Internet et Commerce Électronique
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Internet et Commerce Électronique
Forum Leonardo Finance du 15 septembre 2004 « Internet et Commerce Électronique» Stratégie d'investissement… et de liquidité des principaux fonds et groupes industriels dans le secteur de l'Internet et du commerce électronique Analyses ......................................................................................................................2 TABLE RONDE: INTERNET ET COMMERCE ÉLECTRONIQUE...............................................9 LES PARTICIPANTS........................................................................................................9 LE DÉBAT................................................................................................................... 12 Profils de sociétés...................................................................................................... 21 DIXET LITEPASS ................................................................................................ 22 EXPEDIA ........................................................................................................... 24 MEILLEURTAUX.COM ......................................................................................... 28 NOMATICA ........................................................................................................ 30 RUEDUCOMMERCE.COM .................................................................................... 32 Les Sponsors.............................................................................................................. 35 Forum organisé en partenariat avec Note : les présentations et synthèses qui sont présentées dans ce compte rendu sont indicatives et ne peuvent être considérées comme une note d’information officielle de la société. Pour toutes informations complémentaires sur ces dossiers vous pouvez contacter Leonardo Finance au 01 47 20 24 88. http://www.leonardofinance.fr/ LEONARDO FINANCE 1 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 ANALYSES L es présentations de marché qui sont réalisées lors des Forums Leonardo Finance ont pour objectif d’apporter un éclairage économique et financier sur les marchés cotés, le marché du capital-investissement, et plus particulièrement sur les marchés technologiques. Lors de ce forum, Euronext a présenté les grandes lignes de la réforme de la cote, et plus particulièrement l’effort mené pour stimuler l’environnement boursier des valeurs moyennes. Les présentations d’IDG Communications France et de Regent Associates ont permis de mesurer la réalité du climat de reprise sur les secteurs technologiques, et plus particulièrement pour les valeurs « Internet ». Euronext : la réforme des marchés, quel impact sur les valeurs moyennes ? La réforme des marchés financiers amorçée en 2003 a été poursuivie depuis le début de l’année et sera effective au début de l’année prochaine. Le travail d’analyse qui a été mené par le comité de pilotage mis en place et les recommandations publiées au mois de mai 2004, permettent de dégager quelques informations clés pour les jeunes entreprises et les valeurs moyennes en général. Les objectifs de la réforme, qui sera effective en 2005, sont les suivants : • Simplifier et améliorer la lisibilité de la cote o o o Ceci se traduit par la mise en place d’une Liste Unique, regroupant l’ensemble des valeurs du Premier Marché, Second Marché et Nouveau Marché au sein d’un marché réglementé unique. Un ensemble de règles uniques tenant compte du cadre européen s’appliquera à l’ensemble des sociétés de la place. Des critères uniques pour les nouvelles admissions à l’Eurolist Des obligations d’information identiques pour toutes les sociétés cotées Création d’un nouveau critère d’identification des valeurs avec 3 groupes de capitalisation. Un nouveau critère d’identification : le groupe de capitalisation permet de repérer les petites et moyennes valeurs Groupe 1 : entreprises dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 Md Groupe 2 : entreprises dont la capitalisation boursière est comprise entre 150 Mio et 1 Md Groupe 3 : entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à 150 M (small caps) Ce nouveau critère complète les critères existants : classification sectorielle, indices, SRD, segments de qualité NextEconomy et NextPrime, etc ... LEONARDO FINANCE 2 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Euronext - Simplification de la Cote Avant Après Après Valeurs Françaises Premier Marché Valeurs Euro Valeurs Internationales Valeurs Françaises Valeurs Françaises Second Marché Valeurs Euro Compartiment Spécial Valeurs Internationales Valeurs Euro Nouveau Marché Compartiment spécial Valeurs Internationales 69 sociétés 133 sociétés 133 sociétés • Dynamiser le marché des valeurs moyennes L’objectif de la réforme est de stimuler et promouvoir le développement du « savoirfaire » des intermédiaires actifs sur le segment des valeurs moyennes : la création d’un label d’expert en small et mid caps fait partie de ce dispositif. Ce label nécessitera de répondre à un certain nombre de critères : Constitution d’une équipe dédiée sur le segment des small et mid caps, incluant analyse financière, marketing et vente Le suivi en analyse financière avec, pour les experts français d’au moins 60 valeurs midcaps, dont au moins 20 « Small caps » (groupe 3) La publication d’au moins une analyse annuelle, des points semestriels, des flashs lors d’événements marquants Il sera accompagné de la part d’Euronext par la promotion et la valorisation du label d’expert en small et mid caps, avec un programme marketing dédié. • Adapter la nouvelle gamme d’indices Maintien des indices CAC 40, SBF 120 et des indices sectoriels 400 à 500 sociétés SBF 250 CAC40 Capi > 500 M NextCAC 20 (*) Capi ≅ 3 Md MidCaps 100 Capi ≅ 300 M SmallCaps 90 Mid&Small Caps 190 Capi > 50 M ≅ 700 sociétés o 1 indice Mid & Small de 190 valeurs LEONARDO FINANCE 3 (*) Nom de code COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Rotation > 5% • Suppression à terme des indices NM, SM et Midcac Création de nouveaux indices valeurs moyennes : méthodologie définie avec les investisseurs selon les standards européens (pondération flottant et liquidité) o 1 indice Mid de 100 valeurs compris entre 300 mio à 3 mrd o 1 indice Small de 90 valeurs avec une limite haute à 300 mio Capitalisation • UNIVERS • Adaptation des indices technologiques (passage de l’indice ITCAC 50 à un indice de 20 valeurs) • Création d’un indice large (400 / 500 valeurs) • Alternext : Offrir de nouvelles opportunités de financement pour les entreprises européennes o o o • La Directive des Services en Investissement favorise l’émergence de marchés non réglementés. C’est une opportunité pour attirer des sociétés européennes à la Cote Des conditions d’accès au marché simplifiées pour les entreprises cherchant à lever des capitaux sur la zone euro Engagements des entreprises assurant une transparence financière et une protection des investisseurs L’agenda de la réforme o Janvier 2005 Passage à la liste unique sur Euronext Paris Démarrage de l’activité des experts en small et mid caps Lancement des nouveaux indices o Courant 2005 Poursuite des travaux pour le déploiement de la liste unique à Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne Alternext IDG : Reprise de l’investissement informatique, mais sur de nouveaux marchés Eric Ochs, directeur général d’IDG Communications France, a dressé un bilan synthétique du marché des NTIC et souligné que si IDC table sur une reprise de l’investissement informatique au niveau mondial, cette reprise se fera sur de nouveaux axes géographiques, l’essentiel de la croissance pour les prochaines années se trouvant sur les marchés chinois, indien et russe. La présentation de l’investissement informatique au niveau mondial depuis 40 ans montre clairement qu’après une période de forte croissance au cours des années 90, liée à la consolidation de la micro-informatique dans les entreprises et à la montée en puissance de l’Internet et des applications en réseaux, le marché a enregistré un ralentissement brutal au début des années 2000. Selon IDC, la reprise mondiale sur les marchés NTIC est bel et bien engagée, mais elle restera modérée sur les marchés matures (Etats-Unis et Europe de l’Ouest). LEONARDO FINANCE 4 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Graphique 1 – Investissement NTIC et croissance dans le monde depuis 1960 $1,000 $900 $800 $700 $ Billions $600 $500 $400 $300 $200 $100 $0 1960s 1970s 1980s 1990s 2000s Source: IDC 2004 Si la reprise de la croissance est une bonne nouvelle pour les constructeurs et éditeurs (matériels et services) dotés d’un positionnement mondial, elle l’est moins pour les zones géographiques matures telles que les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest, sur lesquelles la reprise de l’investissement ne permettra pas de revenir à une croissance à deux chiffres. Les prévisions de croissance d’IDC au niveau mondial font ressortir des différences importantes entre les pays émergents et les marchés plus matures : La croissance sera inférieure à 4% en Europe pour la période 2005-2008, bien que les nouveaux marchés de l’Union Européenne permettent de tirer une croissance globale pour la zone à 11,7%. La Chine, l’Inde et la Russie représentent aujourd’hui l’essentiel du potentiel de croissance de l’industrie informatique et télécoms au niveau mondial pour les prochaines années. Graphique 2 – Prévisions de croissance des marchés NTIC pour la période 2005-2008 18,8% 18,8% 13,9% 11,70% 4,0% 3,9% US WE 3,0% CEE Japan China India Russia sur les principaux marchés mondiaux (source IDC 2004) Le marché français en croissance de 4,3% pour 2005 LEONARDO FINANCE 5 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 S’inscrivant dans un climat économique de reprise modérée, le marché français est sur une pente de croissance de 4,3% pour l’année 2005, selon IDC. L’industrie informatique et télécoms, qui représente 44 MdE, est aujourd’hui un secteur industriel majeur en France, derrière l’industrie pharmaceutique (50MdE) mais devant l’industrie textile (35MdE). Selon IDC la croissance du marché sera tirée en 2005 par trois tendances fortes de la demande, auxquelles les fournisseurs vont devoir s’adapter : - développement d’une informatique « flexible » (outsourcing, informatique « on demand », serveurs modulaires blade, etc) - applications et infrastructures liées à la mobilité - adaptation aux process « métier » des entreprises. Les chiffres clés du marché informatique français 2003-2005 2003 M 2004 M Croissance 2004 2005 M Croissance 2005 Matériel 12 442 13 007 4,5% 13 550 4,2% Logiciel 7 822 8 231 5,2% 8 756 6,4% Services 21 920 22 320 1,8% 23 137 3,7% Total 42 184 43 557 3,3% 45 443 4,3% Source : IDC, 2004 LEONARDO FINANCE 6 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Regent : Tendances 2004-2005 pour les entreprises Internet Peter Rowell, Chairman de Regent Associates, a présenté les analyses du cabinet Regent dans le domaine des opérations de fusions acquisitions technologiques au niveau européen, et plus particulièrement l’évolution des repères de valorisation sur ce marché. L’environnement est particulièrement favorable en Europe pour l’industrie NTIC, avec une reprise très forte du nombre de nouvelles connexions haut débit sur le marché européen depuis la fin de l’année 2003. Western Europe - Quarterly Broadband Connections Added, 1Q00 - 1Q04 (M) 4 3.5 3 (M) 2.5 2 1.5 1 0.5 04 03 1Q 03 4Q 03 3Q 03 2Q 02 1Q 02 4Q 02 3Q 02 2Q 01 1Q 01 4Q 01 3Q 01 2Q 00 1Q 00 4Q 00 3Q 2Q 1Q 00 0 La reprise des opérations de fusions-acquisitions qui s’était esquissée sur le marché européen au cours du second semestre 2003 se confirme depuis le début de l’année 2004, avec un nombre total d’environ 1120 opérations de M&A sur les marchés technologiques au cours des six premiers mois de l’année, soit une augmentation de 71% par rapport aux six premiers mois de l’année 2003. Au cours du second trimestre 2004, le marché des fusions acquisitions a donc dépassé les niveaux de l’année 2001, aussi bien que les niveaux d’avant la bulle Internet. Le nombre d’introductions en bourse, bien que toujours limité, est à nouveau ascendant, avec 18 IPOs au niveau européen au cours du premier trimestre de l’année, et 19 pour le second trimestre. LEONARDO FINANCE 7 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 European Technology Transactions and IPOs Transactions IPOs 900 160 800 140 700 120 600 100 500 80 400 60 300 40 200 20 100 Trade Deals 2 Q Q Q4 1 20 04 2 3 Q Q Q Q4 1 20 03 2 3 Q Q 02 4 Q 1 20 3 Q Q 2 Q 4 3 2 01 20 Q 1 Q Q Q 4 00 Q 1 20 3 Q Q Q 2 0 Q 1 19 99 0 IPOs Source : Regent Associates, 2004 Les niveaux de valorisation sont également en progrès, avec un PER moyen de 20 sur l’ensemble des transactions depuis le début de l’année 2004, à comparer avec un PER moyen de 17 au premier trimestre 2003. Si l’on observe la valorisation des transactions en multiples du chiffre d’affaires (un indicateur beaucoup plus stable), les transactions se stabilisent à un niveau moyen 1 fois le chiffre d’affaires au niveau européen. Les secteurs qui bénéficient d’un appétit important pour des opérations de fusionsacquisitions sont avant tout les services informatiques (environ 330 opérations au premier semestre 2004), et le secteur du contenu et des médias (plus de 220 opérations sur la même période). * * LEONARDO FINANCE * 8 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 TABLE RONDE INTERNET ET COMMERCE ÉLECTRONIQUE L es investisseurs réunis pour cette table ronde avaient un point commun : ils ont tous pris des positions dans le domaine de l’Internet et du commerce électronique, aussi bien au moment de la « vague Internet » au tournant des années 1999-2000, qu’au cours des années qui ont suivi, et peuvent tirer les enseignements des investissements dans ce secteur. On notera que la plupart des investisseurs présents ont investi ou co-investi dans certaines des plus grandes réussites dans le domaine, Kelkoo (Turenne Capital) Nomatica (Turenne Capital), RueDuCommerce (Apax Partners, Galileo), Travelprice (Apax Partners, AGF Private Equity, Partech International), VistaPrint ( Sofinnova Partners, SPEF Venture). LES PARTICIPANTS À LA TABLE RONDE Les biographies des investisseurs participants à la table ronde sont extraites de la base de données de l’Annuaire du Private Equity. http://www.leonardofinance.fr/annuaire Didier BISMUTH, est Directeur au sein de l’équipe distribution et biens de consommation d'Apax Partners, il réalise particulièrement des opérations de capital développement et de transmission d’entreprise avec effet de levier. Didier Bismuth a débuté sa carrière en 1990 chez Ernst & Young Entrepreneurs où il était principalement en charge de missions de conseil financier et de direction auprès d'une clientèle d'entreprises patrimoniales. Il est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP) en 1990, d'expertise comptable en 1995 et du PMD d'Harvard Business School en 2002. Il siège au conseil d’administration d’Histoire d'Or, Morgan International, et RueDuCommerce.com. Lors de ce forum, Apax Partners a pu présenter sa vision des opérations TravelPrice et RueDuCommerce. Philippe COLLOMBEL est General Partner au sein de Partech International. Il est diplômé de l'Institut d’Etudes Politiques de Paris et de Northwestern University, et il est titulaire d'un master de droit et économie de l'université de Paris. Il a managé les stratégies Internet de Carrefour (regroupées dans @carrefour), et Andersen Consulting (Accenture), où il s’est occupé du lancement des activités de conseil stratégique en Europe de l’Ouest, de fusions-acquisitions et des activités de commerce électronique. Philippe Collombel siège au conseil d'administration de Pertinence Data Intelligence, Total Immersion et Meiosys. Pierre DE FOUQUET, Managing Partner, IRIS Capital, société de capital investissement indépendante connue sous le nom de Part’Com. Pierre de Fouquet a participé à la création de Part'Com alors qu'il développait les investissements du groupe CDC dans la communication. Il dirige également le fonds « early-stage » InCom ; il a également eu la responsabilité de Com-Dev Images, une ancienne filiale consacrée à l'investissement dans les chaînes câblées et Lumière, une société de droits successivement cédée à LEONARDO FINANCE 9 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 UGC. Après s'être diplômé à l'IEP Paris et avoir obtenu un doctorat à Paris I Sorbonne, il avait commencé une carrière d'économiste dans cette université. Si Iris Capital a une vocation plus large que l’Internet et le commerce électronique, l’équipe a réalisé plusieurs investissements dans ce secteur. Valérie G OMBART est Directeur de Participations FCPI, et membre du directoire de SPEF Venture. Valérie Gombart est diplômée de l'ESC Nantes et d'un 3ème cycle universitaire de droit de l'ingénierie financière. Elle a débuté sa carrière en tant qu'analyste au sein des fonds d'amorçage du Groupe Banque Populaire. En 1997, elle a participé au lancement par la Spef du premier FCPI français. Elle est directeur de participations dans le secteur des technologies de l'information. SPEF Venture gère plus de 300 millions d’Euros pour des investissements non cotés, et a réalisé de nombreux investissements dans le domaine de l’internet et du commerce électronique, ainsi que dans des services « B-to-B ». Valérie Gombart était responsable de l’investissement de SPEF Venture dans VistaPrint, qui fut largement évoqué lors de ce forum. François LOMBARD, Directeur Général, Turenne Capital Partenaires. Essec, MBA Wharton, François Lombard a passé sept ans à la Banque Mondiale aux USA, puis cinq ans au CCF (Financement de projets) et 4 ans à CDC-Participations (capital développement). Turenne Capital Partenaires a été créé en 1999, et gère 150 M dans les investissements innovants, capital risque et capital développement, avec une équipe de 8 professionnels. Lors de ce forum, Turenne Capital a présenté la société Nomatica (cf profil plus loin), et put évoquer l’expérience de la cession de Kelkoo au début de l’année 2004. Luc MARUENDA est Membre du Directoire d’AGF Private Equity. Luc Maruenda a rejoint AGF Private Equity en 1999 et a été nommé Membre du Directoire en juillet 2001. Né en 1962, il a débuté sa carrière au sein du Cabinet Constantin, à Paris puis à New York en tant que manager (1987-1991). En 1992, il a pris la responsabilité de la direction financière de la start-up Webcorp à San Francisco. A partir de 1994, Luc Maruenda a participé au lancement d'un programme de capital investissement dans les Emirats Arabes Unis, avant de prendre la co-responsabilité des investissements de capital risque du National Investor à Abu Dhabi. Expert Comptable de formation (1988), et titulaire d'une maîtrise de Droit des Affaires de l’Université de Nantes (1986). AGF Private Equity était actionnaire de TravelPrice aux cotés d’Apax Partners. Christophe VIET est Partner de Galileo Partners. Christophe Viet Triem Tong a fondé Wincap, éditeur de logiciels de cartographie des systèmes d’information, et il a travaillé sur les marchés financiers de taux d’intérêt pour Indosuez à Paris, Chicago et Singapour. Il est diplômé en gestion de l’université Paris IX Dauphine. Galileo Partners, qui a eu l’une des politiques d’investissement les plus actives dans le domaine de l’Internet et du commerce électronique en France, a présenté deux sociétés de son portefeuille, Meilleurtaux.com et RueDuCommerce.com. LEONARDO FINANCE 10 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Olivier PROTARD est partenaire-associé et chargé des investissements du secteur des technologies de l'information au sein de SOFINNOVA PARTNERS. Il a rejoint Sofinnova SA en 1989. Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, Olivier Protard a commencé sa carrière comme journaliste puis comme consultant en management, à Londres. De 1987 à 1989, au sein du groupe I.D.G. Communications, à Paris, il a été responsable de la recherche d'I.D.G. France puis rédacteur en chef adjoint du Monde Informatique. Olivier Protard a été administrateur de plusieurs sociétés, dont MultiMania (groupe Lycos-Europe), Nomade (groupe Tiscali) ; il siège aujourd'hui aux conseils d'administration ou aux conseils de surveillance de VistaPrint, Quescom, Parrot, Sefas, Volubill et Cobion. Marc RUFF est Diplômé de l'ESCP. Marc Ruff a démarré sa carrière chez Arthur Andersen. En 1995, il rejoint Air France en tant que directeur marketing pour l'Allemagne. Il entre ensuite chez Lufthansa en 1997 comme responsable de la stratégie pour l'Europe du Sud et de l'Ouest et devient directeur général de Lufthansa en Espagne. Marc Ruff est également issu de la "vague Internet" : il a fondé I-deal en 2000, une société proposant des solutions technologiques d'enchères en direct sur Internet, revendue la même année à QXL. Cette double expertise l'a amené à rejoindre Expedia France en 2001, en tant que Président. A ce titre, il a participé au développement de GL Expedia, joint venture créée entre la SNCF et Expedia pour la vente de billets d’avion, d’hôtels et de voitures sur le site voyages-sncf.com. Marc Ruff est âgé de 35 ans, marié et père de deux enfants. LEONARDO FINANCE 11 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 TABLE RONDE Pourquoi un forum sur le commerce électronique ? Cinq ans après la vague Internet et le reflux qui a suivi, Leonardo Finance a souhaité présenter les exemples de "success stories" sur le marché du commerce électronique, qui ont aujourd’hui acquis une taille significative et démontré une rentabilité. Si les années 2001-2003 ont marqué un repli certain des investissements dans le domaine du e-Commerce, on assiste depuis la fin de l’année 2003 à une reprise timide des investissements dans des projets, et à une amélioration des valorisations. Plusieurs levées de fonds significatives ont eu lieu depuis le début de l’année, et surtout, les premières sorties importantes semblent se profiler à l’horizon. Si certaines entreprises de e-Commerce ont du modifier leur business model, ou ont enregistré des résultats décalés par rapport à leurs prévisions, les succès sont bien là : des leaders se sont implantés sur des segments de marché tels que la vente de voyages, la vente de produits numériques (RueDuCommerce ou Nomatica), ou encore l’intermédiation de prêts immobiliers (Meilleurtaux.com). Ces sociétés ont été suivies par leurs investisseurs et constituent des candidats privilégiés à une introduction en bourse ou à un regroupement international. Quel bilan des investissements Internet ? Cette table ronde a permis d’aborder la question des sorties, et de la performance des investissements dans le domaine, d’une part en évoquant les sorties « industrielles1 », mais aussi d’autres solutions de liquidité, telles que les opérations de sorties secondaires. Christophe Viet a une vision globale des investissements dans le secteur Internet, car Galileo Partners a eu l’une des politiques d’investissement les plus dynamiques en France sur ce secteur. « Si on essaie d’analyser le portefeuille des sociétés de commerce électronique en faisant un bilan au terme de trois ans de développement des sociétés, il y a trois catégories : 1 Les sorties « industrielles » représentent des cessions à des acquéreurs privés non-financiers (à l’origine, souvent des groupes industriels), par opposition à des introductions en bourse, ou à des sorties « secondaires », qui représentent une cession à un autre investisseur financier. LEONARDO FINANCE 12 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 - Les « leaders », qui ont réussi à imposer un business model, et qui bénéficient d’une forte croissance. Dans notre portefeuille, on peut citer RueDuCommerce, ou si on considère le e-Business au sens large, on peut également parler de Meilleurtaux.com (ces deux sociétés ont été présentées lors de ce forum, voir profils en 2ème partie). Nous étions également présents dans une société qui s’est fait racheter et qui s’appelait Liberty Surf, et nous avons réalisé une des premières grandes cessions en cédant Alapage au groupe France Télécom. Ce type d’opérations a permis de débloquer la vague Internet en France, et, pour l’anecdote, nous a permis d’entrer dans RueDuCommerce. « Les rendements attendus à terme sur les meilleurs opérations sont de 3 à 4 fois la mise sur l’ensemble de l’investissement. » Christophe Viet, Galileo Partners - Un deuxième groupe, qui sont les opérations à faible croissance, qui vont nous permettre de récupérer notre mise, mais sans éclat particulier. Cela représente environ 25% de notre portefeuille. - Et enfin les échecs. 25% à 30% des sociétés, qui ont été financées une ou deux fois, et pour lesquelles le business model n’a pas fonctionné. Pour Christophe Viet, « les rendements attendus sur les meilleurs opérations sont de 3 à 4 fous la mise sur l’ensemble de l’investissement. ». Ce type de multiples semble confirmé par les opérations de sorties qui ont été évoquées lors de la table ronde, aussi bien pour Kelkoo que pour TravelPrice et VistaPrint (voir plus loin). Selon Pierre de Fouquet, « le eCommerce n’est pas notre cœur d’activité puisque nous investissons principalement dans les médias et les télécoms. Nous avons 3 sociétés de e-Commerce dans notre portefeuille qui reflètent ces évolutions : Rue des Écoles (outils pédagogiques), Travel Horizon Christophe Viet, Galileo Partners. (voyages de ski), un projet qui a A droite, François Lombard et Pierre de Fouquet été réorganisé fondamentalement après un investissement assez massif, un passage à zéro, et un redéploiement sur un modèle mixte click & mortar, et enfin W-Store, qui est un grossiste en ligne dans le domaine de l’informatique 2. Pour Iris Capital, la condition essentielle d’une sortie est que ces sociétés soient devenues rentables. C’est aujourd’hui le cas, même si cela a été le cas au terme d’un parcours beaucoup plus long qu’anticipé. C’est un point commun pour tous les investisseurs qui se sont lancés dans le domaine du commerce électronique à la fin des années 1990 et au début des années 2000, nous avons tous sous-estimé le temps de développement. On a à ce moment là oublié les fondamentaux de notre métier qui sont d’accompagner des entreprises sur des cycles 5 à 7 ans, pour des retours très rapides. Aujourd’hui les sorties 2 W-Store a été présentée à deux reprises lors des forums Leonardo Finance, en 2000 et 2002. Travel Horizon avait été présentée à un forum lors de sa création, sous le nom Ski Horizon, également en 2000. LEONARDO FINANCE 13 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 qui sont citées (Kelkoo, Travalprice, VistaPrint), montrent que les sorties qui ont été réalisées l’ont été au terme d’un parcours long. Trois exemples de sorties : Kelkoo, TravelPrice, et VistaPrint Kelkoo : une sortie exemplaire La cession de Kelkoo à Yahoo! au début de l’année a redonné un véritable coup de fouet eu marché français du venture capital, en montrant que des sorties importantes étaient possibles. François Lombard de Turenne Capital Partenaires, un des investisseurs présents dans le dossier, a évoqué les détails de la sortie de Kelkoo, dont la liquidité a été organisée par le chef de file (Banexi Ventures), en mettant en compétition une introduction en bourse et une cession industrielle. Il raconte : « Le métier des venture capitalists est d’obtenir le meilleur prix pour les sociétés dans lesquelles ils ont investi. Dans le cas de Kelkoo, l’investisseur leader du dossier, Banexi Ventures, a obtenu un très bon prix des acheteurs. Pour mémoire, au mois de novembre 2003, nous avions organisé une présentation de quatre sociétés de notre l’époque, Kelkoo s’était portefeuille pour des banques d’affaires et des et des présentée surtout dans la sociétés de fusions-acquisitions : Kelkoo, LDLC, Mistergooddeal, et Nomatica. A l’époque, Kelkoo perspective d’une introduction s’était présentée surtout dans la perspective d’une en bourse, et en fait travaillait introduction en bourse, et en fait travaillait sur deux sur deux options en parallèle, options en parallèle, ce que les anglo-saxons appellent ce que les anglo-saxons un « dual track », une introduction en bourse et une appellent un « dual track », cession industrielle. une introduction en bourse et «A Lors de la discussion avec les acheteurs industriels, les une cession industrielle ». offres de cession se situaient de 250 à 300 millions François Lombard, Turenne d’Euros, alors que les offres pour une introduction en Capital Partenaires bourse valorisaient la société de 550 à 600 millions de dollars. Les acheteurs ont augmenté leurs offres de 250 à 300, 400, puis 475 M , donc avec les taux de change on se rapprochait des 600 millions de dollars des introductions en bourse. Nous avons donc été heureux de réaliser la sortie en cash, avec un acquéreur capable d’assurer une pérennité à l’entreprise. » Selon François Lombard, les éléments déterminants de la sortie de Kelkoo ont été : - Un business model était prouvé et réalisé, car les services de comparateurs de prix permettent de dégager un fort taux de croissance. La société réalisait un chiffre d’affaires de 40M et passait à 60 ou 70 M pour l’année 2004, alors l’entreprise devenait profitable que dès que 20M de chiffre d’affaires étaient atteints. - Une dimension européenne, puisque Kelkoo s’était très vite implantée en Espagne, en Allemagne et en Angleterre, et couvrait l’ensemble de l’Europe. C’était donc un produit extrêmement attractif pour des investisseurs américains. - 3 ème élément, Kelkoo bénéficiait d’un management de qualité. Pierre Chappaz avait été formé chez IBM, et constituait un excellent manager ; - Enfin, Kelkoo avait une stratégie marketing très puissante, avec des campagnes de publicité fortes, et ils ont acquis une position de leader incontesté sur ce marché. LEONARDO FINANCE 14 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Lorsqu’ils ont rencontré un concurrent (Monsieur Prix), ils l’ont racheté, et ont su implanter et protéger une marque forte. Travelprice, une « opération qui aurait pu très mal finir » TravelPrice est un autre exemple de cession industrielle, auquel ont participé Apax Partners (actionnaire de la première heure), et AGF Private Equity. Le groupe fut revendu à Lastminute en 2002, mais selon Luc Maruenda, « TravelPrice est une opération qui aurait pu très mal finir . » En effet, alors que la société était au bord du dépôt de bilan, les deux actionnaires ont pris le risque de refinancer la société pour lui permettre d’atteindre un niveau de rentabilité. Luc Maruenda, d’AGF Private Equity, rappelle l’histoire : « La société avait prévu une levée de fonds au printemps 2001, et avait repoussé l’opération à l’automne. Avec le 11 septembre, la levée de fonds était annulée, et la société se trouvait dans des conditions de trésorerie très précaires. C’est à ce moment que nous sommes intervenus avec Apax, et nous avons décidé de remettre 10 millions d’Euros chacun pour relancer la société, et lui permettre de continuer son exploitation. Nous avons pu céder la société à Lastminute pour un prix très attractif, et