Vivre au temps de la fin - Pacific Press® Publishing Association

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Vivre au temps de la fin - Pacific Press® Publishing Association
Vivre au temps de la fin
Vérités essentielles pour des temps de troubles
Mark A. Finley
Pacific Press® Publishing Association
Nampa, Idaho
Oshawa, Ontario, Canada
www.pacificpress.com
Table des matières
1
L’Éden et le temps de la fin ............................... 5
2
L’idée générale de la prophétie ........................ 19
3
Le Jésus de la fin ............................................. 33
4
De l’espoir après Katrina ................................. 45
5
La foi fait-elle la différence ?............................ 55
6
Prier en temps de crise .................................... 68
7
Quand les plaies n’arrivent pas à guérir ........... 81
8
Stratégies de survie pour la fin des temps ........ 95
9
Survivre à l’Harmaguédon ............................ 106
10 “Tout est accompli” ...................................... 116
CHAPITRE
—1—
L’Éden et le
temps de la fin
Presque toute sa vie, Tina a vu son père travailler
comme docker. C’était cet homme qui autrefois changeait ses couches et lui apprenait à rouler à bicyclette.
Pourtant le cancer le réduisit à un frêle fragment de luimême, tout désorienté, et finit par le tuer.
Tina pensait qu’après les funérailles, la vie serait la
même ; mais elle se trompait. L’absence de son père la
hantait. À l’odeur de l’après-rasage Old Spice ou au son
d’un des chants préférés de ce dernier, elle avait les larmes aux yeux. Tina raconte qu’en tant adulte, elle est
censée être forte, mais certains jours, elle se sent comme
un enfant de quatre ans et “tout ce que je veux”, ditelle, “c’est mon père.”
Avez-vous éprouvé de tels sentiments ? Le vide nous
hante quand nous sommes séparés de ceux que nous
aimons. Nous ressentons une solitude que personne ne
peut combler, à part ceux qui nous sont les plus proches.
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VIVRE AU TEMPS DE LA FIN
La mort n’a jamais fait partie du plan originel de
Dieu ni de son dessein pour le bonheur de la race humaine. Selon la Genèse, quand Dieu créa ce monde, il
“vit que tout ce qu’il avait créé, et cela était très bon”
(Gn 1,31). Alors un intrus interrompit le plan divin.
Un malin apparut dans le Jardin et trompa nos premiers parents. Comme des nuages menaçants parcourant subitement l’horizon en une chaude journée d’été,
ainsi la maladie, la souffrance, la tristesse et la mort
s’abattirent sur la famille humaine.
Cette tragédie de la chute du genre humain rapportée dans Genèse 3 révèle quatre leçons éternelles pour
vivre au temps de la fin. Éden résonne dans nos cœurs
en ce vingt-et-unième siècle. Comprendre le début de
la Bible dans la Genèse nous prépare à en saisir la fin
dans l’Apocalypse. Les tromperies du diable en ces
temps de la fin seront pareilles à celles qu’il a utilisées
dans les premiers jours de l’histoire du monde. Les
temps ont changé, mais sa stratégie reste la même.
Nos choix ont des conséquences éternelles
En Éden, la tentation du diable a commencé par ces
paroles fatidiques : “Dieu a-t-il réellement dit ‘Tu ne
mangeras pas de tous les arbres du jardin ?” (Gn 3,1).
Satan souleva un tourbillon de scepticisme pour induire
Ève à douter de Dieu. Il insinua que Dieu était injuste
et n’agissait dans l’intérêt de cette dernière ; par conséquent, elle ne devait pas lui faire confiance. La tentation
subtile du diable visait à une question de choix. Il persuadait Ève sur le fait qu’elle serait bien plus heureuse si
elle suivait son propre jugement. Elle était assez intelligente pour choisir ce qu’elle croyait pouvoir la rendre
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L’Éden et le temps de la fin
heureuse ; alors pourquoi obéir à Dieu ? Voici le mensonge essentiel du diable : Le bonheur dépend d’une
existence vécue indépendemment de Dieu. Les commandements divins sont restrictifs et arbitraires. Ils limitent les plus grandes joies de la vie.
