À la recherche de collaborateurs pour projet de

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À la recherche de collaborateurs pour projet de
À LA RECHERCHE DE COLLABORATEURS pour
PROJET DE SOUTIEN DU THÉÂTRE DE LA COMMUNAUTÉ À CUBA ORIENTAL:
Projet de l’autocar bourré de créativité (Bayamo) et
Tournée de théâtre Guantánamo-Baracoa (Guantánamo)
“Là, où les enfants n’ont pas les moyens d’aller au théâtre, nous le leur apportons.”
Foto: Sofie De Wulf
1. Comment ce projet a-t-il été réalisé?
Freek Neirynck, auteur, metteur en scène et dramaturge et Sofie De Wulf, étudiante en 2e licence
des études théâtrales, ont découvert tous les deux, chacun à sa propre manière, le théâtre de la
communauté à Cuba.
Freek Neirynck est fondateur et, pendant 15 ans, responsable artistique du EFTC, le Centre
International du Spectacle de Figures à Gand. En plus, aussi pendant 15 ans, il est programmateur
artistique du Puppetbuskersfestival, un festival du théâtre de figures. Pendant 25 ans, il occupait
le poste du directeur artistique du Théâtre Taptoe et en même temps il était professeur du théâtre
de figures et journaliste, entre autres à Cuba, en Allemagne, en Estonie, en Irlande, en France, à
l’Ile de la Réunion, au Kenya, au Pakistan en Islande, en Mexique, en Tchéquie, au Venezuela, en
Afrique du Sud, ... Son oeuvre (qui comporte plus de 40 pièces de théâtre) a été couronnée de
plusieurs prix littéraires, de prix internationaux même. En 1995, il a été invité à Matanzas (à
Cuba) dans le cadre du Festival International du Spectacle de Marionnettes (Taller Internacional
de Títeres). On lui avait demandé de donner des ateliers concernant l’interaction entre l’acteur et
toutes sortes de théâtre de figures. Sa deuxième visite à Matanzas et à La Havane a eu lieu en
janvier 2006, lorsqu’il a donné une conférence sur l’évolution du théâtre international de figures.
Sofie De Wulf est étudiante en 2e licence des études théâtrales à l’ Université Gand. Elle s’est
dirigée à Cuba (en août/septembre 2005 et en février/mars 2006) afin d’entreprendre des
recherches pour son mémoire de licence. Celui-ci est intitulé ‘Les influences politiques et sociales
sur l’évolution de l’image de l’enfant dans le théâtre cubain pour enfants’. À Cuba, elle a
rencontré 21 compagnies de théâtre pour enfants, elle s’est rendue au Festival International du
Théâtre de La Havane et elle a participé à La Cruzada Teatral Guantánamo-Baracoa (voyez plus
bas).
2. Quels sont les deux projets soutenus?
Tous les deux ont rencontré le groupe de théâtre Teatro Callejero Andante, une compagnie de la
province orientale Bayamo, qui fait surtout du théâtre pour des enfants, tout en jouant dans la rue
et en offrant leur théâtre à tous les coins perdus et inaccessibles à Cuba. Lors de ses deux voyages
d’études, Sofie De Wulf a fait la connaissance de Guiñol de Guantánamo, organisateur de la
tournée de théâtre Guantánamo-Baracoa et de projets semblables.
- Projet de l’autocar bourré de créativité / ‘Un Bus para llevar la Cultura’ (théâtre de rue
Andante - Bayamo):
Un de ces projets est le projet d’autocar, né en
collaboration avec le Ministère de la culture,
UNEAC (=l’union cubaine d’auteurs et
d’artistes) et AHS (=l’organisation pour le
soutien des arts). Dans l’autocar qu’il a reçu
de Fidel Castro, Andante parcourt toute la
province Bayamo, pour que les enfants qui
habitent à des coins perdus (dont l’accès est
difficile) puissent assister à des spectacles et à
des ateliers. Il y a des ateliers les plus divers
possible : l’art de conter, les jeux scéniques
traditionels, peindre, dessiner, être créatif avec
le papier maché, construire et manipuler
Foto: Juan González Fiffe
toutes sortes de marionnettes, mais aussi des cours de chant, de danse et la poésie. L’autocar est
agencé comme une bibliothèque où les enfants peuvent avoir affaire à la culture cubaine et
universelle. À cet égard, les ateliers sont uniques dans le monde entier. Pour beaucoup d’enfants,
ce projet constitue la seule possibilité qu’ils ont de découvrir le théâtre et leur propre créativité.
Freek Neirynck: “ Pas plus tard que dans la première moitié de 2006, j’ai rencontré la
compagnie. Ils étaient descendus avec leur autocar à La Havane, pour me parler de leur
problématique sérieuse. Ils m’ont montré leur simple scénographique, qui était néanmoins de la
plus haute esthétique (les décors comme les marionnettes) et ils m’ont fait une petite
démonstration. J’ai pu constater de mes propres yeux comment ils attachaient de l’importance
non seulement à l’aspect social de leur initiatif, mais aussi à l’aspect artistique et à l’esthétique.
