LAÏCITÉ À L`ÉCOLE, UNE JOURNÉE POUR RIEN ?
Transcription
LAÏCITÉ À L`ÉCOLE, UNE JOURNÉE POUR RIEN ?
Le Toulousain Jeudi 10 décembre 2015 N°62 - Ne peut être vendu LAÏCITÉ À L’ÉCOLE, UNE JOURNÉE POUR RIEN ? Edito Enfoiré « C’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison » disait le regretté Coluche. Que dirait l’humoriste pour qualifier les électeurs du Front national qui ont porté le parti d’extrême-droite en tête des régionales. De bons résultats qui poussent les Frontistes à s’autoproclamer « Premier parti de France », avec deux députés à l’Assemblée nationale sur … 577 élus. « La droite a gagné les élections. La gauche a gagné les élections. Quand est-ce que ce sera la France qui gagnera ? » s’interrogeait encore l’Enfoiré. L’arrivée du FN met-elle fin au légendaire bipartisme français ? La France sort-elle grandie de ce premier tour des régionales ? Dans ce contexte sinistre et morose, l’humour piquant du fondateur des « Restos du Cœur » (qui marche mieux que jamais) ferait un bien fou à l’heure des Kev Adams et autre Cyril Hanouna. Heureusement nous l’avons ressuscité dans nos pages : « L’humour a toujours été le contre-pouvoir, quelque soit le régime ». Alors rions ! Zhifan Liu AFP La menace Trump P.7 Mogul de l’immobilier américain, Donald Trump s’est lancé dans les primaires des Républicains tel un chien dans un jeu de quilles. Retour sur son parcours et ses dérapages. On a rencontré Coluche... Enseigner l’ovalie P.8 P.6 Agathe Landais et Coluche sont descendus au bar de Saint Pierre pour discuter du premier tour des régionales. Au menu : la percée du Front National, l’abstentionisme, les politiciens face aux électeurs. L’humoriste taille un costard sévère à la politique de 2015, pour le meilleur et pour le rire. Dominique Balesi, éducateur sportif au Blagnac Sporting Club Rugby depuis 27 ans. Portrait d’un passionné qui a vu son sport et la manière de l’enseigner se transformer au fil du temps. 2 I Régionales I Le Toulousain - Mercredi 9 décembre 2015 Trois partis politiques, c’est pas trop ? Depuis l’arrivée de Marine Le Pen à sa tête en 2011, le Front national s’est imposé comme une des trois forces politiques majeures du pays. Avec les deux partis de gouvernement, le Parti socialiste et Les Républicains, ils forment un trio inédit qui rythme la vie politique. Dans une Ve République pourtant pensée pour favoriser deux grands partis. P remière force de France aux plus d’une tripolarisation.» régionales avec 27,73% des Trois pôles plutôt que trois partis. voix, le Front national confir- « La réalité partisane est multiple et me une nouvelle fois sa puissance plurielle, précise Alexandre Dézé, électorale. Le FN forme un trio de maître de conférences à l’Université tête avec Les Républicains (26,65%) de Montpellier. Les Républicains et le Parti socialiste (23,12%). Le ont une liste commune avec l’UDI duel classique gauche-droite, qui et le MoDem. A gauche, situation a marqué la Ve République, est similaire : le PS s’allie aux écologistes désormais suranné, dépassé par ou à d’autres partis. » Dans chaque l’implantation pérenne du parti camp, un gros parti, et des plus d’extrême droite. « Les deux partis modestes qui gravitent autour. Sur de gouvernement qui se sont succédé son aile extrême, le Front national aux affaires depuis une trentaine a aussi de la compagnie. Des partis, d’années se retrouvent affaiblis, comme Debout la France, jouent p re s q u e à é g a sur les mêmes lité avec l’extrême « Les modes de scrutins terrains souvedroite, explique favorisent ou obligent la rainistes. Bernard Lachaise, Si trois pôles dobipolarisation » historien, spéciaminent la vie poliste de la vie politique française. litique aujourd’hui, cette situation Le fait est totalement inédit dans n’est pas amenée à durer. « Pour l’histoire moderne. Cette place crois- une raison institutionnelle, indisante, depuis 30 ans, du FN dans que Bernard Lachaise. Le mode de le paysage politique est une totale scrutin uninominal majoritaire à nouveauté. » deux tours en place pour les législatives depuis 1958 et l’élection du Vers le tripartisme? président de la République favorise Schématiquement, chacun des trois ou oblige à la bipolarisation. » La Ve partis récolte un tiers de l’électorat. République a été pensée de manière Dans la bouche de nombreux com- à porter deux grandes puissances mentateurs et hommes politiques, politiques. Non trois. cette situation a un nom : le tri- A quoi ressembleront, demain, ces partisme. « Je n’aime pas ce terme, deux grandes puissances ? Le moconteste Simon Persico, chercheur ment électoral actuel nous renseien sciences politiques. Nous avons gne. Les débats des régionales ont effectivement affaire à un système été recentrés, suite aux attentats de de trois grandes forces politiques de Paris, autour des thèmes récurrents dimension semblable. Mais il s’agit du FN. Sécurité, immigration, fron- La montée du Front national de Marine Le Pen bouleverse le bipartisme français, symbolisé par le Parti socialiste de François Hollande et Les Républicains de Nicolas Sarkozy. Photos DR tières, souveraineté. « Ces enjeux dominent le débat public depuis des années, développe Simon Persico. Deux pôles se forment, divisés par un clivage identité/cosmopolitisme. » ticulturelle, multiconfessionnelle et multiethnique, le FN oppose une France blanche et catholique. Quant à l’immigration et à l’accueil des réfugiés, le FN propose de les restreindre au minimum. Refonte du paysage politique « Chaque parti essaie de s’adapter à Ce clivage est devenu la principale cette nouvelle donne, explique Simon grille de lecture de la politique fran- Persico. En premier lieu l’UMP/LR, çaise du XXIe siècle. Une division qui a décidé de copier les thématiimposée par le Front national, qui ques du FN dès 2007. » Si cette se pose comme la seule alterna- stratégie de droitisation porte ses tive face à l’ « UMPS ». UMP et PS, fruits la même année, avec la vicdeux partis partageant des valeurs toire de Nicolas Sarkozy, elle moncommunes. Face tre rapidement ses « Deux pôles se à l’européanisalimites. Au sein du forment, divisés par parti de droite, le tion défendue par le PS et LR, le FN un clivage identité/ consensus n’exisprône un retour à te pas. Des lignes cosmopolitisme » la souveraineté et plus centristes se aux frontières nationales. Face à la tracent. Au trait de plus en plus mondialisation économique, le FN épais. A gauche également, le PS met en avant la préférence natio- connaît des divisions. Portée par nale. À l’image d’une France mul- Manuel Valls, la vision sécuritaire du PS s’est renforcée en 2015, suite aux attentats. Des divisions symboles de l’instabilité politique contemporaine. « Il est difficile de prédire l’avenir, formule Simon Persico. Mais nous allons vers une refonte totale de notre paysage politique. » Les régionales passées, l’objectif sera défini : 2017. L’élection présidentielle marquera une rupture dans la période de transition actuelle. La course est lancée. Les trois partis aussi. Et seuls deux tickets sont disponibles pour le second tour. Pour le perdant, le risque est simple : l’éclatement. Olivier Levrault La faible représentation