Le site choisi pour le collège jugé trop dangereux

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Le site choisi pour le collège jugé trop dangereux
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24 HEURES
Beauchamp
Le site choisi pour le collège
jugé trop dangereux
«A
MBIANCE passionnée », « contexte pesant »... Dans son rapport remis au préfet, le commissaire-enquêteur n’a pas hésité à souligner le climat tendu qui a entouré la
consultation des habitants sur le
projet de collège, à Beauchamp. Très
attendu, son avis a été rendu public
hier après-midi. « Au nom du principe de précaution », il se dit « défavorable » à l’implantation d’un collège de 600 élèves sur les terrains
industriels de 3 M. L’établissement
scolaire est prévu à 200 m de l’usine
qui stocke des matières inflammables et rejette dans l’air des composés organiques volatils (COV),
dangereux pour la santé. A 400 m se
trouve la friche Lunije, dont les anciens ateliers de décapants sont à
l’origine d’une grave pollution aux
solvants de la nappe phréatique.
Ce qui n’est qu’un avis pourrait
bien signer l’arrêt de mort de ce projet défendu par la municipalité et
avalisé par une délibération du
conseil général, il y a deux ans. Obstiné, le conseil municipal décidait en
juin 2001 d’acquérir les 2,7 ha par
l’expropriation de 3 M de la parcelle.
Les habitants ont été consultés un
an et demi plus tard, par enquête publique, fin 2002.
n 508 observations et cinq cahiers de registres. Sur les
508 observations, un nombre exceptionnel, 308 sont favorables au collège. Le commissaire relève que la
municipalité a fortement « incité »
les habitants, en particulier les associations de parents d’élèves, à venir
approuver le projet... Les représentants des 700 salariés de 3 M avaient
quant à eux émis un avis défavorable, tandis que la Direction de la
recherche, de l’industrie et de l’environnement (Drire) jugeait le projet
« ni opportun ni judicieux ». Sollicitée, la direction de 3 M indiquait
dans un courrier s’opposer au collège pour trois raisons : industrielle,
environnementale et économique...
n Les motivations du commis-
saire-enquêteur. Son avis défavorable repose sur les notions de
risques industriel et environnemental : la présence de 815 m3 de produits inflammables et de 45 t de matières toxiques. Au stockage s’ajoute
le problème des émissions de COV.
A ce sujet, 3 M a remis à la Drire une
étude de santé minimisant les
conséquences de ces fumées. Mais
ces analyses n’ont pas été validées.
« Le doute l’emporte », conclut le
commissaire, bien qu’il précise que
« la nécessité du collège a été reconnue ».
n Les réactions. Régis Brasseur,
conseiller d’opposition vert, saluait
hier « la décision courageuse du
commissaire-enquêteur ». Valérie
Gonçalvès (PC) se disait « déçue » et
s’interrogeait sur les risques pour les
riverains dont les habitations sont à
moins de 50 m de l’entreprise. La direction de 3 M affirmait de son côté
ne pas avoir été encore avertie.
Emplacement
du futur collège
Saint
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Friche
chem Lunije
in de
société
3M
Raphaël Sautreuil
stade
BEAUCHAMP, SITE
DE LA SOCIETE
3 M. Le commissaireenquêteur s’est dit
défavorable à la
construction d’un
collège de 600 élèves
à 200 m de l’usine de
3 M. La plupart des
habitants ont pourtant
approuvé le projet. (DR)
Beauchamp
Claire Guédon
La commune a trois mois pour réagir
L
ORSQUE L’AVIS du commissaire-enquêteur est
favorable (dans l’immense majorité des dossiers
d’enquêtes publiques), il revient au préfet de trancher.
Dans le cas contraire, la procédure réglementaire
prend une tournure particulière. La municipalité de
Beauchamp dispose de trois mois pour maintenir ou
abandonner le projet d’acquérir la parcelle de 2,7 hec-
tares, par expropriation. Si la ville choisit de rester sur
ses positions, l’affaire est transmise au ministère de l’Intérieur qui recueille l’avis du Conseil d’Etat, à qui il appartient de se prononcer. Contacté hier à plusieurs reprises, le maire de Beauchamp, Raymond Lavaud
(divers droite), n’a pu être joint.
C. G.
VIVRE DANS LE VAL-D’OISE
V COURDIMANCHE
Un relais pour
les assistantes
maternelles
Courdimanche, 6 000 habitants,
ne compte pas moins d’une cinquantaine d’assistantes maternelles, dont les trois quarts en régime libéral. D’où l’idée de la
municipalité et de la caisse d’allocations familiales de leur dédier
un lieu spécifique, avec le double
objectif de les informer sur leurs
droits mais aussi d’accueillir les
familles à la recherche de renseignements et de conseils. Installé
dans le centre de loisirs des Croizettes, ce relais assistantes maternelles est inauguré aujourd’hui à
18 heures. Il sera ouvert les lundis, mardis, jeudis et vendredis de
14 heures à 19 heures.
V ERAGNY-SUR-OISE
L’hommage
des habitants
à leur ancien maire
Après les militants communistes
et les élus de tous bords, le week-
end dernier, c’est au tour des habitants d’Eragny-sur-Oise de se
souvenir de leur ancien maire, décédé à l’âge de 74 ans le 2 janvier dernier. Un registre de condoléances et de témoignages leur est
ouvert, aujourd’hui et demain,
dans la salle des mariages de la
mairie. Des élus, actuels et anciens, et des amis du défunt, qui
a dirigé la municipalité de 1971 à
1994, se succéderont pour accueillir sans interruption le public,
de 9 heures à 20 heures. Epilogue de cette semaine d’hommages officiels, le conseil municipal devrait décider à l’unanimité
demain soir de renommer la
place de l’Hôtel-de-Ville place
Louis-Don-Marino.
(LP/OLIVIER SUREAU)
Trois futurs rois de la BD à Cergy
OM, 6 ANS, Yacine et Ilyes,
T
7 ans, sont aux anges. Hier
après-midi, ils ont été fêtés en
héros par leurs copains de la
maison de quartier de
Cergy-Saint-Christophe qui
suivent régulièrement les ateliers
dessin de Caroline Tafoiry. La
semaine dernière, à l’occasion
du Salon de la bande dessinée
d’Angoulême (Charente), ils ont
reçu l’Ecureuil d’or de la Caisse
d’épargne, un prix qui
récompense les meilleures
créations de dessinateurs en
herbe. C’est leur planche,
baptisée « les Créatures », qui a
séduit le jury. Une belle victoire
pour ce jeune trio d’amateurs de
BD et une superbe récompense
pour Caroline Tafoiry, une
enseignante et artiste qui
propose depuis douze ans des
cours à des enfants et des
adolescents de trois à douze
ans. Depuis la rentrée, ils sont
140 à partager sa passion de
l’art et du dessin à
Cergy-Saint-Christophe.
(LP/OLIVIER SUREAU)
IV
JEUDI 30 JANVIER 2003
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