Satan n’a pas trop changé ses méthodes. Beaucoup
de gens dépendent de leurs propres jugements pour établir leurs critères du bien et du mal. Ils ne croient en
rien d’absolu. Ils pensent que rien en soi et hors de soi
n’est toujours bon ou mauvais. En ce vingt-et-unième
siècle, les gens croient généralement que chacun doit
établir ce qui est “bien” pour soi-même.
D’après un récent sondage effectué par le Groupe de
Recherche Barna, les Gen-Xers boycottent l’idée de la
vérité absolue. En fait, la troublante réalité est que
“soixante-dix pour cent des adultes et des adolescents
rejettent le concept de la vérité morale absolue. ” En
d’autres termes, la question du bien et du mal est aussi
subjective que vos pensées et vos sentiments personnels.
Quarante ans plus tôt, Joseph Fletcher a popularisé
cette idéologie dans son livre Situation Ethics (L’éthique
situationnelle). Il déclare que commettre adultère, mentir, dérober, ou violer n’importe lequel des Dix Commandements n’est pas nécessairement toujours mauvais.
Si la situation est bonne, l’acte aussi peut être bon ; et
aujourd’hui plus de la moitié des adolescents disent que
mentir est parfois nécessaire – pas simplement convenable, courant, ou acceptable, mais nécessaire !
Qu’est-ce qui ne va pas avec l’idée que nous tous
devons discerner le bien et le mal pour nous-mêmes ?
C’est précisément le fait que cette conception place les
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VIVRE AU TEMPS DE LA FIN
êtres humains au-dessus de Dieu. Le Dieu qui nous a
créés sait mieux que nous comment nous devons vivre.
Ses commandements constituent une garantie éternelle
de notre bonheur. Notre jugement erroné ne peut discerner le bien. La Parole de Dieu en est capable. Le
fondement de la moralité ne dépend pas de nos sentiments capricieux mais des commandements immuables
de Dieu.
Nos choix ont des conséquences éternelles. Prenez
celui d’Ève, par exemple. La Genèse rapporte ceci : “La
femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à
la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ;
elle prit de son fruit, et en mangea” (Gn 3,6). C’est clair
: Ève choisit de manger du fruit. Adam rejoignit sa jolie
femme dans cette décision. Personne ne les força à désobéir à Dieu. Personne ne se prononça pour eux. Ils
résolurent de prêter attention à l’insinuation de Satan
et de douter des paroles de Dieu.
Adam et Eve ont été trompés. Tromper, c’est remplacer une vérité par un mensonge. Les résultats de leur
choix furent désastreux. Les principes de vérité éternelle
insérés dans la Parole de Dieu produisent la vie ; les
conséquences de la désobéissance sont dévastatrices. Le
paysage de la vie est souillé de cadavres jonchés par la
désobéissance. Des hommes et des femmes dépourvus
de sens mènent une vie rompue, brisée, ensanglantée.
Plusieurs sont des coquillages vides soupirant après un
but, une direction dans leur existence. Ils ont suivi leurs
propres inclinations en passant par la porte obscure du
désastre.
Quand Dieu plaça nos premiers parents dans leur
demeure édénique, il leur donna aussi le pouvoir de
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L’Éden et le temps de la fin
choisir. Ils n’étaient pas prédestinés à pécher, comme
des victimes d’un complot cosmique ou des marionnettes manipulées par des fils divins. L’essentiel de l’image
de Dieu est l’habileté de faire des choix moraux. Notre
liberté de choisir est au coeur même de l’existence humaine. Dieu accorde tant d’importance à notre libre
arbitre que, dans son souci de le préserver, il nous permet même de faire de mauvais choix.
