DAVE_files/DAVE SOUL BIOGRAPHIE 2011

tout son
Son cœur - malade pour de bon - a retrouvé
revitaliser
tonus. Remis à neuf, Dave en a profité pour
au
aussi son répertoire grâce à une potion magique
et
nn
goût de Rhythm’n’Blues. En promenant Swa
llandais
Ho
le
tha,
Are
Vanina du côté de chez Otis et
r soul,
préféré des Français se réinvente en chanteu
s un
baignant sa voix de ténor au casque d’or dan
n.
groove vintage digne de Stax et Tamla Motow tion
pila
Il aurait pu céder à la facilité d’une énième com
s, mais
ou du désormais trop attendu album de duo
en
sa collection de tubes méritait une relecture
g d’une
phase avec l’impertinence, l’humour, le swin
personnalité, à la verve toujours affutée.
mporel
Dave a confié le pilotage de ce voyage spatio-te
à Guillaume Poncelet. Trompettiste de talent
uis
(membre de l’Orchestre National de Jazz dep
t
2008), ce jeune réalisateur et arrangeur s’es
album
récemment distingué aux manettes du premier
lance
de Ben l’Oncle Soul, resplendissant de pétu
funky et d’ambiances millésimées.
Réorchestrant tous les classiques de
l’icône seventies, il leur a donné des
allures de standards de Memphis,
gorgés de patine cuivrée, de
basse rondelette, d’orgue
moelleux, de guitare classieuse
et d’une batterie qu’on jurerait
frappée par Al Jackson Jr.
Pour le chanteur, l’exercice
n’allait pas de soi.
Comment réhabiller des
mélodies qu’on a chanté
des milliers de fois, comment
réinvestir un répertoire ancré
dans la mémoire collective
depuis qu’au milieu des
années 1970, l’ancien beatnik
d’Amsterdam (né Wouter
Otto Levenbach, en 1944)
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a trouvé le moyen de fusionner sa
fascination pour la pop paillettée de
Roy
Orbison, Gene Pitney ou des Eve
rly Brothers
et le romantisme de la chanson fran
çaise Peut-être en se souvenant que l’étern ?
el blondinet,
qui enregistra son premier 45 tours,
à Londres,
en 1963, sous le nom de Dave Rich,
et participa,
en 1971, à la comédie musicale Go
dspell, possède
aussi des racines noires. On les ent
endait dans Trop
Beau, son premier succès, adapté du
Sugar Baby Love
des Rubettes, et plus encore dans
Vanina, dont la
nouvelle adaptation rappelle que sa
version originale,
le Runaway de Del Shannon, était
un rock aux accents
de doo wop cuivré.
Si d’élégantes ballades comme Dan
sez Maintenant
ou Est-Ce-Par Hasard (partagée ici
avec Sylvie Vartan)
se fondent aussi bien dans ce nouve
au moule, c’est
sans doute que la première est d’abo
rd un morceau
de Glen Miller, Moonlight Serena
de, et la seconde,
un titre signé Harold Arlen et Ted
Koeler, Let’s Fall
In Love, toutes deux devenues des
standards du jazz,
chantés entre autres par Shirley Bas
sey, Ella Fitzgerald
ou Ray Charles. Suavement ralentie,
la nouvelle version
de Dansez Maintenant, s’approche
d’ailleurs plus de
l’univers de Diana Krall que de celui
de Tamla Motown.
D’autres chansons de Dave (et de
son auteur fétiche,
Patrick Loiseau) ont sans doute été
plus dépaysées par
ce voyage imbibé de soul. On pe
nse évidemment
à Du Côté De Chez Swann, archét
ype
à la française, devenue pourtant, ave de la romance
c la narration de
l’ami de quarante ans, Daniel Auteu
il, un des temps
forts de l’album, ou au duo avec Fra
nço
(dont Patrick Loiseau avait écrit le der ise Hardy
nier
Sur Blanc), sur Il N’y A Pas De Honte single, Noir
À
Car c’est tout le piquant de ce disqu Être Heureux.
e d’électriser
notre nostalgie, de rafraichir nos sou
venirs en y
insufflant l’impérissable vitalité du R’n
’B.
En costume et classe d’époque, Dav
e confirme ses
talents d’entertainer et d’acrobate voc
al,
prêt à assumer les deux mots clés d’u toujours
ne carrière :
« surprendre et donner ».
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