Sommaire L`Arc-en-ciel les réunit après 40 ans !
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Sommaire L`Arc-en-ciel les réunit après 40 ans !
VOL.20 N.3 OCT. - NOV. - DEC. 2013 L’Arc-en-ciel les réunit après 40 ans ! L’histoire débute au mois d’août. En écoutant mes messages sur ma boîte vocale, j’entends une femme qui me parle anglais et me dit être à la recherche d’une amie perdue de vue depuis des décennies. Par Nicole Daubois Sommaire L’Arc-en-ciel les réunit Par Nicole Daubois 1 Sourire de Nicole Nouvelles en vrac Par Nicole Daubois 2 Réflexion sur le voyage Heureux qui comme Ulysse Par Colette Clo 3 Anniversaire 3 Cœur de bénévole Claudette Lagacé Par Raymonde Bayard 5 A la douce mémoire de Claudette Par Renée St-Louis 5 Infos IRGLM Du partenariat… à la fusion Par Marie-Annik Murat 6 Coup d’oeil sur les parutions L’idée du bonheur Par Jean Vegman 7 LA chronique de Jos B Jos B de l’autre côté de la clôture… Par Jean-Guy Thibaudeau 9 En faisant une recherche sur Google, elle a vu une photo de son amie parue dans le journal Arc-en-ciel ! Après avoir fait plusieurs appels téléphoniques à l’Institut elle a finalement « abouti » sur mon répondeur. Un long message s’ensuit dans lequel elle me laisse son numéro de téléphone aux États-Unis. Intriguée, je transmets ses coordonnées à Erlinda Cartagena, bénévole à la boutique et qui est l’amie recherchée. En entendant mon histoire, Erlinda est littéralement folle de joie. Elle me le confirme : mon interlocutrice est vraiment une amie qu’elle a perdu de vue il y a 40 ans ! En fait, l’histoire commence en 1973. Erlinda et Josephine Sarmiento (Josie pour les intimes), sont des compagnes de classe à l’université aux Philippines. Après leurs études elles ont toutes les deux émigré au Canada sans que l’autre le sache. Erlinda qui travaillait chez Dupont y rencontre, par hasard, dans les toilettes, son amie qui allait postuler pour un emploi ! Premières retrouvailles. Finalement, Josie part pour les USA quelques mois plus tard. Les deux amies gardent contact et Erlinda est même dame d’honneur à son mariage. Puis, le temps et la distance ont fait leur œuvre. Josie vit maintenant en Virginie. Ce n’est qu’il y a quelques semaines qu’en désespoir de cause de retrouver son amie, elle « tombe » sur cette photo d’Erlinda qui apparaît en avril 2012, dans les pages de notre journal, aux côtés de Jean-Philippe Cotton, le directeur général, alors qu’elle recevait une épinglette attestant de ses 1000 heures de bénévolat à l’Institut. On devine la suite… Erlinda a d’abord repris contact par téléphone. Elles se sont parlé pendant deux heures ! Quelques semaines plus tard, profitant d’un congrès que son mari avait à Montréal, Josie retrouve enfin son amie. Elles ont renoué comme si elles ne s’étaient jamais quittées et ont été ensemble durant les 9 jours qu’a duré le congrès, question de rattraper le temps perdu ! C’est le début d’un nouveau chapitre de cette belle histoire d’amitié dont notre journal Arc-en-ciel a été le trait d’union. Sourire de Nicole Nouvelles en vrac ! Par Nicole Daubois L’Agrément vous connaissez ? Non ce n’est pas une chanson mais bien Agrément Canada, organisme qui « visite » les établissements de santé à travers le pays, s’assurant de la qualité des services offerts à travers leur conformité à diverses normes. Ces normes visent tous les secteurs allant du conseil d’administration et de sa gestion, le comité de direction, en passant par la qualité des soins, les installations techniques, la salubrité. Tout, tout, est scruté à la loupe ! Même le Service des bénévoles a reçu un visiteur de l’Agrément qui s’est montré intéressé par divers aspects de la gestion dont la formation offerte aux bénévoles et les secteurs d’activités de ceux-ci. Cette visite de quatre jours par trois visiteurs a eu lieu à la mi-septembre et leur rapport a été remis au siège social de l’organisme. Début octobre, l’Institut a reçu un Agrément avec mention, ce qui souligne l’excellence des services et des soins offerts à la clientèle. Le vestiaire dépannage pour les patients du Pavillon Lindsay est devenu réalité ! Une fois le local identifié