Les rencontres professionnelles de la politique de la
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Les rencontres professionnelles de la politique de la
Le rôle des VVV dans l’éducation citoyenne des jeunes 28 juin 2012 – CREPS PACA – Aix en Provence Les rencontres professionnelles des agents du réseau politique de la ville ont pour but de favoriser les échanges entre agents des services de l’Etat (délégués des préfets, personnels des DDCS et des DDCSPP, de la DRJSCS), en associant leurs partenaires concernés par la thématique abordée. Ces rencontres visent à développer des espaces de débats professionnels, à diffuser des méthodes et une expertise dans les thématiques et les dispositifs de la politique de la ville, et à permettre une meilleure appropriation des finalités et contenus des programmes de l’Acsé. Introduction des travaux, Gérard DELGA, directeur régional adjoint de la DRJSCS Le programme Ville Vie Vacances figure parmi les plus anciens dispositifs de la politique de la ville. Ses principaux objectifs sont d’une part de promouvoir pendant les vacances scolaires un accès à des activités culturelles, civiques, sportives et de loisirs et une prise en charge éducative pour les jeunes âgés de 11 à 18 ans sans activité et/ou en difficulté ; et d’autre part de contribuer à l’insertion sociale, à la prévention de l’exclusion, à la prévention de la délinquance et à l’éducation à la citoyenneté. 3959 actions financées en 2010 dans ce cadre, au bénéfice de 390 000 jeunes. Le programme Ville Vie Vacances (VVV) a été conçu dans l’urgence en 1982 sous l’intitulé initial d’Opérations anti Eté chaud, puis Opérations Prévention Eté. L’inscription du programme VVV dans la durée (30 ans !) efface l’aspect « coup médiatique » qui lui a souvent été reproché dans sa phase initiale. Le passage d’un objectif de prévention de la délinquance à celui d’éducation au civisme et à la citoyenneté a modifié quelque peu la finalité du programme. Aujourd’hui, l’enjeu principal de ce dispositif est l’utilisation de ce moment de loisirs pour entreprendre un travail éducatif, inscrit dans la durée, au-delà de seules vacances, dans des dispositifs de droit commun ou d’autres dispositifs de la politique de la ville. Bilan et perspectives du programme VVV, par Eric LENOIR (directeur de la prévention de la délinquance et de l’habitat, Acsé) 30 ans d’évolution du programme VVV Créé en 19821, le programme VVV fut initialement une expérimentation limitée à une douzaine de départements, avant d’être développé et généralisé à l’ensemble du territoire. Ce programme, né en réaction à des violences urbaines, était à l’origine fortement orienté sur la prévention de la délinquance. Il s’agissait alors de développer des activités occupationnelles en direction des jeunes. Par la suite, les objectifs et les publics ciblés par VVV ont été élargis. En effet, l’accès aux loisirs et aux vacances pour un public issu principalement des quartiers prioritaires, est devenu l’objectif premier de ce programme. Ce biais est considéré comme un moyen d’atteindre d’autres objectifs, et notamment d’engager un travail éducatif et préventionnel. L’approche éducative est importante, afin de ne pas réduire ce programme à la simple consommation de loisirs. Cette dimension peut être présente dès la phase de préparation d’un séjour, dans tous ses aspects (réflexion sur le projet, recherche du lieu, recherche de cofinancement…), pour se poursuivre dans le projet luimême. Selon le ciblage du public (orienté par la prévention spécialisée, la Protection judiciaire de la jeunesse ou 1 Sous la dénomination initiale « Opérations anti été chaud », puis « Opérations prévention été ». l’Administration pénitentiaire), la prévention de la délinquance demeure donc un enjeu, bien que la majorité des bénéficiaires ne soit pas concernée par cette problématique. L’éducation à la citoyenneté est un objectif qui s’est affirmé, sous l’impulsion du CIV, après les violences urbaines de l’automne 2005. Enfin, suite au Grenelle de l’environnement, le respect de l’environnement et la prise en compte des enjeux du développement durable sont des dimensions qui ont été intégrées au programme. L’évaluation du programme VVV par l’Acsé Dans le cadre de la démarche d'évaluation et de suivi de ses programmes, l’Acsé réalise annuellement une enquête de suivi des actions inscrites dans le programme Ville Vie Vacances (VVV). En 2011, celleci a été conduite auprès de l’ensemble des organismes employeurs par voie de questionnaire. 