depuis le titre de Lastminute est beaucoup monté. La sortie s’est établie sur un multiple de 3. Didier Bismuth et Luc Maruenda, tous deux investisseurs dans le dossier TravelPrice Didier Bismuth d’Apax Partners a fait remarquer que si le voyage en ligne constitue un secteur à fort potentiel de croissance, le modèle de TravelPrice était très particulier, avec un point mort très élevé. « Nous avons investi très tôt dans le voyage sur Internet. Comme Apax est présent dans la distribution, nous avons vite compris que la vente de voyages sur Internet était un secteur avec un très fort potentiel de croissance, car cette activité offre un service que ne peuvent pas offrir les agences de voyages classiques. La difficulté pour TravelPrice était d’amener la société à la rentabilité. Il fallait un volume d’affaires important pour atteindre ce niveau, mais nous étions confiants car la rentabilité était prouvée par des exemples américains. Les « gross bookings » sont importants, mais le revenu de l’agence ne représente que 8% de ce total. Lorsque nous avons apporté TravelPrice à Lastminute, la société réalisait 150 millions d’Euros de chiffre d’affaires, mais elle n’était pas à l’équilibre car elle avait une structure de coûts importante, en raison de son implantation internationale. Expedia : Quelle vision des acheteurs industriels du e-Commerce ? Bien évidemment, la présence d’Expedia à la table ronde a donné l’occasion de sonder le leader mondial du voyage en ligne sur l’opération TravelPrice, et sur la perception de Lastminute, et plus généralement sur les stratégies d’acquisitions des grands groupes du commerce électronique. Commentant le rachat de Kelkoo, Marc Ruff a noté : « Il n’y avait pas de modèle équivalent aux comparateurs de prix aux États-Unis, il s’agissait donc pour Yahoo! d’une véritable acquisition de compétences. Pour un groupe industriel qui considère une acquisition, la question est toujours de savoir si la société préfère développer cette activité en interne ou si elle veut gagner du temps et / ou acquérir une compétence par cette acquisition . Par exemple, Expedia a procédé à des acquisitions dans le domaine du voyage d’affaires, car le groupe a considéré que ce secteur était essentiel dans son LEONARDO FINANCE 15 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 développement. Cette croissance externe s’est faite en achetant aux Etats-Unis un spécialiste du voyage d’affaires qui n’était pas on-line mais qui disposait d’une expertise sur ce secteur, Metropolitan3, et plus récemment en Europe par l’acquisition d’Egencia, agence en ligne spécialisée dans ce secteur.4 Quelle analyse de Lasminute comme concurrent et cible potentielle ? « On nous prête l’intention d’acheter Lastminute toutes les deux semaines, comme d’ailleurs toutes les sociétés dans le domaine du voyage. Aujourd’hui lorsqu’on analyse les besoins de Lastminute pour se développer, nous considérons que son actionnariat n’est pas adapté, car la société est détenue par des fonds d’investissement avec une partie dans le public. Dans cette astminute ne dispose pas de configuration, Lastminute ne dispose pas de moyens moyens suffisants pour son suffisants pour son développement marketing, ni de développement marketing, ni de l’expertise technologique pour développer son activité, l’expertise technologique pour et sa valorisation est trop importante pour intéresser un développer son activité, et sa acquéreur potentiel. Si l’on observe d’autres grands du valorisation est trop importante pour secteur, on constate que la dimension technologique est intéresser un acquéreur potentiel » importante : Travelocity appartient au groupe Sabre, Opodo vient d’être majoritairement repris par Amadeus, Marc Ruff, Expedia France et Expedia vient de chez Microsoft. « L Au delà de l’aspect technologique, je voudrais souligner deux points : ce qui fait la valeur d’une entreprise de commerce électronique, c’est ça marque. La marque est essentielle, et il faut investir beaucoup d’argent pour développer une marque sur le marché B-to-C, surtout si l’on vient du brick and mortar. La seconde chose essentielle, c’est l’exécution, il n’y a au fond rien d’extraordinaire dans ce que fait Expedia ou dans ce que font nos concurrents, si ce n’est une capacité à exécuter une stratégie ou une vision de façon exemplaire. » VistaPrint, une voie originale Le cas de VistaPrint, l’une des rares success stories françaises du eCommerce B-to-B, fut évoqué par Olivier Protard (Sofinnova Partners) et Valérie Gombart (SPEF Venture), les deux actionnaires historiques de la société. Cette société est exemplaire à plus d’un égard, car elle c’est lancée sur un marché très différent du commerce électronique, l’impression de documents pour les entreprises. D’autre part, cette société a résisté face à des sociétés américaines qui disposaient de beaucoup plus de capitaux, et poursuit son développement aux États-Unis. Valérie Gombart explique : « La société a démarré en France, c’est aujourd’hui le leader mondial des produits d’impression par Internet. Elle propose un moyen d’imprimer des documents comme des cartes de visite, des documentations commerciales, etc. avec un rapport de coût de un à cinq par rapport à l’impression traditionnelle. La société a clôturé son exercice au mois de juin 2004 avec un chiffre d’affaires de 60 millions de dollars, elle est rentable depuis trois ans, et présente des taux de croissance de 70% par an, et nous avons pu l’amener l’année dernière sur le chemin de la liquidité, par une cession partielle à un fonds « later stage » américain, Highland Capital. Nous avions l’avantage sur le marché américain de trouver des fonds de venture capital très importants qui acceptaient de fournir une liquidité alors que ce n’est pas le cas en Europe. » 3 4 - Opération réalisée en 2002. - Egencia a été rachetée en Avril 2004 à ses investisseurs Crédit Lyonnais Private Equity et Carlyle. LEONARDO FINANCE 16 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Olivier Protard note : « Ce que j’ai retenu de cet investissement, c’est que l’activité de VistaPrint a une marge brute de 40% et c’était la clé du succès de cette entreprise. La marge était accessible à une start-up, car avec des coûts d’investissement limités, en contrôlant bien le modèle des coûts de production, en agrégeant des petites commandes dispersées, on doit donc équilibrer les coûts fixes sur une marge brute de 40. Sur la base de cet investissement, je pense que nous continuerons Philippe Collombel, Olivier probablement à faire Protard, Valérie Gombard, des deals de commerce et Didier Bismuth électronique, mais quand je rencontre des entrepreneurs, je leur pose aujourd’hui ces deux questions : – Quelle est la marge brute ? Car s’il n’y a pas de marges brutes importantes comme dans la technologie, ce n’est pas un dossier pour nous, et d’autre part, – Sommes-nous sur un secteur fragmenté ? Il existe des tas de secteurs sur lesquels on a de nombreuses innovations, mais sur lesquels il est difficile de d’entrer pour une start-up car le secteur est consolidé ou que les besoins d’investissement sont trop importants. L’exemple de VistaPrint montre qu’il reste de nombreux autres secteurs que le retail ou le voyage en ligne pour développer des projets de commerce électronique. « La sortie de VistaPrint était intéressante, pour les investisseurs qui ont « seedé » la société, nous avons pu faire 10 fois la mise avec une sortie partielle. Mais c’est parce que nous ne nous sommes pas laissés diluer : Je le répète, la clé dans l’investissement en amont est d’investir le plus tôt possible et de ne pas se laisser diluer. » Un constat d’échec sur le e-Commerce en Europe ? Philippe Collombel de Partech International a dressé un constat « acide » du secteur du eCommerce en France, et en Europe en général. Il note : « Partech est également dans Travelprice, et nous avons vu ce qui s’est passé en Europe dans le domaine du commerce. Sur ce sujet, il faut faire plusieurs remarques : 1) Le e-Commerce a détruit de la valeur en Europe. Si l’on considère l’ensemble des montants investis par l’industrie du capital risque, les rendements sont négatifs. 2) Si l’on observe les succès, sur lesquels les investisseurs ont réalisé x3 ou x5 sur leur mise, il y a quelques exceptions d’entreprises peu capitalistiques telles que Kelkoo, mais pour la plupart des dossiers les besoins d’investissements étaient énormes. Enfin il faut remarquer que si en France les investisseurs ont pu multiplier leur mise par 3 à 5 sur certains dossiers, LEONARDO FINANCE 17 « La France n’a pas créé de business models gagnants dans le domaine du e-Commerce, même si je pense qu’on y arrivera bientôt et que la situation sera très différente dans le m-Commerce. Philippe Collombel, Partech COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 aux Etats-Unis les investisseurs ont pu réaliser 10 à 20 fois la mise sur les meilleurs dossiers. 3) La France n’a pas créé de business models gagnants dans le domaine du eCommerce, même si je pense qu’on y arrivera bientôt et que la situation sera très différente dans le m-Commerce. L’échec du e-Commerce en Europe a été sur les biens et services « impliquants », tels que la banque, car la banque en ligne est un exemple frappant d’échec. Sur ce marché les banques se sont bien défendues, mais on constate que les consommateurs ont hésité à se tourner vers un modèle en ligne pour un service très impliquant comme leur banque. 