations de personnalités extérieures. Une documentation ainsi qu’une bibliographie restreinte seront jointes à chaque séminaire. Illustration tirée de: Marrey, B. et Monnet, j.-p. La grande histoire des serres & des jardins d’hiver, France 1780-1900 Ed. Graphite, Turin. Légende de l’illustration: «Les serres qu’Edmond About fit réinstaller dans sa propriété d’Osny, dans l’Oise, demeurent l’un des plus beaux exemples connus de serres privées». Auteur de l’illustration F. Nadar 21 2e année Atelier du Professeur Patrick Mestelan tance de l’insertion du projet dans le paysage et du rapport qu’il entretient avec les éléments naturels et bâtis. Les objectifs de la didactique Qualifier le projet d’architecture d’objet de connaissance implique une constante réactualisation de la méthode, de son instrumentation et de la théorie qu’il exerce. Il structure une certaine approche du réel qui est propre à celui qui le conçoit, comme au groupe auquel il appartient. Cette approche est la base de la didactique proposée. Plus spécifiquement, l’enseignement a pour objectifs: une introduction à l’observation critique et interprétative du territoire qui exprime ce que la notion de “lieu” contient et peut contenir dans le sens où l’objet architectural, par son contenu et par sa forme, participe à son identification; un développement de quelques fragments théoriques afin de pouvoir situer la finalité du processus de projet en regard de l’histoire de l’architecture et de ses composantes essentielles (l’étude typologique); une initiation à un processus de composition contribuant à l’acquisition d’un savoir-faire, ainsi qu’au développement de la pensée critique où la théorie et la pratique du projet s’alimentent réciproquement: formalisation d’un concept d’espace, expression de ce concept à l’aide d’éléments architecturaux, communication et “mise en situation” de ce rapport (concept-expression); la méthode suscitera une prise de conscience de l’instrumentation relative à la composition et à sa performance tout comme elle proposera quelques repères de réflexion critique engageant l’étudiant et l’étudiante. Sites et thèmes choisis pour illustrer la didactique Sites Pour répondre à la connaissance et au développement du thème, les lieux d’intervention des projets seront choisis en fonction de la spécificité et de la qualité du territoire, de son histoire et d’une réflexion territoriale et paysagère. Thèmes: Tout en assurant une continuité de la problématique, les différents thèmes chercheront à offrir une certaine diversité projectuelle: Un jardin botanique le jardin botanique, grand livre de la nature, est ancrée dans une tradition muséographique : faire découvrir et donner à voir toute une série d’espèces rares et lointaines. Cette théâtralité de la nature dans la finalité contemporaine s’ouvre toutefois à d’autres orientations : développer une sensibilité et une prise de conscience de l’environnement naturel, préserver des espèces en voie de disparition ou en introduire d’autres dans l’écosystème en vue de le rééquilibrer. Le projet développera une conception « paysagère » de l’architecture où le domaine bâti (serre, local de services ou d’expériences) s’intègre à la conception de l’espace extérieur et végétal (exposition de plantes, jardin, allée, etc.) en relation avec l’espace public. Un marché couvert Le marché est un lieu d’échanges essentiel de la cité. Equipement collectif et public, il se prête à la rencontre et aux activités de commerce entre les hommes. Les grands centres commerciaux en périphérie (accessibles par automobiles) dévitalisent le centre des villes. La conception d’un marché couvert en ville a pour hypothèse de base la requalification du centre ville et de son espace public. Il offre une animation et a une implication sur la forme urbaine. Le marché couvert est aussi prétexte à un regard critique sur la production et la distribution alimentaire par rapport à la biodiversité, débat très contemporain. 22 Recherches fragments théoriques sur la composition architecturale “Form evoks Function”; typologie des édifices publics notamment les écoles, bibliothèques, théâtres et musées; typologie structurelle et formation spatiale dans l’architecture contemporaine; symbolique et métamorphose du sens de l’ouverture. Publications Cahiers thématiques sur: les théâtres, musées, écoles, bibliothèques, équipements sportifs, hôtelsrestaurants, Cahiers thématiques en préparation: viticulture-agriculture, espaces du transport, espaces de méditation, cimetières Bibliographie Une documentation précise relative aux exercices sera fournie à l’étudiant au début du travail. Une bibliographie générale des traités et de l’histoire de l’architecture ainsi qu’une bibliographie spécifique aux lieux et thèmes de l’année seront remises aux étudiants; elles seront commentées et éventuellement complétées en cours d’année. 