Sommaire L`Arc-en-ciel les réunit après 40 ans !

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Sommaire L`Arc-en-ciel les réunit après 40 ans !
VOL.20 N.3
OCT. - NOV. - DEC. 2013
L’Arc-en-ciel les réunit
après 40 ans !
L’histoire débute au mois d’août. En écoutant mes messages sur ma boîte vocale,
j’entends une femme qui me parle anglais et me dit être à la recherche d’une
amie perdue de vue depuis des décennies.
Par Nicole Daubois
Sommaire
L’Arc-en-ciel les réunit
Par Nicole Daubois 1
Sourire de Nicole
Nouvelles en vrac
Par Nicole Daubois 2
Réflexion sur le voyage
Heureux qui comme Ulysse
Par Colette Clo 3
Anniversaire 3
Cœur de bénévole
Claudette Lagacé
Par Raymonde Bayard 5
A la douce mémoire
de Claudette
Par Renée St-Louis 5
Infos IRGLM
Du partenariat… à la fusion
Par Marie-Annik Murat 6
Coup d’oeil sur les parutions
L’idée du bonheur
Par Jean Vegman 7
LA chronique de Jos B
Jos B de l’autre côté
de la clôture…
Par Jean-Guy Thibaudeau 9
En faisant une recherche sur Google, elle a vu une photo de son amie parue dans
le journal Arc-en-ciel ! Après avoir fait plusieurs appels téléphoniques à l’Institut elle
a finalement « abouti » sur mon répondeur. Un long message s’ensuit dans lequel
elle me laisse son numéro de téléphone aux États-Unis. Intriguée, je transmets ses
coordonnées à Erlinda Cartagena, bénévole à la boutique et qui est l’amie recherchée.
En entendant mon histoire, Erlinda est littéralement folle de joie. Elle me le confirme :
mon interlocutrice est vraiment une amie qu’elle a perdu de vue il y a 40 ans !
En fait, l’histoire commence en 1973. Erlinda et Josephine Sarmiento (Josie pour
les intimes), sont des compagnes de classe à l’université aux Philippines. Après leurs
études elles ont toutes les deux émigré au Canada sans que l’autre le sache. Erlinda
qui travaillait chez Dupont y rencontre, par hasard, dans les toilettes, son amie qui
allait postuler pour un emploi ! Premières retrouvailles. Finalement, Josie part pour
les USA quelques mois plus tard. Les deux amies gardent contact et Erlinda est même
dame d’honneur à son mariage. Puis, le temps et la distance ont fait leur œuvre.
Josie vit maintenant en Virginie. Ce n’est qu’il y a quelques semaines qu’en désespoir
de cause de retrouver son amie, elle « tombe » sur cette photo d’Erlinda qui apparaît
en avril 2012, dans les pages de notre
journal, aux côtés de Jean-Philippe
Cotton, le directeur général, alors
qu’elle recevait une épinglette
attestant de ses 1000 heures de
bénévolat à l’Institut.
On devine la suite… Erlinda a
d’abord repris contact par téléphone.
Elles se sont parlé pendant deux
heures ! Quelques semaines plus tard,
profitant d’un congrès que son mari
avait à Montréal, Josie retrouve enfin
son amie. Elles ont renoué comme
si elles ne s’étaient jamais quittées
et ont été ensemble durant les 9
jours qu’a duré le congrès, question
de rattraper le temps perdu ! C’est
le début d’un nouveau chapitre de
cette belle histoire d’amitié dont
notre journal Arc-en-ciel a été le trait
d’union.
Sourire de Nicole
Nouvelles en vrac !
Par Nicole Daubois
L’Agrément vous connaissez ?
