Opmaak 1

Transcription

Opmaak 1
MALINES
Rudy Sap et Philippe Vandevyvere :
« Malines est et reste une ville du meuble »
Rudy Sap (42) et Philippe Vandevyvere (55) ont – sans le savoir – beaucoup de points communs. Ils passent beaucoup de temps dans leur voiture.
Avec respectivement Gautier et Thor dans leur por tefeuille, ils sont tous
deux responsables de marques impor t antes sur un grand marché. Ils ont
tous les deux suivi une formation en marketing et aiment leur métier. En
outre, ils attendent avec impatience le Salon du Meuble de Malines qui es t
à chaque fois synonyme de bonnes af faires pour eux. Meubihome les a
invités lors d’une soirée hivernale dans l’ét ablissement ‘Den Beer ’, une
ins titution sur la discrète Grand Place de la V ille du Meuble.
20
- FEVRIER 2009
MALINES
Meubihome: A quel point vous connaissez-vous ?
Rudy Sap : « Je passe régulièrement devant l’usine de Thor.
Et je pense souvent à Philipe lorsque je vois des meubles de
Thor chez des clients que je visite. Je me dis alors, ce
Vandevyvere fait quand même de belles choses. »
Philippe Vandevyvere : « Nous nous sommes déjà rencontrés une fois chez un fournisseur, où nous avions rendez-vous
ensemble. C’est assez rare. Chacun a ses propres rendez-vous
et respecte son programme. Je sais que Rudy vend du Gautier
en Belgique et aux Pays-Bas et qu’il est originaire de Flandre
occidentale. Je suis également de la même province, plus
précisément d’Assenede, juste à la frontière. »
Mh: Mais je pensais que vous étiez Malinois… Je voulais
interviewer des Malinois.
PV: Depuis le début de ma carrière, j’habite à Bonheiden,
une commune à la périphérie de Malines et je me sens vraiment Malinois, surtout parce que je suis également supporter jusqu’au bout des ongles du KV Mechelen.
Sap : J’habite à Ruddervoorde, mais je dors à Malines pendant le Salon du Meuble. Je suis donc Malinois quelques
jours durant. Pendant le Salon du Meuble, je m’implique à
100% et je trouve que c’est un peu loin et risqué de faire le
trajet jusqu’à Ruddervoorde.
Mh: Vous êtes des dinosaures dans le secteur de l’ameublement ?
Sap : Sauf pendant mon service militaire comme fantassin,
j’ai toujours travaillé dans les meubles. En 1987, j’ai lancé
l’usine de meubles De Eikel à Zwevezele, mon village natal.
En 1989, j’ai rejoint Gautier et le monde s’est alors ouvert à
moi. Eddy (Moens ndlr.) fut un maître exceptionnel. Gautier
est une entreprise fantastique. Le côté commercial est une
spécialité maison. Mon père était négociant en bière et je
l’accompagnais chez les clients dans ma jeunesse. ‘Un casier
de bière et deux casiers de limonades et peut-être encore un
casier de bière de table, madame’. J’ai appris ça dès ma plus
tendre enfance. Tout comme la volonté de communiquer, de
vendre qui me procure encore du plaisir chaque jour. En
outre, nous avons un job agréable, avec beaucoup de temps
libre. Et j’aime me déplacer ; mon bureau, c’est ma voiture… »
Vandevyvere : « J’ai étudié le marketing et le commerce à
Courtrai. J’ai commencé dans les meubles de bureau chez
Ahrend. Un autre monde car vous y faites des offres pour les
ministères et les services publics, mais vous y apprenez également la vente. En 1997, je me suis lancé comme représentant indépendant chez Thor. J’ai d’abord pris en charge une
seule province, ensuite deux et du travail s’est ajouté sans
cesse. A l’heure actuelle, je sillonne toute la Belgique et le
Luxembourg. Auparavant, il y avait un représentant par province chez Thor. Avec la concentration du négoce, beaucoup
de choses ont changé. Dans le passé, on pouvait prévoir six