du FN dans les Le bipartisme à l’épreuve de instances du pouvoir l’extrémisme Le FN n’est pas encore au pouvoir. Cela va mieux en le disant. Parce que malgré l’immense place médiatique qu’il occupe, le Front national n’exerce encore que très peu le pouvoir (cf notre infographie, ci-contre). Un parti extrémiste qui monte, plusieurs pays européens connaissent ce cas de figure. Sauf que chez eux, il ne s’est pas arrêté là. La Grèce en exemple La recomposition du paysage politique grec est la plus médiatisée. Rongée par les crises économiques et migratoires, la Grèce a vu ses deux partis classiques (Nouvelle Démocratie et le Pasok), battus par le parti radical de gauche Syriza. Et plutôt deux fois qu’une. En janvier dernier, le parti d’Alexis Tsipras remportait les élections législatives et son leader accédait au poste de 1er ministre. Avant de démissionner, puis de remporter une nouvelle fois les élections, le 20 septembre dernier. Nouvelle démocratie sort deuxième, tandis que le Pasok se retrouve à batailler avec Aube dorée, le parti néonazi, pour la troisième place, entre 6 et 8%. Au Danemark, lors des élections législatives de juin 2015, le parti d’extrême droite anti immigration Dansk Folkeparti (DF) est devenu le parti majoritaire à droite. Il est arrivé deuxième derrière les sociaux démocrates (26,3%) et juste devant les libéraux (19,5%). Une augmentation de 8 points par rapport aux élections de 2011 qui confirme la première place obtenue lors des élections européennes de 2014. En Espagne, mais à l’extrême gauche de l’échiquier politique, Podemos est également parvenu à remettre en cause le bipartisme en plaçant deux de ses candidats à la tête de Madrid et Barcelone, en mai dernier. En France, le FN pourrait remporter dimanche soir et pour la première fois de son histoire, une région. Boris Teillet Conseillers départementaux Adrien Serrière I Régionales-Justice I Le Toulousain - Mercredi 9 décembre 2015 3 Un débat et beaucoup d’étincelles Hier matin, Carole Delga, Louis Aliot et Dominique Reynié honoraient un rendez-vous traditionnel de l’entre-deux tours. Les trois candidats à la présidence du Conseil régional se sont affrontés lors d’un débat électrique d’une cinquantaine de minutes. Débriefing général et indiscrétions de buffet. • L’avant-match Carole Delga (PS), Louis Aliot (FN), Dominique Reynié (LR). C’est dans cet ordre que sont arrivés, mercredi matin, les trois candidats à la tête de la région LRMP dans les locaux de La Dépêche du Midi. Le patron de la maison, Jean-Michel Baylet, accueille la tête de liste du Front National et sa cravate rose par un mot de félicitations : « Même si ça me fait mal au coeur de le dire, bravo pour votre campagne ». Installés dans leur fauteuil noir quinze minutes avant l’ouverture des débats, Carole Delga (24,4% au 1er tour) et Louis Aliot (31,8%) ont le temps de relire leurs fiches. Cartonnées et en ordre pour Delga, volantes pour Aliot. Dominique Reynié, lui, arrive sans fiches, quelques minutes avant la prise d’antenne. Pourtant, le candidat de Les Républicains joue cher. Ce débat est, pour le professeur de sciences politiques (18,4%) celui de la dernière chance. Au premier rang d’une audience de quarante personnes, Martin Malvy, le président socialiste sortant, et Gérard Onesta, tête de liste EELV, sont assis côte à côte pour soutenir Carole Delga. • Le match Sans surprise, la favorite du second tour, Carole Delga, est vite prise d’assaut. Sur sa droite, par Aliot, qui s’indigne devant l’ « imposture » que représente, selon lui, l’alliance de la candidate socialiste avec Onesta : « Mais vous avez l’ha- bitude d’escroquer les gens, Carole Delga ». Hostilités lancées. Sur sa gauche, Reynié a travaillé ses phrases coup de poing, et joue à quitte ou double : « Madame Delga souhaite cumuler les mandats. Moi, si je suis élu président, je renoncerai à mes autres missions. (…) Vous faîtes l’éloge de la République mais vous la pratiquez assez peu » adresse-t-il à l’ex-secrétaire d’Etat. Très offensif, Reynié attaque et sort quelques dossiers : « Myriam Martin (FDG), qui est sur votre liste en Hérault, a publié sur Facebook un texte nommé « Fuck the PS ». Il semblerait que vous les respectez plus qu’ils ne vous respectent…». En évitant le conflit, Carole Delga, tempérée, se défend. « Comme une lionne » dira après coup John Palacin, son directeur de campagne. Economie et subventions aux associations, transports, social, leçons de Sivens…de nombreuses questions sont balayées pendant les cinquante et quelques minutes de discussion. Sur plusieurs d’entre elles, Louis Aliot et Dominique Reynié font front contre Carole Delga, notamment lorsqu’il s’agit du train à 1 euro, une « propagande électorale » dixit le candidat LR. La défense d’Aliot est, elle aussi, éprouvée, par Philippe Palat. Le journaliste, directeur de la rédaction du Midi Libre, l’attaque de plein fouet : « Monsieur Aliot, vos idées sont aussi fumeuses que vaseuses ». Pas d’emportement chez le candidat FN, qui esquive le coup habilement et garde son calme. Fin des débats. Alors qu’il est don- Faits divers Cinq véhicules du groupe énergétique français ont été brûlés. ©AFP Les écolos ne porteront pas plainte D’après une responsable du local d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) de Toulouse, vandalisé dans la nuit de lundi à mardi, « il n’y aura pas de suite ». Les écologistes ont décidé de ne pas por ter plainte après que leur devanture ait été taguée par un « Collabo anti-COP21 ». Un acte incompréhensible pour les membres du local du boulevard des Récollets, si ce n’est peut-être une insinuation à l’alliance avec le Parti socialiste pour le second tour des élections régionales. Une stratégie pour contrer le candidat frontiste arrivé en tête au premier tour. Ce mercredi 9 décembre, Carole Delga, Dominique Reynié et Louis Aliot se sont affrontés à l’occasion d’un débat houleux, au siège de la Dépêche du Midi à Toulouse. © Jonathan Sollier né à chacun l’occasion de conclure en rappelant ses priorités en cas d’élection, Louis Aliot met l’accent sur la « nécessité de tout mettre en oeuvre pour réussir la fusion ». Et tandis que Dominique Reynié repart sur le cumul des mandats, une intervention d’Olivier Roirand, présentateur de TV Sud, qui l’interrompt, le met hors de lui. Survolté, il s’engage dans un combat perdu d’avance contre l’animateur des débats : « Il n’y a qu’à moi que vous coupez la parole. Pourquoi ? Vous ne pouvez pas le justifier moralement, cela ». Calmement, toujours, Carole Delga conclut en parlant création d’emplois pour une année 2016 qui doit être « porteuse d’investissements dans les secteurs du bâtiment et du tourisme ». • L’après-match Debout devant son fauteuil, Dominique Reynié, le doigt pointé vers Olivier Roirand, continue de fulminer en s’interrogeant sur les temps de parole et la façon dont ont été menés les débats. Karine Clauzade, sa directrice de communication pour la campagne et sa compagne à la ville, lui jète un regard froid doublé d’un péremptoire : «Tu te calmes, maintenant» pour mettre fin à la scène. Trop tard, sans doute. S’’il restait encore à Dominique Reynié une infime chance de l’emporter