Le test PSA n`est pas approprié au dépistage précoce du cancer de

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Le test PSA n`est pas approprié au dépistage précoce du cancer de
Communiqué de presse - Zurich, le 11 novembre 2011
Le test PSA n'est pas approprié au dépistage précoce du cancer de la
prostate
Le dosage de l'antigène spécifique de la prostate (PSA) est souvent effectué dans le cadre
du dépistage précoce d'un cancer de la prostate, la maladie cancéreuse la plus fréquente
chez les hommes. Toutefois, comme l'explique le Swiss Medical Board, chez les hommes
qui ne présentent ni symptômes ni facteurs de risque, le taux de PSA ne convient pas
comme indicateur du cancer de la prostate. De ce fait, en l’absence de symptômes, le Swiss
Medical Board recommande de renoncer au dosage du PSA.
Environ 5'700 hommes développent chaque année un cancer de la prostate. Un diagnostic
précoce permet d’augmenter les chances de guérison. Celui-ci serait basé – entre autres – sur la
détermination de l'antigène spécifique de la prostate dans le sang (« test PSA »). Le Medical
Board a vérifié si cette méthode permet un dépistage précoce fiable chez les hommes
asymptomatiques ne présentant pas d'antécédents familiaux. Basé sur la littérature scientifique
et sur des avis d'experts, le Medical Board a conclu que, dans ces cas, la détermination du taux de
PSA n'était ni utile, ni indiquée. Si néanmoins, un dosage du PSA est souhaité, le médecin traitant
doit informer le patient en détail sur le manque de fiabilité du test et sur ses conséquences. Le
Medical Board recommande par ailleurs que dans ces cas, les frais de la réalisation du test ne
soient pas supportés par l'assurance de base.
S'il est vrai qu'un taux élevé de PSA augmente la probabilité de diagnostiquer un cancer de la
prostate, le dosage du PSA chez les hommes sans facteurs de risque reste imprécis; c'est sur ce
constat que reposent les recommandations du Swiss Medical Board. La prostate saine produit,
elle aussi, des PSA et des valeurs élevées peuvent également être imputées à d'autres raisons,
comme par ex. à une inflammation de la prostate ou à la prise de certains médicaments. Par
ailleurs, le test PSA ne permet pas de faire la différence entre des carcinomes nécessitant un
traitement et ceux qui n'en nécessitent pas. Il est fréquent que, chez des patients âgés, le cancer
de la prostate évolue lentement et subrepticement et n'a guère d'influence sur la qualité et
l'espérance de vie. Le dosage du PSA déclenche souvent toute une série d'examens et
d'interventions chirurgicales et il n'est pas rare que le patient subisse des effets secondaires et
des complications, tels qu'une incontinence durable, une impuissance et des troubles
intestinaux. D’ailleurs, les hommes dont le taux de PSA a été déterminé subissent plus souvent
des interventions chirurgicales inutiles. Compte tenu de l'ensemble de ces facteurs, le rapport
coûts-efficacité se révèle globalement négatif.
Informations complémentaires:
Rapport du Swiss Medical Board: «Importance du taux de PSA dans le dépistage précoce du
cancer de la prostate»
Information:
Susanna Marti Calmell, secrétariat du Swiss Medical Board
Téléphone +41 43 259 24 79, info@medical-board, www.medical-board.ch
Swiss Medical Board
La mission du Swiss Medical Board consiste à analyser des processus diagnostiques et des
interventions thérapeutiques du point de vue médical, économique, éthique et juridique. Il s'agit
notamment d'évaluer le rapport entre les coûts et l'efficacité des prestations médicales. Le Swiss
Medical Board formule des recommandations à l'attention des décisionnaires politiques et des
fournisseurs de prestations. Le Swiss Medical Board est un organisme indépendant de
l'administration, des fournisseurs de prestations et de l'industrie ; il comprend un conseil
d'experts ainsi qu'un bureau. L'organisation de soutien du Swiss Medical Board englobe la CDS,
la FMH et l'ASSM.
Informations complémentaires www.medical-board.ch
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