rendez-vous par jour. Le trafic était moins dense et la zone à
couvrir plus petite. Aujourd’hui, si je réussis à placer trois
rendez-vous sur une journée, je suis déjà plus que satisfait. »
Mh: Votre fils débutera bientôt dans le secteur, chez Pifu.
Pensez-vous que ce soit une bonne idée ?
Vandevyvere : Mon fils a étudié les sciences de la communication. Il s’agit d’un jeune homme volontaire qui sait ce qu’il
veut. Alors qu’il ne trouvait pas de job qui lui convenait dans
le monde des médias, il a été engagé chez Truvo, les Pages
d’Or. C’est une bonne école, mais exigeante à la fois. Et il
vient donc de débarquer chez Pifu. Il va de soi que je vais l’aider un peu ; c’est en effet mieux si vous connaissez un peu
mieux le secteur et maîtrisez ses sensibilités. Mais ensuite, il
devra voler de ses propres ailes. En outre, je trouve que notre
secteur a besoin de sang neuf. Je suis dans le secteur depuis
35 ans et lorsque je regarde autour de moi, je constate que je
suis un des plus jeunes. C’est dommage, car c’est un secteur
agréable. Nous vendons un produit sensible aux modes et
c’est gai à faire. »
Sap : « Ce que vous dites me parle également. C’est justement
cette ambiance jeune, cette dynamique qui me plait tellement
chez Gautier. Cette firme a toujours investi dans les jeunes.
AVOCAT
WINAND VAN ROSSUM
Droit de la distribution
Fonds de commerce et droit des marques
Pratiques du commerce et droit de la consommation
Récupération de créances
Rue de l’église 55 - 1640 Rhode-St-Genèse
T 02/358.50.58 - F 02/358.63.39
GSM: 0495/54.98.76
www.winandvanrossum.be
FEVRIER 2009 -
21
MALINES
Après une première expérience dans la Meubelfabriek de
Eikel, j’ai soudainement débarqué dans une entreprise très
ouverte et parfaitement organisée qui employait plus de
1.000 personnes. Elle est malgré tout encore dirigée à l’heure actuelle de manière familiale et la famille Soulard est toujours abordable. La gamme de produits est bien étudiée et
correspond au marché. Elle est développée par des dizaines
de jeunes. Cela me plait. C’est également agréable d’être
impliqué dans ce processus de développement en tant que
directeur des ventes. Je ne suis pas là pour brider la créativité de ces designers, mais chez Gautier, vous pouvez participer au trajet de développement pour mettre au point un produit vendable et conforme au marché. Tout est parfaitement
orchestré. En tant que jeune, vous disposez de toute la liberté nécessaire pour être créatif.
Mh: Comment Thor s’est-il retrouvé à Malines ? Vous
étiez des fans de Courtrai de la première heure.
Vandevyvere : « Cela fait cinq ans que nous sommes à
Malines et j’ai remarqué comment ce salon a grandi sur le
plan du contenu, de la forme et du marketing. Nadine
Janssens mérite une salve de louanges pour tout cela. Avant
Malines, il y avait Courtrai, mais ce salon n’est plus viable.
Lorsque nous avons déménagé à Malines, nous avons tout de
suite senti que le moment était très bien choisi, juste après
les soldes. Bruxelles est un salon international qui est parfaitement organisé. Malines est un salon régional qui attire
presque tous les acteurs belges. Et c’est à Malines qu’on fait
de bonnes affaires, parce que le salon est bon enfant et de
taille réduite. »
Sap : « Ce qui me frappe, c’est en effet la présence importante du négoce francophone. En Wallonie, ils parlent encore
toujours des ‘meubles de Malines’. Il s’agit encore d’un
concept là-bas. Presque tous les négociants actifs en
Belgique visitent le salon. »
Vandevyvere : Avec Thor, nous présentons à chaque fois une