dimanche prochain, il l’a grillée mercredi autour de la table des discussions en craquant sous la pression. Près du buffet et des effluves de foie gras, Jean-Michel Baylet félicite Delga et salue, à nouveau, Louis Aliot pour, cette fois, son « attitude parfaite lors des débats ». Auteurs d’une prestation efficace, les deux candidats préservent leurs chances à l’aube du second tour, ce dimanche. Désormais presque seul dans le hall avec l’équipe de production, en train de démonter le décor, Olivier Roirand revient sur l’embrouille finale avec Gil Bousquet, journaliste de La Dépêche et intervenant lors du débat : « Aucune règle du CSA ne dit qu’une conclusion ne peut être interrompue il me semble, clame Bousquet. Reynié n’est pas dans son amphithéâtre à donner des cours. Il est dans l’arène politique, là !». L’arène politique, impitoyable. Albert Marie Trois questions à ... Des anti-COP 21 revendiquent avoir incendié les voitures d’ERDF Un mystérieux collectif nommé « les cramé-e-s » a revendiqué l’incendie de cinq véhicules situés sur le parking d’ERDF au Nord de Toulouse le week-end dernier. C’est sur le site Internet se revendiquant anti-capitaliste et anti-autoritariste, paris-luttes.infos, que l’infor mation, reprise par plusieurs médias, est apparue. Le site, semble-t-il parisien, recense divers articles, organise et rédige des comptesrendus d’actions militantes. Impossible de savoir qui se cache derrière ce site web puisque les différents contributeurs prennent les précautions nécessaires pour garder l’anonymat en utilisant par exemple des messageries sécurisées. Une véritable équipe doit cependant être aux commandes étant donné l’activité intense du site. Une activité amplifiée par la COP 21, réfutée par ces cybermilitants. Ce site militant compte plus de 2300 abonnés sur Twitter et plus de 4500 sur Facebook. M arie -L aure L ejeune Olivier Ciappa, photographe et auteur de l’exposition vandalisée « Couples imaginaires ». n’iraient pas la voir si elle était présentée dans un lieu clos. Quand les clichés seront-ils à nouveau visibles à Toulouse ? O.C : L’impression est déjà partie, elle a commencé dès vendredi. Cela prendra du temps jusqu’à la livraison mais les photographies devraient arriver vendredi ou samedi matin à Toulouse. © Nathalie Holmberg La municipalité toulousaine a indiqué vouloir réinstaller l’exposition en intérieur, confirmez-vous cette information ? Olivier Ciappa : Non, c’est faux. Il y a quelques problèmes de communication avec la mairie car j’ai eu des interlocuteurs différents à chaque fois. Ce sera toujours en extérieur et cette fois les clichés seront deux fois plus grands. C’est sa vocation puisque cette exposition est faite pour les homophobes. Ils Comptez-vous les ré-exposer sur les grilles du Grand Rond à Toulouse? O.C : Nous sommes en train de rechercher un lieu très passant, le but étant de créer un impact auprès du plus large public possible. Nous ne voulons pas agir dans la précipitation, comme cela a été fait ces derniers jours, lorsque la municipalité a voulu à tout prix remettre sur pied l’exposition et la faire durer, dans de mauvaises conditions. par Propos recueillis Marie-Laure Lejeune 4 I Société I Le Toulousain - Jeudi 10 décembre 2015 Laïcité : la prudence des enseignants Moins d’un mois après les attentats qui ont frappé Paris, la France célèbre la « Journée nationale de la laïcité ». Un symbole fort au succès pourtant mitigé. «J ournée contre l’homophobie », journées du « Souvenir de la traite négrière, de l’esclavagisme et leurs abolitions », semaine de « Lutte contre le racisme et l’antisémitisme »… L’école est un terrain propice pour inculquer aux jeunes républicains les principes de notre démocratie. Pour la deuxième année consécutive (la première fois dans les établissements scolaires), le 9 décembre met ainsi à l’honneur la laïcité, ce concept essentiel qui instaure « les bases fondamentales de liberté et de tolérance sur lesquelles notre République s’est construite ». Mais, si tous partagent ces valeurs, son application n’est pas toujours aisée et, dans le contexte actuel, la journée mobilise peu d’enseignants. Car pour beaucoup d’entre eux, la date est mal choisie et dans de nombreuses écoles, l’urgence n’est pas vraiment à la commémoration de la laïcité. Après les attentats qui ont meurtri la France, les enseignants ont préféré parler de laïcité au quotidien, rappelant qu’il ne s’agit pas d’une valeur qui se célèbre mais qui s’inculque. Liberté, égalité, laïcité Un avis que partage Ingrid Saëgëart, institutrice à l’école primaire de Rochegude à Albi. « L’organisation d’une telle journée est une bonne chose en soi mais c’est un peu comme la journée de la femme, on ne doit pas en parler que maintenant mais tout le temps », explique-t-elle avant d’insister, « la laïcité, les élèves la comprenne mais c’est un principe qui est complexe, une journée n’est pas suffisante pour faire comprendre ce que c’est ! » A Rochegude comme dans de nombreux établissements, les enseignants n’ont donc pas attendu cette journée pour rappeler à leurs élèves les valeurs républicaines. Avec les évènements tragiques qui ont marqué l’année 2015, professeurs et équipes pédagogiques ont tenu à instaurer un dialogue avec les élèves sur la durée. C’est le cas de Gaël Le Du, professeur d’éducation socioculturelle au lycée agricole du gros Chêne à Pontivy : « Aujourd’hui, rien de particulier n’a été effectué mais un groupe de pilotage a été mis en place et des actions sur le long terme ont été engagées pour rendre les élèves conscients de leur implication citoyenne. » Clémence Renard, professeur de français en classes de 6ème et de 5ème au collège Raymond-Badiou à la Reynerie, indique pour sa part ne pas avoir souhaité « en rajouter une couche dans un contexte difficile comme celui-ci ». Dans un collège où la grande majorité des élèves sont de confession musulmane, il s’agit d’être prudent, et l’enseignante met en garde : « Les élèves sont très concernés par toutes les questions de laïcité et de sensibilisation aux questions républicaines mais attention à ne pas faire du bourrage de crâne non plus. » Car si l’idée de laïcité est simple, sa compréhension et son application sont complexes. La méfiance de certains tient en la difficulté à défendre un principe que l’on comprend mal. Les établissements n’ont pas tous la même implication et ne sont pas concernés dans les mêmes mesures, particulièrement dans un contexte de préoccupation autour de la sécurité. Pourtant préparée depuis de nombreux mois, avant même les attentats de janvier, la journée de la laïcité n’avait jusqu’alors suscité que peu d’intérêt. Mais, rattrapée par les évènements, elle prend une connotation singulière : il est désormais question de prouver la force de l’école républicaine obligatoire, gratuite et laïque face aux fanatismes religieux. Charles Deluermoz Une journée institutionnalisée Issue d’une proposition de loi faite le 24 février 2011 à l’Assemblée Nationale par le député Jacques Myard, la « journée nationale de la laïcité » est entrée en vigueur en 2013. Organisée le 9 décembre, date anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, cette