Le pôle immobilier du groupe Delarive se leste avec

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Le pôle immobilier du groupe Delarive se leste avec
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Huit candidats
pour quatre sièges:
la lutte sera âpre!
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Rencontres
de la chanson
francophone
TRIBUNAL
Après un non-lieu,
il est indemnisé mais
pas pour perte de gain
VILLENEUVE PAGE 26
LE BOUVERET PAGE 27
MONTHEY PAGE 27
25
Riviera-Chablais
24 HEURES
MERCREDI 15 MARS 2006
Le pôle immobilier du groupe Delarive
se leste avec le rachat de Cofideco
»
Quoi sur la friche industrielle des ACMV?
IMMOBILIER En
rachetant les deux
hectares des anciens
Ateliers de constructions
mécaniques de Vevey
(ACMV), Patrick Delarive
avait frappé fort.
Aujourd’hui,
le promoteur de Pully
s’offre le secteur
des gérances et des
services de Cofideco.
«Quelque chose d’indicible
m’attire vers La Tour-de-Peilz,
d’où vient une partie de la
famille de mon épouse, et
Vevey où j’ai bossé chez le
rechapeur Tyvalug, à 14 ans,
pour me payer mon
vélomoteur», dit Patrick
Delarive. Du deux-roues
d’alors, son rêve a pris la
forme d’une friche
industrielle de 22 000 mètres
carrés, à repenser pour en
faire un centre urbain
moderne. Devant un plan
présentant un avant-projet, il
dit ne pas vouloir casser la
dynamique qui s’est installée
avec les autorités de la ville
avec lesquelles il discute les
affectations de la friche
industrielle des Ateliers de
constructions mécaniques
(ACMV). Néanmoins il
explique que l’ancienne halle
Montant secret
Pas question pour le Pulliéran de révéler le montant de
la transaction avec les frères
Destraz. Mais il assure que
ceux-là et leur entreprise conservent leur indépendance.
Ils restent directeurs et membres du conseil d’administration. Lui-même préside cet
exécutif. Quant aux emplois
(33 à Cofideco et 50 à la Régie
ÉDOUARD CURCHOD
VALDEMAR VERISSIMO
B
aigné de lumière naturelle, le bureau loft
de plus de 100 m2 de
Patrick Delarive au dernier
étage d’une résidence de
Pully. «Jusqu’ici j’ai gagné de
l’argent de manière sexy;
aujourd’hui je dois pérenniser mon groupe en le rééquilibrant sur le secteur des services.» C’est ainsi que l’entrepreneur et promoteur de
44 ans explique l’opération
qui l’a conduit à racheter Cofideco SA aux frères Philippe
et Jean-François Destraz.
Avec la Régie de la Couronne,
Patrick Delarive était principalement actif dans le courtage et la vente d’immeubles.
Seuls 15% de ses activités
concernaient les services et la
gérance. A l’inverse, Cofideco
vit à 85% de régies et de
services. Son rachat intégral
par le Groupe Delarive SA
rééquilibre les activités de ce
dernier à raison de 60% dans
le secteur du courtage et de la
vente et de 40% pour les
services et les gérances.
protégée, au Sud-Est de la
parcelle, sera préservée. Elle
pourrait abriter un cinéma,
des commerces et un
restaurant en sous-toiture.
En remontant la Veveyse, un
premier module de bâtiments
serait affecté à des activités
socio-éducatives (garderie,
école, résidence pour aînés).
Plus au nord se succéderont
deux îlots, ouverts sur la
Veveyse, et destinés à du
logement. «Ce projet me
tient à cœur; au-delà du
résultat économique
nécessaire, avec mon
partenaire sur ce projet,
Claude Chappuis, on veut
mettre de la vie dans cet
ensemble urbain et le rendre
plus séduisant qu’un
alignement de propriétés par
étage», dit le promoteur et
gérant.
B. DS
ENTREPRENEUR
ÐPatrick Delarive se définit comme promoteur et désormais aussi
régisseur. Le jeune patron remarque que les rachats de Cofideco
et des ex-ACMV sont des opérations distinctes. La seconde est pilotée par une entité séparée.
de la Couronne), il ne devrait
pas en supprimer. «Il y aurait
des restructurations si on
voulait les concrétiser dans
les trois mois à venir, mais ça
se fera sur dix-huit ou vingtquate mois et d’ici là la croissance organique des deux entités parfaitement complémentaires (Couronne et Cofideco) permettra d’absorber le
surplus d’activités avec le
même effectif de personnel»,
assure le chef d’entreprise.