et les tablettes installées, ce fut au tour de Ghislaine Favreau, bénévole, d’entrer en scène. Elle s’est attaquée à la tâche, triant des piles de vêtements qui s’entassaient 2 ARC-EN-CIEL - OCTOBRE 2013 générosité pour garnir nos tablettes. Vous pouvez donc contribuer à maintenir ce service en nous acheminant vos dons en vêtements tels que T-shirts, pantalons de type jogging, bas, souliers, sans oublier les vêtements d’hiver. Nous tentons de répondre aux besoins d’hommes et femmes, de toutes tailles ! Vous pouvez déposer vos dons devant la porte 154 du rez-de-chaussée au pavillon Lindsay et au 1er étage du pavillon Gingras. dans le petit cagibi qui sert de vestiaire dépannage au 1er étage du Pavillon Gingras. Elle a ensuite identifié les tablettes et organisé l’espace du nouveau local au Pavillon Lindsay. Nous avons maintenant deux vestiaires, soit un dans chaque pavillon. Ces vestiaires visent à dépanner, en vêtements et produits de toilette de première nécessité, des patients qui sont démunis ou dans l’impossibilité d’avoir accès à leurs effets personnels restés à domicile alors qu’ils sont hospitalisés à l’Institut. Ce peut être une personne âgée qui n’a pas de réseau social et qui n’a donc personne pour aller chercher ses vêtements. Ces patients ont besoin de se vêtir maintenant qu’ils ont quitté l’hôpital pour entreprendre leur période de réadaptation. Ce peut aussi être une personne qui habite trop loin ou qui est tout simplement dans le besoin. Nous faisons toujours appel à votre Bravo à Ghislaine Favreau pour cet aménagement première classe !!! Ce fut la rentrée… Lors de la « rentrée » automnale, le Service des bénévoles a recruté, accueilli et formé des dizaines de nouveaux bénévoles étudiants, inscrits pour la session d’automne ou pour la durée de l’année scolaire. C’est ainsi que du Collège Brébeuf, 18 nouveaux bénévoles sont affectés à l’aide aux repas. Ils sont présents à l’heure du souper, sept jours par semaine, chacun selon un horaire établi. Lorsque vient la soirée, ce sont des étudiants en année préparatoire de médecine de l’UdeM ou en psychologie de l’UQAM qui prennent la relève. Ils sont 21 à venir faire des visites amicales auprès des patients du programme neurologie et lésions médullaires. La présence de tous ces jeunes bénévoles fait toute la différence pour de nombreux bénéficiaires hospitalisés. Réflexion sur le voyage Heureux qui comme Ulysse … Par Colette Clo Qui parmi les plus âgés d’entre nous, et peut-être des plus jeunes, n’a mémorisé ou au moins lu ces vers célèbres que Joachim Du Bellay écrivait en 1558 : plus inattendues à l’époque (le Tibet, la Libye, le Yémen et d’autres) et parler de la province française peut vous paraître surprenant. « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, Il fut un temps, dans les années soixante, où seulement prendre l’avion était une aventure en soi. Au bout du voyage, on visitait sa famille, au plus des amis. Puis c’est la destination qui devint importante. Plus on allait loin vers l’inconnu, plus le plaisir semblait grand et, surtout, plus les attentes l’étaient. Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! » Le poète, parti à Rome avec son oncle le cardinal Jean Du Bellay, n’a pas trouvé ce qu’il espérait et en revient amer. Il termine ainsi son poème : « …Plus mon Loire gaulois (la Loire en France) que le Tibre latin (le Tibre à Rome) Plus mon petit Liré (village du poète) que le mont Palatin (colline de Rome) Et plus que l’air marin la douceur angevine. » La ville d’Angers en Anjou, une province française voisine de celle du Maine avec la ville du Mans... Merci à Joachim Du Bellay qui m’a permis de vous emmener par la poésie à ce que fut ma dernière destination de voyage. Château d’Angers Je sais, je vous ai habitués à des récits de voyages en terres plus lointaines, Puis vint le grand vent de la globalisation avec les voyages à la carte, le tout inclus, les « packages « comme on dit. On a alors commencé à réaliser qu’on voulait bien de l’exotisme, un peu mais…avec l’électricité, le téléphone (cellulaire s.v.p.,) et l’eau courante dans des chambres propres. Avec la crise