diner decideurs philippe streiff nicolas doucerain

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diner decideurs philippe streiff nicolas doucerain
Economie et Culture
Reçoivent
le lundi 16 avril 2012 à 20 heures précises
au Cercle de la Mer
Sur un thème en rapport avec la saison :
Le printemps, la renaissance, le « re-départ »
après un accident de la vie, physique ou sociétal.
Deux personnalités pour illustrer ce thème :
Philippe Streiff : Pilote automobile mondialement connu.
Nicolas Doucerain : un jeune sérial entrepreneur
qui « a connu la crise »
Philippe Streiff
Pilote automobile et Entrepreneur
Note Biographique
Philippe Streiff est né le 26 juin 1955 à Grenoble
Etudes
1973 - Baccalauréat Série C Lycée Champollion de Grenoble
1973 - 1975 : Math sup technique, Math spé technique Lycée Vaucanson de Grenoble
1975 –1977 : Ecole d’Ingénieurs des Arts et Métiers ENSAM d’Aix-en-Provence
Carrière sportive
1969 - 1978 - Début de carrière
1969 à 1972 - Champion de Ligue des Alpes minimes et cadets en Karting
1976 - Lauréat de l’école de pilotage de Jean-Pierre Beltoise à Nîmes-Lédenon
1977 - Vainqueur de la « Coupe de l’Avenir » sur un prototype construit à l’ENSAM
1978 - Lauréat de l’école de pilotage de Nogaro et 1er au Grand Prix de France en Formule Renault
1979 - 1981 Pilote de Formule 3 (Ecurie STREIFF RACING)
1979 - 2ème au Championnat de France (derrière Alain Prost)
1980 - Vainqueur de la Finale du Championnat d’Europe en Belgique
1981 - Champion de France et 2ème aux 24 Heures du Mans sur Rondeau-Ford (avec J.L Schlesser)
1982 - 1984 Pilote de Formule 2 (AGS-BMW) et Pilote d’essais Renault F1
1982 - Champion de France
1983 - 4ème au Championnat d’Europe
Economie et Culture
1984 - 1er de la finale du Championnat d’Europe en Angleterre et 3ème aux 24 Heures du Mans sur Porsche
1984 - mars 1989 Pilote de Formule 1
1983 - Renault (pilote d’essais)
1984 - Renault (1 GP au Portugal)
1985 - Ligier Renault (3ème en Australie)
1986 - Tyrrell Renault (5ème en Australie, 6ème en Angleterre)
1987 - Tyrrell Ford (4ème en Allemagne, 6ème en France), Vice-champion du Monde de F1
atmosphérique
1988-1989 - AGS-Ford
Mars 1989 - Grave accident lors des essais du Grand-Prix de Formule 1 du Brésil à Rio de Janeiro
1989 1990 - Commentateur pour TF1 des Grands-Prix de Formule 1
Reconversion
- 1991-2002 – Création de Philippe Streiff Motorsport, SARL (gérant, associé majoritaire) - Société
de relations publiques
- De 1992 à 1997 - Organisateur du Jacadi Trophy (Rallye pour enfants) en partenariat avec la
Délégation Interministérielle à la Sécurité Routière (DISR)
- De 1993 à 2001 - Organisateur et co-producteur des Elf Masters de Karting à Bercy (Palais
Omnisports de Paris-Bercy)
- 1999 - Fondateur du Streiff Kart (centre de karting de loisir à Paris-Porte de la Chapelle) et Streiff
Service Plus, SARL (gérant, associé majoritaire) Société destinée à favoriser l’insertion des
personnes handicapées par divers services dans l’automobile.
- Développement d’un système de conduite pour handicapés lourds, le mini-manche avec JeanDaniel Kempf, Matra et Renault
- Concepteur du système Handibip et Handipark en vue de faciliter l’accueil des personnes
handicapées au volant (station-service, pharmacie, poste…)
2002 - 2007 - Ministère de la Santé et des Solidarités, Délégation Interministérielle aux Personnes
Handicapées (DIPH)
- Conseiller Technique auprès du Délégué Interministériel, chargé de l’accessibilité, du sport à
l’école et de la sécurité routière (Prévention-constructeurs / Indemnisation-assureurs)
- Conseiller pour le Secrétariat d’Etat aux Personnes Handicapées concernant la loi du 11 février
2005
Depuis avril 2007 Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du
Logement
Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières (DSCR)
- Conseiller Technique Handicap auprès du Délégué Interministériel à la Sécurité Routière, chargé
de l’accès à la conduite automobile des personnes handicapées
- Membre du Conseil d’Administration du CEREMH (Centre de Ressources et d’Innovation Mobilité
& Handicap), développé dans le cadre du pôle de compétitivité automobile MOV’EO à VersaillesSatory.
