L`auteur - Théâtre des Bains
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L`auteur - Théâtre des Bains
L’auteur Jean-Yves Picq Auteur, metteur en scène et comédien, il est né en Alsace en 1947. Après des études de lettres à l’Université de Strasbourg, il rencontre Roger Planchon en 1970. Il travaille avec lui en tant qu’assistant et comédien puis quitte le TNP de Villeurbanne en 1979. En parallèle, il monte une compagnie et crée ses propres spectacles. Denis Guenoun, Patrick Le Mauff, Gilles Chavassieux, Bruno Carlucci, Anne-Marie Lazarini, Chantal Morel…travaillent avec lui. Il joue Goethe, Mirbeau, Stringberg, Planchon, Shakespeare, Labiche, Dostoïevski, Brecht, Camus, Vinaver… En 1980, Il prend quatre années sabbatiques, passe un CAP d’ébéniste. Puis il revient au théâtre pour se consacrer essentiellement à l’écriture : boursier du Centre National des Lettres en 1985 (Partition), de Beaumarchais en 1992 (Le cas Gaspard Meyer), résident à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon en 1991, en 1993 (Le Boxeur du Pacifique) et en 1999/2000 pour la résidence du millénaire (Babel ouest, Est et Centre). Membre fondateur des Ecritures Vagabondes, il participe régulièrement à des résidences à l’étranger (Liban, Cameroun, Centrafrique). Depuis Callas, (Molière de la révélation théâtrale en 1989 pour son interprète Elizabeth Macocco), Jean-Yves Picq a écrit une vingtaine de pièces qui toutes, ou presque, ont été représentées en France, et la plupart traduites et jouées à l’étranger (Japon, Etats-Unis, Espagne, Royaume-Uni, Danemark, Allemagne, PaysBas). Il est également l’auteur de livrets d’art lyrique et de danse (Cité de verre, Penthésilée 2000). Par ailleurs, il conduit des stages de perfectionnement d’acteurs, des ateliers d’écriture et se livre à de nombreuses lectures publiques accompagné ou non d’un musicien. La pièce Doberman ? Doberman (étude d’un fait divers, une fraction de seconde avant.) Tout est dans le sous-titre … Une future victime, un futur assassin et de futurs témoins se remémorent les circonstances exactes du meurtre à venir. Quatre personnages loufoques gesticulent, chicanent, sympathisent, gigotent, formalisent, pointillent jusqu’à faire naître le drame. « etc. » ? Doberman est associé à deux autres textes extraits de Petites Pièces à géométrie variable : - ça : prélude en forme de cache-cache, ping-pong à quatre voix, jeu du ça et des sourires. - Les Somnambules : acrobatie poétique sur l’oubli, la perte de mémoire. Les mots, les phrases jaillissent telles des bulles de savon ; les comédiens s’en emparent, jonglent, créent un rythme ; une mélodie s’installe : Alzheimer a sa comptine. Pourquoi faire un seul spectacle de ces trois textes ? La rencontre avec l’écriture de Jean-Yves Picq a été un coup de foudre. Il est de la race des jouisseurs désespérés, de ceux qui font naître en vous, d’une seule phrase, l’émotion, le rire, la réflexion. Je fais mienne la remarque d’un ami : « Picq, ce serait Pinter qui aurait couché avec Dubillard ! ». Et en effet l’absurde est toujours là. La langue de Picq est inventive, les mots swinguent et voilent d’une fausse naïveté des propos plus sombres qu’il n’y paraît. Il dit à ce sujet : « Le rire est le lieu de la gravité. C’est parce que l’effroi, même si c’est un grand terme, a gagné un peu plus de terrain que j’ai sans doute envie de travailler ces écritures-là. » (*) C’est le combat du burlesque contre l’angoisse. Voilà pourquoi j’aime les comédies de Jean-Yves Picq. De plus, ces trois textes évoquent le monde regretté de l’enfance : poétique, ludique mais sans concession. Chacun reflète une de ces facettes. Tout commence par le jeu du ça, le ça indéfini, cache-cache à l’infini. Dans Doberman, les personnages jouent une sorte de « ondiraitquetuserais ». Tels les enfants, ils mettent au point le scénario précis de l’histoire qu’ils vont jouer… mais « pour de vrai ». Les Somnambules, ritournelle de l’oubli, poésie de la vieillesse, s’apparente à une berceuse, la berceuse d’avant le grand sommeil. Ne dit-on pas des gâteux qu’ils retombent en enfance ? ’ Note d intention de mise en scène Le temps de l’enfance est un temps révolu. L’enfance devient, au fil des années, une petite bulle de savon qu’on préserve en nous, avec soin, de peur qu’elle n’éclate. Avec ces bulles, nous jouons. Et si elles éclatent, c’est de rire, pour « de rire » et chasser l’effroi en toute conscience. Il n’est évidemment pas question pour les quatre comédiens de singer des enfants. Simplement, ils tâchent de retranscrire