Dossier La seconde surprise de l`amour

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Dossier La seconde surprise de l`amour
DOSSIER DE PRESENTATION Helvetic Shakespeare Company La seconde surprise de l’amour Marivaux création Théâtre de l’Orangerie, du 24 juin au 12 juillet 2014 Mise en scène Valentin Rossier Distribution : Marie Druc, José Lilo, Anna Pieri, Paolo Dos Santos, Pierre Banderet, Valentin Rossier Scénographe : Jean-­‐Marc Humm, Eclairagiste : Jonas Bühler, Costumière : Nathalie Matriciani, Administratrice : Beatrice Cazorla CREATION THEATRE DE L'ORANGERIE DU 24 JUIN AU 12 JUILLET 2014 TOURNEE Théâtre du Passage les 28 et 29 octobre (scolaire le 28.10 à 14h) Théâtre de Grand-­‐Champ Gland le 30 octobre Grange de Dorigny Lausanne, du 5 au 9 novembre Théâtre du Crochetan Monthey le 13 novembre Théâtre Benno Besson Yverdon le 14 novembre Auditorium de Seynod Annecy le 18 novembre (scolaire le 18.10 à 14h) Espace Nuithonie Fribourg du 19 au 22 novembre LA SECONDE SURPRISE DE L'AMOUR De Pierre de Marivaux L'attirance, inévitable pour l'écriture et le théâtre de Marivaux, ne peut être que l'observation du comportement amoureux, et de ses contradictions. L'accent essentiel en est bien entendu l'orgueil, que l'auteur souligne fortement chez ses personnages, désireux d'aimer et d'être aimés avant tout. Les sentiments sont toujours alambiqués, et le discours reflète une mathématique du verbe des plus subtiles. Plus encore, la préciosité des dialogues de ces êtres en mal d'amour, nous transporte dans un univers métaphysique, où seule existe la complexité cruelle du sentiment amoureux. Marivaux c'est un monde, un espace lunaire qui ne permet qu'une seule préoccupation : comment gagner le cœur de l'être désiré sans perdre une once de dignité. C'est ce qu'on appelle le marivaudage, voire le badinage, car tout passe par la parole, tout est verbe. L'intelligence des malentendus poussée à l'extrême par l'orgueil, provoque pour le plus grand plaisir du spectateur, à des situations de jeu des plus cocasses et des plus énergiques. Le théâtre de Marivaux est un théâtre de tréteaux. Ce qui correspond de nos jours à l'équivalent d'un plateau nu. Les corps ambitieux du noble sentiment incarné par les acteurs, n'ont pour écho que l'espace vide. Exceptés certainement des projecteurs disposés dans cet espace, qui feront office de décors (tels les éclairages d'une salle d'opération, mais cette fois ci afin de disséquer le sentiment amoureux...) Les silhouettes seront d'un accent contemporain, à l'exception des visages et des coiffures. Faciès fardés, mouchetés…Perruques XVIIIème, peut être, afin de polariser la préciosité du langage. Ceci permettant aussi une dissonance d'une époque à une autre, sans pour autant s'enfermer à une reconstitution historique, mais suggérer davantage l'époque avec l'artifice du maquillage qui lui est propre. Le marivaudage ou l'art de l'amour au féminin Le nom de Marivaux a donné naissance au verbe « marivauder » qui signifie échanger des propos galants et d'une grande finesse, afin de séduire un homme ou une femme. Par extension a été crée le mot marivaudage : « mélange de métaphysique, de locutions triviales, de sentiments alambiqués et de dictions populaires le plus subtil ». Ce mot décrit un certain type de dialogue amoureux (dont les comédies de Marivaux offrent le modèle), il renvoie à une certaine façon de vivre l'échange sur le mode de la galanterie et du badinage. C'est dans ce sens large que le mot est de nos jours le plus couramment employé pour désigner une atmosphère enjouée et spirituelle, des rapports amoureux fondés sur le jeu de la