Focus : Presse écrite portugaise

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Focus : Presse écrite portugaise
Focus : Presse écrite portugaise
Semaine du 28 mai au 4 juin 2014
SERVICE DE PRESSE
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I –Rapport de la Banque centrale du Portugal appelant à la poursuite de la rigueur
Principaux titres : « Le gouverneur de la Banque du Portugal prévient les partis politiques que les marchés peuvent
sévir » (DN, 29/05) ; « La Banque du Portugal veut une adhésion stricte au Pacte budgétaire « (DE, 29/05) ; « La
croissance soutenue reste à garantir, prévient la Banque du Portugal » - « La Banque du Portugal préoccupée par la
dette publique » (Público, 29/05) ; « Le gouverneur de la Banque du Portugal Carlos Costa alerte quant au risque d’un
nouveau sauvetage » (DN, 31/05)
La presse fait un large écho au rapport 2013 publié le 28 mai par la Banque centrale du Portugal (BdP), gouvernée
par Carlos Costa. Elle souligne que cette étude, qui inclut un long chapitre sur le processus d’ajustement dans le
cadre du programme de la troïka, dont le Portugal est officiellement sorti le 17 mai, met en lumière les défis
économiques et politiques qui demeurent en dépit des progrès réalisés ces trois dernières années. Le succès du
retour sur les marchés est conditionné par une croissance économique soutenue qui « reste encore à garantir » (DE,
Público, 29/05).
A cet égard la BdP, rappelant aux responsables politiques que « le processus de rééquilibrage structurel de
l’économie est encore incomplet », attire leur attention sur le fait qu’ils n’ont pas de marge d’erreur pour les années
à venir - de même que l’avait fait la Commission européenne 15 jours plus tôt, comme le note le DN du 29/05 -, et
souligne l’importance que revêt le développement d’un consensus politique élargi à moyen terme.
La presse cite de nombreux extraits du rapport : «Il est à prévoir que la surveillance des marchés financiers soit
particulièrement sensible à d’éventuels chocs économiques adverses ou à la conduite de politiques erronées (…) Dans
ce contexte il est fondamental de maintenir un engagement ferme autour de la poursuite du processus d’ajustement
(…) L’adhésion stricte aux engagements assumés dans le cadre du Traité budgétaire est impérative ». S’agissant des
impératifs fixés par ce traité, à savoir un déficit budgétaire inférieur à 3%, un déficit structurel inférieur à 0,5% et une
dette publique inférieure à 60%, la BdP calcule que l’objectif de dette publique ne sera atteint qu’en 2049. Il n’existe
donc « aucune marge de complaisance ».
Les efforts auxquels appelle la BdP passent notamment par « une concertation autour d’une réforme de l’Etat
effective», une réaffectation adéquate des facteurs de productivité, et la prise en compte des défis liés à la
démographie et au chômage structurel (DN, 29/05). La BdP suggère notamment d’orienter les politiques publiques
vers la création d’incitations à l’innovation, à la mobilité, et à l’investissement en capital physique et humain.
Carlos costa a réitéré son message en commission parlementaire, affirmant que si le Portugal était sorti de son
programme de façon ‘propre’ (sans programme de précaution), le plus important était que cette sortie soit
‘crédible’, ce qui passait par la poursuite du rééquilibrage des comptes publics sans quoi un deuxième sauvetage
constituait un risque réel (DN, 31/05).
La presse note que cette mise en garde intervient à un peu moins d’un an et demi des prochaines élections
législatives, période par nature peu propice aux politiques d’austérité [ndr : ces avertissements intervenaient aussi
quelques jours avant la publication, le 30 mai, de la décision du Tribunal constitutionnel sanctionnant plusieurs
mesures de rigueur du budget 2014].
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II – Retraites dorées au Portugal
Principaux titres : « Immobilier : 2014, l’année de la reprise » (Expresso, 31/05) ; « Portugal, paradis fiscal » (Visão,
29/05) ; « Les Français dépassent toutes les expectatives au salon de Paris » (Expresso, 23/05) ; « L’exemption
d’impôts sur le revenu attire les retraités étrangers au Portugal » (Sábado, 22/05) ; « Des impôts ‘bas’ attirent les
Français au Portugal (Expresso, 8/03); « Il y a une vie au-delà des Chinois. Ils sont français et retraités » (Sábado,
15/02)
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Les articles sur les « retraites dorées » au Portugal se multiplient dans la presse, se focalisant notamment sur les
Français. Comme le souligne l’hebdomadaire Visão, ce dispositif fiscal est à distinguer de celui des « visas dorés » qui
permet, quant à lui, l’octroi de visas à des citoyens de pays tiers hors Union européenne investissant sous certaines
conditions au Portugal.