4) Enfin, on a parlé de e-Commerce au sens classique du terme, mais il y a également des modèles « indirects » qui permettent de sourcer et de qualifier des clients en ligne pour des entreprises traditionnelles. Nous avons dans notre portefeuille QuinStreet, qui réalise plus de 10 millions de dollars par mois en qualifiant des clients pour des entreprises traditionnelles. Ce modèle fonctionne très bien aux États-Unis sur des secteurs tels que la banque, l’assurance, l’équipement de la maison, ou encore l’éducation, la pharmacie. Les erreurs stratégiques des grands retailers européens Philippe Collombel de Partech International a également souligné que l’échec relatif du développement du commerce électronique était en partie lié aux grands retailers européens, et notamment français, qui ne sont pas venus animer le marché par des acquisitions de sociétés comme ce fut le cas aux États-Unis : « Je suis un ancien de Carrefour, et je considère que les groupes de distribution français et européens ont fait d’énormes erreurs stratégiques au cours de cette période. La fusion Carrefour-Promodès a été extrêmement destructrice de valeur, et le problème est similaire pour PPR. Ces groupes se sont repliés sur eux-mêmes et ont essayé de gérer leurs fusions, plutôt que de se développer dans le commerce électronique. » Philippe Collombel poursuit : « Je vois toujours une réticence importante des retailers et des specialty retailers comme la Fnac à faire le pas et à racheter des entreprises. Ils ont été échaudés par des acquisitions comme Surcouf, pour le groupe PPR, et ils demanderont des volumes d’affaires très conséquents pour racheter de nouvelles cibles. Beaucoup de ces groupes ont une problématique d’opérations au niveau européen, il y a donc un marché pour des fonds early stage qui consolideraient des opérations de e-Commerce au niveau européen et en feront des cibles intéressantes pour les grands retailers. » Pour Christophe Viet, cette évolution n’est qu’une question de temps : « Ce qui est évident, c’est qu’il y a des grands acteurs nationaux du commerce qui n’ont pas réussi leur développement dans le e-Commerce, et un jour ou l’autre le poids du e-Commerce sera tel que les grandes sociétés du commerce traditionnel, probablement en concurrence avec les grands acteurs américains, chercheront à racheter ces sociétés. Ce n’est qu’une question de temps, il faudra peut être 18 ou 36 mois, mais ce sera forcément le cas. » Est-il possible de financer des leaders européens indépendants ? Comme l’a demandé ouvertement Jean Rognetta aux investisseurs présents, y-a-t-il aujourd’hui dans les portefeuilles des investisseurs des sociétés qui peuvent devenir leaders mondiaux, c’est à dire autre chose que « des briques pour des groupes américains ? » Olivier Protard considère que le problème de l’ouverture des marchés de capitaux est essentiel. « La rentabilité du capital risque en Europe et en France vient aujourd’hui de cessions industrielles. Nous serons les premiers à ré-accompagner des introductions en LEONARDO FINANCE 18 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 bourse lorsqu’il y aura de nouveau un marché boursier. S’il y avait ces marchés financiers, il n’y aurait pas de raison pour empêcher la création de champions européens. Il n’y a pas de problèmes de qualité de technologie ou de maturité du management, et il y a une grande maturité du venture capital en Europe. La plupart des investisseurs institutionnels avisés savent qu’il y a très peu de sorties actuellement, et au delà des sorties, les investisseurs sont capables de regarder l’aspect qualitatif des portefeuilles. Ils voient dans les portefeuilles des entreprises qui sont devenues rentables, qui ont créé des marques. Les investisseurs ont compris qu’il fallait 7 ou 8 ans pour créer des sociétés d’une valeur de plusieurs centaines de millions d’Euros. Nous avons été aveugles en 1999-2000 de penser que l’on pouvait construire des leaders mondiaux en 2 ans. Didier Bismuth note que Kelkoo est un contre-exemple intéressant, car « la société aurait pu se coter et vivre sa vie de leader européen en tenant la dragée haute aux sociétés américaines. Quand on a construit un leader national confortable, il y a la possibilité pour les investisseurs de rechercher une position de leader à l’échelle européenne. Nous sommes dans des places de marché B-2-B avec Avisium et Huboo et nous avons créé le leader français sur tous les frais généraux des entreprises pour réduire les coûts d’achat des produits. Nous avons fusionné avec une société allemande pour construire un groupe de taille européenne. Dans le cas de RueDuCommerce, on peut très bien envisager, maintenant que nous avons construit un leader sur le marché français, avec 190M de CA et 5% d’EBIT, de retrouver une société anglaise ou allemande pour tenter de construire un groupe européen. Dans ce contexte, la possibilité d’une introduction en bourse sera crédible. François Lombard note que les acquisitions sont aujourd’hui réalisées par des groupes américains, car ils ont des capitaux plus importants et une taille de marché très supérieure. « On peut se demander s’il y a une fatalité à ce que la recherche française finance des entreprises qui seront systématiquement rachetées par des leaders américains, et qu’en France on n’ait plus de n peut se demander s’il y a sociétés qui aient leur siège et leur recherche en France. «O une fatalité à ce que la recherche française finance des entreprises qui seront systématiquement rachetées par des leaders américains ». François Lombard a rappelé l’absence de capitaux « longs » sur le marché français, qui pénalise le développement d’entreprises de taille mondiale. « Lorsque nous avons interrogé le secrétaire d’état sur ces questions, il nous a répondu qu’il manque un maillon entre les « primo-investisseurs » (les capital-risqueurs) et les François Lombard, partenaires ultérieurs de leur développement. Nous savons Turenne Capital Partenaires tous qu’il existe des fonds de pension aux Etats-Unis, la solution est peut être un financement par des investisseurs en capital développement de taille importante, peut être des capitaux familiaux, sur plusieurs générations. C’est peut être le rôle de groupes familiaux comme Wendel Investissement, ou d’un groupe familial comme Peugeot, qui se sont constitués sur plusieurs générations. Quoi qu’il en soit, nous ressentons qu’il faut une alternative aux acquéreurs américains. Valérie Gombard a rappelé que les entreprises européennes sont pénalisées par un accès limité aux capitaux, qui favorise largement les groupes américains. « Les règles sont truquées », a indiqué Valérie Gombard, qui s’est livrée à une analyse du cas de VistaPrint. « La société a vu apparaître depuis sa création plusieurs concurrents aux États-Unis, qui ont tous bénéficié de moyens colosssaux : alors que VistaPrint a levé un total de 20 millions d’Euros en private equity, deux sociétés américaines concurrentes ont chacune levé plus de 100 millions de dollars en private equity, puis levé 500 millions de dollars sur le Nasdaq. Ceci ne les a pas empêché de déposer leur bilan quelques mois plus tard, a noté avec satisfaction Valérie Gombart, mais ces chiffres démontrent l’écart qui existe entre les entreprises européennes et les entreprises américaines ». LEONARDO FINANCE 19 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Quels secteurs d’opportunité pour le commerce électronique ? Au delà du voyage en ligne et du retail, deux segments largement couverts du commerce électronique, quels sont aujourd’hui les opportunités dans le domaine de l’Internet considérées comme attractives par les investisseurs ? - Valérie Gombart – Nous avons fait récemment un dossier dans un secteur qui fait peur à tout le monde, les « marketplace B-to-B », pour utiliser un terme de l’an 2000, et en réalité c’est de là que vont venir les bons business models. Je partage l’avis de mes collègues pour les entreprises qui ont une composante physique et logistique elles ont des besoins de financement monstrueux. Je vais donner l’exemple d’une société qui s’appelle Convergence5, dans laquelle nous avons investi il y a neuf mois, elle fédère un réseau d’huissiers de justice qui va chercher des créances très anciennes (plus de 6 mois) auprès de clients comme Cegetel, France Télécom, et se paie par une commission sur les recouvrements. Les huissiers étant proches des clients, le recouvrement se fait et la société a réalisé 3,5 millions d’Euros dès la première année sur un seul client. Il y a eu un investissement assez important sur l’infrastructure IT (3M ) mais qui n’est rien par rapport à ce qu’il faut investir dans d’autres secteurs du e-Business. - Christophe Viet –Les places de marché restent un secteur dans lequel on peut investir, avec une approche métier, avec une approche d’automatisation encore plus poussée au niveau du système d’information, permettant de dégager des marges importantes sur des modèles où clients et fournisseurs peuvent gagner. Les opportunités d’investissement sont plutôt dans le B-to-B. - François Lombard – Nous voyons surtout le commerce électronique et Internet comme un outil permettant d’améliorer la productivité des entreprises et des administrations. Cela peut comprendre des outils de dématérialisation des factures, ou encore des outils de travail collaboratif, comme par exemple MeetingOne, une société basée à Montpellier et aux États-Unis qui permet aux employés de partager les mêmes écrans et de travailler ensemble plus efficacement. Nous sommes des partisans de l’union du Web et des call centers, nous avons investi dans une entreprise qui travaille dans le domaine du e-Commerce et qui a changé son business model de la technologie vers une gestion des call centers, et qui réalise une très belle croissance. - Philippe Collombel – Outre les opportunités de modèles Internet « indirects » évoqués plus haut, il existe un secteur sur lequel l’Europe a une vraie carte à jouer, le mCommerce, c’est un secteur sur lequel Partech a investi extrêmement tôt, nous avons investi dans In-Fusio6, une société de jeux sur mobiles, qui marche très bien, nous avons investi dans NetSize7, qui est sans doute « la » société d’infrastructure de mCommerce en Europe, et nous pensons que c’est en Europe que les business models du m-Commerce émergeront. * * * 5 - Convergence a été co-financée par Spef Venture et par Siparex Venture. - In-Fusio a fait l’objet d’une présentation lors du Forum « Mobilité » du mois de février 2004. Voir le profil de In-Fusio sur le site de Leonardo Finance, à la rubrique « Forums », Profils de Sociétés. 7 - NetSize a fait l’objet d’une présentation lors du Forum « Mobilité » du mois de février 2004. Voir le profil de Netsize sur le site de Leonardo Finance, à la rubrique « Forums », Profils de Sociétés. 