journée est « l’occasion de saluer les initiatives pour la protection et la promotion de la laïcité. » Pour accompagner ce projet, une « Charte de la Laïcité » a été publiée en septembre 2013. Affichée dans tous les établissements scolaires, elle a été élaborée à l’intention des personnels, des enseignants et des élèves. Cette charte explicite les sens et les enjeux du principe de laïcité à l’école, dans son rapport avec les autres valeurs et principes de la République. En début d’année, au lendemain des attentats du 7 janvier, François Hollande avait annoncé la création de « réserves citoyennes » qui interviendraient dans les écoles, souhaitant que la journée de la laïcité soit désormais célébrée dans tous les établissements publics de France. Après les fouilles, Saint-Sernin révèle ses secrets De la basilique à l’ancien collège Saint-Raymond, la place SaintSernin raconte l’histoire de Toulouse. En surface, mais aussi sous terre. De juin à août, en amont du projet d’aménagement de la place, des fouilles archéologiques ont été réalisées, décidées par la municipalité. À raison d’un sondage par jour, les archéologues ont ainsi réalisé 62 tranchées, creusées le matin et rebouchées le soir. Hier, à la médiathèque José-Cabanis, en marge de l’exposition « SaintSernin, patrimoine oublié, patrimoine révélé », le chef du service archéologique de Toulouse Métropole, Pierre Pisani, est venu présenter au public les objets découverts par ce diagnostic archéologique. « Ces fouilles ont fait l’objet d’un rapport remis à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Elle décidera si des recherches plus approfondies sont nécessaires, et quelles conséquences nos découvertes auront sur le projet d’aménagement de la place », précise Pierre Pisani. En attendant, celui-ci préfère se plonger dans le passé. Devant une dizaine de curieux, il détaille l’intérêt historique de ses découvertes. La première révèle la présence de 185 sépultures d’époque médiévale, tout autour de l’actuelle basilique. « Elles dévoilent l’existence de trois cimetières, à l’est, à l’ouest et au sud de la basilique. La datation des os au carbone 14 montre que le plus ancien squelette date du VIIe siècle. Mais la plupart sont du XIIe et XIIIe. C’est donc à cette époque que ces cimetières se sont développés. » Parmi les pierres, des chapiteaux Point d’ossement exposé à la médiathèque, en revanche, les regards des visiteurs se tournent vers deux chapiteaux romans, retrouvés… dans un mur. L’archéologue raconte leur histoire : « Après la Révolution et la réquisition des biens du clergé, le cloître de la basilique Saint- Sernin a été réparti en cinq lots, mis aux enchères. Un certain Arnaud Traverse achète l’un d’eux, il y bâtit une maison et en démolit une partie. Ensuite, pour délimiter sa propriété, il construit un mur à partir des matériaux récupérés par la démolition. » Ainsi, parmi les galets et les pierres qui consolident le mur, enfouit deux mètres sous terre, les archéologues ont-ils découvert des morceaux de colonnes de marbre et deux chapiteaux, restés intacts. « C’est la première fois que nous faisons une telle découverte, précise Pierre Prisani. Ces chapiteaux datent du XIIe siècle et sont restés en très bel état. On considère que dans le cloître, dont il ne reste que les fondations, une centaine de chapiteaux de ce type ornaient les colonnes. » Gravé dans le marbre Autre attraction de l’exposition : une imposante plaque de marbre, ornée de gravures. On peut y lire en latin : « An 1283. 12ème jour Le chapiteau aux «lions anthropophages», présenté par Pierre Pisani. © Elaine Cordon d’Avril, décède un maître discret : Jean Dominique. » Cette plaque n’est autre que l’épitaphe d’un influent notaire toulousain, Jean Dominique. « Cette découverte apporte un témoignage précieux de la vie de ce notaire, raconte l’archéologue. Son histoire est fascinante. On retrouve sa trace jusque dans la Tour de Londres, où figure un contrat qu’il a signé avec le Roi d’Angleterre pour l’importation de tonneaux de vin. » Les Toulousains ont jusqu’au 7 février pour admirer cette plaque et les deux chapiteaux, dans le hall de la médiathèque José-Cabanis. Les pièces seront ensuite restituées à l’Etat, puis retrouveront les flashs des spectateurs, au musée des Augustins. Florent Le Dû I Local I Le Toulousain - Jeudi 10 décembre 2015 5 « J’ai eu le coup de foudre avec la matière » Julie Daô Van Ô, 36 ans, est émailleuse sur lave. Au sein du salon des artisans d’art, qui se tient au parc des expositions de Toulouse jusqu’au 13 décembre, elle fait partie des « Jeunes créateurs ». L’occasion de mettre en lumière son savoir-faire. Quel est votre parcours ? Je travaillais dans la grande distribution mais ça ne me plaisait plus. À 30 ans, j’ai fait le choix de me reformer pour faire quelque chose de mes mains. La pierre m’attirait dès le début. Et comme mes parents sont brocanteurs, je suis habituée depuis mon enfance à voir de beaux objets, de la décoration originale. Comment avez-vous rencontré cette technique méconnue ? Je suis allée sur le site de l’Artisanat, où j’ai trouvé une école de gravure sur pierre, à Volvic. Je suis allée la visiter, sans connaître quoi que ce soit sur l’art d’émailler. Le directeur m’a emmenée voir l’atelier d’émaillage sur lave, et là j’ai eu le coup de foudre avec la matière. J’ai ensuite suivi une formation d’un an, à la fois intense mais courte. J’ai obtenu mon CAP d’émailleur sur lave. J’en suis fière, d’autant plus que l’école de Volvic est la seule au monde à dispenser une formation d’émaillage sur lave. Comment se sont passés vos débuts en tant qu’artisan ? C’est grâce au Fongecif (structure de conseils, d’orientation et de financement de salariés) que ma reconversion a pu être effective. Il m’a fallu quand même trois ans pour arriver à économiser de l’argent, afin de financer le matériel, trouver un atelier, réunir toutes les conditions pour arriver à émailler. À l’heure actuelle, cela fait un an et demi que je suis à mon propre compte. C’est donc un processus long, mais j’ai pu compter sur des aides de la région, de la communauté de communes, qui ont facilité mon installation. Ce n’est pas très commun, comme artisanat… week-end, j’ai fait presque autant de chiffre d’affaire que pendant tout cet été, sur les marchés artisanaux. Julie Daô Van Ô, quand la lave se fait art. © Lucas Simonnet Je ne pourrais pas dire combien d’émailleurs sur lave il y a en France, peut être une cinquantaine. Ce qui est sûr, c’est que la plupart est basée autour de Volvic. C’est normal : c’est là où se trouve la matière première, issue des fameux volcans d’Auvergne. J’ai conscience d’être la défenseure d’un savoir-faire qui se perd. D’autant plus que l’école a eu des problèmes, elle a même dû fermer, avant que des professionnels permettent sa réouverture. Il faut dire qu’il n’y a seulement qu’un ou deux élèves formés par an. Et sur les deux, il n’y en a peutêtre qu’un seul qui va réussir à se mettre à son compte. C’est très difficile de s’en sortir, de tenir. J’ai une amie qui a tenu trois ans, avant de devoir tout vendre malheureusement… Moi ça ne fait qu’un peu plus d’un an, donc impossible de