2e année Atelier du Professeur Pastrick Mestelan Collaborateurs pour l’enseignement Patrick Mestelan professeur De nationalité française, Patrick Mestelan est né en 1947. En 1972, il est diplômé de l’EPFZ et part ensuite à Alger pour un travail de coopération. De 1974 à 1986, il est assistant et premier assistant du professeur Jean-Marc Lamunière et assume une charge de cours. De 1982 à 1984, il est professeur invité à l’Ecole d’architecture de l’Université de Genève où il est nommé professeur adjoint en 1985. En 1993, Il est professeur invité à l’Université de Pennsylvanie ”The Graduate School of Fine Arts ", aux Etats-Unis. Nommé professeur à l’EPFL en 1988, il enseigne le projet d’architecture en 2e année en orientant son enseignement sur l’espace et les édifices publics, comme prétexte à une approche où l’architecture est concomitante à la forme urbaine. De 1992 à 1994, il est président de la commission d’enseignement et de 1994 à 1997, il est chef du département d’architecture. Il dirige, en association avec Bernard Gachet, un bureau d’architecture à Lausanne. On lui doit notamment l’Ecole de la construction et les bâtiments administratifs de la Fédération Vaudoise des Entrepreneurs, à Tolochenaz, le collège de Gland, le centre paroissial de Saint Amédée, ainsi que la polyclinique médicale universitaire à Lausanne. Marc I. Bretler Né à Lausanne en 1969. Diplôme EPFL en 1996. Master of Science in Advanced Architectural Design, Columbia University à New York en 1998. Collabore aux bureaux de Peter Eisenmann et Bernard Tschumi à New York, responsable de projet chez Rodolphe Luscher à Lausanne. Bureau indépendant à Lausanne depuis 1999. Editeur associé de la revue a+u (Architecture et Urbanisme) à Tokyo depuis 1998. Membre du Comité de rédaction de JA (The Japan architect) à Tokyo depuis 1998. Assistant di Professeur Patrick Mestelan à l’EPFL depuis 1999. Conférencier à Julalonghorn University et au Thaï Institute of technology, Bangkok; Barnard College, New York. Critique invité au Sci-Arc (Southern California Institute of Architecture), Los Angeles, PENN (University of Pennsylvania) à Philadelphie, et à l’ITHA de l’EPF Lausanne. Auteur d’articles publiés notamment dans Archimade, a+u, AP+, JA, Schinkenshiku et Encyclopedia of Modern Architecture, Fitzroy Dearborn Publishers. Robert Ruata Né à Turin en 1949. Maturité classique à Genève en 1968. Diplôme de l’Ecole d’Architecture de l’Université de Genève en 1975. Assistant du Professeur Tita Carloni à l’EAUG de 1978 à 1982. Assistant du Professeur Patrick Mestelan à l’EAUG de 1982 à 1984, puis à l’EPFL depuis 1986. Exerce une activité indépendante à Genève en association avec A. Burnier et A. Robert Tissot (BRTR architectes) depuis 1981. Divers articles publiés dans Archimade, Faces, Art+ Architecture. Musicien, membre de la SUISA. Barry Stanton Né en 1958 à E d m o n t o n , C a n a d a . 1981Diplôme d’aménagiste (B.E.S., Hons), University of Waterloo, Canada.. 1987 Diplôme d’architecture (M.arch), Massachussetts Institute of Technology, Cambridge, USA.1987-1997 Collaborateur dans divers bureaux d’architecture aux USA et au Canada, en Angleterre et en Suisse. 1992 Association Lyon & Stanton, architectes, Lausanne. 1989-1999 Assistant de projet et de théorie de l’architecture à l’EPFL auprés des Professeurs von Meiss, Chipperfield, McCleary, Zardini et Mimram. Depuis 1999, Assistant de projet et de théorie de l’architecture dans la chaire du Professeur Mestelan à l’EPFL. 23 2 e année 1er cycle Atelier du Professeur Luca Ortelli Assistants Massimo Giordani Marco Svimbersky Pascal Tanari Secrétariat Lydia Roduit L'objectif principal de l'atelier est d'augmenter la maîtrise des moyens techniques et formels que les étudiants ont eu l'occasion de connaître durant leur première année d'étude. Le projet d'atelier, ainsi que les cours théoriques, les séminaires et les exercices fourniront l'occasion d'approfondir la connaissance de l'histoire de l'architecture de notre siècle. L'accent sera posé sur les aspects du projet liés à sa construction. Le but didactique consiste à rendre les étudiants conscients des implications formelles de chaque choix constructif ou technique. Cette démarche sera toujours