qui s’installe pour durer, on a commencé à découvrir que tout cela on peut le trouver dans sa province, un peu plus au nord, à l’est ou à l’ouest, dans un coin où on n’est jamais allé et qui offre plein de choses à découvrir. Vivement le patrimoine ! Chez les français, un mot - qui pour une fois n’est pas un anglicisme - est à la mode : c’est le mot patrimoine. Pas une semaine sans qu’il n’y ait un programme à la télé qui ne mette en valeur une partie du patrimoine. Tout y passe : rivières, châteaux, régions, cuisines régionales, même les ruines ont droit à cet engouement ; de simples particuliers achètent des tas de pierres et avec l’aide de leurs amis passent leurs loisirs, vacances incluses, à restaurer… le patrimoine. C’était ou ce sera leur anniversaire ! Joyeux anniversaire Septembre 2 ........Isabelle Kliber 3 ........Christine Chouinard 15 ......Luzmi Gonzalez 21 ......Chloé Granger 21 ......Salam Bouhabel 23 ......Marie-Laurence Cyr 23.......Erlinda Cartagena 28 ......Denise Gaudry 28 ......Valérie Deumié 29 ......FangQi Wang Octobre 3 ........Oleg Voznuk 4 ........Yassin Irislimane 8 ........Johanne Blouin 20 ......Pierrette Legault 21 ......Pascale Chayer 22 ......Aline Parent 25 ......Alban De Le Rue 26 ......Frédéric Leblanc 28 ......Éléonore Pelletier-Robert 28 ......Kim-Hai Nguyen 28 ......Philippe Sylvestre Novembre 1 ........Tiana Andriamampiadana 8 ........Elodie Bosson 21 ......Jia Lin Liu 24 ......Pascal Lapointe 28 ......Daniel Pourchot 3 Réflexion sur le voyage (suite) Au printemps dernier, une amie française m’a proposé de passer le mois d’août avec elle au Mans. L’offre était surprenante, mais je sortais de maladie, il me fallait du grand repos, et je me suis dit que ce serait parfait, car pour être honnête et bien que je sois d’origine française (lyonnaise) Le Mans pour moi sonnait - bien creux comme aurait dit jadis ma fille ! Mal m’en prit !!! Pas un jour où je ne suis sortie visiter quelque chose, et rien à voir avec la fameuse course automobile « les 24 heures du Mans » dont le circuit se trouve à l’extérieur de la ville. À noter cependant, au centre de la vieille ville, une place avec au sol des empreintes de mains coulées dans le bronze pareilles aux étoiles à Hollywood. La vieille ville L’Histoire ne s’arrête pas là. Qui n’a pas entendu parler de Guillaume Le Conquérant, duc de Normandie !! Or la Normandie c’est presque la porte à côté. En 1066, Guillaume devient roi d’Angleterre. Pendant ce temps un certain Geoffroy, comte d’Anjou et du Maine, allait à la chasse avec toujours une branche de genêt glissée dans son bonnet d’où son nom de Plantagenêt. Le 11 Juin 1129, eut lieu dans la cathédrale le mariage de Geoffroy et de Mathilde, petite fille de Guillaume le Conquérant, et de ce mariage devait naître le célèbre Henri II d’Angleterre, premier représentant de la dynastie anglaise des Plantagenêt. Commandée en 1375, elle est entièrement tissée en laine. Les 6 tableaux, de 6 mètres de haut par 23 mètres de long, représentent les scènes de l’Apocalypse selon St Jean. Pas toujours appréciée et malmenée durant les siècles, elle est aujourd’hui accrochée dans une galerie spéciale, dans la pénombre pour préserver les couleurs. Entre Le Mans et Angers, il y a 2 heures de route qui traverse la fameuse campagne angevine dont la douceur fut chère au cœur des poètes. En fait, il s’agit d’un paysage vallonné sans monotonie mais sans surprise non plus. Ainsi j’ai visité la province et lorsque je fis part aux membres de l’équipe du journal de mon projet de vous en parler, je m’attendais à des réticences. - « Iriez-vous visiter L’Abitibi ou Le Témiscamingue pour vos vacances » ai-je demandé ? À Angers : un château qui réserve des surprises… Épargnée par miracle des bombardements de la seconde guerre mondiale qui ont détruit le reste de la ville, la plus grande cité médiévale en France (et peut-être au monde) toujours existante est encore vivante et habitée. On peut en suivre le développement sur plus de 2000 ans puisque tout commence par une muraille romaine qui remonte à la conquête des Gaules par Jules César. La venue de St Julien amènera la fondation