dire l’avenir. J’espère bien sûr tenir, avec l’ambition de devenir Maître artisan, et d’embaucher un apprenti. Comment en vivez-vous actuellement ? Sur les marchés, le discours « c’est beau mais c’est cher » est fréquent. Les gens recherchent des babioles, des souvenirs de vacances. Ici, même s’ils sont timides, les gens comprennent la profondeur du travail. Malgré la période des fêtes, ils ne viennent pas forcément pour faire des cadeaux, mais plutôt pour s’offrir des objets décoratifs. Ils veulent des pièces qui sortent de l’ordinaire, voire uniques. Pour parler franchement, en un Les réalisations hautes en couleurs de la créatrice. © Lucas Simonnet Que vous apporte ce genre de salon ? La plupart du temps, je suis présente sur des marchés, mais ce n’est pas évident : le public n’est pas forcément sensible aux métiers d’art, et ne se rend pas compte du travail que cela représente. Les salons, comme celui-ci, sont d’habitudes inabordables quand on débute notre activité. Cette année, « Toulouse événements » nous a donné une vraie chance d’exposer notre travail auprès d’un public averti, en proposant un pôle dédié aux jeunes créateurs et des tarifs préférentiels pour les stands. Pour moi, c’est le premier salon. C’est une expérience bénéfique, qui permet aussi de rencontrer d’autres artisans, certains plus anciens, qui sont toujours de bon conseil. Je compte bien en faire d’autre. Comment avez-vous abordé cet événement ? Je me suis mis beaucoup de pression avant, pour être prête et mettre toutes les chances de mon côté. J’ai dû faire 250 heures en deux semaines. J’ai dormi, travaillé, dormi, travaillé… C’est agréable de sortir de son atelier, de rencontrer des gens. Nous avons parfois tendance, nous autres artisans, de rester enfermés dans nos ateliers, alors qu’il est primordial de partager notre passion. Souvent il est beaucoup plus facile d’aborder les enfants. Ils sont plus curieux, n’hésitent pas à poser des questions. Alors qui sait, si l’on peut susciter des vocations ? Propos recueillis par Lucas Simonnet Drôle de commerce Les kimonos chics et exquis de Kabuki Depuis quinze ans, la mode asiatique possède son écrin à Toulouse : le magasin Kabuki, tenu par une truculente vendeuse chinoise. Des fleurs, des dragons et des bouddhas, pleins de couleurs, habitent la petite boutique de Miss Xiang, rue Cujas. Les vêtements côtoient les bibelots et les estampes japonaises. Dans ce petit bout d’Asie, tout est directement importé du Japon, de la Chine et du Viêt-nam. Yen Xiang s’agite dans tous les sens, un large sourire solidement accroché aux lèvres. Elle range, réajuste, conseille les clients. « Le chemisier se ferme avec des boutons : monsieur aura de quoi s’occuper », indique malicieusement la vendeuse à une cliente. Yen Xiang tient la boutique depuis 10 ans. Avant, elle faisait les marchés. Originaire de Chine, la pétillante trentenaire est arrivée en France il y a 15 ans. « Je me suis mariée à 18 ans, beaucoup trop tôt ! plaisante Yen Xiang, avec son accent chantant. Je suis venue en France pour accoucher. Comme mon enfant était français, je ne pouvais plus repartir. » Elle devait travailler et s’est lancée dans le commerce. Une réussite. Dans le magasin aux murs bleu ciel, les clients réguliers semblent venir autant pour les vêtements que pour les blagues de la commerçante. « Il faut rigoler, s’exclame Yen Xiang, un kimono à la main. Sinon, on s’ennuie. » On ne passe pas la porte de Kabuki par hasard. La mode asiatique, originale et raffinée, séduit les connaisseurs. « Une bonne partie des articles en magasin ne se trouve qu’ici », souligne fièrement Yen Xiang. On flânerait des heures, à regarder les kimonos et les chemises à col mao, à toucher les foulards en soie naturelle et à écouter les airs de musique chinoise. Bizarrement, les quelques T-shirts occidentaux aux motifs de dragons détonnent, face aux modèles originaux. Elaine cordon Demain, Le Toulousain vous fera découvrir l’univers de la mode canine. Yen Xiang propose des objets et des vêtements asiatiques. © Victor Miget 6 I Sport Le Toulousain jeudi 10 décembre 2015 Le rugby poursuit sa métamorphose Comme tout sport qui se professionnalise, le rugby a changé. Seulement les profondes mutations encourues touchent l’enseignement de cette discipline aux plus jeunes. Dominique Balesi, éducateur au Blagnac Sporting Club Rugby explique. «D epuis que je suis arrivé au club beaucoup de choses ont changé», confie Dominique Balesi, entraîneur à Blagnac depuis 27 ans. Cet ancien moniteur de ski arrivé au rugby en 1988 en a vu passer «des gamins». Dominique a coaché toutes les catégories d’âge, des plus petits aux plus grands. En parallèle, ce passionné travaille aussi pour la Ville en transmettant son amour du ballon ovale aux collégiens et lycéens. Un parcours qui a nourri sa réflexion et sa vision de la balle ovale qui «n’a rien à voir avec ce qui se faisait avant». L’éducateur décrit un sport en mutation. Des changements qui se répercutent jusque chez les enfants: «le rugby c’est professionnalisé avec des conséquences pour les plus jeunes. Si hier on commençait a parler de poste vers 15 ans, aujourd’hui dès 10 ans ils poussent les mêlées, apprennent des combinaisons et connaissent leurs rôles sur le terrain». En cet après-midi, les enfants s’adonnant à de nombreux exercices de passe, de coup de pied et de placage donnent un sens aux explications de Dominique. D’autant plus que le club de Blagnac «fait participer beaucoup de joueurs de son équipe première pour apporter une plus-value aux sessions d’entraînement», détaille l’éducateur. Des enfants devenus compétiteurs Des entrainements plus tactiques et plus techniques ont remplacé les mercredis après-midi où les petits se défoulaient dans un «joyeux désordre». «Même les gamins ont changé, leur esprit de compétition s’est développé. On en parle pas toujours mais pour un éducateur c’est gratifiant de voir son équipe gagner», explique Dominique. Ces propos mettent l’accent sur la révolution de ce rugby passé de l’engouement rural à national. Un aspect tout nouveau pour ce sport longtemps choisi par les parents pour son coté convivial et éducatif. «Après on est pas encore arrivé au niveau d’élitisme du foot», tempère l’éducateur. «Ici tout le monde joue, ça reste tranquille, l’objectif numéro un c’est l’épanouissement de l’enfant et qu’il se sente comme chez lui au club». L’arrivée des filles Les enfants entrainés par Dominique sont chanceux. «Pas de pression, ni de la part des autres éducateurs et encore moins des parents», détaille-t-il. Pourtant au moment d’énoncer les voisins de l’US Colomiers et du Stade Toulousain, son côté compétitif ressurgit : « Dominique Balesi explique l’art du «ballon porté» à ses jeunes joueurs ©Hugo Cisterne Ce sont les deux seuls matchs où il y a peu plus d’attentes» lâche t-il avec le sourire. Dominique se plait dans ce rugby moderne. Une récente rigueur qu’il juge «bénéfique» pour l’ovalie. Désormais les enfants «savent où ils vont» et le niveau avec les clubs qui ont des centres de formation c’est équilibré. Autre innovation, l’arrivée en masse des filles qui désertent les salles de danse, gymnases et autres clubs d’équitation pour le gazon des terrains de rugby. Autre innovation «Entraîner les filles c’est un bonheur», glisse Dominique. «Elles sont sérieuses et investies. En plus en tant qu’éducatrices elles sont pédagogues et très compétentes.» Plus exigeant Les Warriors ont trouvé leurs armes Les Golden State Warriors restent invaincus après leur 23ème victoire face aux Pacers d’Indianapolis. L’enfant maudit de la NBA est définitivement sorti de sa longue traversée du désert. E n s’imposant 131-123 face aux Pacers dans la nuit de mardi à mercredi, les Warriors menés par Stephen Curry, confirment un peu plus leur statut de leader. Pour le moment incontesté et incontestable. Les Pacers, pourtant en forme (12 victoires pour 8 défaites), se sont vu distancés dès la fin de la première mitemps (79-60). Les Warriors ne connaissent pas la défaite depuis le début de la saison régulière. C’est une 23eme victoire pour Golden State. 