fondée sur une confrontation directe avec l'architecture en tant qu'expérience transmissible. Chaque projet sera, par conséquent, inscrit dans le cadre thématique que l'étudiant découvrira et précisera au fur et à mesure du développement de son travail. La démarche projectuelle sera, en effet, basée sur trois points fondamentaux. Le premier consiste dans la confrontation directe avec une série de projets ou de bâtiments du passé ou contemporains. Ceci permettra à chaque étudiant de connaître les éléments principaux du travail d'un architecte déterminé, ou bien d'un groupe d'architectes, et d'approfondir les thèmes plus proches à son projet. Ce dialogue continu avec les bâtiments et les projets qui les ont précédés, donnera aux étudiants la conscience de participer, par leur travail, à une expérience collective. En plus, la confrontation directe avec une problématique définie et avec le travail des architectes qui se sont penchés sur les mêmes sujets constituera aussi un moyen efficace d'éviter l'approximation et le manque de précision quant aux intentions du projet et à sa construction Le deuxième point correspond, par contre, à la simultanéité de différentes échelles projectuelles. Cette attitude garantira le contrôle de tous les aspects de la construction et constituera une manière de concevoir la forme architecturale en tant que résultat d'une série d'opérations rationnelles. Une telle démarche se pose l'objectif de démonter la vision selon laquelle le projet correspond à une séquence qui, à partir de la grande échelle, trouve son aboutissement dans le réglage des détails. Les étudiants seront, par contre, confrontés avec la vérification immédiate des conséquences de leurs choix à tous les niveaux et dans tous les aspects du projet. Le troisième point consiste dans l'adaptation du projet aux conditions du contexte. Dans ce sens, le processus d'élaboration sera considéré comme une sorte de négociation entre les aspirations idéales et les contraintes physiques et rationnelles du projet. Deux projets d’habitation en ville Le projet d'architecture n'est pas seulement un acte technique. Cette activité, intellectuelle et pratique en même temps, représente toujours l'occasion de réfléchir autour de thèmes qui ne sont pas forcément liés au programme fonctionnel. Dans le cas des exercices proposés, l'objet est lié à l'habitation urbaine et les thèmes architecturaux seront à développer en relation avec les caractères de la ville de Lausanne. Projeter une maison d'habitation dans le contexte lausannois implique la prise en compte des caractères que ce type de bâtiment a assumé dans le temps, en essayant d'enregistrer les éléments constants plutôt que d'en souligner les différences. Le travail d'atelier et les activités qui se dérouleront dans la plage horaire des cours théoriques - séminaire et cours ex cathedra - traiteront le thème de l'habitation dans une perspective historique en privilégiant deux points d'observa- 24 2e année Atelier du Professeur Luca Ortelli Split, relevé typologique du centre historique. Situation en 1966. tion spécifiques correspondant à deux expériences fondamentales dans l'architecture de notre siècle: le rationalisme et le traditionalisme. L'objectif consiste dans la démonstration, à la foi théorique et pratique, de la possibilité de faire référence, aujourd'hui, à ce deux patrimoines, sans les considérer nécessairement opposés. L'héritage du rationalisme constitue un passage incontournable dans le processus du projet contemporain et, au même titre, la leçon du traditionalisme pourrait représenter un instrument très utile pour tout ce qui concerne la proposition d'une série d'éléments de la construction que la pratique contemporaine a mis de coté ou trop souvent oublié. On regardera les témoignages du passé avec un œil à la fois nostalgique et progressiste: un œil capable de considérer l'héritage du passé comme une richesse, avec la conscience des besoins et des exigences qui caractérisent le présent. Cette démarche sera abordée selon une vision précise qui met au centre la question de la continuité entre les cultures architecturales et constructives de Lausanne et la réalisation d'une maison, aujourd'hui et dans un contexte précis. L'accent sera posé sur deux aspects spécifiques: la domesticité de la maison (la tautologie est voulue) et ce qu'on pourrait définir son "caractère lausannois". L'hypothèse de travail se base sur la possibilité de proposer des éléments typiques de l'architecture domestique lausannoise en faisant naturellement référence