Ce ne sont pas uniquement des éducateurs,
mais aussi des artistes qui s’attribuent une
plus-value pédagogique. Ils m’ont raconté
qu’ils doivent réaliser leur vocation dans
des conditions précaires, mais qu’ils se
sentent toutefois confortés par les enfants
cubains et leurs parents qui guettaient leur
arrivée annuelle depuis des semaines déjà.
J’ai vite compris que le soutien de
l’Occident riche rendrait le travail du
groupe beaucoup plus efficace. Non
seulement les artistes, mais surtout les
enfants dans les montagnes et les quartiers
marginaux y trouveraient intérêt.
Foto: Eudys Espinoza. Au milieu Freek Neirynck et sa femme avec
Juan Fiffe (à droite) et Celso Portales (à gauche) de Andante
- La Tournée de théâtre Guantánamo-Baracoa (Guantánamo)/‘Cruzada Teatral GuantánamoBaracoa’ (organisée par Guiñol de Guantánamo)
En 2006, Guiñol de Guantánamo a organisé pour la 16e fois ‘La Cruzada Teatral GuantánamoBaracoa’. La Cruzada est une tournée de théâtre dans les régions montagneuses de la province
Guantánamo. La tournée, à laquelle, chaque année, plusieurs compagnies de théâtre participent
(dont Andante), commence à la ville Guantánamo et se termine à Baracoa. La tournée de théâtre a
pour but d’apporter le théâtre à la portée des gens qui habitent dans des régions d’accès difficile.
Foto : Sofie De Wulf
Chaque jour, les compagnies se déplacent en deux camions à de petits villages. Le matin et le
midi, elles organisent des spectacles pour les enfants et le soir elles en organisent pour les adultes
(bien que les enfants y assistent aussi). Les groupes participants se dévouent pour chaque année
organiser ces spectacles pour la population dans les montagnes : ils abandonnent temporairement
leur famille et leurs amis pendant un mois et ils doivent se contenter de peu de confort durant la
tournée. Ils séjournent dans des écoles, sur des terrains de camping et parfois dans des familles
d’accueil.
Cette tournée est unique en son genre, étant donné que le public dans les montagnes, qui vit de
façon rudimentaire, assiste aux mêmes spectacles que la population urbaine. La tournée de théâtre
aboutit à une pratique du théâtre dans sa forme la plus pure, qui atteint un public plus nombreux
qu’en ville.
Foto : Sofie De Wulf
Sofie De Wulf, après avoir participé à La Cruzada:
“La Cruzada, c’est un
des plus beaux projets
de théâtre que je
connais. Auparavant,
je n’ai jamais eu la
chance de jouir d’un
théâtre si beau et si
pur : des acteurs et des
actrices qui racontent
leur histoire de tout
leur coeur et les
spectateurs qui en
prennent bonne note,
qui rient, qui s’irritent
ou qui se mettent à
crier parce qu’ils ne
sont pas d’accord.
Foto : Sofie De Wulf
Ce groupe de théâtre impose le respect, parce qu’ils se rendent chaque jour d’un petit village à
un autre pour faire du théâtre et parce qu’ils font cela avec un minimum de moyens et dans des
conditions précaires. Parfois, les acteurs m’ont chuchoté à l’oreille: ‘Ma famille me manque,
mais nous devons penser à ces gens. Pour eux, c’est le jour le plus spécial de toute l’année.’. Je
suppose que les compagnies ne démordent pas de croire à l’impact de ce qu’ils font à cause des
réactions enthousiastes des montagnards de Guantánamo, qui leur souhaitent la bienvenue avec
exhubérance. En effet, les enfants ornent l’accueil de discours, de musique et de chansons. Et cet
impact était perceptible : grâce au passage annuel de La Cruzada, des groupes d’enfants se sont
formés et ils se sont attaqués eux-mêmes à la production de spectacles de théâtre et de danse. Les
enfants avaient appris à regarder le théâtre et pouvaient m’expliquer en détail ce qu’ils avaient
aimé et ce qu’ils n’avaient pas vraiment aimé. La preuve en est que les enfants qui avaient vécu
les années des débuts de La Cruzada, s’étaient déjà développés en acteurs. Que ce soit
fantastique s’il y aurait plus d’enfants qui peuvent vivre un tel jour.”
3. L’objectif exact
Le principal objectif du projet est de rassembler du matériel y des fonds, en sorte que les deux
projets soient favorisés.
Nous sommes à la recherche:
- d’un membre du ICS, qui aimerait se rendre auprès de nous en tant que déléqué de cette
organisation. De préférence de Gand ou de ses alentours.
- de bénévoles qui voudraient collaborer à ce projet.
Contact:
Sofie De Wulf
[email protected]
0486 36 15 37