23 comme le numéro de Michael Jordan, qui détenait depuis 1996 avec les Chicago Bulls, le précédent record du meilleur départ de saison avec 12 victoires consécutives. D’autres records sont désormais à la portée de Golden State. Il faudra encore 10 victoires et surtout vaincre les Cavaliers de Lebron James le jour de Noël pour espérer battre la performance des Los Angeles Lakers de 1971-1972 et leurs 33 victoires d’affilée. Autre exploit possible, le meilleur bilan en saison régulière, à ce jour détenu par les Bulls de Michael Jordan (1996-1997). Soit 72 victoires pour 10 défaites. Golden Hugo Cisterne Maxime Brossard En bref Szarzewski prend sa retraite internationale Après Thierry Dusautoir, c’est Dimitri Szarzewski qui a annoncé la fin de sa carrière internationale. Agé de 32 ans, il quitte les Bleus en ayant remporté le Tournoi des Six nations à trois reprises et porté le maillot de l’équipe de France à quatre-vingt-trois reprises. State avait déjà remporté 67 rencontres l’année dernière. Il n’y a plus qu’à. Petit Bémol tout de même. Déjà privés d’Harrison Barnes et Leandro Barbosa, les Warriors connaissent un nouveau coup dur. Dans la nuit de mardi à mercredi, après avoir inscrit 39 points (10 sur 16 à trois points), Klay Thompson s’est tordu la cheville à 58 secondes de la fin du match. À cause de cette entorse, l’équipe pourrait ne pas pouvoir compter sur l’un de ses meilleurs éléments face à Boston vendredi et Milwaukee samedi. Sorti de nulle part L’ascension de l’équipe californienne a de quoi surprendre. Résultats médiocres, sucession de blessures, Golden State a enchaîné les coups durs durant de longues décennies. Pourtant, les débuts étaient encourageants avec un premier titre gagné en 1974-1975. Mais c’est à partir des années 1980 que les Warriors entament leur décente aux enfers. Malgré leur statut de meilleure attaque de la ligue, ils ne disputent aucun play-offs de 1977 à 1986. La décennie 1990 est minée envers les jeunes et ouvert aux femmes, tel est le nouveau visage de ce rugby qui continue sa métamorphose. Dan Carter pour une premiere avec les ciel et blanc L’ouvreur des All Blacks va faire ses débuts avec le Racing 92 à l’occasion du match de Coupe d’Europe contre Northamton ce samedi à 16h15. Quelques mois après avoir été une nouvelle fois sacré champion du monde, le meilleur joueur de 2015 devrait enfin fouler la pelouse de Colombes. Le meneur des Warriors, Stephen Curry ©DR par les blessures, malgré l’arrivée de joueurs talentueux comme Tim Hardaway et Chris Mullin. Pour les années 2000, toujours pas de phases finales à l’horizon. La disette se poursuit... Il faut attendre la saison 2006-2007 et les performances de Baron Davis pour que les Warriors refassent parler d’eux. Ils grimpent jusqu’en demi-finale avant d’être sortis par les Utah Jazz. Cette saison inaugure une lente phase de reconstruc- tion, ponctuée de quelques coups d’éclats. L’actuelle star de l’équipe, Stephen Curry vient gonfler l’effectif californien en 2009. Dès lors l’équipe renoue peu à peu avec le succès pour remporter un premier titre en 2014-2015. Cette année, Golden State pourrait devenir la meilleure équipe de l’histoire de la ligue sur une saison. Le désert est traversé. Victor Miget La finale de la Ligue des Champions sur D8 Coup dur pour TF1 qui ne diffusera pas la finale de la ligue des champions cette saison. C’est sur D8 que les téléspectateurs devront zapper pour regarder le match qui se déroulera à Milan le 28 mai prochain. La chaine du groupe canal retransmettra aussi les finales des éditions 2017 et 2018. I International I Le Toulousain jeudi 10 décembre 2015 Conflit de l’ombre 9 098 morts, 20 732 bléssés, 20 mois de conflit. Le bilan du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme des Nations unies (HCR), annoncé hier, vient entacher le processus de paix dans l’est de l’Ukraine alors que Kiev termine le retrait de ses En vingt mois de conflit, l’Ukraine compte 9098 morts. Crédit : DR A lors que Kiev a affirmé samedi avoir achevé la dernière étape du retrait des armes par les Ukrainiens dans la région de Donetsk, le bilan est lourd. Le conflit fait état de 9 098 morts et 20 732 blessés, a annoncé, hier, dans son rapport le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme des Nations unies (HCR). Des chiffres qui ont de quoi choquer. En Europe des hommes continuent de se tuer. Néanmoins, en novembre, il n’y a eu « que » 47 civils tués et 131 blessés, relève l’ONU qui souligne que « le conflit dans certaines parties de l’est de l’Ukraine a fortement baissé en intensité ». Pour cause, ces nouvelles pertes ont essentiellement été causées par des restes d’explosifs de guerre, indique le rapport. Ces morts qui ne sont pas causés par une pression sur une gâchette ou une bombe larguée au sol, laisse espérer un éventuel futur processus de paix. Une guerre peut en cacher une autre Depuis les prémices des affrontements dans le Dombass, il y a vingt mois, le conflit Ukrainien évolue dans l’ombre de la Syrie. Les séparatistes russes semblent moins préoccuper la communauté internationale que les jihadistes. Les pro-Poutine, eux aussi, ne font pas le poids face aux pro-Assad, géopolitiquement parlant. Pourtant, c’est notre continent qui est atteint. Or, ce n’est pas la distance qui inquiète nos politiques, mais les intérêts qu’un conflit peur représenter. Ainsi, dans l’est de l’Ukraine, quelques 3 millions de personnes sont touchées dans la quasi-indifférence du reste du monde. Ces hommes, femmes et enfants doivent faire face à des difficultés d’accès aux traitements médicaux, au logement, aux services sociaux, voire même aux pillages et aux viols ... En réalité, il suffit de se pencher sur le dossier ukrainien pour comprendre que la véritable interrogation n’est pas la manière dont le pouvoir doit être exercé, mais dans quelle mains il doit être placé. Guillaume Almalech-Asmanoff 9098 Le nombre de mort depuis le début du conflit en Ukraine, dont une grande majorité de civils. Mais qui est Donald Trump? Donald Trump, candidat à la primaire républicaine aux Etats-Unis, a (une fois encore!) récemment fait parler de lui. À la suite de l’attentat de San Bernardino, en Californie, il a déclaré « vouloir fermer temporairement