séduction. L'ampleur poétique de l'écriture de Marivaux réside à mon sens dans deux constantes contradictoires qui sont d'une part, la drôlerie des comportements amoureux, et d'autre part, la cruauté que l'amour inflige aux sentiments amoureux. Car souvent l'amour se confond à l'amour propre. Les distorsions de la pensée et du langage des sentiments sont les miroirs déformant d'une véracité sentimentale et chimique éprouvée par l'attirance des deux sexes. C'est la complexité de l'honnêteté amoureuse et de sa spontanéité qui se trouve continuellement confrontée tout au long de la pièce à l'orgueil des amoureux. Thème central de son œuvre : l'amour ; chaque personnage désire en faire l'expérience; il s'y laisse souvent prendre par surprise ; des pièges sont tendus par l'ordre social mis en question le temps de la pièce. De plus, le personnage est souvent pris entre amour et amour-­‐
propre, sans pouvoir déceler la différence entre ces deux sentiments. En revanche, Marivaux ne dresse pas d'obstacles extérieurs à l'amour entre ses personnages (fréquents au contraire chez Molière : pères ou mères abusifs en particulier) : l'obstacle est intérieur et la lutte se fait dans le cœur des jeunes gens. Cf. Citation de Marivaux : « J'ai guetté dans le cœur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l'amour, lorsqu'il craint de se montrer, et chacune de mes comédies a pour objet de le faire sortir d'une de ces niches : c'est tantôt un amour ignoré des deux amants, tantôt un amour qu'ils sentent et qu'ils veulent se cacher l'un l'autre ; tantôt enfin un amour incertain et comme indécis, un amour à demi. » L’histoire La Surprise de l’amour est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux représentée pour la première fois le 3 mai 1722 par les Comédiens italiens à l’Hôtel de Bourgogne. Réticences d’un amour qui s’ignore ou qui se combat lui-­‐ même, aveux retardés par la pudeur, paroles qui démentent les sentiments, tels sont les traits charmants de cette comédie que Théophile Gautier estimait le chef-­‐ d’œuvre de Marivaux. La Comtesse est une veuve qui se dit inconsolable. Le chevalier est décidé à pleurer à jamais l'infidélité de sa maîtresse Angélique. Des épanchements mutuels les amènent à une estime réciproque, à une amitié exclusive puis, enfin, sous l'action de la jalousie qu'excite un certain marquis épris de la comtesse, à un amour déclaré et, en dépit de la morale et des intrigues du pédant Hortensius, à un mariage. Une domestique subtile, Lisette, et un valet naïf, prénommé Lubin, concourent à provoquer ce dénouement. Personnages •
La Marquise, jeune veuve : Marie Druc •
Le Chevalier: Valentin Rossier •
Le Comte: Roberto Molo •
Lisette, suivante de la Marquise : Anna Pieri •
Lubin, valet du Chevalier : Paolo Dos Santos •
Hortensius, pédant : José Lilo Pierre de Marivaux Né à Paris (France) le 04.02.1688 ; Mort à Paris (France) le 12.02.1763 Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, couramment appelé Marivaux, est un homme de lettres né le 4 Février 1688 à Paris. En 1710, il se lance dans des études de droit afin de devenir avocat et de remplacer son père, fonctionnaire royal. Il est en relation avec de nombreux artistes et intellectuels qu'il rencontre notamment au salon de Mme de Lambert. Auteur principalement de pièces de théâtre, Pierre Carlet de Chamberlain de Marivaux, inspiré par la commedia dell ‘ arte, écrit surtout pour la Comédie-­‐Française et la Comédie-­‐