Décoration
1995 - Médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur remise par la Ministre des Sports, Michèle
Alliot-Marie, au titre de la création d’un nouveau sport de loisir, le karting indoor.
Engagements
 Administrateur du CNDS (Centre National pour le Développement du Sport) et du FIPHFP
(Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique)
 Ambassadeur du « Défi pour la Terre » de la Fondation Nicolas Hulot
 Membre des Comités Exécutifs de la Fondation Norauto et de la Fondation Géodis
 Parrain de l’IRME (Institut de Recherche pour la Moelle épinière et l’Encéphale), de l’ICM
(Institut du Cerveau et de la Moelle épinière) et de la Fondation Red-Bull « Wings for Life »
Economie et Culture
Nicolas Doucerain
Sérial entrepreneur
Note Biographique express
1976 - Naissance au Chesnay (Yvelines).
1987 - Crée sa première «entreprise ».
1993 - Quitte l'école à l'âge de 16 ans.
1993-1996 - Responsable commercial au sein d'un concessionnaire Rover.
1996 - Président de Solic SAS.
2009 - Le tribunal de commerce prononce le dépôt de bilan de Solic.
2010 - Nicolas Doucerain redresse la situation financière de Solic.
2011 - Parution de son livre Ma petite entreprise a connu la crise, aux éditions François Bourin.
Né le 9 mars 1976, Nicolas Doucerain se lance jeune dans l’aventure entrepreneuriale.
Entrepreneur à 11 ans ! Cet autodidacte est un passionné d'entrepreneuriat. A 11 ans donc, il
s'ennuie à l'école. Eternel lève-tôt, il imagine alors sa première «entreprise» et livre les petitsdéjeuners à domicile pour ses voisins.
A 20 ans, il succède à son père à la tête de Solic. Le cabinet ne compte aucun salarié. Nicolas
Doucerain choisit alors d'embaucher deux demandeurs d'emploi de plus de 50 ans: une consultante
en psychologie du travail et un consultant informatique. « Ils m'ont apporté la maturité qui me
manquait », confie Nicolas Doucerain. Petit à petit, il fait prospérer son entreprise. Entre 2003 et
2008, le cabinet réalise plus de 40 % de croissance.
Lorsque la crise financière éclate, en septembre 2008, le rêve s'arrête net. « A l'époque, on ne
connaissait pas l'ampleur de la rise. Personne ne savait combien de temps cela durerait. » En deux
mois, Nicolas Doucerain perd plus de la moitié de ses contrats, la plupart de ses clients évoluant
dans le secteur bancaire.
« Sur mes 92 collaborateurs, la moitié était désormais payée à ne rien faire », déplore-t-il.
Le dirigeant n'a donc pas d'autre choix que de multiplier les plans d'économie: baisse de la
rémunération de la direction, suppression des véhicules de fonction et licenciements. Cela ne suffit
pas. Le tribunal de commerce prononce le dépôt de bilan.
Nicolas Doucerain relate avec franchise et sans tabous dans Ma petite entreprise a connu la
crise (*). « Je ne voulais pas garder ça pour moi Ce livre est ma thérapie.»
Dans son ouvrage, Nicolas Doucerain raconte donc, sans forfanterie ni fausse pudeur, le quotidien
d’un chef d’entreprise durant ces mois funestes. Les coups de fils des clients qui annulent les
missions. Les banquiers qui ouvrent des chausse-trappes. Les salariés qui angoissent. Les décisions
à prendre, lourdes parfois (le plan social), astucieuses aussi (où l’auteur nous montre que l’on peut
être plus malin que les banquiers), solitaires presque toujours.
C’est que son entreprise n’était pas si petite que ça : Solic Group employait, au moment des faits,
plus de 90 collaborateurs, et se préparait à se déployer sur de nouveaux marchés étrangers.
Nicolas avait même, par Dominique de Villepin et Renaud Dutreil, reçu le prix des « Gazelles »,
comptant parmi les PME ayant connu la plus belle croissance et la meilleure rentabilité en 2006.