les frontières aux musulmans ». Qui est cet homme considéré, par le New-Yorker, comme étant la version américaine de Marine Le Pen ? Donald Trump©AFP D onald Trump est découvert par l’opinion publique dans les années 80. C’est l’époque où Ronald Reagan est président et où l’ultralibéralisme apparaît. Promoteur immobilier, il inaugure en 1983 son premier gratte-ciel, la Trump Tower, sur la célèbre Ve Avenue à New-York. Il ne s’arrête pas là et construit de plus en plus allant au-delà de la frontière newyorkaise. Trump est alors marié à Ivana, ancienne championne de ski et mannequin tchécoslovaque. Mais infidèle, il la trompe avec celle qui deviendra sa deuxième épouse, l’actrice Marla Maples. Au début des années 1990, leur divorce est un réel feuilleton médiatique Outre-Atlantique. Ivana obtient une quarantaine de millions de dollars pour élever ses trois enfants. Une crise de l’immobilier arrive et Trump se trouve quasiment ruiné et très endetté. Il se redresse et construit de nouveaux édifices aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique Latine ou en Asie. En 2004, il se lance dans la télé-réalité avec « The Apprentice » sur NBC, une émission qu’il produit et anime. Le concept est de confronter des Américains voulant décrocher un job chez lui. La particularité ? A la fin de chaque épisode, Donald Trump élimine un candidat en le désignant du doigt et en lui lançant « tu es viré ». Le public américain adore et la finale de la première saison réunit près de 28 millions de téléspectateurs. Trump ne s’arrête pas là. Il possède une agence de mannequins, la patinoire de Central Park ou encore des terrains de golf. Il vend en septembre dernier la totalité des parts du concours de Miss Univers qu’il organisait depuis 1996. Bref, il propose son nom un peu partout. Aujourd’hui, Donald Trump souhaite intégrer la Maison-Blanche. Il avait déjà tenté de le faire en 1996 lors des primaires républicaines. À la suite de sa dernière déclaration, les Anglais ont lancé une pétition sur le site du Parlement britannique visant à le bannir du Royaume-Uni. Hier, près de 200 000 signatures avaient été recueillies et pourrait être soumise aux députés. Elsa Tabellion Top 5 de ses pires déclarations • Je construirai un grand, grand mur à la frontière sud et je le ferai financer par le Mexique. Juillet 2015 • Il faut empêcher les patients atteints par Ebola d’entrer aux Etats-Unis. Soignez-les, très bien, mais là-bas. Les Etats-Unis ont assez de problèmes! Août 2014 • Une source « extrêmement crédible » a appelé mon bureau et m’a dit que l’acte de naissance de Barack Obama est un faux. Août 2012 •Si Ivanka n’était pas ma fille, je sortirais peut-être avec elle. Août 2015 •Rosie O’Donnell (humoriste) est grossière, vulgaire, odieuse et stupide – mais à part ça, je l’aime beaucoup! Juillet 2014 7 Les rebelles syriens quittent Homs Evacutation des rebelles et des civils du quartier de Waer.©AFP Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des rebelles syriens ont commencé, hier, l’évacuation de Waer, dernier quartier qu’ils contrôlent dans la ville de Homs, parfois appelée « Capitale de la Révolution ». Cet accord, conclu entre les insurgés et le régime syrien le 1er décembre sous la supervision de l’ONU, prévoit le départ de ce quartier de deux mille rebelles et de leurs familles. Homs, troisième ville la plus peuplée de Syrie, est considérée comme étant le bastion du soulèvement contre le régime du président Bachar alAssad. Les hostilités ont débuté à la suite d’une campagne de répression contre les manifestants antigouvernementaux. Des manifestants pour la plupart armés et qui ont répliqué sur les policiers. Par la suite, ces différentes oppositions se sont sensiblement transformées en de véritables combats de rue entre les forces de sécurité et l’Armée syrienne libre. En décembre 2011, une mission d’observateurs de la Ligue arabe fut envoyée pour évaluer et maitriser la situation. La mission, vouée à l’échec, a été suivie deux mois plus tard par une offensive de l’Armée syrienne. Le quartier de Baba Amr, situé au sud-ouest de la ville est bombardé. En mai 2012, les combats et les bombardements se font de plus en plus irréguliers. Le gouvernement prend alors le contrôle de la plus grande partie de la ville. Début octobre, trois quarts de la ville se trouve sous le contrôle de l’armée. Quatre années après le début de la guerre civile, près de 250 000 personnes ont été tuées et l’annonce du retrait des rebelles syriens peut être vécue comme une trêve d’espoir. En bref Procès d’Echirolles Au procès d’Echirolles, les avocats de la défense ont plaidé, hier soir, l’acquittement pour sept des douze accusés des meurtres de Kevin et Sofiane en 2012. Lundi, le parquet avait requis des peines de 10 à 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre des accusés, âgés de 19 à 24 ans, dont deux mineurs au moment des faits. Tous sont jugés à huis-clos depuis le 2 novembre pour le double meurtre de Kevin, étudiant en master de 21 ans, et Sofiane, éducateur de 22 ans, dans un parc d’Échirolles, près de Grenoble. Le verdict devrait être rendu d’ici à la fin de la semaine. Le président vénézuélien demande la démission de son gouvernement Au Venezuela, le président Nicolas Maduro, a demandé hier la démission de son gouvernement deux jours après l’écrasante victoire de l’opposition aux législatives. Quelques heures auparavant, les résultats définitifs de l’élection avaient confirmé l’obtention par l’opposition des deux tiers des sièges de l’Assemblée. La coalition de l’opposition vénézuélienne, la Table de l’unité démocratique (MUD), a remporté 110 des 167 sièges que compte le Parlement. Ethiopie : « la pire sécheresse depuis 50 ans » En pleine COP 21, l’Ethiopie connaît un épisode de sécheresse inédit, dû au phénomène météorologique El Nino. Selon le gouvernement, 10% de la population devrait être en besoin d’alimentation d’urgence début 2016. Une famine directement due au changement climatique. Peut-être cette crise alimentaire permettra t-elle aux pays participants à la COP 21 de réaliser l’urgence d’un accord entre eux à deux jours de la clôture de la conférence sur le climat. La Mongolie, 105e pays à abolir la peine de mort La Mongolie est devenu le 105e pays à abolir la peine de mort, après l’adoption par son Parlement d’un nouveau code pénal excluant les exécutions. Une décision qui a été saluée hier par les Nations unies. 