nouvelle collection à Bruxelles. Si la réussite est au rendezvous à Bruxelles, nous la mettons au point et nous l’étendons
pour le salon de Malines. Courtrai n’attire pas les négociants
wallons. A Malines, la Belgique francophone est présente en
nombre. A Bruxelles également, ils ne parviennent pas toujours jusqu’à nous. Parfois, j’ai le sentiment que Malines dure
un jour de trop. Mais je peux en dire tout autant de
Bruxelles. Je me tourne à chaque fois les doigts durant ce
dimanche.
Sap : Je ne suis pas d’accord. Pour nous, le dimanche est
important à Bruxelles. J’y vois de bons clients des Pays-Bas.
Des personnes d’autres pays européens qui viennent en
Belgique pour deux jours grâce à l’excellent travail de
Bernard Deheegher, l’ambassadeur de l’industrie belge du
meuble.
Vous pouvez discutez de tous les salons internationaux, le
moins que l’on puisse dire, c’est que nous disposons en
22
- FEVRIER 2009
Belgique d’au moins deux bons salons. Et je pense que nous
devons chérir ce patrimoine, sans chercher à l’élargir. Les
salons professionnels du meuble dans les pays voisins ont la
vie dure en raison des disputes continuelles et, aspect non
négligeable, des prix élevés. Car le prix pour participer à un
tel salon n’est pas anecdotique. Outre l’inscription, il faut
également tenir compte du montage et de la main-d’œuvre
qui ne sont pas gratuits.
Vandevyvere : Malines offre un beau mélange de produits
allant des salles à manger aux salons en passant par les
chambres pour jeunes. La ville est facile d’accès depuis toutes
les régions et on y trouve encore une offre essentiellement
belge qui est mise en valeur de manière optimale. Et il y a
toujours beaucoup de magasins qui achètent belge en premier lieu. A Malines, on constate un bon respect mutuel entre
les négociants et les fournisseurs. On ne va pas à Malines si
on n’a besoin de rien.
Cette image est-elle encore d’actualité ?
Vandevyvere : La Belgique demeure un pays avec une industrie du meuble puissante et des exportations fantastiques,
également dans le chef des négociants. Pensons par exemple
aux magasins le long de la frontière française et néerlandaise. Et dans les Cantons de l’Est, qui ont connu leur apogée,
mais tout de même. Quand on parle de la Belgique à l’étranger, on pense très rapidement aux meubles.
Sap : En effet, les Belges ont une offre magnifique. Je vais souvent aux Pays-Bas et j’y vois souvent des produits Thor dans
les magasins. Dans les maisons de Marseille et de Paris, on
trouve de nombreux meubles belges qui ont été achetés dans
les magasins belges à la frontière. Ce succès est rendu possible grâce à l’industrie du meuble en Belgique, à l’image
positive du meuble dans notre pays et - à tout seigneur tout
honneur, aux deux dames qui ont fait de ces salons des événements incontournables dans notre pays.
PL

Documents pareils

MALINES RESPLENDIRA !

MALINES RESPLENDIRA ! atouts allemands: La Vida et Friedrich Krache, tous deux des nouveaux venus sur le marché belge. »

Plus en détail

MALINES SOUFFRE DE LA DEPRIME DE FEVRIER

MALINES SOUFFRE DE LA DEPRIME DE FEVRIER en salons nous ont appris que les magasins manquent de place libre, parce qu’au cours des derniers soldes les clients ont avant tout commandé des références plutôt que d’acheter les modèles présent...

Plus en détail

MALINES : MEUBLES ET GASTRONOMIE

MALINES : MEUBLES ET GASTRONOMIE A la carte Avec ‘à la carte’ Recor Bedding présentait à Malines un nouveau concept de programme. A l’aide d’une matrice le consommateur peut composer le lit de ses rêves en fonction de l’aspect et ...

Plus en détail