Bacs blancs

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Bacs blancs
2 Les mouvements littéraires au XVIII
1 . Les Lumières
e
siècle
C ◗ L’entreprise encyclopédique
BACBLANC
! page 138 du manuel
Questions
1. Diderot, dans son article « Encyclopédie », définit le rôle d’une telle entreprise : « rassembler les connaissances
éparses sur la terre ». Les textes A, C, D du corpus semblent une mise en application de ce principe.
En effet, Buffon propose un exposé clair et approfondi sur l’organisation des différents règnes, animal, végétal ou
minéral. Il livre de manière méthodique ses connaissances en sciences naturelles, offrant du même coup une
réflexion sur la place de l’homme dans l’univers.
Fontenelle et Marmontel font la même chose, sous des formes littéraires différentes. Fontenelle s’appuie sur le dialogue philosophique pour aborder une réflexion sur une bien étrange idée, sorte de science-fiction avant l’heure,
digne de Jules Verne, le rêve de voyager sur la lune. Marmontel, quant à lui, choisit l’apologue pour expliquer ce
qu’est une éclipse. Tous ont un même objectif, défini par Diderot : faire triompher la raison, « afin que nos neveux,
[…] devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux. ». En soulevant des
tabous, en renversant les préjugés, en combattant la superstition, ces auteurs font preuve de « hardiesse dans
l’esprit » comme le souhaite Diderot.
2. Le philosophe du XVIIIe s. combat avant tout l’obscurantisme, qui est à la base du despotisme et du fanatisme.
Ces auteurs essaient donc, chacun à leur manière, de sortir l’homme de sa nuit afin de le libérer de ses terreurs et
de le rendre libre et autonome. Ainsi, il ne doit plus trembler devant les comètes, selon Pierre Bayle, ni devant les
éclipses, selon Marmontel. La connaissance doit lui ouvrir les yeux et faire tomber ses préjugés.
Le document iconographique intitulé L’Allégorie des Lumières (p. 131 du manuel) est en cela significatif. La lumière
qui vient d’en haut symbolise le savoir.
Voici un texte extrait de l’Encyclopédie qui explique le tableau :
« Sous un temple d’architecture ionique, Sanctuaire de la vérité, on voit la vérité enveloppée d’un voile et rayonnante d’une lumière qui écarte les nuages et les disperse.
À droite de la vérité, la raison et la philosophie s’occupent l’une à lever, l’autre à arracher le voile de la vérité.
À ses pieds, la Théologie agenouillée reçoit sa lumière d’en haut.
En suivant la chaîne des figures, on trouve du même côté la Mémoire, l’Histoire Ancienne et Moderne ; l’Histoire
écrit les fastes et le temps lui sert d’appui.
Au-dessous sont groupées la Géométrie, l’Astronomie et la Physique.
Les figures au-dessous de ce groupe montrent l’Optique, la Botanique, la Chimie et l’Agriculture. En bas sont
plusieurs arts et profession qui émanent des sciences.
À gauche de la vérité, on voit l’Imagination, qui se dispose à embellir et à couronner la Vérité.
Au-dessous de l’Imagination, le dessinateur a placé les différents genres des Poésies, Épique, Dramatique,
Satirique, Pastorale.
Ensuite viennent les autres Arts d’Imitation, la Musique, la Peinture, la Sculpture et l’Architecture. « La thématique
de la lumière est donc essentielle pour symboliser le Savoir, la Raison, qui font partie des idéaux de ce « siècle
philosophe ».
2. Les mouvements littéraires au XVIIIe siècle 1
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Travaux d’écriture
1. Dissertation
Proposition de plan
I. LA VERTU, SOURCE DE BONHEUR, SELON DIDEROT
Polysémie du mot « vertu ».
1. Dans le texte de Diderot : vertu = recherche de la sagesse. Réflexion, esprit critique, intelligence,
observation, savoir, etc…
2. Bonheur = émancipation. L’humanité sort de sa nuit. Tolérance, paix, donc bonheur.
II. L’IDÉAL PHILOSOPHIQUE DU XVIIIe s. : QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?
1. Progrès (éducation, santé, émancipation, connaissances scientifiques, technologie)
2. Régression (ou stagnation) : fanatisme religieux, sectarisme, superstition, manipulation.
3. Progrès technologique au service de la destruction.
2. Commentaire
Proposition de plan
L E S L U M I È R E S C. L’entreprise encyclopédique
I. LA FORME DIALOGUÉE
1. La dynamique du dialogue philosophique (échange questions-réponses, badinage spirituel et vivant)
2. Le rôle de la Marquise (faire-valoir, incarnation de l’opinion commune)
II. UN RAISONNEMENT SOLIDE
1. Force de l’argument par analogie (conviction)
2. Mise en scène de l’arrivée des européens en Amérique (persuasion)
2. Optimisme scientifique et philosophie : foi dans le progrès
3. Écriture d’invention
Consignes d’écriture
• La forme dialoguée doit être cohérente. Le sujet ne précise pas s’il s’agit d’un dialogue théâtral, ou d’un
dialogue inséré dans une narration, ou d’un dialogue philosophique. L’élève est donc libre de son choix, mais il
doit rester cohérent dans ce choix.
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• Le débat : il s’agit d’opposer le fond et la forme. Chacun des deux adversaires devra s’appuyer sur des références
précises aux textes. L’objectif est d’amener l’élève à montrer l’intérêt littéraire, la qualité formelle de textes
scientifiques (diversité des genres, clarté du style, justesse du vocabulaire, constructions rigoureuses, procédés
d’écriture adaptés, etc.)
2. Les mouvements littéraires au XVIIIe siècle
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