CONCERT BAROQUE À LA CITÉ INTERDITE
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CONCERT BAROQUE À LA CITÉ INTERDITE
CONCERT BAROQUE À LA CITÉ INTERDITE DISTRIBUTION Programmes possibles de 7 à 10 musiciens et chanteurs, français et chinois : Cyrille Gerstenhaber soprano Wang Weiping, chant et pipa Shi Kelong, chant et percussions orgue à bouche, flûte xiao, flûte dizi, viole de gambe, théorbe, clavecin, orgue... Jean-Christophe FRISCH, flûte, carillon yünluo, direction PROGRAMME Joseph Marie Amiot SJ (1718-1793) Matteo Ricci SJ (1552-1610) Paolo Papini Matteo Ricci Wu Li (1632-1718) Teodorico Pedrini CM (1671-1746) Matteo Ricci Wu Li Francesco Martini Flamengo Traditionnel Troisième divertissement chinois Huit Chansons avec instrument occidental : N° 1 Ardente desiderio di morir in quella santa casa Qual Ape al favo da gli amati fiori Huit Chansons avec instrument occidental : N°2 et 4 Strophes musicales en louange à la Sainte Mère Sonate en sol majeur Huit Chansons avec instrument occidental :N°6 Le démon de l’orgueil (déclamation) Mentre più coce in sù’l merigio ardente (publié en 1598) Le mouton sur la colline Matteo Ricci, né en 1552 à Macerata, a étudié la théologie, les lettres et les sciences, d’abord à Macerata puis au collège jésuite de Rome. Il s’embarque alors pour l’Orient, où il ira accomplir sa mission d’évangélisation. Arrivé à Macao en 1582 après cinq ans en Inde, il parvient à Pékin en 1598 où il meurt en 1610. Il est le premier Européen à atteindre cette ville depuis les voyageurs du Moyen-Âge. Il est à ce titre un acteur essentiel des relations naissantes entre l’Occident et la Chine. Le 24 janvier 1601, à l’occasion d’un second voyage, Ricci parvient à offrir à l’empereur, entre autres présents, un instrument de musique nommé selon les langues manicordio, clavicembal, épinette ou en chinois yaqin ou xiqin. Il est vraisemblablement conscient de l’importance que la musique a parmi les lettrés chinois, et compte l’utiliser pour pénétrer leur société. C’est le point de départ de deux siècles de présence musicale européenne à Pékin, qui culmine à la fin du 18e siècle avec la représentation d’un opéra de Piccini devant l’empereur. Un des compagnons de Ricci, le musicien italien Lazzaro Cattaneo, demeure alors à Nankin. Quand Ricci, le 19 mai 1600, quitte Nankin pour Pékin, il est accompagné d’un prêtre espagnol, Diego Pantoja qui a mis à profit les quatre mois passés à Nankin pour recevoir des leçons de musique de Cattaneo. À Pékin, quatre eunuques du palais, deux jeunes et deux plus âgés, viennent en février 1601 demander aux Pères de leur apprendre à jouer de l’instrument offert à l’empereur. Ricci et Pantoja se rendent donc au palais où on leur a réservé une salle, mais, au bout d’un mois, les eunuques peuvent à peine jouer une «sonata del manicordio». C’est sans doute la première fois que des Chinois interprètent de la musique européenne. Parmi différents ouvrages destinés à rapprocher les Chinois du christianisme, Ricci écrit huit chansons au clavecin (Xiqin quyi, “Airs pour cithare européenne”), avec préface en chinois. Ces huit chansons connaissent un grand succès, et de nombreuses rééditions se succèdent. La musique de ces huit chansons est probablement empruntée aux pièces d’un recueil de laudes et madrigaux spirituels romains qui figure parmi les ouvrages disponibles dans la bibliothèque du Beitang, l’église du Nord, qu’occupent les jésuites italiens. Ce procédé de paraphrase, très répandu en Chine comme en Italie au 16e siècle ne doit surprendre ni les missionnaires ni leurs interlocuteurs lettrés. CONDITIONS FINANCIERES ET DISPONIBILITE SUR DEMANDE [email protected]