cet état d’esprit qui échappe au temps. Tout texte a sa propre respiration, celui de Jean-Yves Picq demande un souffle particulier. « L’outil est dans la sonorité. L’écriture est une question de pulsions.» (*) . Nous nous appliquons à travailler le rythme avant le sens. Le sens vient du rythme. Sur le plateau les acteurs forment une entité physique, un quatuor indissociable. Pour trouver l’harmonie entre tous les personnages, nous avons mis en place une gestuelle précise. De plus, dans Doberman, nous avons travaillé sur une double gémellité : Les deux témoins interprétés par deux femmes, forment un personnage bicéphale, sorte de contrepoint burlesque au drame qui se noue. Les deux hommes ont trouvé une certaine correspondance afin de suggérer au spectateur que la future victime aurait pu être le futur assassin (et vice-versa) et souligner ainsi l’absurdité de cette situation. Selon Jean-Yves Picq, « l’écriture tragique te montre le trou et te fait tomber dedans. Le comique, le burlesque te montre le trou et te fait passer à côté. S’il n’y a pas de trou, il n’y a pas d’écriture. » (*) Alors, pour virevolter avec virtuosité autour de ces bien jolis trous, nous avons tenté d’imaginer l’orchestration parfaite, la juste mesure entre la mélodie du texte et l’harmonie des corps. Scénographie Le dispositif scénographique est un agencement d’objets liés à l’enfance qui réinvente certains codes du spectacle et permet également deux espaces de jeux distincts. En effet, il me semble important de dissocier scéniquement Doberman des deux autres textes. Un circuit de voiture électrique recompose une piste de cirque, une arène et définit l’espace de jeu des comédiens pour Doberman. De part et d’autre de ce circuit, quatre mobiles en bois à double face. Ces mobiles suggèrent autant la cabane de bois si chère aux enfants que la loge du comédien avant d’entrer en piste : -Le devant du mobile est recouvert d’un cyclo permettant de jouer sur les ombres, voire de faire disparaître totalement les acteurs de la vue des spectateurs. -L’autre face du mobile fait apparaître une petite estrade sur laquelle peut se tenir le comédien. De ce côté, le mobile est souligné par un fil lumineux. Les lumières du spectacle sont imaginées de manière à créer une sensation d’intemporalité ; pour cela nous utiliserons une multitude de petites sources lumineuses. L’idée est de mettre en place un cocon de lumière dont nous nous amusons, à certains moments précis, à rompre la douceur. L’ensemble du travail, scénographie et direction d’acteurs, vise à faire vivre un univers échappant à tout réalisme, afin que chacun puisse laisser libre cours à son imaginaire et accueillir cette histoire dans sa propre intimité. (*) L’ensemble des citations de Jean-Yves Picq est extrait d’un article paru dans Le Matricule des Anges n°30 (mars - mai 2000) L’équipe de Doberman, etc. Garance Legrou (metteur en scène) – 31 ans Après une maîtrise d’histoire à la Sorbonne, elle suit une formation de comédienne aux conservatoires de Paris du XVIIIème et du Xème. En 1996, avec David Roussel, elle crée la Compagnie Zébulon. Elle joue dans trois spectacles de la compagnie : Pièces en bataille d’après Jean-Michel Ribbes, Le Mariage de Barillon de Georges Feydeau et Le Premier d’Israël Horovitz. En tant que comédienne, elle travaille également avec Catherine Lacroix dans Le Chien de Jean-Marc Dalpé, avec Alain Sachs dans Si je veux ! d’Isabelle Philippe et avec Philippe Guyomard dans Petit théâtre sans importance. En 1998, elle crée un spectacle de Poésies autour de Georges Braques pour le Musée Malraux au Havre. En 2001, elle est stagiaire à la mise en scène avec Alain Sachs sur Madame sansGène. Parallèlement, elle poursuit un travail pédagogique au collège Romain Rolland à Bagneux enseigne l’art dramatique au Théâtre des Bains-Douches au Havre. Depuis juillet 2003, elle s’occupe de la direction artistique de ce théâtre. Juliette Coulon (comédienne) – 31 ans Après le conservatoire de Paris XVIIIème, elle intègre, en 1997, l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris (ESAD). Elle joue dans deux pièces d’Ariane Walter mise en scène par Walter Hotton (Rimbaud, Verlaine et Les chiens vivent avec leurs dieux). Elle participe à la création de la Revue poético- érotique monté par Elodie Abd El kader et Romain Apelbaum. Au Centre dramatique national de Nice, elle travaille avec Elodie Seguy à la création de la revue poétique Dyonisos rentre à la maison. Avec la Compagnie Zébulon, elle interprète Viola dans La Nuit des Rois de William