85% des 1989 organismes ont répondu. Si les résultats de cette enquête sont en cours d’analyse, Eric Lenoir a présenté les grands enseignements de celle de 2010. Parmi les institutions qui orientent les jeunes vers les actions VVV, le secteur de la prévention spécialisée apparaît comme le plus fort contributeur. On observe que plus l’action intègre de jeunes de 16 à 18 ans, plus ceux-ci sont orientés par la Prévention spécialisée (25% quand l’action ne comprend que des jeunes de cette tranche d’âge). Au total, en 2010, les actions ont permis de faire partir environ 390 000 jeunes dont 53% en été2. Trois participants sur quatre résidaient dans un quartier prioritaire, ce ciblage sur les jeunes des territoires concernés par la politique de la ville étant encore plus accentué en PACA. 69% des bénéficiaires étaient âgés de 11 à 18 ans, mais en région PACA, ceux-ci représentaient 74% des bénéficiaires. Le cœur des actions VVV concernait des jeunes de 12 à 15 ans (45% des jeunes qui participent aux actions). Cette problématique de la mixité fut l’objet d’un débat entre les Le participants : la mixité s’entend tdéveloppement elle comme la parité ? Alors qu’elle de la mixité des constitue un critère de financement actions est l’un des actions pour l’Acsé, comment y des enjeux à parvenir et faut-il cibler venir, d’autant prioritairement des activités qu’elle tend à favorisant cet objectif ? Quel effet régresser : en sur les conditions de mise en œuvre effet, si en des actions (par exemple, pour les 2010, 90% des actions reposant en partie sur le activités étaient bénévolat, rechercher la mixité de mixtes, l’équipe d’animation ne risque t-il seulement 36% pas de renchérir le coût de l’action ? des bénéficiaires Viser les jeunes filles oblige à des actions travailler avec les parents et les VVV étaient des accompagner, ce qui peut impacter filles3 et la préparation du projet…) ? seulement un Certains opérateurs estiment que cet tiers des actions objectif doit parfois être poursuivi en comportait une deux temps (d’abord des séjours non majorité de mixtes permettant de préparer ensuite des projets mixtes où filles et filles; ce qui garçons apprendront à vivre contraste avec ensemble). la participation Si la mixité est un critère beaucoup plus d’évaluation important pour un forte des jeunes objectif d’égal accès aux loisirs, estfilles à des il pertinent pour viser la prévention dispositifs de la délinquance (et donc un cœur comme les de cible plutôt masculin) ? Opérations écoles ouvertes. A partir de 16 ans, la proportion de filles était encore plus faible4. C’est pourquoi l’Acsé encourage les opérateurs à constituer des équipes d’animation mixte, en raison du fort impact observé sur la fréquentation des actions par les filles. Le type d’actions proposées est également un autre facteur d’explication de la surreprésentation des garçons dans les actions VVV. Les activités artistiques ou culturelles (40% de filles), autour de la citoyenneté (38%) et celles de solidarité 2 En ajoutant près de 250 000 bénéficiaires de l’action «Passeurs d’images», le cumul est de 640 000 jeunes. internationale (46%) sont en effet plus attractives pour les filles que le sport (33%) ou la sécurité routière (33%). Les départements urbains de métropole concentrent un nombre important d’actions. La région PACA comptabilise plus de 200 actions mises en œuvre dans ce cadre. 77% des organismes porteurs des actions sont des associations, mais les collectivités territoriales (leur service jeunesse en particulier) représentent un porteur sur cinq. Au total, plus de 27 000 personnes ont été mobilisées pour mettre en œuvre ce programme : 10 000 salariés permanents, 9 000 vacataires (le plus souvent à temps partiel), et 8 000 bénévoles5. En moyenne, cela représente 3 salariés (un peu plus quand les actions sont pilotées par les collectivités territoriales) et 2 bénévoles par action. Dans 76% des cas, la mise en œuvre des actions mobilise des partenariats. Les acteurs du territoire mobilisés sont divers : personnels d'autres associations, éducateurs spécialisés, intervenants des clubs de