Economie et Culture
Et c’est surtout ça que montre son livre : au-delà du happy-end (Solic fera partie des très rares
entreprises à sortir vivantes d’un redressement judiciaire), on voit un patron de la nouvelle
génération, à l’œuvre dans toutes ses dimensions.
« C’était la première fois que j’avais de mauvaises nouvelles à annoncer… Avec l’expérience, je me
suis fait une règle absolue de transparence. Au moment du dépôt de bilan, tout le monde – avocats,
administrateur, amis expérimentés – m’a conseillé de ne rien dire à nos clients, de peur de les voir
annuler des contrats avec notre société qu’ils auraient alors jugée trop fragile. J’ai réfléchi pendant
le week-end et le lundi matin, j’ai pris mon téléphone et sollicité des rendez-vous pour faire
exactement l’inverse». Non seulement nous n’avons pas perdu de contrats, mais plusieurs clients
nous ont félicité de notre courage et de notre franchise. Certains nous ont même aidés à renforcer
notre trésorerie en raccourcissant leurs délais de paiement…
Même transparence avec les salariés, à raison d’une rencontre toutes les trois semaines environ :
état de la trésorerie, contrats signés et perdus, mesures d’économie. Et réunion hebdomadaire du
Comex. De ce point de vue, les meilleurs passages du livre sont ceux qui nous font entrer dans le
bureau du patron, lorsqu’il est seul à sa table de travail, et pèse et soupèse les décisions à venir,
lourdes de conséquences. Une vision qui nous réconcilie avec les dirigeants de cette trempe, ceux
qui restent à la barre lorsque cela tangue. Et quand bien même l’issue aurait été moins heureuse
pour l’entreprise, la leçon resterait bonne à donner à nos futurs dirigeants issus des grandes écoles.
Premiers licenciements, fermetures de bureaux, nouveaux licenciements, tout s’enchaîne sur un
rythme effréné, en devant composer avec des réglementations complexes, des banquiers
soupçonneux, des inspections du travail débordées et des conseils juridiques parfois dépassés.
Jusqu’à ce moment de juin 2009 où le dépôt de bilan s’est imposé comme la seule solution pour
espérer continuer. Et là, il est rentré dans une nouvelle aventure en termes de gestion – car il s’agit
bien d’un acte de gestion – à laquelle aucune école n’a jamais formé aucun dirigeant, du moins sur
le plan pratique.
« Seules 2,5% des entreprises en dépôt de bilan s’en sortent effectivement : il est donc normal d’être
effrayé. De plus, l’accord du Tribunal de Commerce pour lancer la procédure n’est pas acquis
d’avance. Il repose sur l’état de votre trésorerie, qui se révèle une fois de plus le véritable nerf de la
guerre pour la PME. Mais aussi sur l’analyse du plan de continuation que vous lui présentez, en
estimant vos futurs revenus, vos dépenses, etc. »
Mais Nicolas Doucerain parvient à remettre son entreprise à flots début 2010. « Pendant cette
période, j'ai joué la transparence auprès de mes clients et de mes collaborateurs. Certains m'ont
fait confiance et ça a marché. » Aujourd'hui, 44 collaborateurs entourent Nicolas Doucerain, qui
tire les leçons du passé : «Désormais, je sais qu'en période de crise, rien ne vaut la communication
et la transparence. Nous, dirigeants, nous n'avons pas à l'affronter en solitaire. C'est pourquoi il
faut savoir en parler.»
Solic termine l’exercice 2010 avec une marge de 15% net et dispose en trésorerie de quoi rembourser
un quart de ses dettes, alors que le Tribunal lui a accordé 6 ans pour le faire. Nicolas se prépare
donc – et c’est une nouvelle étape – à négocier avec ses créanciers de nouvelles modalités
d’apurement. Enfin, il est heureux d’avoir pu réembaucher 16 personnes depuis son point le plus
bas, parmi lesquelles une grande majorité d’anciens salariés.
Aujourd’hui âgé de 35 ans, il continue donc à présider aux destinées de Solic, tout en lançant une
nouvelle société de conseil en gestion de crise, Acmen et un blog qui a vocation à faire entendre la
voix des entrepreneurs : http://www.nospmeontdutalent.fr/
Nicolas nous dédicacera son livre à la fin du Dîner Décideurs.
(*) Ma petite entreprise a connu la crise, édité par François Bourin Editeur (19 €). Voir également le blog créé à
l’occasion de la sortie de l’ouvrage : http://mapetiteentrepriseaconnulacrise.blogspot.com/
HL-26 /03/12