Non ce n’est pas une chanson mais bien
Agrément Canada, organisme qui
« visite » les établissements de santé à
travers le pays, s’assurant de la qualité
des services offerts à travers leur conformité à diverses normes. Ces normes
visent tous les secteurs allant du conseil
d’administration et de sa gestion, le
comité de direction, en passant par
la qualité des soins, les installations
techniques, la salubrité. Tout, tout,
est scruté à la loupe ! Même le Service
des bénévoles a reçu un visiteur de
l’Agrément qui s’est montré intéressé
par divers aspects de la gestion dont la
formation offerte aux bénévoles et les
secteurs d’activités de ceux-ci. Cette
visite de quatre jours par trois visiteurs
a eu lieu à la mi-septembre et leur
rapport a été remis au siège social de
l’organisme. Début octobre, l’Institut a
reçu un Agrément avec mention, ce qui
souligne l’excellence des services et des
soins offerts à la clientèle.
Le vestiaire dépannage pour les
patients du Pavillon Lindsay est
devenu réalité !
Une fois le local identifié et les tablettes
installées, ce fut au tour de Ghislaine
Favreau, bénévole, d’entrer en scène.
Elle s’est attaquée à la tâche, triant des
piles de vêtements qui s’entassaient
2
ARC-EN-CIEL - OCTOBRE 2013
générosité pour garnir nos tablettes. Vous
pouvez donc contribuer à maintenir ce
service en nous acheminant vos dons en
vêtements tels que T-shirts, pantalons de
type jogging, bas, souliers, sans oublier
les vêtements d’hiver. Nous tentons
de répondre aux besoins d’hommes et
femmes, de toutes tailles ! Vous pouvez
déposer vos dons devant la porte 154 du
rez-de-chaussée au pavillon Lindsay et au
1er étage du pavillon Gingras.
dans le petit cagibi qui sert de vestiaire
dépannage au 1er étage du Pavillon
Gingras. Elle a ensuite identifié les
tablettes et organisé l’espace du nouveau
local au Pavillon Lindsay.
Nous avons maintenant deux vestiaires,
soit un dans chaque pavillon. Ces
vestiaires visent à dépanner, en
vêtements et produits de toilette de
première nécessité, des patients qui sont
démunis ou dans l’impossibilité d’avoir
accès à leurs effets personnels restés à
domicile alors qu’ils sont hospitalisés
à l’Institut. Ce peut être une personne
âgée qui n’a pas de réseau social et qui
n’a donc personne pour aller chercher
ses vêtements. Ces patients ont besoin
de se vêtir maintenant qu’ils ont quitté
l’hôpital pour entreprendre leur période
de réadaptation. Ce peut aussi être une
personne qui habite trop loin ou qui est
tout simplement dans le besoin.
Nous faisons toujours appel à votre
Bravo à Ghislaine Favreau pour cet
aménagement première classe !!!
Ce fut la rentrée…
Lors de la « rentrée » automnale, le
Service des bénévoles a recruté, accueilli
et formé des dizaines de nouveaux
bénévoles étudiants, inscrits pour la
session d’automne ou pour la durée
de l’année scolaire. C’est ainsi que du
Collège Brébeuf, 18 nouveaux bénévoles
sont affectés à l’aide aux repas. Ils sont
présents à l’heure du souper, sept jours
par semaine, chacun selon un horaire
établi. Lorsque vient la soirée, ce sont
des étudiants en année préparatoire de
médecine de l’UdeM ou en psychologie
de l’UQAM qui prennent la relève. Ils
sont 21 à venir faire des visites amicales
auprès des patients du programme
neurologie et lésions médullaires. La
présence de tous ces jeunes bénévoles
fait toute la différence pour de nombreux
bénéficiaires hospitalisés.
Réflexion sur le voyage
Heureux qui comme Ulysse …
Par Colette Clo
Qui parmi les plus âgés d’entre nous, et
peut-être des plus jeunes, n’a mémorisé
ou au moins lu ces vers célèbres que
Joachim Du Bellay écrivait en 1558 :
plus inattendues à l’époque (le Tibet, la
Libye, le Yémen et d’autres) et parler de
la province française peut vous paraître
surprenant.
« Heureux qui comme Ulysse
a fait un beau voyage,
Il fut un temps, dans les années soixante,
où seulement prendre l’avion était une
aventure en soi. Au bout du voyage, on
visitait sa famille, au plus des amis. Puis
c’est la destination qui devint importante.
