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Hebdo Crédit
12 septembre
Accorder, par dépit, du crédit aux banquiers centraux est - il justifié ?
L’allocation Octo
Financières sécurisées
-
Financières senior
-
Financières sub.
+
Corporates Inv. Grade
+
Corporates Cross-over
++
Haut Rendement
+
Etats Core
-
Etats périphériques
-
Perspectives
Taux
Perspective à
3 mois
Euro Courts
Stable
Euro Longs
Hausse
US Courts
Hausse
US Longs
Hausse
Indices obligataires
Perf %
Sem.
Mois
YTD
Iboxx €
Overall
-0.29
-0.82
+5.15
Iboxx €
Gov
-0.40
-1.16
+5.40
Iboxx €
Corp
-0.10
-0.22
+5.95
Iboxx €
HY
-0.06
+0.71
+6.79
Alors que les semaines s’écoulent sans information économique suffisamment significative pour éclipser les
échéances politiques majeures tant en Europe (Espagne, UK, Italie) qu’aux USA, les investisseurs continuent
de se focaliser sur les discours des banques centrales, espérant qu’elles pourront, pour encore quelques mois
supplémentaires, permettre aux portefeuilles de progresser…
Le problème est que les banques centrales semblent peu à peu aussi perplexes que les investisseurs, se
rendant compte progressivement que peut-être leurs alchimies ne fonctionneraient pas aussi bien que ce que
leurs grimoires leur laissaient entendre !
Ainsi que ce soit dans le Beige Book de la FED ou dans le discours de Monsieur Draghi, on peut clairement
noter la difficulté des banquiers centraux à définir un plan clair, ne serait-ce qu’à un horizon de quelques mois,
tant leurs outils semblent empiriques…
Monsieur Draghi, encore en plein démarrage de son opération de quantitative easing, veut faire jouer à plein le
phénomène de la confiance et de l’autoréalisation, martelant à chaque discours sa puissance et sa capacité à
accentuer et prolonger son action… sans pour autant donner de lignes directrices claires ou de preuves
tangibles que l’action en cours mérite, par ses prémices de résultats, d’être accentuée ou prolongée.
Pour Madame Yellen, l’exercice est sensiblement différent puisqu’elle doit conclure son action, ne pouvant,
après quasiment une décennie de quantitative easing, jouer sur l’effet psychologique du démarrage ou l’espoir
d’un renforcement de son action, déjà en bout de course.
Ainsi, malgré des indicateurs économiques tels que l’emploi ou la croissance plutôt corrects, le Graal semble
encore échapper à la colombe américaine puisque ni les prix ni les salaires n’ont progressé durant les premiers
trimestres de 2016. Ce qui pourrait sembler logique dans une économie largement développée, où les foyers
sont pour la plupart bien équipés de biens dont les entreprises n’hésitent pas, à délocaliser la production
régulièrement dans des pays toujours moins chers. En regardant une carte du monde et des niveaux de vie, on
comprend aisément qu’il reste encore de la marge avant de pouvoir créer de l’inflation par les salaires dans nos
pays occidentaux…
Pourtant, cette inflation modérée reste l’objectif principal des banques centrales, prêtes à toutes les expériences
pour la relancer.
Cet empirisme, s’il est accepté des banquiers centraux, serait violemment sanctionné de la part du
management d’une entreprise. On imagine mal le dirigeant d’une multinationale comme d’une PME, s’enferrer
pendant des années sur une stratégie expérimentale, poussant à un levier financier extravagant et n’ayant
jamais prouvé qu’il pouvait apporter le résultat escompté. Une tentative serait d’abord tolérée, puis l’action
sévèrement sanctionnée au bout de quelques exercices et le dirigeant probablement remplacé.