La colère incontrôlable de Caïn le porta à tuer son
frère ; et il passa le reste de sa vie à errer. La convoitise
indomptable de David l’incita à commettre adultère
avec Bathshéba ; et bien qu’il reçût le pardon, ses actions détruisirent ses relations familiales. Le désir irrépressible de Judas pour de l’argent le porta à vendre son
Sauveur pour quelques pièces de monnaie ; et en dépit
du potentiel de talents qu’il possédait, sa vie se termina
bien trop tôt.
De même que les mauvais choix conduisent à des
résultats écœurants, les choix judicieux entraînent des
résultats positifs. L’histoire d’Egypte changea parce que
Joseph résista aux avances indécentes de la femme de
Potiphar. Le jeune homme choisit la voie morale et
Dieu l’honora en le plaçant à l’un des postes les plus
élevés dans la nation.
L’histoire de Babylone changea parce que Daniel
“résolut dans son cœur” de servir Dieu. Il contrôla ses
désirs et le Seigneur l’amena à guider deux empires
mondiaux – Babylone et le royaume des Mèdes et des
Perses.
L’histoire de l’Empire Romain changea parce que
Paul refusa de se prosterner devant les idoles. Le Christ,
pas César, était le centre de la vie de l’apôtre et les
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VIVRE AU TEMPS DE LA FIN
conquêtes de la Croix surpassaient de beaucoup les exploits de Rome.
De même, nos choix exercent une différence incroyable sur nos vies – et il n’est jamais trop tard pour
commencer à faire des choix positifs. Plus tôt nous le
faisons, plus tôt il nous arrivera de bonnes choses .
Au début des années 1980, j’ai rencontré Pat et Joe
qui habitaient dans la banlieue de Chicago. La poursuite acerbe du plaisir les consumait – ils aimaient les
fêtes ; et l’alcool était au centre de leurs vies. Ils n’arrivaient pas à croire qu’on pouvait être heureux sans
prendre un verre.
Les affaires de ce couple ont commencé à péricliter.
Tassés dans un petit appartement, avec un budget serré,
ils trouvaient du mal à fonctionner. Ils se sentaient enfermés dans un mode de pensées négatives et de comportement destructeur.
Ensemble, Pat, Joe et moi avons ouvert la Parole de
Dieu. L’amour du Christ les envoûta et son désir de
pardonner les toucha profondément. Son pouvoir de
guérir les malades, calmer la tempête, multiplier le pain
et délivrer les démoniaques les envahit. Ils soupiraient
après sa puissance libératrice.
L’une des nuits les plus mémorables de ma vie fut
celle où nous avons réclamé la promesse de notre Seigneur dans Philippiens 4,13 : “Je puis tout par Christ
qui nous fortifie. ” Cette nuit-là, nous avons fêté ensemble. Je les ai invités à amener tout l’alcool qu’ils possédaient et à le placer sur la table à dîner. Je me rappelle avoir vu au moins deux caisses de six bouteilles de
bière chacune, trois bouteilles de vin et quelques bouteilles de Scotch.
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L’Éden et le temps de la fin
Nous avons chanté des hymnes. Nous avons prié, en
nous réclamant des promesses bibliques. Ensuite nous
avons débouché les bouteilles, ouvert les boîtes de bière
et dévisser les capsules. Nous nous sommes réjouis dans
la puissance de Dieu à nous délivrer du mal pendant
que nous versions la bière, le vin et le Scotch dans les
toilettes. Pat et Joe se sont sentis libérés ; ils n’étaient
plus sous le contrôle de l’alcool.
Nous avons continué nos visites hebdomadaires, et
ils sont devenus des chrétiens solides. Les choix positifs
ont entraîné des résultats positifs ; une paix nouvelle a
jailli dans leur existence. Leur situation économique a
fini par s’améliorer. Ils ont quitté leur petit appartement, ont lancé leur entreprise privée de motel et ont
prospéré physiquement, mentalement, spirituellement
et économiquement.