Celui-ci se dit, comme les frères Destraz, sensible aux va-
leurs humaines et de communication avec ses employés.
La gestion
de fortune aussi
Actif aussi dans la gestion
de patrimoines et de portefeuilles, Patrick Delarive explique qu’avec cette opération et la holding portant son
nom, il entre dans le cercle
fermé des trois ou quatre
plus gros groupes immobiliers du canton. «Parti de
rien, je dérange un peu dans
ce milieu; mes premières
opérations ont toutes été
autofinancées; mais je veux
éviter ce qui s’est passé pour
de nombreux agents lors de
la crise immobilière des années 1990, c’est pourquoi je
dois investir de manière plus
traditionnelle et sûre», explique celui qui a débuté comme
apprenti employé de commerce à la Banque Populaire
Suisse avant de faire dans la
gestion de fortune pour le
Credit Suisse, en Suisse puis
aux Etats-Unis.
CONSERVÉE
ÐCette ancienne halle protégée, portion
congrue des 22 000 m2 des ACMV, sera
maintenue. Elle pourrait abriter un cinéma et des commerces.
Les chiffres du groupe
Avec la fusion entre Cofideco
et Régie de la Couronne le
groupe Delarive SA détient
un portefeuille de:
£ 500 immeubles en gérance
entre Lausanne et Montreux,
ce qui représente:
£ 5500 appartements pour
un revenu locatif annuel de:
£ 80 millions de francs.
Entrent aussi dans la corbeille
l’administration de:
£ 150 immeubles en
propriétés par étage, soit:
£ 3000 appartements.
En termes de personnel
le groupe compte:
£ 105 collaborateurs,
(dont 33 Cofideco SA à Vevey
et Montreux et 50 régie
de la Couronne, à Lausanne,
Lutry, Vevey, Montreux
et Rolle.)
(Source: P. Delarive).
BERTRAND DUBOIS
Rixe de mars 2005: des peines de trois à six mois assorties du sursis
»
MONTHEY Les
quatre étrangers
impliqués dans la bataille
rangée qui a opposé
deux bandes rivales ont
été condamnés à des
peines de prison de trois
à six mois avec sursis.
Au total, une quinzaine de jeunes gens ont été inculpés suite
à une rixe qui avait opposé, en
mars 2005, deux bandes rivales
devant un établissement public
du centre-ville.
Le 30 janvier dernier, un premier volet du procès s’est déroulé devant le Tribunal de district de Monthey. Quatre étrangers répondaient de lésions corporelles graves sur la personne
d’un ressortissant allemand qui
s’était interposé pour tenter de
calmer les choses.
La Cour a rendu lundi son
verdict à ce propos. Les peines
sont nuancées de personne à
personne. L’accusé qui, outre
les lésions corporelles, devait
aussi répondre de trafic et de
consommation de cannabis, de
vol et de violence contre des
contrôleurs CFF, a écopé de six
mois d’emprisonnement avec
sursis pendant deux ans. Un
sursis qui lui avait été octroyé
pour une précédente condamnation a été levé. Il fait en outre
l’objet d’une mesure d’expulsion du territoire suisse, me-
sure également au bénéfice du
sursis.
Un second accusé a été condamné à quatre mois avec sursis pendant deux ans.
Enfin, les deux derniers protagonistes se sont vu infliger
une peine de trois mois avec
sursis pendant deux ans.
Lors du procès, le procureur
avait requis des sanctions plus
lourdes: onze mois de prison
ferme pour le premier accusé,
dix mois pour le second et six à
huit mois pour les deux derniers.
Les avocats de la défense
avaient demandé que soient retirées les inculpations de rixe et
lésions corporelles (24 heures
du 31 janvier).
Suite du verdict
la semaine prochaine
Mercredi
dernier,
le
deuxième volet du procès a vu
cinq autres acteurs — quatre
Suisses et un ressortissant de
Serbie-et-Monténégro — impliqués dans cette affaire comparaître devant ce même Tribunal
de district pour leur seule implication dans la rixe (24 heures
du 9 mars). Ce jugement devrait être rendu encore dans le
courant de la semaine prochaine.
Quant aux mineurs concernés par la bagarre, ils ont été
déférés en son temps devant le
tribunal ad hoc.
L . - M . T.
VR3