Pourtant, sans doute parce qu’ils estiment que ces hommes et femmes sont dotés d’esprits supérieurs, les
opérateurs acceptent, lorsqu’il s’agit d’un banquier central, d’accorder une confiance aveugle et quasiment
infinie…
On a ainsi vu depuis quelques mois les taux souverains se réduire à des niveaux insignifiants, les actions
grimper suffisamment pour anticiper une croissance d’activité somme toute correcte, notamment en Europe, les
taux d’emprunts des corporates passer sous la barre du zéro, comme si il était plus sûr de confier son argent à
quelqu’un plutôt que de le conserver par devers soi…
Emissions à venir
La confiance aveugle, toujours…
Celanese, Eaton, GGND,
Hertz, Mylan, National Grid,
Novomatic, VF Corporation
L’inflation
Pays
5 ans
Var.
semaine
Europe
0.90%
+7 bps
Etats-Unis
1.57%
+4 bps
Pourtant… on a tous expérimenté, ou vu, que l’abondance de moyens n’est pas la garantie de la réussite, faut-il
encore que ces moyens soient correctement employés. Si les entreprises ont des garde-fous nombreux
permettant d’éviter les gabegies de moyens, les banques centrales comme les souverains en ont finalement
relativement peu et peuvent aisément user de moyens à fonds perdus…
Si pour des souverains comme la France, la question ne semble ne même plus se poser pour le moment, tant
les budgets et bilans sont déséquilibrés, n’oublions pas que, pour les banques centrales, la ligne est
extrêmement ténue. Leur objectif est en effet de faire repartir l’inflation puis de la contenir en deçà des 2% !
Ainsi pendant une décennie, plusieurs banques centrales comme celle du Japon, de l’Eurozone, des USA,
bientôt du Royaume Uni ou de la Chine, injectent des liquidités sans vraiment pouvoir mesurer de résultat
concret, les ménages et entreprises ne sachant au départ que faire de cette abondance dans un monde fini où
l’innovation n’a pas encore suffisamment apporté de différenciation pour consommer massivement.
Les liquidités sont donc stockées mais restent présentes (en particulier au Japon où la Banque Centrale achète
des actions…). Attention donc au jour où ces liquidités dormantes s’activeraient toutes ensemble, devenant
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explosives
et empêchant toute maîtrise de l’inflation. Lorsqu’on admet que l’histoire reproduit sans cesse les
117 avenue des Champs Elysées
mêmes schémas, on se rend compte en effet que l’inflation n’a jamais été un phénomène maîtrisable, ou mieux
75008 Paris
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un indicateur pilotable par qui que ce soit, mais seulement un effet collatéral explosif et dévastateur d’un amas
Tél : 0033.1.45.02.66.07
de circonstances économiques, sociales et politiques… Les banques centrales travaillent actuellement
Email : [email protected]
d’arrache-pied à créer l’une des principales circonstances, la création de monnaie ex-nihilo.
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Niveaux des taux et spreads
LES CORPORATES
Taux Swaps en %
A
BBB
1 an
2 ans
-0,2
-0,2
-0,16 4 -0,12 9
-0,02 18 0,02 23
3 ans
-0,2
-0,08 12
0,06 25
4 ans
-0,2
-0,01 14
0,12 28
Taux de rendement actuariel
moyen en %
5 ans
-0,1
0,07 17
0,21 31
7 ans
0,1
0,29 21
0,42 34
Spread / swaps
moyen en bps
8 ans
9 ans
10 ans
0,2
0,3
0,4
0,40 23 0,52 24 0,62 24
0,53 35 0,64 36 0,74 36
Source : Octo AM, Bloomberg
LES FINANCIERES
Taux Swaps
AAA
A/ABBB
1Y
2Y
3Y
4Y
5Y
7Y
8Y
9Y
10 Y
1 an
-0,2
2 ans
-0,2
3 ans
-0,2
4 ans
-0,2
5 ans
-0,1
7 ans
0,1
8 ans
0,2
9 ans
0,3
10 ans
0,4
-0,3
-0,1
0,0
-13
12
23
-0,3
0,0
0,1
-10
19
36
-0,3
0,0
0,2
-10
21
45
-0,3
0,1
0,4
-11 -0,2
24 0,2
52 0,5
-11
27
60
0,0
0,4
0,8
-12
32
73
0,1 -12 0,2 -13 0,3 -13
Source : Octo AM, Bloomberg
Evolution des taux 5 ans sur 5 ans
10
8
Taux de rendement en %
6
Corpo A
Corpo BBB
4
Finance A/AFinance BBB
2
0
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
-2
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