A nous qui vivons en ce temps de la fin, Dieu nous
engage à une responsabilité morale de nos choix. L’Apocalypse, dernier livre de la Bible, annonce que l’heure
du jugement est venue (voir Ap 14,7). Le jugement implique la responsabilité morale. Nous sommes responsables de nos actions, sans excuse. La Genèse, livre des
débuts, et l’Apocalypse, livre de la fin, nous rappellent,
en des sons de trompette, que “les choix entraînent des
conséquences éternelles. ”
Pas de substitut
Ces livres de la Bible révèlent que les succédanés ne
font pas l’affaire. Retournons en Éden. Genèse 3,7-8 révèle une autre vérité éternelle : Quand nous nous détournons de la voie de Dieu, nous cherchons des succédanés
pour soulager la douleur dans nos cœurs. Ce passage indi9
VIVRE AU TEMPS DE LA FIN
que que Adam et Ève “ayant cousu des feuilles de figuier,
ils s’en firent des ceintures.... et Adam et sa femme Ève se
cachèrent loin de la présence de l’Éternel Dieu. ”
Adam et Ève se couvrirent physiquement avec des
feuilles de figuier, mais spirituellement ils étaient nus.
Le péché apporte la nudité à l’âme – nos premiers parents perdirent tout ce que Dieu leur donna en les
créant : sécurité, paix, joie, santé et stabilité. Au contraire, ils étaient envahis par le désespoir, la dépression,
l’abattement, l’avilissement et la mort.
En 1923, un groupe d’hommes les plus riches du monde se sont rencontrés à l’hôtel Edgewater Beach de Chicago, sur les rives du lac Michigan, pour discuter de l’avenir
économique de l’Amérique. Le groupe comptait :
• Le président de la plus grande compagnie privée
d’acier
• Le président de la plus grande compagnie de matériaux d’infrastructure
• Le président de la plus grande compagnie d’essence
• Le président de la Bourse de New York
• Un membre du cabinet présidentiel des ÉtatsUnis
• L’investisseur le plus riche de Wall Street
• Le chef de la plus importante compagnie monopolistique du monde
• Le président de la Banque des Négociations Internationales
Si succès veut dire position, pouvoir, influence, richesse et réputation, c’était certainement une rencontre
des hommes les plus réussis de la terre. Cependant
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L’Éden et le temps de la fin
l’étaient-ils en réalité ? Trouve-t-on le vrai bonheur en
substituant Jésus-Christ par des éléments tels que la position, le pouvoir et le succès financier ? Abandonner les
principes éternels de la Parole de Dieu procure-t-il une
paix durable et un sens à sa vie ? A quoi a servi de remplacer la lumière de la glorieuse présence de Dieu par l’habit
de “feuilles de figuier” de la réussite humaine?
• Le président de la plus grande industrie sidérurgique, Charles M. Schwab, a dû emprunter de l’argent durant les cinq dernières années de sa vie pour
survivre, et il mourut ruiné.
• Le président de la plus importante compagnie de
matériaux d’infrastructure, Samuel Insull, mourut
en fugitif, sans ressources en terre étrangère.
• Le président de la plus grande compagnie d’essence, Howard Hopson, finit par perdre la raison.
• Le président de la Bourse de New York, Richard
Whitney, fut jugé coupable de fraude et passa le
reste de sa vie au pénitencier Sing Sing.
• Albert Fall, le membre du cabinet présidentiel, a
été condamné à la prison ; finalement, il obtint la
permission de mourir chez lui.
• L’investisseur le plus riche de Wall Street, Jesse Livermore, mourut suicidé.
• Le CEO de la plus grande compagnie monopolistique du monde, Ivan Kruger, se suicida, lui aussi.
• Le président de la Banque de Négociations Internationales, Léon Fraser, mit fin à ses jours, lui
aussi.