de nombreux édifices religieux. Une cité médiévale grandit autour de la première cathédrale, construite sur un promontoire, et d’une grande rue sur laquelle se grefferont nombres de petites cours et rues. Les maisons construites au cours des siècles, bien que modernisées à l’intérieur, ont été conservées telles quelles. C’est fascinant de pouvoir faire ses emplettes au marché ou dans les magasins dans un décor du Moyen-Âge. 4 ARC-EN-CIEL - OCTOBRE 2013 Au XIIe siècle, alors que la puissante dynastie des Plantagenêt règne sur l’Angleterre mais aussi sur l’Anjou, un palais est construit qui sera transformé, un siècle plus tard, en forteresse par Blanche de Castille, la mère de ce roi qu’on connaît tous : Saint-Louis ! Une forteresse magnifique avec une enceinte de près d’un demi-kilomètre et 17 tours. Les douves, qui n’ont jamais étaient remplies d’eau, sont transformées en un superbe jardin qu’on peut admirer de l’extérieur. Transformé comme tous les châteaux au cours des siècles, il est intéressant de s’arrêter aux modifications apportées par le Roi René entre 1435 et 1440. Ce bon vivant, surtout connu à Aix en Provence, avait une âme de la Renaissance et aimait les belles choses. Afin de supporter l’austérité de la forteresse, il fit construire, à l’intérieur des murs, des pavillons qui permettaient de mener une vie de cour raffinée. C’est dans une de ces galeries que l’on peut voir la monu mentale tenture de l’Apocalypse. À chacun ses vacances ! J’eus la grande surprise d’entendre que tous avaient un coin du Québec qu’ils aimeraient visiter, de Rouyn-Noranda à Gaspé en passant par Fermont !!! Nous y voilà direz-vous !!! Eh bien non. C’est tout à fait par hasard que j’ai mentionné Fermont, car je rentrais de vacances mais j’avais, quelques mois avant, vu à la télé un documentaire sur ce village nordique et j’en avais gardé l’envie d’aller me joindre à cette communauté qui semblait tissé serrée. Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que certains peuvent s’y ennuyer au point d’en faire une chanson ! Il y a les circonstances bien sûr, mais il n’est pas toujours nécessaire d’aller loin pour trouver autre chose et les provinces, qu’elles soient françaises ou canadiennes, peuvent nous réserver des moments inoubliables… comme on aime en rapporter de nos vacances. Cœur de bénévole Claudette Lagacé Par Raymonde Bayard Cœur de bénévole, titre ô combien approprié à celle qui inspire cette rubrique. L’annonce de son décès soudain a frappé de stupeur ceux qui l’on connue. « Claudette nous a pris de court, il me semble impossible qu’elle soit partie… ». Ce témoignage parmi tant d’autres illustre la toute première réaction, l’incrédulité à l’annonce de sa disparition. Le chagrin et les souvenirs ont suivi… L’hommage émouvant de Nicole, lors de la cérémonie commémorative en son honneur, retrace son parcours de bénévole à l’Institut. Ni timide ni effacée, rien dans son attitude ne laisser deviner le rôle de membre actif et important qu’elle exerçait dans l’organisation complexe du Service des bénévoles. Elle y arrive en 2005 en reconnaissance des soins et services qu’avait reçus son mari comme patient. Tout d’abord affectée à l’accueil des visiteurs le soir – elle travaillait à plein temps le jour – Claudette, avant même de prendre sa retraite professionnelle prochaine, exprime le désir d’ajouter une autre activité à son bénévolat. Nicole n’allait pas laisser passer une telle chance. Et c’est ainsi que les « postes » de Claudette se sont distingués et multipliés. Elle a tout fait ou presque : de l’accompa gnement médical à la correction au journal en passant par la vidéothèque, la Boutique pour ne citer que cela, sans compter les événements spéciaux comme les ventes de livres et les dépannages. Elle seconde et remplace à diverses occasions, grandes et petites. En toutes circonstances, elle ne se borne pas au simple coup de main, à l’exécution d’une tâche spécifique, mais s’implique, s’investit, est pleinement responsable... Nicole lui confie, au fur et à mesure, des tâches importantes en toute confiance appréciant sa rigueur et son honnêteté. Elle est décidément