Editorial Editorial
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Editorial Editorial
Février 2005 N°59 Pages mensuelles de l’UAW - Distribué toutes fermes - Chaussée de Namur 47 - 5030 Gembloux Tél. 081/60.00.60 - Fax. 081/60.04.46 - E-mail. [email protected] à l’Espace Senghor des Facultés des Sciences Agronomiques de Gembloux qui aura pour thème : * Accueil par Marie-Paule Leboutte,Vice-Présidente nationale UAW. * Introduction par Mr René Ladouce, Président national de la FWA. * Présentation du bilan de l’année syndicale et des projets de l’UAW par Mme Anne-Marie Tasiaux, Présidente nationale de l’UAW. Agriculteurs du Nord comme du Sud souffrent de la mondialisation: loin d’être ennemis, ils souhaitent tous protéger leur marché intérieur et gagner dignement leur vie. Mais 850 millions de paysans ont faim, car aujourd’hui, le bénéfice de l’activité agricole échappe aux producteurs, au profit de l’industrie agro-alimentaire. Il est temps que l’agriculture reprenne sa place et que les producteurs retrouvent la maîtrise de leur travail et leur souveraineté alimentaire. - Et en Région Wallonne ? Intervention du Ministre Régional de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme, Mr Benoît Lutgen. * Débat animé par Yves Somville, Directeur du Services d’études de la FWA. * Réflexions finales par Anne-Marie Tasiaux, Présidente de l’UAW. Tour du monde : - le Brésil : agricultrice brésilienne du FETRAF et Mme AnneLaure Cadgi du CSA. - le Mexique : Mr Bavay, agriculteur dans le Hainaut et partenaire de l’agriculture mexicaine. - le Sénégal : Mme Awa Diallo, agricultrice sénégalaise et Présidente des productrices de lait au CNCR et Mr Poznansky du CSA. - La position de la Belgique à l’OMC : par le Ministre Fédéral de l’Agriculture, Mme Sabine Laruelle. - Du Monde à notre petite Wallonie : Mr Philippe Lebailly, Professeur aux Facultés des Sciences Agronomiques de Gembloux. L’assemblée sera suivie d’un buffet du terroir auquel vous êtes chaleureusement convié(e)s. Nous vous demandons toutefois de bien vouloir vous inscrire auprès de votre Présidente de section locale ou au bureau de l’UAW à Gembloux. (tél : 081/ 60 00 60) pour le vendredi 3 mars 2006 au plus tard. PAF : 5,00 euros Cette Assemblée a pu être organisée grâce au soutien : de la Communauté Française de Belgique, du Ministère de l’Agriculture et de la Ruralité de la Région Wallonne, de l’APAQ-W UAW - chaussée de Namur, 47 - 5030 Gembloux. Tél. : 081/ 60 00 60 - Fax. : 081/60 04 46 - E-mail : [email protected] Editorial Geneviève Dupont Chaque année, en terre hennuyère, vers la fin de l’hiver, avant les semailles, ils sont des milliers à marteler rituellement le sol de leurs sabots, au son des tambours. C’est le temps du Carnaval... Une obsession millénaire qui nous enivre chaque année. Il y a longtemps l’hiver était redoutable et angoissant. L’homme mit en place une série de fêtes rituelles où l’ensemble du village devait s’unir pour chasser l’hiver et ap- peler le printemps. Pour Binche, les villes et villages avoisinants, le carnaval reste l’événement de l’année. Les gens de chez nous ont le culte de la fête, pas d’une façon débridée, c’est une réjouissance «sérieuse» imprégnée de tradition, cultivant la convivialité,l’amitié,faisant fi, l’espace d’un carnaval, des différences sociales, culturelles, religieuses et politiques ! Le carnaval se prépare avec ferveur pendant six semaines. C’est ce qu’on appel- Cette page a pu être publiée grâce au soutien du Ministère de la Communauté Française de Belgique. le les «Soumonces» La population communie pour quelques heures, quelques jours avec ses héros «Gilles», Pierrots, Paysans», elle danse frénétiquement le «pas de Gille» au rythme du tambour, pièce maîtresse de la fête. tout commence et finit par un roulement de tambour. Personne ne résiste à l’appel du tambour ! C’est la spécificité de toute région qui vit quelques semaines au rythme obsédant de cet instrument magique. C’est la tradition qui règle depuis des siècles l’organisation d’une journée de «Gille». Sa façon de danser, l’habillement du «Gille», le ramassage, le groupement en «Société», le port du masque le matin, le cortège porté par sa musique,le rondeau,et ensuite chaque «Société» passe de café en café. Le «Gille» se sent investi d’une aura sacrée, avec son «Ramon»,sorte de balai pour chasser l’hiver, son «Appertintaille», c’est à dire ceinture de clochettes et ses sabots afin de faire du bruit pour effrayer l’hiver et réveiller le printemps. Le «Gille» incarne le renouveau, il offre des oranges à la foule pour appeler à la prospérité et à la fertilité. En tant qu’agricultrice, je suis sensible à cette tradition qui évoque la nature,l’offrande, l’amitié sans frontière. Le «Gille» ouvre naturellement sa maison aux étrangers, offre le verre de l’amitié et au roulement de tambour le «Gille», ses amis et les «suiveurs» passent de maison en maison chercher les autres «Gilles». Le Carnaval, c’est beaucoup d’humanité dans ce monde d’égoïste. Le masque ou le déguisement abolit les différences entre les hommes. La fête offre à tous l’occasion de briller, d’être le héros d’un jour. Elle permet de fuir l’isolement et pour beaucoup, le Carnaval est une raison de vivre. Ces rites racontent notre âme, notre histoire, notre pays. 9 février 2006 1