6 LEONARDO FINANCE 20 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS DE SOCIÉTÉS Dixet Litepass .............................................................................................................22 Expedia .......................................................................................................................24 Meilleurtaux.com .......................................................................................................28 Nomatica.....................................................................................................................30 RueDuCommerce.com ...............................................................................................32 Note : Retrouvez les profils des sociétés présentées lors des forums de Leonardo Finance sur le site http://www.leonardofinance.fr à la rubrique Forums, « Profils de sociétés ». LEONARDO FINANCE 21 COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS Dixet Litepass Solutions simples d’authentification fortes des utilisateurs de réseaux online D REPÈRES Création 1999 Effectifs 3 personnes 6 brevets internationaux www.dixet.com Dixet Litepass est présentée par Leonardo Finance ixet est une société qui a 5 ans d'existence; elle a été créée par Maurice Milgram, qui est expert en cryptographie et en théorie de l'information, et par Claude Deslandes, Ingénieur Supélec, INSEAD. La société a déjà reçu environ 600.000 Euros de fonds privés et de subventions diverses; elle a développé plusieurs technologies innovantes brevetées pour la protection anti-piratage des logiciels. Dès le départ, Dixet s'était posé un défi: trouver des solutions de protection qui fonctionneraient sans modifier les ordinateurs, et sans leur imposer de nouveaux périphériques. L’une des solutions trouvées est : LITEPASS. LITEPASS permet l’authentification forte des utilisateurs de réseaux online avec la puissance des systèmes à carte à puce existants, sans l’inconvénient des lecteurs de cartes. L’Opportunité DIXET recherche 500 000 afin de passer à la phase industrielle d'intégration de sa technologie sur des cartes à puce. LITEPASS fonctionne sans aucun branchement sur tout le parc existant des 750 millions d’ordinateurs en service. Les applications de la technologie LITEPASS sont très nombreuses et immédiatement applicables: • La gestion des droits d'utilisation des logiciels : le Digital Rights Management (sujet essentiel) ; • La protection anti-piratage des données ; • Le contrôle d'accès à des réseaux informatiques, notamment l'accès à distance sur un réseau privé par des utilisateurs nomades. DIXET a réalisé tous les tests de validation de sa technologie LITEPASS grâce à des prototypes : l’intégration des composants de LITEPASS au format « carte à puce » est la clef de son déploiement commercial dans une quantité d’applications : Sécurité, Authentification, e-commerce, Signature électronique… 22 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 Le prochain Forum Leonardo Finance “Investir dans les Services” Médias, communication, énergie-eau-environnement, sécurité, distribution, santé et bien-être... : Investir dans les nouveaux services individuels et collectifs liés aux évolutions de la société. Le mercredi 17 novembre 2004 Au Cercle de l’Union Interalliée 33 rue du Faubourg Saint Honoré, 75008 Paris Inscrivez-vous dès maintenant en retournant le bulletin ci-dessous ou en vous inscrivant sur le site de Leonardo Finance (rubrique « Manifestations, inscriptions ») À retourner à Leonardo Finance, 58 Avenue d’Iéna, 75116 Paris ou par fax au 01 49 52 01 01 Nom .......................................................... Prénom........................................................ Société ....................................................... Fonction. ..................................................... E-Mail :...................................................... Téléphone. ................................................... Adresse ...................................................... CP – Ville ................................................... S’inscrit au Forum du 15 septembre 2004 et joint un chèque de : 300 (comprend la participation au Forum et l’envoi du compte-rendu en format électronique) 150 au titre de membre de l’Association Leonardo 23 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS Expedia Agence de voyages en ligne REPÈRES Création d’Expedia en 1994, comme un projet de CD Rom au sein de Microsoft. La société se développe sur Internet en 1996, en rachetant les premiers sites de voyages en ligne. 1999 : introduction en bourse 2000 : Expedia atteint 100m$ de chiffre d’affaires 2002 – Cession d’Expedia à IAC (ex USA Interactive), qui rachète l’année suivante Ticketmaster et Hotels.com 2004 – Ouverture d’Expedia.fr Expedia France est présentée par Leonardo Finance E xpedia, Inc. est numéro 1 des agences de voyages en ligne dans le monde. Il constitue avec IAC Travel le premier acteur mondial du e-commerce réalisant 10,5 milliards de dollars de volume d’affaires en 2003. Au tout début était le guide … Début des années 1990 : Richard Barton, jeune diplômé de Stanford, débute sa carrière dans le conseil ; deux ans plus tard, il participe à l'aventure de Windows 3.1 et Windows 95 au sein de l'équipe Microsoft. Microsoft le charge ensuite d'un projet de guides touristiques sur CD Rom. Alors que le guide touristique "Expedia" est déjà en phase de test, Richard Barton alerte Bill Gates : il est convaincu que la collection d'ouvrages sur CD Rom est vouée à l'échec ; mais ce projet lui a donné une autre idée à laquelle il croit vraiment : le voyage en ligne, autrement dit, l'utilisation des ressources électroniques au service des voyageurs. Bill Gates est séduit. C'est le début de l'aventure Expedia ; nous sommes en 1994. Un système de réservations aériennes pour micro-ordinateurs Microsoft investit 100 millions de dollars en développement dans le département Expedia, mené par Richard Barton. Il s'agit de réaliser sur des PC, des opérations jusqu'ici effectuées par d'énormes systèmes détenus par les seules compagnies aériennes : extraire toutes les informations relatives à un vol ou une destination et réserver le billet. Richard Barton et son équipe développent donc un programme qui permet in fine à l'utilisateur de créer son voyage personnalisé. Cette technologie constituera la clé du succès d'Expedia. … Encore fallait-il que la technologie soit au service du produit. Le deuxième trait de génie de Barton sera commercial. Alors que tous les agents de voyage perçoivent des commissions sur la vente de nuits d'hôtels, il fait le pari de devenir distributeur : acheter des nuitées en gros pour les revendre aux consommateurs. 1996 : Expedia naît sur Internet Dès 1996, Richard Barton est convaincu que les consommateurs achèteront leurs billets d'avion, réserveront leurs nuits d'hôtel et loueront leur voiture depuis leur salon sur leur PC. Cet esprit visionnaire ne quitte pas l'équipe Expedia, qui innove sans cesse, 24 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 EXPEDIA proposant successivement des chats, des cartes, des services pour les voyageurs fréquents, … Expedia cumule développement et croissance externe, absorbant Travelscape.com et VacationSpot.com. L'entrée en Bourse 3e trimestre 1999 : Microsoft procède à l'introduction en Bourse d'Expedia, tout en conservant le contrôle de la société. L'action Expedia s'envole de 280% au cours de la première journée de cotation. En 2000, Richard Barton continue à travailler sur les deux ingrédients du succès d'Expedia : qualité de l'offre et pertinence de la technologie au service du consommateur. Avec un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars, les ventes poursuivent leur croissance à un rythme qui se situe autour de +100% par an ! Microsoft cède le contrôle d'Expedia à InterActive Corp (IAC) En février 2002 Expedia rejoint le groupe de Barry Diller, qui porte alors le nom de USA Interactive. Sous l'égide du groupe, rebaptisé IAC, Expedia devient selon Richard Barton "le grand magasin du voyage en ligne", c'est-à-dire, un site à même de vendre tout produit touristique, depuis les vols secs à prix réduits, aux séjours tout compris, des locations de maisons dans des îles paradisiaques aux billets pour de grands événements sportifs. Sous la direction de Richard Barton, Expedia est passé d'une équipe de 50 personnes occupant quelques bureaux au siège de Microsoft, à un effectif de 1300 personnes et 5 sites présents dans le monde en 2003. Il est administrateur d'IAC depuis février 2003. 2003: IAC consolide ses positions dans l'e-tourisme et le commerce électronique Spécialiste du commerce interactif, IAC procède en 2003 à diverses acquisitions dans le secteur du tourisme et des loisirs : IAC finalise ainsi le rachat de la totalité de Ticketmaster, Hotels.com et Expedia. Au cours du 2e semestre 2003, ce sont Lending Tree (plateforme de crédit en ligne), Anyway.com, le n°1 français de la vente en ligne de billets d'avion et enfin Hotwire, spécialiste du voyage discount, qui rejoignent IAC. Regroupées sous le nom d'IAC Travel, les activités touristiques d'IAC réalisent en 2003 un volume d'affaires de 10,5 milliards de dollars. Au début de l'année 2004, IAC investit dans une plate-forme de rencontres entre professionnels, ZeroDegrees et un comparateur de voyages, TripAdvisor. En Europe, IAC Travel rachète Egencia afin de consolider son pôle de voyages d'affaires sous le nom de IAC Corporate Travel. 