Plus on allait loin vers l’inconnu, plus le
plaisir semblait grand et, surtout, plus les
attentes l’étaient.
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de
son âge ! »
Le poète, parti à Rome avec son oncle le
cardinal Jean Du Bellay, n’a pas trouvé ce
qu’il espérait et en revient amer. Il termine
ainsi son poème :
« …Plus mon Loire gaulois (la Loire en
France) que le Tibre latin (le Tibre à Rome)
Plus mon petit Liré (village du poète) que le
mont Palatin (colline de Rome) Et plus que
l’air marin la douceur angevine. »
La ville d’Angers en Anjou, une province
française voisine de celle du Maine avec la
ville du Mans... Merci à Joachim Du Bellay
qui m’a permis de vous emmener par la
poésie à ce que fut ma dernière destination
de voyage.
Château
d’Angers
Je sais, je vous ai habitués à des récits
de voyages en terres plus lointaines,
Puis vint le grand vent de la globalisation
avec les voyages à la carte, le tout inclus,
les « packages « comme on dit. On a alors
commencé à réaliser qu’on voulait bien de
l’exotisme, un peu mais…avec l’électricité,
le téléphone (cellulaire s.v.p.,) et l’eau
courante dans des chambres propres.
Avec la crise qui s’installe pour durer, on a
commencé à découvrir que tout cela on
peut le trouver dans sa province, un peu
plus au nord, à l’est ou à l’ouest, dans un
coin où on n’est jamais allé et qui offre
plein de choses à découvrir.
Vivement le patrimoine !
Chez les français, un mot - qui pour une
fois n’est pas un anglicisme - est à la
mode : c’est le mot patrimoine. Pas une
semaine sans qu’il n’y ait un programme à
la télé qui ne mette en valeur une partie
du patrimoine. Tout y passe : rivières,
châteaux, régions, cuisines régionales,
même les ruines ont droit à cet engouement ; de simples particuliers achètent des
tas de pierres et avec l’aide de leurs amis
passent leurs loisirs, vacances incluses, à
restaurer… le patrimoine.
C’était ou ce sera leur anniversaire !
Joyeux anniversaire
Septembre
2 ........Isabelle Kliber
3 ........Christine Chouinard
15 ......Luzmi Gonzalez
21 ......Chloé Granger
21 ......Salam Bouhabel
23 ......Marie-Laurence Cyr
23.......Erlinda Cartagena
28 ......Denise Gaudry
28 ......Valérie Deumié
29 ......FangQi Wang
Octobre
3 ........Oleg Voznuk
4 ........Yassin Irislimane
8 ........Johanne Blouin
20 ......Pierrette Legault
21 ......Pascale Chayer
22 ......Aline Parent
25 ......Alban De Le Rue
26 ......Frédéric Leblanc
28 ......Éléonore Pelletier-Robert
28 ......Kim-Hai Nguyen
28 ......Philippe Sylvestre
Novembre
1 ........Tiana Andriamampiadana
8 ........Elodie Bosson
21 ......Jia Lin Liu
24 ......Pascal Lapointe
28 ......Daniel Pourchot
3
Réflexion sur le voyage (suite)
Au printemps dernier, une amie française
m’a proposé de passer le mois d’août avec
elle au Mans. L’offre était surprenante,
mais je sortais de maladie, il me fallait du
grand repos, et je me suis dit que ce serait
parfait, car pour être honnête et bien
que je sois d’origine française (lyonnaise)
Le Mans pour moi sonnait - bien creux comme aurait dit jadis ma fille !
Mal m’en prit !!! Pas un jour où je ne suis
sortie visiter quelque chose, et rien à voir
avec la fameuse course automobile « les
24 heures du Mans » dont le circuit se
trouve à l’extérieur de la ville. À noter
cependant, au centre de la vieille ville, une
place avec au sol des empreintes de mains
coulées dans le bronze pareilles aux étoiles
à Hollywood.