prévention, animateurs sportifs, adultes relais, police ou gendarmerie6… Concernant le financement du programme, en dehors de l’Acsé (21% du financement total), la commune est le principal contributeur (34%) devant le conseil général (7%) et la CAF (7%). Les opérateurs participent directement à près de 10% du financement. Quant aux contributions des familles et des jeunes eux-mêmes, elles représentent 7% des sommes allouées aux actions. Près d’un dominante : des actions les activités tiers des actions avaient une thématique les activités artistiques et culturelles (32% monothématiques), le sport (21%), puis citoyennes (8%). La plupart des actions étaient donc multithématiques. Les activités physiques et sportives (52%) et les activités artistiques et culturelles (51%) représentaient l’essentiel des thématiques développées par ces actions, suivies par les séjours hors quartier (36%), les actions visant l’animation générale du quartier (36%) ou les activités civiques ou citoyennes (25%). Les activités civiques ou citoyennes comptent parmi les orientations plus récentes des actions VVV : il s’agit par exemple d’activité autour du respect de l’environnement, ou encore de chantiers éducatifs. Enfin, 2% des actions prennent place à (souvent en Afrique), au titre de la internationale. l’étranger solidarité En 2010, plus de la moitié des activités se sont déroulées hors du quartier de résidence (62% en PACA). La plupart des actions (83%) se déroulent sur plusieurs jours, la durée moyenne étant de 9 jours. 3 La moyenne en région PACA est de 37%, avec de fortes disparités selon les départements : 32% seulement dans les Bouches-du-Rhône et 29% dans les Hautes Alpes, 37% dans le Vaucluse, 41% dans le Var et 44% dans les Alpes Maritimes. 4 29% entre 16 et 18 ans, et 26% au-delà. 5 6 Notamment des jeunes qui font leur stage pratique pour le BAFA. Certaines actions sont même portées directement par les services de police ou de gendarmerie, par exemple dans les Alpes Maritimes. Pour les porteurs, le principal objectif poursuivi par leur action est de favoriser l’égalité d’accès aux loisirs (47%). En effet, les bénéficiaires de ce programme VVV sont des adolescents issus de milieux défavorisés, qui n’auraient pas accès aux vacances sans ces actions. D’autant plus que la crise économique réduit encore leur chance de partir au cours de cette période. L’éducation à la citoyenneté est le second objectif cité (18%), suivi de la prévention de la délinquance (14%). Ce dernier objectif est logiquement plus importante du public prévention spécialisée Par contre, l’objectif filles est peu mis en 2% des actions prennent place à l’étranger (souvent en Afrique), au titre de la solidarité internationale. Chaque projet est présenté par un parrain devant un jury auquel participe l’Acsé. Après un travail préparatoire, en France, ces projets permettent aux jeunes de conduire des chantiers (du type réfection d’école) dans des pays ayant besoin de la solidarité internationale. Associant un travail d’intérêt social avec une approche éducative et multiculturelle, ces actions sont des expériences très enrichissantes et formatrices pour les jeunes. Toutefois, le coût de ces actions, la réglementation auxquelles elles doivent se soumettre, le savoirfaire technique et la connaissance du pays accueillant nécessaires pour les mettre en œuvre en limite le nombre. C’est pourquoi, chaque année, seulement 600 jeunes environ peuvent participer à ce type de projets. fort pour les actions où une part a été orientée par les équipes de et les professionnels de la PJJ. de mixité ou de respect garçonsavant par les opérateurs (8%). A l’issue de l’action, 1 jeune sur 3 a été orienté vers une activité (sportive, éducative, culturelle...) pérenne ou vers une prise en charge éducative du type club de prévention ou PRE (11%), ou encore, pour ceux âgés de plus de 16 ans, vers une prise en charge socioprofessionnelle notamment par les missions locales (10%). Toutefois, un opérateur sur deux ne savait pas répondre à cette question. Le continuum de prise en charge est fortement lié à la territorialisation des actions : ces actions sont-elles isolées, ou s’inscrivent-elles dans un pilotage global du programme ? Les activités sont-elles intégrées dans une offre globale d’activité (CUCS ou de droit commun) ? Les