Chacun de ces hommes-là était parvenu à un statut
de gloire et de fortune ; mais spirituellement ils étaient
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VIVRE AU TEMPS DE LA FIN
nus. Leurs âmes étaient stériles ; leurs cœurs agités et ils
menaient une existence creuse. La position, le pouvoir,
la gloire et l’opulence ne procurent pas la satisfaction
personnelle. Ces vêtements de “feuilles de figuier” cousus par des mains humaines nous laissent dans toute
notre nudité. Ils n’apportent ni joie, ni bonheur, ni sécurité, ni libération de la culpabilité.
Pourtant Dieu avait un plan pour nos premiers parents, comme il en a un pour nous aussi. Genèse 3,21 le
dit clairement : “L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. ” Dieu fit ce
que Adam et Ève étaient incapables de faire eux-mêmes. Il répondit à leurs besoins. Il enleva les “feuilles de
figuier” dont ils s’étaient revêtus et les enveloppa d’habits qu’il leur confectionna. Il les revêtit de :
• Son amour
• Sa grâce
• Sa bonté
• Sa miséricorde
• Son pardon
• Sa sécurité
• Sa promesse d’un nouvel avenir
Dieu habilla Adam et Ève de l’espoir dans la promesse d’un Sauveur mourant et d’un Messie à venir. Il combla les désirs de leurs cœurs et de leur âme. Il répondit au
cri de leur esprit. Aucun suppléant ne pourrait le faire. Il
n’y a que lui qui puisse satisfaire nos besoins les plus intimes. Le vieil hymne l’exprime bien :
Aucun ami n’est comparable à l’humble Jésus,
Non, aucun ! Non, aucun !
Personne ne peut guérir les maux de notre âme,
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L’Éden et le temps de la fin
Non, aucun ! Non, aucun !
A toute heure il se tient près de nous.
Nul autre que lui !
Rien ne peut remplacer la paix que Christ apporte,
le pardon qu’il offre. Il existe plusieurs contrefaçons,
mais rien ne supplée à sa puissance transformatrice. La
vie positive commence quand nous assumons la responsabilité de nos actions et que nous recherchons la
force divine pour changer notre vie.
Le changement amène la responsabilité
Avez-vous remarqué que nos premiers parents ont
d’abord refusé de prendre la responsabilité de leurs actes ? Adam blâma Ève et celle-ci blâma le serpent. Pourtant Dieu écarta leur déguisement, démasqua leurs excuses et leur dit : “Puisque vous avez mangé du fruit...”
(voir Gn 3,17). Une autre façon de dire à Adam “Cesse
de trouver des excuses ! ”
Nous ne connaîtrons jamais de changement positif
tant que nous essayons de justifier notre comportement.
Aussi longtemps que nous restons coincés dans la vrille
des représailles, nous ne sortirons jamais de l’esclavage.
Ceux qui sont victimes des circonstances plutôt que des
agents de transformation, suite aux choix qu’ils font, ne
seront jamais vraiment libres.
Avez-vous déjà entendu la fameuse histoire de sandwich bidon? Tous les jours, deux ouvriers de construction, Steve et Rick, prenaient leur déjeuner ensemble.
Steve mangeait la même chose – un sandwich bidon.
Un jour, Steve regarda Rick et lui dit : “Je déteste les
sandwiches bidon ! ”
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VIVRE AU TEMPS DE LA FIN
Rick lui répondit : Alors pourquoi ne pas le dire à ta
femme ? Je suis sûr qu’elle te préparerait quelque chose
d’autre. ”
“Oh,”, reprit Steve, “C’est moi qui emballe le sandwich. ”
La plupart des balivernes qui remplissent notre vie
ont été emballées par nous. Souvent nous excusons notre comportement par des commentaires comme ceuxci :
• “Je sais que j’ai un tempérament impulsif, mais
vous devriez rencontrer mon père. Je pense que
nous sommes coupés du même tissu. ”
• “En effet, j’aurais dû contrôler mon appétit, mais
tous les membres de ma famille sont obèses. ”
• “Je comprends que mon problème de boisson devient impossible, mais je subis beaucoup de stress
ces jours-ci. ”
• “Je sais que je devrais fréquenter l’église plus souvent, mais je suis trop fatigué le week-end. ”
• “J’aurais bien aimé prier et étudier la Bible davantage, mais je suis trop occupé. ”
Le changement survient quand nous assumons nos
responsabilités pour notre attitude et notre comportement. Quand nous ne le faisons pas, aucun changement
n’intervient.