La vieille ville L’Histoire ne s’arrête pas là. Qui n’a
pas entendu parler de Guillaume Le
Conquérant, duc de Normandie !! Or
la Normandie c’est presque la porte à
côté. En 1066, Guillaume devient roi
d’Angleterre. Pendant ce temps un certain
Geoffroy, comte d’Anjou et du Maine,
allait à la chasse avec toujours une branche
de genêt glissée dans son bonnet d’où
son nom de Plantagenêt. Le 11 Juin 1129,
eut lieu dans la cathédrale le mariage de
Geoffroy et de Mathilde, petite fille de
Guillaume le Conquérant, et de ce
mariage devait naître le célèbre Henri II
d’Angleterre, premier représentant de la
dynastie anglaise des Plantagenêt.
Commandée
en 1375, elle
est entièrement
tissée en laine. Les
6 tableaux, de 6
mètres de haut par
23 mètres de long,
représentent les
scènes de l’Apocalypse selon St Jean. Pas toujours appréciée
et malmenée durant les siècles, elle est
aujourd’hui accrochée dans une galerie
spéciale, dans la pénombre pour préserver
les couleurs.
Entre Le Mans et Angers, il y a 2 heures de
route qui traverse la fameuse campagne
angevine dont la douceur fut chère au
cœur des poètes. En fait, il s’agit d’un
paysage vallonné sans monotonie mais
sans surprise non plus.
Ainsi j’ai visité la province et lorsque je
fis part aux membres de l’équipe du
journal de mon projet de vous en parler,
je m’attendais à des réticences.
- « Iriez-vous visiter L’Abitibi ou Le
Témiscamingue pour vos vacances » ai-je demandé ?
À Angers : un château qui réserve
des surprises…
Épargnée par miracle des bombardements
de la seconde guerre mondiale qui ont
détruit le reste de la ville, la plus grande
cité médiévale en France (et peut-être
au monde) toujours existante est encore
vivante et habitée. On peut en suivre le
développement sur plus de 2000 ans
puisque tout commence par une muraille
romaine qui remonte à la conquête des
Gaules par Jules César. La venue de
St Julien amènera la fondation de nombreux édifices religieux. Une cité médiévale
grandit autour de la première cathédrale,
construite sur un promontoire, et d’une
grande rue sur laquelle se grefferont
nombres de petites cours et rues. Les
maisons construites au cours des siècles,
bien que modernisées à l’intérieur, ont été
conservées telles quelles. C’est fascinant
de pouvoir faire ses emplettes au marché
ou dans les magasins dans un décor du
Moyen-Âge.
4
ARC-EN-CIEL - OCTOBRE 2013
Au XIIe siècle, alors que la puissante
dynastie des Plantagenêt règne sur
l’Angleterre mais aussi sur l’Anjou, un
palais est construit qui sera transformé,
un siècle plus tard, en forteresse par
Blanche de Castille, la mère de ce roi
qu’on connaît tous : Saint-Louis ! Une
forteresse magnifique avec une
enceinte de près d’un demi-kilomètre et
17 tours. Les douves, qui n’ont jamais
étaient remplies d’eau, sont transformées
en un superbe jardin qu’on peut
admirer de l’extérieur. Transformé comme
tous les châteaux au cours des siècles, il est
intéressant de s’arrêter aux modifications
apportées par le Roi René entre 1435
et 1440. Ce bon vivant, surtout connu
à Aix en Provence, avait une âme de la
Renaissance et aimait les belles choses. Afin
de supporter l’austérité de la forteresse, il
fit construire, à l’intérieur des murs, des
pavillons qui permettaient de mener une
vie de cour raffinée. C’est dans une de
ces galeries que l’on peut voir la monu­
mentale tenture de l’Apocalypse.
À chacun ses vacances !
J’eus la grande surprise d’entendre que
tous avaient un coin du Québec qu’ils
aimeraient visiter, de Rouyn-Noranda à
Gaspé en passant par Fermont !!!
Nous y voilà direz-vous !!! Eh bien non.
C’est tout à fait par hasard que j’ai
mentionné Fermont, car je rentrais de
vacances mais j’avais, quelques mois
avant, vu à la télé un documentaire sur ce
village nordique et j’en avais gardé l’envie
d’aller me joindre à cette communauté qui
semblait tissé serrée.
Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre
que certains peuvent s’y ennuyer au point
d’en faire une chanson !
Il y a les circonstances bien sûr, mais il
n’est pas toujours nécessaire d’aller loin
pour trouver autre chose et les provinces,
qu’elles soient françaises ou canadiennes,
peuvent nous réserver des moments
inoubliables… comme on aime en
rapporter de nos vacances.
Cœur de bénévole
Claudette Lagacé
Par Raymonde Bayard
Cœur de bénévole, titre ô combien
approprié à celle qui inspire cette
rubrique.
L’annonce de son décès soudain a
frappé de stupeur ceux qui l’on connue.
« Claudette nous a pris de court, il me
semble impossible qu’elle soit partie… ».
Ce témoignage parmi tant d’autres illustre
la toute première réaction, l’incrédulité
à l’annonce de sa disparition. Le chagrin
et les souvenirs ont suivi… L’hommage
émouvant de Nicole, lors de la cérémonie
commémorative en son honneur, retrace
son parcours de bénévole à l’Institut.
Ni timide ni effacée, rien dans
son attitude ne laisser deviner
le rôle de membre actif et
important qu’elle exerçait dans
l’organisation complexe du
Service des bénévoles.
Elle y arrive en 2005 en reconnaissance des
soins et services qu’avait reçus son mari
comme patient. Tout d’abord affectée à
l’accueil des visiteurs le soir – elle travaillait
à plein temps le jour – Claudette, avant
même de prendre sa retraite professionnelle prochaine, exprime le désir d’ajouter
une autre activité à son bénévolat.
Nicole n’allait pas laisser passer une telle
chance. Et c’est ainsi que les « postes » de
Claudette se sont distingués et multipliés.
Elle a tout fait ou presque : de l’accompa­
gnement médical à la correction au journal
en passant par la vidéothèque, la Boutique
pour ne citer que cela, sans compter les
événements spéciaux comme les ventes
de livres et les dépannages. Elle seconde
et remplace à diverses occasions, grandes
et petites. En toutes circonstances, elle
ne se borne pas au simple coup de main,
à l’exécution d’une
tâche spécifique, mais
s’implique, s’investit,
est pleinement
respon­­­­sable... Nicole
lui confie, au fur et à
mesure, des tâches
importantes en toute
confiance appréciant sa
rigueur et son honnêteté. Elle est décidément la femme de recours et de ressources.
vente de livres où j’ai été, quelques brèves
heures, en sa compagnie. En peu de
temps, j’ai remarqué son accueil cordial,
jovial avec la clientèle, puis la rapidité de
ses gestes, sans précipitation, son assurance
toute naturelle, son efficacité. Je m’étais dit,
sans connaître ses états de service : « Voilà
une femme active avec qui il est agréable
et rassurant de travailler ». J’ai éprouvé
dès lors, à son égard, une considération
particulière.
Toutes ces activités mettent Claudette en
contact avec patients, personnel médical,
employés, bénévoles, etc. laissant autour
de chacun une marque, un sou­venir de sa
personnalité. Parmi nous, les béné­voles,
les témoignages élogieux et affectueux
n’ont pas manqué. Les remarques qui
reviennent :
Pour reprendre le propos de Nicole :
« …le bénévolat peut nous faire vivre
des expériences inattendues et nous faire
rencontrer des gens fantastiques ».
Je me joins à tous ceux qui l’on connue
pour lui dire : « Merci Claudette pour ce
que tu as fait, pour ce que tu étais. Nous
ne t’oublierons pas ! »
« Claudette… ta disponibilité, ton aide, ton
dévouement, ton sourire, ton courage, ta joie,
tes fous-rires… tu répands ta bonne humeur,
ta générosité… »
« Claudette… femme dynamique, énergique,
femme authentique, efficace, tu nous donnes
un sentiment d’importance, tu inspires la
confiance… »
« Claudette… tu vas nous manquer… On
ne peut t’oublier… »
Celle qui suscite ces expressions d’estime
et d’affection ne se faisait jamais remar­
quer. Ni timide ni effacée, rien dans
son attitude ne laisser deviner le rôle de
membre actif et important qu’elle exerçait
dans l’organisation complexe du Service
des bénévoles.