acteurs de l’insertion ou de l’éducation sont-ils mobilisés pour accompagner la mise en œuvre du programme ? Pour faire suite à cette évaluation du programme VVV, l’Acsé lance actuellement une enquête, notamment dans les Bouches-du-Rhône, auprès de bénéficiaires du programme pour comprendre ce qui les a conduits à s’inscrire dans cette action, ce qu’ils en ont retiré, et, plusieurs mois après, l’impact sur leurs loisirs, leur projet éducatif… Les résultats de cette enquête permettront éventuellement d’amender le dispositif. En PACA, on compte 195 organismes porteurs d’actions VVV. 56% des actions prennent place en dehors des quartiers et sur plusieurs jours, et 27% des actions ont lieu dans les quartiers. 57% des actions portent sur des activités physiques et sportives, 54% concernent des activités artistiques et culturelles. 58% des actions ont coûté entre 2 000€ et 7 000€ ; et 10% ont nécessité un budget compris entre 10 000 et 20 000€. 100% des actions ont été cofinancées par des crédits Acsé. Les communes ont apporté 32% des crédits alloués pour ces actions. Environ 17 000 jeunes ont bénéficié, en 2010, d’actions VVV. Parmi ceux-ci, 88% résidaient dans des quartiers prioritaires (vs 79% au niveau national). Les filles représentaient 37% de ces jeunes (36% au niveau national) et 50% des bénéficiaires étaient âgés de 12 à 15 ans (vs 47%). 11% des jeunes ont été orientés vers le dispositif par la prévention spécialisée, 7% par la PJJ, 6% par l’Administration pénitentiaire et 6% par les équipes du programme de réussite éducative. Léopold Carbonnel, responsable du Pôle Observation Contrôle Evaluation Ingénierie (DRJS PACA), a présenté une démarche d’évaluation des actions VVV actuellement en préparation. Cette évaluation impliquera notamment une trentaine de visites sur le terrain, pour évaluer les actions sur la base de critères tels que la mixité, le public bénéficiaire, le continuum de prise en charge… Les orientations de l’Acsé pour le programme VVV Pour la poursuite du programme VVV, la pluralité des objectifs sera maintenue, l’importance de la pertinence des activités sportives et culturelles pour y parvenir étant réaffirmée. La part des activités hors quartiers doit s’accentuer, pour travailler à l’ouverture des jeunes des quartiers vers d’autres environnements géographiques, culturels et sociaux. Les séjours sont donc privilégiés, constituant à la fois des supports éducatifs privilégiés, et contribuant à cette découverte d’autres milieux. Enfin, la nécessité de favoriser la poursuite d’une activité, sportive ou culturelle, pour les jeunes bénéficiaires de ce programme est un objectif important, cette expérience devant avoir un impact au-delà de la seule durée de l’action. Pour terminer, la question de la mixité reste une priorité de ce programme, avec un objectif fixé à 45% de jeunes filles participant à ce programme. Le programme Ville Vie Vacances, de la prévention de la délinquance à l’éducation à la citoyenneté , table ronde animée par Nacer DEBAGHA (Chargé de mission, Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale Provence Alpes Côte d'Azur, Pôle Politiques Sociales) Avant d’ouvrir le débat, un film de l’association Oroleis, qui met en œuvre, partout en France, l’action Regard jeune sur la cité. Si dans les Bouches-du-Rhône, le dispositif VVV a atteint une telle maturité qu’il fait parfois « un peu trop partie du droit commun », Vannina SchembriPaganini (coordinatrice VVV, DDCS13) loue le travail partenarial effectué dans le cadre de la cellule départementale des Bouches-du-Rhône. Du point de vue de l’Acsé, le rôle majeur de ces cellules est de territorialiser les actions afin qu’elles répondent aux besoins d’un territoire. La capacité d’adaptation des cellules départementales aux évolutions institutionnelles et aux nécessités locales est essentielle. Le choix des projets se fait au sein de la cellule départementale, associant la DRJSCS, les collectivités territoriales et prochainement, la CAF13 devrait se joindre à ces échanges. L’Education Nationale est le seul partenaire qui manque dans cette instance de concertation, afin de faire le lien avec le programme Ecole Ouverte. Dans les Bouches-du-Rhône, des opérateurs vont être invités à restituer un bilan du projet qu’ils ont mis en œuvre afin de redynamiser le réseau