à la définition de type - opposée à celle du modèle - donnée par Quatremère de Quincy. "Domesticité" et "caractère lausannois" ne seront pas des notions opposées ou en contraste, mais plutôt deux aspects de la même question. Ces notions seront abordées et développées au niveau typologique et, très 25 2e année Atelier du Professeur Luca Ortelli concrètement, sur le plan de leur construction, dans un équilibre délicat et difficile entre les exigences domestiques et les règles de construction de la ville. Une telle démarche, qui demande la simultanéité des échelles de projet et la référence continue à un patrimoine connu, est confirmée par les mots d' Adolf Loos à propos de sa manière de concevoir l'enseignement de l'architecture. "Ma méthode consiste à étudier sans attendre tous les détails techniques et architectoniques d'un projet. L'exécution extérieure se rattache à la tradition au point exacte où les architectes viennois l'ont abandonnée. [...] Les projets doivent être conçus en partant de l'intérieur; les planchers et les plafonds (parquets et caissons) constituent l'élément premier, la façade l'élément secondaire. On attache beaucoup d'importance à une exacte répartition des espaces et à un ameublement correct." (Adolf Loos, Mon école d'architecture, 1913) Le radicalisme de cette prise de position n'a rien de l'exagération rhétorique mais montre, au contraire, la précision d'une pensée que l'on retrouve aussi dans les œuvres réalisées de Loos. Par conséquent, la valeur de ses affirmations, au-delà des références à Vienne, est tout à fait générale et encore valable aujourd'hui. 26 2e année Atelier du Professeur Luca Ortelli Collaborateurs pour l’enseignement Luca Ortelli professeur Né à Sorengo (TI) en 1956. Diplôme d'architecte, Politecnico di Milano, en 1983. Rédacteur de la revue Lotus International ,de 1980 à 1990. Codirecteur de la collection des guides d'architecture "Stella Polare", depuis 1988. Assistant au Département d'architecture de l'EPFZ, 1983-86. Professeur de projet et théorie de l'architecture à la Scuola Tecnica, Lugano, 1985-89. Visiting critic à l'Université de Miami, en 1987. Suppléant chargé de cours à l'EAUG, 1989-91. Professeur à l'EAUG, 1992-97. Professeur invité à SCI ARC, Vico Morcote, 1994-96. Projets: Nombreux projets et concours depuis 1980. Concours ”Archivio cantonale e altri uffici statali” à Bellinzone, et réalisation. Publications et médias: Rédaction des Quaderni di Lotus consacrés à Santiago Calatrava, 1988 et Giorgio Grassi, 1990. Collaboration aux journaux tessinois "Il quotidiano" et "Politica nuova". Collaboration avec Pagina Culturale de la Radio Suisse Italienne. Nombreux articles dans Lotus International, Urbanistica, Phalaris, Faces, R i v i s t a Te c n i c a , D o m u s , We r k , Bauen+Wohnen. Massimo Giordani Né à Roveredo en 1966. En 1992 Diplôme en Sciences sociales IES à Genève. Diplôme en architecture à L ’ I n s t i t u t d’Architecture de l ’ U n i v e r s i t é de Genève en 1998. Assistant du Département d’Architecture de l’Ecole polytechnique fédérale d e Lausanne depuis 1999. Collaborateur dans le bureau d’architecte Dolta-Bulloni à Casiano en 1999. Architecte associé de MAS architetti à Lumino depuis 2000. Nombreux projets, réalisations et concours. Marco Svimbersky Né à Locarno en 1969. Diplômé en architecture à l’EPFL en 1996. En 1999, Assistant au Département d’Architecture de l’EPFL du Professeur invité Fabio Reinhart et du Professeur invité Giorgio Grassi de 1999 à 2000. Assistant au Département d’Architecture de l’EPFL du Professeur Luca Ortelli depuis 2000. Travaux et réalisations auprès du bureau Ph. Gueissaz à Ste - Croix de 1996 à 2000. Projets et concours en collaboration avec S. Pavlovic à Lausanne depuis 1999. Pascal Tanari Né à Genève en 1964. Diplômé en architecture à l ’ E c o l e d’Architecture de l ’ U n i v e r s i t é de Genève en 1992. Assistant à l’Ecole d’Architecture de l’Université de Genève de 1994 à 1997. Assistant au Département d’Architecture de l’EPFL depuis 1997. Professeur invité à l’Ecole d’Architecture de Nancy en 19992000. Activités indépendantes à Genève depuis 1994. Plusieurs projets et réalisations architecturales, notamment dans le domaine de l’habitation et nombreux projets de concours. Coordinateur de la revue Faces depuis 1997. Publication de nombreux articles dans les revues Archithèse et Faces sur l’architecture contemporaine et du XXe siècle. Editeur de l’ouvrage monographique “Le cinéma Manhattan de Marc-Joseph Saugey : révélation d’un espace” en 1992. 27