8 I RegardsI Le Toulousain - Jeudi 10 décembre 2015 Six pieds sous terre L’humeur Coluche : « Le FN fait pas Tanguy ? avancer le schmilblick » A Coluche, est mort à 41 ans. Son humour acerbe nous manque aujourd’hui, alors que le FN est au plus haut et que les Français se désintéressent de la politique. Retrouvailles avec le clown bariolé et hirsute. Bonjour Coluche, ça fait du bien de vous revoir parmi nous… Salut camarade ! Oh et puis tutoiemoi, j’suis pas non plus le Premier sinistre ! Quand tu entends des militants FN te citer, tu dois vraiment te retourner dans ta tombe… Pas plus tard qu’il y a pas longtemps, je suis tombé sur un forum où des militants FN reprenaient une phrase à moi : « La gauche est achetée par Moscou, la droite est à jeter par la fenêtre », pour justifier leur théorie de l’UMPS. D’autres vannes sur les Juifs, les Noirs et les Arabes sont reprises sans aucun recul, sans second degré. Ça pique les yeux. Sur Internet, on dit carrément que j’étais antisémite et raciste, pareil pour mon pote Desproges, et on me compare à l’autre fumiste de Dieudonné. Enfin… L’important c’est qu’on parle encore de moi ! Cela t’arrive-t-il de te demander où on en serait si tu avais été élu Président, en 1981 ? Ça aurait été un sacré merdier ! (rires) Mais j’aurais peut-être été moins pourri que les autres… Aujourd’hui, le FN est le premier parti de France. Qu’est ce que ça t’inspire ? Une profonde tristesse. Et le plus improbable, c’est cette mode du « c’était mieux avant ». Franchement les gars, non, c’était pas mieux avant. Aujourd’hui, vous êtes plus libres que jamais, avec Internet, les réseaux sociaux… C’est une ère magnifique que la vôtre. Celle de la convivialité, du partage, de la liberté d’expression. Et au contraire, je vois beaucoup de repli sur soi. Et ces jeunes qui ne votent plus, qu’est-ce que tu as envie de leur dire ? Je pense qu’il faut dépasser le vieux cliché de l’étudiant beatnik aux cheveux gras fumant ses joints vautré dans un pouf. Ça, c’était il y a 20 ans. Aujourd’hui, s’ils ne votent pas, c’est parce que vos politiques sont des cons. Eh puis les vieux et les chômistes, apparemment ils préfèrent jouer au Tiercé avec leur pinard en chantant « Maréchal, nous voilà »… Ça, c’est la faute aux politiques qui se sont trop longtemps foutu de leurs gueules. Pourquoi est-on tombé si bas ? Je pourrais te parler corruption et politiciens pourris, mais pour moi c’est surtout à cause de la détresse des gens. Le chômage, la pauvreté… Trente ans après, les Restos du cœur distribuent encore plus que jamais. Comme quoi les gens sont solidaires, et heureusement, car les politiques ne sont plus dans le même monde. Et faut vraiment comprendre que le FN ne fera pas avancer le schmilblick. Mais en même temps y’a de quoi être découragé. Quand on voit l’autre là, le p’tit pingouin avec sa Rollex et sa mannequin… Carla Brownie ! Lui, pour piquer dans la caisse, c’est pas un timide ! Moi je dis ça, je m’en fous, c’est votre pognon... Ah et l’autre là, le sinistre de l’Economie… Emmanuel Morpion. C’ui là il qualifie les ouvriers d’illettrés. Ah vraiment, ils se foutent bien de vos gueules. Tu dois regretter de ne plus être parmi nous, t’aurais vraiment matière à faire marrer les gens… C’est clair, c’est pas d’bol. Tiens, je parlais du Petit Nicolas à l’instant : tu connais la différence entre un oiseau et un politique? C’est que de temps en temps les oiseaux s’arrêtent de voler ! Tu vois, j’ai l’impression qu’aujourd’hui les gens ont besoin de rire. On les force à être trop sérieux, ils en prennent plein la gueule et il n’y a plus beaucoup d’abrutis comme moi pour les faire marrer. Et bientôt, il y aura les élections pestilentielles. Entre le redoublant qui s’est déjà fait recaler à l’examen mais qui s’obstine, le gros qui pédale dans la semoule et la fille de Jean-Marie qui dépasse les borgnes… J’me dis que je suis aussi bien là où je suis. Allez, tchao pantin ! P ropos recueillis d ’ outre - tombe par Agathe Landais Photo du jour ujourd’hui, en France, plus d’un million de jeunes majeurs quitteraient le domicile parental s’ils en avaient les moyens financiers. L’étude, commandée par la fondation Abbé Pierre, a été rendue publique samedi 5 décembre. S’appuyant sur les chiffres de l’INSEE, le rapport révèle que 4,5 millions de majeurs (dont 1,5 million de plus de 25 ans) sont hébergés chez leurs parents ou un tiers. Si une forte proportion est étudiante (1,9 million), la cherté des loyers et la précarité de l’emploi étendent le phénomène à 1,5 million de jeunes travailleurs. Non monsieur, ces « Tanguy » là ne restent plus chez papa ou maman par plaisir. Laissons ces chiffres de côté un moment. Le journal Le Monde a mis aujourd’hui des visages sur de froides statistiques. Dans un article, un jeune couple témoigne. L’un travaille pour le Smic (1457,52 € brut mensuel), l’autre cumule des emplois précaires. Avec ces revenuslà, impossible pour les tourtereaux de trouver un nid. Encore moins en région parisienne, où le moins cher des loyers aspirerait près de 70% de leurs pécules mensuels. Ces deux jeunes, comme des centaines de milliers d’autres, font partie de cette catégorie de précaires appelés « travailleurs pauvres ». Comment, dans ces conditions, renouer avec la croissance en France quand le coût du logement par ménage excède les 40 % ? Comment, nous génération Y, démarrer dans la vie quand le simple fait d’avoir un toit pompe toutes nos ressources ? Certains, hommes politiques ou personnages de la société civile, avaient proposé un encadrement des loyers. Une remise à plan du genre « on prend tout, on réévalue tout et on repart de zéro ». Le fait qu’un travail de 35 heures par semaine ne puisse pas satisfaire ces trois besoins boire, manger, se loger, est une ineptie sans nom. Si rien n’est fait, le phénomène « Tanguy » va empirer. C’est un problème majeur qui ne sera bientôt plus l’apanage des jeunes actifs, des étudiants ou des smicards. Demain, le travailleur précaire, ce pourrait être notre médecin, notre banquier, ou même toi lecteur. Sylvain Labaune Histoires courtes Christian Estrosi veut « défendre l’honneur de son père » Attaqué par Jean-Marie Le Pen sur le rôle de son père durant la deuxième guerre mondiale, Christian Estrosi a qualifié cette attaque « de saloperie ». Lors d’une interview accordée à la chaîne d’information en continu ITélé lundi pour commenter les résultats du premier tour des régionales, le grand-père de Marion Maréchal-Le Pen avait déclaré : « En 1942, mon père est mort pour la France, je demande à Monsieur Estrosi où était son père à ce moment-là. » Spectacle d’entreprise : un dompteur perd le contrôle de ses fauves Lors de la soirée de Noël du comité d’entreprise d’EDF-GRDF, samedi 5 décembre à Douai, un spectacle de domptage de lions a mal tourné. Un des trois fauves a tenté d’attaquer le dresseur après avoir pris à parti ses congénères. Le lion dominant a été maîtrisé par la sécurité à l’aide d’extincteurs incendies. Une faute professionnelle commise par le dompteur serait à l’origine de l’incident. Allemagne : 122,92 euros d’amende pour le gardien « laboureur » S’il n’a pas été sportivement sanctionné, le gardien d’Augsburg, Marwin Hitz, a été condamné à une amende de 122,92 euros pour avoir arraché un morceau de pelouse, samedi, lors du match contre Cologne. Le gardien a provoqué la chute de l’attaquant de l’équipe adverse Anthony Modeste (qui n’a pas pu marquer) en labourant avec ses crampons le point de pénalty. A l’occasion des jeux aériens mondiaux organisés par les Emirats Arabes Unis, des dizaines de montgolfières dominent le ciel de Dubaï. © Reuters Directeur de publication : Bertrand Thomas Directeur d’édition : Rémi Bouquet des Chaux Rédacteur en chef : Zhifan Liu Rédacteur en chef adjoint : Julie L’Hostis Secrétaires de rédaction : Rémi Rivière/ François Rieux/ Léa Stassinet/ Clarisse Watue Responsable photo : Antoine Miailhes