25 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 EXPEDIA En juin 2004, Expedia lance son 6e site, Expedia.fr. Marché mondial du commerce en ligne Expedia, Inc. dispose aujourd’hui d’une expertise technologique inégalée dans le domaine du voyage en ligne. Cette expertise permet à ses clients de construire leur propre voyage de manière dynamique et personnalisée, en combinant selon leurs souhaits vol, hôtel ou logement, transports sur place et activités de leur choix au cours de leurs vacances. Créée à l’origine comme un CD-Rom sur le thème du voyage (en 1994), Expédia fut lancée en 1996 aux États-Unis. Expedia a étendu ses services en ouvrant son site expedia.ca au Canada quelques mois plus tard et s’est implanté avec succès en Europe dès 1998. Expedia Inc. est filiale à 100% de IAC Travel, 5 ème groupe mondial du voyage. IAC Travel regroupe les activités voyages du groupe IAC, avec des marques telles que Anyway.com, Hotels.com, Hotwire.com, Expedia Corporate Travel, Travel Shop et Interval International. Expedia, une expertise unique du voyage en ligne dans 5 pays d’Europe • Novembre 1998 : lancement d’Expedia Royaume-Uni (www.expedia.co.uk) • Septembre 1999 : (www.expedia.de) • Septembre 2001 : lancement d’Expedia (www.expedia.it) et Pays-Bas (www.expedia.nl) lancement d’Expedia Allemagne Italie Au delà de la position de marché, Expedia reflète les valeurs du groupe IAC, qui consistent à placer le consommateur au centre de l’offre. La devise de Barry Diller « Notre ambition, favoriser les changements 26 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS dans les modes de consommation », conduit Expedia à développer une offre créative et imaginative, qui rencontre un succès certain auprès des consommateurs. L’équipe Aux manettes du site Expedia.fr se trouve une équipe jeune et douée, unie par une complicité, des valeurs et un savoir faire partagés. L’équipe d’Expedia représente 300 personnes en France. Marc Ruff (Français, 35 ans) est président d’Expedia France. Diplômé de l'ESCP, Marc Ruff a démarré sa carrière chez Arthur Andersen. En 1995, il rejoint Air France en tant que directeur marketing pour l’Allemagne. Il entre ensuite chez Lufthansa en 1997 comme responsable de la stratégie pour l'Europe du Sud et de l'Ouest et devient directeur général de Lufthansa en Espagne. Marc Ruff est également issu de la "vague Internet" : il a fondé I-deal en 2000, une société proposant des solutions technologiques d'enchères en direct sur Internet, revendue la même année à QXL. Cette double expertise l'a amené à rejoindre Expedia France en 2001, en tant que Président. A ce titre, il a participé au développement de GL Expedia, joint venture créée entre la SNCF et Expedia pour la vente de billets d’avion, d’hôtels et de voitures sur le site voyagessncf.com. Marc Ruff est âgé de 35 ans, marié et père de deux enfants. Fabien Bourdier est directeur général d’Expedia France. En 1999, Fabien Bourdier a fondé I-deal, une société proposant des solutions technologiques d'enchères sur Internet, revendue à QXL. Il a dirigé I-deal de sa création jusqu’à son départ en mars 2001. Sa double expertise dans les domaines du tourisme et de l’Internet l’a amené à rejoindre Expedia France en mars 2001. A ce titre, il a participé au développement d’Expedia en France en tant que Directeur Général. Il a aussi coordonné la négociation du partenariat entre Expedia et la SNCF. Fabien Bourdier est âgé de 33 ans. 27 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS Meilleurtaux.com Courtage en ligne de crédits immobiliers. REPÈRES Société spécialisée dans l’intermédiation de crédits immobiliers 160.000 dossiers traités en 2004, pour un CA de 10,5ME Meilleurtaux.com est présentée par Galileo Partners. M eilleurtaux.com est une société spécialisée dans le courtage de financements, à la fois sur Internet et dans un réseau d’agences, avec un modèle « Click & Mortar ». Elle se positionne sur des flux en forte croissance, et démontre une rentabilité importante, qui lui permet de viser une introduction en bourse. Le développement du courtage immobilier La société se positionne sur un marché en forte croissance, le courtage immobilier. Alors que le marché français était très en retard par rapport aux marchés anglo-saxons, on devrait ainsi assister au rapprochement des parts de marché du courtage par rapport à celles observés dans les pays étrangers. En effet, la part de marché du courtage en crédits immobiliers est estimée pour 2004 à 60% aux États-Unis, et à 50% au Royaume Uni, alors que sur le marché français elle est de seulement 13%. On peut prévoir, sur la base des projections établies par des établissements bancaires, que la part de marché du courtage devrait être multipliée par 2,5 dans les cinq prochaines années pour atteindre environ 35 % des crédits immobiliers en 2009. Le marché du courtage en crédits immobiliers passerait ainsi de 214 Millions d’Euros environ en 2004 à environ 600 Millions d’Euros en 2009. Le modèle «Click and Mortar » de Meilleurtaux.com La croissance de meilleurtaux.com est basée sur deux atouts uniques : - un modèle très performant associant un site Internet de référence et les rendez-vous en agences avec des conseillers financiers, - une gamme élargie de services financiers qui optimise l’efficacité commerciale et fidélise les clients. Les clients profitent à la fois de l’Internet et d’un service financier efficace : renseignements téléphoniques, prises de rendez-vous avec les meilleures banques, rendez-vous avec un conseiller Meilleurtaux en agence. 28 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS Les clients sont accompagnés dans une décision importante de leur vie financière, alors que les banques profitent d’un flux de dossiers qualifiés en phase d’achat. D’autre part, la clientèle de Meilleurtaux.com est très intéressante pour les établissements bancaires. A la différence du marché traditionnel du courtage qui visait principalement les emprunteurs avec des dossiers de crédits peu favorables, meilleurtaux.com a conquis une cible de clientèle jeune et à fort revenus : La moitié des clients de meilleurtaux.com sont âgés de moins de 35 ans et le revenu moyen se monte à 44.000 euros annuels. Les établissements bancaires sont ainsi particulièrement intéressés à établir des partenariats avec meilleurtaux.com pour conquérir ces clients à fort potentiel. Le modèle de rémunération est basé sur un pourcentage des transactions (typiquement 1% du montant du prêt, avec des plafonds négociés), et des accords au niveau des frais de dossier : lorsque le rendez-vous est pris à travers Meilleurtaux.com, le particulier paie les frais de dossier, mais en contrepartie il ne paie pas de frais de dossier à la banque car la qualification du dossier a déjà été réalisée. L’Opportunité Meilleurtaux.com prévoit une introduction en bourse, rendue possible par sa bonne santé financière et sa rentabilité. La société prévoit un chiffre d’affaires proche de 10,5M en 2004, et table sur un chiffre d’affaires de près de 61M en 2007, dont 49M pour le courtage immobilier. Le nombre de dossiers traités devrait passer de 160.000 cette année à 220.000 en 2007. Ce modèle de revenu présente deux avantages essentiels : - le particulier profite d’un service gratuit ou sans frais supplémentaire, - les relations avec les banques partenaires sont pérennes et basées sur un équilibre économique, les banques se déchargent de l’activité de prospection commerciale. Elles sont ainsi intéressées à établir des partenariats pour conquérir ces clients à fort potentiel. La société a acquis une notoriété importante sur le marché du courtage, et bénéficie aujourd’hui d’une position de leader, ce qui lui permet de négocier des accords avec les acteurs clés du domaine de l’immobilier, de l’Internet, et de la finance. Ainsi, Meilleurtaux.com est positionnée pour distribuer de nombreux produits financiers sur le même modèle, constituant ainsi un pôle unique de distribution de produits financiers en forte complémentarité avec les services actuels : - Assurance crédit (décès invalidité) : elle est obligatoire dans le cadre d’un projet immobilier, - Vente de biens en défiscalisation : acquisition d’une forte expertise dans ce domaine, la vente des biens soigneusement sélectionnés par des conseillers financiers en agences. - Restructuration : Les contacts générés sur le site profitent de ces solutions qui s’appuient sur des méthodes de « reverse mortgage » (modèles US et UK). - Epargne et retraite : de plus en plus les particuliers sont confrontés à des choix de retraite et d’épargne, Meilleurtaux assurera une transparence et une qualité de choix unique. Crédit consommation : complément au Crédit Immobilier - 29 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS Nomatica N°1 en Europe des ventes en ligne photo & vidéo numérique REPÈRES Création en janvier 2000, avec 8.000 de fonds propres 2001, Inscription au Marché Libre 2003 – Levée de fonds de 3M auprès de Dassault Développement et Turenne Capital Partenaires En 2004, Nomatica rachète le site Village Photo et devient leader en Grande Bretagne en rachetant Internet Direct Nomatica est présentée par Turenne Capital Partenaires omatica est un site de commerce électronique spécialisé dans les produits numériques liés à l’image numérique. Depuis sa création, Nomatica est devenu en deux ans le leader européen des ventes en ligne d’appareils photo et vidéo numériques. Une position gagnée grâce à un concept bien ciblé : commercialiser, à des prix très attractifs – de 10% à 30% inférieurs à ceux du marché – des appareils peu encombrants, avec des frais de port peu élevés. N Positionnée sur un segment de niche, Nomatica s’appuie sur une stratégie clairement identifiée : la commercialisation d’une gamme complète d’appareils photo et vidéo numériques, accessoires, téléphones portables, lecteurs DVD, et lecteurs MP3. La stratégie de Nomatica repose sur un certain nombre de facteurs clés de succès : - des prix compétitifs : les prix pratiqués par Nomatica sont de 10% à 30% inférieurs à ceux annoncés par la distribution traditionnelle. - un catalogue exhaustif : un catalogue de 650 pages, avec plus de 4200 références dans plus de 30 marques. - un site ergonomique, décliné en 21 langues. Historique de la société 2000 Janvier: création de la société Nomatica. Investissement de 8.000 , récoltés en fonds propres. Le site est marchand, il est l'un des leaders en France dans le domaine de l'image numérique en termes de trafic. 2001 Exercice 2002-2001 : progression de 300 % du chiffre d'affaires. Inscription au Marché Libre. Nomatica est numéro 1 en Europe. 2002 La société est bénéficiaire et franchit le cap du 50.000ème client. 40 salariés dans la société : Nomatica change de siège social et déménage dans des locaux plus vastes. Décembre : Nomatica reçoit deux prix : Le trophée de l'Economie Numérique en MidiPyrénées, et Les Septuors de l'Innovation à l'International. 2003 2004 Le site est décliné en 11 langues et passe le cap des 35.000 visiteurs uniques par jour. Nomatica réalise 30 millions d'euros de chiffre d'affaires et 130% de croissance. Près de 110 salariés occupent les locaux. Levée de fonds de 2.8 millions d'Euros auprès de Turenne Capital et Dassault Développement. L’équipe de Nomatica et son site se développent avec 145 employés, un site décliné en 21 langues et la création du Labo Photo. Rachat du site Village Photo, et rachat du site anglais Internet Direct. Juillet 2004 : 280.000ème client enregistré. Cette position permet à Nomatica de revendiquer une part de marché de 3% en France, ce qui représente environ un appareil photo numérique sur 40 vendus dans le pays. Sur l’exercice 2003-2004, Nomatica a enregistré près de 200.000 Euros de commandes par jour, soit environ 2 tonnes de produits expédiés chaque jour. Le panier moyen s’élève ainsi à 400 Euros y compris les frais de port qui ne représentent que 1 à 3% du montant de la commande. 