Shakespeare mise en scène par Ludovic Pacot-Grivel. Elle travaille avec Jean-Claude Cotillard dans Fragment du discours amoureux de Roland Barthes et Moi aussi, je m’appelle Catherine Deneuve de Pierre Notte. Avec Quentin Delfalt, elle interprète Agrippine dans Britannicus. Charlotte Laemmel (comédienne) – 32 ans Après le conservatoire de Paris XVIIIème, elle intègre, en 1997, l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris (ESAD). Parallèlement, elle pratique les claquettes (formation pinapplestudio à Londres). Elle est Lisette dans La Double Inconstance de Marivaux, Charlotte dans les Frites à Mémé et Christine Prichet dans Latempêtedeshakespear. Avec Nicolas Briançon, elle joue dans Loin de Rueil de Raymond Queneau. Elle travaille également avec Victor Costa Andrès (Noces de sang de Federico Garcia Lorca), Raymond Acquaviva (Aux larmes citoyens), Jean-Gabriel Nordmann (Et vous, comment vous faites). Avec Jean-Claude Cotillard, elle monte Fragment du discours amoureux de Roland Barthes et Moi aussi, je m’appelle Catherine Deneuve de Pierre Notte. Avec le Théâtre des bains-Douches, elle participe à la création 2005, Les Travaux et les Jours de Michel Vinaver et écrit en collaboration avec Robert Hatisi et Garance Legrou, un spectacle d’appartement sur les règles de savoir-vivre, Enlève les pieds de ton nez. Olivier Faliez (comédien) – 32 ans Après l’Atelier de Blanche Salant et Paul Weaver, il intègre, en 2001, l’école Jacques Lecoq. Il participe aussi à plusieurs stages (le chœur masqué/clown selon la pédagogie de Mario Gonzales, le théâtre du geste et de l’image…) Avec Richard Soudée, il a joué dans Qui a peur de Virginia Woolf ? et dans la revue de poésies de Nazim Hikmet La Joconde s ‘ennuie au musée. Avec la compagnie Zébulon, il a participé au Mariage de Barillon, à La Nuit des Rois et au Premier mis en scène par Ludovic Pacot-Grivel. Il a écrit, mis en scène et interprété, avec Kevin Lapin, un spectacle sur les mathématiques : Mad Maths. Il a, en outre, écrit et présenté l’émission de télévision Les Mots des Maths diffusée sur la Cinquième en 2000. En 2004, il participe à la création de Chacun son dû de Catherine Verlaguet. Avec le Théâtre des Bains-Douches, il participe à la création 2005, Les Travaux et les Jours de Michel Vinaver Gaëtan Peau (comédien)– 30 ans Après avoir travaillé avec la Compagnie du Pont Neuf, il intègre, en 1998, l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris (ESAD). Il travaille notamment pour J. André (Vous avez dit oui ou bien vous avez dit non de G. Serreau), M.O Michel (Les Jumeaux de Victor Hugo) et Nicolas Briançon (La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux). Il participe aux dernières créations de N. Vadori, Motion et motions (spectacle récompensé par le Prix Nouveau Talent Chorégraphique de la S.A.C.D.) et La Femme squelette. Il collabore régulièrement aux spectacles de G. Delaury : Le Jeu de l’amour et du hasard, Georges Dandin, Les Caprices de Marianne, Agatha et Le Journal d’un fou. Par ailleurs, il est professeur de théâtre au sein de Delaury Formation et a écrit une pièce pour enfants Il et Elle. Philippe Fournel (création lumière et régie générale) – 41 ans Actuel Directeur technique du Théâtre des Bains-Douches, il est de toutes les créations de la compagnie depuis 1986. En plus de son travail de créateur lumière et de régisseur son hors pair, il s’occupe de l’accueil technique de toutes les équipes qui viennent tourner aux Bains-Douches. Fiche technique Décor - 4 chariots à roulettes (largeur : 80cm, profondeur : 80 cm, hauteur : 2 m) - Un circuit 24 de 3,5 m x 3,5 m Lumières 36 gradateurs 34x2kw + 2x3kw 01 pupitre presto 24 PC 1kw 03 PC 2kw 07 pars CP 62 08 découpes 1kw (614) 01 horiziode 1kw gélatines : 151/132/200/201/202/205/228 Son 1 console soundcraft delta (4 sous-groupes, 2 mix ) 2 enceintes façade 2 enceintes fond de scène 2 amplis (amcron MT2401 ) 2 équalizeurs (DN 360 Klark teknik) 2 lecteurs minidisc avec autopose 1 SPX900 Scène Ouverture de plateau 8 m d’ouverture sur 8 m de profondeur Hauteur idéale : 5 m Pendrillonage à l’italienne Montage 2 services de montage 1 service de raccords Prix de vente Doberman, etc La représentation 2300 euros + Défraiement pour six personnes Théâtre des Bains-Douches 22 rue Louis Lo Basso BP 722 76060 Le Havre cedex T/ 02 35 47 63 09 F/ 02 35 45 03 85 www.theatrebainsdouches.fr [email protected] Spectacle soutenu par - La Ville Du Havre - L’odia Normandie - Le Conseil Général De Seine-Maritime - La Caisse d’Epargne De Haute-Normandie –