Italienne. Avec l'appui de Fontenelle, il publie sa première pièce de théâtre "Le Père prudent et équitable", mais également son premier roman Ses pièces de théâtres remportent pour certaines un grand succès populaire : La Surprise de l'amour en 1722, La Double inconstance en 1723 et Les Fausses confidences en sont quelques exemples. Il y est le plus souvent question d'amours légères, ce que l'on appellera plus tard le "marivaudage". Cependant, à cette apparente légèreté s'ajoute dans ses pièces une subtile critique des inégalités sociales. Valentin Rossier Metteur en scène & comédien né 1964 Il se forme à l'Ecole Supérieur d'Art Dramatique (ESAD) de Genève. Depuis, il n'a cessé de fouler les planches et de signer des mises en scène marquées par un imaginaire et une esthétique singulier. En 1994, il fonde l'Helvetic Shakespeare Company avec Frédéric Polier. S'il fréquent assidûment les écritures de Shakespeare et de Ödön von Horvàth, il monte également des auteurs tels que Brecht, Agota, Kristof, Grumberg, Tom Stoppard Heinrich von Kleist, Tchekhov. Parmi ses dernières mises en scène sont (il joue toujours un rôle dans ces pièces) : Hamlet ou l'anatomie de la mélancolie de William Shakespeare, création 2013, La Ronde d'Arthur Schnitzler, création et tournée 2012, reprise et tournée 2013, Qui a peur de Virginia Woolf au Théâtre de l’Orangerie en été et automne 2011 et reprise et tournée en 2013, Richard III au Théâtre du Loup et en tournée en automne 2010, Platonov, d’Anton Tchekhov, création au théâtre de Carouge janvier 2010, où il tient le rôle titre ; Un contrat, western psychanalytique de Tonino Benacquista, création au Théâtre du Loup en septembre 2009 et reprise en au Théatre Vidy-­‐Lausanne en mars 2010 ; La noce chez les petits bourgeois de Brecht au Théâtre du Loup (2008). En tant que comédien, en dehors de ses propres mises en scène, il a travaillé sous la direction de Claude Stratz, Letizia Quintavalla, Katarina Thalbach, Gianni Schneider, Dominique Catton, Eric Salama, Frédéric Polier, Raphaël Bermudez, Bernard Meister. Marie Druc comédienne Née en 1974 Diplômée de l'ESAD, Marie Druc a travaillé dans différents spectacles en Suisse Romande En France et Belgique. Elle a notamment travaillé avec Jean Liermier, Valentin Rossier, Dominique Pitoiset, Michel Kacenelenbogen, Dominique Catton, Georges Guerreiro, Paul Desveaux ou avec sa compagnie Clair Obscur sur des textes de Molière, Tchekov, Lagarce, Shakespeare, Marivaux, Fabrice Melquiot, Marie Ndiaye, Albee, Supervielle. Elle a également travaillé pour la radio et la télévision Suisse Romande notamment dans la série « L'heure du secret » réalisée par Elena Hazanov. Anna Pieri Comédienne Née en 1977 Diplômée de la Haute Ecole de musique et d’art dramatique Bienne/Berne en 2000 (classe de piano de Rada Petkova), puis de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève en 2004, Anna Pieri a reçu le Prix René Abib -­‐ Isabelle Villard en 2004. Au théâtre, elle travaille en Suisse et en France sous la direction notamment de Julie Coutant (Slow Devant), Valentin Rossier (La Ronde), José Lillo (Le petit maître corrigé), Omar Porras (El Don Juan), Anton Kouznetsov (Monsieur de Maupassant, Le Russe sans douleur), Jean Liermier (Les Caprices de Marianne, Peter Pan), Philippe Suberbie (Marcia Hesse, La Noce), Frédéric Polier (Mein Kampf, farce), Eric Salama (Hamlet) Au cinéma, elle a tourné dans les films de Helena Hazanov (Les Caprices de Marianne, Sam), Alain Tanner (Paul s’en va), David Maye (Angela) Léo Maillard (Eclipse), Pierre Morrath (Fin de l’histoire) José Lillo Comédien Né en 1970 Acteur et metteur en scène, il est diplômé de l’école de théâtre Serge Martin. En tant de comédien, il joue entre autre avec Françoise Courvoisier (le rôle de Jean dans Jean la Vengeance), Lorenzo Malaguerra (le rôle de Mercutio dans Roméo et Juliette) et Dominique Ziegler (le rôle de Calvin dans Le Maître des Minutes). Avec Valentin Rossier il a joué le rôle de …….. dans Hamlet ou l’anatomie de la mélancolie en 2013-­‐ En 2012, il crée Elseneur-­‐Machine au théâtre de Saint-­‐Gervais et Le Petit-­‐maître au Théâtre de l’Orangerie. En 2009, il recrée à la demande Jean Liermier Les Nuits Blanches au Théâtre de Carouge. En 2007, il adapte, met en scène et joue Troisième Nuit de Walpurgis au Théâtre de Saint-­‐