La connaissant de loin, il m’a fallu
l’appro­cher pour la découvrir. L’occasion heureuse - m’en a été donnée lors d’une
À la douce
mémoire
de Claudette
Par Renée Saint-Louis, bénévole
Doucement, tout doucement
Son âme s’est envolée
A franchi la voûte éthérée
Et les anges ont pleuré
Doucement, tout doucement
Les anges l’ont emportée
Doucement, tout doucement
Les anges ont chanté
Au pays des orgues éternelles,
repose en paix, chère Claudette.
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Info IRGLM
Du partenariat… à la fusion
Par Marie-Annik Murat
Institut de réadaptation GingrasLindsay-de-Montréal (IRGLM)
Centre de réadaptation LucieBruneau (CRLB)
L’union fait la force ! Cette devise
ancestrale est devenue, certes celle
des Acadiens, mais aussi celle des
spécialistes de la réadaptation que
sont l’Institut de réadaptation
Gingras-Lindsay-de-Montréal
(IRGLM) et le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) qui
s’apprêtent à réunir leurs forces.
Messieurs Jean-Philippe Cotton et
Pierre-Paul Millette, respectivement
directeurs généraux de l’IRGLM et du
CRLB, œuvrent, en collaboration avec
tout le personnel et les bénéficiaires, pour
le rapprochement volontaire des deux
établissements avec un seul objectif :
une plus-value pour la clientèle.
Pour l’instant, les travaux en cours
concernent principalement la clientèle
des blessés médullaires mais elle devrait
s’étendre, à plus ou moins long terme, à
la clientèle en neurologie, c’est à dire aux
traumatisés crâniens ainsi qu’aux victimes
d’accidents cérébraux vasculaires.
Après plusieurs rencontres entre les
instances dirigeantes et tous les acteurs
concernés, il en résulte de la nécessité
d’un meilleur arrimage, possible grâce
à la complémentarité, la continuité et
la performance de toutes les parties
prenantes. Pour ce faire, chacun des
établissements explore tous les champs
d’action et toutes les expériences afin
6
ARC-EN-CIEL - OCTOBRE 2013
de saisir chacune des opportunités,
tant dans le domaine administratif que
clinique.
Un objectif commun :
l’amélioration de la qualité et
de la performance des soins
Lors de la journée de réflexion clinique
de mai dernier, les échanges pluridisciplinaires concernant le protocole de
collaboration en lésé médullaire ont
été très fructueux. Il était question de
la stratégie de rapprochement des
pratiques des équipes cliniques et de
l’implication du patient partenaire
visant à améliorer la qualité et la
performance des soins. Les maîtres
mots étant : collaboration, continuité
et complémentarité. L’objectif commun
est donc d’améliorer l’efficacité des
services de soins et de réadaptation afin
de maximiser l’autonomie de la clientèle
ayant une déficience physique.
Pour ce faire, les deux établissements
travaillent ensemble activement pour un
changement organisationnel. De plus,
des leçons ont été tirées de la première
fusion Gingras-Lindsay et un inventaire
des préoccupations de l’ensemble du
personnel, du comité des usagers et des
conseils professionnels guide les démarches
en cours. Cette étroite coopération, qui
existe entre les directeurs de l’IRGLM et
du CRLB, les conseils d’administration
et les directeurs, permet de saisir des
opportunités de collaborations. À noter
que le présent directeur des ressources
humaines, M. Gohier, partage son temps
entre l’IRGLM
et le CRLB,
tout comme
Mme Bousquet,
commissaire
locale aux
plaintes.
La présente démarche est soutenue
par des collaborateurs des HEC de
l’Université de Montréal, qui apportent
leur expertise concernant la gestion de
changement organisationnel.