Les « retraites dorées » font référence au statut de « résident fiscal non habituel » au Portugal, qui remonte à
2009 mais est pleinement entré en application début 2013, année pour laquelle le nombre de nouvelles demandes
s’est élevé à 1078 selon les données du ministère des finances portugais (Visão). L’obtention de ce statut, s’adresse
aux ressortissants d’Etats avec lesquels le Portugal a signé des conventions fiscales visant à éviter la double
imposition. Il est soumis à une série de conditions (notamment ne pas avoir été résident fiscal au Portugal dans les
cinq années précédentes, vivre au Portugal 183 jours par an au moins ou y posséder une habitation ayant vocation à
rester sa résidence habituelle). S’il est accordé, ce statut permet une exonération d’ISF et d’impôt sur les retraites du
secteur privé pendant 10 ans. Une autre disposition du régime de « résident fiscal non habituel » permet par ailleurs
aux professions à valeur ajoutée (ingénieurs, chercheurs, médecins, architectes, etc.) de bénéficier d’un taux
d’imposition sur le revenu fixe de 20% durant 10 ans.
Interviews de retraités à l’appui, la presse valorise l’attraction qu’exercent conjointement le statut de « résident
fiscal non habituel » et les différents atouts du Portugal en termes de qualité de vie. Selon l’hebdomadaire Visão,
les Néerlandais, les Français et les Suisses arrivent en tête. Le magazine titre entre autres : « Les Français
(notamment), suffoqués par la charge fiscale dans leur pays, comptent parmi ceux qui sont le plus intéressés par le
Portugal ». Il commente que « naturellement, les pays d’origine y perdent (…) ; c’est pourquoi l’administration fiscale
française, par exemple, ne facilite pas les choses – beaucoup de Français doivent vendre leurs maisons dans leur pays
natal, ou la laisse à la famille pour éviter qu’elles ne soient considérées comme résidences principales ».
L’organisation par la Chambre de commerce et d’industrie franco-portugaise (CCIFP), du 16 au 19 mai, de la 3ème
édition du salon de l’immobilier à Paris, a été couverte par plusieurs organes de presse portugaise. Ceux-ci
rapportent son grand succès, avec 140 exposants, presque 15 000 visiteurs, et une demande française en forte
hausse pour l’immobilier au Portugal, en lien direct avec le dispositif fiscal selon les organisateurs. Pour l’agence
immobilière Era, « le facteur fiscal est décisif » dans le choix des Français. Une autre agence commente plus
généralement que « le Portugal est à la mode » (Visão). Les demandes portent sur des biens valant en moyenne
250 000 euros, pour l’essentiel dans la région de Lisbonne et en Algarve, avec toutefois une tendance à
l’élargissement géographique. La CCIFP a enregistré 2200 attributions de statut de « résident fiscal non habituel » à
des Français entre mai 2013 et mars 2014, et escompte 20 000 nouvelles arrivées d’ici à fin 2015 (20 minutes,
16/05).
Le magazine Visão souligne que d’autres pays européens concèdent des avantages fiscaux aux retraités étrangers,
notamment le Royaume-Uni, l’Irlande et Malte.
D’une manière plus générale l’Expresso note que le secteur immobilier portugais repart à la hausse en 2014, ce qu’il
explique par une augmentation du nombre de crédits à l’habitation (avec des critères plus stricts que par le passé),
outre la vague d’investissements étrangers, qu’il lie pour sa part au dispositif de « visas dorés » [ndr : cf ‘focus
presse’ du 12 mars 2014].
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive mais une sélection ponctuelle, sous forme de résumés
synthétiques et limitée à deux pages, de quelques sujets saillants de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle)
développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise [quotidiens : Público, Diário de Notícias (DN), i, Diário
Económico (DE), Jornal de Negócios (JDN), Correio da Manhã (CM) ; hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado] et non
traités par l’ambassade par ailleurs.
Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade.
Pour toute utilisation du texte, même partielle, merci de vous adresser au service de presse.
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