Gervais. Pierre Banderet Comédien Né en 1964 Formation : Ecole Romande d'Art Dramatique & Conservatoire de Paris Paulo dos Santos Comédien Né en 1973 Paulo dos Santos travail depuis plus de 10 ans comme acteur. Depuis 2005 il crée ses propres spectacles qu’il met en scène. Les créations de films et de vidéos ont toujours fait partie intégrante de ses créations. Il a entre autre joué pour Andréa Novicov dans Doux Oiseaux de Jeunesse, dans le Pélican de Strindberg pour Sonia Rickli. Il partage son temps entre des projets scéniques et le cinéma, il tourne notamment dans la série „10“ réalisé par Jean Laurent Chautems (Prix de la meilleure série à la Rochelle en 2009) pour laquelle il sera nominé comme meilleur acteur pour le prix Swiss Perform 2010. Il a tourné également dans CROM de Bruno Deville 2012. Il a récemment tourné pour la série de Véronique Reymond et Stéphanie Chuat A Livre Ouvert (Isabelle Gelinas, François Morel) qui sera diffusé ce printemps 2014 Jonas Buhler Eclairagiste Né en 1978 Il est de formation universitaire (Journalisme, et littérature hispano-­‐américaine, Venezuela ; Ethnologie et Histoire de l’Art, Suisse), Jonas Bühler apprend la photographie à Bruxelles. Concepteur de lumières indépendant, il collabore avec de nombreuses compagnies de danse et de théâtre et poursuit des recherches visuelles avec plusieurs chorégraphes, auteurs et artistes contemporains. Il signe depuis 2004 des créations sur les principales scènes de Suisse et à l‘étranger (Zagreb, Londres, Dresde, Caracas). En collaboration nottament avec Paula Restrepo, Tibaire Useche, Young Soon Cho, Marcel Leemann, Jaime Rogers, Valentin Rossier, François Gremaud, Dorian Rossel, Andrea Novicov, Martine Paschoud, Joël Maillard, Robert Sandoz. Il poursuit parallèlement ses activités de photographe et de concepteur d‘images à travers divers projets et publications (Fundacion Tres Cantos : ethnographie par l’image, Ministère de la Culture, Venezuela) et travaille à des projets personnels dans différents pays. Nathalie Matriciani Costumière Née en 1964 Après avoir obtenu le diplôme de costumière à l’ENSATT (Rue Blanche) à Paris en 1984, elle crée des costumes de tout style et de toute époque, et sur certaines productions elle s’est aussi occupée du maquillage et des perruques. Elle travaille en Suisse et en France. Elle travaille en tant que costumière réalisatrice pour de multiples et diverses productions : Théâtre du Campagnol , Maison de la Culture de Bobigny, CDNA Grenoble, Festival d’Aix en Provence. Puis, en plus de son travail de réalisation, elle prend en charge l’assistanat costumes auprès de la Comédie de Genève, Théâtre de Vidy, Maison de la Culture de Bobigny et le Festival d’Avignon, Théâtre Kleber Meleau, Théâtre d’Anger, Théâtre d’Orléans. Elle collaborera directement avec les metteurs en scène tels que Valentin Rossier, Raoul Pastor, Jean Liermier Dominique Catton, Paul Desveaux, Martine Paschoud, François Rochaix, Claude Stratz. Elle a également été assistante sur 2 longs métrages et un téléfilm avec la réalisatrice Aline Isserman. 

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