Un jeune couple faisait face à un sérieux problème
de dettes quand ils découvrirent la solution de la
“chirurgie plastique”. Ils prirent en main leur responsabilité. Ils sortirent une paire de ciseaux et coupèrent
leurs cartes de crédit sauf une, en déterminant la limite
de dépenses mensuelles.
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L’Éden et le temps de la fin
Une femme entre deux âges qui était contrôlée par
un esprit négatif et critique découvrit une solution. Elle
prit en main la responsabilité d’avoir une “transplantation cardiaque”. Deux fois le matin, elle s’agenouillait
devant le Seigneur pour le remercier de sa bonté, penser
consciencieusement aux choses positives de sa vie et rechercher chez les autres des raisons de les féliciter plutôt
que de les critiquer.
Un jeune cadre qui était consumé par le désir de
faire de l’argent assuma ses responsabilités. Tout au
long de la journée, il demanda au Seigneur de lui donner des “verres correcteurs” pour prendre une longuevue et découvrir ce qui compte vraiment dans la vie.
L’amour, un novateur
Les leçons de l’Éden révèlent que tous les choix ont
des conséquences éternelles, que les substituts ne marchent pas et que le changement se produit de concert
avec la responsabilité. Ces leçons font aussi remarquer
que l’amour est un innovateur.
Quand nos premiers parents succombèrent en
Éden, Dieu prit une initiative. L’écho de sa voix d’amour
résonnait dans le jardin tandis qu’il appelait tendrement
ses enfants perdus (voir Gn 3,9). Par des symboles, il
annonça que le Sauveur finirait par écraser la tête du
diable ; mais ce dernier s’efforcerait de lui blesser le talon (Gn 3,15).
Jésus était prêt à subir des blessures pour que nous
soyons guéris. Il laissa les splendeurs du ciel et vint sur
cette terre maudite par le péché pour que nous sortions
de ce lieu de malédiction et parvenions aux félicités du
ciel. Il échangea son innocence contre notre culpabilité
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VIVRE AU TEMPS DE LA FIN
pour que nous soyons revêtus de son pardon. Il fit de
même avec notre état d’injustice. Lui, le Roi des rois, se
fit serviteur de tous pour que nous qui vivons dans l’esclavage du péché, devenions fils et filles du Roi de l’univers. Jésus, l’Amour par excellence, vint accomplir une
mission d’amour pour racheter un peuple en mal
d’amour.
La Voix qui se fit donc entendre en Éden s’adresse à
la génération vivant au temps de la fin. Jésus parle de
choix quotidiens et importants aux répercussions éternelles. Il parle de notre tentative stupide de camoufler
notre nudité spirituelle par des substituts inefficaces
autrefois et qui le sont encore moins aujourd’hui. Il
lance un vibrant appel à la responsabilité – pour que
nous soyons conscients de nos actes. Il parle d’un amour
qui veut remplir nos cœurs d’assurance, de sécurité, de
pardon et de puissance.
L’amour pour ses enfants perdus inonde le cœur de
Jésus. Il désire nous voir heureux et prospères. Après
tout, c’était la raison même de notre existence, son plan
pour nous – jusqu’à ce que Satan vînt tout gâcher. Vivre au temps de la fin ne signifie pas grincer nos dents
et nous serrer les poings en agonie jusqu’à son retour.
C’est plutôt se réjouir dans son amour, se reposer dans
sa grâce et recevoir sa plénitude.
Vivre à succès au temps de la fin signifie choisir la
voie de Dieu, pas la nôtre. Si vous ne l’avez pas fait encore, pourquoi ne le pas faire aujourd’hui ?
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