associatif local. Selon Eric Lenoir, le programme Ecole Ouverte vise les périodes de vacances et des publics qui correspondent pour une large part aux publics que les VVV. Il prend place pour une large part sur les mêmes territoires, et enfin, montre des similitudes avec certaines activités proposées par les deux programmes. Il y a donc un véritable enjeu d’articulation de ces programmes et de complémentarité des démarches sur les territoires, qui bute principalement le niveau de pilotage, régional pour l’Ecole Ouverte (en lien avec Académies) et départemental pour le programme VVV. Pour François Jeanblanc (Chef du service des actions préventives, Direction Enfance-Famille, Conseil Général 13), l’inscription forte, dans les Bouches-du-Rhône, du dispositif VVV dans le champ de la protection de l’enfance est une chance, notamment quand elle s’articule avec les actions de la prévention spécialisée. Le choix d’une action territorialisée, privilégiant les quartiers prioritaires, repose pour le CG13 d’une part sur l’appui aux projets participant des actions de prévention menées sur les territoires en lien avec l’ADDAP13, association départementale de prévention spécialisée, et d’autre part sur la volonté de mutualiser ses crédits avec ceux de la DRJSCS pour ces actions VVV orientées vers les publics prioritaires. Depuis 30 ans, les dispositifs se sont multipliés, ce qui pour les cadres territoriaux est source de complexité et représente pour les associations de multiples dossiers à déposer. Il est donc important que les institutions s’articulent et développent des politiques territoriales cohérentes. Enfin, certaines initiatives des porteurs locaux peuvent être particulièrement saluées. Par exemple, une action s’inscrivant à la fois, avec les jeunes dans le dispositif VVV et, avec leurs parents dans le dispositif d’insertion sociale par les loisirs (Vacances Famille) développé avec la CAF13. Said CHAHBI, Educateur sportif à Miramas, perçoit les projets VVV comme des « bouffées d’oxygène » permettant d’aller à la rencontre des jeunes qui ne fréquentent pas les structures de loisirs. Les financements du VVV permettent de toucher un nouveau public et leur offre une opportunité de participer à des stages d’éducation physique et sportive qu’ils ne soupçonnerait même pas de pouvoir pratiquer un jour ou bien qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de faire. Ensuite, il est possible de les impliquer dans le fonctionnement quotidien de l’association. Participation aux animations socio éducatives de proximité en les responsabilisant. C’est eux même qui prodigue les conseils aux plus jeunes. Le directeur de l'ACM du Centre Social le Bartas à Vitrolles, souligne, que pour les opérateurs, la lourdeur des démarches administratives à effectuer pour les dossiers VVV peut freiner les porteurs de projets à poursuivre cette voie, d’autant que le montant des subventions allouées ne permet pas toujours de mettre en place une équipe d’animation adéquate. Dans le cadre du programme VVV, l’association PARI Mix’cité, implantée à Carros (Alpes Maritimes), développe, en partenariat avec les acteurs du contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), des actions « donnant donnant » autour de chantiers. Une équipe de deux animateurs va à la rencontre de jeunes, très éloignés des structures de droit commun, qui ont été repérés par la cellule de veille du CLSPD. Des sorties et des séjours sont organisés. Le dispositif VVV a permis, selon Céline Martini (Directrice Adjointe de l’association), de renforcer l’équipe d’animation en faisant appel à des vacataires, pour construire un projet ponctuel, mais inscrit dans une action à long terme. L’inscription dans un partenariat local et la mise en place de cellule locale VVV permettent une vraie réactivité. Ainsi, en l’espace de 2.