la femme de recours et de ressources. vente de livres où j’ai été, quelques brèves heures, en sa compagnie. En peu de temps, j’ai remarqué son accueil cordial, jovial avec la clientèle, puis la rapidité de ses gestes, sans précipitation, son assurance toute naturelle, son efficacité. Je m’étais dit, sans connaître ses états de service : « Voilà une femme active avec qui il est agréable et rassurant de travailler ». J’ai éprouvé dès lors, à son égard, une considération particulière. Toutes ces activités mettent Claudette en contact avec patients, personnel médical, employés, bénévoles, etc. laissant autour de chacun une marque, un souvenir de sa personnalité. Parmi nous, les bénévoles, les témoignages élogieux et affectueux n’ont pas manqué. Les remarques qui reviennent : Pour reprendre le propos de Nicole : « …le bénévolat peut nous faire vivre des expériences inattendues et nous faire rencontrer des gens fantastiques ». Je me joins à tous ceux qui l’on connue pour lui dire : « Merci Claudette pour ce que tu as fait, pour ce que tu étais. Nous ne t’oublierons pas ! » « Claudette… ta disponibilité, ton aide, ton dévouement, ton sourire, ton courage, ta joie, tes fous-rires… tu répands ta bonne humeur, ta générosité… » « Claudette… femme dynamique, énergique, femme authentique, efficace, tu nous donnes un sentiment d’importance, tu inspires la confiance… » « Claudette… tu vas nous manquer… On ne peut t’oublier… » Celle qui suscite ces expressions d’estime et d’affection ne se faisait jamais remar quer. Ni timide ni effacée, rien dans son attitude ne laisser deviner le rôle de membre actif et important qu’elle exerçait dans l’organisation complexe du Service des bénévoles. La connaissant de loin, il m’a fallu l’approcher pour la découvrir. L’occasion heureuse - m’en a été donnée lors d’une À la douce mémoire de Claudette Par Renée Saint-Louis, bénévole Doucement, tout doucement Son âme s’est envolée A franchi la voûte éthérée Et les anges ont pleuré Doucement, tout doucement Les anges l’ont emportée Doucement, tout doucement Les anges ont chanté Au pays des orgues éternelles, repose en paix, chère Claudette. 5 Info IRGLM Du partenariat… à la fusion Par Marie-Annik Murat Institut de réadaptation GingrasLindsay-de-Montréal (IRGLM) Centre de réadaptation LucieBruneau (CRLB) L’union fait la force ! Cette devise ancestrale est devenue, certes celle des Acadiens, mais aussi celle des spécialistes de la réadaptation que sont l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM) et le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) qui s’apprêtent à réunir leurs forces. Messieurs Jean-Philippe Cotton et Pierre-Paul Millette, respectivement directeurs généraux de l’IRGLM et du CRLB, œuvrent, en collaboration avec tout le personnel et les bénéficiaires, pour le rapprochement volontaire des deux établissements avec un seul objectif : une plus-value pour la clientèle. Pour l’instant, les travaux en cours concernent principalement la clientèle des blessés médullaires mais elle devrait s’étendre, à plus ou moins long terme, à la clientèle en neurologie, c’est à dire aux traumatisés crâniens ainsi qu’aux victimes d’accidents cérébraux vasculaires. Après plusieurs rencontres entre les instances dirigeantes et tous les acteurs concernés, il en résulte de la nécessité d’un meilleur arrimage, possible grâce à la complémentarité, la continuité et la performance de toutes les parties prenantes. Pour ce faire, chacun des établissements explore tous les champs d’action et toutes les expériences afin 6 ARC-EN-CIEL - OCTOBRE 2013 de saisir chacune des opportunités, tant dans le domaine administratif que clinique. Un objectif commun : l’amélioration de la qualité et de la performance des soins Lors de la journée de réflexion clinique de mai dernier, les échanges pluridisciplinaires concernant le protocole de collaboration en lésé médullaire ont été très fructueux. Il était question de la stratégie de rapprochement des pratiques des équipes cliniques et de l’implication du patient partenaire visant à améliorer la qualité et la performance des soins. Les maîtres mots étant : collaboration, continuité et complémentarité. L’objectif commun est donc d’améliorer l’efficacité des services de soins et de réadaptation afin de maximiser l’autonomie de la clientèle ayant une déficience physique. Pour ce faire, les deux établissements travaillent ensemble activement pour un changement organisationnel. De plus, des leçons ont été tirées de la première fusion Gingras-Lindsay et un inventaire des préoccupations de l’ensemble du personnel, du comité des usagers et des conseils professionnels guide les démarches en cours. Cette étroite coopération, qui existe entre les directeurs de l’IRGLM et du CRLB, les conseils d’administration et les directeurs, permet de saisir des opportunités de collaborations. À noter que le présent directeur des ressources humaines, M. Gohier, partage son temps entre l’IRGLM et le CRLB, tout comme Mme Bousquet, commissaire locale aux plaintes. La présente démarche est soutenue par des collaborateurs des HEC de l’Université de Montréal, qui apportent leur expertise concernant la gestion de changement organisationnel. En route vers des orientations stratégiques conjointes M. Cotton et M. Milette visent des orientations stratégiques conjointes pour 2015. Cet automne, le calendrier sera donc très chargé… Tous ces renseignements ont été recueillis à l’interne, dont certains auprès de Mme Nancie Brunet, conseillère-cadre à la direction générale de l’IRGLM, qui a bien voulu me consacrer un peu de son temps. J’espère que ces quelques lignes vous éclaireront sur la situation actuelle de cette prochaine fusion. Un bulletin conjoint d’information permettra à chacun de suivre l’évolution de ce projet qui nous concerne tous. Pour cette nouvelle fusion, tous les messages sont donc les bienvenus sur la boîte vocale 2424 mise à notre disposition dans chacun des deux établissements (IRGLM et CRLB) car ce projet est aussi … le nôtre ! Coup d’œil sur les parutions L’idée du bonheur Jean Vegman Dans un livre intitulé « La soif du bonheur », éditions Bayard Canada 2012, Mario Proulx, avec la collaboration de quinze personnalités, a essayé de définir et d’expliquer le bonheur. Chacun d’entre nous a sûrement sa proposition. Pour Christophe André, psychiatre, « le bonheur, c’est prendre conscience du bien-être, prendre conscience de ce qui va bien. Notre conscience est la voie d’accès au bonheur ». Pour Louise Brissette, physiothérapeute et ostéopathe, « c’est vraiment le pouvoir de s’émerveiller. S’émerveiller de pouvoir sortir, de pouvoir rendre service aux autres. » Notons que Madame Brissette a adopté et élevé dix-sept enfants handicapés. Christian Babin, écrivain, dit qu’il faut absolument aller « chercher le bonheur et le sortir de Walt Disney. » Le manque de place ne nous permet pas de citer par ordre alphabétique tous les participants. Notons cependant Sonia Lupien, directrice scientifique du centre de recherche Fernand-Séguin. Elle aimerait affirmer « Cessez d’être stressé et vous serez heureux ! », mais d’après elle, ce n’est pas comme cela que cela fonctionne. Comme dit Rose-Marie Charest, présidente de l’association des psychologues du Québec, « le bonheur, c’est d’avoir une vie qui nous ressemble. C’est la réalisation ou la presque réalisation de projets et aspirations qui rejoignent notre égo, nos valeurs, ce que l’on croit. » « Le bonheur c’est avoir une vie qui nous ressemble. C’est la réalisation ou la presque réalisation de projets et aspirations qui rejoignent notre égo, nos valeurs, ce que l’on croit. » Sous la direction de Mario Proulx, il y a eu plusieurs émissions sur le sujet, très détaillées, à la première chaîne de Radio Canada. Celles-ci, rediffusées la nuit, sont un avantage, en attendant que le sommeil revienne, quand on fait de l’insomnie. Certains d’entre nous veulent être heureux durant des phases particulières de leur vie, au travail, en amour, dans les relations familiales... avec leur bellemère ! En somme, avec ce qui cloche un peu. Madame Charest nous parle de l’engagement « qui est en corrélation avec le bonheur. Tant dans une relation que dans un projet, tant au niveau social que politique, l’engagement permet à une