En route vers des orientations
stratégiques conjointes
M. Cotton et M. Milette visent des
orientations stratégiques conjointes pour
2015. Cet automne, le calendrier sera
donc très chargé…
Tous ces renseignements ont été recueillis
à l’interne, dont certains auprès de
Mme Nancie Brunet, conseillère-cadre à
la direction générale de l’IRGLM, qui a
bien voulu me consacrer un peu de son
temps. J’espère que ces quelques lignes
vous éclaireront sur la situation actuelle
de cette prochaine fusion.
Un bulletin conjoint d’information
permettra à chacun de suivre l’évolution
de ce projet qui nous concerne tous.
Pour cette nouvelle fusion, tous les
messages sont donc les bienvenus
sur la boîte vocale 2424 mise à notre
disposition dans chacun des deux
établissements (IRGLM et CRLB) car
ce projet est aussi … le nôtre !
Coup d’œil sur les parutions
L’idée du bonheur
Jean Vegman
Dans un livre
intitulé « La soif du
bonheur », éditions
Bayard Canada
2012, Mario Proulx,
avec la collaboration de quinze
personnalités, a
essayé de définir
et d’expliquer le
bonheur. Chacun
d’entre nous a sûrement sa proposition.
Pour Christophe André, psychiatre, « le
bonheur, c’est prendre conscience du
bien-être, prendre conscience de ce
qui va bien. Notre conscience est
la voie d’accès au bonheur ». Pour
Louise Brissette, physiothérapeute et
ostéopathe, « c’est vraiment le pouvoir
de s’émerveiller. S’émerveiller de pouvoir
sortir, de pouvoir rendre service aux
autres. » Notons que Madame Brissette
a adopté et élevé dix-sept enfants
handicapés.
Christian Babin, écrivain, dit qu’il faut
absolument aller « chercher le bonheur
et le sortir de Walt Disney. » Le manque
de place ne nous permet pas de citer par
ordre alphabétique tous les participants.
Notons cependant Sonia Lupien,
directrice scientifique du centre de
recherche Fernand-Séguin. Elle aimerait
affirmer « Cessez d’être stressé et vous
serez heureux ! », mais d’après elle,
ce n’est pas comme cela que cela
fonctionne. Comme dit Rose-Marie
Charest, présidente de l’association des
psychologues du Québec, « le bonheur,
c’est d’avoir une vie qui nous ressemble.
C’est la réalisation ou la presque réali­sation
de projets et aspirations qui rejoignent
notre égo, nos valeurs, ce que l’on croit. »
« Le bonheur c’est avoir une
vie qui nous ressemble. C’est
la réalisation ou la presque
réalisation de projets et aspirations qui rejoignent notre égo,
nos valeurs, ce que l’on croit. »
Sous la direction de Mario Proulx, il y a
eu plusieurs émissions sur le sujet, très
détaillées, à la première chaîne de Radio
Canada. Celles-ci, rediffusées la nuit, sont
un avantage, en attendant que le sommeil revienne, quand on fait de l’insomnie. Certains d’entre nous veulent être
heureux durant des phases particulières
de leur vie, au travail, en amour, dans
les relations familiales... avec leur bellemère ! En somme, avec ce qui cloche
un peu. Madame Charest nous parle de
l’engagement « qui est en corrélation
avec le bonheur. Tant dans une relation
que dans un projet, tant au niveau social
que politique, l’engagement permet à
une personne de
sortir d’elle-même
pour aller vers les
autres et créer
quelque chose.
S’engager, c’est
être en train de
réaliser quelque chose et non l’avoir
terminé aujourd’hui. C’est être dans
un processus. L’engagement inclut des
aspects relationnels, de dévelop­pement,
de compétences. Être dans un projet
est quelque chose d’important pour le
bonheur. »
Nous nous rendons compte, lorsque
nous prenons de l’âge, que nous nous
retrouvons souvent seuls. Nous avons
besoin du contact humain que nous
avions perdu à la retraite, quand la
solidarité du travail s’est évanouie. Nous
étions dans le labyrinthe de solitude et
n’en trouvions pas la sortie. La rencontre
de gens dans le même état a mis à jour
des intérêts communs. Ont surgi les
solutions et l’illumination du bénévolat, à
la sortie du dédale.