50.000 visiteurs uniques se connectent chaque jour sur le site www.nomatica.com, soit 1.500.000 visiteurs par mois. Ils apprécient la clarté du site et la simplicité du processus de commande, avec une note de supérieure à 8/10 selon l’indice Fia-Net. Chaque jour une trentaine de collaborateurs répondent à près de 500 appels téléphoniques et 500 eMails de demandes de renseignement. La société se démarque également par la mise en place du Labo Photo, un avantage prix indéniable (8 fois mois cher qu’une impression à domicile et des prix 50% inférieurs à ceux pratiqués par les photographes numériques habituels). Les tirages se font sur papier Agfa Prestige Digital. 30 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS Afin de garantir les prix les plus bas du marché, Nomatica a fait le choix de s’approvisionner directement auprès des grossistes, soit 80 fournisseurs répartis dans une dizaine de pays, selon les gammes et les marques. Le service achats, composé de 6 personnes, négocie dans la langue d’origine du fournisseur, ce qui permet d’améliorer les marges (en moyenne 16% de marge brute par achat), tout en respectant le contrat prix passé avec les consommateurs. Les comptes de l’exercice clos au 31 mars se traduisent par un chiffre d’affaires de 54,9 ME contre 29,6 ME pour l’exercice précédent, soit une croissance organique de 85,4%. En 2003-2004, le groupe a poursuivi sa stratégie de développement et conforte son leadership européen avec le lancement de 8 nouveaux pays (Grèce, Hongrie, Pologne, Norvège, Suède, Tchéquie, Lituanie, et Estonie). Aujourd’hui Nomatica propose 21 versions du site qui portent la couverture de livraison à 70 pays et prévoit de nouvelles versions pendant l’exercice en cours. Cette dynamique de croissance porte ses fruits avec 42% du chiffre d’affaires générés hors de France (contre 35% en 2002-2003) L’Opportunité Nomatica bénéficie d’une bonne situation financière, ce qui lui a permis de concrétiser une 3ème levée de fonds auprès de Turenne Capital Partenaires et de Dassault Développement en septembre 2003. Le capital se répartit entre les fondateurs, le public (20%), Turenne Capital Partenaires (19,5%) et Dassault Développement (9,8%). La société va procéder à une nouvelle augmentation de capital pour un total de 5 millions d’Euros. Une stratégie de proximité développée auprès de tous les pays avec la mise en place d’un service marketing-communication propre à chacun. En mars 2004, première opération de croissance externe avec le rachat du site LeVillagePhoto.com, une interface communautaire dédiée aux passionnés de la photo En juin 2004, Nomatica rachète son homologue britannique Internet Direct. Internet Direct est l’un des acteurs majeurs de la vente en ligne d’appareils photo numériques en Grande Bretagne avec un CA de 28,5 millions d’Euros en 2003. Avec ce rachat Nomatica devient l’un des acteurs majeurs de la photo numérique sur le marché britannique. En conséquence, Nomatica revoit son CA prévisionnel à la hausse avec un minimum de 105 millions d’Euros pour l’exercice 2004-2005. Les dirigeants de Nomatica, de droite à gauche : • Christophe Cornuéjols, PDG • Agnès Aujard – DRH • Frédéric Darin – DF Une croissance impressionnante de l’effectif avec plus 217% depuis mars 2003. L’équipe est composée de femmes à 75% et sa moyenne d’âge est de 27 ans. 31 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS RueDuCommerce.com Site de E-commerce spécialisé dans la vente de produits High-Tech REPÈRES Création : avril 1999 CA 2003 :110 millions : Effectifs 120 2 000 000 visiteurs uniques 30 millions de pages vues est le 9 août 1999 que Patrick Jacquemin et Gauthier Picquart lancent rueducommerce.com, un site marchand ayant vocation à devenir la voie d'accès incontournable à l'achat de produits high tech en France. C'est chose faite puisque 5 ans après sa création RueDuCommerce est le 1er site de vente de High Tech en France, avec plus de 700.000 clients, 110 millions d’euros de CA pour 2003, et le seuil de rentabilité atteint depuis septembre 2002. C’ Un concept unique et novateur sur le net… 700 000 clients RueDuCommerce est présentée par Galileo Partners Conjuguer puissance de l’offre, attractivité des prix et performance des services, tels sont les objectifs de RueDuCommerce. C’est pourquoi, Patrick Jacquemin et Gauthier Picquart ont développé une approche résolument novatrice visant à créer une relation nouvelle avec le consommateur. Ainsi le site propose-t-il aux particuliers toute l’offre de produits high tech (informatique, numérique, jeux, DVD, téléphonie et TV Hifi/Vidéo), différents modes d’achat (neuf ou déstocké) et tous les services associés. Avec près de 20 000 références high tech en ligne, Rue du Commerce.com est le catalogue le plus riche et le plus exhaustif du marché. Enfin, le site propose une offre de services « Plus » unique sur le marché. 21 millions d’euros d’apport financier ! La réussite de RueDuCommerce tient également à la stabilité et la qualité de son actionnariat fidèle depuis son origine, et qui a toujours accompagné RueDuCommerce dans son développement. Ce sont ses investisseurs initiaux Apax Partners & Cie (dont Altamir & Cie) et Galileo Partners, rejoints ensuite par Alpha, qui ont toujours apporté des nouveaux capitaux afin de financer son expansion. Le 4 ème site de e-commerce en France en nombre de visites (source Nielsen/NetRatings) Grâce à ses spécificités uniques, rueducommerce.com séduit chaque mois un nombre croissant d’internautes. En Juin 2004 le site enregistre 2 000 000 visiteurs uniques, 30 millions de pages vues. Plus de 60 000 commandes on-line sont enregistrées chaque mois avec un panier moyen s’affichant à 180 (en nette augmentation par rapport à 2003, où il était de 150 ). Au fil des mois, le montant des commandes 32 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROFILS enregistrées de RueDuCommerce n’a cessé de croître pour atteindre 110 millions d’Euros sur l’exercice 2003, avec un résultat net de 3 millions d’Euros. Commentaire Leonardo Finance. Ce forum « Internet et Commerce Électronique » était l’occasion de retrouver RueDuCommerce, une société qui s’était présentée il y a quatre ans lors du dernier forum Leonardo Finance sur ce sujet, baptisé « Nouvelles Valeurs Internet ». A l’époque, RueDuCommerce venait de boucler son second tour de table avec Alpha Développement Finance (70MF), Apax Partners (20MF) et Galileo Partners (10MF). Le commentaire d’IDC publié dans le profil de la société soulignait notamment « Avec plus de 100 MF de chiffre d’affaires cette année [en 2000]), RueDuCommerce se positionne de fait parmi les principaux sites de commerce électronique en France. (…) L’expérience de RueDuCommerce est également significative car la société en s’est pas engagée dans la concurrence par le prix, mais à cherché à se positionner par le service et par la qualité de son exécution logistique. (…) S’il était besoin de rappeler qu’il reste des positions à prendre dans le commerce électronique B2C, RueDuCommerce en fait la démonstration. » Le profil qui fut publié à l’époque par Leonardo Finance (Technologie & Capital n°6, pages 18-19) permet de mesurer le chemin parcouru par RueDuCommerce. A cette date, la société prévoyait de réaliser un chiffre d’affaires de 693 MF en 2002 (environ 105 M ), objectif qu’elle a bel et bien réalisé, mais l’année suivante (110 M en 2003). Ce décalage d’une année dans les prévisionnels de croissance est révélateur de toute une génération d’entreprises dans le domaine du commerce électronique. Si certains investisseurs et analystes ont pu penser que les entreprises de commerce électronique ne se développaient pas aussi rapidement que prévu, le recul des années permet au contraire d’affirmer que les projections de l’époque, sur certains segments de marché, ont bien été au rendez-vous, malgré un décalage. L’équipe Gauthier Picquart (37 ans) – l’homme de marketing – Président Directeur Général Titulaire d’un Magistère de Communication du Celsa (Paris Sorbonne), Gauthier Picquart début sa carrière en tant que Chargé de Mission au Figaro pendant 3 ans. En 1993, avec deux associés, il crée Syracuse qui en 5 ans, s’impose comme le plus gros distributeur français de coupons de réduction au profit des consommateurs. Toutes les grandes sociétés d’agroalimentaire (Nestlé, Coca Cola, Danone...) sont des clients réguliers de Syracuse. En 1997, Gauthier Picquart et ses associés revendent Syracuse. Il quitte l’entreprise en 1998 et décide de mettre à profit ses connaissances sur le marché du commerce électronique. Patrick Jacquemin (43 ans) – l’expert en informatique – Directeur Général Délégué Diplômé de l’ISA (MBA HEC), Patrick Jacquemin débute sa carrière dans le secteur financier. De 1991 à 1995, il occupe le poste de responsable du marketing revendeurs puis responsable grands comptes chez Compaq. En 1996, il entre chez SoftBank successivement au poste de Directeur Marketing puis Directeur Général. En 1998, il devient Président-directeur général de Ziff Davis France, suite au rachat de SoftBank. Enfin, notons que la présentation de Rue Du Commerce lors de ce forum, entièrement en anglais, a confirmé s’il en était besoin que la société est prête pour son roadshow dans l’hypothèse d’une éventuelle introduction en bourse. Patrick Jacquemin lors du Forum Leonardo Finance 33 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 PROCHAINS EVENEMENTS LEONARDO Petits déjeuners présentation d’entreprises 08/12/04 08H00 Petit Déjeuner / Présentation d’entreprises Cercle de l’Union Interalliée Forums Leonardo Finance Forum Leonardo Finance 17/11/04 08H00 « Investir dans les Services » Cercle de l’Union Interalliée Grand Prix Leonardo et Cocktail Leonardo Remise 15/12/04 19H00 du Grand Prix Leonardo à l’occasion du Cocktail de l’Association Cercle de l’Union Interalliée Pour tous renseignements sur ces manifestations, vous pouvez contacter Leonardo Finance : 58, avenue d’Iéna 75116 Paris Tel : 01 47 20 24 88 Fax : 01 49 52 01 01 Inscriptions en ligne possibles sur le site de Leonardo Finance http://www.leonardofinance.fr/ et sur le site de l’Association Leonardo http://www.leonardo.fr 34 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004 LES SPONSORS Le Forum « Internet et Commerce Electronique» a été organisé avec le parrainage de : 35 LEONARDO FINANCE - COMPTE RENDU FORUM DU 15 SEPTEMBRE 2004