personne de sortir d’elle-même pour aller vers les autres et créer quelque chose. S’engager, c’est être en train de réaliser quelque chose et non l’avoir terminé aujourd’hui. C’est être dans un processus. L’engagement inclut des aspects relationnels, de développement, de compétences. Être dans un projet est quelque chose d’important pour le bonheur. » Nous nous rendons compte, lorsque nous prenons de l’âge, que nous nous retrouvons souvent seuls. Nous avons besoin du contact humain que nous avions perdu à la retraite, quand la solidarité du travail s’est évanouie. Nous étions dans le labyrinthe de solitude et n’en trouvions pas la sortie. La rencontre de gens dans le même état a mis à jour des intérêts communs. Ont surgi les solutions et l’illumination du bénévolat, à la sortie du dédale. Pas nécessaire d’aller plus loin que le temps de la Nouvelle France où Bossuet écrivait : « le bonheur humain est composé de tant de pièces qu’il en manque toujours. » Fontenelle, lui, croyait « qu’un obstacle au bonheur, c’est de s’attendre à trop de bonheur. » Quant à JeanJacques Rousseau, l’auteur d’un texte que nous avions étudié au primaire, intitulé « si j’étais riche », il avait écrit « je sens que faire le bien est le plus vrai bonheur que le cœur humain puisse goûter. On fêtait, l’an dernier, le tricentenaire de sa naissance. Rien de plus à ajouter sinon que ce livre appelé « la soif de bonheur » devrait rester à notre chevet. 7 La chronique de Jos B Jos B de l’autre côté de la clôture… Par Jean-Guy Thibaudeau Jos B. - J’en découvre d’autres bons moments comme à la réunion du mardi… Eh oui ! Jos B, bénévole, est hospitalisé à Lindsay pour quelque temps suite à l’amputation d’une 2e jambe… La responsable des bénévoles lui a rendu visite. Nicole - Et vous comment vous sentez-vous ? Nicole - Bonjour M. Jos ! Nicole - Pourquoi ? Jos B. - Oh ! De la belle visite. Merci ! Jos B. - À tour de rôle, chacun me demandait mon état et mes objectifs. Nicole - Je vous vois alité mais souriant. Jos B. - Oui, j’apprends les transferts avec Joëlle, une ergothérapeute. Nicole - Donc, vous vous déplacez ? Jos B. - Avec prudence et Marie-Claude en physio s’occupe de mes muscles restants. Nicole - Vous êtes bien suivi ? Jos B. - Gâté, presque… docteur, infirmière, préposé, psychologue, travailleuse sociale… toute une équipe avec une secrétaire qui nous donne les messages importants. Bien sûr que le tout est orchestré par une coordonnatrice. Nicole - Cela fait du monde ! Jos B. - Je fus surpris d’être convoqué devant tout ce monde. Jos B. – Actuellement, comme un ver à soie dans son cocon… il en ressortira papillon. Nicole - Vos objectifs ? Jos B. - En ergo, être capable de faire les transferts. En physio, réveiller certains muscles utiles pour l’avenir. En médecine, guérir mes bobos dus à l’amputation. En psycho, parler du passé et voir un avenir plus rose… en résumé, remarcher d’une façon autonome… ils sont tous là, même la prothésiste Isabelle qui attend l’invitation de rentrer en scène. Nicole - Wow ! C’est tout un programme … Il faudrait relaxer aussi je suppose ? Jos B. - Relaxer, oui. Vendredi soir, j’ai eu l’opportunité de visionner un film avec sous-titrage en français avec le service des loisirs… une détente. Nicole - Un moment de repos, de transformation et un nouveau départ… Jos B. - Oui, et avec la chaleur du personnel je marcherai un jour… Nicole - Bonne chance ! Je reviendrai… Jos B. - Merci, de m’appuyer… la famille et les amis aident dans ces moments-là. Jos B, actuellement à Lindsay, fait quelques visites à Gingras. Pour lui, ce n’est qu’un seul milieu hospitalier. De la bouffe aux soins, le personnel est là pour nous. Évidemment, Jos B a eu besoin de gants pour faire rouler son fauteuil, il est passé par la Boutique des bénévoles. Nicole – Donc vous avez passé du bon temps. Équipe de rédaction Raymonde Bayard Colette Clo Nicole Daubois Marie-Annik Murat Daniel Pourchot Jean-Guy Thibaudeau Jean Vegman Correction Marie-Annik Murat Mise en page Tabasko Communications Collaboration spéciale Renée Saint-Louis Coordination Nicole Daubois Diane LeBel Photos Colette Clo Marie-Annik Murat