Fiche de méthode pour préparer une lecture analytique (épreuves

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Fiche de méthode pour préparer une lecture analytique (épreuves
Fiche de méthode pour préparer une lecture analytique (épreuves orales)
1) Objectif de l’épreuve
Le but de cette épreuve est de faire la lecture analytique d’un extrait déjà étudié dans
le courant de l’année, mais en répondant à une question précise formulée par l’examinateur. Il
s’agit donc avant tout de prendre en compte cette question (à laquelle il faudra clairement
répondre dans la conclusion) et non pas de simplement refaire la lecture analytique telle
qu’elle a été faite en cours !
2) Organisation de la lecture analytique :
Elle comporte une introduction, la lecture de l’extrait, un développement en plusieurs
parties et une conclusion.
L’introduction est la même que celle du commentaire : informations générales sur
l’auteur, titre de l’œuvre, contexte de publication ou de rédaction si ce contexte est particulier,
résumé bref du livre si vous le connaissez, situation de l’extrait ; il faut ensuite remplacer le
projet de lecture vu en cours par la question donnée par l’examinateur et enfin annoncer le
plan en deux ou trois parties.
La lecture de l’extrait peut se faire soit avant de formuler la question et le plan, soit
après la totalité de l’introduction. En général, l’examinateur vous arrêtera dans votre lecture
après une dizaine de lignes. La lecture est très importante : vous devez vous efforcer de montrer que vous comprenez le texte et si possible, mettre le ton nécessaire (surtout pour le théâtre
mais aussi pour l’ironie chez Voltaire ou dans des passages polémiques).
Le développement des axes doit se faire comme dans un commentaire : en plusieurs
sous-parties, avec des références constantes à l’extrait (indiquez les lignes pour aider
l’examinateur à retrouver les expressions !) suivies d’analyses ou d’explications systématiques de ce qui importe dans ces citations ; dans le meilleur des cas, vous reviendrez aussi
souvent que possible sur des éléments précis de vos citations, pour les analyser de façon très
détaillée (avec les noms exacts pour les figures de style, les verbes, adverbes, prépositions, le
pluriel ou le singulier, la ponctuation…). Pensez à insérer des phrases introductives au début
des axes et des sous-parties pour annoncer à chaque fois ce que vous allez démontrer ; insérez
également des phrases de transition entre les parties, si possible.
La conclusion fait d’abord le bilan de l’étude : il ne s’agit pas de répéter une fois de
plus les axes (déjà annoncés dans l’introduction !), mais il faut au contraire faire le bilan des
procédés d’écriture trouvés dans chaque sous-partie, en les reliant à l’axe développé.
A la fin de ce bilan, vous répondrez clairement à la question posée dans l’introduction,
si elle vous demandait de prendre position ; vous pouvez également commencer votre conclusion par la rappeler pour ensuite y répondre par le bilan (« La question posée était de savoir
comment on pouvait voir qu’il y avait dans ce passage une volonté de dénoncer les abus de
l’Eglise. Nous avons pu remarquer que l’utilisation de l’ironie le montre dans un premier
temps ; ensuite, la caricature du prêtre gourmand et ivrogne… »).
A la fin de la conclusion, vous établirez un parallèle avec un autre passage (voir à ce
sujet la fiche méthodique sur la conclusion).
3) Comment s’organiser ?
Pendant les semaines qui précèdent les épreuves orales, apprenez par cœur les plans
des lectures analytiques, au moins les intitulés des grandes parties, et si possible avec les
sous-parties. De cette manière, vous pourrez noter ce plan sur une feuille de brouillon pendant
le temps de préparation (30 minutes). Demandez-vous ensuite ce qui peut être « utilisé », dans
les éléments vus en cours, pour répondre à la question. Ce travail est primordial : il s’agit de
ne retenir que les éléments en rapport avec la question ou permettant de répondre à la
question. Vous prendrez ensuite une feuille de brouillon pour chaque axe (ces axes seront le
plus souvent différents de ceux vus en cours, cela dépend de la question posée) et vous noterez sur ces feuilles, sous forme abrégée, les procédés, remarques et citations utiles (avec les
lignes) pour développer l’axe, en prenant soin de reformer des sous-parties. Ne rédigez rien
en entier ! Vous résisterez ainsi à la tentation de lire simplement votre étude et de toutes façons vous n’aurez pas le temps de tout rédiger.
Apportez une montre, autant pour la préparation que pour le passage (10 minutes). Si
vous sentez que vous aurez fini trop tôt, ralentissez un peu ; si vous sentez que vous ne pourrez pas tout dire, accélérez un peu.
Regardez votre examinateur le plus souvent possible (sauf quand vous consulterez
vos feuilles de brouillon pour retrouver le fil de votre étude).
Formulez toute la lecture analytique avec vos propres mots, en évitant surtout de lire
des phrases ou des paragraphes entièrement rédigés.
4) Les erreurs à éviter absolument
Toutes les erreurs qu’on peut commettre dans un commentaire (paraphrase, citations sans analyse, remarques sans lien avec l’axe, …).
Ensuite :
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refaire « bêtement » la lecture analytique vue pendant l’année ;
chercher à « caser » des sous-parties dont vous vous souvenez mais qui ne sont pas
nécessairement en rapport avec la question ;
lire des phrases ou des paragraphes entièrement rédigés, sans regarder l’examinateur et
sans faire l’effort de formuler votre étude dans l’instant où vous la prononcez ;
dire à la fin de la lecture analytique que vous n’aviez pas compris la question : mieux
vaut demander une reformulation au début du temps de la préparation ;
croire que vous aurez le droit d’apporter vos cours pendant l’épreuve : les seuls outils
autorisés sont votre mémoire et le brouillon fait pendant la préparation.