½ mois, un projet a été monté, dans la continuité d’une action réalisée dans le cadre du CUCS : un rallye citoyen impliquant 80 jeunes du département, venus de différents territoires (en politique de la ville, ruraux…). Ce projet associait une dizaine de structures du département (centres sociaux, services municipaux, associations…), et mobilisait beaucoup d’acteurs locaux (police nationale et municipale, service de l’Etat civil, Maison des associations…). Pour y faire suite, un voyage de trois jours à Paris a été organisé avec une quarantaine de jeunes filles et garçons, où ils ont pu visiter l’Assemblée Nationale, la Garde Républicaine… Ils étaient encadrés par des animateurs de six structures, un gendarme de la brigade locale, le délégué du Préfet intervenant sur ce territoire, et un agent de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile. Une restitution du voyage a été faite en mairie, et un débat citoyen a été organisé avec les jeunes participants Parmi les effets de ce projet, la participation d’un gendarme a permis de construire un vrai partenariat avec la brigade locale. Le fait que les jeunes aient noué des liens avec l’un de ses membres, doté d’une dynamique relationnelle particulière, a permis de mener un travail au quotidien (par exemple par des groupes de discussion sur la toxicomanie). Hugues Bru est Directeur Adjoint de l’association Les Petits Débrouillards PACA, une association de médiation scientifique, qui réalise des expériences avec le public afin de faciliter sa compréhension des phénomènes du quotidien. L’association sollicite des financements VVV non pas pour organiser des séjours mais des actions, pour une durée de 15 jours environ, dans la rue, à destination des enfants des quartiers prioritaires qui ne partent pas en vacances et ne sont pas inscrits dans des activités. Par exemple, l’association a travaillé sur la cartographie avec des enfants du Panier (Marseille), aboutissant à une cartographie affective du quartier, les conduisant à une analyse sociologique et anthropologique de leur espace, et à s’approprier celui-ci par une cartographie différente. Cela a donné lieu à une exposition dans la bibliothèque du quartier. Un autre projet, dans le quartier de Malpassé (Marseille) visait à accompagner les habitants pendant une opération de rénovation urbaine. Les enfants ont collecté des témoignages d’habitants du quartier sur la vie dans les immeubles destinés à la destruction et aux alentours. Ceux-ci ont été exposés ensuite sur les bâtiments en question. Les financements VVV constituent un complément aux autres financements reçus par l’association (900€ sur un budget de près de 35 000€). Ont également participé à cette rencontre : AZMY Najat, Chargée de mission, Acsé BEDDOUK Jean-Gabriel, Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations des Alpes Maritimes BOTTEMER Anne-Joëlle, Déléguée du Préfet, Préfecture des Bouches-du-Rhône BRU Hugues, Directeur Adjoint, Les Petits Débrouillards PACA BUONARCCORSI Laurent, Délégué du Préfet, Préfecture des Alpes Maritimes CHABBI Hanafi, Direction Régionale de la Jeunesse, des Sport et de la Cohésion Sociale PACA CHAHBI Saïd, Educateur sportif, Boxing Club Salonais CAP Sport DAHER Emmanuel, Responsable Secteur Jeune et Prévention, Centre Social La Castellane DRAVET Eric, Directeur, Point Sud DUMONT Sonia, Chargée de développement action sociale, Agence Nationale pour les Chèques Vacances (ANCV) GARDANNE Claude, Directeur territorial Adjoint, DT PJJ des Bouches-du-Rhône GALUS Patrick, Délégué du Préfet, Préfecture des Bouches-duRhône GORD Franck Othmane, Directeur ALSH, AVES Centre Social Le Beutus GRESSIEUX Sylvie, Assistance technique administrative, Direction Régionale de la Jeunesse, des Sport et de la Cohésion Sociale PACA IRACE Patricia, Responsable d’unité éducative, UEMO Les Chutes Lavie JEANBLANC François, Chef de service, CG des Bouches du Rhône KARDOUS Alhia, Direction départementale de la cohésion sociale des Bouches-du-Rhône MAISON Yohan, Chargé de mission Prévention de la Délinquance / Politique de la Ville, Mairie de Miramas MARGUERITE Isabelle, CRPV-PACA MARTINI Céline, Directrice Adjointe, Association PARI Mix’cité (Carros) MORISON Brigitte, Conseiller technique, Direction départementale de la cohésion sociale du Var RASTIT Françoise, Délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité, SGAR ROSITANO Rocco, Direction départementale de la cohésion sociale des Alpes Maritimes TESSIER Cécile, Déléguée du Préfet, Préfecture des Alpes Maritimes SCHEMBI-PAGANINI Vannina, Conseiller d'Education Populaire et de Jeunesse, Direction départementale de la cohésion sociale des Bouches du Rhône VALLI Michel, Chargé de mission Education / Politique de la Ville, Mairie de Miramas VAUDRY Jean-Marie, Directeur régional, ANCV