Pas nécessaire d’aller plus loin que le
temps de la Nouvelle France où Bossuet
écrivait : « le bonheur humain est composé
de tant de pièces qu’il en manque
toujours. » Fontenelle, lui, croyait « qu’un
obstacle au bonheur, c’est de s’attendre
à trop de bonheur. » Quant à JeanJacques Rousseau, l’auteur d’un texte
que nous avions étudié au primaire,
intitulé « si j’étais riche », il avait écrit
« je sens que faire le bien est le plus vrai
bonheur que le cœur humain puisse
goûter.
On fêtait, l’an dernier, le tricentenaire de
sa naissance. Rien de plus à ajouter sinon
que ce livre appelé « la soif de bonheur »
devrait rester à notre chevet.
7
La chronique de Jos B
Jos B de l’autre côté de la clôture…
Par Jean-Guy Thibaudeau
Jos B. - J’en découvre d’autres bons
moments comme à la réunion du
mardi…
Eh oui ! Jos B, bénévole, est hospitalisé à Lindsay pour quelque temps
suite à l’amputation d’une 2e jambe… La responsable des bénévoles lui
a rendu visite.
Nicole - Et vous comment vous
sentez-vous ?
Nicole - Bonjour M. Jos !
Nicole - Pourquoi ?
Jos B. - Oh ! De la belle visite. Merci !
Jos B. - À tour de rôle, chacun me
demandait mon état et mes objectifs.
Nicole - Je vous vois alité mais souriant.
Jos B. - Oui, j’apprends les transferts
avec Joëlle, une ergothérapeute.
Nicole - Donc, vous vous déplacez ?
Jos B. - Avec prudence et Marie-Claude
en physio s’occupe de mes muscles
restants.
Nicole - Vous êtes bien suivi ?
Jos B. - Gâté, presque… docteur,
infirmière, préposé, psychologue,
travailleuse sociale… toute une équipe
avec une secrétaire qui nous donne
les messages importants. Bien sûr
que le tout est orchestré par une
coordonnatrice.
Nicole - Cela fait du monde !
Jos B. - Je fus surpris d’être convoqué
devant tout ce monde.
Jos B. – Actuellement, comme un ver
à soie dans son cocon… il en ressortira
papillon.
Nicole - Vos objectifs ?
Jos B. - En ergo, être capable de faire
les transferts. En physio, réveiller certains
muscles utiles pour l’avenir. En médecine,
guérir mes bobos dus à l’amputation.
En psycho, parler du passé et voir un
avenir plus rose… en résumé, remarcher
d’une façon autonome… ils sont tous là,
même la prothésiste Isabelle qui attend
l’invitation de rentrer en scène.
Nicole - Wow ! C’est tout un programme … Il faudrait relaxer aussi je
suppose ?
Jos B. - Relaxer, oui. Vendredi soir, j’ai eu
l’opportunité de visionner un film avec
sous-titrage en français avec le service
des loisirs… une détente.
Nicole - Un moment de repos, de
transformation et un nouveau départ…
Jos B. - Oui, et avec la chaleur du
personnel je marcherai un jour…
Nicole - Bonne chance ! Je reviendrai…
Jos B. - Merci, de m’appuyer… la famille
et les amis aident dans ces moments-là.
Jos B, actuellement à Lindsay, fait
quelques visites à Gingras. Pour lui, ce
n’est qu’un seul milieu hospitalier. De
la bouffe aux soins, le personnel est
là pour nous. Évidemment, Jos B a eu
besoin de gants pour faire rouler son
fauteuil, il est passé par la Boutique
des bénévoles.
Nicole – Donc vous avez passé du bon
temps.
Équipe de rédaction
Raymonde Bayard
Colette Clo
Nicole Daubois
Marie-Annik Murat
Daniel Pourchot
Jean-Guy Thibaudeau
Jean Vegman
Correction
Marie-Annik Murat
Mise en page
Tabasko Communications
Collaboration spéciale
Renée Saint-Louis
Coordination
Nicole Daubois
Diane LeBel
Photos
Colette Clo
Marie-Annik Murat

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